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[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Bafouille
      [Les fortifications de Saint Aubin - Ce qui devait arriver, arriva.]



Quand la guerre est présente dans un Duché, tout semble irréel. Les gens se réunissent et se mélangent alors même qu'ils n'ont aucun lien entre eux. Les nobles et les cul terreux rient et boivent dans les même lieu. Les titres sont oubliés, surtout en Anjou ou tout ce qui touche a une certaine étiquette n'est pas pensable. Les uns et les autres sont libre de dire ce qu'ils pensent haut et fort sans avoir peur d'avoir un retour ou presque... Tout est irréel. Jamais la Blonde n'avait vu ça et c'est ce qui l'avait poussé entre autre a prendre l'arme au poing.

Elle la pacifiste avait toujours eu une épée a la hanche mais plus pour dissuader les brigands que pour s'en servir. D'ailleurs avant de rencontrer Cobra, jamais elle n'aurait pensé apprendre a s'en servir. Les mots étaient bien plus poignardant qu'une lame. Les mots pouvaient détruire quelqu'un et blesser plus profondément que n'importe quelle arme. C'était vraiment ça que préférait la Rogal.

Ce soir là, elle attendait derrière Cobra, ses compagnons de guerre non loin d'elle. Ils attendent ses six armées qu'on entend et voit au loin. La panique la gagne rapidement. Mais elle sait qu'il va veiller sur elle, qu'il fera en sorte que rien de fâcheux ne lui arrive et même si elle sait que lors des combats tout cela sera impossible, elle sent sa panique disparaître un court instant. Mais quand enfin -ou déjà- le premier choc arrive, elle recule d'un pas. Elle regarde ses compagnons se battre, l'épée de la Blondinette reste pointe vers le sol et quand un des soldats Royalistes arrive devant elle, elle n'a le temps de rien dire, rien faire. L'épée se plante dans son épaule rapidement. Bafouille s’effondre sous le choc, la peur et la douleur lui faisant perdre connaissance. La Rogal ne se souviendra pas de cette nuit, ni du moment ou Cobra la ramena au campement.

_________________
Orkaange
[De l'introduction de la mode en milieu hostile]








Non pas de rose, c'est moche le rose. C'est mieux le bleu ou le noir voyez moi je porte tout le temps du noir c'est plus agréable que le rose. Je vous l'ai déjà dit le rose j'ai déjà donner.
Et puis ça ne fait pas sérieux le rose, imaginez me voir débouler sur le champ de bataille sur un poney rose avec un biscuit rose à la bouche, c'est trop voyant toute façon.
Demain on fera quoi? Des choppes roses aussi, de la bière rose, du vin rose? La vie en rose?

-QEWAAAAH?



Bordel! Ils lui auront tout fait à la baleine ces culs serrés de chevaliers! d'abord le repli vers le Maine (Non mais LE MAINE! Vous vous rendez compte) pour préparer un camp pour les blessés "passque sinon ces salopiauds d'Angevins vont les bouffer", pis les trois jours à Laval "passque à part bouffer vous savez rien faire de vos dix doigts alors du coup on a plus rien, faut ravitailler" , puis le pataugeage dans la boue jusqu'aux rives de la Loire; Ensuite y'avait eu Biactol qui avait refusé de transporter les malles de Ork, sous le fallacieux prétexte que elle avait pas besoin de se changer trois fois par jour, vu qu'on était en guerre, ce qui lui avait valu un coup d'oriflamme bien asséné au milieu du casque. IL était parti en chouinant se plaindre au chef, et forcément la blonde s'était fait engueuler. Avaient fusé des "J'vais vous coller une fessée", des "J'vais l'dire à tonton, c'est des conditions inhumaines pour une jeune fille bien née", des "Je vais faire du steak de poney", suivi d'un "M'étonne pas d'vous chef! Quand on se fait abandonner par sa femme qui préfère rester à Laval plutôt que de suivre son mari, c'est qu'on 'est un sadique!". Ca s'était fini par un taquet derrière la tête pour Ork, qui avait lancé la malédiction du grand truc sur le chef. C'est donc autour du feu de camp qu'elle avait été chercher un peu de réconfort auprès de ses compagnons, et auprès des tonneaux aussi; Et puis là aussi ça avait dégénéré! Visiblement l'oriflamme ne correspondait pas à la vision des soldats de la virilité inhérente à la fonction de chevalier des Ordres Royaux. Scintillante dans sa robe Sonia Rit Qui Elle pailletée, elle s'était levée, les dominant tous , poing levé vers le ciel telle la liberté guidant le peuple, et avait commencé à vociférer



-ALORS LA ALBIN! C'EST DU LESE PONEY C'QUE VOUS RACONTEZ... Oh pis foutez moi la paix avec vos conneries !T'façons vous connaissez rien à la mode. Lâchez moi le raviolo au rubidule, et allez taper qui vous voulez, moi j'vais porter haut les couleurs de la facheune ouique, et voir si les angevins ont meilleur gout que vous!


Elle était partie droit devant elle, le menton levé (attitude dûe en grande partie au casque trop grand qui tombait dès qu'elle bougeait la tête) pour appliquer le plan suggéré par son mari dans sa dernière lettre "Tout ce que je peux te conseiller pour cette nuit, et les suivantes, c'est de rester le plus en arrière possible de la troupe, idéalement dans un des tonneaux vides. Personne n'aura l'idée d'aller fouiller des tonneaux vides. Et de surtout ne pas faire d'ânerie, comme charger les troupes ennemies, ou escalader les murs d'Angers."; C'était ça, elle allait se planquer dans un tonneau, et attendre que ça passe. Elle elle avait signé pour aller picoler à Angers, et pour aller faire les boutiques et récupérer les djimi Chou qu'elle convoitait depuis un moment, et qu'une personne croisée elle ne savait plus ou lui avait dit avoir vu à Angers chez un chausseur, pas pour voir du sang gicler partout!. Bien au chaud dans son tonneau, l'oriflamme dépassant du tonneau, au cas ou ça prenne à ces abrutis de la troupe de l'jeter dans la loire.

Au bout de quelques heures, elle sentit le tonneau bouger et des rires gras à l'extérieur. Puis le couvercle sauta, et une trogne à l'air abruti apparut aux yeux de la baleine. Une main puissante la chopa par la bretelle, et là ce fut le drame!




-CRAAAAC
-HAN MA ROBE SONIA RIT QUI ELLE!
*émergeage du tonneau et brandissement d'un poing rageur*Vous avez déchiré ma rooooooobeuh! Spèce de vandale! BRUTE! M'étonne pas que tonton vous en veuille!*pivotage de tête et vision d'une autre trogne qui la regarde d'un air goguenard*Et vous? Vous trouvez ça drôle? BANDE DE PLOUCS d'ANGEVINS! RHAAAAAAAAA MA ROOOBE! VOUS ALLEZ VOIR c'QUE VOUS ALLEZ VOIR


Et les combattants purent assister à la scène hallucinante d'une blonde, en robe Sonia Rit Qui Elle déchirée à l'épaule, le brushing défait, sortir comme une furie d'un tonneau, un oriflamme rose et vert pailleté à la main, et poursuivre un soldat angevin pour lui en asséner un coup bien senti derrière les oreilles





14/04/1464 04:07 : Damiosr vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Sam_.. Vous l'avez légèrement blessé.

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Falco.
Ile du Pont de Cé -Empodio - La Couleuvrine

Oh oui ils étaient la!
6 oriflammes royaux se jetant sur le pont parfois en discipline, souvent dans un bordel complet. Car au final s'est infernalement mélangés qu'ils débouchent sur l'île.

Il ne voit rien.
Il s'est contenté de peser la poudre et tracer mentalement les formules étranges inhérentes aux tirs tendus.
C'est à dire bien peu de chose avant de céder la place à des angevins dotés de leurs yeux, de leurs deux mains, pour charger et pointer selon l'art calculé.
Le vacarme est épouvantable quand la ruée du Lys s'écoule du pont sur l'herbe de l'ïle.
Mais aussi un silence chez ceux découvrant soudain l'Armée Empodio drossée au Castelet et encadrant le petit enfer d'artillerie.

Boutez le feu, ma Dame.
C'est votre couleuvrine.


La salve provoque avant tout un nuage de fumée qui escamote aux regards une bonne part des positions de chacun.
Et des cris.
Il va falloir faire vite pour se replier.
Car le danger va devenir multiple.
Les royaux , furieux de se tire au flanc vont se tourner vers eux.
Ou tenter de lui échapper, jugeant la menace secondaire pour achever leur passage de la Loire...Leur barrant la retraite.

Il ne peut contempler les ravages physiques et psychologiques de l'équipement angevin.
Mais au son, ça reflue, ça ondule, ça hurle.
Alors il sourit avant d'abaisser sa visière de salade et la verrouiller au gorgerin.
Ils sont plusieurs centaines sur le pont à s'étaler sur l'île et déjà lorgner vers l'autre rive.
S'ils savaient que les attendent des lansquenets et reîtres, des piques et guisarmes en sus des épées, ils auraient moins d'allant les soldats du Lys.
Ce jour est de grande boucherie.

Déjà les combats les touchent alors que le signal de replis ne vient pas.
Recharger?
Atteler?

Mornecouille d'Eusaias ! On campe ou décampe?


En face, une femme a trébuchée.
La mitraille c'est retors et il faut avoir grande Foi devant elle..Celle la, ce n'était pas son jours de Jugement.


14/04/1464 04:07 : le tir de couleuvrine a chopé au vol , entre autres, Aurae. Ce coup l'a blessé superficiellement.

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Ricco, incarné par Sakurahime
Saint Aubin - du bon coté

Il aura fallu du temps pour se retrouver face aux angevins.
D'abord, il y a une bonne semaine, le Baron se battait avec une chiasse qui l'empêchait d'avaler tout ce qu'il voulait avaler, malgré ses maux, il suivait et l'armée royal dans laquelle il se trouvait avançait petit à petit dans les terres angevines avant de prendre position entre Craon et Angers, prête à fondre sur la capitale.

Puis il y a eu ce retour sur Laval qui avait valu à Ricco une discussion "décibellique" avec la Grande Amazone. Les explications avaient un peu apaisé son courroux à l'encontre de la connétablie. Il attendrait donc que l'on retourne en Anjou pour enfin en découdre avec l'ennemi. Entre temps, son mal l'avait quitté, ce qui était une bonne chose car il se voyait mal se battre affaibli comme il l'était.

Deux jours, les armées royales s'étaient de nouveau mises en branle pour cette-fois, Ricco l'espérait, aller en Anjou et ne pas en repartir tant que la capitale angevine ne soit tombée. Deux jours, il fallut deux jours car les armées progressaient doucement, sans se ruer, avec discipline à travers les terres, pour qu'elles se rejoignent là, au seul endroit où cela se pouvait, au pont de Cé. Ce n'était pas le premier conflit dans lequel s'engageait l'ancien capitaine de la garde royale et il savait en son fort intérieur que ce ne serait pas facile. Devoir passer par un pont, étroit pour tout ce monde, alors qu'en face ils s'étaient préparés pour ce moment, alors qu'en face il y aurait autant de répondant que du coté royaliste.

C'est sans enthousiasme, ni exaltation, qu'il se prépara lorsqu'il eu la confirmation que les armées royales se lanceraient à l'assaut du pont à l'aube. allant devoir affronter ses ennemis devant des barricades, et sachant que la mobilité serait un atout pour cette bataille, Ricco préféra une protection semi-légère, s'accommodant d'un gambison doublé, d'une épaulière et d'une coudière gauche protégeant le bras qui tiendrait le bouclier, d'une ceinture de mailles tombant jusqu'au genou et recouvrant les deux jambières. Il avait fait confectionné un tabard aux couleurs des dames blanches, ordre royal qu'il accompagnait, qu'il portait serré par une grosse ceinture de cuir où pendait une épée et une dague. quand il fut prêt, il alla retrouver sa section, sans avoir oublier de faire une petite prière à Aristote pour qu'il le protège pendant l'assaut.

Le soleil se levant, il donnait assez de clarté pour bien voir le pont face à eux, les mots ne suffisaient plus pour encouragés ses compagnes et compagnons alors que les armées s'engageaient sur le pont. sa section n'était pas dans la première ligne, ce qui permit de ne pas subir de dégâts lorsqu'à presque mi-chemin sur le pont, des détonations de couleuvrines ou de canons (allez savoir) surmontant de cri des soldats avançant, venaient de déchirer les rangs royalistes. L'instant de se ressaisir face à ce carnage, Ricco pouvait voir devant lui, les troupes angevines fuir leurs postes et courir vers l'autre coté du pont.
Continuant à avancer, le moment de l'impact était proche, c'était au bout du pont, en fin de compte, à Saint Aubin que les combats auraient lieu. Il fallait escalader toutes sortes d'obstacles ou en arracher d'autres mais à la fin, il y avait toujours un angevin en face à combattre.
Citation:
14/04/1464 04:07 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Empodio" dirigée par Eusebius_, l'armée "les Vrais Saigneurs" dirigée par Marieladamnee_, et l'armée "Requiem." dirigée par Rose.
14/04/1464 04:07 : Votre arme a été détruite.

Après 2 heures de combat, Face à lui, Ricco semblait avoir reconnu un homme qu'il avait côtoyé lors de sa première visite en Anjou alors qu'il accompagnait que L'armée de Leyah était sous "la direction" de Falco, oui un des hommes qui faisaient face aux royalistes maintenant, comme quoi, un jour n'est pas forcement un autre pour savoir qui on combat.
son épée était brisée et n'avait d'autre choix que de sortir sa dague face son adversaire. Le combat serait difficile car il n'avait pas une longue garde face à l'épée mais avec son bouclier cabossé, Ricco se dit qu'il avait quand même une petite chance. Une passe, puis une autre, une parade du bouclier, une tentative frapper le bras de son adversaire, Ricco n'arrivait pas à dompter son adversaire mais ce dernier arrivait de temps en temps à le blesser jusqu'à ce que tellement fatigué, il ne parvint pas à éviter une botte de son adversaire et sentit le métal froid entrer dans sa chair. Il tenta de ne pas hurler de douleur mais il n'y parvint point, s'évanouissant ensuite.
Citation:
14/04/1464 04:07 : Finn vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.

Ricco ne saura pas si il a été balancé dans la loire, ou si il est tombé suite à sa blessure, mais c'est un corps inerte qui se laissait transporter par le courant loin du combat et brouhara de ce dernier.
Kayhan
[Ile du Pont de Cé -Empodio - La petite loose d'une Kay]

Hin hin hin... Enfin ! Y z'arrivent ! Youhou ! *hic !*

Des semaines qu'elle déprime et picole plus que de raison.

Encore, la veille, elle chougnait dans le giron de Calyce en disant que les royalos, c'est comme quand on annonce à un gamin que le père noël va venir.
Puis on lui annonce qu'en fait non, il descendra pas par la cheminée, qu'il existe pas, et que l'année dernière, c'était sa mère qui portait une fausse barbe.

Ce jour là, elle avait même sorti sa bouteille d'horrible alcool maison, dont recette fut inventée par ses soins en bourgogne, à base de lillas.
Un truc sorti d'un vieil alambic qui, quelques centaines d'années plus tard, pourra servir à démarrer une mobylette.
Elle, elle le boit.

Moment choisi par les royalistes pour débouler.
Et là c'est le drame.
La joie du moment, l'ivresse du bonheur (et pas que)...
Au lieu de rester pénarde avec les copains pour donner dans l'artillerie, elle file comme le vent pour tenter d'intercepter le premier ennemi qui lui tombera sous la main.

Alors oui, elle a l'impression de fendre le vent, tellement sa course est élégante.
Oui, elle a le sentiment qu'elle dégaîne avec grâce son vieux fauchon, qu'elle aiguise pour l'occasion tous les jours depuis ce qui lui parait des lustres.
Oui oui, elle est même certaine qu'elle a poussé un cri terriblement effrayant en fondant sur un adversaire se trouvant sur sa tracée.

En vérité, à cet instant, Kay ressemble à un bon vieux Mon Chéri : noire à l'extérieure (de crasse) et fourrée de gnôle à l'intérieur.
Sa course est zigzagante (ce qui lui fera éviter pas mal de coups).
Sa sortie de fauchon est laborieuse (et ponctuée de jurons).
Et elle se prend une tourte après avoir lancé en guise de cri de guerre un suraigu :

A mooooorthiiiiiiiic !

Par chance, le coup porté est léger, et ne la blesse qu'à peine.
Le plus dur sera de se réceptionner au sol sur la figure, ce qui lui permettra en un sens de reprendre son hobby : la fouille de terrain.

Mais même quand Kay fouille avec sa trogne en lieu et place d'une pioche, elle fait choux blanc.


Journée de marde....

14/04/1464 04:07 : Erraa vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
14/04/1464 04:07 : Vous avez été attaqué par l'armée "OR vincit omnia III" dirigée par Julien_giffard, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Dnapo, l'armée "Les Chevaliers de l Aube" dirigée par Coleen_de_colmarker, l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali, l'armée "La Dona " Laka Evezh! "" dirigée par Leyah, et l'armée "La pomme dauphine" dirigée par Tsampa.

14/04/1464 11:45 : Vous avez creusé en X76-Y34, mais vous n'avez rien trouvé.


Ramenée par... Elle ne se souvient plus qui parce qu'elle s'est endormie ivre sur le champs de bataille avec la bouche pleine de terre et une haleine de poney... au milieu de ses compagnons, elle trouvera avec plaisir une note et un coli réconfortant :



Kayhan,

La rumeur dit que vous etiez super saoule hier et que vous etes tombée sur un royaliste... pour vous remettre de vos emotions, veuillez trouver ci joint un panier de chouquettes de convalescence.
A manger du haut des remparts, devant les royalistes pour les faire saliver...

Katina


Et oué, parce que c'est juste beau d'être Angevin, l'Archiduchesse ne vous fait pas écarteler lorsque vous vous présentez rond comme une brioche au combat.
Elle compatit et chouchoute ses troupes, même quand ce sont des alambics sur pieds.


P'tain chuis émue...

Une larmichette brillante au coin de l'oeil trace un sillage rose clair au milieu de la crasse de son visage.
Quand on décuve, on devient excessivement émotif, voyez vous.
Son regard se porte sur les chouquettes.
Son estomac proteste.
Elle quémande vite une bassine car le lilagnôle a décidé de faire le chemin inverse.
Les chouquettes, ça va attendre encore quelques heures.

_________________
Lotx.
[Il n'est pire guerre intestine qu'une guerre intestinale]

Aaaaaaah, ça y est, j'ai compris ! En fait, c'est la reconstitution historique d'une de mes glorieuses victoires passées hein ?

Le nabot était toujours saucissonné à la botte de la vieille. Bien sûr, l'idée qu'il puisse être réellement captif lui avait vaguement effleuré l'esprit. Durant quelques courts instants au moins. Mais la baronne lui avait ensuite parlé de paillettes, d'arcs en ciel, de chouquettes, d'odeur de rose et de sucre chaud. Cela ne pouvait donc être que vrai ! Et c'est ainsi qu'après avoir assuré que "oui, oui, il serait digne 'ttendez pour qui qu'on le prenait d'abord", il avait suivi sans trop poser de question ni de résistance. C'est qu'il ne voulait pas être privé de sucre chaud !

Z'allez rire, pendant un moment j'ai cru que c'était une vraie guerre !

Après mûre réflexion, l'explication la plus logique avait alors été que la vieille et l'estropié étaient deux gentils organisateurs qui avaient préparé tout un séjour touristique, ponctué de diverses animations et autres spectacles. Assurément en son honneur.
Et il n'y avait pas à dire, ils avaient mis le paquet là dessus : effets sonores, effets spéciaux et des acteurs excellents. Qu'est-ce que les morts avaient l'air réels. Une véritable délectation pour le poète qu'il était... enfin, qu'il se prétendait être. Et qui serait sans doute bien plus appréciable avec un petit quelque chose pour s'humidifier la langue. Il tenta alors de crier à la baronne.


'Savez, z'avez dit 'taleur qu'on s'était pas saoules ensemble. J'demande que ça moi ! Et si z'avez l'extrême bonté d'bien vouloir chercher dans la poche droite de ma bure, j'ai une p'tite gourde de gnôle dont vous m'direz des nouvelles !

Il hocha la tête d'un air entendu. Certes, elle semblait posséder des goûts colorimétriques des plus douteux. Mais ne lui avait-elle pas promis des paillettes ? Elle ne pouvait pas avoir un mauvais fond, de manière générale, il est impossible d'aimer les paillettes et d'avoir un mauvais fond. Bien qu'il aurait juré que l'amour des paillettes et de la couleur rose allaient forcément de pair. Comme quoi, on voyait des nouveautés chaque jour.
Il en était tout à cette réflexion lorsque soudain...


Citation:
Santé : La douleur irradie tout votre organisme.


Subitement livide, il se mit alors à beugler.

STOOOOOOP ! On arrêtationne le combat, on interrompt tout !

Il se dandinait dans ses liens comme si l'on avait inséré un homard dans son pantalon.

Faut absolument que j'aille assouvir un besoin éminemment naturel, ça uuuuuuuuuuurge !

Et de préciser, afin de bien faire saisir à chacun toute la gravité de la situation et le drame qui risquait de se jouer.

Ma dernière bure de rechange est restée à Périgueux !
Gabriel.louis
[ Le Lièvre d’Empodio, depuis Saint Maurille jusqu’aux rangs ]

Cette nuit-là, j’ai dégluti trois fois.

La première, alors que Kachina et moi dormions dehors, nous relevant l’un après l’autre pour veiller les quelques heures de sommeil que nous nous étions accordées avant de rejoindre nos positions. Bêtement, j’avais posé les yeux sur elle alors que me revint cette conversation échangée plus tôt, en taverne. Comme pour la prise de Saumur quelques jours plus tôt, les femmes de notre groupe allaient remettre le couvert de leur étrange coutume : affronter le danger sans porter de dessous.

La seconde, lorsqu’à couvert de buissons, près de l’entrée du pont, à hauteur de Saint Maurille où je tenais ma position d’éclaireur, je vis au loin les armées Royales en approche. Le paysage grouillait d’hommes jusqu’au-delà de l’horizon visible. Impossible de les dénombrer de la sorte. Il me fallait pourtant ramener les informations qu’un capitaine saurait utiliser pour avoir un aperçu de ce qui allait se présenter. Mon regard se reporta sur les oriflammes, d’aussi loin que j’étais en mesure de les décompter. Un, deux… trois… quatre, cinq… Un sixième, juste là. Ils allaient bientôt être trop proches, je ne pouvais attendre plus. Je bondis hors de ma cachette pour remonter le pont sur toute sa longueur jusqu’à…

La troisième fois que je déglutissais.

Et si certains ne m’avaient pas vu partir ? Et si mes propres alliés ne me reconnaissaient pas et me tiraient comme un lapin ? Mais qu’est-ce qui avait bien pu me passer par la tête encore une fois ? Pourquoi avait-il fallu que je me mette dans cette position foutrement pourrie, plein découvert entre les deux camps ? Je me reconcentrai en conservant ma vitesse et apercevant enfin Eusebius, je lui présentais six doigts, et une fois l’information visiblement appréciée par lui, je tendis les bras en secouant la main tendue pour lui indiquer les directions d’arrivée. Sitôt fait, je longeais le garde-corps pour repasser derrière la barricade jusqu’à rejoindre ma position parmi les rangs.

Le regard alors posé sur la direction opposée de celle de mes compagnons d’arme, je pus apercevoir un homme isolé qui semblait profiter de la diversion pour se glisser par l’Est. Et tandis qu’au loin s’élevait le son du cor -chacun pensera ce qu’il voudra bien de l’artiste du soufflet, pour le coup- et que les premiers coups pleuvaient, je me pressais à contre sens, jouant des coudes en grognant, et finis par me hisser pour jouer l’équilibriste sur la rambarde après avoir ôté la dague du fourreau à ma cuisse et l’avoir glissée entre mes dents.

Il s’approchait dangereusement, et la première personne qu’il allait rencontrer sur sa route était mademoiselle Kachina dont l’arc était bandé. Il fallait que toutes ces heures, ces nuits passées à m’entraîner se montrent utiles à cet instant, qu’elles aient porté leur fruit. J’empoignai la lame et me figeai, respiration coupée, le temps de la projeter sur ma cible. Plus que quelques pas, veillant à ne pas choir, et je me jetai sur le resquilleur pour arracher la dague de ses chairs et la frapper à nouveau dans son corps par trois fois, avec une infini violence, laissant les projections de son sang empourprer mon visage.

Haletant, je me décalai et me relevai, laissant place à ceux qui s’abattaient encore sur ce corps meurtri. A trop s’être fait attendre, les Royalistes semblaient avoir poussé les Angevins à une rage décuplée, une frustration se traduisant par d’autant plus de hargne, sans doute.

Et mes aciers s’en revinrent se planter sur la Louve pour vérifier son intégrité. De mes lippes, un seul mot, résonnant comme une promesse d’être toujours là, et de signifier à quel point nous étions vivants :
« Fuego ! »

14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Wylfrid. Ce coup l'a probablement tué.
14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Wylfrid. Ce coup l'a probablement tué.
14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Wylfrid. Ce coup l'a probablement tué.
14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Wylfrid. Ce coup l'a probablement tué.

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Leyah_de_varenne
[ Dans l'Canard : Laka Evezh ]

    Avant l'assaut

Le feu ? De l'eau ? ... pourquoi pas.
Forcément, la remarque de Morgan lui avait paru pertinente et un tantinet fatiguée et surtout remplie d'une flegme à toute épreuve, elle avait acquiescé dans trop en rajouter. Si ce n'est :
Non mais vous n'allez pas pisser sur tout le canard tout de même ? Trouvez de la flotte quoi ...

Christel vint à son tour.
Les hommes sont motivés, ils marquent même leur territoire sur le canard. Charmante idée ! on va attirer tous les chiens errants aux alentours. En même temps, ils ne seront pas de trop ! Pour la discrétion, ça risque d'être plus compliqué, non ? Après toutes les odeurs supportées depuis quelques jours, il n'en manquait plus guère à l'appel, celles du sang et de la pourriture. Ces dernières ne devraient plus tarder à pointer le bout de leur nez.
Et d'y répondre amusée
Faut bien que ces roues arrêtent de couiner. C'est un bruit abominable. Après les chiens. Tu sais ces braves toutous, au pire .. on leur donnera les os de ceux qui crèvent, ça leur filera a bouffer, et ça peut être très fidèle ce genre de bestioles. Suffira qu'on les éduque ensuite pour que Goustave puisse les chasser. Ca lui fera de l'exercice
Quant aux odeurs ...
Boarf .. une de plus une de moins ...

Bon ce n'était pas tout ça, mais après fallait encore y aller.
A savoir que le nouveau délire de la rouquine, vu le côté faucheuse de la chose, était de vouloir se déguiser. Un peu quand même. C'était pratique quelque part, ben oui, on ne se fait pas reconnaître quand on est déguisé , déjà qu'elle avait mis des bottes histoire de passer incognito ... Leyah avec des bottes ce n'est pas Leyah qu'on se le dise !

Et forcément, côté rapport entre les choses, une tenue désignant l'Ankou, même si nous n'étions pas encore a Samhain, et ben c'était le top du top ! Se blanchir la trogne. Poudre d'os avait dit Yom. Enfiler une vieille saie qui fut découpée en lambeaux aussi sec, et pour sa tignasse ... mhhh , excellente question, jusqu'à la suggestion du Prodique qui l'avait fait, encore une fois, un brin déraper. Elle fouina donc jusqu’à retrouver le crâne qu'elle avait piqué dans la Crypte Royale de Périgueux , en cassa la machoire avec une moue un rien embêtée
Désolée hein, c'est pour la bonne cause, comprenez, nous allons prendre une raclée, sans aucun doute, donc forcément, il me faut un faux subterfuge, histoire que je me marre quand même avant de crever. Voyez ? Shcraaakk ! Pardon ! Une grimace, désolée et dégoûtée à la fois, et oui oui, elle causait au crâne, souvent même. Après s'être excusée une dizaine de fois supplémentaires, elle afficha le dessus du dit crâne sur sa tignasse, le fixant avec une ficelle comme elle le pouvait.

Et vouaaala !

Seules paroles qu'elle articula en réapparaissant aux yeux du monde.
Lui manquait quand même une petite saqwè à celle là .. comme certains disent...

Restait un dernier soucis. C'est qu'il fallait que cet engin canardesque avance, donc il fallait que certains le poussent au dessus de la pente histoire que le joyeux bordel prenne de la vitesse. Ah oui tiens la vitesse ... L'Altesse escalada donc la structure, jusqu'a la tête, s'y installa comme sur un canasson et rentrant dans ses grandes explications


Bon va falloir pousser ce machin pour qu'il avance et puisse prendre un peu de vitesse, après, pour ceux qui poussent, ben faut courir parce que faut nous rattraper quand même sinon vous aurez l'air d'idioooooooooooooooots!
Et vas-y que je glisse a droite
Fichtre, j'avais oublié que c'était plein de flotte
Un grognement et de lancer vers Morgan
C'était pas si malin que ça au final, je vais me casser la gueule !
Et de grogner encore entre ses dents, maugréant à qui voulait l'entendre puis de rajouter
Allez zou ! Hooo hiisseee ! Faut qu'on prenne de la vitesse
Raisonne alors la voix de Yom
Et comment qu'on freine avec ta merde à roulettes là ?
La réponse, simple, claire et concise
Y'a les remparts pour ça .

Hum. Oui bien sûr
Sur le temps que tout ce petit monde se prépare, la donzelle avait pris le temps de noter au plus grand possible à coup de grosses patates d'encre


Citation:
Ceci est un canard innocent, il est chontil, faites lui un bisou !


Vint le moment du départ.

TAIIIIIIIIIAUUUUUUUUUUUUUUUUT !
Ah pour sûr, elle avait bon juchée sur la bêbête. Partisane du moindre effort va !
Embarquement, check ou presque ? D'autres le raconteront !



__________
Yap.
[Côté angevin – quelque part pas là]

    Pas à son poste en tout cas. Enfin si. C'est qu'en fait, Yap s'était attribuée la défense des stocks d'alcool de la ville. Une mission PRIMORDIALE ! Enfin, c'est ce qu'elle avait dit à son chef de lance avant de filer dans la demi-obscurité, au galop dans les ruelles de la capitale . Attrapant sa frangine par le coude, à l'heure où les cloches sonnaient. La ville remuait, elle gueulait, excitée par l'annonce d'une bataille prochaine.


« Euh dites donc m'dame...z'êtes sûre qu'on est en sécurité là ? Nan parce que, euh, j'ai l'impression qu'on nous a foutu en première ligne, hein. » Petit coup d'oeil rapide aux alentours, trois secondes de pause sur les jupons de guerre de Katina. Elle s'y cacherait bien, tiens. Mais bon, il faut se ressaisir. Le plan avant tout. « Bon on oublie po, frangine toi tu secoues les bras dans tous les sens, 'vec les bandelettes qui remuent & tout ; ça va les surprendre, du coup paf moment d’inattention et moi qui fond dessus en soufflant le souffle du CHAOS ». L'échevelée s'était entraînée depuis une semaine, l'attaque smogogo était au point. Bon, c'est vrai que ça ne marchait pas sur l'angevin. Mais ça, c'était normal, puisqu'on sait leur odorat résistant à de nombreuses flatulences. Elle se retourna vers Katina, se voulant rassurante. « En attendant, z'aura qu'à vous fout' ça sur la tête, ça fait fuir le français. » La brune lui fila un slip « I love Finam », exemplaire non-écoulé de son stock de camelote, en rajoutant « Porte bonheur ». Elle même s'était drapée de son petit napperon en dentelle, le moche là, afin de se protéger d'éventuels projectiles, style escarpins en daim ou des trucs du genre. C'est ainsi qu'elle s'était vêtue modestement de quelques accessoires en plus pour parfaire le look de guerre, une bonne épée & un bouclier solide, des choses qui pouvaient se révéler efficace. Surtout quand on doit défendre sa vie, celle de sa sœur, et celle d'une Archiduchesse un peu farfelue.

Un quart d'heure plus tard.

« TENTION JE M'EVANOUIS JE M'EVANOUIS POUSSEZ VOUUUUS » Oui, c'est comme ça qu'on fait dans les métros quand on veut une place assise, et bah là c'est pareil, sauf que c'est sur un champ de bataille et que Yap stratège pour qu'on la laisse tranquille. Dommage qu'elle ne soit pas enceinte, ça aurait encore marché vachement mieux, la prochaine fois elle pensera à se doubler d'un oreiller sous la chemise. Par on ne sait quel miracle, le groupe avait réussi à garder une distance sécuritaire de la porte de sortie, chacune valsant entre les français enragés & angevins enragés, perso Yap avait grave la rage, celle de sortir de là entière pour le moment. Car avec quatre armées hostiles qui toquent à la porte, votre jauge de survie se réduit drastiquement. La brune n'avait pas encore été touchée ; en même temps, elle avait décidé d'appliquer la technique de l'hélicoptère qui essaye de s'envoler, tournant sur elle même comme un tourbillon avec l'épée brandit droit devant. C'était radicale, et efficace. C'est ainsi qu'elle trancha un bout de quelque chose de français du bout de sa lame, quelque chose qui voulut lui rendre la monnaie de sa pièce, mais qui abandonna l'idée en voyant Yap de plus près. L'expression de son visage était tordu, les yeux injectés de sang, des mèches de cheveux noires plaquées sur son front par la sueur, et son napperon avait disparu.

La brune monta à la va vite sur une carriole dans le but de tester le saut de l'ange, savamment élaboré avec Calyce la veille, afin d’aplatir le nez du type qui s'en prenait à sa sœur. C'est ainsi que, dominant la foule, elle aperçut une grosse tâche rose assénant sur la tête d'un angevin un truc pailleté. Voilà qu'ils avaient eux aussi leurs armes secrètes... Yap voulait ce truc, ça avait l'air vachement efficace. Un peu bling bling, mais efficace. Et en tant qu'agent spécial de l'Archiduchesse, c'était de son devoir de contribuer à la sauvegarde des valeurs angevines, en évitant par tous les moyens que les ennemis gagnent à l'aide de leurs armes secrètes. Et on pourra boire une bière sans lever le petit doigt, sans qu'on nous fasse payer 4 écus 75. Pour toutes ses raisons, Yap brandit son épée avec bravoure en direction de la tâche rose, en braillant à l'attention de sa sœur & Katina :

« J'ai comme l'impression que c'truc fout la merde ! Prenons le, on tabassera le roi avec comme fait c'te française ! EN AVAAAAANT !!!

Vous avez frappé Chrystel. Ce coup l'a blessé superficiellement.
Vous avez été attaqué par l'armée "OR vincit omnia III" dirigée par Julien_giffard, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Dnapo, l'armée "Les Chevaliers de l Aube" dirigée par Coleen_de_colmarker, l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali, l'armée "La Dona " Laka Evezh! "" dirigée par Leyah, et l'armée "La pomme dauphine" dirigée par Tsampa.

_________________
Wig., incarné par Falco.

[ Laka Evezh, Campement d'il y a quelques jours ]


Dans une tente légèrement isolée du reste du campement, Wig était occupé à observer la beauté des flammes de son brasero. Depuis qu’il prenait ces plantes médicinales pour calmer ses pulsions meurtrières, il s’était rendu compte que le feu était encore bien plus beau qu’on pût croire.

Il entendit soudain des bruits de basse-cour au dehors, et se dressa d’un bond.


Rôti c’est toi ?!


Il courut au dehors à la recherche de sa poule perdue, se dirigeant vers la source du bruit… Pour trouver une gigantesque volaille. Aveuglé par le soleil, il crut d’abord à une nouvelle hallucination, vrai qu’il en avait de plus en plus, mais dû se faire à l’idée d’une poule géante. Il aperçut la Rousse Royale et se dirigea vers elle. L’observant de ses yeux plus noirs que bleus …

Dîtes quand j’dis que j’cherche ma poule… Pensez bien que si elle était aussi grosse j’l’aurais r’trouvé ! Mais c’est gentil d’faire un avis d’recherche !

Il s’arrêta subitement, observant les environs, et arqua un sourcil.

Mais qu’est qui s’est passé ? C’est vous qu’avez tout dégueulassé ?! R’gardez moi ça y’a d’la gerbe et des bouses partout !

Enfermé dans sa tente depuis un moment, Wig n’était pas tombé malade et n’avait pas suivi grand-chose… Puis, il écouta un instant l’explication, marmonna un « Aaaaaaaaaaaah », avant de s’embarquer dans l’élaboration de vingt-cinq plans différends…

OU ALORS ! s’adressant à Coleen. Vous tirez la bébête ! Pis on vous couvre en faisant comme avec les scorpions qui se suicident quand ils sont entourés par le feu. Nous on fait un cercle de feu autour d’Angers, comme ça ils se suicident et on fait le tour pour lancer de la caillasse de l’autre côté pour brouiller pendant que vous vous approchez !

On peut aussi faire un trébuchet pour la poule ! En calculant bien j’suis sûr ça fonctionne !

Après y’a les chacapultes aussi. Si on fout l’feu aux chats avant de tirer, ça peut donner une distraction ! En plus on peut les retirer neufs fois…

Sinon on peut faire le coup du bouclier humain ! Par exemple Altesse, on fait semblant d’vous prendre en otage. On vous met une dague sous l’cou et on entre dans la ville en criant « Bougez pas ! Bougez pas ou on bute Leyah ! ». Comme ça on porte rien.

Sinon…

Il resta ainsi à déblatérer pendant un long moment, avant de fatiguer. Il s’arrêta au beau milieu d’un plan toujours aussi loufoque, et rentra dormir.
Leilani
Angers Armée Requiem Pont de Cé

A peine rentrée d’une très longue convalescence, j’avais été embarquée dans une nouvelle guerre Angevine (encore une), il y a quelques semaines.

Bon, franchement, vu comme ça avait l’air de bouger (ou plutôt de pas bouger), côté ennemis, j’en étais venue à me demander si ennemi et guerre il y avait vraiment. Tous les jours on nous disait :
« Sisi, ils arrivent, ils seront là demain ! » Mais comme sœur Anne, personne ne voyait rien venir. C’était comme le dahu, le yéti ou le monstre du Loch Ness, les royalos. Il y avait toujours quelqu’un qui connaissait quelqu’un, qui connaissait quelqu’un… qui les avaient vus. Bref un mythe, une chimère, une illusion toussa. Je vous le dis, il y avait vraiment de quoi croire que le royaliste n’existait pas. Si l’archifou avait été là il aurait sûrement crié au complot…

Donc hier soir, comme ça commençait sérieusement à me gonfler de faire le poireau tout le temps devant les couleuvrines pour attendre une chimère, même si on nous avait encore dit
« Sisi, ils arrivent, ils seront là cette nuit ! Cette fois c’est vrai. Faut nous croire, etc etc…»., je m’étais posée dans un coin du camp pour aiguiser mon épée. J’avais une conversation avec Canarzilla qui voulait écrire au roi, alors qu’il ne sait même pas écrire. Il sait pas parler non plus mais c’est pas grave. Bref, j’étais très très occupée à commencer à somnoler, quand tout à coup…

BAAAAAAAAOOOOOOUUUUUUUUMMMMMMMM

Une salve de couleuvrine. Failli me coller une crise cardiaque, ces cons. Encore un coup de Falco, c’est sûr.

Canarzilla a poussé un
COIN COIN guerrier et s’est précipité vers les… armées royalistes. Han.

Je me suis pincée un grand coup (Aieeeeee !!!!) pour être sûre d’être bien réveillée. Surtout qu’il m’avait semblé voir … un CANARD GEANT ????

Je récupérais mon épée qui m’avait échappé des mains sous le coup de la surprise et je me précipitais vers la cohue qui s’était formée près du pont.


Canarzilla revieeeeeennnnnnnnnnssssss !!!!!

Il y avait deux, trois, allez savoir combien, ennemis qui s’étaient mis entre moi et ma bestiole. J’avais frappé la première sans trop savoir comment. Il y en a une autre par contre je me souviens parfaitement qu’elle s’était littéralement écroulée devant moi. Je frappais à droite, à gauche, Canarzilla courait toujours. Seigneur, faites qu’il ne lui arrive rien. J’y tenais trop à cette bestiole. Si elle disparaissait ce serait comme si l’archifou disparaissait une deuxième fois.

Et là, tout à coup, trou noir. Plus de canarzilla, plus de champ de bataille…
Lumière blanche, individus ailés…
Ils m’auraient eu à la première échauffourée? Même pas juste. Si j'étais en état je pleurerais un bon coup.


14/04/1464 04:07 : Félicitations ! Vous avez débloqué le trophée Chair à canon.
14/04/1464 04:07 : Votre bouclier a été détruit.
14/04/1464 04:07 : Votre arme a été détruite.
14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Belmont. Ce coup l'a probablement tué.
14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Lillouth. Vous l'avez légèrement blessé.
14/04/1464 04:07 : Vous êtes mort au combat.
14/04/1464 04:07 : Vous avez été attaqué par l'armée "OR vincit omnia III" dirigée par Julien_giffard, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Dnapo, l'armée "Les Chevaliers de l Aube" dirigée par Coleen_de_colmarker, l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali, l'armée "La Dona " Laka Evezh! "" dirigée par Leyah, et l'armée "La pomme dauphine" dirigée par Tsampa.
Kachina
[Empodio - Pont de Cé - Parce que c'est foutrement mieux que le ramponneau]




Elle en est. Parce que la nuit est belle, et que les cibles vivantes , c'est franchement mieux pour s'exercer au tir à l'arc. Depuis une fameuse histoire de dinde aux marrons, la Brune peaufine inlassablement cet art là. Elle en est parce que sa soeur y est. Qu'elle ne la lâchera pas cette fois.

Ils sont du bon côté du pont. C'est amusant pour une fois, d'être du bon côté de la barrière. Et alors que la nuit songe à tirer sa révérence, elle ne peut empêcher un sourire railleur de venir fendre sa bouche.

Jusqu'à ce que le son du cor lui arrache cette fois grimace et juron :

Pfûûût ... Erm.

- Foutre Dieu, il joue du cor comme un pied !

Tiernvael avait tenu parole, on devait au moins lui laisser ça. Mais il faudrait un peu plus de souffle pour sonner l'halali. Pour sur.

Elle en est et les ordres sont simples. Les royalos ne passent pas le pont. Non.


SCHBROUUUUHUUUUUUMfuuiiit’.

Ah , là, c'est franchement mieux ! Un peu d'entrainement et crèveront les tympans fragiles de ceux d'en face.

C'est une belle nuit d'avril. Trop belle pour mourir. Une nuit pour laisser fleurir le désir, l'envie.
Pourtant elle a, par un étrange hasard, fait défiler aux oreilles de Gabriel, toute sa vie, de ses errances aux jours de fêtes.
Et si ça, avec les collants verts de celui qui s'époumone quelque part , ne lui porte pas la guigne, c'est que le diable est avec elle.

Campée sur ses deux pieds, elle tient flêche et arc pour couvrir l'Ange qui ce soir joue les lièvres. Un buisson sauvage, qui sera rebaptisé bien plus tard arbre du Pelage de jonc la dissimule aux regards. Si ce n'est cette garce de lune qui s'invite au bal et qui vient éclairer un instant la crinière d'un noir de jais.
Le buisson a poussé là, insolent et téméraire au pied du pont . Le pauvre ignorait en enfonçant là ses racines, qu'il subirait dix fois par jour l'outrage des passants ayant besoin de se soulager. Si l'air de la nuit lui renvoie des odeurs de poudre, elle lui offre également des relents moins excitants.
Mais la guerre c'est moche. Ouais. Et avant que l'aube ne naisse, elle aura respiré bien d'autres parfums de tripes à l'air et de sang caillé.


La peur est la, tapie tout au fond d'elle. Ils sont nombreux dans le camp adverse. Mais la Brune ne lui concède ce soir, que le rôle de vigilante. Rien de plus.
C'est quelque chose de bien plus fort qui distille dans ses veines cette étrange excitation presque morbide. Que se pointe la Camarde, elle lui crachera à la gueule, une fois encore. Le danger attise les sens, aiguise les regards qu'on échange entre compagnons de galère.

Bordel qu'est ce que c'est bon. Elle se sent vivante. Le chagrin n'aura pas eu sa peau.
C'est une bien trop jolie nuit pour mourir. Et par le pouvoir d'un pont, elle sera nuit pour tuer.

Le temps se fige, l'espace d'une seconde quand ils déferlent, horde hurlante, bruits de fer et cris de guerre. Le ventre se noue et un frisson parcourt ses reins. Sèche est la gorge à cet instant.
Kachi ramène son coude en arrière, retient son souffle et vise, avant de lacher d'un coup sec. Un sifflement accompagne la flèche qui atteint une guerrière brune. La Faucheuse a sa première offrande .


Toute à son tir, elle n'a pas vu s'approcher l'homme. Mais l'Ange est là....Et ses chairs se déchirent sous la lame de l'Ami . Et de deux. La Loire demain sera bleue.
Les amandes fougères cueillent les aciers pour un merci silencieux... La bouche se détend, alors qu'elle répète en écho : FUEGOOO !!!

Mais déjà, enivrée par les cris et les hurlements sauvages, elle tire une de ses dagues, et s'acharne à son tour sur le corps inerte. Louve féroce au regard fou, mettant dans les coups portés toute la rage qui l'habite depuis tous ces jours.
Inhumaine et à jamais maudite.....



Citation:
14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Wylfrid. Ce coup l'a probablement tué.
14/04/1464 04:07 : Vous avez engagé le combat contre Wylfrid.
14/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Anelle. Ce coup l'a probablement tué.

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Enored
[Saint-Aubin - les fortifications - Il danse avec la Faucheuse ...]

Alors que les armées ennemies fondaient sur les civils de l'armée ducale présent dans la nasse, l'Irlandaise eut une pensée pour son Breton. Ils étaient arrivés ensemble au Pont de Cé. Derniers sourires échangés, il avait rejoint la fameuse nasse. Gurwan faisait partie des appâts en toute connaissance de cause, voulant effrontément danser avec la Faucheuse.

Si, quelques minutes auparavant elle se sentait sereine, à présent, ses tripes se nouaient. Toutes ses pensés convergeaient vers Lui. Rester concentrée, ne pas penser à Lui. Un léger soupire, très léger pour réussir à retrouver ses esprits, revenir à l'instant présent et surtout … surtout ne pas faire comme … là bas. Un mort suffisait. Ne pas repenser à leurs échanges épistolaires et se dire qu'il allait revenir sain et sauf, comme après son tour à Rieux. Se concentrer.

Sur le pont de Cé, le premier choc est violent, la couleuvrine tire. Elle sourit en imaginant le choc des royalistes en arrivant sur l'armée ducale. Sourire figé alors qu'on annonce un premier blessé grave. Un nom circule. Elle ne veut, ne peut y croire, c'est juste … impossible. Et pourtant … Il a dansé avec la Faucheuse …


Nooooooon … pas Gurwan … pas lui ...


Une protestation qui s'étouffe dans un murmure douloureux. Sa gorge se serre et elle n'est plus que rage … rage accompagnée d'inconscience alors que les premiers royalistes faisaient leur apparition devant les fortifications de Saint-Aubin. Rabattus bien comme il faut par les « lapins ».

Epée brandie, elle se lance dans la mêlée lorsqu'un grand échalas tout de vert vêtu lui fonce dessus. Le choc est brutal, dévastateur pour la rouquine pas suffisamment à ce qu'elle faisait. Et sa lame de se briser.


Crétin de royalo ! Ma lame ! J'y tiens !

Provoquer avec un sourire en coin. Après tout, elle aussi aimait danser avec la Faucheuse. Elle ne pouvait plus que défendre à moins de trouver une épée, une hache, un bâton, un truc … Premier coup porté sur le bouclier qui tient le choc, elle ne peut plus que parer, elle recule, recule encore jusqu'à se trouver déséquilibrée par le terrain.

Bordel ! Qui a foutu des racines ici ?

Racines ou pas, pas le temps de comprendre ce que c'est, il lui faut rétablir son équilibre. En face d'elle l'épée du géant vert levée se rabat vers son visage. Un bon en arrière, elle pense avoir échappé à la lame même si elle a bien senti un léger choc sur son épaule. Une main portée à l'épaule pour vérifier … son épaisse broigne de cuir a tenu bon. Elle ne sentit pas le sent couler sur son visage, ni la brûlure provoquée par l'acier qui a tracé une ligne partant de l'arrête de son nez jusqu'à sa mâchoire sur le côté gauche de sa frimousse.

Pas le temps de provoquer à nouveau son adversaire, il a à nouveau relevé sa lame. Prenant conscience du danger, elle compte sur sa petite taille et son agilité pour échapper à son adversaire et chercher à en savoir plus sur Gurwan. Où était-il ? Qu'avait-il ? Prompte et rapide, elle se baisse, accélère et fonce vers le pont de Cé sans savoir qu'avec le repli, le blessé mourant, mais toujours vivant a été ramené vers l'arrière du front. Tout à son inquiétude, elle n'est plus elle, peur et inconscience font faire des conneries au nouveau maire d'Angers. Elle n'entend pas la voix amie lui dire que le Breton a été ramené vers l'arrière parce que les blessés ne sont pas abandonnés et qu'elle se mettre à l'abri aussi, qu'elle était blessée...Elle ne veut qu'une seule chose, le retrouver, parce que non, il ne pouvait pas mourir lui aussi ...





Citation:

14/04/1464 04:07 : Votre arme a été détruite.
14/04/1464 04:07 : Tchobill27 vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé. 14/04/1464 04:04 : Félicitations ! Vous avez débloqué le trophée Bourgmestre.

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Dufresne_
    [ Le Canard Géant : Laka Evezh ]

    Avant l'assaut.


Dufresne avait participé à l'élaboration complexe de la machine de guerre de sa suzeraine. Oui oui, sa suzeraine, la rousse déjantée avec un morceau de crane sur la tête pour laquelle il fallait déjà se réjouir qu'elle ne soit pas pieds nus. Le seigneur avait pu donc être aperçu quelque fois -mais pas trop- manches carrément retroussés à oeuvrer en chemise pour l'arsenal royal. Le rassemblement de Laka Evezh, qu'il avait appelé de ses voeux, était à ce prix : il fallait mettre la main à la patte de canard.

    Lors de l'assaut.


Leyah : Bon va falloir pousser ce machin pour qu'il avance et puisse prendre un peu de vitesse, après, pour ceux qui poussent, ben faut courir parce que faut nous rattraper quand même sinon vous aurez l'air d'idioooooooooooooooots!
Déjà qu'elle avait grimpé sur ZE canard, elle les narguait en plus, juchée sur sa tête. Dufresne, en train de pousser la bête jusqu'en haut de la pente, en tenue de combat, pesta.
Yom :
Et comment qu'on freine avec ta merde à roulettes là ?
Leyah : Y'a les remparts pour ça.

Dufresne : Ouais ben en attendant, s'agira d'pas les rater, hein, déjà que ça fait mal au cul d'construire un truc pareil pour qu'il s'écrase sur les remparts...

    En haut de la pente.


Vint le moment précis où pousser le canard devint moins difficile. Ce moment ou les gouttes de sueur perlant du front furent balayée d'un geste de la main pour voir Angers se dessiner au loin, alors que la bestiole prenait de la vitesse; et avec un grand geste de la main, de gueuler :

CA Y EST IL ROULE !!! IL ROUUULE HAHAHAHAHAAAAA !!! MONTEZ BANDE DE MACAQUES !

Puis de joindre le geste à la parole et de lâcher complètement le canard d'Angers, et de courir comme un dératé, s’essoufflant déraisonnablement tandis que la bête se mettait à rouler et prendre de la vitesse; pour finalement plonger adroitement sous l'aile gauche et s'agripper à la machinerie accélérante, en tentant de grimper dessus après s'être agrippé à la patte gauche.

HAHAHAAAA !! LEYAAAAH ! CA ROULE ? HAHAHAHAHAAA CA S'ANNONCE COMMENT ? J'VOIS RIEN !

14/04/1464 04:07 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Empodio" dirigée par Eusebius_, l'armée "les Vrais Saigneurs" dirigée par Marieladamnee_, et l'armée "Requiem." dirigée par Rose.
Finam
[Saint-Aubin : aux fortifications]



Le soleil n'avait pas parcouru les deux-tiers de sa course que la cohorte des armées françaises, prenant rapidement le pouls de la situation, parvenait déjà jusqu'au devant des fortifications de Saint-Aubin. Le retrait des troupes angevines sur l’île n'avait pas été effectué, et s'ils ne savaient guère quelle y était la situation cela n'inquiétait pas notre barbu. Le donjon qui surplombait les îlots des Ponts-de-Cé ne pouvait pas tomber bien rapidement, et on entendait encore l'arquebuse pétarader au loin. Les troupes ducales ne risquaient pas grand chose si elles avaient gagné la place forte. Les assaillants ne pourraient tenir le pont indéfiniment, pris entre deux feux, et au pire la jonction entre les angevins serait rendue possible plus tard, à la faveur de la nuit.
Les premiers français, donc, arrivaient dans la nasse. Les premier coups tombèrent, les premiers hommes, aussi, tombèrent. C'était généralement des jeunes chiens fous qui menaient les premières lignes, de chaque bord; des garçons intrépides galvanisés par les promesses de gloire et de richesses. Des garçons peu expérimentés, bien malheureusement. Près des entrelacs de pieux et d'acier qui formaient les fortifications, un angevin, guère prompt à se défaire d'une charge, trébucha pour mieux s'embrocher sur ce qui ressemblait à un pieu. Une triste et longue fin, alors que les combats débutaient tout juste. Au moins serait-il aux premières loges de la bataille dans sa longue agonie. Le regard du Montmorency s'en détourna.
Les groupes de Buses s'étaient organisés lentement et en bon ordre, forts de leur expérience et de leur connaissance des uns des autres. Les gennois de Finam étaient placés au centre de la masse des défenseurs. Les reîtres de Gennes avaient la particularité d'être une infanterie lourde; entraînés depuis de longs mois à tenir ce rôle c'était aujourd'hui leur baptême du feu. Là où la plupart de leurs semblables préféraient la mobilité à un équipement encombrant, il étant plus pratique de conduire la rapine et le pillage sans trop de poids, le Comte avait insisté pour que les hommes et les femmes qui composaient ses rangs se fassent une spécialité de l'être, encombrés. Chaque gennois maniait une épée à deux mains, un espadon. Destinée en premier lieu à contrer une cavalerie adverse, l'arme demeurait quand même diablement efficace au cœur d'une bataille dans bien des situations.

-Depuis des mois la France nous accable! Ils en viennent à nous diffamer, à étouffer, par les armes et par des mots faiblards, notre droit le plus légitime à réparer les injustices qui nous sont faites. Cette malignité envieuse a mené ses brebis jusqu'à Saumur, Craon, et La Flêche, et torches en main c'est à vos villes qu'ils ont mis le feu sous l'éclat de leurs sourires immondes. Mais c'est à grand péril qu'ils ont sourit, car l'angevin n'oublie jamais. Gennois! J'entends aujourd'hui à ce que chacun de vous punisse toute la vermine qui vous fait face. Je veux voir cent fois la peur dans leur regard et cent de vos épées dans leurs entrailles, je veux les voir vomir tout l'effroi que vous leur inspirerez, les voir pleurer leurs foyers, leurs familles, et tous les rêves insolents qu'ils ont fait de nous! Je veux vous voir agir en angevins, défenseurs de vos terres, protecteurs de nos familles, acteurs de notre Histoire. Vous êtes des hommes, et des femmes, de Gennes. Soyez ma fierté ou je serais votre malheur! Le discours avait le mérite d'être simple et clair. Et c'est une cacophonie mémorable qui lui fit écho.

Le plan des Buses était simple. Gennes devait agir comme un repoussoir, un mur d'épées qui repousserait lentement mais frontalement les français à la seule grâce de son allonge, pendant que les autres groupes mettraient en pièce les flancs ennemis, les éléments désorganisés. Jusqu'à les faire passer tous, sinon au fil de leurs épées, au fond de la Loire.
Le Clair Obscur, les Orpilleurs, les Vrais Saigneurs et les Cotereaux n'avaient pas attendu les gennois pour commencer, d'ailleurs, à taillader leurs premiers français. Il était plus que temps pour eux de se mouvoir.
Le Comte se rangea au milieu de ses hommes, en ligne bien ordonnée, puis s'écria:

Garde basse!
Chacun, de la première à la dernière rangée, se saisit de son espadon une main à la garde et l'autre à pleine main sur la lame, en demi-épée. Une garde utilisée notamment en endroit clos pour manœuvrer au mieux l'épée de deux mètres, en raccourcissant l'allonge cette garde permettait en outre de moins souffrir son poids.
Avance!
Les espadons furent dressés, chacun fit un pas en avant puis rabaissa la lame à mi-hauteur. Ce premier mouvement n'eut pour effet que de placer les gennois, sans atteindre le moindre des français. Quelques insultes leurs parvinrent.
Garde basse!.. Avance!
Encore une fois, la manœuvre n'eut aucun effet. Mais ils se trouvaient maintenant à portée des premiers chiens fous en oeuvre de bataille.
Garde basse!.. Avance!
Et la 3ème fois, la manœuvre opéra. Les chiens fous bondirent, qui vers l'arrière, qui de côté. Les lames gennoises ne touchèrent personne mais créèrent un large espace au-devant des rangs français. Sur les côtés, des hommes se marchèrent les uns sur les autres. Et les premières victimes de cette désorganisation tombèrent sous les lames des autres groupes de Buses, lesquels s'excitaient, comme des ours attendant avec envie que les poissons leur sautent à la gueule au détour d'une rivière..
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