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[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Enored
[Armée Ducale Empodio - Angers - Devant la Porte Toussaint - alors que les copains s'amusent au loin ...]

La veille au soir, il avait été décidé d'ériger Abigaël "Broune" Charlotte en oriflamme pour attirer les royalos. Comment en étaient-ils arrivés là ? Très simple, le bain n'ayant pas attiré le Roy, il fallait un autre plan. La question était lancée à l'assemblée.

- Qu'est ce qui peut attirer un royaliste ?
- Une blonde !
- Une couronne !
-Une blonde ? On secoue Aby en haut des remparts pour les attirer alors ?
- Aby couronnée ! il faut la couronne !


C'était décidé, il n'y avait plus qu'à organiser le tout. La bonne humeur angevine n'était pas entamée par la trop longue attente. La soirée terminée, dispersion hors de la taverne, l'Irlandaise avait laissé Calyce à ses histoires bretonnes ... Dix mômes quand même... Elle avait eu du mal à s'en remettre la rousse, d'autant plus qu'ils voulaient lui en refiler trois de marmots ... Elle ... des marmots ... ils étaient inconscients !

S'il y avait bien une chose qu'elle évitait le plus possible : les marmots. Pire que la peste ces trucs là !

Une fois dans les rues angevines, elle devait se rendre à l'évidence, le sommeil n'était pas là. Dans la douceur de la taverne elle avait légèrement somnolé, mais une fois dehors, le froid de la nuit étoilée l'avait totalement réveillée.

Elle marcha un long moment, laissant ses pieds la mener là où ils en avaient envie. Après une errance plus ou moins longue dans le silence de la ville endormie, elle rejoignit la porte Toussaint et son armée. Elle ne su combien de temps elle avait marché ainsi dans la nuit, l'esprit vide, concentrée sur le bruit de ses bottes claquant sur le pavé.

Sur place, parmi les autres membres d'Empodio, une question silencieuse : les combats seraient-ils pour cette nuit ? Pour le petit matin ? Il faisait frais, presque froid. Elle resserra les pans de son paletot et scruta l'horizon, lorsqu'au loin, du côté du Pont de Cé une armée pointa le bout de son nez.

Un sourire se dessina sur le visage de l'Irlangevine. De l'action ! Enfin ... non. Le sourire se figea. C'était pour les copains, pas pour eux. Une moue dubitative en voyant la touriste arriver jusqu'à eux. C'en serait presque vexant.

Au loin les copains s'amusaient et eux se retrouvaient là, avec une touriste à forte poitrine. Deux petits coups d'épée et puis s'en va la rouquine frustrée d'avoir du laisser les copains s'amuser au loin.


Pffeuuh ! Une seule petite armée de rien du tout pour les copains et pour nous une greluche égarée ...

Elle avait plus marmonné pour elle même que pour ses compagnons d'arme

Si c'est comme ça j'm'en vais pioncer ...

Et l'Irlangevine de tourner les talons grognon pour rejoindre sa piaule au Canard laquais sans même regarder les copains s'amuser au loin. Elle savait l'issue du combat. Aucun doute quant à la victoire des camarades. Autant rentrer se mettre au chaud. Avec dans la bouche un gout amer, non pas celui du sang de la touriste à qui elle avait fini par donné un ou deux coups d'épée, mais celui du manque d'action, elle ferma la porte de sa chambre derrière elle. Une nouvelle veille pour rien. Maudits Français.
_________________
Legolas.
[Armée des Chevaliers de l'Aube, à Saumur]

Le grand débarquement français du 28 mars 1464

Ah y est ! Ils sont enfin arrivés en Anjou. Ca fait des jours et des jours qu'ils attendaient ce moment, mais à leur arrivée, tous constatent que les rues sont désertes, et beaucoup d'habitations ont les volets clos. Alors qu'il marche dans la ville, le blondinet chante à tue-tête dans les rues Saumuroises.

« Mais ils sont où ? Mais ils sont où ? Mais ils sont où les Angevins ?
La lalala lala la la lalala lala la !
La lalala lala la la lalala lala la !

Ils sont terrés ! Ils sont terrés ! Ils sont terrés comme des rats à Angers !
La lalala lala la la lalala lala la !
La lalala lala la la lalala lala la !

Ils ont très peur ! Ils ont très peur ! Ils ont très peur des Français !
La lalala lala la la lalala lala la !
La lalala lala la la lalala lala la !

On les trouvera ! On les trouvera ! Et on les roustera !
La lalala lala la la lalala lala la !
La lalala lala la la lalala lala la ! **** »


Quelques habitants ne voulant pas abandonner leurs foyers ouvrent leurs volets pour voir qui fait tout ce tintamarre. Un plus courageux que les autres hurle bien fort.

« Tu peux pas fermer ta gueule, pauvre con de Royalo ? »

Ayant entendu le Saumurois hurler des insultes, Légolas lui répond en chanson.

« Et je t'emmerde ! Et je t'emmerde ! Et je t'emmerde pauvre con !
La lalala lala la la lalala lala la !
La lalala lala la la lalala lala la ! **** »,
se met à lui faire plusieurs doigts d'honneur tout en dansant.

« Rentre chez toi ! Rentre chez toi ! Rentre chez toi ou c'est moi qui viens à toi !
La lalala lala la la lalala lala la !
La lalala lala la la lalala lala la ! **** »


L'homme secoue la tête en signe d'exaspération. D'ailleurs, il écoute plus cet abruti de Royaliste Français, qu'il finit par fermer ses volets. Qu'il continue de chanter si ça l'enchante.

[Hrp : **** Sur l'air de « Il est vraiment phénoménal »]



[Un jour au matin]

Après une très bonne nuit de sommeil dans un bon lit bien douillet, Légolas se réveille. Une fois qu'il s'est préparé et qu'il a surtout pris son petit déjeuner, le blondinet décide de faire un tour en ville. Il faut bien que Français et Angevins cohabitent ensembles, même si la tâche sera ardue.

Tout en se promenant, il voit une échoppe ouverte, mais pas n'importe quelle échoppe ! Une boulangerie ! Ce qui rend heureux notre jeune blondinet. Légolas se rue vers la boutique artisanale comme un premier jour de soldes. Il va pouvoir refaire un peu son stock de vivres. Il fait tinter la petite cloche alors qu'il pousse la porte. La Boulangère arrive derrière son stand. Le blondinet remarque qu'il reste encore quelques pains et pâtisseries posés sur l'étal. Une chance que personne avant lui soit venue.


« Bonjour », dit la Boulangère toute souriante. « Vous êtes nouveau dans le coin. J'ai vu toutes ces armées en ville. Vous êtes Royaliste ? »
« Bonjour », répond Légolas. « Non, je suis un touriste Français »
« Vous allez rester quelque jours ici alors ? »
« Oui mais après je repars »
« Vous allez où ? »
« A Angers »
« A Angers ? Vous savez sans doute qu'il va y avoir la guerre ? Le Roy a déclaré vouloir raser l'Anjou, mais on attend de voir depuis son annonce de février »
« Je suis au courant pour l'annonce du Roy, mais vous savez Madame, une guerre ça prend du temps à préparer. Le temps de rassembler du monde, sans parler qu'il y a toujours des têtes en l'air parmi les Soldats. Certains croient qu'ils vont faire une excursion touristique donc ils finissent par oublier qu'ils sont dans une armée. L'armée c'est pas un centre de vacance. Et les imprévus ? Je vous en parle même pas. Il y en a qui prennent des grosses charrettes pour emporter tout et n'importe quoi, mais ces charrettes hyper chargées finissent par casser au bout d'un moment. Donc, vous voyez tout ça, ça fait perdre un temps fou. Si le Roy a promis de raser l'Anjou, je crains qu'il le fera »
« Je vois que vous vous y connaissez. Vous êtes déjà allé dans une armée ? Vous avez déjà tué des gens ? »
« Oui, mais c'était des méchants *** »


[Hrp : *** Paroles de Arnold Schwarzenegger dans « True Lies »]

Légolas est pas vraiment venu dans cette boulangerie pour papoter mais pour acheter du pain. Il préfère écourter la discussion. Parler de guerre amène souvent rien de bon.

« Je voudrais tout votre pain et vos pâtisseries, s'il vous plaît »
« Tout ? »
« Oui tout »
« Mais c'est un pillage ! »
« Mais non Madame, je pille rien puisque je compte vous payer tout ces achats. Si vous avez pas assez de miches, je prends aussi les baguettes et les demies-baguettes »
« Il faut penser aux autres aussi. Je suis la seule Boulangère de cette ville »
« Mais vous faites quoi du premier petit déjeuner, du second petit déjeuner, de la collation de 11 heures, du déjeuner, du goûter de 4 heures, du dîner, du souper ? ** »


[Hrp : ** Paroles de Pipin dans le Seigneur des Anneaux, « La Communauté de l'Anneau »]

« Et il faut pas oublier mon encas de minuit et celui de 3 heures du matin. Et je vous parle pas que je grignote en plus de tout ça. Alors moi je pense d'abord à mon estomac avant les autres. Vous le savez peut-être pas mais je mange comme quatre si c'est pas plus »
« En clair, vous passez votre temps à vous goinfrer. Je me demande bien où vous stockez tout ça »
« Je me surprends aussi où je mets tout ça, mais je suis aheuré comme les bébés. Si mon estomac a pas ses rations, il crie famine, et quand il crie famine, moi je deviens tout grognon »


Le blondinet déplie un grand sac en toile de jute, dans lequel la Boulangère dépose tout le pain, qu'il soit en boule ou en baguette, ainsi que toute les pâtisseries. Légolas repart après avoir payé, c'est son estomac qui sera content..



[Dans la nuit du 1er et 2 avril 1464]

Comme chaque soir, Légolas en bon Soldat Français Royaliste, fait sa ronde sur les remparts de Saumur, devenue Tourangelle. La veille, le Chef Maréchal de Chinon lui avait écrit pour l'informer que quatre brigands alliés à des Angevins, étaient arrivés dans la ville poissonnière de Touraine. Le blondinet avait aussitôt prévenu Coleen, chef de l'armée des Chevaliers de l'Aube.

Mais quand Légolas fait une garde, il emporte toujours de quoi s'occuper. Si c'est pas un bouquin de médecine, c'est à manger, voire les deux. Ce soir-là, il avait emporté avec lui un saladier rempli de maïs soufflé. Il sait qu'il va y avoir de l'action cette nuit, du moins il l'espère que ça va saigner. En cette nuit, l'armée « La Dona " Laka Evezh!"  », était de sortie. C'est bien de surveiller l'intérieur de la ville, mais il faut aussi surveiller l'extérieur afin d'empêcher tout passage de brigands et alliés des Angevins.

Le jeune Soldat s'était abrité dans une échauguette pour se protéger de la pluie. Quel temps de merde en Anjou. C'est pire qu'en Bretagne. Placé ainsi, il se trouve aux premières loges, son saladier de pop corn à ses côtés. Deux groupes arrivent mais un se fait intercepter par l'armée. On y entend des cris, des fracassements d'armes. Tout en mangeant son maïs soufflé, Légolas assiste à ce merveilleux film d'action en haute définition et en grandeur nature. C'est encore mieux qu'au cinéma mais c'est dommage qu'il pleuve. Il pose son plat, sort de son abri de pierre et grimpe sur l'un des créneaux en faisant gaffe de pas glisser sur les pierres humides. Ca serait con qu'il tombe et qu'il s'éclate comme une pauvre merde en bas du rempart.


« Dans vos faces ! Pour une fois, les Vrais Saigneurs portent bien leur nom. Ils ont été saignés comme des porcs pour du vrai », et rit.
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Dnartreb
[JE CRÊCHE A LA FLECHE]

La saison commençait. De l'hiver, il ne restait rien qu'une bouillie sombre et humide d'une neige trop fine. Le printemps sonnait déjà depuis quelques jours, égaillés d'un sablier en plus par journée. Quand la ville tomba aux mains de La Mandra, quelques débordements furent à déplorer. Quelques braves échauffés par la lâcheté des Angevins, brûlèrent quelques maisons douteuses. Aucuns de ces débordements ne furent sanctionnés. Le museler n'aurait point fait bon effet pour le moral de la piétaille. La noblesse gardait bien ses distances, mais n'obstruait en rien le plaisir de certains. Un dénommé Théodran ou un truc comme ça, troublé par l'ennui décida de brûler la ville. Reb approuva son désir et se laissa tenter pour tuer le temps. Brûler n'étant point élégant, et il espérait une autre façon de s'occuper.

[L'oublié de La Flèche.]

C'est ainsi que Reb, gagné par l'envie de s'amuser, arpentait la ville à la recherche d'une opportunité. Il ne savait encore quoi, mais quand il la trouverait, son bon sens y verrait une utilité. La chose fut faite à quelques heures de là. L'après midi était, sauf le soleil, pays de merde.C'est donc par un bel après midi pluvieux, que notre mercenaire découvrit l'objet de son amusement. Un gueux égaré (un nouveau). Le pauvre n'avait rien d'autre que haillons en guenilles et demandait pain et travail. Le brave soldat lui tint à peu près ce langage:

-Il te faut travailler à la mine jeune barbu...Heu non, en fait elle sont fermées du fait que La Mandra tient la ville. Va donc à l'église, sans doute t'offrira t-elle du travail, car tes frères eux, ont déserté comme des couards cette ville.

Le gueux tardait à répondre et Reb se ravisa.

-Je crois que tu tombes à point jeune barbu, je vais sans doute te faire prisonnier et t'exhiber au devant des pouilleux Angevins. Tu pourras crier ton incompréhension et ce pourquoi tu souffres de faim.

Le gueux, sans doute ne comprenant point le François, articula un SVP, que le mercenaire ne comprit point ou que trop bien. Cet homme n'était point au fait de ce monde impitoyable et ingrat. Reb se gratta le derrière du crâne, comme cherchant un moyen de communiquer avec lui.

-Je te donne une chance d'échapper à la torture. Tu sais, dans notre ost, on a un Breton un peu fol, en ce moment, il brûle ta ville. Il serait heureux de faire extrailles de tes entrailles. Ce soldat n'a point de cœur, moi j'en ai un, même s'il n'est que de pierre. Je veux juste que tu te présentes et parler à ces félons. C'est un bel honneur que je te fais. Ils écouteront ta complainte et quand ils verront leur déshonneur, ils n'auront plus qu'à se jeter en la bataille.

Il fit la moue, peu sûr de la suite des évènements.

-En fait, je pense qu'ils ne bougeront pas héhéhéhé. Tes plaintes te donneront si soif, de cette eau qui te fera défaut, car ces pouilleux ont contaminé les puits et les rivières. L'eau que nous avons, est bien celle de la pluie. Sinon, on a la bière mais toi, on te laissera laper les goutes qui tombent des cieux. Ne pense même pas à recevoir du pain, le marché est vide.

Reb en disait tant, que le pauvre mendiant,prit jambes à son col sans demander son reste. Il ne négocia point même l’honnête proposition qui lui fut faite. Malgré un:

REVIENS JE PLAISANTAIS!

Reb perdit le gueux de vue. Sans doute Théo le trouverait en son chemin. Qui sait. Pour l'heure, il savait qu'il y avait une belle brochette d'abrutis emplumés à occire, et dont certains avaient déjà été combattus en un autre temps et un autre lieu.
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Samsa
    "Je compris qu'il elle ne se vantait point, et qu'érudit[e] et sanguinaire, l'homme la femme à qui j'avais affaire était un[e] maniaque du meurtre." (Guillaume Apollinaire)



Pendant ce temps-là, à La Flèche boueuse et glissante à cause de la météo de ces derniers jours, Samsa était de garde aux alentours des murailles anciennement angevines, nouvellement franches. Le temps était encore frais et la Cerbère grognait que les angevins aient un temps aussi pourri chez eux que leur carcasse. Le soleil du Sud, celui de Guyenne, lui manquait. Heureusement, elle pouvait compter sur les présents de son coin, de son "pays" parfois elle disait, pour lui apporter l'odeur de l'océan, les peaux légèrement halées, l'accent, les souvenirs des histoires communes et les nouvelles du présent.
Face à l'agitation générale, aux râlements et autres grognements, Samsa s'imposait comme une figure de patience et de tranquillité, mais à chaque tour de garde, à chaque sortie, elle était aussi excitée que ses congénères. La Cerbère faisait partie de la cavalerie de l'armée et, revêtue "seulement" d'une cotte de maille, de gantelets de guerre, de canons d'avant-bras, de grèves, de cuissots et de sa barbute, elle était considérée comme étant de la cavalerie légère. A son épaule gauche était fixé son écu, et l'épée bâtarde battait sa hanche du même côté. La Bordelaise avait donc vu son destrier Guerroyant être relayé à l'arrière pour avoir en échange un coursier, plus rapide et maniable. Les rêves, déjà réalisés par le passé, des charges renversantes de Samsa s'étaient envolés, sur la selle de Grisart le gris pommelé.
Rênes en main, la Cerbère patrouille aux abords de la ville désertée, comme toutes les autres. A ses côtés, des camarades tiennent une torche dans une main et, tous ensemble, ils marchent au pas en bavardant. C'est alors qu'apparaît, au loin sur le chemin menant à Angers, à la lueur lunaire, une femme. Les soldats se regardent, se sourient, et chargent en beuglant des choses diverses et variées, parfois sans sens.


-ANGEVIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINE !

Les rênes passent dans la main gauche de Samsa, l'épée est dégainée en cours de charge et l'angevine imprudente -suicidaire- est d'abord renversée par le peloton avant d'être piétinée par les galops suivants. La Bordelaise sanguinaire tire sur la bouche chevaline, fait faire demi-tour à sa monture plus maniable que son destrier, il est vrai, et l'arrête à côté de la femme qui ne ressemble déjà plus à un être humain. Pied à terre est posé, et la soldate au tabard en damier noir et bleu, à ses couleurs personnelles, brandit l'épée tel un pieu qui, dans un éclat métallique, s'abat à la verticale pour achever, s'il en était besoin, la présumée angevine.

-On rentre pardi.

Samsa remonte en selle, et le peloton abandonne ce qui ressemble à un cadavre sur le bord du chemin sans plus de regards ou d'attention.
Le reste de la nuit se passera sans autre forme de divertissement, alors qu'au petit matin, arrivera la nouvelle de la destruction d'une armée suicidaire tourangelle.

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Orkaange

Hier, en chemin, vous avez croisé l'armée "La pomme dauphine" dirigée par Tsampa.
Hier en chemin, vous avez croisé l'armée "La pomme dauphine" dirigée par Tsampa.

Aujourd'hui vous avez changé de sens et c'est toujours aussi moche Craon sous la pluie
Aujourd'hui en chemin vous avez croisé les gogos des Ordres Royaux, et vous leur avez agité l'étendard relouqué sous le nez






[A Craon, côté Poney rose quatrième tour des remparts de la nuit]


-Han. Il pleut!
-Oui et?
-Ben je peux pas sortir ça va tout saloper mon armure Jean Paul Gault Hier
-Zavez une armure qui craint l'eau vous?
-C'est une armure de créateur, elle m'a couté un bras.
-Ah parceque ça s'achète CA?
-CA comme vous dites a été faite sur mesure, moulée directement sur ma poitrine. CA peut aussi servir de reliquaire au cas fortement improbable ou je mourrais
-mmm un reliquaire.. On mettrait quoi comme reliques de vous?
-Mon tonneau doudou.... Et mon bustier, avec mes seins embaumés dedans. Le tout recouvert de ma cape de Sainte gépéesse. J'pense que en peu d'temps ça pourra être un culte mondial, et rapporter un paquet de pognon
-ha.... Si vous voulez j'vous occis maintenant, ce sera fait, pis en fait ça me soulagera
-AIEUHH.. M'ENFIN MACHIN RANGEZ CETTE EPEE... CHEF... CHEEEEEEEEEF MACHIN VEUT ENCORE ME TAPER! Hein? Comment ça fallait pas toucher à l'oriflamme des Ordres royaux ? Ben oui vous m'aviez prévenu mais j'pensais.. Quewaaaaah? Virée? BANDE DE BEOTIENS MAL DEGROSSIS! J'men fous j'vais à la concurrence.. FARPAITEMENT J'vais tourner dans l'aut sens, et vous viendrez me supplier de vous reprendre! ET ARRETEZ DE VOUS MARRER MACHIN, Faudrait pas que j'vous prenne pour un Angevin si jamais un jour on s'bat. ET POUR L'ORIFLAMME JE VOUS ENVERRAI LA PETITE NOTE COMPTEZ SUR MOI!


[Le lendemain chez la Pomme Dauphine ]


-J'vous connais vous? Z^étes de ma section?
-Ben évidemment Machin c'te question. C'est la Dauphine elle même qui m'a affecté avec vous. J'voulais voir si c'était mieux de tourner dans l'autre sens mais en fait il pleut toujours, et c'est toujours aussi moche
Ha.. Et l'armure avec les machins en pointe sur les seins c'tobligé?
-Pffff.. Tous des ploucs! Vous êtes pas mieux que les chevaliers vous hein?
- TAISEZ VOUS. Et avancez !
-Oulà dites moi, pour un chef de section d'une armée royale, vous risquez quoi à traiter la nièce PREFEREE du roy comme une Loquedu? La pendaison? Ou alors la roue peut être? Faut que j'écrive à tonton pour le savoir
-La nièce du roi? *gloups* Vous êtes la nièce du roy?
-Ca vous la coupe hein Machin? Et si vous m'portiez pour la peine? Ou vous désignez deux grouillots pour me mettre sur un tabouret pis m'porter j'men fous!
-Mouais..; Faudrait pas non plus trop pousser. Vous êtes peut être la nièce du Roy, mais vous restez sous mes ordres hein?
-Oui bon d'accord. Mais sinon peut être pourrions nous causer stratégie! J'en ai une pour mettre fin à la guerre rapidement qu'on puisse picoler enfin leur Anjou merde quoi!
-Mais comment donc, j'ai trop hâte de l'entendre
-Ben c'est simple, tellement simple que je ne sais pas comment j'y ai pas pensé avant! Vous savez que tonton est un peu toutchy sur sa maman
-ha? Non je ne savais pas
-Evidemment Machin, vous êtes pas de la famille, plouc que vous êtes : Oubliez pas que je suis la nièce préférée!
-Aristote m'en garde!
-Alors du coup j'ai pensé à un truc. Vous savez qu'il est à la Flèche? Ben on y va, j'me met devant les remparts. J'ai déjà pensé à ma tenue, et je pense que ma robe Yves Saint Florent fera l'affaire. Classe mais pas trop pour pas attiser les jalousies
-Remarquez c'tune bonne idée, rien que de vous voir, il préférera se jeter contre les murailles d'Angers avec toutes les armées.
-*SCHBUNK*
-AIEUH! ON VOUS A DIT DE VOUS CONCENTRER SUR LES ANGEVINS BORDEL DE MERDE!
-TAISEZ VOUS MACHIN C'EST PAS FINI! Donc je me met devant les remparts de La Flèche et j'lappelle. Quand il arrive je gueule "TA MERE EN SILICE DEVANT LE COUVENT TONTON"
-Oui ça gueuler vous savez faire. Pis il va adorer c'est sur. Mais en quoi ça va débloquer la situation?
-Ben là on part en courant jusque à Angers. Il va nous suivre, obligé! Mais comme je serais arrivée avant, Arrivée à Angers, je gueule " LES ANGEVINS SONT DES LOPETTES"
-Moui et?
-Ben du coup, ils sortent, les armées se maravent la tronche une bonne fois, pis ensuite on fait le banquet, et la guerre est finie.
-Vous êtes une véritable stratège de guerre vous hein?
-N'est ce pas? Et sinon, pour votre Oriflamme vous l'voulez pour quand?
-TOUCHEZ PAS A L'ORIFLAMME, SURTOUT POUR EN FAIRE LE TOCHON QUE J'AI VU CHEZ LES ORs
-Mais si vous allez voir. Un oriflamme unique, sur mesure griffé la Baleine rose. Une occasion unique de vous faire remarquer comme l'armée la plus Haillpe et facheune du royaume. Et pour vous un prix d'ami. Hein? Quoi? Mais... POURQUOI VOUS SORTEZ VOS EPEES? Haaaaaaaaannn.......


!

_________________
Jeanjakou
[Devant le défilé de mode "Les Crocs du basilic II"]

Alors là, si les bras pouvaient lui en tomber, ils seraient tombés. Pas de bien haut, certes, mais quand même assez pour faire mal et éventuellement amocher le paquet angevin.

Sous les yeux ébahis du Bretonno-Guyennais se tenait un défilé de mode. OUI ! On était en guerre, et on exhibait les boutons de culotte. Et pourquoi pas, dans le fond ? Il tendit le paquet, et en moins de temps pour dire bonjour en polonais, le nécessaire à daim fut attrapé.

- De Guyenne ! Il est d'guyenne, j'crois bien !


Oh ! Jean leva bien le museau pour tenter de protester. Il n'était pas vraiment de Guyenne, il était Guyenno-Breton. Hélas, ou peut-être pas (il ne savait pas si son lieu de naissance était ou pas une tare supplémentaire), il n'eut pas trop le temps d'expliquer son cas.

- JeanThéophanou ! Ramenez-vous ! On va avoir besoin de vous ! C'est une opération de dernière chance ! Restez dans l'coin !


Oui mais je... moi c'est... Jean dit Le Jakou... Oh et puis, hein...

Etourdi par ce qui se tramait autour de lui, l'hôpital pour Loup Bouttin, la peur qui se lisait sur les visages des hommes, Jean finit par se taire et hausser les épaules. Puis, oeil au sol (le second était désormais gonflé et fermé), il attendit patiemment.

Lorsque Mahaut revint et posa la main sur son épaule, il sut que tout était fini.

- ça me fait mal de le dire mais...Sans vous on n'y arrivait pas. Merci. Mais nous avons une dette envers l'ennemi désormais. Il va falloir s'en acquitter. Êtes-vous... êtes-vous prêt à rapporter le paquet ? Vous comprendre quoi moi dire ? Nous devoir aller rendre produit magique.


Ou, à la réflexion, les ennuis allaient continuer. Il poussa un soupir.


Je crois, hélas, qu'on n'a pas le choix. Je ne sais pas de qui ça vient, mais il paraît qu'ils ont des chouquettes à Angers à l'heure du goûter.

Ce n'était peut-être pas vrai, mais les rondes de nuit et le rata commençaient sérieusement à lui sortir par les trous de nez. Il était temps de se faire amocher le pif autrement que pour des ragondins et des cireurs de pompe.

Moi être parti.

Lui aussi (pensait-il) pouvait conjuguer à l'infinitif et parler comme une Périgourdine.
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Theodran.
un VAIRON ET UN GUEUX.

Théo commencais a foutre le feu partout dans la ville de la Flèche. Une flèche en feu c'est poétique.

Durant sa petite promenade nocturne. Un villageois courais dans sa direction qui plus est.

Oh secours un malade, un malade me pourchasse. Un vrai fou, Une brute.

Ah non ce n'est pas de lui qu'ont parle pour une fois. Il sourit et fit un croque en jambe à l'inconnu.
OH la toi tu oses me bousculer espèce d’effronté. T'es qui tu me veux quoi?
Le vairon le regarda et tendit sa senestre vers l'homme pour le gifler.

Messire excusez moi mais un fou me poursuis.
L'homme regarde théo et s'aperçu de sa différence.
DEMON HOMME DU SANS NOM, DEMOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON

Entendant les gérémiades de l'homme théo lui mis un coup dans l'entrejambe sans plus attendre pour faire taire ce malade.
Mais Bordel t'es qui? T'es quoi? T'es angevin? Non parce que tu me brise les oreilles. Oui je suis un de ces démon qui viens mettre le feu à la ville. Je suis le genre de personne à t'étriper et à te pendre par les pieds.
Théo sourit de toute ses dents.

L'homme au sol par le coup bien placer. Théo le regarde une dernière fois. Et pense a j'vais lui laisser une torche ont l'accusera d'avoir mis le feu.

Théo se retira de ce lieu et laissa une torche à l'homme. Il continua son chemin en allumant la paille et en balancant ses torches un peu partout dans la ville.

Un spectacle rassurant de voir une ville s'embraser sous ses yeux.
.mahaut.
2/04/1464 04:10 : Vous avez frappé Kirya14. Ce coup l'a probablement tué.
02/04/1464 04:10 : Vous avez frappé Kirya14. Ce coup l'a probablement tué.
02/04/1464 04:10 : Vous avez frappé Kirya14. Ce coup l'a probablement tué.
02/04/1464 04:10 : Vous avez frappé Kirya14. Ce coup l'a probablement tué.
02/04/1464 04:10 : Vous avez engagé le combat contre Kirya14.


[Armée Les crocs du basilic II, défilé printemps-été]


Les cheveux défaits et la tenue débraillée, elle regardait les murailles devant eux. De loin ça ne paraissait pas insurmontable, pour peu qu'on se fasse la courte échelle. Aussi s'autorisa-t-elle un sourire très satisfait quand le borgne guyenno-breton (même si elle ignorait encore cette nouvelle ascendance qui à coups sûrs lui ferait pousser les hauts cris) lui déclara être prêt.
Elle avait toujours eu le don des langues, aussi n'eut-elle aucun souci à décrypter sa réponse, aussi limpide que si elle avait été énoncée en français et pas en guyennois.


- Je crois, hélas, qu'on n'a pas le choix. Je ne sais pas de qui ça vient, mais il paraît qu'ils ont des chouquettes à Angers à l'heure du goûter. Moi être parti.
- Des chouquettes ? Ils... ont... des... chouquettes... Oh maille gaude ! Bon, écoutez, attendez-moi deux secondes, je me prépare et j'arrive, hein, je peux pas y aller comme ça, ce serait incorrect. Je passe une tenue plus casual mais classos quand même et j'arrive, hein.
- Hé, j'garde le boléro, hein !


Elle courut à la tente et l'on entendit alors le bruit d'une malle rouverte à la va-vite ainsi que divers "nooooon, nooooon, c'est de la saison passée, ça ne va paaaaaaas !" et quelques sanglots.
Quelques instants plus tard, elle passa la tête par l'ouverture, la tête couverte de bigoudis, pour lancer :

- Qui a pris ma brosse plate ? d'un air menaçant.
Les soldats haussèrent les épaules, se regardant les uns les autres d'un air interrogateur.


- J'ai un peigne si vous voulez.
- Un peigne ! Et comment je lisse mes boucles alors ?
- Ben vous lissez ou vous bouclez ?
- Hooooo vous, vous vous y connaissez un peu trop pour être net. Filez-moi ma brosse.


Penaud, l'homme tendit la brosse plate et retourna à son poste en évitant de regarder ses camarades.
Quelques secondes plus tard, elle sortit, le brushing impeccable quoique choucrouteux et une tenue d'un rose soutenu, parsemée de jolis pois brodés, correctement ajustée. A ses pieds, des bottes en cuir, à talons incurvés mais facilement nettoyables.
Tout le monde soupira de soulagement.


- Je suis présentable ?
- Z'avez pas de casque.
- Non, je ne peux pas, effectivement, on ne peut pas être belle et avoir un casque, c'est comme ça. Mais ne vous en faites pas, je prends ma lance.


Agrippant sa lance trois fois trop grande pour elle, elle se retourna vers son acolyte. Qui s'était déjà barré.

- Héééé ! Héééééé ! Attendez-moi ! La vache, quand vous dites "moi être parti" c'est pas peu dire, hein !

Courant derrière, luttant pour sortir la lance de la boue quand elle penchait trop, connaissant même un moment gênant quand elle atterrit plantée dans le sol, elle parvint à la hauteur du presque borgne.

- Vous marcher vite, hein. Pfiouuu. Bon. Vous êtes sérieux pour les chouquettes ? On est bien d'accord qu'on parle des petits choux parsemés de grains de sucre, hein, pas d'entourloupes ? Pas de "ha ben non finalement c'est des petits choux de bruxelles à la vapeur" j'espère. Bon sang. Des chouquettes. J'ai pris de quoi aller avec, dit-elle en tapotant sa besace, émettant un bruit de bouteille.
Soudain, un bruit de pas se fit entendre dans la nuit. Agrippant le bras de son compagnon, la brune n'écouta que son courage.


- On se barre ?

A peine eut-elle le temps de lancer sa proposition, non pas de lâcheté mais de courage inversé (ce qui n'est pas pareil), que la personne arrivant sur eux mit le pied sur sa lance. Réflexe, elle la releva automatiquement. On entendit un gémissement sourd.
- Oh mince oh mince oh mince... Raaaah, on y voit rien, vous avez une torche Jean Kirikou ? Qui est lààà ? Ami ou ennemi ? Elle avança sa lance pour titiller la personne, faisant naître de nouveaux gémissements. Oh mince, chuis coincée. Vous avez une armure ? Vous voulez bien tirer sur ma lance pour la défaire ? Ohé ? C'est votre cotte de mailles qui doit être prise, ça va vous faire un accroc... Hé ! Bon, je tire fort, hein ? On entendit un cri bref suivi d'un silence soudain. Blanche, Mahaut regarda son compagnon. J'ai...Vous avez entendu ça ? J'ai du toucher un animal sauvage... Une musaraigne des bois ou un truc comme ça... Sont plus grosses en Anjou, c'est connu, c'est bien plus sauvage que chez nous... Enfin que chez nous en PA, hein, chez vous je dis pas je connais pas. Elle déglutit avant de se reprendre, agrippant de nouveau le bras du borgne, moins pour le guider que pour ne pas hurler hystériquement à la prochaine brindille foulée. Avançant doucement, ils parvinrent devant le corps d'une jeune femme au sol.

- Chuuuut, ne la réveillons pas, elle pourrait avoir peur de la musaraigne.


Une fois au pied des remparts angevins, elle lâcha enfin le bras (laissant sans doute de vilains bleus) et se tourna vers Jeanjakou.


- Bon, comment on fait maintenant ? J'ai le paquet et du Vouvray moelleux, comment on procède ? On psssttte ? Comment vous faites, vous ?
Marieladamnee_
Armée des Vrais Saigneurs Pont de Cé



On en a poursuivi des fantômes
Jusqu'à toucher leur ballerine
On a frappé fort dans son cou
Pour qu'elle s'incline

Ils sortent d'où ces acrobates
Avec leurs costumes de papier ?
Les royalos ne savent se battre
Que comme des poupées...*





La nuit était belle, à l'abri de la pluie, les tours de gardes se succédaient pour garder le Pont de Cé. Union des deux armées qui se fondent en une pour parfaire leur efficacité et puis parce que c'est bien connu, plus on est de fous, plus on multiplie les coups...

Au début c'est plutot calme, ils papotent, jouent aux dés autour d'un braséro, boivent un peu... Les consignes de sobriété c'est joli sur le papier mais quand ils se retrouvent autour des remparts, près des ponts ou devant les portes de la ville à se les geler dans la nuit, rien ne vaut un bon tonneau de vin d'Anjou pour se réchauffer.

Les écuries sont tout près, la brune entend l'agitation des chevaux, sa jument attachée non loin hennit à son tour... Ca sent pas très bon... Soudain les sabots d'un cheval piétinent le sol, assez près pour distinguer la silhouette mais trop loin pour l'arrêter. La brune jure.. Elle l'a fait... La diaconesse suicidaire un jour sur deux qui voulait s'offrir en sacrifice aux Français... Mais elle ne peut s'élancer à sa poursuite pour la rattraper et la ramener, elle ne peut laisser les autres seuls, en tant que Capitaine elle se doit d'être présente. Elle grimpe néanmoins sur sa monture pour patrouiller autour du pont. C'est au tour de sa section de visiter les environs et les sécuriser...

Un dernier regard vers le point lointain de la cavalière avant de se reconcentrer sur son devoir. A peine sortis du pont ils entendent le martèlement de plusieurs chevaux, bruit caractéristique couplé des cliquetis des armures...Un cri dans la nuit...


Les francais...


Chacun rejoint son poste, sa lance charge et défait les premiers soldats... Ceux de derrière récupèrent ceux qui sont passés. Le combat est court, inégal; ils ne sont qu'une poignée... Sur la droite un cavalier isolé, le gout du sang les habite déjà et sans réfléchir ils filent à son assaut... Un soldat qui s'est perdu ? Un voyageur solitaire qui a pas compris que c'était la guerre ? Peu leur importe à vrai dire, ils ne sont plus les gentils compagnons qui se charrient en taverne, ils sont juste des guerriers qui ont besoin de se nourrir, de laisser vivre le démon qui les habitent.. Marie plante son épée dans la chair de l'homme qui n'est certainement pas un soldat mais c'est trop tard de toute façon...

Et puis le silence s'abat, même pas lourd, comme un instant de répit avant de nouvelles rages... Elle regarde le chemin autour du pont et n'y voit que des corps et des soldats qui quittent leur transe, un peu hébété et souriant en même temps...Et puis leur nature reprend le dessus, ils se chambrent et fêtent cette victoire, belle ou pas, courte, peu importe ils ont défait une armée et ça remonte un moral qui n'en avait pas besoin, car à part l'impatience, rien ne les démontait vraiment... Faut dire que les deux armées sont majoritairement pleines d'hommes et de femmes aguerris aux combats...

Déjà des hommes rassemblent les corps autour d'elle, une première charriotte est pleine, corps morts ou vivant, elle s'en fout...

Ramenez les déchets d'où ils viennent mais vous faites pas prendre.

Elle prend un parchemin qu'elle accroche à un oriflamme après avoir écrit " Post Mortem". Allusion au nom de l'armée inscrit qui s'appelait "Ante Mortem".

Elle appelle deux hommes et leur murmure
" essayez de retrouver la cavalière qui est partie tout à l'heure... Au pire ramenez son corps"

Elle montre la direction, soupire et ramene sa jument à l'écurie, d'autres troupes prennent leur place.. Elle rentre en ville, sourire aux lèvres néanmoins, ils ont fait leur travail et ça fait du bien..


02/04/1464 04:10 : Vous avez frappé Eryl. Ce coup l'a probablement tué.
02/04/1464 04:10 : Vous avez engagé le combat contre Eryl.
02/04/1464 04:10 : Vous avez été attaqué par une armée
.



*Parce qu'il restait des couplets sympas toujours la corrida de Francis Cabrel
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Lanfeust86
A la Flèche, ville fantôme conquise...

Les armées royales étaient arrivées le même jour sur La Flèche, Saumur et Craon, les trois villes angevines, les seules d'ailleurs en dehors de la capitale.
La stratégie était donc de dépouiller le Duché d'Anjou de toutes ses villes et ce fut forcément bien plus facile que prévu.
Le Roy, à côté du commandant de l'armée de "Les Crocs du Basilic II", le dénommé Dnapo, chevauchait en tête de la dite armée en entrant dans La Flèche, une petite ville, somme toute normale, rien d'exceptionnel, et surtout déserte.
M'enfin ! On a organisé tout ce bordel, on reçoit des invitations de l'Archifesse et même pas un comité d'accueil !
Le gros des troupes traversa les ruelles en direction de la mairie, pas un chat sur la place et le marché pas loin semblait aussi vide que le seront bientôt les caisses royales, mais chut ça faut pas que ça se sache.
Les ordres étaient donnés, c'était pas vraiment son taf ça, il y avait suffisamment d'officiers pour cela.
Le Roy remarqua d'ailleurs une auberge et décrypta le nom, savent pas écrire ces angevins en plus : A l'Union des rebelles.
A l'attention de son écuyer.


Bien que l'on réquisitionne cette auberge pour en faire mon quartier général.
C'est celle de Salebete et Bennus, Majesté.
Qui ?
Des angevins qui vous aiment pas, Majesté.
Il y en a qui m'aime ?
Euh....
C'est bien ce que je pensais, vous m'arracherez ce vilain écriteau anti-royaliste.

Au sein de l'Auberge "A l'union des rebelles", rebaptisée : "A la gloire du Lys".

Le Roy pénètre alors dans le bâtiment, abandonné bien entendu, il était même certain qu'il n'y aurai pas de bière, mais bon ça il avait la bouche royale pour s'en charger.
Il fit préparer l'une des chambres pour lui et ré-organisa toute l'auberge, pour en faire son QG, des étendards furent accrochés en guise de tapisseries, des tonneaux de bière furent entreposés et un bureau fut installé dans le fond pour lui.
S'adressant alors à nouveau à son écuyer.


Bien ils sont où les habitants de ce bled ?
Ils sont tous partis d'après les rumeurs, Majesté.
Ah bon...où ça ?
A Angers, Majesté.
Ils se sont tous entassés là bas ? Et bien quel courage...
Sûrement une stratégie, Majesté.
Mouais je m'attendais quand même à une fière résistance qui ne lâchera pas son pays soit disant libre pour juste nous l'offrir sur un plateau.

Prenant alors un parchemin et une plume, il rédigea donc une première lettre.





A L'Archifesse d'Anjou,
Du Magnifique Roy de France,

Nous sommes quelque peu déçu, nous ne le vous cachons pas, de n'avoir rien trouvé à la Flèche à notre arrivée.

Nous nous attendions à un comité d'accueil digne de ce nom et rien, pas un péquenot si ce n'est une pauvre femme qui s'est retrouvée sous les sabots de nos armées en arrivant, paix à son âme.

Nous avions toujours entendu moultes propagandes venant de votre province et nous nous attendions à la plus grande résistance jamais vu en France, et rien.

Nous pensions que vous attachiez de l'importance à votre province, alors qu'ils semblerait que seule votre capitale vous importe, quelle belle image vous donnez là, laissez son duché totalement démantelé par le Lys.

En attendant, si le courage, dont vous parlez tant, vous vient, vous savez où nous trouvez à présent, vous remercierez de notre part les dénommés Brennus et Salebete, leur taverne nous sied à merveille comme quartier général, l'azur et l'or pavoise admirablement bien les murs.

En espérant vous voir très bientôt, le mieux au travers de notre épée.

Ecrit et scellé, au sein de La Flèche-du-Lys, le vingt neuvième jour de mars de l'an mil quatre cent soixante quatre.





Il la tendit ensuite à son écuyer.

Voilà pour l'Archifesse d'Anjou.
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Rose
Incroyable !!!!

Aucun autre mot ne pouvait définir ce qui se passait en Anjou...

Quoi qu'ils en disent, l'Anjou brillait, l'Anjou grandissait ... L'Anjou concentrait à elle seule, petit archiduché au milieu des grands, plus d'hommes et de femmes qu'aucun autre depuis des lustres ...

Leurs détracteurs disaient avoir prit leurs villes mais c'était faux... Ils n'avaient rien pris, on leur avait donné l'occasion d'approcher. La nuance était de taille même si ils se gargarisaient d'avoir envahit des citées laissées à l'abandon histoire de motiver leurs troupes et d'enfin en arriver à cette confrontation tant attendue.

De mémoire, elle n'avait jamais vu autant de détermination dans les yeux de tout ces hommes prêts à mourir pour défendre leur indépendance. De mémoire aussi, elle n'avait pas vu un ramassis d'autant d'incompétents comme ennemis...

Pourtant c'est pas faute de ne pas les avoir titillé tout ces gens ... Pas faute d'avoir mit le feu dans leurs villes, d'avoir réduit en cendres leurs châteaux, de s'être, ouvertement, foutu d'eux, provoquer jusqu'à l'insolence...

L’Anjou brillait et comme le disait Finam, ce n'était pas eux qui avaient pris Saumur mais la France qui devenait Angevine !!!

Évidemment les techniques des grands stratagèmes Français lui échappaient ... Combien de fois avait elle répété qu'avec les effectifs et les moyens qu'ils avaient, eux, auraient déjà conquis la moitié de la France et mis à genoux le DR ... ? Combien de fois ? Vraiment, c'était déroutant autant d'incompétence, de plans foireux et de désolidarisation.


Je comprends pas comment on peut être aussi mauvais, ça me dépasse ... Ils ne nous attaquent pas pour ne pas perdre et restent là...bouche ouverte, à se pavaner et jouer aux grands pour être entrés sur nos terres que nous leurs avons laissé pour les mettre en confiance... Qu'attendent ils désormais ? La Saint Jean ?

Catnys faisait les frais de ses réflexions... L'une et l'autre aimaient à se retrouver pour comprendre et tentaient de trouver des explications logiques aux actions des troupes royalistes qui ne venaient pas gouter de plus près à l'accueil Angevin.

Un profond soupire de désolation rompt le silence qui suivi ses conclusions...Puis elle revint à la charge, agacée..


Quand même, la Touraine ... eux vraiment c'est des génies, y a pas à dire ... Faudra aller les saluer quand ces idiots seront seuls et que plus personnes s’intéressera à eux, lorsque, comme la Bourgogne, ils ne seront plus d'aucun intérêt pour le roy. Puis on a toujours pas dézingué la Rhianna qui n'a pas l'air de vouloir se mouiller encore une fois... Je ne l'oublie pas, elle ...

Mais vous, n'oubliez pas... personne ne touche à l'elfe de compagnie hein ! Je veux le garder. De tous, c'est lui qui me régale le plus lorsqu'il ouvre la bouche ou tente de nous distraire. Non, vraiment... Il va peut être même encore nous montrer son cul de dépit ... qui sait ? Il m'amuse celui là... Je voulais déjà le garder à l'époque mais là, il dépasse tous mes espoirs..


Orome avait été et était toujours leur petit plaisir et, lorsqu'ils n'avaient rien à faire, ils pariaient même sur la prochaine connerie qu'il allait sortir, se ridiculisant toujours un peu plus ... Un concentré de bonheur... un futur candidat au fauteuil royal, sans nul doute..

Et puis, comme une bourde n'allait jamais sans une autre, inventifs jusque dans la mort, les royalistes les avaient gratifié d'un suicide collectif... Une armée de quelques âmes vient s’empaler sur leur lance comme une catin sur un pieu aux aboies ... Mieux que Gray qui se met sur leur route lorsqu'ils ne veulent que passer, Gatimasse décide de sacrifier son équipe le plus bêtement du monde. Aucune stratégie, aucune chance de s'en sortir, aucun intérêt pour personne ...


Incroyable ...

Elle a pas beaucoup d'humour, Rose, mais là elle rit.. forcement... Comment faire autrement que de rire ? ...

Non mais ils les ont recruté à la pertinence ou quoi ? J'espère qu'ils vont vite se reprendre et faire travailler leurs méninges parce que non seulement on va leur prêter Katina mais on va faire un lot avec un de nos hommes pour leur expliquer ce qu'est la fierté et la stratégie....même le moins entrainé pourra faire l’affaire à ce niveau...

C'était peut être vraiment une représentation pitoyable, une façon de se faire remarquer...Ils gesticulaient tous du haut de remparts de différentes villes entourant la capitale mais, même de là, ils n'avaient pas vu Samaele qu'elle avait retrouvé sous une pluie battante devant la porte sud. Belle entrée malgré une coupe de cheveu assez misérable pour le coup mais, après lui avoir offert gite et couvert, la jeune femme était à nouveau en état pour prendre les armes et s'imposer pour prouver que l'Anjou n'est pas seule, qu'elle ne cédera pas et tiendra jusqu'à ce que mort s'en suive... et la défaite n'était pas envisageable ...


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Coolmaro12
[Angers_Capitale du Monde civilisé et Indépendant]

Le couteau glisse et gratte l'emblème. Emblème moins visible qu'il y a quelques années, et qu'il essaye de faire revivre, de refaire briller.
Dépose son bouclier sous son lit. Le cache, en fait, ne voulant pas que quiconque le lui prenne. Bien trop précieux pour se risquer au combat avec, il opta pour son classique écu, de bien moindre valeur, et prend le chemin vers son tour de garde.

Les autres villes étaient tombées une par une. Tombées? Hmm. Il parait que les royalistes s'en vantaient, et criaient ainsi leur victoire. Victoire? Contre quoi? Contre des villes vides? Les défenseurs attendaient à Angers, mais peut-être qu'ils s'imaginaient avoir vaincu des centaines d'adversaires. Vu leur lenteur à s'organiser et à venir, la moindre des choses aurait été de rester modeste. Quand on sait que les armées ont eu un mal fou à mobiliser des hommes, à faire taire les duchés mécontents de la situation, à se perdre en route, à se reperdre, et à se re-re-reperdre ensuite avant, enfin, de trouver le chemin vers l'Anjou...il soupçonnait la Choovansky d'avoir, après toutes ces semaines d'attentes, confiée une carte aux capitaines ennemies. Une carte avec un immense chemin tracé en rouge, et une croix en Anjou. Parce qu'on en avait un peu marre de les voir tourner tout autour sans jamais arriver.

En chemin, son regard se perd face aux oriflammes des armées angevines. Si fières, si flamboyantes. L'étendard noir, de la Duchesse adorée, et à côté, un rouge inquiétant, celui de Rose. Sans trop savoir comment, il s'était retrouvé dans son armée, qu'il craignait de décevoir avec ses capacités limitées en combat. Il s'était durement entrainé ces derniers temps, l'Anjou lui offrant à nouveau l'opportunité de prouver son amour pour elle. Et comme la dernière fois, il y a tant d'années, il en était excité, lui, qui n'aimait pas se battre.

La Fine fleur de l'Anjou, à Angers.
Les meilleurs bretteurs, les meilleurs politiciens, forgerons et tisserands s'affairaient à préparer la défense depuis plusieurs mois. C'était toujours un évènement incroyable, de voir tant de si bonnes personnes, à qui il tenait, s'organiser afin de défendre l'Archiduché. Il avait pris un plaisir sans limite, depuis ces nombreuses semaines, à s'installer sur un muret, près du château, à regarder. Une Lady qui passe en vitesse aux côté de la Choovansky, papiers en mains, discutant travail. De temps en temps, un Masqué, l'unique, se déplaçant avec grâce, donnant quelques conseils, de ci de là. Un Maire croulant sous le cumul des différents mandats, mais toujours le sourire aux lèvres. D'autres, plus discrets ces derniers temps, refaisaient surface. Brennus, à l'allure toujours aussi fière, Calyce, la Légendaire. Plus rare, le Finam sortait de son antre, une ombre menaçante flottait en permanence avec lui. Avec le temps, cette ombre était devenue réconfortante, car elle n'avait de malveillance que pour les adversaires de l'Anjou. Il avait passé chaque jour à regarder ces gens passer, et bien d'autres, n'arrivant pas à comprendre comme un si petit Archiduché avait pu réunir autant de personnes formidables, et se demandant à quel point les différents Roys et Reynes devaient être jaloux de cette réussite.

L'enjeu avait changé. Il y a plusieurs années, l'enjeu était de promouvoir l'indépendance, de la mettre en place, de la maintenir, de prouver qu'elle était capable de survivre face au royaume de France. Aujourd'hui, cette indépendance était ancrée dans les esprits et les moeurs.
Se hisse aux murailles, entamant sa ronde, en silence. Lanterne en main, comme toujours, et allumée, faisant des pas lents et lourds. Les adversaires avaient lancé un assaut étrange, un suicide. Une énième fissure de la détermination des royalistes.


L'Anjou est forte, et elle le sait. L'Anjou fait peur, et elle le sait.

Le Fou n'allait peut-être jamais revenir. Mais l'Anjou en avait des centaines, de Fous, maintenant.



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Enored
[Angers – Le port – La vigie]

Son regard exercé était planté sur l'horizon. Les yeux noisette fouillant chaque détail des navires qui restaient encore au loin pour le moment. Un léger froncement de sourcils comme pour faire une mise au point.
Deux caraques, une nave génoise. Il ne lui restait qu'un détail à régler : étudier chaque courbe des différentes coques, la distance entre les mats, la voilure afin de déterminer la nature des bateaux qui se trouvaient à quelques encablures du port de la capitale angevine. Les journées passées à attendre les armées ennemies étaient longues et l'ennui frappait l'Irlandaise. Si elle appréciait chaque jour un peu plus la population du duché ainsi que les étrangers venus pour défendre la Liberté, elle avait besoin de calme de temps en temps. La vigie lui convenait donc parfaitement bien.
En apprenant la disparition de Kirya, l'Irlandaise s'était plus inquiétée pour le port que pour la diaconesse dont les sautes d’humeur avaient fini par la lasser. Elle avait fait des efforts pourtant à plusieurs reprises, laissant passer la colère de la brune caractérielle envers elle et acceptant ses excuses. Ce qu'elle n'avait pas pardonné c'était de s'être faite accuser à tort de choses qu'elle n'avait pas faites. Le reste, elle assumait. La fourberie chez une femme d'Église vous imaginez ? Impossible ? L’enfance douloureuse de la rousse vous prouverait pourtant que ça l’est.
Un battement de paupières. Pour reposer ses yeux un instant elle détourna le regard de l'horizon, sortit un flasque de la poche de son paletot et but une longue gorgée d’hydromel. Ses pensées étaient toutes tournées vers les navires au loin en ce dimanche matin. Durant la nuit, un « touriste » avait encore pu apprécier le chaleureux accueil angevin. Deux coups d'épées et puis s’en va vers le port. C’est que ça devenait vraiment ridicule. Aussi , un peu agacée par ce compte gouttes, elle savait qu’elle ne dormirait pas et avait laissé l'armée ducale et emprunté une des rues menant vers la Loire à l’aube.

Rangeant sa flasque elle détailla à nouveau les navires au loin. Cette fois elle était sûre d’elle. Un sourire en coin se dessina sur le visage de la pirate. Elle resta encore un moment à observer l'horizon. Elle ne pouvait faire d’erreur. Elle tenait l'information dont ils avaient besoin. Ne restait plus qu'à prévenir qui de droit et rester vigilante quand à la suite des événements. Sortant plume, encrier et parchemin de sa besace, elle rédigea son rapport, détaillant pavillons et natures des différents vaisseaux. Soufflant sur l’encre pour qu’elle sèche plus vite, elle roula ensuite le parchemin qu’elle attacha à la patte d’un des pigeons de la vigie afin de prévenir l’amirauté. Ils devaient savoir.

Un vague sourire se dessina sur les lèvres de la pirate. Elle était sûre de son coup. Appréciant le clame du lieu elle décida d’y passer la journée pour ne rejoindre une taverne qu’à la nuit tombée. En cas de besoin, on savait où la trouver.

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Dnartreb
[VEILLE DE L'AVANT VEILLE DE LA VEILLE]


[Détail de la nuit du matin de l'avant veille de la veille]

04h06 Reb finissait sa ronde, soit 3h40 avant le lever de l'astre rédempteur, un long cri venait de déchirer l'atmosphère. Une femme devait agoniser sous de multiples coups. Il l'avait pourtant prévenu de ne point sortit durant le couvre feu.

03/04/1464 04:07 : Vous avez frappé Gallo. Ce coup l'a probablement tué.

[Au matin de la veille d'avant le surlendemain]

Se furent les croassements des corbeaux qui réveillèrent Reb. Étrange présage pour certains, jour de gloire pour d'autres. Dnartreb voulant dire Corbeau Glorieux en Germain ancien. S'étirant longuement il regardait la ville se consumer encore. Théodran le fol avait fait long feu de ces maudites maisons de bois armées de torchis. Seuls restaient quelques tas de pierres encore fumants. Rares étaient les animaux, même les rats quittèrent les lieux, se réfugiant chez leurs cousins des champs. Au moins, les Angevins auront quelques rongeurs à se mettre sous la dent, avant qu'ils ne se bouffent entre eux murmura t-il.

En ce doux matin de printemps, se dessinaient en le ciel moult nuages serrés. Noirs de suie, ils semblaient tournoyer en boucle, sans déverser, mais bientôt tomber. Pays de boue où même le vin pourrissait déjà sur pieds en terre. Bientôt serait,"la cuvée des acculés". De ces plaines, coulera ce rouge vermeil, servi dés potron-minet, comme maudit vin de table. Royal banquet que Reb ne voulait point manquer. Il bénissait ce jour où il avait perdu sa noblesse sous les murs de Dijon. Ne devant ni politesse ni allégeance, il guerroyait où bon lui semblait et avec qui il voulait. Certaines trognes étaient en son esprit. Il connaissaient bien ces girouettes titrées multi-récidivistes, toujours à trouver pouilleux de tous poils armés de sombres équipements bling-bling aux noms improbables.

Le Roy avait pris quartier en son nouveau pré carré dans la nuit. La Flèche devenait ville royale. Une Flèche Royale quoi! Ex vassal ayant combattu le mal, Reb se retrouva cerné par toute une flopée de sur-titrés empanachés. Lui, mercenaire sans sujet, devait maintenant composer avec son passé. La grogne montait et il fallait en découdre au plus vite. Mais il fallait prendre son temps pour laisser le Roy et sa suite, planter ses étendards en toute sécurité. Presque deux mois pour châtier tous ces titrés révoltés et bientôt châtrés de leurs fiefs. Du moins l'espérait-il, tout comme on lui fit en 1461 alors que la reine Angélyque était.

Qu'était devenu le SDF de la veille? Avait-il rencontré un soldat voulant essayer son casse tête? Nul ne le saura jamais. Étrangeté que la guerre de bon droit, puisse faire dommages collatéraux, punissant en premier lieu la toute innocente jeunesse du pays.


Reb s'assit un instant sur un muret puis sortit son matériel pour rédiger un petit sujet.



]AVIS AUX LA FLECHIENS

Afin de ne point passer à trépas, je conseille aux pouilleux errant dans La Flèche de se rendre en la taverne des "Amis du Roy". Là, vous pourrez acheter votre liberté contre monnaie sonnante et trébuchante. A défaut, nous demanderons rançon à votre famille. Peut être pèseront-ils votre vie à juste valeur. Tout retard de paiement, entrainera un surcoût lié à une pension complète. Le coucher 15 écus par nuit. Un frugal repas au pain noir 15 écus. Le plus cher étant l'imagination de nos animateurs pour la modique somme de 50 écus par jour. Il vous sera aussi assuré, de ne point être livré aux soldats du Roy, si vous demandez protection au sieur Dnartreb de Mauvaisherbe
.

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Katina_choovansky.
Sur les remparts du château d’Angers, pendant que juste en bas, à quelques mètres, un poney rose parfaitement brushé et son mi breton avancent courageusement vers les lignes ennemies.




La lettre avait trouvé Katina en taverne. Elle y avait été oubliée d’ailleurs, elle serait même placardée sur les murs par Rose , mais ce qui importait vraiment, c’était le moment de la réponse, tout de suite, maintenant, sur les remparts.


- « Marc Antoine est prêt Gligor ? »

Le fier et stupide pigeon flamand reprenait du service.

- « Oui Madame, mais… »
- « Mais quoi ? »
- « Il est plus tout jeune Madame, regardez, il tremble… »
- « Mais non, ça c’est l’excitation… ou un début de crise d’épilepsie… »

Le domestique grimaça en approchant pour lui attacher un vélin à la patte avant de reculer prestement quand le pigeon se mit à balancer la tête dans tous les sens dans l’espoir de lui picorer la main.

- « Oh, il vous aime bien dites donc, d’habitude il vise les yeux… »

Il fallut dix minutes à Gligor pour enfin parvenir à mener sa mission à bien avant de tendre le pigeon raide comme la mort à la Montmorency

- « Je crois qu’il fait une crise madame. »
- « Non, là il dort… »

Car Marc Antoine était aussi narcoleptique.

- « Marc Antoine ? » , appela la brune, convaincue qu’elle entretenait avec son pigeon un lien unique qui transcendait les races et faisait qu’il comprenait tout. A la vérité Marc Antoine ne comprenait rien, mais il avait pour lui deux atouts non négligeables. Il trouvait toujours son destinataire, même si ça lui prenait trois mois de détours , et il revenait toujours-toujours-toujours.
« Marc Antoine ?
MARC ANTOINEUUUUH !!! »
,
fit elle en le secouant jusqu’à ce qu’il rouvre un œil. « Marc Antoine tu as une mission, et ce n’est pas de crever les yeux de tous les chiens que tu rencontreras. Va à la Fleche, trouve le Roy, et délivre lui ce message » lui expliqua-t-elle en le lançant sans ménagement dans le ciel angevin pour lui donner de l’élan. « Mais noooon, c’est pas par-là La Fleche, enfin ! » protesta-t-elle en voyant le pigeon prendre la direction du Poitou.







De Moi,
A vous


La dyslexie est un mal terrible en France n’est ce pas ?
Entre ceux qui arrivent pas à écrire mon nom, ceux qu’arrivent pas à écrire mon prénom et vous qu’arrivez pas à écrire Archiduchesse…
Mais je ne désespère pas ! Un jour, les français eux aussi sauront recopier un mot sans se tromper !!!
Oui, j’ai l’espoir vomitif, mon père me le dit souvent. Peut-être que je vous vomirai sur les chausses quand on se rencontrera (la joie de vous voir en vrai, c’est que je commençais à croire que vous existiez pas vu le peu d’engouement de vos armées) , mais en attendant, c’est ce même espoir qui aujourd’hui me fait prendre la plume.

Tout d’abord, permettez-moi un mot sur la communication entre vous et vos hommes.
Co-mmu-ni-quez !!!!
J’ai déjà tout expliqué à votre comptable !
Mais parce que c’est vous, que je sens bien que vous êtes pas bien au courant, je vous fais un résumé.

L’accueil vous attend à Angers, vous savez, la capitale ?
Une capitale, c’est une grosse ville (vous devez pas avoir l’habitude en DR) avec beaucoup de gens dedans (plus de 15 , pas comme en DR quoi) où il y a un château (un beau, pas comme en Maine) .
C’est le château qu’il faut prendre en fait.
Et voui, voilà, soudain vous comprenez. Suffisait de vous expliquer. De vous à moi, Secrétaire, c’est bien mais GMF c’est mieux pour vous expliquer tout ça. J’en profite donc pour vous demander une augmentation.

Alors bien sûr, je comprends votre enthousiasme. Vous avez pris trois villes vides sans aucune défense, c’est une première pour vous. FÉLICITATIONS !!
Les angevins vous diront… Non en fait ils vous diront rien tellement ils se marrent… c’est vrai que vous voir vous gargariser d’avoir … hé mais en fait, vous avez même pas annexé trois villes…
Attendez, je retire mon « félicitations ». Je me rends compte que vous avez même pas su, en une semaine, prendre trois villes avec zéro défense… Bon passons, on va pas parler des choses qui fâchent, ni vous reprendre sur la signification vaguement extrême du mot « démantelé », concentrons-nous sur l’essentiel : Vous venez quand ?
Je vous promets qu’à Angers, l’accueil sera au top !
Y a qu’à voir comment on a accueilli votre armée turon. Et encore, on a fait juste le minimum !
Vous, on fera mieux. Autant Gatinasse, ils étaient nombreux à vouloir se la/le (je sais jamais trop le genre avec les tourangeaux) payer, autant vous, on a même ouvert des paris.
A ce sujet, je veux pas vous décevoir mais je suis pas sûre que j’arriverai à me frayer un chemin parmi les 150 gars qui vont se jeter sur vous (les désavantages des petites tailles, humpf) quand vous arriverez enfin devant Angers. Si vous pouviez dire « Pouce » avant de vous faire embrocher, histoire que j’ai au moins le temps de vous écraser les orteils, ce serait trop gentil.

Je fais bien évidemment passer le mot à Sassa et Brennus . Ils seront déçus de pas avoir un mot de votre main je pense mais ils comprendront que vous tourniez en effectif réduit et que question thune, vous êtes un peu à la dèche. Ça restera entre nous, sauf si on me fait picoler…

Allez, vous prenez vos bardas, vous sellez vos ânes, vous expliquez à vos gars que quand on fait la guerre, on attaque.
(Au cas où : Attaquer : Mener une action violente ou brusque contre une personne, commencer le combat. )
Ce serait moche que faire la guerre à la Française devienne une vaste blague dans tous les Royaumes. Déjà que c’est un peu le cas…


Katina C.S.S de Montmorency
Archiduchesse d’Anjou

PS : Si c’est une allusion sexuelle le coup de me voir au travers de votre épée, sachez que je trouve ça très sale et que je vais tout répéter à mon Epoux. Ça se fait pas de parler comme ça aux Dames, on vous apprend pas ça au Louvre?

RePS : vous nous en voulez pas, on a testé les défenses turons cette nuit avec la ville de Saumur. C’est pas bien glorieux dites donc… Je vous file un conseil : il faut des miliciens et des maréchaux pour l’empêcher d’être reprise.
Ne me remerciez pas, la pédagogie, c’est un truc typiquement angevin.

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