Enored
[Armée Ducale Empodio - Angers - Devant la Porte Toussaint - alors que les copains s'amusent au loin ...]
La veille au soir, il avait été décidé d'ériger Abigaël "Broune" Charlotte en oriflamme pour attirer les royalos. Comment en étaient-ils arrivés là ? Très simple, le bain n'ayant pas attiré le Roy, il fallait un autre plan. La question était lancée à l'assemblée.
- Qu'est ce qui peut attirer un royaliste ?
- Une blonde !
- Une couronne !
-Une blonde ? On secoue Aby en haut des remparts pour les attirer alors ?
- Aby couronnée ! il faut la couronne !
C'était décidé, il n'y avait plus qu'à organiser le tout. La bonne humeur angevine n'était pas entamée par la trop longue attente. La soirée terminée, dispersion hors de la taverne, l'Irlandaise avait laissé Calyce à ses histoires bretonnes ... Dix mômes quand même... Elle avait eu du mal à s'en remettre la rousse, d'autant plus qu'ils voulaient lui en refiler trois de marmots ... Elle ... des marmots ... ils étaient inconscients !
S'il y avait bien une chose qu'elle évitait le plus possible : les marmots. Pire que la peste ces trucs là !
Une fois dans les rues angevines, elle devait se rendre à l'évidence, le sommeil n'était pas là. Dans la douceur de la taverne elle avait légèrement somnolé, mais une fois dehors, le froid de la nuit étoilée l'avait totalement réveillée.
Elle marcha un long moment, laissant ses pieds la mener là où ils en avaient envie. Après une errance plus ou moins longue dans le silence de la ville endormie, elle rejoignit la porte Toussaint et son armée. Elle ne su combien de temps elle avait marché ainsi dans la nuit, l'esprit vide, concentrée sur le bruit de ses bottes claquant sur le pavé.
Sur place, parmi les autres membres d'Empodio, une question silencieuse : les combats seraient-ils pour cette nuit ? Pour le petit matin ? Il faisait frais, presque froid. Elle resserra les pans de son paletot et scruta l'horizon, lorsqu'au loin, du côté du Pont de Cé une armée pointa le bout de son nez.
Un sourire se dessina sur le visage de l'Irlangevine. De l'action ! Enfin ... non. Le sourire se figea. C'était pour les copains, pas pour eux. Une moue dubitative en voyant la touriste arriver jusqu'à eux. C'en serait presque vexant.
Au loin les copains s'amusaient et eux se retrouvaient là, avec une touriste à forte poitrine. Deux petits coups d'épée et puis s'en va la rouquine frustrée d'avoir du laisser les copains s'amuser au loin.
Pffeuuh ! Une seule petite armée de rien du tout pour les copains et pour nous une greluche égarée ...
Elle avait plus marmonné pour elle même que pour ses compagnons d'arme
Si c'est comme ça j'm'en vais pioncer ...
Et l'Irlangevine de tourner les talons grognon pour rejoindre sa piaule au Canard laquais sans même regarder les copains s'amuser au loin. Elle savait l'issue du combat. Aucun doute quant à la victoire des camarades. Autant rentrer se mettre au chaud. Avec dans la bouche un gout amer, non pas celui du sang de la touriste à qui elle avait fini par donné un ou deux coups d'épée, mais celui du manque d'action, elle ferma la porte de sa chambre derrière elle. Une nouvelle veille pour rien. Maudits Français.
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La veille au soir, il avait été décidé d'ériger Abigaël "Broune" Charlotte en oriflamme pour attirer les royalos. Comment en étaient-ils arrivés là ? Très simple, le bain n'ayant pas attiré le Roy, il fallait un autre plan. La question était lancée à l'assemblée.
- Qu'est ce qui peut attirer un royaliste ?
- Une blonde !
- Une couronne !
-Une blonde ? On secoue Aby en haut des remparts pour les attirer alors ?
- Aby couronnée ! il faut la couronne !
C'était décidé, il n'y avait plus qu'à organiser le tout. La bonne humeur angevine n'était pas entamée par la trop longue attente. La soirée terminée, dispersion hors de la taverne, l'Irlandaise avait laissé Calyce à ses histoires bretonnes ... Dix mômes quand même... Elle avait eu du mal à s'en remettre la rousse, d'autant plus qu'ils voulaient lui en refiler trois de marmots ... Elle ... des marmots ... ils étaient inconscients !
S'il y avait bien une chose qu'elle évitait le plus possible : les marmots. Pire que la peste ces trucs là !
Une fois dans les rues angevines, elle devait se rendre à l'évidence, le sommeil n'était pas là. Dans la douceur de la taverne elle avait légèrement somnolé, mais une fois dehors, le froid de la nuit étoilée l'avait totalement réveillée.
Elle marcha un long moment, laissant ses pieds la mener là où ils en avaient envie. Après une errance plus ou moins longue dans le silence de la ville endormie, elle rejoignit la porte Toussaint et son armée. Elle ne su combien de temps elle avait marché ainsi dans la nuit, l'esprit vide, concentrée sur le bruit de ses bottes claquant sur le pavé.
Sur place, parmi les autres membres d'Empodio, une question silencieuse : les combats seraient-ils pour cette nuit ? Pour le petit matin ? Il faisait frais, presque froid. Elle resserra les pans de son paletot et scruta l'horizon, lorsqu'au loin, du côté du Pont de Cé une armée pointa le bout de son nez.
Un sourire se dessina sur le visage de l'Irlangevine. De l'action ! Enfin ... non. Le sourire se figea. C'était pour les copains, pas pour eux. Une moue dubitative en voyant la touriste arriver jusqu'à eux. C'en serait presque vexant.
Au loin les copains s'amusaient et eux se retrouvaient là, avec une touriste à forte poitrine. Deux petits coups d'épée et puis s'en va la rouquine frustrée d'avoir du laisser les copains s'amuser au loin.
Pffeuuh ! Une seule petite armée de rien du tout pour les copains et pour nous une greluche égarée ...
Elle avait plus marmonné pour elle même que pour ses compagnons d'arme
Si c'est comme ça j'm'en vais pioncer ...
Et l'Irlangevine de tourner les talons grognon pour rejoindre sa piaule au Canard laquais sans même regarder les copains s'amuser au loin. Elle savait l'issue du combat. Aucun doute quant à la victoire des camarades. Autant rentrer se mettre au chaud. Avec dans la bouche un gout amer, non pas celui du sang de la touriste à qui elle avait fini par donné un ou deux coups d'épée, mais celui du manque d'action, elle ferma la porte de sa chambre derrière elle. Une nouvelle veille pour rien. Maudits Français.
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