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[Campements] Joutes du Lyonnais-Dauphiné

Ulrika.von.stern
[Campement Saint-Gilles]

Ulrika sut qu'elle avait provoqué l'orage quelques secondes à peine avant qu'il ne repousse brusquement sa main. Elle le suivit du regard tandis qu'il se levait et l'invectivait avec, néanmoins, un peu moins de violence qu'elle ne l'avait cru. Or, la fatigue et ses nerfs mis à rude épreuve ces derniers jours la rendaient plus sensible aux reproches. La blonde s'était assise dans le lit, reprenant son air digne et hautain en encaissant silencieusement chaque parole qu'il daignait lancer dans sa direction. Elle avait une curieuse impression de déjà vu. Ses haussements de ton soudains faisaient ciller la Teutonne qui se forçait à ne pas bouger, à ne pas fuir. Elle devait dompter cette maudite terreur qui montait en elle dès qu'il élevait la voix, qu'il se montrait cassant ou qu'il s'agitait trop contre elle. Pourtant, il s'agissait que sa vigilance ne s'endorme qu'une seule fois pour qu'il en profite comme le fauve qui a attendu patiemment la faiblesse.

Elle le laissa revenir à la langue qui leur était commune avant de lever les yeux pour les plonger dans les siens avec une flamme ardente dont le nom ressemblait drôlement à celui de la haine. Elle se leva dans un geste terriblement lent de la couche, sans cesser de le toiser. Ce fut son tour à elle de s'exprimer en anglois. Son accent germanique n'était que pire dans cette langue, même si elle restait assez clair. Par ailleurs, les inflexions que cela donnaient à ses mots rendait son discours un peu plus obscurs à entendre. D'une voix basse, mais sèche, Ulrika répliqua :


« Talk to me like this just one. more. time and I will make you pay so badly, you will regret the day you laid eyes on me and thought I was such a pretty little broken thing that you could bed. »

Elle s'approchait d'un pas lent.

« Do it, love, prove me that you are no better than my husband was. »

La jeune femme s'arrêta à une distance un peu plus petite que la longueur d'un bras de lui. Après quelques secondes de silence, elle recula d'un pas. Sa colère était impétueuse et relâchait un peu de son venin sur celui qu'elle épargnait le plus. Ils s'aimaient trop fort ; cela les brûlerait et les laisserait en cendre. Ils s'aimaient si fort, ils en venaient à se haïr de s'infliger ainsi un amour qui les reconstruisait et les détruisait dans le même geste. Ulrika serrait les poings si fort, la douleur de ses fraîches cicatrices faisait l'effet de clous dans ses paumes. Pourtant, elle ne démordait pas.

« Parlez-moi ainsi encore juste. une. fois et je vous le ferai payer si chèrement, vous regretterez le jour où vous avez posé les yeux sur moi et pensé que j'étais une jolie petite chose brisée que vous pourriez prendre. »
« Faites-le, amour, prouvez-moi que vous n'êtes pas mieux que l'était mon mari.
Geoker
Campement Saint-Gilles

Si le regard pouvait tuer, c'était certainement celui que Geoker envoyait à Ulrika. Les flammes de la colère celles de Satan le consumaient totalement. Non, il ne pouvait pas la maîtriser il pouvait simplement la rediriger.
Bien qu'il ait les ongles courts, ceux de la main gauche se plantaient dans la chair de sa main, puis son bras droit, et il entamait une lente lacération ainsi, incapable de ressentir la douleur que cela aurait dû lui infliger.

Tu me menaces. Je ne sais pas pourquoi je ne répond pas par la violence. T'es une femme. C'est peut-être ça. Non, ça ne colle pas. Laisse moi terminer ce que j'ai à dire.
Aujourd'hui, tu as cru voir chez moi un signe de faiblesse avec le gamin, j'ai laissé passer. Une fois.


Il insiste sur le "une" de son index en piteux état et dans sa voix.

Je ne sais pas pourquoi.
Tu m'en reparles à l'instant et me fait la leçon. Ce n'est pas parce que ta désapprobation, ton jugement de valeur sur mes actes sont accompagnés de bisous et de sourires qu'ils ne constituent pas une serieuse remise en question. Je n'ai pas droit à un semblant de confiance ?
Et donc là, tu me menaces et me compares à ton mari. Tu as l'intention de fonctionner comme ça avec moi ? Tu penses sérieusement que je réponds à la peur ou à la menace en obtempérant ? Ja-mais.


Il s'arrête, il secoue la tête de gauche à droite.

Je dois être vraiment ramolli pour le faire ou tu as une chance inouïe que tu ne peux malheureusement pas mesurer : tu vas sortir d'ici.
Tu vas sortir mais, cela te permettra de réfléchir et de comprendre ce qui vient de ce passer. Prends tout ton temps, c'est important.
S'il te faut un endroit où dormir, prendre le chemin du retour, récupérer tes affaires, demande à Alceste, je règlerai les choses avec lui. Tu peux, si tu veux rentrer, rentrer avec nous : je t'ai emmenée, je te ramène.

Si tu as l'intention de multiplier des menaces, des intimidations avec moi, de t'imposer à moi, tu sais que ce sera voué à l'échec. Permets-nous alors de faire le deuil de notre relation dès aujourd'hui, d'y survivre, de rebondir, à supposer que je puisse en être capable. Le plus intelligent, dans ce cas, c'est de partir sans revenir. Tu pourrais effectivement revenir, me menacer au prochain problème. Peut-être aussi que je continuerai m'écraser comme là aujourd'hui, qu'il suffise que tu sortes quelques heures pour que les choses s'améliorent, mais habituellement la violence appelle la violence.

Si tu as compris la situation, et, même si le Très Haut a probablement autre chose à traiter, je prie pour que ce soit le cas, reviens. Entremêlons nos destins comme nous nous le sommes promis. Aujourd'hui c'était le pire, mais cela ne se reproduira pas. La menace sur un occitan est une pure folie.

Sors.


Il attend qu'elle sorte, il attend, incapable de penser, incapable d'ordonner ses pensées, et incapable de s'apercevoir qu'il est incapable de contenir des larmes. De rage ? De tristesse ? Ça aussi il est incapable de le définir, il veut que ça s'arrête, d'arrêter de penser. S'il vous plait, pas encore. Ce qui ne l'a pas tué ne l'a pas tué c'est tout, le transforme en une chiffe molle plutôt même.

Geo ?

Bah oui forcément le petit est réveillé. Une pause, s'il vous plait, sortez moi de là. Il essaie de se rendre présentable, met des gants en plein été pour éviter de montrer ses plaies. Faire semblant, encore.

Met tes souliers, on va voir où est Alceste.


Pourquoi je suis prêt à lui pardonner ?
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pécore érudit.
Ulrika.von.stern
[Campement Saint-Gilles]

La Teutonne se tenait droite et la tête haute. Elle gardait son regard de glace dans le sien, mais guettait le moindre geste qui la mettrait en péril. Oui, elle était furieuse. Oui, elle lui aurait mis une de ses gifles légendaires, mais quelque chose se tramait au creux de son ventre. Quelque chose vacillait dans ses prunelles. Quelque part en elle, elle se brisait contre ses reproches qui étaient trop durs à son endroit. Quand il évoqua le fait de faire le deuil de leur relation, elle fit même un pas en arrière. Non. Elle n'avait pas cédé pour cela. Non. Elle ne s'était pas offerte dans toute sa vulnérabilité pour le voir tout envoyer dans les Abysses ainsi. Choquée, elle n'entendait plus que des pans de son long discours. À la toute fin, elle cligna des yeux -ce qu'elle n'avait pas fait de toute sa tirade- et recula d'un pas supplémentaire.

Son dernier mot la fit sursauter. Ulrika fit une révérence gracieuse, inclinant la tête. Elle fit volte-face dans un froissement de tissus et sortie rapidement, disparaissant par-delà les pans de la tente. Sitôt à l'extérieur, elle s'arrêta sur un sanglot. Tout son corps se révoltait contre ce qui venait de se produire. Elle inspira profondément pour reprendre dignement sur elle et elle se dirigea vers l'endroit où ils avaient laissés les chevaux. Alceste, l'intendant de Saint-Gilles, était là. Elle le savait. En le voyant, la jeune femme dû redoubler d'effort pour ne pas s'écrouler. La chaleur n'aimait pas non plus. Elle s'arrêta à la hauteur de l'homme de confiance du Comte et n'eût pas besoin de dire un seul mot. Elle savait qu'il se doutait qu'une dispute venait de la renvoyer vers sa demeure. Après tout, ne connaissait-il pas son maître par coeur? Avec un effort surhumain, elle réussit à dire :


« Je rentre à Montpellier. Seule. »

Sa voix n'avait pas tremblé et le ton était suffisamment clair malgré le serrement de sa gorge, mais son genou eût une faiblesse et se déroba sous elle. La chaleur de l’été, le feu de sa colère et l’étouffement du dépit étaient trop intenses lorsque combinés. Alceste fut juste assez rapide pour l'empêcher de s'étaler de tout son long. Il peina à la retenir, mais tint bon. Elle posa son regard pâle dans le sien, encore trop faible pour reprendre pied.

« Oh Gott... Je le hais tant. Je le hais de l'aimer autant. »

La blonde avait conscience du brouhaha ambiant. Chacun allait et venait sans savoir, sans se soucier de sa vie dont le fragile fil venait de se fracturer une fois de plus. Elle sentit son coeur se tordre douloureusement dans sa poitrine. Oh Dieu qu'elle aurait voulu s'évanouir à cet instant pour se dérober à toute cette souffrance que renfermait son sein. Des larmes glissèrent sur ses joues bien malgré elle.

« Alceste, faites savoir à Sa Grandeur que... »

Que quoi? Qu'elle l'attendrait jusqu'à la fin de sa vie s'il le fallait? Qu'elle retournait à Montpellier pour se morfondre seule dans sa grande maison? Qu'elle ne lui pardonnerait jamais? Qu'elle lui laissait le loisir de l'oublier et d'en trouver une autre qui se laisserait docilement crier dessus sans jamais répliquer?

« Que je l'aime. »

L'intendant détourna les yeux d'elle pour les porter un peu plus loin. Ulrika suivit son regard et tomba sur Geoker. Elle baissa son visage et se dégagea d'Alceste pour se remettre de peine et de misère sur ses pieds.
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Signature non conforme aux règles du forum et donc retirée.
Gailen_d_arduilet
[A l’écart du campement : Gaïlen et Cassandre]

Les tentes s’éloignaient laissant place à la campagne dauphinoise. L’endroit était agréable, le climat plaisant et le jeune comte se serait bien laissé aller à s’asseoir dans l’herbe pour discuter avec la blonde. Le passage sur Lucie fût difficile à entendre mais nécessaire. La mort de proches était un sujet assez tabou pour l’Arduilet mais nécessaire pour mieux cerner l’état d’esprit actuel de celle qu’il espérait être son amie. Les choses s’éclaircissaient pour le lionceau. Certes , il ne savait pas ce qu’il pouvait faire pour Lucie mais espérait que sa simple présence et son amitié pourraient lui être secourable.

Vint alors le début d’autobiographie de la jeune femme. Pas mal de ressemblances, entre nos jeunes gens finalement. Une mère trop souvent absente, un père parti trop tôt. Et je ne vous parle même pas de la fratrie armée entre les deux génitrices. Ils étaient d’apparences si proches, un simple relation professionnelle ne pourrait durer. La fille ne tarderait pas à prendre place aux côtés de sa mère dans la catégorie « ami » du jeune comte. Si ce n’est déjà fait.


Oh, vous savez la vie de Comte c’est très surfait. L’héritage est bien plus fait de contraintes que de plaisirs. Mais vous êtes maintenant partie prenante de mes folles aventures, vous jugerez donc par vous même.

Cédant à la tentation il s’assit dans l’herbe, invitant la jeune femme de la main à le rejoindre tout en continuant…


Parlons des joutes, vous qui êtes du coin savez vous qui je vais bien pouvoir affronter ? J’aimerais en savoir plus sur mes adversaires avant le combat, histoire de ne pas mourir idiot si ça tournait mal.

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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.
--Bart
[Campement d'Arduilet ( entrée du campement)]

Bart avait suivi le jeune héritier sur son cheval, silencieux, regardant toujours à droite et à gauche s'il n'y avait pas de danger. Ils étaient arrivés, le Koen avait déjà fait tout installer. Il attendait, la main sur son épée, de suivre son jeune maître pour veiller à ce qu'il ne soit pas attaqué avant les joutes. On ne sait jamais, un adversaire qui pourrait avoir peur de lui. Il est un héritier fieffé, plus important par ses titres que par ses prodiges sur la lice, mais on n'est jamais à l'abri d'une surprise désagréable. Il se redressa quand il le vit se retourner vers lui.

Gailen_d_arduilet a écrit:
Bart, je vous laisse soin de faire installer mes affaires. trouvez Koen, il doit avoir tout préparé pour notre arrivée. Damoiselle Cassandre et moi allons découvrir les environs.


Il avait hoché la tête et s'était dirigé vers les autres domestiques qui déchargeaient déjà les coffres du carosse et qui s'affairaient à tout porter vers la tente principale. Bart avait cherché où se trouvait l'intendant. Il n'avait aucune idée de où il pouvait être. Sa place aurait dû être à la commande des domestiques pour que tout soit prêt lors du retour du maître.

[Enfin, une tente avec une jeune fille et un intendant]

Il trouva enfin une tente où se trouvaient l'homme, assis, occupé à discuter avec une jouvencelle rougissante. Que lui avait-il promis pour qu'elle sourie ainsi ? L'air froid, il posa ses yeux sur l'intendant.


Salutations. Le maître est arrivé. Tout est prêt dans sa tente ?


Koen
[Campement d'Arduilet ( Pas encore de mésentente : Marguerite, Koen et Bart)]

- Non, à vrai dire j'ignore tout de lui ! Mais je compte sur vous pour m'instruire tout ce qu'il faut pour bien le servir.

Non mais franchement, déjà qu’il lui fallait embaucher des bonniches, qu’en plus il ne pouvait même pas les recruter sur leur potentiel à la promotion canapé, vla que ce coup-ci faut les instruire. Non mais allô quoi ! T’es érudite et t’as besoin d’instruction ?

Salutations. Le maître est arrivé. Tout est prêt dans sa tente ?

Pas le temps de répondre qu’un homme avait fait irruption. Koen le reconnut au premier coup d’œil. Le vieux Bart, flamand tout comme lui. Derrière sa tenue poussiéreuse et son visage rempli de cicatrices l’homme cachait bien mal son goût pour le sang. Koen le conaissait depuis le jour de son embauche à Roubaix. L’intendant n’était alors que qu’un jeune serviteur tandis que l’homme d’arme faisait déjà partie de la garde rapprochée de la vicomtesse. Koen n’avait jamais réussi à se lier d’amitié avec le balafré qui préférait la solitude à la compagnie des gens de maisons. S’il était là, c’est que le jeune comte n’était pas loin. C’était même étonnant qu’il ait lâché les poulaines de l’héritier.

Tout est prêt, bien évidemment ! Faites amener les malles du Comte ici et la tente des hommes d’armes se trouve à côté.

* Eh paf ! prend celle là, t’as pas compris que c’est moi le chef ici ? C’est pas parce que t’as la plus grosse …épée que tu vas commander ! *

Puis se tournant vers Marguerite :


Eh bien, je pense que vous verrez le comte par vous-même d’ici peu. Je vous engage à l’essai pour la durée du tournoi. Veillez à la satisfaction du maître et vous serez récompensée.


L’intendant se leva pour quitter les lieux. Pas certain que le lionceau apprécie de trouver l’intendant installé dans son antre. Espérons que le vieux ne cafte pas.





Marguerite.
    [Campement d'Arduilet - En tente pas très cordiale]


C'était loupé. Koen n'aurait pas l'occasion de m'apprendre grand chose sur mon nouveau maître, car un autre homme entra dans la tente. Vieux, balafré, et l'air plus glacial que l'intérieur d'une église en hiver. Je craignais un instant que ce ne fut le Comte, car il m'aurait été pénible de servir un personnage aussi effrayant, même s'il ne me fallait pas faire la fine bouche pour autant.

Heureusement, il signala à l'intendant que "Le Maître" était arrivé. Ce n'était donc pas lui, il ne devait être qu'un autre membre de la mesnie. Soupçons confirmés par les ordres donnés par le Flamand, qui s'adressa ensuite à moi pour me dire qu'il m'embauchait à l'essai. Pour la durée du tournoi, cela voulait donc dire que je commençais dès à présent.

Un peu nerveuse, mon premier réflexe fut de remettre de l'ordre dans ma coiffure, et d'épousseter un peu ma vieille robe grise. Autant que je sois un minimum présentable lorsque je serais introduite auprès du Comte. Puis je jugeai bon de me mettre dès à présent à l'ouvrage, il ne s'agissait pas de perdre du temps puisque ma période d'essai allait être fort courte, et il me fallait démontrer que j'étais travailleuse et propre à occuper cet emploi. Le problème étant qu'on ne m'avait laissé aucune instruction, j'étais donc un peu désemparée, car je ne voulais rien déranger, ni froisser mes nouveaux collègues qui, sans doute, avaient déjà beaucoup œuvré pour installer tout ceci.

Néanmoins... Un détail n'échappa pas à mon regard avisé. Dans le fond de la tente était un lit de camp, où Sa Grandeur passerait sans doute la nuit avant les épreuves de demain. Et ses draps étaient mis à la hâte, sans doute par quelqu'un qui avait mieux à faire. J'entrepris donc de les enlever, et de refaire le lit au carré, ainsi que de regonfler l'oreiller. Au moins, ainsi, j'étais occupée.

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Kelso
- Campement Rosnay -


Je suis arrivé à la va vite avec toutes ces conneries de brigandage sur les routes, de levée de ban et tout le reste. Comme ça, personne n’a pu rien me voler vu que je n’avais strictement rien. C’est pas bête comme idée sauf que je viens de percuter que je n’ai pas d’armure ni lance.

La regardant.

La lance, pour sur je prendrai la tienne mais concernant l’armure j’ai comme un doute pour rentrer dedans bordel. Tu aurais pu penser à amener la mienne.

Et de finir par être interrompu par une femme … surement la fameuse cousine dont Hersent parlait de plus en plus. Déjà que c’était un moulin à vent, maintenant qu’elle retrouvait sa famille, elle était inaretable sur le blabla inutile.

Poli un chouilla, il salua donc la cousine et l’autre personne à côté d’un signe de tête.


Des Poitevins en face de nous ? Humpf.

Et de se retourner vers Hersent en tirant la moue.

Je viendrai essayer mon armure plus tard, je m’en vais chercher le panneau d’affichage.

Et de regarder la cousine.

Rien contre les pigeons, cela nous fera la popote pour ce soir. Je vous aime déjà vous.
Cassandre_
[A l’écart du campement : Gaïlen et Cassandre]


Elle avait pris place à côté du Brun dans l’herbe, écoutant avec attention ses réponses. Le moment n’était sans doute pas très opportun, mais ils retrouvaient par ce simple échange la complicité qui avait plu à Cassandre dès leurs premiers échanges. La Bonde détailla avec attention les traits du comte pour essayer de mieux lire en lui.

Vous permettez ?

Sans attendre son approbation, elle desserra ses bottes pour se mettre les petons à l’air. La jeune fille aimait sentir la terre ou l’herbe sous ses pieds.

Il vous arrive de vous sentir seul, Votre Grandeur ? Et dois-je comprendre que ma période d’essai est terminée ?

Se demandant si elle ne venait pas d’accumuler les boulettes avec les deux questions posées sans autre forme de procès, elle baissa la tête pour regarder un peu plus sérieusement ses pieds caressant les brins d’herbe, quelques mèches de cheveux cachant ainsi son malaise à Gailen. C’est dans cette position, à moitié recroquevillée sur elle-même, que Cassandre continua la conversation.

N’ayant pas vu le tableau d’affichage, je ne pourrais pas vous dire dans l’immédiat. Mais je connais deux nobles Lyonnais qui sont redoutables à la soule. Je ne sais s’ils vont participer à ces joutes, mais s’ils sont vos adversaires, il faudra vous méfiez, ce sont de fins stratèges, repérant la faille de l'adversaire en un clin d'oeil.

De soudainement relever la tête, plantant ses pupilles dans les siennes.

Et je vous interdis de mourir ou d’être gravement blessé.

Les sourcils s’étaient froncés. Puis elle lui offrit un sourire plein de douceur. Il lui avait joué un drôle de tour, peut-être le premier d'une longue série, mais dans le fond la Blondinette l’appréciait sincèrement.

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Gailen_d_arduilet
[Dans l'herbe : seuls avec les insectes et le vent]

A peine l’avait-il invitée à s’asseoir qu’elle commençait à retirer ses bottes. Incompréhension chez le jeune homme qui ne voyait pas d’endroit à proximité ou se baigner. Mais Cassandre ne le laissa pas divaguer très longtemps. Ses questions étaient, toujours pertinentes et ne lui laissaient guère le temps de rêvasser. Je laisse vos esprits tordus imaginer ce à quoi peut bien penser un adolescent lorsqu’une jeune fille assise dans l’herbe à coté de lui commence à délasser ses bottes. Pensées, sans doutes renforcées par un judicieux : « Il vous arrive de vous sentir seul ? ». Heureusement pour la bonne morale aristotélicienne, l’air timide et penseur de la blonde ne suffirent pas à transformer notre garçonnet inexpérimenté en Casanova. Sa maigre expérience des femmes et ses précédents déboires ne le motivant pas à retenter de sitôt le premier pas et son jeune âge le tenant encore loin du vieux pervers prêt à sauter sur toutes les jouvencelles à portée de main. Néanmoins, les questions de la blonde l’interpellaient. Surtout son interdiction de mourir qui démontrait qu’elle l’appréciait plus qu’un simple employé n’apprécie son employeur.


Vous venez de percer le paradoxe de la vie trépidante de Comte. Je me balade jour et nuit entouré d’une meute de gens qui sont sensés m’entourer et pourtant, je suis si souvent seul. Un réel ami est une bénédiction pour les gens de ma condition. Voilà pourquoi j’aimais tant à emmener votre mère avec moi sur les routes malgré notre sensible différence d’âge.

Ben non, il ne va pas lui avouer qu’en plus d’être une amie, elle comblait chez lui le vide laissé par sa mère partie bien trop tôt.


C’est donc pour cela que je veux mettre fin a votre période d’essai et peut-être même à votre engagement en tant qu’employée. Cette solitude me pèse trop. Cassandre, voulez vous …………..devenir mon amie ?

Vous pourrez bien évidemment continuer à vous occuper de mes oiseaux et de tout ce que vous voulez. Et tant pis si ça fait mauvaise impression sur les prétendantes au titre de Comtesse de Meymac de me voir perpétuellement en votre charmante compagnie.

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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.
Albin.
Campement isolé du rejeton Ar Sparfel

Les nouvelles allaient vite, la vie passe vite et les choses changent rapidement. Loin des yeux, loin du coeur, loin de tout et le repli sur soi même.

Préférant le calme pour se préparer à la foule, préférant pour le coup l'isolement que d'affronter le monde.

La lassitude gagnait peu à peu le rejeton Ar Sparfel. Je t'aime, je t'aime plus, je t'aime mais finalement non, il vaut mieux que l'on se sépare, Albin était lassé du yoyo qu'il servait.

Un peu de distraction fera du bien, mais Albin exigeant envers lui même, un peu trop parfois savait qu'il lui sera difficile de jouter avec le moral plus bas que terre.

Orlane son écuyère étant chez les nonnes, Anna l'ayant quitté, un peu fâché même si la paix semblait en bonne voie avec sa mère, et ne s'étant pas concerté avec 'sa soeur" pour faire campement commun cette fois, Albin allait donc être seul.

Pareil ne parlant jamais avec sa cousine il n'allait pas faire l'effort d'aller la voir et faire campement commun.

Les joutes, était l'occasion aussi pour lui de revoir celle qui les organise, la duchesse du Lyonnais Dauphiné Elisa de Malemort, une amie de longue date.

Le campement il prenait le temps de l'installer....seul et entra se reposer en attente d'une visite éventuelle.

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Aryanha
[Dans le campement, coté spectateur…il en faut bien non ?]


La période estivale…farniente, farniente…et encore farniente….Peut être était-ce l’ennuie, à moins que ce fut la chaleur de cette torride saison, non, en fait, elle avait besoin de s’éloigner de lui un temps. Leurs disputes légendaires commençaient à la lasser et la dernière en date très proche de la précédente avait vu la Vénitienne claquer encore une fois la porte et ses éclats de voix vibraient encore dans les murs. Et si elle avait été émue qu’il lui offre enfin cette fameuse bague, quelque chose en elle s’épuisait.
Zuana sa gouvernante lui avait conseillé de prendre un peu de recul et c’est ce qu’elle fit en prenant la route du Lyonnais Dauphiné. N’y-avait-elle pas son oncle le cardinal Tully Farnese ? Il était peut être temps de le rencontrer. Mais elle alors qu’elle apprenait son absence, elle fut informée de joutes en la Lice Saint Georges. Elle n’y avait jamais participé bien qu’elle y avait pensé le faire un jour, c’était donc l’occasion.

Pour ce faire, Aryanha montait Stalone, son étalon noir de jais. Il était bien plus haut que sa jument et plus fringuant. Dans sa tenue d’écuyère l’on pouvait remarquer qu’elle portait des braies sous sa jupe ouverte sur le devant, ses bottes de cuir bien placées dans les étriers, ses cuisses serrées sur les flancs de l’équidé, Aryanha s’arrêta un instant pour admirer les couleurs de chaque campement. Elle en connaissait certains…dont celui de Niall, le duc de Montreal. Elle restait impressionnée par tous ces oriflammes et se promit de participer à de prochaines joutes.
En effet, elle commençait à sentir cette excitation qui vous vient des tripes comme celle quand on s’apprête à partir au combat.

Sautant à terre, elle prit en main les brides de son destrier. Manquait plus qu’à trouver un écuyer qui prenne soin de Stalone pendant qu’elle s’installerait sur l’estrade pour admirer le spectacle.

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Cassandre_
[Toujours dans l'herbe avec un Brun]


La solitude. Vaste sujet qui touchait bien plus de personne qu’on ne pourrait le croire. Elle aussi se sentait seule parfois. Tout comme le fait que Cassandre réalisait toujours avec stupéfaction à quel point, dans certains coins du royaume, sa famille était connue. Il fallait se méfier de certains qui s'approchaient un peu trop près. Alors elle imaginait sans difficulté ce que ça devait être pour l’Arduilet avec ses titres. Probablement un vrai nid à vipères. Elle ne l’enviait pas.

Pourquoi parlez-vous au passé, Votre Grandeur ? Ma mère a une réelle affection pour vous. Je suis persuadée que pendant encore de nombreuses années nous pourrons autant aller trouver refuge auprès d’elle que de craindre d’affronter une de ses légendaires colères qui glacent le sang.

Elle se mit à rire doucement en imaginant la scène. Aujourd’hui la Blonde comprenait pourquoi sa mère gardait un œil sur Gailen. Ça allait bien au-delà de la fraternité qu’elle avait eue avec la Comtesse de Meymac. Le jeune Flamand était attachant. A la question du changement de rang, la Blondinette glissa sa dextre sur la senestre du comte, se voulant rassurante ou à défaut réconfortante.

Nous le sommes depuis notre enfance, avez-vous oublié ?

Cassandre lui adressa un sourire complice. Bien sûr que tous les deux ne se rappelaient pas d’avoir couru ensemble dans l’herbe ou dans certains châteaux alors qu’ils n’étaient qu’en couche culotte. Mais l’historique était là. Au final, si on voulait pousser très loin la réflexion, on pourrait dire qu’ils étaient encore dans le ventre de leur mère respective qu’ils se côtoyaient déjà. En cet instant, il lui offrait une partie de son rêve en acceptant qu’elle l’accompagne sur les routes. La Castelléo lui offrait donc en retour sa fidélité. Et qui sait, peut-être qu’elle pourrait même lui donner des moments de complète insouciance, comme on a le droit d’en avoir à leur âge.

En parlant d’oiseaux, il va falloir qu’on travaille un peu plus, lorsque nous seront moins partout et nulle part en même temps. Quant aux prétendantes, tout aussi charmant que vous soyez quand vous le voulez, vous pourrez les rassurer en leur précisant que je n’ai nullement la prétention de leur faire de la concurrence. Je ne peux même pas rivaliser un seul instant.

Et d’avouer, honteuse.

Ça me plairait de m’occuper aussi d’autre chose que des rapaces. Mais je ne sais pas vraiment comment m’y prendre. Que ça soit pour être votre bras droit, votre dame de compagnie ou simplement une oreille attentive, ou que sais-je encore. Il va falloir que vous m’aidiez … si vous le voulez bien.
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Gailen_d_arduilet
[ Dans l'Herbe]


Un frisson lui parcourut le corps lorsqu’elle lui prit la main. Sentiment de bien-être renforcé par l’ambiance et le sourire complice de la blonde. Ne trouvant mot et par peur de bégayer il préféra, simplement, lui sourire également.

Ne vous sous-estimez pas. Vous êtes une jeune femme charmante et pleine d’esprit. Il ne vous manque que la dot et les titres pour faire la prétendante idéale, mais j’ai crainte que bien des prétendantes n’aient votre talent et votre charisme, croyez moi.

Et sur ces paroles maladroites, il ajoute rapidement avant de s’enfoncer et de trop rougir.

Les oiseaux et la chasse …. En effet ….. Il faut qu’on travaille, je suis trop éparpillé. Est-ce mal ? Surtout que j’ai l’occasion d’acquérir des chiens de chasse . Je compte sur vous pour me botter les fesses et me faire travailler si je délaisse trop Ludwig. Je suis certain que vous trouverez de quoi vous occuper. Vous êtes mon amie ce n’est déjà pas tâche aisée. Tien, j’y pense, je n’ai pas d’écuyer pour ces joutes. Pourriez vous m’aider ?
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Ceci est un jeu. MP si je vous oublie.
Cassandre_
Machinalement les doigts de la Blondinette s’étaient resserrés légèrement sur la main du Brun. Même maladroit, le compliment de Gailen ne pouvait provoquer qu’un émoi dans l’esprit d’une adolescente aux joues rosées. Et puis il y avait eu ce frisson qu’elle avait pu ressentir. Pourtant Cassandre se refusait d’entendre cette petite voix qui lui soufflait que, peut-être, l’ambiguïté allait bien au-delà de la relation employeur/employée qu’ils avaient eus et dont ils s'étaient libérés. Elle lui sourit à nouveau.

Je suppose que vous allez devoir trouver une prétendante venant d’une riche et puissante famille. Mais, je ne crois pas qu’un mariage d’intérêt doit se précipiter. Je suis peut-être dans l’erreur, mais ne faudrait-il pas vous assurer que la future Comtesse de Meymac soit digne de votre maison mais également soit fidèle aux valeurs de votre famille ?

Son visage se leva pour regarder le ciel bleu, absent de tout nuage.

Dans ma famille, les femmes transmettent aux nouvelles générations que si trouver époux est une chose essentielle, il faut aussi savoir s’enchainer à un goût de liberté.

Ou autrement dit, fuir les cages dorées où le seul prestige de la femme réside à être une potiche.

La conversation continuait bon train et la Blonde avait fini par oublier qu’ils n’étaient qu’à quelques pas d’un campement. La bulle dans laquelle ils s’étaient enfermés était moelleuse mais le Comte la perça par une simple question qui reconduit Cassandre à la réalité du moment.

J’accepte volontiers.

Prenant ses bottes dans les mains.

D’ailleurs ne faudrait-il pas qu’on parte à la recherche du panneau d’affichage et qu’on s’assure que tout est prêt au campement ?

Mission de sauvetage Marguerite, enclenchée.
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