Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   <   1, 2, 3, ..., 16, 17, 18, 19, 20   >   >>

[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

_mahaut_
[Devant les remparts, sur le pont, entre deux armées, bref, quelque part en train d'essayer de rentrer dans Angers]


Des combats partout. Du sang. Des cris. Des morts. Des blessés. Et une Sainte Boulasse qui avance en évitant au maximum de se mouiller.

- Pardooooon ! Non non non, je vous en prie, allez-y, terminez. Là ! Tenez, là, y'a un espace entre les deux pièces d'armure. Je vous en prie. Vous êtes royaliste, hein ? Non ? Ah. Si on vous d'mande c'est pas moi qui vous l'ai dit. Permettez, je passe.

Bon an mal an, elle avait réussi à progresser en évitant les pièges. Mais évidemment, elle s'approchait de plus en plus de la ligne de combats rapprochés.
Du bout de son épée, elle faisait des mouvements dans le vide pour donner le change, espérant clairement que personne ne prenne le temps de la regarder de trop près. Elle était prête à durer toute la nuit s'il le fallait. Même si l'épée était lourde. C'était son épée fétiche, personnalisée avec des petits diamants sur la garde, formant un délicat motif de chaton. Quand elle la faisait tournoyer on croyait voir le chaton crier "meooooow". C'était à la fois terrifiant pour l'ennemi et délicieux à l'oeil.


- Yaaaah, yaaaah !

De temps en temps, elle ponctuait les coups de ce qu'elle imaginait être valable. Elle avait laissé tomber les "ralliez-vous à mon brushing rose" histoire de ne pas pointer ouvertement qu'elle avait une robe angevine sur elle. Mais bon, ça lui laissait encore toute une gamme de cris intéressants :

- MONTJOIE SAINT BISCUIT ! BEUARH ! Bordel ça fait tousser de crier ça faudra que je dise à Roudoudou de prendre du miel avec lui pour sa prochaine guerre... SUCETTE A L'ENNEMI ! celle là je l'ai jamais bien comprise... YOUPIDOUUUU !

Elle avisa quelques têtes qui se tournaient vers elle. Mince. C'était tout elle, ça, elle s'était laissée emporter par son naturel jovial. Devant elle, un angevin se redressa. Elle fit miauler son épée en espérant l'attendrir. En vain.
Le coup d'épée qu'il lui lança fut tel que sa lame se cassa net. Sous le choc, elle tomba à la renverse, laissant l'homme s'éloigner. Et soudain, ce fut le drame.


- ARRÊTEZ TOUT ! JE SUIS BLESSÉEEEEEE ! HIIIIIIII !

Tenant sa main en l'air, elle retenait à grand peine ses larmes. Autour d'elle des hommes agonisaient et soudain, tout cela devenait réel.

- IL M'A CASSÉ UN OOOONGLE !

Paniquée, elle regardait son index abîmé tandis que son autre main tâtonnait le sol à la recherche de son épée cassée. Franchement, c'était vraiment nul, la guerre. Pas du tout glamour.
Heureusement, une équipe de secours s'approcha rapidement, baissant la tête pour éviter les coups d'arquebuses.


- Vous avez besoin d'être évacuée ma dame, vous pouvez marcher ?
- Non !
- Vous êtes blessée aux jambes ?
- Non, au doigt !
- Je vois pas le rapport.
- Je suis blessée, je vais quand même pas marcher !
- Ecoutez on a environ toute l'armée qui est en train de lâcher, si vous marchez pas on vous laisse là.
- Han ! Allez-y, abandonnez moiiii ! J'ai l'habitude ! Vous verrez quand Tonton le saura ! Je suis sa nièce préférée !
- Soit vous venez en Maine soit vous restez là.
- Ha d'accord, je vois, double peine ! C'est inique ! Regardez, mon ongle a même saigné un peu, là !
- Donc vous restez là. On y va, les gars, on continue !
- Hé ! Attendez ! Attendez ! Hé ! C'est quoi ce canard géant ? Hé !


Peine perdue, elle était de nouveau seule, entourée de cadavres. Devant elle, les combats semblaient perdre en intensité. Manifestement, ils n'avaient pas réussi à rentrer. Bon, mais ça ne voulait pas dire qu'ils abandonnaient, hein ? Nooooon, jamais... Elle compta les morts royalistes au sol. Ah oui, quand même. Elle regarda où allaient les derniers debout. Ah oui, tiens, vers Angers.
Elle allait devoir la jouer fine. Elle se redressa tant bien que mal, maintenant sa main blessée en l'air.


- Bon... Qu'est-ce qu'on fait maintenant... Et si tout le monde faisait un gros câlin ? Non ?
Finn
[Où l'on n'hésite pas à tirer sur les ambulances.]


Dernière bataille, la mêlée infâme qui s'était formée au fil des heures sur l'île du Pont de Cé désemplissait peu à peu. L'ennemi refluait vers la sortie, les valides ramassant ceux qui n'étaient plus en mesure de se replier. Ça sentait la fin. En d'autres termes, c'était le meilleur moment pour abattre corbillards et équipes de soins dans le dos. Juché sur son destrier, le commandant d'Empodio était à la manœuvre. Le terrain s'était suffisamment dégagé pour permettre à son archerie de jouer de la corde sans risquer le tir ami -amical ?- et il ne loupa pas l'occasion de la laisser pousser sa chansonnette.

ARCHERS FEU !

Une pluie de flèches siffla soudain dans l'air lourd de poudre avant de clouer sur place une équipe médicale française en pleine retraite.

Eh, c'est quoi ça ?
Il en reste une !
On a salopé le travail là...


Le baron jeta un coup œil à la pauvre âme en tenue de gala abandonnée par feue l'équipe de secours et plissa le museau en la voyant se relever.

...Elle cause toute seule ?
C'est pas une Angevine des fois ?
Elle a pas le profil, j'dirais béarnaise.


Archers en joue !

Tandis que les arcs se levaient à nouveau, l'Irlandais trottina vers la créature à l'espèce encore indéterminée, accompagné de quelques soldats restés sur leur faim. Penchant sa bobine déphasée sur elle, il la dévisagea un instant avant de la renifler. Son flair aurait pu repérer un mainois à des lieues à la ronde mais là.. rien, sécheresse totale. Ça fleurait surtout la chouquette...
Il opta pour l'approche civilisée.


Ça sort d'où ? Nom, prénom, sexe, confession !

...Et trésorerie !

_________________
_mahaut_
Elle n'avait jamais eu besoin de s'en servir jusqu'à présent mais elle devait le reconnaître : le service après-vente des guerres était très décevant. Voilà bien 10 minutes qu'elle patientait, croyant presque entendre "ne quittez pas, le service sauvetage de saintes va prendre votre demande... Tous nos conseillers-sauveteurs sont actuellement occupés... ne quittez pas, le service sauvetage de saintes va prendre votre demande...". Mais personne ne venait. Si la nuit tombait elle serait obligée de marcher. En talons. Avec des trous partout. Elle frissonna.

*T'en fais pas Mahaut, tout va bien, tu es Sainte Boulasse, tu en as vu d'autres, tu dormiras dans un lit de plumes ce soir, du vin à la main...*


Voilà, il fallait y croire. Quand on y croyait très fort les gens finissaient par croire que ça devait se passer comme ça. Elle avait le foie.
Justement, un homme s'approcha d'elle.

*ALLELUIAAAA, enfiiiin ! J'ai failli attendre !*

En le regardant elle essaya de deviner de quel côté il était. Mouais. Certainement angevin. D'ailleurs, avant même de mettre un genou à terre pour s'excuser platement pour son épée, il s'était mis à la renifler. Oui, carrément.
Il faut dire qu'elle sentait toujours très bon, choisissant de se nettoyer à la mirabelle chaque matin. Plus l'odeur de chouquettes de sa robe, c'était divin. Pour un poney en tous cas.


- Ça sort d'où ? Nom, prénom, sexe, confession ! ...Et trésorerie !


C'en était trop pour la brune. Elle fit ce qu'elle savait faire de mieux (avec extorquer des titres) : elle tomba dans les bras de l'homme en pleurant.

- Oh c'était affreux, affreux ! On m'a cassé mon épée ! Regardez ! Le petit chat ne peut plus faire meooow ! Et mon doigt, regardez mon doigt !

Elle lui mit son index à l'ongle écaillé sous le nez.


- C'était du "Shining beauty" de chez Chat Nel ! C'est un massacre, un massacre ! Au nom de la mode, sauvez-moi !

Sentant vaguement l'homme se raidir sous l'étreinte, elle desserra légèrement ses bras pour pouvoir asseoir son identité les yeux dans les yeux. Ou plutôt les yeux dans l'armure, vue sa taille.


- Mahaut de Nabinaud, Sainte. Pour ma confession ça peut être un peu long, vous avez le temps ? Pour la trésorerie, c'est gentil de proposer mais j'ai une bourse de secours sous mon jupon. Ne vous en faites pas, ça ira. Notez je suis pas contre un petit don si vous avez envie de distribuer. Et vous-même, vous êtes ?

Non parce que quand même, elle avait de l'éducation. Un peu.
Lovelymaster
Pont de Cé-Requiem

Le Dénéré entre deux passe d’arme aperçut le leader des royalistes : le Roy…..Quel fut sa surprise, ce n’était qu’un petit bonhomme et il se délectât mentalement en lui octroyant moult qualificatifs.

Un nain porte qui , un nain capable, un nain fini, un nain digne, un nain pur, un nain stable, un nain puissant et un nain secte. (* dédicace à Alat)

L’heure de la retraite française sonnât, il suivit son capitaine du jour balayant de son épée les quelques membres royalistes encore en état. Les trucider ne l’intéressait pas, il les préférait manchot ou cul de jattes ou encore quand cela était possible, il ne laissait qu’un corps sans tête. Relent de son éducation, par maitre Cou-ber-tin qui lui répétait souvent, pour un esprit sain dans un corps sain coupe la tête, tu n’auras pas de surprise ainsi !

Dernier coup d’œil sur son capitaine avec femme autour du cou, il n’allait quand même pas copuler sur le champ de bataille et se payer sur la chair.
Le Dénéré se mit à rire de la situation, il s’avançât vers son capitaine et se tint à distance proche prêt à occire de nouveau tout belligérant.

_________________
[Louis Marc de Dénéré...Puis ch'ai tout!
Finn

…...
…......


Ces gens du Sud et leur familiarité...
Un silence gêné parcourut les rangs d'Empodio où l'on se demandait si l'accolade valait comme une attaque sournoise et réclamait représailles de leur part ou non.


Mon dieu...
Elle lui a fait le baiser d'la mort béarnais...
Je l'avais bien dit.


Finalement, quelques rires se firent entendre par ci par là (merci au Dénéré). L'Irlandais, lui, resta pantois durant ce qu'on considérait probablement comme une poignée de main polie sous la Loire mais qu'on qualifiait ici de viol aggravé sur haut dignitaire de l'Archiduché. Reprenant son souffle lorsqu'elle daigna enfin lui lâcher le plastron, le vieux grison regarda tour à tour le chat aphone de sa garde et l'index manifestement de souche anglophone qu'elle agitait devant son nez. Il lui fallait déjà surmonter le traumatisme de l'attouchement mais alors quand elle lui parla de don et de générosité, il manqua de lui enfoncer son épée « châton » brisée dans la gorge. Heureusement, elle avait entre-temps suscité l'appel de l'or chez lui et il se remit rapidement de ses émotions. Un sourire commerçant fendait déjà sa barbe d'un côté.

Vous m'croirez ou vous m'croirez pas, Sauveur c'est mon deuxième prénom. Finn pour le premier. Finn « Sauveur » O Mordha.

J'vous sauve pour la modique somme de...

Car il avait le flair pour les écus aussi, il estima à vue de nez la bourse de secours à...

251 écus, 70 deniers et un panier de chouquettes. C'est le prix que VOUS payez., crut-il bon de préciser.

Pris d'un doute, il s'enquit malgré tout à voix basse.

Quand vous parlez de Sainte, c'est bien de vous ? Pas de la ville en Poitou ?
_________________
Falco.
Pont de Cé - Empodio -Couleuvrine

Les aprés de bataille sont un spleen qui rend accroc.
L'ïle est verdissante, les sternes, les mouettes crient en voletant, affairées par leurs couvées sur les bancs de sables.
Des reliquats subsistent. Lances, chevaux morts, bannerets, armes brisées.
Tous le reste a été évacué ou récupéré par les petites mains habituelles.
Point des charognards, plutot des nettoyeurs, tantot mus par la Foi ou le gain.

La couleuvrine trône entre une poignée de piquets pointus, ils avaient manqué de temps pour parfaire la position..Ce qui couta pas mal de pertes à Empodio.
Chacun vaque a ses occupations mais lui a posé un verre fluet sur le canon et y a versé un liquide sentant fort.
Personne n'ayant apporté de breuvage à ses réclamations, il a tatonné au nez dans le charnier.
La flasque sent bon. Pas angevine. Peut être du Sud?
Alors il picole en s'adonnant à la mélancolie post bataille.

Un clebs est assis devant lui.
Un gros gabarit s'il en écoute ses sens.
Il lui a filé un bout de viande séche et depuis il reste planté la.
Alors , seul sur sa position, il parle au chien.


C'était grande folie que de venir sur ce Pont.
Tu sais..J'avais mis en garde ma suzeraine..Sur le fait que notre force pouvait empêcher l'envie d'attaque, la couronne étant trop faible en puissance.
Ils n'auraient jamais du venir si la stratégie seule les avaient guidée.
Mais ils sont venus.
Purée d'honneur des gens de guerre allant à la mort annoncée parce que sont les ordres.
Parce que vaut mieux ça que renoncer.
Renoncer était le pouvoir du Roy et son gouvernement..Ils en avaient le droit et le devoir.
Trop peu, trop lents, trop prévisibles..

Le chien pose une truffe sur son genoux.
Il lui passe une main sur les oreilles.
Partout autours ça s'affaire à diverses choses auxquelles un aveugle ne peut contribuer.


Ils vont revenir, tu sais..
Ou pas.
Il serait sage qu'ils ne le refassent pas sans avoir troupes plus grandes.
A quoi bon répéter la même erreur?
Le Dauphin est muet, le GMF est muet, le Roy est muet..Couronne est en roue libre, sans stratége.
Je deteste ce genre de bataille, car elle ressemble à un meurtre.
Quand on perd, ou que l'on sait que l'on va perdre, épargner ses forces est signe de sagesse.
Tu es éduqué, chien.
Je me demande d'où tu viens.
Parait que le roy a perdu le sien..
Vulcan?

Le crâne aux orbites creuses ne voit pas les oreilles se dresser.
Il sirote son verre minuscule. Un peu ivre.
Songeant à demain alors que beaucoups de ne pensent qu'à ce jours.
Trop vieux et abimé pour ces conneries.


La patte?


Il le fait.
Bon chien.

_________________
Estrella.
[Coté Anjou, trois jours auparavant]

Après de longues semaines d'ennui, ponctué de fausses alertes provoquées par des touristes inconscients ou suicidaires qui finissaient à la moulinette à légumes, enfin les choses semblaient s'accélérer. On s'était même affrontés la veille. Trella en était ressortie indemne, fière d'avoir réussi à toucher quelque chose ; à croire que la guerre, ça ne s'oubliait pas, et son enfance au sein de la Zoko lui avait vraisemblablement laissé quelques réflexes.

Pour la première guerre à laquelle elle allait participer depuis longtemps, Trella s'était minutieusement préparée : elle avait ressorti du fond de ses malles son casque mauve, un objet design qui avait été forgé pour elle. D'aucuns diront que sa forme pointue la fait aisément ressembler à un bélier, ce qui n'était pas totalement dénué de sens. Mais Trella avait un goût pour la mode futuriste assez prononcé.
Outre les vêtements et les armes, elle avait passé du temps à affûter ses tactiques de guerre avec Calyce. La seule et unique règle était simple : on se cache derrière un grand.

Bien entendu, c'était plus facile à dire qu'à faire, et si-tôt le signal donné, plus personne ne pouvait se cacher derrière personne. C'était à celui qui tailladerait dans le vif du plus d'ennemis possible.
Cependant, ses rêves furent vite avortés quand elle se fit faucher par un type qui semblait enchaîner les victimes. L'épée ennemie lui entailla la cuisse, et elle chuta de côté en se tordant la cheville.
Voilà qui finissait mal. Elle avait brassé du vent avec son épée, à la manière d'un enfant maniant une arme en bois, et elle était désormais hors service avec une cheville en vrac.

16/04/1464 04:07 : Koreldy vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.


La poussière soulevée par les combats et la nuit noire l'empêchaient de bien voir, mais elle rampa comme elle pu, slalomant entre les blessés amis et ennemis, avant de tomber sur une forme allongée et immobiles, mais qui pourtant ne lui semblait pas inconnue. Cette cape noire...

- CALYCE ?! T'as encore suivi un canard sauvage ou quoi ? Mais je t'avais dit c'est pas le moment ! Calyce !

Et de secouer sa copine de plus belle, quitte à faire empirer son état. C'était pas le moment de la perdre. Avec l'obscurité, elle ne distinguait presque rien de ses blessures.


- Tu m'entends ? T'es pas morte hein ? Mais réponds !

Que fallait-il faire ? La faire rouler jusqu'au camp qui soignait les blessés ? Avec sa cheville blessée, la porter allait s'avérer impossible.

- Si tu me réponds pas dans ... maintenant, je... je sais pas qu'est ce que je fais mais je le fais !

Ou comment l'adrénaline vous fait raconter n'importe quoi.
_________________
Calyce
-Coté Anjou, Ile Saint-Aubin, trois jours auparavant avec Trella-



Le plan de base c'était : Rester aux côtés de Trella & Melchiore. Participer au combat avec modération, cachés derrière quelqu'un de plus fort, comme Enjoy, pour pouvoir commenter les combats tranquillou en sirotant un truc qui se sirote à l'aise. Mais un plan angevin ça vit, ça change, ça n'a rien de constant, c'est indépendant. Suffit d'une petite variable pour que le plan prenne une nouvelle direction. La première nuit, le plan Calycien avait suivi celle d'un canard sauvage. De l'ombre d'un canard sauvage, en fait... Ou juste une ombre difforme qu'elle a prise pour un canard, c'est possible aussi. Bref, c'est en suivant cette ombre qu'elle avait fini par tomber sur un blondinet royaliste qui semblait menacer de la décoiffer ou, pire, d'y couper un cheveu avec son épée.

-On avait dit PAS les cheveux. J'savais que j'aurai dû dessiner les règles, qu'vous comprendriez mieux le truc en image ! Avait-elle gueulé avant de balancer son épée à terre et de croiser les bras en bouclier sur la chevelure qui lui est chère. Plus chère que la jambe que venait de lui taillader la saleté de royaliste. "C'est PAS du jeu" avait-elle voulu expliquer alors, mais la vue du sang qui salopait ses braies la fit syncoper sur le champs.

Une séance de soins et gavage de purée châtaigne plus tard, l'Angevine est prête à reprendre du service. Nouvelle épée que lui avait donnée généreusement le Papy Finam contre mille écus. C'est reparti mon kiki.
Mais là aussi, le plan se barre en vrille très vite. Cette fois c'est pas un canard qu'elle croit voir, c'est un Renard. Quand c'est pas l'un, c'est l'autre de toutes façons. L'histoire se répète sauf qu'à la place du blond royaliste, c'est une blonde qui en a après ses cheveux. Un court instant d'hésitation.

Dénéré est partagée entre la protection de l'épée "offerte" par Finam et celle de ses cheveux.
Fatal et cruel dilemme.
Paumée, Brissac finit par ne protéger ni l'un, ni l'autre.



- MAIS VOT'MERE QUAND MÊME LA ! Mes cheveeeeeev...

Trou noir.
Bye-bye le coiffage de cheveux pour un bon moment.
Adieu l'épée (qu'elle a baptisée "Arnak" après coup).


Réveil secoué.
Trella.
C'est beau !

Le gout du sang dans la bouche ?
Dégueulasse.
La main qui s'aventure sur le crâne et qui découvre une chevelure toute collante, poisseuse ?
La fin du monde.


Trellaaaaaa c'est HORRIBLE ! Tu me prêteras tes cheveux ? J'suis prête à prendre ceux d'Yap, même !

Et quoi la plaie qu'elle a sur le crâne ?
C'est pas trop la priorité présentement.

_________________
_mahaut_
Un lit confortable, avec une couette en duvet d'oie. Et des oreillers, aussi, beaucoup d'oreillers. Elle aimait les oreillers, elle en voulait partout même si au moment de dormir elle virait tout par terre en pestant contre ces domestiques qui vous remplissent le lit pour rien. Bref, un lit, des oreillers et à boire. Ah oui, tiens, à boire !
Avisant des hommes autour d'elle, elle fut rassurée sur la tournure des évènements. D'un bout du doigt (abîmé, l'avions-nous déjà précisé ?) elle montra les restes du campement royaliste et annonça aux spectateurs :


- Vous serez gentils d'aller chercher mes tonneaux, ils sont dans ma tente avec mes malles. Si ça vous embête, ne prenez pas la malle "début d'automne mais pas encore trop froid", je m'en passerai pour l'instant.

Ceci étant réglé, elle se retourna vers son bien nommé sauveur.

- Oh ! Finn Sauveur Onnemeurtpas. Un nom prédestiné. Irlandais, non ? J'ai connu un irlandais en Maine qui...bon, une autre fois.
- J'vous sauve pour la modique somme de...251 écus, 70 deniers et un panier de chouquettes.
- Oh, c'est précis. Vous êtes comptable, non ? Mais les chouquettes, c'est trop, je ne saurai accepter. Oh et puis si.
- C'est le prix que VOUS payez.
- Ah.


Moui. Dans ce sens là ça n'avait aucun intérêt. Et puis la sauver... mais de quoi ? Elle regarda les hommes qui n'avaient pas encore bougé pour aller chercher ses affaires. Aaaaah c'était ça. Il avait compris que sans ses fûts elle ne tiendrait pas longtemps. C'était de la menace psychologique de haute volée.
D'un autre côté, elle voulait vraiment son lit avec des oreillers (roses).
Elle agita donc son morceau d'épée devant sa robe en répondant sereinement :


- Ecoutez, la robe que je porte c'est de la soie sauvage. De la soie SAUVAGE, vous comprenez ? Au bas mot ça vaut déjà le double du prix que vous demandez. Donc ce que je vous propose c'est qu'on rentre chez vous, je rends sa robe à l'archichouquette, ça tombe bien je voulais la revoir je sens qu'on va faire plein de choses ensemble et vous voyez avec elle comment gérer ça, ça vous va ? Et on mangera des chouquettes tranquillement.


Partant du principe général que parce qu'elle l'avait décidé, c'était validé, elle avança tant bien que mal vers les portes d'Angers. Le doigt en l'air, toujours.


- Ah, au fait, ma tente c'est la tente avec des broderies roses, pouvez pas la louper. Faites attention à pas remuer le vin, il aime pas. Et prenez mes escarpins.

Elle reprit sa laborieuse progression sur talons de 12cm parmi les blessés à achever. En visant bien elle abrègerait leur souffrance, faisant là son devoir le plus aristotélicien. S'apercevant à temps qu'elle n'avait pas répondu à la dernière question, elle se retourna vers Finn.

- Sainte, la fonction, pas la ville, évidemment, vous croyez sincèrement qu'il y aurait de quoi s'en vanter sinon ? Bon, écoutez, j'avance mal, là, et je suis blessée, portez-moi et qu'on en finisse. Gaffe à la robe, ça se froisse facilement.

Un lit, des oreillers, à boire. Et des chouquettes. Excellent programme.
Mahaut_de_courtenay
Empodio, nuits des 14,15 et 16 avril de l'an de Pâques 1464

- Bon à un moment va peut être falloir aller les chercher les petits françoys parce que là j'ai des fourmis dans ma canne* !

C'est qu'elle avait râlé fort la vieille berrichonne tous ces jours précédents l'arrivée des français.Les petits voyageurs de passages ça défoulait un peu au début mais ça devenait frustrant à mesure que les jours s'écoulaient. Et là elle râlait encore entre deux gorgées de poire sancerroise. Faut bien se réchauffer sur le campement surtout avec de vieux os comme les siens.

- C'est que... *hips* je suis venue pour me battrrrrrrr... c'est des étendards que je vois là ?

L'alcool à ce défaut de vous faire douter des images qui se présentent à vous. Et à force de s'alcooliser, la mamie n'avait même pas fait attention de la direction que l'armée avait prise. C'est donc seulement une fois face à des troupes ennemies qu'elle se rendit compte que le grand jour, ou plutôt la grande nuit était arrivée.

- Ah ben *hips* l'était temps morbleu.. ah ah morbleu, mort bleue... héhé *hips* on va tuer le roi... héhé morbleu quoi..., insistait-elle lourdement en donnant des coups de coude à son voisin qui lui, était plutôt attentif au combat à venir. Pfffffff je croyais que vous aviez de *hips* l'humour vous les angevins... je *hips* suis déçuuuuuuuuuuue

Elle fit donc comme les autres et prit une posture prête au combat bien qu'elle titubait un peu il fallait l'admettre. Les ordres fusèrent. Les soldats et volontaires s'avancèrent. Les épées vinrent s'entrechoquer.

Avec un léger décalage sur les autres elle s'écria donc
A l'att.. *hips* en s'élançant.

Et c'est là qu'elle l'aperçut. Il avait l'oeil mauvais comme un français... Elle s'approcha donc d'un des soldats ennemis et leva haut son épée qui échappa aussitôt de ses vieilles mains frêles.


- Et mer....

Imaginant bien que l'ennemi verrait là une ouverture qu'elle ne pouvait se permettre de lui laisser, elle tendit son autre main qui tenait certes un bouclier mais aussi une canne serrée entre ses doigts que le bouclier cachait. Et telle une majorette d'une autre époque et en moins sexy, elle la fit passer d'une main à l'autre et asséna de nombreux coups pour le faire chanceler. Juste assez pour allez récupérer son épée mais une fois fait, impossible de repérer le gars parmi les assaillants. Elle ne le voyait plus...


***********************


C'est donc plus sobre qu'elle prit de nouveau les armes le lendemain...
De nouveau l'oeil mauvais du français consanguin. De nouveau elle souleva son épée. Cette fois celle-ci ne lui échappa nullement. Elle en asséna un coup à l'ennemi qui lui-même lui fit ressentir une douleur dans l'aine. Elle baissa ses yeux et ne vit aucune goutte de sang.


- C'est plus coriace que tu ne le pense une vieille carne gamin... Oh morbleu !, s'exclama t-elle. De nouveau elle sortit sa canne avec l'intention de faire chuter son ennemi en la lui mettant devant les pieds. Un croc en jambe restait une technique efficace. Ensuite, elle se désintéressa simplement de lui.

C'est qu'il lui avait semblé voir un canard... Oui un canard et si tel était le cas, l'ennemi n'avait plus d'importance il fallait protéger l'anatidé. Elle entreprit donc de slalomer entre les combattants à la recherche d'un canard à protéger... Si tant est qu'il y avait bien un canard sur le champs de bataille... Bon d'accord elle avait prit trois verres de poire avant de venir mais c'était trop fois moins que la veille !

Et elle le vit. Pas le canard non, le berrichon qui l'avait accompagné jusqu'en Anjou et qui combattait dans une autre armée... Il affrontait un de ces consanguins françoys.


- Vas-y le gros fous-lui un coup entre les deux jambes il ne s'en remettra pas, cria t-elle à son attention avant de le rejoindre pour l'aider. A deux ils en vinrent à bout sans trop de mal et elle devait admettre que le gros berrichon savait mieux se battre qu'elle ne l'aurait cru. Il avait quelques maladresses mais bon...

Une fois l'homme à terre elle vint lui asséner de violents coups de canne dans l'entre-jambe juste pour le plaisir !



*******************************

La nuit du 16, Mahaut avait renoncé à toute sobriété. C'est donc de nouveau complètement ivre et toujours sa canne cachée sous le bouclier qu'elle s'élança.

Elle se retrouva très vite face un ennemi plus redoutable. Pas tant qu'il fut plus habile que plus résistant. A moins que ce ne soit l'ivresse de Mahaut qui lui fit défaut... Quoiqu'il en soit, elle réussi à atteindre l'homme de la tranche de son épée sans qu'il ne semble trop gravement blessé...


- Sale engeance !, lui dit-elle vexée comme un pou de ne pas l'avoir achevé du premier coup. Mahaut n'était pas un soldat a guéri juste une vieille qui avait depuis longtemps arrêté d'avoir peur de mourir.

Le regard mauvais c'est donc elle qui l'avait. Une nouvelle passe d'armes et elle s'effondra alors que l'épée de l'homme ne semblait pas l'avoir atteinte...

Mahaut avait perdu l'équilibre tout simplement et cette armure qu'elle portait pesait lourd sur ses épaules. Elle n'arrivait pas à se relever.


- Non mais... Et bien soit.

Elle avait toujours son épée en main alors allongée sur le sol elle se fit basculer sur le côté, planta l'épée dans le sol pour s'en servir comme d'une canne et se releva.

Elle observa l'homme qui devait sûrement se moquer d'elle en cet instant. D'autant qu'elle n'arrivait plus à sortir l'épée de terre...


- Dis à ton chef que s'il veut être un vrai roi, Excalibur est là, dit-elle trouvant la situation amusante. Et à peine la phrase terminée elle s'élança, sans son épée et mit son ennemi à terre à coup de canne et de bouclier.



* Inspiré d'une réplique de Cyrano de Bergeras d'Edmond Rostand "J'ai des fourmis dans mon épée".


16/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Puk_cortderleeden. Ce coup l'a probablement tué.
16/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Puk_cortderleeden. Vous l'avez légèrement blessé.
16/04/1464 04:07 : Vous avez engagé le combat contre Puk_cortderleeden.
16/04/1464 04:07 : Vous avez été attaqué par l'armée "La Dona " Laka Evezh! "" dirigée par Leyah, l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Dnapo, l'armée "OR vincit omnia III" dirigée par Nina27, l'armée "La pomme dauphine" dirigée par Myriamlagrande, et l'armée "Les Chevaliers de l Aube" dirigée par Coleen_de_colmarker.


15/04/1464 04:08 : Vous avez engagé le combat contre Bigot.
15/04/1464 04:08 : Vous avez été attaqué par l'armée "La pomme dauphine" dirigée par Myriamlagrande, l'armée "Les Chevaliers de l Aube" dirigée par Coleen_de_colmarker, l'armée "La Dona " Laka Evezh! "" dirigée par Leyah, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Dnapo, l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali, et l'armée "OR vincit omnia III" dirigée par Nina27.


14/04/1464 04:07 : Vous avez engagé le combat contre Wylfrid.
14/04/1464 04:07 : Vous avez été attaqué par l'armée "OR vincit omnia III" dirigée par Nina27, l'armée "Les Crocs du Basilic II" dirigée par Dnapo, l'armée "Les Chevaliers de l Aube" dirigée par Coleen_de_colmarker, l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali, l'armée "La Dona " Laka Evezh! "" dirigée par Leyah, et l'armée "La pomme dauphine" dirigée par Myriamlagrande.

_________________
Finn
Consciencieux, O Mordha listait mentalement les nombreuses offenses dont se rendait coupable la présumée béarnaise : de l'injure à filleul de l'Archiduchesse -lui comptable!?- au vol de biens archiducaux non-domestiqués. Quoique l'histoire de la robe sauvage n'était pas tout à fait claire...il avait surtout retenu qu'elle valait le double du tarif sauvetage et qu'elle serait bonne à confisquer durant l'enquête. En revanche, il occulta de toutes ses forces son souhait de « faire plein de choses » avec Choovansky, qui plus est chez LUI, aucun filleul au monde ne voulait imaginer sa propre marraine dans ce genre de posture. Alors qu'elle commençait à s'éloigner, perçant les mourants comme des ballons de baudruches à coups de talons aiguilles, il s'écria soudain à l'adresse des angevins près de lui :

On l'embarque !

Les soldats se ruèrent alors sur la Sainte, exauçant son vœu d'être portée. Du moins ceux qu'il restait car d'autres préféraient se précipiter vers la tente où elle avait abandonné ses tonneaux de vin.
L'Irlandais alpagua un grouillot pour lui donner quelques directives.


Demande à ce qu'on lui prépare un baquet d'eau chaude. Correction : Bouillante. On va la cuisiner au château !, conclut-il en suivant de près la procession de soldats transportant la captive vers Angers.

On a capturé une béarnaise !
Ouaaaais, une béarnaaaaise !
Au bouillon !

_________________
Ninon_
Je sors de la tente qui abrite les blessés. Lluwella finalement s'était occupée de moi et avait ceint mon abdomen d'une jolie cicatrice médiane sous l'ombilic.

Maintenant Eluh, je voudrais que tu lui tiennes les jambes à 90° pour que les lèvres de la plaie, soient bien rapprochées le temps que je la recouse. Je voudrais lui faire une cicatrice qui ne soit pas trop visible. Tu t’en sens capable ?

Là je m'étais dis qu'houyouyouille j'allais déguster. Elle s'est pas faite prier Eluhanne pour me relever les jambes à l'équerre. Tu parles, une vue sur la partie postérieure de mon anatomie elle allait manquer ça sous aucun prétexte.

Bref, c'est ainsi que bien bandée en cette belle nuit du 19 avril, j'étais sur pieds. mais alors, qu'est ce que je fourmillais des cannes ! J'évoluais au ralenti, en devisant comme quelqu'un dont la conscience se demande si son pain blanc ne va pas changer de couleur bientôt.

Sur ce qui fut le champ de bataille, il y a grand remue-ménage.

J'attrape par le col un fossoyeur et lui demande.


- Ils sont où les Royalistes ?

- Ils prennent l'eau, ils écopent.

- Et qu'est ce que cet attroupement ?

- Les Orpilleurs M'Dame, ils en ont chopé une...

- Mais je la reconnais ! C'est celle qui m'a tranché un bout de flanc.

- Ah ouais, ben le gars Finn lui aurait tranché un doigt.

- C'est mon Chef !! Il m' a vengée à sa manière... et là ils font quoi avec la brune ?

- Paraît qu'ils vont la faire bouillir...

Je lui tape sur l'épaule pour le remercier et je me mêle à la longue procession hurlante des angevins. Tant bien que mal je me hisse à la hauteur de la captive...

- Hey ! Vous me reconnaissez ? La Rouquine... mais si, celle dont par hasard vous avez contribué à son régime en la débarrassant des livres superflues... ben c'est moi... et oui... bon vous me direz, vous vous en sortez bien hein ! Un bout de doigt contre un morceau de flanc c'est pas cher payé. Ben on va vous bouffer hein ! faites pas cette tête là, faut bien apaiser la colère des Dieux...

Tout le monde danse autour du cortège, à l'exception du cuisinier porté volontaire, lequel doit préparer les aromates vraisemblablement pour la royaliste qui ne saurait être consommée autrement qu'en court-bouillon.
On se prévient, on rapplique, on s'accumule, on demande même des places au marché noir pour assister à l'apothéose de l'affligeante défaite des royalistes, humiliés, ridiculisés... en somme, la plus courageuse c'était celle qui allait bouillir sous peu... pour sûr elle serait canonisée...

Les derniers boutons de braies royales déclarent forfaits les uns après les autres. On a jamais vu une dérouillée pareille. mais les angevins sont déçus et se consolent comme ils peuvent avec leur prisonnière.
Au fur et à mesure que la procession s'avance on se met à deviser. On parle de nos qualités, de nos mérites, de notre beauté, et tout doucettement on dérive sur les défauts des royalistes. Leur soi disant courage indomptable s'avérait être de la sotte témérité, leur générosité proverbiale de la crânerie et de la poudre aux yeux, leur fier physique n'était que mines de bellâtres, leurs ex succès une chance insolente par faute de combattants ; quand à leur popularité ce n'était qu'un caprice de roi qui allait être mis en terre comme le peureux le plus affirmé, l'individu le plus abject, le salaud le plus notoire et le roi le plus faisandé de l'histoire humaine.

J'ai ma philosophie. je me console en me disant que demain sera un grand jour... et que ma brune à moi m'attend à Bellebranche. Tout juste si j'ai pas envie de chanter partout mon rêve à eux qui n'en ont plus ces royalos. Parce que la vérité est que je m'en ressens à mort pour Eluh ; et c'est bien mieux que la guerre...

_________________
Estrella.
[Côté Anjou, toujours 3 jours auparavant (enfin 4 ou 5 maintenant), toujours avec Calyce]

Enfin Calyce semblait se réveiller. Mieux, elle gigotait. Chouette, elle n'aurait pas besoin d'aller assister à ses funérailles, surtout qu'elle n'avait rien de convenable à se mettre. Il aurait fallu aller faire des emplettes pour trouver de quoi porter le deuil - parce que Calyce c'est pas personne, d'abord c'est une Duchesse, et puis c'est aussi sa soeur de coeur, elle ne pourrait pas faire comme si de rien n'était. Et comment aller faire les échoppes avec une cheville tordue ? Vous avez déjà essayé d'enfiler des braies en équilibre sur une patte ?!

- Oh Calyce t'es vivante ! Chouette.

Contente, l'Etoile angevine tenta de serrer Calyce contre elle pour manifester son transport de joie. Mais son élan fut stoppé net par un cri du coeur :

Trellaaaaaa c'est HORRIBLE ! Tu me prêteras tes cheveux ? J'suis prête à prendre ceux d'Yap, même !

Trella passa alors par des stades successifs : d'abord le choc, matérialisé par des yeux ronds et écarquillés, puis le dégoût accompagné d'une grimace, et enfin la peur. Et si tout cela n'était qu'un leurre fomenté par les immondes royalistes pour lui scalper sa belle chevelure brune, à elle aussi ? Après tout, les cheveux angevins sont réputés de par le monde pour leur robustesse, leur brillance et leur souplesse. Regardez Trella, penseriez-vous en la regardant que quelques années auparavant, elle s'était brûlé la chevelure en tentant quelques expérimentales formules alchimiques afin de devenir une de ces blondes qui rencontrent tant de succès auprès des hommes ? Il n'y paraissait même plus désormais, maintenant que tout avait bien repoussé. Ah, les bêtises de jeunesse...

Un coup d'oeil à gauche, puis un à droite, finirent par la rassurer sur son sort : aucun royaliste ne semblait se tenir à l'affut pour la scalper. Elle pouvait maintenant se concentrer sur ce qui était essentiel, c'est à dire la tentative avortée d'assassinat capillaire sur son amie.

En tant que Pythie autoproclamée de Sainte-Cristina - oui parfois la Sainte du bon goût apparaissait en songe à l'Etoile, mais ça, c'est une autre histoire - Trella se sentait particulièrement concernée par le désastre et la sentence fut irrévocable :


- Ah non mais ma Chérie ça va pas du tout là. Bien sûr je te prêterai mes cheveux si tu veux, on va les coller, il n'y paraitra même pas !

Un éclair de génie illumina alors son esprit.

- Mais ça alors, j'ai compris leur tactique ! Ils ont envoyé des barbiers royalistes non pas pour nous tuer, mais pour rendre nos cheveux moches ! Pour nous faire des coupes de cheveux ringardes ! Parce qu'ils savent qu'on serait obligés de se suicider, nous les angevins, si on était obligés de sortir avec ces tronches !

Ah ouais, c'était sûr que c'était ça. Trella resta bloquée quelques secondes là dessus, louant même, pour une fois, l'esprit stratège du camp adverse.

- Bon c'est pas tout ça mais faut qu'on aille arranger tout ça. Tu peux te lever ?

Et l'angevine de tirer Calyce par le bras pour l'aider à se relever, avant de réaliser qu'elle était elle même hors d'état de se déplacer sur deux jambes.

- Ah bah moi non. Pas grave, j'y vais en sautant !

Et la jeune fille ajouta d'un air docte :

- Faut qu'on aille vite, sinon tu vas perdre tout ton sang par la tête et il faudra te mettre un entonnoir dans l'oreille pour le remettre dedans.
_________________
Lovelymaster
Pas du Gastro mais un encas !

Rictus ou sourire, la tronche du Dénéré tentait de garder cet air de guerrier qui empêcherait a toute personne d’user des mêmes familiarités que celles qui se déroulaient devant ses yeux mais il avait toute peine à garder son sérieux.

Capitaine Finn ayant trouvé son ile au trésor s’écria qu’il fallait la cuisiner !


Le Dénéré repris les ordres du chef des orpailleurs.

Oui, cuisinons la mais à la sauce béarnaise….

Pensant au côté pratique

Faudrait peut-être la saucissonner ? Plus facile après l’avoir bouilli et fumé de la découper en tranche….

Houspillant un peu la troupe prenant en charge le mets délicat

Pressez-vous, ce n’est pas un pique-nique… Faut pas la prendre en sandwich, faut la porter… Si elle n’est pas d’accord, foutez-lui un pain ! Purée, z’allait pas en faire une tartine …

Devisant de ci de là, en prenant la suite de la procession

On est resté sur notre faim mais avec cella la le festin va être grandiose !
_________________
[Louis Marc de Dénéré...Puis ch'ai tout!
--Cmyrille.
[Dans le châtou, ça va plus vite que château d'Anjou]


Il y en a qui contestent... *
On "prenait soin" de lui. Bon en soi c'est pas forcément déplaisant, sauf quand, en reprenant conscience après un laps de temps non défini à l'avance par les instances compétentes, on se retrouve chargé sur les épaules d'un guyennois. Épaules qui, soit dit en passant, vous agressent violemment le poumon d'un côté et les rubidulles de l'autre.


- Aïeuh !
Mais laisser moi descendre enfin !


Alors on reperd conscience, pour un laps de temps non... Enfin je vous la refais pas.


Qui revendiquent,
Réouvrement d’œil. Fond de scène. Décor de cuisine. Figurants reluquant des couteaux et autres ustensiles de cuisine. Premier plan, deux femmes à oilpé en train de s'échanger les robes.
Cmyrille se dit qu'enfin, ça y'est, il y est au fameux paradis des guerriers, avec les 23,15 vierges, les banquets à se faire péter le bide et tout le toutim. Jusqu'au moment où un attrapage de chouquettes fait bouger une épaule sous lui, comprimant un peu plus des rubidulles qui ne serviraient probablement même pas à une seule vierge dans leur état actuel. Et la conscience reprend peu à peu le dessus. Les regards gênés des convives, la fausse tâche de naissance en forme de poule dans le bas du dos d'une des mannequins, l'odeur fétide de produits pour le traitement des étoffes. Et là on y est. Les yeux qui saignent. Vous savez, ce moment où vous avez vu un truc horrible que vous n'auriez jamais dû voir et qui vous hantera jusqu'à la fin de votre vie ? Ben lui il y est. Il vient de voir la Moche-sœur en presque-tenue d’Eve. Et croyez le ou non, ben ça fait pas tant plaisir que ça...


- AAAARRRgGgGGGHHhhh !!...
Couvrez ce poney que je ne saurais voir !


Et oui... Par de pareils objets les yeux sont blessés. Et cela fait venir de coupables pensées. **


Et qui protestent.
Cette fois les yeux ce sont fermés volontairement, bien que l'image reste imprimée dans la rétine beaucoup trop clairement. Rien que pour lui avoir infligé ce spectacle, Mahaut mérite une vengeance. Comme être dénoncée au Roudoudou parce qu'elle se trimballe à poil dans les cuisines angevines par exemple. Mais on en est pas encore là. La vengeance, ça se pense à tête reposée.
Sauf qu'apparemment, il n'aura pas l'occasion de fomenter son mauvais coup tout de suite. Les voilà qui sortent de la cuisine archiduchessale, direction la sortie. De la ville hein. Pas de la cuisine. Parce que là on a compris qu'ils en sortent de la cuisine, je viens de l'écrire. Et chaque cahot de la démarche alourdie du Jean-craquou provoque en Cmyrille un émoi que seul un homme bien formé pourrait appréhender. Entre deux hoquets de douleur, il réussit tout de même à articuler quelques mots, rengaine qu'il connait d'ailleurs assez bien.


- N n n na nan euh...
J'veux p p ppas y ... aller !


Ben oui. Parce que la sagesse populaire dit que quand on a mal quelque part, il suffit de se faire mal ailleurs pour plus y penser. Sauf que de se faire malmener l'anatomie masculine, aussi désagréable que ça puisse être, ça suffit pas à faire oublier qu'on a un trou dans le pied. Et il veut pas du tout repasser devant le vieux fou avec son engin du diable.



[Dans un champ, pas très loin de la bataille]


Moi, je ne fais qu'un seul geste, je retourne ma veste. Toujours du mauvais côté.
Au bout d'un moment, il était de nouveau reparti dans les brumes abyssales de la noirceur opaque de... Oui bon, il est tombé dans les pommes, encore. Et c'est une douce odeur d'herbe fraiche venant emplir son nez qui le réveille, alors que la dite herbe fraiche commence à emplir sa bouche. Il crachote quelques brins avant de se rendre compte qu'il est affalé sur une petite éminence verte et humide, non loin d'un cour d'eau. Et surtout qu'il est tout seul comme un gland. Le guyennois a donc fini par se révéler. C'est tous des saloperies de toute façon ces machins là.
Au loin il y a des équipes qui arpentent le champ de bataille avec des civières pour les blessés et des épées pour les mourants. Alors il agite la main en l'air, en espérant qu'on le voit. Il ne soucie guère de savoir de quel côté ils sont d'ailleurs. Probablement angevin, sinon il serait déjà dans un hôpital de campagne miteux dans une ville non moins miteuse d'une campagne encore plus miteuse du domaine pourri du Roy mité. Pour le moment il aimerait surtout ne pas perdre un pied dans la bataille. Enfin ça ce qu'il racontera peut-être un jour à ses petits-enfants au coin du feu, si l'équipe de sauvetage arrive avant qu'il ne perde aussi ses rubidulles encore meurtries.


- Hey !!! A moi !!!
J'ai été blessé par un tir ami !!



* "L'opportuniste" de Jacques Dutronc
** Interprétation libre et mauvaise d'un vers de Tartuffe de Molière (le pauvre, il a dû se cogner au couvercle de sa boîte).
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 16, 17, 18, 19, 20   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)