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[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Katina_choovansky.
Pendant ce temps là, Au palais Archiducal



Il y avait eu des cris, des « Hiiiiii », de ceux qui font fuir les hommes, à la réception de sa livraison made in Bois Doré.
Il y avait aussi eu des yeux plein d’étoiles en découvrant la panoplie confectionnée sur mesure et elle avait juré à Alatariel de continuer à l’exploiter pour sa garde-robe jusqu’à ce que mort s’en suive, et parce qu’elle ne comprenait bien souvent que ce qu’elle voulait, elle avait choisi d’interpréter le rictus de la Momie comme un signe d’encouragement à persévérer dans cette idée.

Moment de l’essayage donc, les doigts agiles de la Baronne achevant l’habillage



- « Quelles sont les nouvelles Gligor ? » demanda-t-elle au bossu qui rentrait dans la pièce, quelques parchemins dans la main
- « Les français râlent, Madame. »
- « D’être français ? Je les comprends. »

Car elle était magnanime.

- « Non, de ne voir personne dans les villes qu’ils envahissent… »
- « Rha, mais faut savoir! Un coup ils sont pas contents de nous voir quand on vient chez eux, un coup ils nous reprochent de pas être là quand ils viennent… »
- « Du coup, ils râlent après l’accueil angevin… »

Haussement du sourcil tout en ajustant d’un doigt le chapeau en plumes de cygne qu’Alatariel s’évertuait à appeler Autruche

- « Rassurez moi, ils ont compris qu’on les attendait à Angers ? »
- « Je ne suis pas certain Votre Archi-grâce… » fit il en lui tendant le courrier du comptable royal qu’elle parcourut rapidement
- « Faites jouer la fanfare, le bruit les aidera peut-être à nous localiser… Et brulez des trucs depuis les remparts, des fois qu’ils aient l’idée de regarder vers la capitale… »
- « Vous n’allez pas y apparaitre ? »
- « M’enfin Gligor, vous avez vu la pluie qui tombe ? C’est un coup à tout saloper mon brushing… »
- « Mais le peuple a besoin de vous ! »
- « Bien vu Gligor. Je vous prête un chapeau et des bottes, vous me remplacez. Depuis les remparts, dans le noir, avec la contre plongée et de la pluie plein les yeux, ça devrait passer…»
- « Je n’ai pas votre prestance, Madame… Ni votre éloquence… », fayotta grave le domestique qui n’avait pas plus envie qu’elle de se prendre des seaux de flotte sur la tronche
- « Dites du mal de la Couronne, ça devrait passer »
- « Les français vont vous croire bossue et boiteuse… »
- « … mmm… », admit elle, concernée.
- « Le casque de votre armure vous protégera de la pluie, voulez-vous que j’aille le chercher ? », demanda Gligor en entrapercevant sa porte de sortie.
- « Le casque de ma quoi ? »
- « Votre armure Madame… pour le combat », tenta-t-il d’expliquer en moulinant mollement des bras, sentant bien qu’ils n’étaient pas sur la même longueur d’ondes et se demandant ce qu’il allait récolter dans la trombine pour cette découverte.
- « Non mais Momie Chérie m’a fait une robe, si je fous un casque par-dessus, je ressemblerai à rien… »
- « Votre Archi-Grace, vous ne pouvez pas aller à la guerre en robe », couina Gligor.
- « On parie ? »





Citation:

De moi, Katina C.S.S de Montmorency, Archiduchesse d’Anjou,
A vous, Cmyrille, Secrétaire Général de la Surintendance des Finances Royales, Normand de cœur,




Messire,


Votre lettre m’a été d’une grande aide : ça y est, j’ai TOUT compris !!
Ah la la, quand je pense qu’on a failli frôler l’incident diplomatique et que sans vous, on était à deux doigts de déclarer qu’on avait gagné la guerre faute de voir des participants arriver… Bonjour le malentendu !

Alors, que je vous explique !

Non, non, on vous boude pas ! Vous pensez bien qu’après tout ce temps à vous attendre, c’est pas pour vous faire la gueule maintenant. En fait, on doit juste pas avoir les mêmes manuels de guerre.
Voyez-vous, quand on déclare la guerre à quelqu’un, comme la France l’a déclaré à l’Anjou le 1er février (vous aussi vous avez l’impression que ça fait mille ans à peu près ?), on l’attaque.
Et oui.
C’est pas à celui qui se fait déclarer la guerre d’attaquer, c’est à celui qui annonce la couleur.
Vous pigez le problème maintenant ?
Tenez, prenons un exemple, c’est toujours plus parlant les exemples!
Quand on attaque le Maine/la Touraine/l’Alençon, on n’attend pas qu’ils se jettent sur nous (je mets un bémol pour les mainois qui ont un instinct suicidaire très développé et qui aiment bien s’empaler spontanément sur les lames angevins. Non, non, ne m’en demandez pas plus, chacun ses mœurs, tant qu’on n’est pas forcé de les partager…).
On est poli : on attaque puisque c’est nous qui venons.
Vous allez me dire, « Mais on vous a pris trois villes », alors du coup, je me demande si vous savez que c’est le Château qu’il faut prendre et pas trois villes désertes… Dans le doute, j’ai demandé à ce qu’on fasse bruler quelques béarnais sur les remparts histoire que vous nous localisiez. Ne me remerciez pas, c’est tout naturel entre gens civilisés.


Je comprends que vous ayez trouvé l’accueil frisquet mais on s’est adapté à vous, nous.
L’Angevin est un être pudique. Quand il connait pas, il cherche d’abord à torgnoler pour voir de quelle consistance est fait son interlocuteur, et comme on vous sentait frisquet sur le sujet, on a préféré vous laisser le champs libre pour que vous ayez pas peur d’avancer. Je me rends compte de mon erreur maintenant : on aurait dû vous laisser un mémo.
Nous en voulez pas, pour le prochain conflit, c’est promis, on y pensera.

Parce qu’on ne refuse jamais un truc gratos, j’accepte volontiers votre proposition de nous filer à bouffer, mais pour le duel, je sais pas trop, par contre. J’imagine même pas la déception des angevins si je devais leur annoncer qu’il n’y en aurait qu’un seul qu’aurait la chance de castagner le Roy de France… Ce serait comme piétiner les cadeaux de noël sous le sapin avant même qu’ils aient pu les ouvrir. On est d’accord que ça se fait pas ? Moi en tous cas, ça me foutrait les boules…

Juste un truc qui me chiffonne. Je sais pas bien comment expliquer aux angevins que vous serez certainement pas à Angers avant la semaine prochaine à cause de la trêve dominicale.
Je ne vous jette pas la pierre mais y a bien que des français pour croire qu’on fait pas la guerre le dimanche… En plus, je suis convaincue que Deos, une bonne baston à mater sur son jour de repos, ça lui plairait bien. C’est vrai quoi, c’est même pas la saison de la Soule encore… Avec le temps moisi qui fait, il doit vraiment se tourner les pouces…

Alors, en bon Aristotélicien que vous êtes, je vous dis à très vite, hein ?



Katina.


PS: Votre nom ça se prononce Smyrille ou Kmyrille?

_________________
Jeanjakou
[Maine-ouille*, à La Flêche]

Jean haussa les épaules. Il se demandait, lui aussi, ce qu'il pouvait bien fabriquer là quand ils avaient plus l'air de s'amuser à Angers.

J'étais censé venir rejoindre le guet. Même si pour le moment il n'y a pas grand-chose à guetter. On va dire que c'est l'inaction qui m'a, hum ! fait oublier mon matériel.

Et de mimer, ragondin sanguinolent en main, un bâton de bonne taille.

Mais toi, tu gardes toujours les remparts en pissant sur les gens ?

Il sourit et se détendit un peu, malgré sa blessure. En urinant de l'autre côté du mur l'homme aurait pu, à la rigueur, toucher un angevin perdu. Au lieu de ça, il avait touché une recrue (et quelle recrue !) que l'incident faisait déjà sourire.

Ca dois bien se bouffer, mais je serai toi j'éviterai regarde l'état dans lequel tu l'as foutue ca dois puer et les entrailles seront bien percer que j'en s'rai pas étonner. M'enfin libre à toi de le cuire.

Un coup d'oeil au ragondin apprit à Jean qu'il n'en ferait effectivement pas un bon ragoût. La bête était trop abîmée pour la soupe mais à cause ou grâce à ça, il venait d'avoir non pas une, mais deux mauvaises idées.


Bon tu as raison, pour le rôti, on l'oublie. Mais vois-tu, j'ai cru comprendre que c'est une sorte d'animal local, une sorte d’emblème. Tu crois pas que... Tu crois pas qu'on pourrait en faire notre quatre heures, de la famille Ragondin ? En étant un peu moins - hum - brutal dans le procédé de chasse, en posant des pièges par exemple. Et quand à celui-là, puisqu'on peut pas le bouffer...

Il grimaça.

... Et vu il n'est pas en état d'être empaillé, on peut l'envoyer aux cocos qui regardent tomber la pluie en nous attendant à Angers.

[*Meanwhile : pendant ce temps]
_________________
Marieladamnee_
Angers ou Angay* le camp des beaux et fiers angevins


Depuis le temps que l'on patiente
Dans le capitale et ses faubourgs
On entend qu'ils s'amusent et qu'ils chantent
Dans les villages alentours**




Mais qu'est ce qu'ils sont cons...

C'est par ces mots qu'elle était arrivée en taverne furax lorsqu'elle avait su que les royabrutistes avaient pris des villes vides...

Et puis elle avait discuté avec ses amis, dégustant du vin d'Anjou qu'ils n'auraient pas. Les journées passaient ainsi depuis des semaines ; ivresse, tendresse, jeux d'adresse ou de vitesse, allegresse... Et les nuits étaient elles, brutes de décoffrage, entre babillages et cognage, tapage, défonçage et coquillages...

Mais personne n'était dupe, si le francoy est idiot à l'image de son Roy, il en est aussi arrogant, affligeant, désespérant, très lent et si impuissant qu'il devait aller chercher à l'étranger de nouveaux alliés et que s'ils étaient sous leur fenêtre à se croire déja victorieux c'est qu'ils en avaient trouvé... Oui les Royabrutistes se déplacent toujours en troupeau 3 a 4 fois plus nombreux, même si ça leur prend des mois... C'est un peu genre je te fais la guerre mais attends que j'ai fini de compter sur mes doigts...


Moralité pour gagner du temps avec un Roy faut lui couper les doigts...



On va les attraper, eux et leurs chapeaux
Les faire tourner comme un soleil
Ce soir les femmes des Royalos
Dormiront sur leurs deux oreilles**




Mais revenons à nos héros angevins, et laissons les paons se pavaner...

Depuis quelques jours la nervosité a monté d'un cran et chacun se prépare à affronter les ennemis encore invisibles. Beaucoup de novices alors les entrainements s'enchainent...

Marie les regarde de loin, expliquant les coups portés, la technique du " cogne d'abord comme ca après il pourra plus parler". Elle se dit qu'ils ont un désavantage en face, avec toutes les langues et patois parlés le temps que chacun comprenne les ordres, ils auront fondu sur eux comme les morpions dans les braies du Grand Maitre de France...

Entre deux elle va en taverne papoter avec sa Femme, Maryah, Enjoy ou d'autres mais la porte s'ouvre tout le temps sous les demandes des uns et des autres...

Chef t'as pas une épée j'ai cassé la mienne dans un arbre...

Chef comment on met l'armure...

Chef oh chef t'as pas de la viande...

Chef t'as fait des biscuits ?


Pour celle là en général c'est " Ferme ta gueule ou je t'achève avant l'arrivée des hideux royalos.."

Mais pour les autres elle les aide, enfin sauf pour la viande, a quoi bon engraisser un gars qui a que la peau sur les os et prendra même pas 100 grammes avant de peut être mourrir et de remaigrir... .

Pour les conversations intimes c'est un peu raté mais l'ambiance est bonne et pour rien au monde elle ne voudrait être ailleurs qu'avec tous ces gens dont le coeur n'émet qu'un son " An jou... An jou... An jou... "





* Merci JD Janis pour le mot...
** Merci à Francis Cabrel et sa " corrida "

_________________
.mahaut.

Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.
Hier, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.
Hier, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.
Avant-hier, en chemin, vous avez croisé Mica, l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali, et Sura.
Avant-hier, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.


[Armée "Les Crocs du Basilic II", le retour]


- J'vous préviens, si on fait un tour de plus, je boude.
- Vous boudiez pas déjà ?
- Si, à cause de la boue, je refuse de devoir marcher dans la boue, ça abîme mes Loup Bouttins. Je veux qu'on me porte.
- On peut pas. Tous nos hommes doivent marcher.
- Mais bon sang, pour quoi faiiiiire ? On n'arrête pas de marcher ! Vous êtes sûrs que c'est pas l'Office de Tourisme angevin qui est à l'origine de tout ça et qui veut juste qu'on gonfle leurs statistiques de fréquentation ?


Une nouvelle bourrasque chargée de pluie les aspergea. Maugréant et râlant, l'ensemble de la cohorte poursuivit son chemin tant bien que mal, tandis que du dernier rang s'élevait un cri inhumain.

- Ma chaussure ! Ma chaussuuuuuuuuuuuuuure ! Arrêtez-vous ! Aidez-moi, j'ai perdu mon Loup Bouttiiiiin ! QUE TOUT LE MONDE S'ARRÊTE ET CHERCHE MON ESCARPIN EN DAIM ! Hé ! Arrêtez-vous !
- Mamzelle Mahaut, on peut pas, on doit suivre, souvenez-vous des ordres.
- Mais c'est un exemplaire uniiiiiiiiiiiiique ! En daim !
- Ecoutez c'était pas de bonnes chaussures pour la marche de toute façon.
- A cause du daim, c'est ça ? C'est vrai que les tâches sont difficiles à faire partir, je vous l'accorde. D'où le fait qu'on devrait me porter et tout serait réglé. Regardez, je vais devoir marcher à cloche-pied en armure ! Je peux paaaas c'est saaaaaaaaaaaaaale ! Attendez-moiiiii !
- Les ordres, mamzelle Mahaut. On avance.
- Mais on n'avance même pas ! On tourne !
- Oui bon... Mais doit y avoir une logique là dedans. On doit pas être en mesure de comprendre c'est tout.
- Pfff...


De guerre lasse, la brune posa son pied nu dans la boue, en grimaçant. C'était vraiment pourri, la guerre. A l'époque de George, au moins, ils avaient fait un pique nique. Là, rien, de la boue, et on tourne. Et on croise toujours les mêmes. Et le chef veut même pas de sa proposition d'hymne "Comme les poneys... aiment voyager... et suivre les ordreuh de l'armée...je te suivrai, où tu iras j'irai !...fidèle comme une ombre...jusqu'à destinatioooooooon !"
Vraiment, c'était à vous dégoûter de vous engager.

- C'est psychologique, c'est ça ?
- Quoi ?
- Ben la guerre, là ! On essaye de jouer avec leurs nerfs en bougeant de place ? C'est un 1-2-3 soleil géant ?
- Hmpfffrrr...
- Ha nan je sais ! On essaye de les hypnotiser ! On tourne autour d'eux très très vite jusqu'à ce qu'ils soient en notre pouvoir ! C'est forcément ça ! Tenez, on va tester, criez "JE SUIS UN POULET" pour voir si ça caquète derrière les remparts ?
- Non. Non, je crierai pas ça. Ah non !
- Ben "je suis un dindon" alors. Comme vous préférez.
- Non. On hypnotise pas, on a un plan. Suffit juste qu'on le suive et ça ira.
- Mouais. Bordel c'est froid la boue, berk. J'vous préviens faudra me dédommager. Ca coûte une fortune, je les avais acheté à un défil... HAN !
- Quoi, encore ?
- C'est ça qu'on doit faiiiiire ! Un défilé de mooooooooooooode ! On défile et ils nous regardent ! C'est parfait, on a un public captif ! En plus, tout le monde fait la gueule, c'est parfait, on a la bonne atmosphère ! Hiiiiiiiiiiiii ! Oh la la, j'ai bien fait de prendre mes tenues ! Que tout le monde s'arrête, on va faire un tableau !
- Ca tombe bien c'est la pause. Pfiouuu. Mais qu'est-ce qu'elle... Mamzelle Mahaut, qu'est-ce que vous fichez en p'tite tenue devant le ravitaillement ?
- J'ai planqué mes fringues là dedans pour pas les porter moi-même, tenez ! Mettez ça, ça vous ira bien ! C'est du Chat Nelle !
- Mais... Mais ! Non ! Mais enfin !
- C'est trop bourgeois pour vous ? Bon ben ça, alors. C'est Anglois. Ca se voit parce qu'il y a des épingles à nourrice partout.
- Mais... Y'a que des trous !
- Trop haiiiiilllpe, hein ? Bidule, Truc, tenez ! C'est du Castel Balle Jacques, allez-y, c'est sécure. Mais ouiiiii, sur l'armure, ça ira tout seul. Regardez-moi ? J'A-DORE. Mortel.
- Comme vous dites, ouais...
- Nous manque juste un truc...


Courant en essayant d'enfiler sa dernière acquisition Sonia Rit Quielle, elle s'avança vers les remparts angevins en agitant les bras. Paniqués, les soldats en tenue de gala la regardèrent passer avant de hurler en lui faisant signe de revenir au plus vite en territoire maîtrisé. En vain.


- YOUHOUUUUUU ! Est-ce que vous auriez des escarpins à nous prêteeeeeeeeeeer ? Et un produit pour récupérer les tâches sur le daim ?
Falco.
Angers - Empodio - Les Couleuvrines

La pluie est oblique, les fossés s'emplissent. La grande friche de terre retournée autours de la capitale s'imbibe, les flaques se joignent pour refléter un ciel trop bas.

Les remparts d'Angers ruisselent, les hourds et tours abritent les sentinelles autours de braseros.
Pas âme qui vive de visible ou presque.
Angers est en tavernes, dans les auberges et les hautes maisons à pans de bois, laissant les averses et la boue se marier encore et encore.

Il se tient sous une toile claquante tendue par quelques piquets, sur ce glaçis ou dorment les couleuvrines angevines. Un filet d'eau intermittent dégringole entre ses jambes étendues quand son toit de fortune déborde.
Ces temps ci il aime les heures sans autre compagnie que cette position défensive mouillé.
Parce que la capitale grouille et qu'il a un vieux fond misanthrope .
Parce que bientôt cela grouillera plus encore.
La lenteur royale lui fait rater le Synode.
Les impératifs angevins le privent de la compagnie de sa Baronne momique.
De méchante humeur, il tache du mieux possible, d'éviter de l'imposer à autrui.
Alors l'artillerie muette lui sied parfaitement.

Son crâne chauve porte un diadéme changeant à la lueur d'une torche inutile.
Des gouttes de pluie piégées par le laçis de cicatrices .
Sa joue éventrée permet à ses dents de jouer elles aussi à chiper l'or de la flamme.
Par contre ses orbites vides avalent tout .
Gargouille affalée sur des fagots, tenant une bouteille presque vide en main.
Ecoutant la nuit, la flotte, le vent, la Loire qui se gonfle pas si loin, parlant à une pile de boulets de pierre.


Marrant quand même cette approche grignoteuse..Dépenser tant de temps, de nourriture, d'énergie pour des choses qu'ils auraient pu prendre une fois assurés du Chateau...Jouissant des Mines et des moyens ducaux.
Je pensais la Couronne à sec à entendre ses radineries envers les dépenses de guerre d'été dernier..Il semble qu'elle ne puisse s'empêcher d'être dispendieuse..Et aimer à s'endetter, certaine que le souverain suivant n'honorera rien.
Couronne élue par des banquiers mais vivant à crédit.
Amusant.
Hum...Lanfeust...Lanfeust...Roy des fariboles et festivités tu es, à défaut de mieux.
Bien silencieux ...Attends tu victoire pour te coiffer des lauriers gagnés par tes gens?
Redorer ta couronne...Ou bien fuir en pretextant quelque urgence?
Hum..Oui..Amusant.


Une bourrasque tord la toile, la vidant sur ses genoux, le tirant de son soliloque fraichement.
C'est l'heure de rentrer au Canard Laquais.
Avec un peu de chance, sa Dame y sera déjà , endormie.
Alors il poursuivra ses insomnies assis sur ce lit ou ils ne se sont jamais enlacés encore.
Il se relève en grimaçant.
Reliquat de Lice . Manchot au moignon en écharpe, allant sans trop tatonner, guidé par les derniers rires parvenant par la herse levée.

_________________
Enored
Angers - Empodio - les remparts - une ombre parmi les ombres

En quittant le Groin-grognant, la rouquine n'eut pas envie de rejoindre sa chambre. Pas tout de suite. Une longue discussion avait éveillé quelques souvenirs qu'il était temps de laisser enfin au passé pour se concentrer sur le conflit à venir. Il tardait à venir le conflit en question.

La pluie tombait drue et elle avait enfilé son paletot par dessus sa broigne de cuir qu'elle ne quittait plus à présent. Insensible à l'eau qui dégoulinait du ciel, elle se fondait dans l'ombre d'un créneau et scrutait la plaine boueuse. Ses pensées étaient ailleurs. Son poing serré était refermé sur un lacet de cuir. C'était un des catogans d'Alaric. C'était la seule chose qu'elle avait conservé de ses affaires et à présent ce simple lacet de cuir devenait une attache douloureuse.

Un lien violent vers un passé qu'il fallait laisser derrière. Pour que les morts soient en paix. Pour que son esprit soit en paix. Ombre parmi les ombres, elle se tenait là, immobile, poing au dessus du rempart, prêt à s'ouvrir avec l'envie de le retenir encore un peu. Repenser à son brun aux yeux verts une dernière fois. A ses longs cheveux retenus par ses lacets de cuir. A son air moqueur. A leurs beuveries. A leurs soirées autour du feu de camp dans leur crique. A ces tempêtes affrontées en mer. A ces missions effectuées sur terre. A leurs complémentarités. A ses mots doux. A son "Mon Ruin"* chuchoté dans les moments les plus intimes. Un sourire, un vrai sourire venant du fond de son âme éclaira son visage dans l'ombre de la nuit. Une lueur passa dans son regard habituellement neutre voir froid. L'espace d'un instant, elle se laissa aller à la douceur de ses souvenirs.

Ses pensées filaient alors que la partie du lacet dépassant de sa main dansait avec le vent. Et pour la première fois depuis un peu plus de deux ans elle s'autorisa à laisser s'échapper le flot de larmes qui menaçait de la submerger à tous moments. Pour la première fois elle acceptait la souffrance. Aimer était faiblesse à laquelle elle ne voulait plus se plier.

Pas un sanglot ne la secoua, mais ses larmes coulèrent, se mélangeant à la pluie qui ruisselait sur son visage. Et quand la source fut tarie, elle se sentit vidée de toute émotion. Vidée, mais libérée et son poing s'ouvrit. Le lacet de cuir virevolta dans le vent avant de s'abîmer dans une flaque de boue.


Adieu Mo Ruin. Qui sait, peut-être que demain je te retrouverai.

Un murmure à peine audible, confié au vent et à la pluie. La mort approchait à grand pas, même si les pas des armées adverses étaient petits. Elle avait bien souvent joué avec elle. Mais la faucheuse l'avait laissée vivre. Une danse macabre se préparait et s'exécuterait dans les jours à venir. Et elle avait à nouveau hâte d'en découdre. Hâte de danser avec la faucheuse. Hâte de prouver au Baron de Durtal qu'elle valait au moins la moitié de sa mère dont elle avait pris le nom selon la volonté de cette dernière afin de se protéger de ceux qui pouvaient la rechercher.

Hâte de danser avec la mort. Toute expression avait à nouveau quitté les yeux noisettes. Les fantômes étaient rendus à leur mort. Cette nuit elle dormirait en paix. Seule. Mais en paix. Ruisselante de pluie, la rouquine quitta les remparts dans la nuit pour rejoindre sa chambre au Canard laquais. Il lui fallait un peu de repos. Car si la Mort était une journée qui valait d'être vécue, elle voulait danser avec elle encore de nombreuse fois avant de lui céder et de se laisser emporter. Celle que sa mère avait nommée Eireen**, se préparait à la guerre et c'est ce qu'elle faisait de mieux.

Ombre parmi les ombres, un sourire carnassier sur les lèvres elle était prête. Pirate, mercenaire, assassin. Elle s'était retrouvée. L'amour est faiblesse il ne faut pas s'y plier. Si les armées ennemies se décidaient enfin à arriver elle serait prête pour la danse macabre à laquelle ils allaient se livrer. En entrant au Canard laquais tout était calme. Angers dormait. Elle ferait donc de même cette nuit là jusqu'à sans doute l'alerte du petit matin.


*Mo ruin = mon trésor.
**Eireen : forme irlandaise de Irène, du grecque Eirênê signifiant Paix

_________________
Theodran.
LA flèche: Feu de joie tripailles et Mise en buches.

Le soir tombais quand théo commença ses préparatifs. Un peu de paille ci et la. En faite non beaucoup de paille. Fallait foutre le feu à la ville quand même.
Les toits de chaumes de la ville allait aussi aider. Bah Y a personne autant relooker la ville façon feu de joie.

Les rues et ruelles de la ville était vide , donc son petit convoi marchais bien. Paille a chaque recoin.
Il fredonnais un petit air tranquille pour le plaisir.
Il pense avoir fait le tour de la ville quand même au bout de plus d'une heure.

Il alla sur le rempart et observa attentivement.

Humm de la paille partout. Bien que la mairie soit en pierre y a du bois. J'irai briser c'te porte et mettre de la paille.
Il descendit les marches tranquillement.

Direction la mairie.
Marchant de son pas tranquille ce soir. Un bon ballot de paille dans la charrette.

A la mairie nous commencerons le feu de joie. Oublions pas de cramer l'église hein juste au cas ou.

Se stoppant net devant la mairie. Il défonca la porte a grand coup de pied.

SBAM, SBAM SBAM La porte tombe lourdement au sol après quelques coups.

Oh toi porte infranchissable te voila bien bête quand la tempête t'emportes hors de tes gonds.


Oui oui il viens de parler à une porte, normal théo est vairon et ne distingue donc pas un humain d'une porte.

Il répand sa paille à l'intérieur. Bien convenablement. Un joli petit tas proche des poutres.

Avec le reste de paille il se rend maintenant en direction de l'église.


Cramons ce lieux tant inutile que moche. Hein une église et puis quoi encore. C'est pour donner bonne conscience à ces brigands. Ou es ce parce que l'église sont des brigands qu'ils sont aussi ici?

Il ouvre la porte du lieux. Un lieu sacré pour certains mais pas pour lui. Balançant allégrement sa paille à l'intérieur. Le voila décharger de son fardeau. Ah tiens il balance la charrette avec tiens pour changer.


Théo allait refaire le tour de la ville mais maintenant avec les torches.

Il se rendit à sa petite cachette à torches.

Il les pris toutes.

Merde mais pourquoi j'ai bazarder cette foutue charrette.

Bon il a les bras pleins de torches. Il en accroche à sa ceinture il en as vraiment de partout. Et le voila qu'il les allume une à une à chaque lieux ou il a mis de la paille.

La ville allait prendre une jolie couleur de feu. La nuit sera très éclairer. Appelons cela l'éclairage publique hein c'est un joli nom pour cela.
Katina_choovansky.
Pendant ce temps là, au château d'Angers où l'Archiduchesse a fini par prendre ses quartiers après avoir fait livrer ses 57 malles





Quand on est une fille , il y a des cris qu’on entend, même quand on est loin,
Sa chambre n'avait beau n’avoir qu’une seule fenêtre ouverte par ce temps de chien (celle vers le Maine, car Katina aimait regarder vers le Maine, ça la faisait toujours rire), l’appel parvint jusqu’à elle :


- YOUHOUUUUUU ! Est-ce que vous auriez des escarpins à nous prêteeeeeeeeeeer ? Et un produit pour récupérer les tâches sur le daim ?

La Montmorency fixa longuement la fenêtre avant de demander

- « Vous avez entendu Gligor ? »
- « Non », mentit le boiteux qui sentait venir les ennuis
- « Quelqu’un a dit « Qu’on pende les handicapés, ça fait tache, hein ?»
- « Mais pas du tout, ça a demandé un produit contre les taches sur le...»
- « AH-AH », l’interrompit la brune en le pointant d’un index accusateur et victorieux, « Vous aviez entendu alors !! »

Et l’Archiduchesse de se mettre en marche vers ses malles en le poussant.

- « Madame, vous n’y songez pas ! » s’offusqua le boiteux en la regardant faire. « Vous n’allez pas accéder à cette requête ! »

L’Archiduchesse fit volte face vers le domestique, l’air grave.

- « La guerre c’est la guerre Gligor, mais le daim c’est le daim. » Car il y avait des vérités auxquelles on n’échappait pas dans la vie. « Vous vous souvenez ce qu’il s’est passé quand j’ai abimé mes bottes en daim ? »

Il s’en souvenait bien, elle avait traversé durant quatorze heures les 5 étapes du deuil : Choc, colère, Marchandage, dépression et acceptation, avant de recommencer le cycle puisque dans une paire de chaussure, il y a DEUX chaussures. En perdre une, c’était forcément dire aussi adieu à l’autre… A moins d’être unijambiste, bien sûr.
Sortant une petite cassette en bois de rose de l'une de ses malles à chaussures, elle la posa sur un guéridon pour en vérifier le contenu : Gomme à fusain, pierre émeri, vinaigre blanc et brosse fine.
Un simple mot fut ajouté : « Il s’appelle Reviens. En entier. Sans surprise moisie dedans, hein ? »
Tendant la boite au bossu.


- « Empaquetez moi ça et allez le jeter par-dessus les remparts, Gligor. Si vous croisez un angevin, dites-lui que c’est de la nougatine avariée pour empoisonner les troupes ennemies. »

- « Mais personne ne me croira Madame… »
- « Comment ça ? Je suis pas assez fourbe pour empoisonner des royalistes, peut-être ?»
- « Non Madame, mais vous n’avez jamais laissé à la nougatine le temps d’être avariée… »

Une chaise dans la figure et un coup de botte talonnée dans le genou plus tard, le bossu, encapuchonné, clopinait discrètement le long des remparts angevins, pour larguer son colis.

- « Psssst , psssst », fit il en mode dealer dans les rues de St Michel jusqu’à ce qu’il voit un semblant de trogne se lever vers lui. « Pour la dame aux escarpins », laissa-t-il tomber en même temps que le paquet emmailloté, visant quand même la tête avant de disparaitre dans la nuit

Bah quoi, on n'allait pas se priver de fracasser un crane français au passage. Une B.A, ça méritait une récompense…


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Samaele
D'Orléans à Angers, enfin!

    Un beau plan galère, comme d'habitude, l'avait conduite sous ce déluge angevin.
    Samaële était a des centaines de kilomètre de l'anjou quand on lui avait rapporté que les royalistes allait attaquer! Rage, déception, colère, affliction, sont autant d’état qu'elle traversa à l'idée de n’être qu'une spectatrice passive dans ce conflit. Elle aurait voulu être là quand ca arriverait, auprès de ces gens qui refusait l'autorité du Roi. Au lieu de ca, elle se trouvait en plein domaine royal, impuissante, en marge du champs de bataille.

    Bouillonnant intérieurement de n’être pas rentrée en Anjou plus tôt, elle fit parvenir un pigeon à Rose comme si ca pourrait résoudre le probleme. Ca ne le résolut pas mais lui insuffla le courage -la folie?- de courir les rejoindre. A vrai dire les mots de Rose n'avait rien d'encourageant mais qu'importe, Samaële ne tenait plus en place. Ni une ni deux, elle avait sauté sur son destrier, ou plutôt sur un canasson qu'elle avait trouvé là, et s'était élancé à la poursuite d'Angers! En principe la ville ne bouge pas, certes, mais vu le temps que les armées du Lys avait mis à trouver le chemin, on pouvait légitimement avoir le doute. Bref, le périple était plus que risqué, la gamine craignait de manger une armée à chaque croisement de route si bien qu'elle coupait par la foret, les champs, par tout endroit éloigné des grands axes.

    Et finalement la voilà, par la volonté du Tres Haut, ou un coup de chance -mais le hasard ne serait-il pas d'essence divine?- trempée, archi mouillée mais archi sauve devant les remparts de la capitale.
    Et quelle vue!
    Des milliers de litres d'eau qui s'abattent sur la ville sans relâche, créant un brouillard de pluie qui empêchait de voir au lointain. Des milliers de litres d'eau pour accueillir le roi, un tapis de boue pour sa majesté.

    La gamine sourit. Voilà bien l'anjou.
    Il ne restait plus qu'a trouver un moyen d'entrer...

    ROOOOOOOOOOOSE!!!!!!!? J'suis là!!!!!

    ....
    Silence. Ou plutôt, grondement assourdissent de la pluie. C'était pas gagné...

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Jeanjakou
[La Flêche, crocs-en-jambes et daim-don de la farce]

Lorsqu'on est un homme, il est des cris qui ne font que soulever un sourcil désapprobateur. L'un des membres de l'armée avait perdu sa chaussure en daim ? La belle affaire ! On lui trouverait bien une paire de godillots confortables et pratiques pour patauger dans la boue angevine. La détresse du daim, il ne connaissait pas. Il fallait dire aussi qu'il ne connaissait pas grand-chose en matière de tenue vestimentaire, preuve en était son goût prononcé pour les vêtements aux couleurs improbables (il envisageait sérieusement d'acheter un gilet rose à pois verts. A POIS VERTS !!!).

Jean avait donc laissé derrière au campement cette histoire de chaussures et de demoiselle en tenue, préférant, après la marche des girouettes françaises, la solitude du chasseur au collet. Car il avait désormais une mission à accomplir : avoir des histoires dont il pourrait se vanter auprès des filles de Guyenne.

Rappelons que la veille, un ragondin l'avait mordu. Il n'avait dû son salut qu'à son couteau à saucisson. Depuis, la bête crevée gisait devant la tente, attendant d'être envoyée comme tribut, ou cadeau, ou civet empoisonné (Jean n'était plus très certain de ce qu'il désirait faire de la carcasse) à qui le méritait. Ce jour, il avait décidé de venger sa main meurtrie et ferait un massacre de ces bestioles immondes, en posant des collets devant les remparts. Qui pouvait savoir ? Ces bestiaux étaient réputés malins, mais l'un d'eux pouvaient avoir une mauvaise vue et alors : hop ! Jean en ferait un manchon pour dames.

Le sourire mauvais et l'oeil pétillant une fois ses collets posés, il retournait au campement, convaincu qu'il ferait bientôt mouche. Il longeait les remparts, ne sifflant pas de contentement mais presque, lorsqu'une ombre louche l'aborda.

« Psssst , psssst »

Jean tourna la tête, étonné de n'être pas le seul à zoner dans le coin. Que lui voulait-on ? Le prenait-on pour un greluchon ? Ou pire, voulait-on lui vendre des produits locaux ? Il s'approcha non sans vérifier que son couteau à saucisson était dans la poche. Alors qu'il était à portée de col, l'inconnu lui balança un paquet et une consigne dans la tronche.

« Pour la dame aux escarpins »

Comprenant un peu tard qu'on venait de lui amocher œil avec un colis qui ne lui était pas adressé, Jean, poussé par un de ces moments lyriques dont il avait le secret, s'écria :


Foutregrumpf !

Puis, il jura pour de bon, cracha trois fois au sol pour conjurer le mauvais sort, récupéra de sa main valide le paquet et reprit le chemin du campement, à la recherche de la dame au daim. Ce ne serait pas difficile, il n'y avait pas trois dames qui portaient des Loups Bouttins en pleine tempête.

N'empêche , pensait-il tandis qu'il s'approchait de la tente de Mahaut, si c'est ce genre de blessures que je suis censé ramener d'Anjou, j'ai pas fini d'être la risée des armées royales.
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Cmyrille
Après l'épreuve de la course autour de La Flêche, comme chaque soir depuis presque une semaine ! Et surtout après le cataclysme "Loup Boutin boueux", ce soir, il passe son tour. Marre de courir sous la pluie.

Nan, ce soir il va se trouver un coin tranquille, une cape bien huilée pour éviter un surplus d'humidité sur le sommet de son anatomie, s'appuyer sur son arc comme sur un canne et veiller sur le précieux. Le tonneau unique. Forgé dans les flammes de la ville du festin. Un tonneau pour les bourrer tous et dans les tavernes les lier. Le dernier tonneau de rosé d'Anjou de toute la ville de La Flêche. Et il est à lui! Oui à lui !

Alors sourire aux lèvres, la tête courbée sur le précieux, une main caressant langoureusement l'armature en fer, il va passer sa nuit là. Loin des tracas de la ville et des armées. En tête à tête avec le précieux.

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.mahaut.
[Podium de l'armée "Les Crocs du basilic II"]

- Là ! Je l'ai mamzelle Mahaut ! Il est là ! Coincé contre un caillou !
- Aristote, non, ne me dites pas...
- Non, non, soyez tranquille, le talon n'a rien. Il y a juste... ben...des tâches.


La gorge serrée et le souffle court, la brune tendit les mains pour récupérer le précieux Loup Bouttin tâché. Saleté de guerre. Encore un innocent qui y passait pour rien. Caressant du bout du doigt l'escarpin, retenant à grand peine ses larmes, Mahaut tentait tant bien que mal de tenir debout sous le parapluie fabriqué à la va-vite par les soldats de son unité.

- Parme. Il était parme.
- C'tait un joli parme, mamzelle Mahaut. Un très joli parme. On l'aimait tous bien. Hein, les gars ?


Une espèce d'assentiment gêné monta de l'attroupement autour d'elle et on entendit même un "pis des jolis noeuds derrière, j'ai trouvé" qui amena un silence soudain et une rougeur aux joues de l'homme en question.


- Bon ben on annule votre défilé, hein ?
- Je... Je ne sais pas... Je...
- J'peux garder le boléro ? Ben quoi, ça va bien sur l'armure je trouve...
- Pffffrrrr !
- J'te signale que tu fais l'mariole mais t'as l'air de bien aimer le kilt !
- C'est confortable c'est tout. Pis il est assorti à mon teint elle a dit.
- Hé, regardez, y'a quelqu'un qui se ramène !
- C'est qui ?
- S'appelle JeanChristianou je crois.
- Il est grec ?
- JeanPascalou... JeanChabichou... un truc comme ça.
- Ha, alors il est du sud ou du Poitou. En tous cas il est d'chez nous. On l'tue pas, alors.


Sous la pluie, l'homme s'avançait vers eux. L'air sombre et paré de moults cicatrices, il avait l'air d'en homme qui en avait trop vu. De pluie, du moins.
Eperdue, Mahaut leva les yeux vers lui. Il avait... des goûts de chiotte. Pour le commun des mortels, du moins. Mais du coup, pas pour un poney rose qui considérait comme capitale l'alliance des pois et des rayures dans un même vêtement.
Elle s'avança vers lui, protégeant son Loup Bouttin dans ses bras tel un nouveau né.


- Vous... Vous avez de quoi le sauver ?

Derrière elle, les hommes retinrent leur souffle. C'était en temps de guerre que se formaient les légendes après tout. Sous leurs yeux était peut-être en train de se jouer un des souvenirs marquants à raconter à leurs petits-enfants au coin du feu : "la fois où un guyennais avait sauvé un escarpin d'une périgourdine".
Evidemment, ils ne mentionneraient jamais qu'ils avaient assisté à la scène vêtus de tenues de créateurs cosmopolites mais certainement en désaccord profond avec leur subconscient. Mais quand même.


- De Guyenne ! Il est d'guyenne, j'crois bien !


L'instant de grâce s'évapora comme par magie. Un Guyennais. Non mais allô, quoi. Un Guyennais. Ces êtres qui n'existaient que pour être envahis. Il avait fallu qu'elle soit secourue par un Guyennais. Avec le bol qu'elle avait il était à moitié limousin en plus.
Attrapant le paquet, elle défit le noeud précipitamment et regarda le contenu se renverser contre elle.


- Aristote soit loué murmura-t-elle... Il y a des gens de bon goût dans cette ville, je le savais. Vite, à l'abri ! Préparez un coussin, on peut encore le sauver les gars !

Délaissant l'homme, elle courut vers la tente improvisée avec l'escarpin et le produit. Elle avisa le petit mot qui allait avec et se retourna d'un bloc.


- JeanThéophanou ! Ramenez-vous ! On va avoir besoin de vous ! C'est une opération de dernière chance ! Restez dans l'coin !

Elle plongea aussitôt sous le drap tendu et chacun patienta comme il le put. Après de longues minutes et des cris étouffés, la tente se rabattit et on vit sortir la brune en s'essuyant le front contre un chiffon sale. Les hommes se levèrent d'un bond, l'air anxieux. Jetant le chiffon au sol d'un geste vif, elle releva le front pour les regarder longuement, un à un. La tension était telle qu'on entendit un kilt claquer au vent.


- C'est bon, les gars. Il est sauvé.

Les cris de joie montèrent vers le ciel. Souriante, elle but une longue rasade de mirabelle avant de faire tourner le flacon autour d'elle. Avisant le sauveur d'escarpin, elle s'avança et lui mit la main sur l'épaule.

- ça me fait mal de le dire mais...Sans vous on n'y arrivait pas. Merci.
Elle respira un grand coup et poursuivit. Mais nous avons une dette envers l'ennemi désormais. Il va falloir s'en acquitter. Êtes-vous... êtes-vous prêt à rapporter le paquet ?

Elle regarda l'homme dans le fond des yeux et réalisa ce qu'elle demandait. A un Guyennais.

- Vous comprendre quoi moi dire ? Nous devoir aller rendre produit magique.

Oui ben on avait beau faire, on ne pouvait pas lutter contre des années d'éducation périgourdine. Un jour, elle envahirait la Guyenne. Mais elle en sauverait peut-être un. Serait-il celui-là ?
...abygail...
[ Les Crocs du Basilic, ou comment un serpent peut en arriver à se mordre la queue ]



Il y a quelque temps, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.

Si c'est pas des armées qui manœuvrent, ça! Qu'elles sont efficaces! Elles encerclent la ville, en font un lieu impénétrable. On ne rentre pas! On ne sort pas!
Dans les rangs, l'ancienne maréchale en chef suit le cortège...et ça suit le mouvement, totalement circulaire, vu qu'on fait le tour de ville... Ils vont la connaitre en long en large et en travers... avec même des arrondies dans les angles.


Il y a trois jours, en chemin, vous avez croisé Mica, l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali, et Sura.
Il y a trois jours, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.


On sécurise Le Flèche, on sécurise en faisant le tour, on empêche quiconque d'approcher ou de se sauver. T'façon y'a personne a sortir, la vide était rappelons-le déserte a leur arrivée!
Et comme les forces royales sont trop nombreuses, ben on se croise toujours entre nous!
Salutations à La Mandra
On reste carré! (Z'être sur?) on est à l'armées, on ne rigole pas!

UNE, DEUX, UNE, DEUX, UNE DEUX! On marche en rang! Et t'a pas intérêt à en sortir, sinon t'es privé de ton rata de maïs!

Avant-hier, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.
Avant-hier, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.


Puis comme il parait qu'il faut tenir sa position, ça continue... ça tourne ça tourne.. ça fait tourner la tête, c'pire que le manège, ça tourne même dedans – C'plus efficace que le vin d'Anjou Oo-.
Et revoici La Mandra!!
Youhou! Salut les potes.. Oui, le salut militaire est fini ; La promiscuité ça rapproche.


Hier, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.
Hier, en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.


Et rebelote c'est r'parti pour une soirée à s'étourdir au bruit des pas, et dans la gadoue cette fois!

Et puis Oh! Un cri dans le noir :


"QUE TOUT LE MONDE S'ARRÊTE ET CHERCHE MON ESCARPIN EN DAIM"

Hein?
Bah, quoi, quand même, ça a l'air super important! Là!!!! Elle baisse la tête, Regarde autour d'elle... Scrute le sol, fait ses yeux de Lynx!! Ouais mais qu'est ce qu'elle cherche, au fait??? Un bout de Daim... Ça se mange ça??? C'est qu'elle n'a pas bien compris, la pauvre avait crié depuis l'autre bout du rang!



aujourd'hui., en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.
aujourd'hui., en chemin, vous avez croisé l'armée "La Mandra" dirigée par Thibali.

L'épisode du daim qu'a du fondre dans la boue... Les garnisons de La Flèche continuent de s’empêtrer de manœuvres rondes, tourbillonnantes et monotones.
Tellement, que bientôt elle va entreprendre de se lancer dans les arts thérapies, fortement tiré de l'histoire des bâtons de maréchal de Mureth... pour se distraire...

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Falco.
Pont de Cé - Escarmouche

A quelques lieues d'Angers la Loire est scindée en deux par une île large.
Un pont reliant le Sud au Nord y fut construit, gardé par un castelet hautain.

C'était le dernier point de passage en Anjou pour approcher des murailles en venant de la rive gauche bien plus praticable que la droite.
C'était lieu gardé intact par l'Anjou en guise de boum j'attrape.
Jonction nescessaire pour les lourdes armées royales.
Mais passage étroit permettant de les affronter à front égal malgrés l'infériorité numérique.

Mais en ce samedi 2 Avril l'alerte ne fut pas donnée à tous car ce n'était pas encore le jours du grand affrontement.
Etait signalée depuis quelques jours déjà une légère armée Tourangelle menée par Gatimasse progressant discretement en évitant Saumur et autres hameaux.

La troupe annoncée aux abords du Pont, imprudente ou espérant le franchir vivement, fit s'ébranler les plus féroce troupes angevines.
Les deux Armées composées majoritairement des reitres et lansquenets des Compagnies. Gennes, Clair Obscur, Vrais Saigneurs et autres Orpilleurs.
Vétérans des campagnes de l'an passé.

L'aveugle et la baronne, ainsi que l'armée ducale Empodio restèrent devant les murs d'Angers.
Pas le temps d'atteler l'artillerie, pas nescessaire non plus.
On écrase pas un orvet avec une enclume quand une pelle suffit.

C'est donc depuis le glaçis des Couleuvrines qu'ils voient et entendent les troupes s'élancer dans un calme sinistre.


Il a gelé, les chevaux iront vite.
Ils n'ont aucune chance en face..Est ce ruse royale ou folle audace ?
Parions que dans quelques heures L'Archiduchesse recevra les premières Armoiries ennemies à ses pieds.


Pont de Cé
Un goulet ou la vie passe et se change en sang.
Les Royaux en seront avertis de bien drôle façon.
Se jeter à la mort semble une tradition bien ancrée coté Lys.

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Eusebius_
[ Armée Ducale Empodio - Angers - Devant la Porte Toussaint ]

Il y a quatre jours de cela j'avais dû prendre place, de force, à la Porte Toussaint qui se trouvait derrière nous. En effet m'en étant retourné à ma tente suite à entrainement fort distrayant j'avais trouvé cette dernière démontée et du monde s'activer à portes nos effets personnels à moi et ma blonde. Mon ordonnance Merlain avait expliqué la chose avec un autre homme que je savais attaché au service de Falco.

- Bodel vous foutez quoi !
- C'est le Victome Capitaine. Il dit que la boue c'est pour les royalistes, vous avez quartiers à la Porte Toussaint.
- Ce vieux débris aveugle cela lui suffit pas de tenter de me filer crise cardiaque fatale dans le château en sortant de n'importe où faut en plus que son cerveau de trépané sénile cherche moyen de m'énerver.
- euh…
- Quoi il est pas trépané ?
- Si fait la rumeur mentionne cet état. Cependant, il voulait surtout que vous ayez lit pour vos nuits avec votre douce.
- Dites vous voyez pas un point particulier à cette tente ? Genre elle est seule un brin isolée ?
- Ah ben vi mais bon cela vaut mieux vu votre propension à vous exprimer sans retenue tous deux lors de vos ébats…


Vu son air il était clair que cette sortie de mon ordonnance n'était point préméditée. Du coup il se mit à farfouillé dans les bagages évitant de croiser mon regard.
Soupir de ma part.


- On est d'accord… Bon alors quand on sera là-bas et qu'il est hors de question de "bouffer torchon" pour pas gêner les voisins, vous adresserez les plaintes pour le bruit au crouton, qu'il se débrouille !

Petit sourire au souvenir de cet événement. Après où que l'on soit pour passer nos nuits cela ne changeait rien à un fait avéré : les Royalos même en Anjou avaient un sens de l'orientation plus que défectueux. Je monte en selle et m'en vais inspecter les troupes.

- Dites voir l'artillerie à tout ce qu'il faut ?
- Couleuvrines en place, prêtes à être déployées. Pas de demande particulière de la section Bois Doré.
- Et les deux vainqueurs du tournoi d'archerie, ils s'en sortent à enseigner le tirs aux civils sélectionnés ?
- Cela à l'air oui.
- Et ils s'intègrent bien avec les autres archers habitués des combats ?
- Cela a pas été simple mais ils s'entrainent chaque jour donc cela va mieux, les vieux briscards y ont veillés.
- Bon des nouvelles des positions de l'ennemi ?
- Pas encore. Peuvent venir comme peuvent dormir.
- Prendre des villes vides cela fatigue songez dont.


Et dans l'air, un brin froid faut l'admettre, d’entendre bruits provenant du Pont de Cé et de découvrir qu'armée royale solitaire et suicidaire c'était pointé. Mais alarme non parvenue jusqu'à notre position, semblerait que ce n'était pont utile. Du coup pas pu jouer avec nos amis angevins à trucider tous ensembles.

- Merdaille à part trucider du passant ici on fait point grand chose. Espérons que la prochaine fois ils pensent à venir grouper et passent à portée de nos lames. Enfin penser cela semble leur être impossible...
- Ah attendez y'aurait nouvelle armée à LF.
- Vrai ? Ils auraient compris le manuel de l'annexion alors.

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