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[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Bastian_hoggendaffen
[En avant! Et en arrière... - Armée "Les Crocs du Basilic II"]


Au début, il était un peu perdu, plongé avant l'âge dans le tumulte et l'horreur d'un carnage sans nom. Tout semblait si chaotique autour de lui. Un peu effrayé aussi, imprégné de cette crainte diffuse qui le transcende, qui maintient ses sens en alerte, et le fait se sentir pleinement vivant. Par trois fois, le jeune combattant est parti à l'assaut, sans faillir, sans hésiter. Pourtant, avant d'entamer le combat, le fils d'ancien stratège savait pertinemment que la situation n'était pas à leur avantage, et qu'ils ne pourraient pas la renverser ainsi. Il l'a d'ailleurs mentionné dans une récente correspondance. Implacable logique mathématique, ils ne sont pas assez nombreux pour submerger les défenseurs bien préparés, surtout quand ceux-ci peuvent recevoir des renforts réguliers en provenance de la toute proche Angers. Et même si certains en face naviguaient en plein fantasme en les imaginant débarquer à trois cents, armés jusqu'aux dents -ben tiens, c'est ça de faire compter un aveugle!

Un temps indécise, et d'une rare violence à son point culminant, la bataille a donc tourné de la manière dont on pouvait s'y attendre. Bastian n'est finalement ni surpris, ni catastrophé. Pas même amère ou rancunier, et bien loin des considérations haineuses qui habitent une majorité de participants des deux camps. Lui est venu se battre, se tester dans un sens, apprendre aussi, et confirmer certaines choses. Pas encore assez fort pour dézinguer ses adversaires à la chaine, son agilité et ses réflexes lui ont permis de s'en sortir sans une égratignure. A moins que tout ceci ne soit le résultat que d'un monumentale coup d'bol, comme il en a le secret depuis quelques temps. Les flèches sont passées à un cheveu de son crâne, la mitraille incandescente lui a frôlé la nuque, il a paré et esquivé sans relâche les lames ennemies. Ces maudits angevins ont tenté de l'occire de bien des manières, toutes plus horribles les unes que les autres, mais le brun bondissant est resté insaisissable. Il n'a pas été l'auteur d'exploits retentissants l'arme à la main cela dit. Pas d'extravagance. Après tout, il a promis qu'il ferait gaffe.


Il est encore là, aux derniers instants de la bagarre qui tourne à la déroute, occupé à préserver ses miches, et à récupérer tous les blessés tombés au champ d'honneur -il parait qu'il y a aussi un roi dans l'tas-, tandis qu'une partie de la troupe reforme un semblant de ligne pour couvrir leur repli. Personne ne sera abandonné sur place, même si les rescapés doivent restés exposés un peu plus longtemps. Le chef de l'armée est toujours debout, l'oriflamme vert sert de point de ralliement, et le mouvement de retraite peut s'effectuer en bon ordre, bien que les opposants ivres de sang mettent une pression certaine.

Le jeune Hoggendaffen s'apprête à s'en sortir comme une fleur. Il a connu un avant-goût d'enfer, mais rien ne semble avoir profondément changé pour lui. Demain il arborera encore vraisemblablement ce demi-sourire assez indéfinissable, et cherchera d'autres moyens de vivre de nouvelles aventures en mettant son existence en jeu. Il aurait peut-être mieux valu que quelques pouces d'acier enfoncés dans les chairs lui mettent un peu de plomb dans la tête. Là, la question peut se poser, finalement, est-il venu tuer le petit monstre qui grandit en lui? Ou bien le nourrir?

En aidant à relever le dernier estropié de la bande de volontaires, le garçon, promu vétéran avant ses quinze ans, laisse trainer une dernière fois son regard d'or et d'émeraude sur le champ de bataille, théâtre de sa première véritable expérience militaire. Les odeurs de sang et de poudre lui emplissent les narines, jusqu'à l'écœurement, alors que le fracas et la fureur des combats s'estompent avec le retrait des troupes royalistes.


- Quelle drôle de guerre.

A présent il est temps de plier les gaules et de remballer tout ça. Peut-être aussi de réfléchir sérieusement à la suite de son engagement.



____________

Le saviez-vous ?

La guerre, c'est moche!
Alysson
      ( Armée Requiem - Porte Saint-Aignan - 15 avril 1464 )







    Soupire autant que tu veux, rien ne va changer que ton chef de lance fou n'importe quoi. Les combats commencent mais on te recale a suivre des indications, vous menant absolument a rien. Quelle connerie, toi qui avait hâte a nouveau de planter tes armes dans les chairs royalistes et d'en voir le sang perlé. Tu t'impatientais, et pas rien qu'un peu. Les nuits étaient longues, lorsque tu ne pouvais pas prendre les devants et te faufiler jusqu'en plein milieu des combats. On s'entend, entre nous, que c'était pas le nombre de personne qui manquait sur le champs de bataille. Du coup, comme on ne te laissais pas manier ton épée a ta guise, faute d'un chef trop froussard, tu t'étais éclipser en douce. Mauvaise compagne d'arme, probablement, mais tu n'avais pas envie de rester la a ne rien faire, a te croiser les bras et bailler a la gueule des autres. Ainsi, tu avais fuis ta petite section et tu avais monter sur les remparts. Tu avais laisser ton épée contre ta hanche contraire a celle de ta dague et tu avais attrapé ton arc. Tu avais encoché la première flèche contre la corde bien tendue et tu avais observer le champs de bataille, du moins, ce qu'il y avait. Tu cherchais une section en particulier, celle que tu aurais voulu intégrer, que pour surveiller adéquatement les personnes qui t'étais cher.

    Ainsi, tu te mis a repéré la gamine, puis ton siamois. Le faible éclairage t'était suffisant pour pouvoir distinguer leur visage. Tu t'arrêtas un instant, a les regarder se battre avec toute la hargne qui les habitaient. Tu te gonflais de fierté en les voyant ainsi, particulièrement ta Lili. Petite gamine qui se battait comme tu lui avais enseigné. Ses mouvements avec le temps devenait plus précis, plus fort et beaucoup plus dangereux. Comme une mère, tu la couvais. Tu voyais un ennemie proche d'elle, qui semblait vouloir venir lui entailler une cuisse. Rapidement, l'arc se bande contre ta joue. Tu inspires lentement et sans l'ombre d'un doute, tu relâchas toute la tension dans tes muscles. La flèche siffla dans l'air, venant se placer dans la chair ou tu le voulais. Dans un sourire, tu te ravissais du gémissement de douleur de ta victime. Tu voyais même le visage de Liette se tourner envers lui et d'y voir la flèche plantée. Elle te cherche, elle sait que c'est toi, que c'est ta marque de commerce. Elle semblait même rassurée de te savoir la, a surveillé ses arrières. Alors, un cri perçant avec une voix que tu connaissais que trop bien vient transpercé ton tympan. Un cri de détresse, de douleur, de mort. Tes yeux fouillaient en vitesse le champ de bataille et ils viennent se poser contre le corps de ton jumeau, ton siamois qui s'effondre lourdement au sol. Ton coeur s'arrête et la panique t'enveloppe totalement. Il ne pouvait pas, il n'avait pas le droit de te quitter ainsi, si bêtement.

    L'instinct de survie te contrôlait désormais, te faisant prendre des décisions stupides, ainsi que des risques. Tu courrais sur les remparts jusqu'aux plus proches escaliers pour y descendre afin de retourner en dehors des portes, la ou le combat faisait rage. Tu poussais les gens qui bloquaient ta route, te foutant s'ils étaient buses ou royalistes. Te rendre jusqu’à Bjorn te semblait un éternité tellement que tu devais te débattre avec les âmes debout qui se battaient. Quand tu pus enfin te rendre jusqu’à lui, tu découvrais la blancheur de son visage. Tes mains viennent tâtonner contre sa chemise pour venir se presser contre la plaie a son flanc. Tu enfonces prudemment un doigt par l'ouverture pour tenter de découvrir les dégâts. Tu n'aurais pas du, c'était encore plus effrayant de constater les dommages que l'épée avait provoqué contre son flanc. Tu gueulais a des types pour qu'on vienne t'aider a replié ton siamois, pour le mettre en sûreté pour que tu puisses le raccommoder et espérer qu'il tienne. Tu n'arrêtais pas de gueuler, alors que tu déchirais les vêtements que tu trouvais pour tenter d'éponger la blessure. Quand on vient enfin vers toi pour transporter sur un brancard le Bjorn, tu avais pu que laisser un faible soulagement quitter tes lèvres. Tu savais que le plus dur viendrait.

      -N'crèves pas aussi bêtement B'journe... T'as pas l'droit d'me faire ça...


    Comme si tu pouvais y changer quelque chose en répétant ridiculement les phrases. Les doigts emplis de son sang, vous traversiez le champ de bataille jusqu’à la première tente de premier soins installés pour les blesser. On pouvait voir ton air paniqué quand quelques civiles volontaires vous virent entrés. Ils comprenaient l'urgence de la situation. Tu gueulais a nouveau, demandant tout ce qui te serais nécessaire. Prudemment, quelques uns vinrent t'aider a enlever l'armure, puis les tissus qui recouvraient ton siamois. Rapidement, on vient te servir ce qu'il fallait pour que tu puisses soigner ton pauvre ami. Arrêter les saignements furent ta première action. Tu avais ainsi constaté avec soulagement que l'épée ne s'était pas autant engouffré dans le corps de l'homme que tu le pensais. Le poumon n'avait pas été perforé, mais elle y avait passé très près. Tes doigts travaillaient bien, même sous l'angoisse, le stresse et la panique. Ils savaient les gestes que tu devais faire et ils le faisaient bien. L'aiguille s'enfonçait dans les chairs, suturant au mieux de tes capacités l'intérieur du corps, faisait griller délicatement les chairs abîmées pour éviter qu'elles ne saignent. Ainsi, longuement, tu travaillais. Lorsqu'il ne te restait qu'a faire la suture extérieure, tu t'étais permis de prendre une petite gorgée d'eau rapidement. Le mal de crâne te menaçait dangereusement désormais, mais tu continuais avec autant de précision. L'aiguille unissait la peau avec son fil. Tu t'appliquais au mieux, sachant que ton siamois trouverait un truc a redire si tu avais bâclé le travaille. Quand tu termines, tu passes ton doigt rapide contre la suture. Pas loin d'un dizaine de points furent fait contre son flanc, sans compter tout ceux que tu avais fait a l'intérieur de son corps. Lentement, tu appliquais un chiffon imbibé d'alcool pour désinfecter la peau. Les bandages propres te furent apporter et tu t'en chargeas toi-même. Tu ne le t'aurais pas pardonner si tu avais laissé les autres le faire et que Bjorn aurait mourus bêtement d'une infection.

    Poisseusse de sang et complètement épuisée, tu refusas toutefois de quitter son chevet. Les cheveux plaqués sur le crâne, tu lui humidifiais les lèvres avec un linge, essuyais son front lorsqu'il était chaud. Tu n'étais pas croyante, pourtant tu suppliais quelque chose de ne pas te le prendre. Il était toi et tu étais lui. Un tout indissociable. Morte d'épuisement, ta tête vient se reposer pas trop loin de la sienne. Ta main restait contre son torse, pour surveiller sa respiration et t'assurer qu'il ne meurt pas...





    (Avec l'accord du JD Bjornn, évidemment ! )

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Desideratum
    [Elite Angevine]


Les deux sœurs avait su tirée leur épingles du jeu dans cette guerre. De simple « soldat » au service d’une chef un tantinet trop autoritaire et hystérique les voilà devenue l’élite de cette guerre. A elle deux. Y’a plus prestigieux comme élite je vous l’accorde, mais de la part des Angevins c’était d’jà un grand progrès qu’il y en ait une, fallait pas trop en demander non plus !
M’enfin cela n’empêcha pas à Desi d’avoir pris la grosse tête. Genre elle était trop important tu-peux-pas-comprendre. Se la jouant plus Duchesse encore que l’Archiduchesse, elle s’était équiper pour la bataille de son serre-tête à paillette et de sa fameuse robe « I Talonnant sa frangine de prêt –parce que le courage c’est mieux quand on est derrière quelqu’un d’armée – elle zieuta la tache Rose pendu sur une échelle que sa frangine avait pris pour cible.


J'ai comme l'impression que c'truc fout la merde ! Prenons le, on tabassera le roi avec comme fait c'te française ! EN AVAAAAANT !!!

Alors que Yap convoiter l’oriflamme de la Ponette en détresse, la lépreuse elle lorgnait autre chose de bien plus précieux. Ses Loups Bouttins. Elle semblait appelait la lépreuse. Elle avait toujours rêvé d’en avoir sans jamais avoir la bourse assez pleine pour cela. Et là, devant elle, il en pendait deux.
Sa décision était prise, sa frangine avait raison, elles devaient réccuperer ce machin rose à paillette qui semblait bien seule.

Arrachant le slip "I love Finam" des mains de l’Archiduduche - Archiduduche vachement moins bavarde qu’à son habitude avec un drôle de heaume sur la tronche….- elles se dirigèrent à pas de loup, avec toute la discrétion dont elles savent faire preuve, c’est-à-dire au moins autant qu’un tambourin dans les mains d’un troubadour, vers cette fameuse tâche Rose qui escalader les ramparts. Du moins qui essayer.
Pas besoin de compter jusqu’à trois pour les sœurs. Pour ce genre de chose, plus besoin de communiquer, tandis que Yap agrippa la Chose Rose à bras le corps pour la tirer en arrière, la Lépreuse, elle, prépara le slip et le lui enfonça sur la tronche.


- HEEEEE.... Mais qui a éteint la lumière?
- C’est Qui-noa ! L’élite Ang’vines !
- Arrête de te la péter, il est naze ce nom, vraiment…
- Non il a la cla…. Bref, File nous tes godasse ou j’t’enfonce mon poing tell’ment profondément dans ton fond’ment qu’tu pourras t’moucher dans mes doigts !
- Tu crois vraiment qu’c’est l’moment d’causer de mode là Desi ?
- Euh bah ouais ?
- Bordel, mais prend les ces putains chaussures, d’mande pas dans ce cas ! Elle est à terre.


Nul besoin d'argument supplémentaire pour la précieuse, elle tira avec délicatesse sur ces petites merveilles et les rangea dans sa sacoche. Elle les essayera plus tard. En espérant qu’elle fasse la même taille de pied… Puis au pire l’avantage d’être lépreuse, c’est qu’elle pouvait s’enlever deux trois orteils pour y faire rentrer son pied. Dans vot’ cul Anastasie et Javotte !

- Hé frangine, c’est surement une Royalo ! Elle vaut p’être cher. Viens on l’emmène !
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Blabla : La Lépreuse. – Blabla : Desideratum.
Bjornn
le bruit de feraille d'un combat résonne souvent de la même manière. Personne ne saurait différencier un combat d'un autre au simple bruit. Et c'est de cette confusion que le Björn est retourner dans son enfance. Le bruit des épées, les hurlements de son père tentant en vain de protéger sa femme puis le cris de joie de cette armée lâche qui mis à mort toute l'innocence et la naïveté du Björn.

Il était assis sur la charette en regardant le corps de ses parents en sang puis vint cette bosse et il se retrouva en Alençon des années plus tard. Rose était la, pas le temps de comprendre qu'il vit ce type tenter de l'attaquer et qu'il sauta devant pour la protéger. Les yeux plongés dans ceux de l'attaquant qui lui offrit cette marque en diagonale sur le torse.

La douleur était vive. Il sursauta et ouvrit les yeux mais la douleur était encore la. Ce rêve n'en était pas vraiment un. Ce rêve ne faisait que lui rappeler combien de haine il avait au fond de lui. Ce brasier que peu de personne comprennent. Ce brasier qui brûle depuis trop longtemps pour être éteint. La fureur est la rage alimentaient chaque jours ce brasier éternel mais bizarrement il sentait aussi cette sensation de bien-être. Cette sensation que seule une personne proche peut te donner d'un regard, d'un sourire ou ne serait-ce que d'une présence. Sa siamoise était là. Il sentait sa main contre son torse et sa tête contre la sienne. Elle était juste là et rien que ça c'était énorme. Il tourna la tête pour la regarder et lui sourit avant de charogner contre la terre et le ciel pour cette douleur qui lui brûlait le flan en tentant de se lever. Une fois assis sur la couche il regarde à nouveau l'Siamoise d'un air taquin.

C'est tout ce que t'as trouvé pour fuir le combat? Il savait très bien qu'elle n'était pas de ceux la. Elle est forte et fière et si c'est pas l'amour fraternel c'est bien l'amitié qu'il l'a obligée à l'accompagner dans cette lutte intérieure. Je vous épargne quand même la demi-heure d'injure de rire et de petits coups qu'ils se sont portés à cause de cette réflexion mal-habile.

Ni l'amour, ni l'amitié ne calment le brasier. Et l'Björn voulait retourner se battre coute que coute. Mais quand vint le troisième assaut il était la comme un con à regarder les étendards ennemis flottoyer sans grande fierté. C'est quand même con un Royal
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Katina_choovansky.
Angers, les remparts



- « Vous pleurez, madame ? »
- « Et mon doigt dans l’œil, il vous ferait pleurer ?», répondit elle sobrement en regardant la bataille depuis les remparts.

En fait, Katina avait le cœur fendu.
Déjà ,elle portait une robe rose et redoutait de croiser la Momie (Finam/Finn/Rose/Alessandro/Marzina/Ladyphoenix) avec .
Ensuite, pour la mettre, elle s’était dessapée dans une cuisine pleine…
Oh bien sûr, le personnel tout entier avait eu l’ingénieuse idée de regarder ailleurs durant tout le temps nécessaire à ce tour de passe-passe, et même encore après, car tous avaient un instinct de survie très développé et avaient senti qu’il valait mieux faire comme si rien de tout ça n’avait existé
Mais surtout, Pasmahaut était partie, emportant avec elle Jean-Junior et le blessé
Et sa robe en soie sauvage, mais pas que...

Gligor lui passa un mouchoir en regardant droit devant lui, comme si de rien n’était. La main Montmorencéenne l’attrapa sans un mot et se tamponna les yeux avec en reniflant un coup…

- « Je l’aimais beaucoup », expliqua-t-elle succinctement à Gligor. « Elle avait de jolis cheveux… Un gout certain en chaussure… Et vous avez vu sa manucure ? impeccable... » fit -elle la gorge serrée. « Et tellement brillante en plus, heureusement qu’ils l’avaient pas mis en commandement sinon… »

Instant de silence. Plissement des yeux.

- « … Pourquoi un lapin en bois dévale la route de Saumur à reculons ? », finit elle par demander
- « C’est un canard».
- « C’est un lapin. »
- « Un canard Madame »
- « Un lapin Gligor, ça se voit comme le nez au milieu de la figure… »

Saletés de royalistes, ils avaient décidé d’exploiter sa plus grande faiblesse : sa phobie des lapins…
Mettant ses mains en porte-voix à l’attention des archers qui ravitaillaient:


- « Brulez moi ce lapin, BRULEZ MOI CE LAPIN !!! UN AN DE PINARD A QUI ME FAIT CRAMER CE CON DE LAPIN !!!»


Deos seul savait ce qu’ils avaient bien pu lui mettre dans le ventre… Certainement de centaines de petits lapins de bois, berk !

- « Oh regardez Gligor, là-bas ! c’est eux ! »

Et de suivre du regard la progression difficile de la délégation Chouquettes qui tentaient de retrouver le coté royaliste sans se faire dépecer par les hordes de guerriers.

- « Attention ! A droite, à droite ! » tenta-t-elle d’aider Pasmahaut en la regardant disparaitre dans la cohue. « Gligor, faites quelque chose !!! »
- « Elle vient de frapper Ninon, je crois. »
- « … Double dose de chouquettes pour Ninon dans la tente des blessés » ordonna-t-elle en choisissant de regarder d’un autre côté de la bataille en toussotant.

L’ordre de repli français couvrit le fracas des armes, et les cris de victoire angevins eurent raison des derniers courageux qui tardaient à obéir… La bataille du Pont de Cé s’achevait pour la nuit.
Bientôt, depuis les tentes de commandement, elle apprendrait que le Roy était tombé face à une angevine taillée comme une brindille.
Elle recevrait aussi un pli lui indiquant les dernières paroles d’un mourant guyenno-breton et verrait sur les rapports , la description de Pasmahaut comme victime de guerre et la parfaite lettre de sa parfaite Duchesse.
Alors, courageusement, elle dicterait son courrier à Gligor parce qu’elle était crevée quand même







Jean-Johnjohn,

Le pêche aux moules, c’est bien, mais ça ne vaut pas la chasse aux mainois.
Cessez de mourir immédiatement.
Vous trouverez ci-joint, planqué dans cette encyclopédie en 16 volumes de l’anatomie équine un panier de chouquettes savamment dissimulé pour éviter que vos copains royalistes comprennent que je vous aime bien.
Non, je n’avais rien de plus simple et de plus léger. Ne vous plaignez pas, vous apprendrez plein de trucs fantastiques sur les chevaux, j’en suis sure.

Katina

PS : mais désertez enfin, vous voyez bien que c’est pourri dans votre camp !






Chère Pasmahaut,

Soyez rassurée, votre robe va bien. Je l’ai confiée aux lavandières en rentrant, vous la récupérerez comme neuve si ce n’est cette gosse tache de sang qu’ a laissé Roger-Eudes en mourant dessus. Il n’est vraiment pas sortable vous savez… En même temps, c’est aussi un peu la faute de Falco…
Bref, il faudra que vous reveniez, vous savez… je sens qu’on a tellement de choses à se dire…
Si jamais vous aviez besoin de faire laver de la soie pendant votre séjour mainois, envoyez-moi vos affaires. On ne peut pas faire confiance au mainois dès qu’il s ‘agit de prendre soin de choses de qualités (vous avez qu’à voir leurs nez, alors que bon, le nez, c’est important, quand on a la couperose, ça craint pour la silhouette vous êtes pas d’accord ?)

Prenez soin de vous,
Katina






Lady, ma précieuse Duchesse

Vous êtes trop bonne avec le Roy. Si ça tenait qu’à moi, après la proposition graveleuse qu’il m’a faite dans son courrier, je lui enverrai juste un dessin de mon majeur pour lui apprendre la politesse.

Moi aussi j’éprouve beaucoup de compassion pour les soldats français… C’est déjà pas facile la guerre, alors quand en plus on est pas considéré pour la faire, ça fout les boules.
Rendez-vous compte, on leur avait promis la victoire, on leur avait dit qu’on était un ramassis de sauvages, et les mecs débarquent et trouvent 150 angevins parfaitement prêts, en rangs, répondant aux ordres parce que oui, eux, ils ont des ordres. Ca me donne presque envie de leur écrire à tous pour qu’ils voient ce que ça fait de recevoir un mot d’un chef…
N’empêche, je comprends mieux.
Ils sont jaloux et qui pourraient leur en vouloir ?
Moi aussi à choisir, je préfère être angevine…
Cela dit, ne vendons pas la peau du blaireau avant de l’avoir tué.
Si ça se trouve ils nous font une surprise ! Ils vont revenir bientôt, genre demain !

Tenez, demain, pique-nique sur les remparts et on vérifie s’ils se pointent ou pas. S’ils viennent pas, on va tagger le Louvre …

Bien à vous,

Katina.


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Archimede
Château de ma Reum. (Pagnol ne sera qu'un sale copieur bien des années plus tard... )

Alors là, ça va pas, mais pas du tout même. Y a deux jours, y a une trop moche, avec un nom encore plus moche, qui lui a filé un coup d'bouclier alors qu'il faisait rien et qu'il était sage. SI il sait le faire !

Même qu'elle avait déchiré sa belle chemise que M'man lui avait offert. Pis en plus il avait saigné, hein. Même que M'man a bien failli tourner de l'oeil quand elle a vu ça...

Du coup, depuis... il boite. Parce que quitte à être bléssé de guerre, autant que ça se voit quand même. Et vu qu'il n'a pas eu le droit d'avoir le bandage SUR la nouvelle chemise... il a trouvé autre chose. Bref.

Et là maintenant, juste pour le contrarier, il apprend quoi ? Que Le roitillon des Français est peut être bien mort ? Et que celle qui a fait ça, c'est le 'placard' à M'man. Non Mais c'est pire qu'abusé ça. Il la connait un peu la Leelou, jamais elle acceptera de lui filer la couronne de Lanfeust. Ja-mais.

Et lui du coup, ben sa collec' elle vaudra jamais le trésor des Léprechauns.

Après avoir essayé de négocier avec M'man pour qu'elle lui file un coup de main, ou au mieux, qu'elle la lui vole, le gamin se décide à écrire à la dame des chouquettes. Parait que c'est la cheffe au dessus de Lady.


Citation:
De moi, Archimini, fils de ma Mère et Grand d'Anjou,
A toi, Archicheffe de nous.

Coucou !

Dis, j'ai un problème et toi, tu peux m'aider j'crois.
J'a commencé, quand j'a été avec Rose jouer dans le château de l'Alençon, une collec' de casques et de couronnes.
Alors tu peux dire à Leelou qu'elle est obligée de me donner celle du Roi qu'est peut être mort ? Que sinon... tu te fâches et qu'elle sera punie de chouquettes ! Ou non, pire, que sinon tu lui envoies Rose.

Gniark. Là c'est sûr, elle va me la donner la belle couronne !

Dis, tu veux bien hein ?

Ou alors tu peux dire au roi que si il en a d'autre, j'en veux bien une moi aussi ? Avant qu'il parte, il peut, peut être, venir jusque Angers pour me la donner non ?

Je te fa des bisous.

Archimède Saint-Georges.




Et tout content de lui, il fait partir son courrier... et retourne traîner dans les couloirs du château en boitant.
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Ladyphoenix
[Bureau ducal - Alors qu'elle espérait travailler.]


- Non.
- Mais Mamaaaaaaaaaaaan… S’te plaît !
- Archimède, j’ai dit non. Je ne vais pas faire fouiller la chambre de Leelou pour lui voler son trésor de guerre.
- Mais imagine ! Ce s’rait encore mieux que le trésor des Préchauns !
- Archimède...
- Mais elle s’en fiche, elle ! Elle a même pas une chouette de collec’, elle ! Allez, Mamaaaaan ! Deux, trois gardes… Dans une ruelle… C’est rien qu’un placard, en plus…
- NON PLUS, Archimède ! Et c’est UNE secrétaire, pas UN secrétaire ; ce n’est pas un foutu meuble ! Et non, non, et non ! Je ne vais pas faire attaquer Leelou par la garde ducale. N’insiste pas. En plus, elle va en prendre la tête à ma demande. Tu voudrais qu’ils fassent sédition à leur propre chef ?
- … J’aime pas les ‘dditions. J’vais pas lui faire les maths, j’suis pas horrib’ comme Grand d’Anjou…
- Ah, tu vois, tu deviens raisonnable. Je voyais bien le coup que tu files directement tenter de convaincre l’Archiduchesse de t’épauler dans tes envies de cambriole.



L’erreur devait résider là. A l’instant précis où elle avait plaisanté et n’avait pas vu l’œil du gamin s’éclairer d’une flamme de génie soudain, où il avait vu une proposition quand elle avait usé de la boutade. Le second degré parvient difficilement aux oreilles enfantines ; du moins, moins facilement qu’une idée à la con, la plupart du temps.

Ainsi, elle n’avait appris que plus tard, alors qu’elle cherchait sa plume favorite et qu’elle en avait trouvé la pointe abîmée, que son fils avait pris sur lui d’écrire directement à Sa Très Grâcieuse Archiduchesse pour obtenir son concours dans ce qu’il s’agissait de dérober à Leelou une partie de ses faits d’armes.

Elle avait donc du se résoudre à user d’une autre plume pour répondre au pli archiducal qu’elle avait reçu un peu plus tôt et dont la lecture l’avait particulièrement amusée.






Ma très chère et Très Grâcieuse Archiduchesse,

Une fois de plus, vous avez raison. Je me montre trop faible envers le roy mais que voulez –vous ? J’ai encore parfois quelques sursauts de pitié pour les moineaux aux ailes brisées que je peux dégoter sur le bord d’une route, quand bien même un bon coup de botte abrégerait ses souffrances. Là, en l’occurrence, l’oiseau se fait fuyard et bat des ailes en espérant que personne ne le remarque. A-t-il seulement conscience du prédateur qu’il a aux trousses ? Ce petit animal chétif s’en va donc la queue entre les jambes, dans l’attitude d’un voleur sur le départ alors qu’il se prenait pour un justicier vengeur à l’arrivée. C’est une fable à lui tout seul. Une farce.

Ce mec là, c’est Guignol, et son petit théâtre de marionnettes n’a même plus l’air d’amuser les pantins qu’il a traînés là, si tant est qu’il les ait réjouis un jour… C’est con que le printemps commence à peine, on n’a même pas de quoi lui jeter des fruits pourris.

Je n’ai qu’une chose en tête, qu’un seul cri : « Remboursez, remboursez ! ». J’avoue qu’au début, ses annonces mal écrites, ses semblants de tentatives d’humour m’ont donné des envies d’encore. J’aurais bien applaudi en criant « brava, brava ! », même. Si, si. Je me suis offert des places au premier rang, mais ses pitreries ont eu raison de ma patience. On voulait une guerre, une grande bataille se déroulant devant nos yeux. Du panache, du verbe, de la fougue. En fait de trois actes, on a eu trois misérables petites scénettes, trois petites chroniques d’un échec annoncé. Aucun suspense, pas de sursaut, pas même un semblant de révolte… Rien. Une débandade. Un camouflet auto-généré. Un suicide collectif.

Et malgré tout cela… Rien de comique, rien de tragique, juste l’ennui et la charge héroïque et programmée de notre Anjou chéri. Ca, clairement, nous ne sommes pas les décevants de l'histoire, mais... Les critiques se feront nombreuses, et les spectateurs mécontents, assurément.

Croyez-m’en, Ma Très Grâcieuse Archiduchesse, je n’attends plus rien d’eux et je crois que vous devriez faire comme moi. Je vous rejoindrai sur les remparts ainsi que vous m’y conviez, mais je crois bien que vous et moi sommes bonnes pour aller jouer du pinceau sur les murs du Louvre. Que risquerait-on qu’une bande tranche de rire ?

Bien à vous,

Lady.

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Orome.
Coleen de Colmarker a écrit:
[Campement des Chevaliers de l'Aube avant le premier assaut]
Tu vas le payer...


Han....mais qu'elle saloperie!!! C'est ma sœur ça??? De dieu c'est bien ma frangine. Elle va me le payer et cher en plus de ça avec les intérêts.


C'est que la soeurette avait remis en doute mon autorité de capitaine tout ça pour une broutille. Ben quoi je lui avait fait un compliment en plus et lui disant que pour le sexe faible, les femmes de l'armée assuraient. Ben madame c'était piqué comme une femelle qu'elle était et avait mis le bordel dans le campement. Les féministes avaient accouru jupon à la main et on se serait cru dans une basse cour, moi en coq au milieu à tenter d'un placer une. Allez en placer une quand une vingtaine de poules sur énervées piaillaient en tous sens.
J'avais donc opéré un retrait stratégique dans ma tente prétextant un testament à faire.
Mais là je l'avais mauvaise donc je tournais en rond dans ce qui me servait d'état major, ruminant ma colère.


Qu'est ce qu'elle y connaît d'ailleurs aux hommes hein??? Elle a pas vu le loup depuis un demi siècle.

Et la j'eu en souvenir ce qu'avait pondu mon adorable cousin pour se débarrasser de sa suzeraine.
Je pris place vitesse grand V à ma table de travail, je virais d'un revers de main les cartes, de toutes façons elles étaient aussi fraîches et jeune que Kalie. Donc pas d'une grande utilité.


Plume en main (et non pas son plumeau bande d'obsédées^^ oui au féminin car les femmes ont un esprit plus tordu que les hommes c'est bien connu^^)
Et je me mis à griffonner sur un grand parchemin qui me servait à faire des dessins pour ceux qui ne comprenaient pas toujours bien les ordres et surtout dans quel sens avancer.
Sourire de fesse affiché et rayonnant sur mon visage. Je me mordais la lèvre entre deux fous rire.


Ah tu m'as cherché!!! Ah mais tu m'as trouvé!!! Tu l'as voulu!!! Ben tu l'as eu
(je vais avoir la gentilesse de passer la rime suivant^^)

J'avais terminé et je riais comme une baleine de ma connerie. Enfin connerie pas si sur.
Je pliais le document et fit appeler mon aide de camp
.




Tu m'arrose l'Anjou de cette annonce. Hein...mais c'est pas mon problème, tu te débrouilles .
On a pas réussit à la caser ni en France, ni en Empire, ni en Provence. Peut être qu'ils sont assez barges ici et qu'ils la voudront bien.

--Kalie_de_maranowski




Campement de l'aurore ( avant les échauffourées )

Peinarde , en attente des ordres , ou en attente de...bein d'avancer ou de reculer comme d'hab quoi.
Sous sa tente a lustrer son armure , faut bien tuer le temps hein , a défaut de zigouiller autre chose .
Serval qui rentre essoufflé .
-Cheffe , c'est vot'frere , il a placardé un truc ...!
-Quoi mon Frère , bein quoi il a placardé quoi un connerie pour les Angevins c'est ça , une bonne blague bien foireuse comme il en a l'habitude ....?!
Le Poilu fait non de la tete, grimace un peu , n'osant avouer le contenu .
Elle regarde le Poilu et sa mine dépitée .
Elle fronce les sourcils .
-C'est Quoi ..mais dis moi Bordel ...?!
-Bein c'est une annonce pour ..vous trouver ...un Mari !!!!
Mine défaite, interloquée la Balafrée , son sang fait qu'un tour .
-De quoi , merde alors , je lui avais dit de me foutre la Paix avec ça ...plus têtue qu'une bourrique celui la ...!
-Et qu'est ce que ça dit en gros ?!

Le Poilu sent que ça va ruer dans les brancards quand il va lui raconter le message .
-En gros ?! ...z'etes acariâtre , frustrée ...en mal d'Amour et que nul part vous n'avez trouvé un homme ...l'Empire , La France et il espère qu'en Anjou vous trouverez chaussure a vot'patte !
De reprendre son souffle et d'ajouter .
-Que vot' frerot n'est pas regardant au physique du Messire ...et que meme qu'il fournirait des ecus a qui serait assez bargeot pour vous courtiser ..ou a se marier avec vous carrément .
Quoi , hors de question qu'un Angevin mette ses sales pattes sur la Moumie , hé oui des moumies y'en a dans tout les camps .
-Nan mais l'a virer Bredin le frerot
Elle réfléchit avec le 1/2 neurones qui l'a caractérise.
-Tu sais quoi Serv ..je parie que personne ne prendra ce defi...personne n'osera s'aventurer avec une cinglée comme moi ..pi quand bien même , ça va être une galère , je t'explique même pas !
Ces deux la avaient beau s'adorer ( le Colosse et la Balafrée), encore une fois le frangin tentait de caser la Vieille qui le faisait chier royalement .
Comment dire , cette annonce l'a perturbé on va dire 3 minutes , le temps qu'elle en parle avec son Intendant .
D'ailleurs , elle le regarde après sa tirade .
-Bon dis c'est pas le tout , mais y'a des armures a polir et des épées a aiguisées allez hop au boulot !
Le Poilu acquiesça d'un coup de tete , mais il savait que cette histoire d'annonce matrimoniale était loin d’être finie .
Liette
[Requiem - Saint-Aubin]


Au cœur de la bataille tes poumons se remplissent enfin de cet air bienfaiteur qui t’a tant manqué depuis trop longtemps. Tu revis enfin, fer contre fer, à regarder la mort en face. Des mois que tu ne vivais plus, dans les faubourgs d’Angers, dans les tavernes crasseuses, sur les murailles à attendre l’ennemi qui ne venait jamais. Des mois que tu n’étais que l’ombre de toi-même, fuyant même les tiens, avec pour seule vision au fond de tes prunelles sombres, que le visage de l’absent. Ces traits tellement paradoxalement beaux, harmonieux dans leur dissymétrie, s’estompaient peu à peu pour ta plus grande douleur. Et tu mourais à petit feu, t’étouffais dans ton chagrin, refusant inexplicablement les mains tendues et les sourires réconfortants.

Mais aujourd’hui tu respires enfin. Des cris libérateurs accompagnent chacun de tes estocs attirant vers toi les regards des adversaires qui t’entourent. Tu t’en moques. Tu les veux tous pour toi égoïstement. Tu es affamée, assoiffée, vivante. Rien ne saurait t’arrêter, aveuglée par la haine qui te vrille les entrailles depuis ta plus tendre enfance. Il parait qu’autre part, sous d’autres cieux, des jeunes filles grandissent autrement. L’amour n’est pas ton lot. La peur non plus ne l’est pas. Pauvre petite sotte inconsciente du danger du brises et fauches tous ceux qui passent à portée de ta lame. Peu importe la mort, si elle te fauche ce soir tu seras morte sans regrets. Et puis, il y a ta bonne fée qui vielle sur toi, de là-haut, sur les remparts, décochant ses flèches magiques dans les flancs des impudents croyant te résister. A croire que leurs bonnes fées à eux n’est pas du même acabit que la tienne indomptable dragonne crachant sur l’ennemi.

Invincible donc, tu avances entre les fers ennemis jusqu’à ce que Bjorn hurle ton nom au cœur de la bataille, juste le temps de te retourner et de porter le coup fatal, celui-là tu ne l’avais pas vu venir. Mais lui ? Il tombe… tu le vois tomber, juste là… à deux pas et pourtant si loin, inaccessible, derrière deux nouveaux assaillants qui te séparent de ton sauveur. Pas le temps de souffler juste le temps d’espérer pour lui. Tu hurles dans l’espoir de guider les pas de ta bonne étoile vers celui qui git maintenant à terre. Tu sais qu’elle veillait, tu sais qu’elle a tout vu.


ALYYYYYYYYYYYYY !

Les forces et l’énergie décuplaient par ta rage tu repousses tes assaillants un après l’autres. Ils reculent inexorablement. C’est noyés au fond des eaux de la Loire que tu veux les voir au matin. Là-bas au fond, tout au fond, là où repose la vielle carcasse de ton bateau, de ta demeure, coulé par la flotte au lys blanc.
_________________
Orome.
Coleen de Colmarker a écrit:
[Fin de bataille - Chevaliers de l'Aube]

Armée des chevaliers de l'aube


Nous dûmes céder du terrain, nos blessés et nos morts juchant le sol. J’étais encore debout me demandant par quel miracle quand je vu le corps de ma fille au milieu des autres, de tous les autres dont celui de ma petite sœur Cecilya. Je ne savais pas ou était ma femme, ni ....
Je connais chacun de leur visage, chacun avait son propre caractère et je savais comment les prendre et les respecter. Je tenais à eux, je venais de laisser une partie de moi sur ce maudit champ de bataille et j’aurai aimé pouvoir hurler sans cette pudeur qui faisait que j’en étais incapable..

Je me rendis compte alors que j’étais blessé superficiellement . Je mis pieds a terre et mon sang se mêla à celui de ma fille que je tenais dans mes bras. Pas un cri pas une plainte mais un voile étrange dans mes yeux. Voile de colère et de vengeance que je tenterais de prendre une fois remis.

Je fit sonner le cor et vit partir mon armée tendit que déjà les moins blessés venaient porter secours à ceux ne pouvant pas bouger. Je pris le corps de mon enfant dans mes bras. Un souffle la tenait encore en vie.
Nous rejoignîmes notre campement dans un silence de mort. La mort était bien présente a cet instant. Nous avions tout le même regard agar de ceux qui ont vécu une nuit en enfer.

La terre était devenu rouge et ce n’est que le lendemain que j’aurai le nombre exacte des victimes de chaque cotés. Le noms des amis tombés et le cœur en miette d’avoir envoyé tout ce monde dans cet enfer. Il est des jours ou il ne fait pas bon être chef d'armée.


[Après la bataille coté Chevaliers de l'Aube]

Tous ensemble

Les premiers soins avaient été donné et les gémissement se faisaient entendre. Mais les hommes ne rêvaient que d’une chose: prendre leur revanche et ils l’auraient ils l’avaient mérité.

Un rapport à faire, l'un des pires de ma vie. Je prenais les messages et j’inscrivais le noms des disparus ou blessés et même des morts. Des gens aimant la vie et dont j’avais vu le sourire hier encore. Le visage cacher entre mes mains, incapable de pleurer mais ayant le cœur qui saigne, je rajoutais les noms des gens avec qui j’avais tant partagé et tant rit.

Je n'étais plus le même après chaque guerre, j’y avait perdu trop d’ami.
Ma fille se remettrai physiquement, mais les dégâts psychologique je ne le saurais que dans quelques mois.

Je ne ressentais aucune douleur physique pour ma part. Pas blessures, mais une autre douleur insidieuse m’avait envahie.
Je pris le temps de faire le tour des blessés et de leur adresser un petit mot puis celui de voir de quoi ils avaient besoin et je pris la route pour le champ de bataille. J'avais encore quelque chose à accomplir.
J'affichais la liste des morts, blessés....et disparus....:


Citation:

Chpiot
Dolente
Kaal
Sincyalle
Jeanlebon
Shean
Emolia
Siliana
Mug (disparu)
Cecilya
Dartagnan
Adrian_de_lucas
Laguna
Balsouche
Tchobill27
Margot_de_colmarker
Didus de Tolosa
Nokomis_chausiku de Satinka - Jauzac (disparu)
Lisa_d_arrilou de Colmarker
Esquimote de Solesmes
Claptons54
Connor_macleod
Romanuslupus
Abys
Lillouth
Domdom
Freyja.


Je portai la honte sur mon visage, la honte de n’avoir pas réussit à sauvé le plus grand nombre.


[Parce qu'il faut bien le faire]

Pour les tombés...


Un son bien trop familier de l'extrémité de ma pelle qui mordait la terre avec un raclement métallique.
Quand les combats sont terminés, on creuse...si on est encore en vie...on creuse pour les amis qu'on ne reverra plus.
On creuse des trous dernières demeure de ceux qu'on a aimé. Une dernière marque de respect pour les camarades mort d'avoir fait leur devoir. On creuse, on creuse assez profondément tant qu'on à de l'énergie , puis on les pousses dans ce tombeau de fortune, et on les recouvres et avec cette terre leur visage qui pourtant ne quitteront pas notre mémoire.

Avec un petit coup d'épaule, je lance une pelletée de terre et je suis du regard les grains et les cailloux qui s'éparpillent dans les airs avant de retomber sur le visage d'un soldat étendu mort fixant l'éternité de son regard vide.
Quelques mouches bourdonnaient avec paresse, autour de la tête, c'est qu'elles avaient du boulot vu le nombre de corps laissé la.
Pas de sépulture pour celui là, lez tombes étaient réservés aux siens. L'Anjou n'avait qu'à venir récupérer ses bâtards de copains.
Après tout, les charognards devaient aussi faire pitance.

Le tranchant de la pelle fendit l'air de nouveau et vint heurter la terre. Je me redressais pour éponger mon front d'un revers de manche. Mes turquoises louchant vers le ciel pour implorer une explication qui ne viendrait pas.
Puis mon regard se posa sur les deux tombes voisines. Encore une. Je leur devait bien ça. Un dernier logis digne de leur courage. Laisser leur corps en Anjou me tenaillait et me tiendrai longtemps éveillé.

Après avoir planté l'outil dans le sol, je saisis ma gourde et en avala quelques gorgées d'eau tiède.


- A boire ..., balbutia une petite voix pas très loin de lui, au milieu de tous ces cadavres qui jonchaient le sol.
Encore un chien d'Angevin. Alors je remis le bouchon de ma gourde et je me suis emparé du manche de la pelle, j'attaquais de nouveau le sol de son extrémité.


-Pitié.... implora t'elle d'une voix enrouée, une main posé sur son épaule.
J'allais soulevé une nouvelle pelleté quand j'eu un doute. Cette voix je la connaissais.
J'arquais un sourcil et je jetais l'outil le long de la tombe.
Je me faufilais au milieu des corps, je n'allais tout de même pas marcher dessus. parfois c'étais fort difficile d'y parvenir.
Et là je la vis...


-Dolente c'est toi???
Je mis un genou à terre prêt de ce corps désarticulé sentant la mort.
Je dégageais du bout de mes doigts son visage et j'eu confirmation en découvrant totalement son visage.
Premier réflexe de médecin : voir l'étendu des dégâts. Elle portait une blessure au front, une à l'épaule droite et une sur le flanc gauche. Je pris un instant la main de son bras valide dans la mienne.
Il fallait la sortir de là.


-Mais qu'est ce que tu fou là? Tu me diras avec l'autre canard qui nous collait au basque on a débordé de nos positions. C'était une vrai débandade.
Je vais t'aider ne bouge pas.

Enfin vu son état elle n'allait pas faire le marathon d'Angers avant un moment.
Je suis retourné chercher ma gourde et j'ai hurlé des ordres à mes gars qui faisaient un tour des morts afin de ramener les notres.

Allez chercher une civière et vite. Elle est encore en vie et à besoin de soin urgent.
Bougez vous.
Je remis une mèche tombé sur mon front. mon regard était encore plus froid que d'habitude.
Je suis rapidement retourné vers elle avec ma gourde et ma besace.


-Ne bouge pas je vais remettre en place ta fracture avant de t'immobiliser l'épaule.
Du bout de mes longs doigts, avec douceur et précision qui contrastait avec mon gabarit de colosse, je remis les esquisses d'os le mieux que je pu. Du provisoire afin qu'elle ne souffre pas trop et surtout de ne pas aggraver sa blessure.
J'immobilisais l'épaule après avoir fait un pansement serré afin d'éviter une hémorragie de la blessure. Je fis de même sur le flan. J'avais pas le temps de désinfecté. Je stabilisais juste les urgences vitales. le reste serait fait au campement.
Elle fut installer sur la civière et transporté par mes hommes au campement des blessés.
Je marchais à coté d'elle. Elle était la vie, les autres pouvaient attendre un peu avant de rejoindre leur dernière demeure, le temps n'avait déjà plus d'emprise sur eux.



























































Katina_choovansky.
Angers, Château.





Archimède,


Comment je vais trop t’aider DANS TES RÊVES!!!
Tu peux t’accrocher pour l’avoir cette couronne, c’est moi qui te le dis ! D’abord je suis preums, parce que je suis plus grande que toi (pour encore un an ou deux) et ensuite, parce que je le mérite (si si si, je suis hyper méritante, dis le contraire et je répète tout à ta reum)
Et puis aussi parce qu’on va pas chercher de noises à la Régicide, non mais ! On t’a pas appris l’instinct de survie ?
Quand t’as un truc plus gros que toi en face, ou faut être plus nombreux, ou faut courir hyper vite. Parce qu’on est bien d’accord qu’elle doit cacher des muscles en acier, Leelou pour être venue à bout d’un grand gaillard comme le Roi… Ou alors il a pas couru assez vite… Tu vois Archiméde, il y a une leçon à retenir de tout ça : ne te fout jamais en armure complète si tu dois courir. C’est un coup à te faire maraver trop facilement.

Fort et enrichi de cette nouvelle expérience, tu me dois désormais la modique somme de 453 écus.
Oui, le savoir a un prix. Un père aussi, ça a un prix, mais ce sera l’objet d’une nouvelle leçon.
Inutile de me dessiner 453 écus sur une feuille pour faire genre, je connais le truc depuis longtemps.

Ne me refais plus jamais de bisou ou je demande à Desideratum de te lécher la joue.
Et soigne toi bien, j’ai appris que t’avais été blessé.
Oui, tu rêves pas, le panier de chouquette ci-joint est pour toi.
Je sais , je suis TROP sympa.

Katina







Lady, ma précieuse Duchesse,


Ne reprochons pas aux fançais d’avoir chargé.
Franchement moi aussi j’aurais opté pour le suicide, histoire de garder un peu d’honneur à défait d’avoir la dignité vierge.
Non, vous savez, la seule chose que je comprends pas, dans le fond, c’est : mais pourquoi ils lui obéissent ?
Ouais d’accord, c’est leur Roy. M’enfin si c’est con ce qu’il dit, y a bien quelqu’un pour le prévenir quand même, non ? Moi, quand j’ai proposé l’après-midi Chouquettes à la plage pour détendre tout le monde, on m’a bien dit non. Franchement, mis à part le passage sur l’annexion de la Bretagne pour y arriver, elle était pas si compliquée que ça à mettre sur place, mon idée…

La guerre est une drôle de chose, en France. Ça doit être un de ces fameux trucs qu’ils font pas comme nous, comme les chocolatines qu’ils appellent pain au chocolat, ou sachet pour poche…
Si ça se trouve, même, ils savaient pas qu’ils venaient à la guerre, ils pensaient qu’ils allaient au cirque…. Je m’en veux, j’aurais dû sortir mon ours de son parc, il aurait jonglé, ça leur aurait plus je suis sûre… Ils seraient repartis avec de beaux souvenirs et on aurait pu vendre des chouquettes au prix fort, on se serait fait des benef’ de folie !
Rha, ça y est, je suis chagrin… Tout le monde va me dire que j’ai pas l’esprit commerçant , la honte pour une angevine…

Lady, je suis une optimiste née, une qui vous file des boutons et l’envie de vomir tellement elle y croit. J’ignore comment finira ce qui a commencé mais je crois, je crois très fort que les français ne sont pas tous idiots. Regardez nous ! On a bien quitté la France pour l’Anjou ! Bien sûr, nous avons un intellect hors du commun (en additionnant nos deux cerveaux), c’était facile pour nous, mais s’il n’y en a qu’un seul qui comprend vraiment ce qu’on est sous la tonne de conneries qu’on fait circuler à notre égard, alors, elle sera là notre victoire.

Ouais , je sais, même moi je me suis foutue la nausée là…


Angevinement,
Katina



- « Vous avez fini Madame ? »
- « Attendez, je dessine un pendu sous ma signature… et un arc en ciel… il reste des paillettes ? »

Le bossu choisit courageusement de ne pas répondre, des paillettes étalées partout sur la bobine.
Coup d’œil Montmorencéen.


- « Vous aviez mauvaise mine », objecta-t-elle à ce silence pesant et scellant les deux lettres pour les lui tendre. « Quelle est la suite du programme ? »
- « La visite de l’infirmerie. »
- « Mais c’est plein de malades… »
- « De blessés de guerre, Madame. »
- « Je suis même pas amochée, je vais jamais passer la sécurité… »
- « Ça peut s’arranger… »
- « Haaaan… Gligor, vous m’avez menacée !!! »
- « No… »
- « Si, si » ,
l’interrompit elle en se levant, « Vous m’avez menacée, comme un vrai angevin ! Je suis si fière de vous ! »

Et de prendre le bossu dans ses bras pour le féliciter avant de lui confier au creux de l’oreille :

- « Par contre, vous recommencez, je vous envoie vivre en Bretagne… »

Relâchant son domestique pour attraper son châle.

- « Allez-y , ouvrez la marche, vous allez mettre des paillettes partout, ça va être trop beau… »

_________________
Jacquouille
[quelque part sur les terres près d'Angers]

Voici quelques jours qu’ils étaient à Saumur et l’armée ne bougeant pas, Frère Cadfael avait émis le souhait de se rendre au prieuré de Cunaut, sis à environ 40 lieues de Saumur. Entre temps, le fidèle Jacqouille avait intercepté une missive destinée à la Dame de Solesme. Ne sachant point lire, il en avisa le le frère Cadfael.
Dit-voir l’moine, à quel famille appartient l’blason d’la signure ?
Voyons voir ça… De sable à la salamandre d'or sur son immortalité de gueules. il s’agit du blason du Comte de Gennes.
Connait point s’nom.
Et Finam de Montmorency ?
Hannnn le vil cotereaux. Pourquoi qu’il écrit à not’Dame ?
Hé bien il écrit.. que l’Anjou regorge de pains et d’autres victuailles.
Ah ouais, ben… et alors ?
Hé bien c’est au cas où les armées Royalistes voudraient les assiéger.
La missive froissée fût prestement jetée au feu. Ils avaient prit la route du prieuré, qui d’ailleurs se trouvait être non loin du fief de l’auteur de la missive. La campagne manifestait un calme trompeur. Jacqouille, en homme habitué à relever les moindres détails dans le paysage avisa un paysan aux abords du fief de Gennes.

Oh ben vous n’pass’rez point ! Des paysans ont coupé la route. Ils ont pour armes batons et cailloux et quelques mauvais mousquets.Tu n’pass’ras pas l’ami sauf à encourir de terribles périls. C’est rapport aux stocks de pains et d’mais. Ca va faire du vilain. Un ang’vin affamé….
T’es un royalo toi ?

Moi ! J’suis Jacquouille la fripouille. TOI mon bougre tu as une salle trogne ! Mais dit-moi l’ami t’es pas ang’vin ?
Bahhh hier oui, aujourd’hui non… va savoir pour d’main !
pis pour l'blocage, z’ont interceptés un convoi d’pain qu’i v’nait de Gennes et sont furibards !

Bon j’te laissions l’ami… J’allions voir ça.
Peux-pas les râter, on les entends clamer d’ici.


Reprenant la route vers Cunaut, ils ne tardèrent point à rencontrer les paysans angevins en colère MOISIiiiiiiiiiiiiiiii du pain MOISIIiiiiiiiiiiii.

Ahhhhh c’est ça leur stock… du pain moisi ! mortecouille quels bandes de menteux !
Allez Jacqouille, ne traînons pas le prieuré n’est plus bien loin.
C’est au prieuré que l’annonce de l’attaque des armées royales leur parvint. Après s’être recueillis sur La Chasse de Saint Maxenceul.

Dei patris festinare maximum
Mihi cito peto adiutorium,
Christus a me auferat pericula,
Cuncta quoque daemonum iacula.....

Pour continuez par
Accordez à vos enfants la protection.
Soutenez-nous dans les dangers et allégez nos marches.
Soyez-nous une ombre contre le soleil, un manteau contre la pluie et le froid.
Portez-nous dans nos fatigues et défendez-nous contre tout péril.
Soyez le bâton qui évite les chutes et le port qui accueille les naufragés.
Afin que, guidés par Vous, nous atteignons avec certitude notre but et revenions sains et saufs à la maison.


Mortecouille, l’moine faut aller à Angers r’chercher not’Dame. Provisions d’onguents et de simples ils reprirent la route au petit matin. Au loin le ciel était envahi de fumée de poudre à canon. Avisant quelques paysans, ils prirent quelques informations quant au déroulement des affrontements.
Huuuu ben les Royalos z’ont ben tenté d’prendre le pont de cé, mais z’ont été déconfits.
L’es où c’pont ?
Pont de cé ?
Ouais c’est… c’est quoi l'nom d' c’pont ?
L’pont de cé.
Decé ?
Non du Cé
C’est le seul moyen d’entrer à Angers ma foi.

Allons-y prestement l’moine.


La journée fût longue et chaude, sous un soleil qui s’efface sur
l’horizon rougeoyant. Vers l’est, le ciel affiche un bleu de porcelaine qui s’assombrit progressivement. Une lumière douce dore
les champs de céréales dont quelques portions ont été fauchées. L’odeur
des blés embaume tandis que la poussière qui tournoyait en nuages sau-
poudre la terre hérissée de chaumes vigoureux.
Arrivés sur les berges, c’est un paysage de désolation. Des corps pêle-mêle.
Un soldat étendu par terre, la tête complètement fracassée par un éclat. Un autre non loin la jambe arrachée. Essoufflés, les rescapés parvenaient à s’échapper.


Un homme, pelle en main, s’affairait à enterrer les morts. La panique les prirent, et si…..
Là l’moine, là not’Dame est là… ils retrouvèrent la Dame de Solesmes. Elle venait d’être tirée hors d’un fossé où dans l’eau froide elle grelottais.
Légèrement blessée à la tête par un éclat, elle avait perdu beaucoup de sang et était affaiblie. Elle fût ramenée à Chinon où le Frère Cadfael lui prodigua des soins salutaires.
Yap.
[Corps élite! Opération QUINOA. Nuit de l'enlèvement d'Orka.]

Fougue, héroïsme, bravoure, voilà les caractéristiques principales qui animaient Yap à ce moment là. Dommage, personne ne put voir son impressionnante démonstration de saut de l'ange, car un canard géant dévalant les ruelles de la capitale captait l'attention de la majorité des combattants. C'est cette nuit là, que énergumène choisit de faire honneur à son nouveau grade, celui de garde du corps d'élite. Il fallait bien faire semblant de mériter son salaire, hein. C'est pourquoi la brune mit toute la hargne à braver la foule, moulinant de son épée dans le vent, tranchant et sectionnant tout ce qui passait à sa portée, beuglant aux rares téméraires qui souhaitaient engager le combat "J'SUIS EN MISSION TOP SECRETE CASSEZ VOUS DE LA !!!". Et par miracle, c'était sans une entorse qu'elle arriva au niveau de THE tâche rose.

En deux temps trois mouvement, la brune se retrouva le pif collé à l'arrière dodu de leur victime pour la faire basculer à terre tandis que sa frangine, Desichou, lui coupait la vu à l'aide d'un slip, qui semblait-il, était déjà usagé. C'est dans un fracas incompréhensible que les trois protagonistes chutèrent, car Yap s'était pris les pieds dans l'échelle dans la précipitation, et la tâche rose, qui se révélait être Orka', n'avait pas l'air décidé à les suivre. Un grand coup de bouclier sur la tête résolut à la faire taire.

-Prends ses pompes, moi j'veux CE MACHIN A PAILLETTE ! Putain c'est classe ! J'suis sûre qu'ça donne un bonus ce truc ! JE LE VEUX ! La brune récupéra l'oriflamme tombé à terre et commença à le câliner en roucoulant. Elle avait décidé de l'adopter. -Et ça, t'crois ça vaut cher ? Faut r'garder sous ses jupes, paraît qu'les royalos z'ont un lys tatoués sur l'cul ! Elle s'aventura à glisser un oeil sous les jupes d'Orka. -Euh... Ce qu'elle avait vu l'avait bouleversé. -Elle n'a ni tatouage ni...euh...culotte. Elle taquina du pied le gras de celle-ci. -Par contre, elle a l'air bien nourri c'te pétasse ! VAS Y ON L'AMENE AU CHATEAU ! Ca fera genre "r'gardez on pense à prendre des prisonniers parce qu'on est vachement maligne !".

C'est ainsi que par delà vents & des marées -c'est poétique cherchez pas-, l'équipe de choc QUINOA se dirigea vers le château en faisant rouler la baleine rose, car celle-ci avait les formes adéquates pour imiter la motricité d'une boule. Et Yap, avec son oriflamme pailleté, avait l'air bien trop ravie, ce qui contribua à faire fuir les quelques personnes qui essayèrent de leur voler la vedette.

Elle souligna néanmoins : -Va falloir d'mander une augmentation moi j'dis !

Mission réussie !
_________________
Jean.jakou
[En punition dans le Maine...]

Jean avait fini par se réveiller et gisait sur le dos dans une infirmerie du Mans. Il n'avait pas à se plaindre des soigneurs : ils étaient compétents (ce qui changeait un peu de l'ordinaire des dernières semaines), car ils avaient l'habitude de panser les plaies à force de soigner les défenseurs du château. Il n'en ruminait pas moins de rage, car les événements des derniers jours l'avaient plus que convaincu d'un manque de bons commandants dans l'armée royale. Depuis ce jour où on l'avait ramassé à moitié mort sur le Pont de Cé, il rêvait de pisser sur le parquet du Louvre pour exprimer son mécontentement. Ou de jouer du biniou pour casser les oreilles des huiles enfermées comme lui à l'infirmerie et qui, d'après les rumeurs, avaient été plus battus par de frêles dames angevines que les tapis du Palais de l'Ombrière par les bonniches du duc de Guyenne.

Il savait pourtant ses plans plus farfelus qu'une délégation guyenno-périgourdine en mission mode sur le sol archichouquettal. Pisser sur un parquet royal donnerait davantage de travail aux grouillots et ne plaiderait guère en faveur d'un changement radical dans les arcanes du pouvoir. Et jouer du biniou dans une salle remplie de mourants n'allait pas forcément arranger les relations entre les troufions de provinces qui ne pouvaient déjà pas se supporter en temps normal. Or, Jean n'aimait peut-être pas les Rouergats, mais il n'avait l'intention d'achever la piétaille, fût-elle de Millau, à coups de musique bretonne.

Un courrier passa entre les rangées de paillasse, distribuant à tous les blessés une lettre du chef d'armée. Jean eut la sienne comme les autres, la lut, et de rage en fit une boule qu'il se fourra dans la bouche pour la mâchonner. Il la recracha le plus loin possible devant lui, coiffant dans le même temps un second courrier qui lui apportait un paquet.


Ah pardon, vieux, je visais le comateux devant moi !

Pour toute réponse, le courrier lui jeta les 16 volumes d'encyclopédie sur les genoux et fit demi-tour, conservant un air digne malgré l’œuvre d'art en papier mâché qui lui décorait le bonnet.

Qui peut bien m'envoyer un t... Oh ! Ben ça alors ! Oh !

Il lut le texte avec la plus vive attention, puis, regardant autour de lui, ouvrit le cadeau et découvrit... les chouquettes. Ému, il croqua dans l'une d'entre elles tout en écrasant une larme de reconnaissance. Puis, cachant son trésor sous les draps (pas question de partager !), il réclama à grands cris de quoi répondre à sa correspondante à paillettes.

Citation:
Votre Archiduchesse,
    Une chose est certaine : même si je devais mourir à nouveau, je n'irai plus à la pêche aux moules.
    Votre encyclopédie et son contenu vont m'être bien utiles pour supporter la convalescence au Mans. Merci beaucoup ! Grâce à votre cadeau, j'ai appris aujourd'hui qu'un equus caballus purpureus* bien nourri pouvait facilement atteindre le haut d'un mât sans le casser !

    Je ne peux pas déserter dans l'immédiat, j'ai comme qui dirait un trou d'air supplémentaire qui m'empêche de me lever.

Frère (Jean-)Jacques

P.S. Le Paradis solaire, c'est également très surfait : c'est aussi mal organisé qu'une partie de campagne royaliste.


*latin de cuisine garanti

_________________
Jean-J-aïe-k-ouille,
En convalescence au Mans. Non mais au Mans ! AU MANS, BON SANG !
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