Afficher le menu
Information and comments (1)
<<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8, ..., 18, 19, 20   >   >>

[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Cmyrille
[La Flêche, ou pas, on sait plus à force.]

Deuxième nuit à veiller sur le précieux.
Pour son dévouement de la veille, Sainte Boulasse l'avait grandement rétribué puisqu'il avait trouvé une petite bourse remplie d'écus non loin de son poste de surveillance.

Ce soir, il s'attendait à vivre une énième nuit tranquille, d'aucun dirait ennuyeuse. Quelques bruits de la forêt pour compagnons tout au plus. Sauf que là, les bruissements étaient plutôt appuyés. Comme si une bête lourde et pas discrète passait non loin. Un de ces fameux ragondins dont tout le monde parle ? Alors il couvre le précieux de sa cape, trouve quelques branchages abandonnés à terre par l'hiver pour le camoufler et s'en va en guerre contre les ragondins.

Après quelques instants à battre le fourrés il entend de nouveau ces sons étouffés. Il prend la direction de leur source et finit par entendre distinctement :


- Oh mince, chuis coincée. Vous avez une armure ? Vous voulez bien tirer sur ma lance pour la défaire ? Ohé ? C'est votre cotte de mailles qui doit être prise, ça va vous faire un accroc... Hé ! Bon, je tire fort, hein ?


Cmyrille vient d'en apprendre une bonne. Les ragondins angevins parlent le françois. Nan mais où va-t'on, si même les animaux du coin parlent la langue des royalistes et que la population humaine refuse de se mettre au pas ?
Alors il s'approche prudemment. Très. Faudrait pas se faire surprendre non plus. On ne sait pas de quoi ça peut être capable ces bêtes là. Il voit alors une forme sombre au sol, dans la boue, sur le chemin non loin de son poste d'observation.


- 'Tain ils sont vraiment énormes ces bestiaux...


Il s'approche alors et au fur et à mesure que sa vision fait le point sur la chose qui gît dans la boue, il se rend compte qu'en fait, c'est une bonne femme. Et qu'elle a l'air tout à fait morte. Un petit coup de botte en passant pour vérifier l'état mouvementaire de la dite personne.

02/04/1464 04:10 : Vous avez frappé Kirya14. Ce coup l'a probablement tué.
02/04/1464 04:10 : Vous avez engagé le combat contre Kirya14.


Moui, c'est crevé ce machin. Et pour une fois, il a pas envie d'y mettre les doigts pour récupérer deux pièces ou un bijou. Trop de ferrailles dessus, ça prendrait un temps fou. Non il préfère s'intéresser aux traces de pas qui s'éloignent du lieu de l’odieux crime. Deux paires de traces distinctes. Une qui semble être des godillots tout ce qu'il y a de plus réglementaires dans l'armée et une autre qui ressemble à des bottes, ou un truc dans le genre. Alors oubliant complètement son précieux, resté en arrière, il se lance dans une chasse au criminel en terre ennemie.
_________________
Catnys
Le Clair Obscur, fin de journée....

... moment du rapport de la gestion des troupes, du ravitaillement, des mouvements des uns et des autres, de leur besoin. Moment de tergiversions sur les jours à venir, à chaque jour son hypothèse sur l’incompréhensible, elle n’a jamais trouvé Rose si calme devant la menace, mais ce soir c’est l’agacement, le jour de trop. Pour ça part, les royalos trop proches, lui retournent l’estomac, elle en fait une indigestion avant d’en avoir goûté, Mordy penche plus pour une allergie aiguë, elle sait qu’une fois l’épée sortie du fourreau le mal disparaîtra.

« Mauvais, mauvais, j’en suis pas si sure... Je crois que ça tient plus de l’instinct de survie en fait, ils savent que la fête qu’on leur réserve ne les laissera pas indemnes, alors ils hésitent, on y va , on n’ y va pas ? V’la que c’est que de recruter en Normandie.»

Menton dirigé vers le vélin affiché plus tôt signé du Roy en personne

« Tu vois il pensait qu’on irait le chercher à La Fleche, il est déçu, on a merdouillé, on aurait du lui dérouler le tapis rouge jusqu’à Angers. Peut être qu’il ne sait pas que L’Anjou ne commence pas et ne s’arrête pas à La Flèche ou Saumur. Espérons que l’ Archiduchesse lui rappellera le lieu de la fête.... sinon on demandera à Liette, elle est forte pour dessiner les plans.»

Elle repose son verre, et se lève d’un bond pour retirer le parchemin du mur, relit le papelard à voix haute, se gausse
nous nous attendions à la plus grande résistance jamais vu en France, et rien. 

«Bah viens donc, si tu veux tester notre résistance, attaque ! attaque ! pas seulement en nous envoyant 3 éclaireurs, enfin maintenant savent où ont lieu les réjouissances.»

et de continuer sa lecture :

Nous pensions que vous attachiez de l'importance à votre province, alors qu'ils semblerait que seule votre capitale vous importe, quelle belle image vous donnez là, laissez son duché totalement démantelé par le Lys

Soupire affligée

« Je crois bien qu’il est le seul à ne pas avoir compris, le royaume tout entier a compris sauf lui que la richesse de l’ Anjou n’est pas dans ses biens matériels, mais dans ses hommes ses femmes, fiers de leur identité, fiers de ce Duché. Et que la seule image qu’il écorne est bien celle de la royauté, qui s’ enorgueillit de prendre des villes vides...»


Catnys pointe le vélin sur le mur de la Taverne pour que tout le monde puisse lire, finalement cette provocation a du bon pour remonter les esprits et garder les troupes plus motivées que jamais à en découdre.
_________________
Jeanjakou
02/04/1464 04:10 : Vous avez engagé le combat contre Kirya14.


["Les Crocs du Basilic II", goguette et chouquettes ?]

Jean et Mahaut avaient donc décidé de partir pour une mission importante : rendre le paquet à la propriétaire angevine. La dame ayant décidé de se changer pour la partie, Jean en profita pour :
  • se moucher
  • aller pisser
  • boire un coup
  • écrire une lettre, et l'envoyer par pigeon royal, à l'archiduchesse.


Citation:
A votre Archiduchesse Katina Choovansky,

J'arrive avec une dame aux escarpins, on a un nécessaire à daim à rendre à sa propriétaire. Gardez-nous des chouquettes.

Jean.


Mahaut parut enfin, et ce n'était pas trop tôt. Sans même attendre le top départ, le Tréguiero-Bordelais partit, bille en tête, vers les lignes ennemies.

- Héééé ! Héééééé ! Attendez-moi ! La vache, quand vous dites "moi être parti" c'est pas peu dire, hein !

Mais il n'entendit rien, concentré qu'il était pour voir à peu près où il mettait les pieds avec son œil unique encore à peu près valide et pressé d'en finir avec cette histoire de daim. Jean, le nez au vent et l’œil au sol (position vachement inconfortable mais ô combien nécessaire pour qui se colle dans des situations délicates) hochait la tête d'un air grave. La Périgourdine voulait en savoir plus sur cette drôle d'histoire de chouquettes.


Écoutez, l'information vient de leur archiduchesse. Depuis le début les Angevins prétendent être de bonnes personnes, il faut bien qu'on commence à les croire. Et puis, mieux vaut croire que quelque part sur ces terres, des petits choux au sucre nous attendent plutôt que des machins verts qui puent. Vous ne pensez pas ?

Soudain, Mahaut lui agrippa le bras. Jean grimaça de douleur (sa compagne de voyage avait la poigne ferme) et d'appréhension. Lui aussi venait d'entendre un bruit bizarre.

- On se barre ?

Jean allait répondre par la positive, mais il n'eut pas le temps. Quelque chose, ou quelqu'un, venait de recevoir un coup de lance. Il n'avait hélas pas de torche, mais il faisait assez clair pour voir le visage devenu pâle de la Périgourdine. Elle pensait avoir tué une musaraigne géante. Jean ferma les yeux et sourit presque, imaginant déjà qu'elle venait de massacrer un ragondin.


Ils ont des ragondins par ici. Non seulement c'est gros, mais en plus ça mord.

Il donna un coup de pied dans le machin, qui ne répondait plus.

Chez nous, en Guyenne, on a ben quelques bestiaux dans le Quercy, mais pas ce genre de monstres mi-rat, mi-loutre.

Ils continuèrent prudemment leur avancée, évitant le corps d'une femme (endormie en plein champ, mon oeil, pensait le demi-borgne tout en évitant scrupuleusement de marcher sur elle).

Ils parvinrent devant les remparts angevins, et Jean devait trouver un plan, et vite, pour éviter de se faire massacrer tout en apportant le paquet.


J'ai écrit à l'archiduchesse pour lui dire qu'on arrivait. Je sais pas quel accueil elle va nous réserver, donc je serai d'avis de passer par les égouts, de suivre les canalisations jusqu'au parvis de la cathédrale et de donner rendez-vous au propriétaire du nécessaire dans une taverne louche. Et ensuite, d'attaquer le château pour manger des chouquettes

Il montra ensuite une petite ouverture pratiquée dans la muraille. Elle était assez large pour laisser passer une personne à la fois.

Ou bien, on passe par là, on assomme deux gardes et on se trimballe en ville déguisés en Angevin, on trouve le propriétaire, on rend le paquet contre des chouquettes et on file avec la caisse. Ou sans, si on n'a pas le temps.

Il réfléchit.

Au fait, vous savez qui vous a prêté le nécessaire à escarpins ?
_________________
Bastian_hoggendaffen
[En avril ne te découvre pas d'un fil]


Faut avouer que jusqu'ici la balade est tranquille, et les prises de risques limitées. Espérons que les participants à ce vaste rassemblement supposé festif parviendront à se lâcher avant le mois de mai. Pour l'instant les seuls faits d'armes de Bastian sont la prise d'une ville sans combattre, et l'interception d'une angevine désespérée. Un peu maigre pour pouvoir se vanter de son rôle dans le conflit de l'année. La communication en interne est toujours aussi limitée également, ce n'est pas l'idéal pour s'assurer que tout le monde reste impliqué, notamment les volontaires qui n'ont rien à gagner. Mais bon, le jeune homme parvient encore à faire avec les désagréments de cette situation, et poursuit son apprentissage. Pour ne rien arranger, il a toujours un mal fou à se faire des potes dans la troupe, pas franchement à l'aise avec les sanguinaires de tout poil, ou les gros tarés qui rêvent de tout cramer. Le brun aux prunelles dépareillées a suivi d'une oreille distraite le psychodrame évité de justesse quand une godasse innocente s'est retrouvée malencontreusement embourbée, et il a noté dans un coin de sa caboche qu'il fallait faire vachement gaffe à la faune locale, mais dans l'ensemble, il s'ennuie ferme.

C'est encore une guerre de propagande et de déclarations, où les noms d'oiseaux et les termes fleuris se balancent plus aisément que les projectiles divers et les coups d'épées. Il parait qu'à Angers ils veulent agiter une blonde en haut des remparts, histoire de piquer l'intérêt des forces royales et les faire ainsi s'approcher. Dans l'armée du demi-germain, ils ont mieux à proposer. Le Roy en personne, en guise de tête de gondole. Les angevins sont forts en gueule, mais leur ennemi juré est là, juste à portée de lance, à se balader sous leur nez, accompagné par seulement un tiers de ses troupes, et en face ça ne bronche pas. Venir occire cette tête couronnée follement détestée serait pourtant une action autrement plus glorieuse que de simplement défendre une cité. Mais l'Anjou ne se bat plus pour son indépendance, pour la défense de ses terres, ou son honneur. Non, seule compte aujourd'hui la préservation du pouvoir d'une petite caste dirigeante, accoquinée à tout ce que le continent compte de pilleurs et de brigands. Et nombre de ceux qui vocifèrent sont issus de ce royaume de France, devenu la cible d'une prose haineuse, parfois difficilement compréhensible dans ses excès.

Le souverain tant décrié, fait lui plus ou moins ce qu'il a annoncé. Il prend son temps certes, le bougre, mais le morcellement consciencieux de la province rebelle a commencé. Ou comment chaque camp va continuer inlassablement à déblatérer sur ses ennemis en clamant haut et fort que ses propres objectifs sont atteints.

Perché sur sa jument obèse, son arc en bandoulière, les Jumeaux à la ceinture, et son épée au fourreau, l'Hoggendaffen se contente de suivre le mouvement, légèrement en retrait de la colonne qui s'étire le long de la route. Il sifflote sans talent un air qui se veut entrainant, entendu et copié dans son sud d'adoption, dans l'espoir de rendre la promenade moins monotone.


- Faire la guerre pinaise, qu'est-ce que c'est long!



____________

Le saviez-vous ?

Au delà d'un aspect extrêmement
repoussant, et d'une réputation
- très surfaite-
de cruauté, Falco de Cartel est en réalité
doux comme un agneau en dehors des
champs de batailles. Il plait beaucoup
aux enfants, et ses messages de prévention
contre les accidents de charrettes ont permis
de réduire la mortalité sur les routes de 7%.
Le nombre d'aveugles écrasés après avoir
traversé sans regarder
(forcément...) a lui
diminué de moitié. A chaque nouveau conflit
les paris vont bon train pour savoir quel
morceau supplémentaire sera prélevé sur
cet étrange et increvable personnage.
Rose.de.montjoye.
    La jalousie est un vilain défaut !


La Rose elle râle, remarquez si vous la connaissez suffisamment vous apprendrez qu'elle râle sans cesse.
Elle râle car le soleil se lève, elle râle car sa douce ne s'est pas couchée près d'elle, elle râle car elle ne peut pas se décrasser, elle râle pour un oui pour un non.
Mais ce soir là, elle ne râle pas, non pas du tout...Elle jalouse !

La Attachiantintérêtuegessyniquouse - seulement Samsa peut déchiffrer - fait les cent pas, nerveuse, rageuse.


- Franchement pourquoi eux et pas moi? Fin nous? Parceque Samsa du coup, la Secrétaire Royale MERDE quoi elle n'a rien reçu aussi.

Un regard circulaire sur ses compagnons d'armes du moment, juste compagnons de nom car elle n'en apprécie pas beaucoup, fin la Rose elle apprécie peu de monde.

- Qui a reçu cette missive ? Je veux savoir qui ! Il y a du FAVORITISME ! Certains ont des PRIVILÈGES !

Les doigts se lèvent, d'autres se manifestent à leur manière en aboyant comme un chien, le chien qu'il est.

- En gros il n'y a que la Mandra qui a reçu ? Nous ? celle de Dnapo rien?!

Puis il y en a un, l'chien en question.

- Cela ne vous intéresse pas Rose, restez à vos idolâtries.

Ça c'est TouteFrayeur il n'a que son nom d'effrayant faut pas croire, quand il ouvre la bouche en taverne, on ne comprend rien là encore on se demande pourquoi il l'ouvre. Fin le matin il pleure sur son amour perdu et le soir les couilles lui poussent soudainement, nous sommes toutes des grognasses, des dindes, des catins.
Ah les hommes et leur constance.. Il est frustré le pauvre. Et la Rose de sourire, il provoque, elle sait répondre. Pas de souci.

L'truc que Rose elle ne supporte pas c'est qu'il insulte Samsa, la première fois, elle n'était pas là, deux contre elle, Rose fulminait en apprenant ça le soir. Mais cette fois.. Rose était là.


- Enfant de put*** tu vas fermer ta gu***e !

En vérité, oui ça gronde en Anjou, mais c'est dans l'camp des royolos que le torchon brûle réellement, en gros entre-eux.
Une bagarre s'enchaîne, des mots fusent, c'est ça lorsqu'on manque d'action.. les esprits chauffent.


- T'es mort enfant de chi***e, tu vas te prendre une flèche perdue et ça fera un dommage collatéral !!! MIEUX J'vais payer un angevin pour t'abattre.
- T'es une dinde.
- Ta tête au bout d'une pique à l'entrée du village ferait ma joie.

Une pierre vole, des personnes se lèvent pour séparer les gens.
En résumé.. Certain ont reçu une missive angevine parlant des greniers plein à craquer à Angers, d'autres meuglent car ils n'ont rien reçu..
Puis il y a un p'tit malin qui en profite pour provoquer les gens de son campement, mettant le feu aux poudrières.. En réalité lui, il n'a pas compris qu'on ne doit pas se battre avec ceux de notre camp mais avec les autres..
Enfin passons. Compréhension zéro.

L'Epineuse se demande alors quelles sont finalement les personnes à abattre? Ceux de la Mandra ou les Angevins ?!
Pour elle c'est sûr, elle abattra ses propres compagnons s'il faut, car on ne lui manque pas de respect encore moins à Elle.

_________________
Falco.
Angers -Armée Empodio -Les Couleuvrines

L'aveugle joue.
Avec une seule main il en bave et a du caler l'engin sur ses fagots faisant fortification du glaçis.
Le plus ardu fut de mesurer la dose de poudre.
La tasser dans le fût cerclé assez rapide.
Y faire glisser au fond la grosse bille de fer aussi.
Puis il s'est calé, allumant la grande méche d'amadou.
Le moment venu il suffira d'en approcher l'incandescence à la lumière de l'arme.

Le moment venu?
Ouep.
Quand les deux couillons s'étant crus discrets en traversant le no man's land de boue feront à nouveau chanter leurs accents du Sud.
Pas de patrouilles par la, pas de logique a ce que quelques guerriers angevins se trouvent au pied des murs au nord de la Porte Toussaint.
Déjà qu'ils ne se soient pas noyés dans les tranchées farçies de pieux et innondées par les averses est un petit miracle.
Ce sont peut être des sapeurs venus placer une charge.
Ou des espions espérant récupérer quelques informations jetées par un complice du haut des murailles.
Ou ...Des couillons.
L'arme pèse lourd contre son épaule alors qu'il a l'ouie aux aguets.
Ce genre d'engin il l'aurait detesté jadis.
C'est déloyal vis à vis de la noblesse en armure..Et atroce contre le reste des soldats moins biens protégés.
Mais avec l'âge et la cécité, tout comme l'artillerie, il en découvre les bienfaits.

Il maitrise peu l'engin.
Cela fait partie des nouveautés angevines.
Si coté France on a encore des logiques à la Creçy, coté Angevin on prépare des Cérignoles à venir. Deux mondes aux antipodes.


L'ARQUEBUSE

Je suis certain que ces foutus barbares n'ont même pas fait sépulture à notre jeune Diaconnesse prise de folie...Elle doit être face dans la gadoue, lardée de coups.
Alors mes mignons, l'un de vous lache seulement un pet, et cette petite merveille vous mettra l'évent en choux fleurs.
Hum..

Il est peinard et bien assis.
La méche crame en fumant bleuté.

Foutus royaux!
Il parait que le Roy croit en sa propagande.
Anjou a juste fait le choix logique d'une petite nation guerrière en conflit contre une autre bien plus grosse.
Choisir le lieu et la façon, économiser ses forces.
Tout le reste est guerre des nerfs.
Même si le Vicomte se demande si les stratèges n'ont pas été trop efficaces.
Pas certain que les officiers royaux soient tentés par une charge meurtrière alors que le rapport de force n'est pas à leur net avantage.
Le hachis tourangeaux à révélé les machoires béantes du piège du Pont de Cé.

AH! Entendu ptit galopin!

BAM!


Si ça piaille c'est qu'il aura raté son coup.
Sa main est déjà sur la tige enroulée de lin pour nettoyer l'arquebuse fumante.

_________________
Eleonoreh
Dû à une défaillance technique du système, je n'ai pu poster hier soir meuh!

Veille de la veille

La *Mandra* dormait bruyamment, ronflant et grognant dans la nuit brumeuse entourant le camp de fortune aux abords des marais. Boue sèche par endroit, odorante ailleurs, carrément visqueuse là où les bottes avaient piétiné. La désolation à l’état pur et pourtant on venait de quitter Laflèche mise à sac et incendiée!

Les ordres étant les ordres, il fallait bien faire le guet et préserver le sommeil de ses amis, ceux qu’on appelait royalistes. Éleonoreh s’acquittait de cette tâche avec inquiétude, ne sachant jamais ce que cache la nuit qui rôde. Partout l’humidité, rien au sec, depuis des jours qu’il pleuvait. On aurait dit que l’eau de toute la France était venue se longer dans les ciels chagrins de L’Anjou et pleurait sa peine de voir sacrifiées tant de vies.

Comme on s’ébroue après une baignade, la femme secoua ses mèches brunes afin de faire disparaître les images qui lui venaient. Pour le moment, elle avait autre chose à faire.

Elle venait de recevoir une missive d’un pigeon bariolé de rouge et fit sauter le sceau avant de parcourir les lignes finement écrites à la main. À la lueur d’une chandelle, elle tenta d’en déficher le sens. D’abord de l’incompréhension… euh de quoi ça parle, c’truc là? Une liste d’épicerie?



Duché d'Anjou: 2400 pains, 1500 maïs, 417 viandes. Gennes: 163 pains, 903 maïs. Clair Obscur: 250 pains, 700 maïs.


Et ça continuait, dénigrant les stratégies des françois, tournant en dérision leurs tentatives, parlant d’un conflit stérile, voire sénile? Mais qu’est-ce que c’était donc, ce torchon? On essayait de créer une mutinerie parmi les soldats du roy?

De rage, elle chiffonna le velin en boule et le lança le plus loin possible. Qu’on eut tenté de la soudoyer de la sorte lui paraissait inconcevable. Comment? Croyait-on qu’ils étaient des lâches? Des sans cervelles qui suivaient sans vraiment savoir pourquoi? Ah! les angevins croyaient faire déserter les rangs des armées de France? Ils ne savaient pas à qui ils avaient affaire. Quelle hypocrisie, quelle sournoise tactique…

Cela ne faisait que décupler sa détermination à suivre l’armée de la Mandra et sa cheffe Thibali, dont elle appréciait l’intégrité et la loyauté. Soufflant sur la bougie, elle retourna à son guet, sans toutefois oublier que bientôt, elle aura un angevin en face et qu’au final un seul en sortira sur ses deux pieds.
_________________
Samsa
    "Là où il n’y a le choix qu’entre lâcheté et violence, je conseillerai la violence." (Gandhi)


/!\ ATTENTION SPOILER /!\


Extrait d'une interview à paraitre bientôt sur l'AAP à propos des grands oubliés de la royauté, j'ai nommé : les Secrétaires Royaux.

- "Et sinon vous êtes quoi ? Grands Officiers ?
- Même pas pardi.
- Ah ouais ?!
- Hé ouais té.
- Rien du tout ? Même pas un petit statut particulier ?
- Même pas té.
- ... Si j'écris "agents royaux", ça passe ?
- Je pense oui pardi !"

Où le dénommé 22 qui veut qualifier les Secrétaires Royaux, vraiment, et ça, c'est mignon quand même.



/!\ FIN SPOILER /!\



Samsa est donc agent royal, mais ça ne permet pas hélas les menaces jouissives du style "oh toi mon vieux, je vais faire un rapport tu vas prendre cher pour insulte à agent royal -pardi- !". Parce que ça ne marchait pas, ce n'était que pour les Grands Officiers ça. Et les nobles. Et la Cerbère n'était ni l'un, ni l'autre.
Avant d'arriver à La Flèche, déjà, elle avait supporté les insultes de deux gars de La Mandra, mais s'était défendue avec une verve verbale remarquable. D'autant plus remarquable qu'habituellement, Samsa frappe avant -voire juste "au lieu"- de parler. Cependant, il ne fallait pas s'y méprendre, car la Bordelaise avait été blessée et, sitôt les deux types partis, s'était recroquevillée dans un coin. Susceptible, elle l'était; autant que sensible. Était arrivé alors Toute, somme toute -héhé- un homme sympathique. Il était reparti, puis revenu alors que Samsa regardait les étoiles. Le tutoiement avait été de mise chez lui, et la Cerbère lui avait alors signifié qu'ils n'avaient pas élevé les cochons ensemble et qu'avoir parlé cinq minutes auparavant n'était en rien une autorisation pour tant de familiarité. Il était parti en l'insultant, vexé. Samsa avait sourit derrière sa carapace, mais elle avait été bien heureuse de retrouver Rose le soir pour se blottir dans ses bras. Plus fine qu'elle, Rose restait tout de même une figure de sécurité pour Samsa. L'antre du Cerbère, en quelque sorte.
La Bordelaise avait passé l'éponge pour ces gars, dont l'un était venu s'expliquer franchement, et avec cordialité. Elle avait apprit à parler avec eux, à rire avec eux, et prenait ce qui étaient désormais des taquineries pour telles. Elle avait reparlé avec Toute également, et les soucis étaient passés. Pour elle. Car il en était apparemment différent pour Rose qui, avec un caractère plus brut encore que celui de la Cerbère, avait essuyé à son tour les insultes de l'individu.

Et ce qui devait arriver arriva.

Sur le noeud après La Flèche, il était question de prendre la mine et, en bon accueil angevin, un seul feu de camp avait été construit, abrité du marécage, du vent, tout ce que les royalistes n'avaient actuellement pas le temps de faire. Mandra et Basilic se côtoyaient avec plus ou moins d'entrain, et LE sujet de la soirée, c'était la fameuse lettre de propagande, aux chiffres mirobolants, et surtout bien ronds. C'est beau. Mais LA grande injustice de ce sujet, c'est que ni Rose ni Samsa ne l'ont reçu, et l'orgueil noble de la Loutre se vexe, comme celui de la Secrétaire Royale. La propagande angevine, ce n'était vraiment pas sérieux.
La Cerbère et la Loutre profitent de leur présence mutuelle, pendant que Toute et Lyvia font de même. Reste en fond ce sujet de lettre injustement parvenu à des privilégiés, et pas les meilleurs.

Et là, c'est le drame.
Une phrase en trop, et tout dérape.

Ça gueule, le ton monte, les chefs d'armées rappliquent, une épée est dégainée, le contact physique a lieu. Samsa n'a pas sorti la sienne -ô miracle- car Rose l'a devancé, et mieux vaut ne pas qu'elles s'attirent des foudres qu'elles ne méritent pas. La Cerbère gronde méchamment, ramassée sur elle-même, prête à charger. Et quand elle chargeait, mieux valait ne pas se mettre sur son chemin, car, telle une joueuse de soûle -qu'elle n'avait jamais pratiqué-, elle avait les épaules et la puissance pour plaquer et briser des os.


- Dindes !
- T'AS DIT QUOI LA PARDI !

Ça y est, Samsa est debout, ne supportant pas qu'on l'insulte mais, plus encore, qu'on insulte sa Rose, sa fiancée, et Thibali, cheffe de la Mandra, doit s'interposer. La Cerbère se met face à elle, se grandit, la toise. Sait-elle seulement qui elle est ? Elle est Secrétaire Royale ! Mais c'est tout. Et La Mandra regroupe des indépendants pour qui le roi n'est pas grand chose, sinon rien. Son statut d'agent royal ne vaut rien, alors, en soldate, elle ne pas va pas plus loin, respecte l'autorité et reste là, debout. En fond, Rose et Toute s'engueulent, mais la Loutre gagne assurément la joute verbale. Tranchante, vive, elle a la bonne réplique au bon moment. Samsa trahit un sourire fier et amoureux, même si la joute est relativement inégale du fait que parfois, Toute, il ne s'exprime pas très bien. Mais aucune pitié venant de Rose qui le tacle avec classe et distinction.
Les esprits se calment une fois que les provocations cessent, mais la Cerbère reste aux aguets et son sang-chaud la fait remettre le couvert chaque fois, autant par orgueil que par amour ou protection. Thibali veille au grain, c'est déjà appréciable. Dnapo peut enfin s'éloigner, puis le provocateur premier. Samsa en profite pour parler avec Thibali, qu'elle estime, car celle-ci fut juste. Pas toujours très futée -conseiller à la Secrétaire Royale et l'Altesse Royale Montjoye de se taire ? Vraiment ?! A-t-on vraiment pensé ça possible ?-, mais juste, et c'est bien ce qui compte pour la Cerbère.

La Flèche devient alors une sorte de petit coin de Paradis, même aussi brûlé et brûlant que l'Enfer. Déjà parce qu'au moins, il y a des murs et des toits, et ensuite parce que justement, il y en a plusieurs. C'est ainsi que pour les armées missionnées "La Flèche", tout dérape, et on manque déjà de s'entretuer avec plus ou moins de franchise sans la moindre vergogne.
Dans la tente dont les attaches s'enfoncent dans la boue et la terre marécageuse, la Cerbère accueille contre elle la Loutre et lui murmure combien elle l'aime, combien elle est fière d'elle. Samsa ne sait pas toujours parler, dire combien certains mots ou gestes peuvent la toucher mais ce soir, les mots, elle les trouve, et les gestes, elle les exprime sans retenue.

_________________
Lovelymaster
Angers Rempart.

La pierre faisait maint et maint aller-retour sur la lame du Dénéré. Si les royalos tardaient encore, son épée deviendrait stylet. Son esprit vagabondait de ci, de la…

Il ne comprenait pas trop, les porteurs de lys avaient ils les fois ? Car a ce que l’on racontait, ils devaient avoir dans leur rang des armes secrètes.

On parlait pour escalader les remparts d’un homme araignée et d’une chauve-souris humaine.

En effet, ils se disaient que les sorcières de France et de Navarre avaient foiré certaines de leurs décoctions à base de ses animaux créant ainsi des hybrides d’animaux divers et variés. Ces mi humain étant récupéré par le pouvoir français pour en faire des justiciers aux services de… ben, ça on ne savait pas trop.

Nenni, pas un mixte d’animaux et d’humains à l’horizon….

Rien de rien, pas un super machin en vue…

La pierre repris son chemin sur le fil de l’épée du Dénéré.

_________________
[Louis Marc de Dénéré...Puis ch'ai tout!
Her_mine
Angers.

La guerre ? Peuh ! Vraiment ? C’était tout juste une petite guerre froide. Et Angers était finalement assez chaleureuse pour qu’elle en vienne totalement à oublier ce détail.

Ils étaient nourris pour discuter, boire et trainer à loisir. Bien sûr il y avait aussi les nuits. Les nuits qu’elle passait auprès de son armée, réveillée par les suicidaires quasiment quotidiens qui venaient s’écraser contre les remparts, leurs cris d’agonie finissant de la réveiller. Quand enfin le jour permettait de faire le constat - sans surprise - qu’aucune menace ne se dressait à l’horizon, alors la belette quittait son poste.

Faut dire qu’elle y était restée pendant des jours. Vous avez déjà passé des jours à attendre au même endroit, qu’un potentiel évènement arrive ? Vous rendant compte jour après jour… Qu’il ne vient toujours pas… Vous vous figez chaque jour plus, alors qu’à l’intérieur ça bouille. Alors qu’en silence vous râlez, vous criez, vous tapez du pied… Oui ils avaient failli entamer une guerre froide. Oui, elle avait failli craquer, et comme tout ces suicidaires n’en pouvant plus d’attendre, elle avait failli courir avec sa foutue épée, pour s’encastrer contre les rangs ennemis.

Et puis un jour… Le miracle était apparu sous la forme d’un lapin. Un tout petit, tout mignon lapin. Entre le brun et le beige, couleur typique de lapin. La cutitude (à prononcer cute avec l’accent anglais, et itude) incarnée. Avec ses petites oreilles tournant dans tous les sens, et son petit nez sans cesse en mouvement.

Finalement le dénommé Lapin mignon, avait été capturé, avait vu sa nuque brisée par la mésange, et avait offert son corps en sacrifice pour la grandeur de l’Anjou.
Fin alternative pour les âmes sensibles : Finalement Lapin mignon avait servit dignement l’Anjou, obtenant en échange une nouvelle maison magnifique, faite de jolis petits nuages tout doux, sur lesquels il pouvait sautiller et gambader sans jamais se fatiguer ou blesser ses petites pattes, le tout sous un ciel perpétuellement splendide. Ainsi qu’un buffet à volonté de carottes pour l’éternité.

Le miracle ? On y vient !

Oubliée l’attente ! Oubliés les français ! Elle avait trouvé une mission ! La belette chasserait désormais des lapins !

Et pour tout dire, depuis 4 jours, y avait mit son corps et son âme ! Elle avait tenté de :

- Chasser le lapin à mains nues ! Echec. NB : Le terrier est conçu pour les êtres approximativement de la taille d’un lapin. Risque rétrospectivement évident de se retrouver coincée pour le plus grand amusement des passants.
- Poser des pièges à lapin. Echec. NB : C’est aussi humiliant de finir piégée par ses collets, que la tête coincée dans un terrier.
- Réfléchir à une solution avant de foncer. En attente de résultats.

C’était comme ça qu’avait vu le jour « Le plan ».

_________________
Dnartreb
[Le lendemain de la veille de l’antépénultième jour]



[Laissez l'état dans les latrines où vous l'avez trouvé en entrant]

Encore une journée, mais celle là devait être dans les marais. Maudit pays de ploucs, où la Loire étirait ses crues jusqu'en terres éloignées créant des zones si molles qu'elles en étaient des défenses naturelles. Mais le pire devait être la promiscuité collective. Reb devait cohabiter avec les gardes Royaux recrutés d'on ne sait où. Il devait supporter des pardi ou des té, pire encore, supporter les plaintes venant de cette garde. Leurs plaintes étaient multiples et variées. Reb comprenait bien leur plainte première mais n'y pouvait rien. Il n'allait pas changer son caractère, pour faire plaisir à quelques donzelles en manque d'affection, ou de considération. Il est vrai que Reb cultivait l'indifférence quand les gens parlaient peu. Il tentait parfois de lier la conversation, mais ses sujets n'étant point banalités ni même encore moins à se présenter, la méfiance devait s'installer parmi le harem du Roy, car le nombre des amazones dépassait sans doute celui des hommes, dont Reb n'en voyait point un appendice, sauf deux rares à se montrer.

La seconde plainte était la jalousie qui s'insinua dans leurs rangs. Jalouser la Mandra, qui savait s'amuser en organisant un concours sur le nombre d'Angevins morts. Le Roy devait sans doute prendre son rôle si au sérieux, qu'il en oublia de rendre ses troupes moins amères.

La troisième plaine était bien la résultante des deux premières, les donzelles estimaient que leurs vocation première devait être potiches, sans aucune marque de distinction. Il eut a entendre choses amusantes sur la personnalité de leur protecteur, ce qui aurait sans doute fait rire les Angevins.


[Maudit campement]


La Mandra devait être un ost hétéroclite, ou se mêlaient volontiers nobles, guerriers et mercenaires. Leur rapports étaient virils et aimaient ripailler, s'esbaudir quoi! Ils aimaient boutades en cascades sans penser à mal. Juste ce qu'il fallait pour jauger autrui. Reb était de ceux là et son humour acide ne plaisait point toujours, mais cela devait être comme une gâterie, où l'effet second devait être le contraire de la première impression. Mieux valait apprécier son verbe et s'en faire un ami, il le savait et en jouait, un capitaine de petite noblesse en ayant fait les frais.

Reb en était à ces réflexion alors qu'il préparait un succulent ragondin aux champipi de BA, qu'il ne comptait point partager avec la garde Royale. Cette bande de pleurnichardes avaient qu'à avoir de l'imagination. Une fois son met préparé, il sortit son étoupe, son silex et son briquet (genre de poing américain pour frapper le silex). Il réunit un peu de bois qu'il avait mis à sécher dans la nuit, puis commença à préparer le foyer. Son action prit le temps d'une lecture abondante sur la navigation, mais il y parvint.

Il prit ses aises puis repensa à tous ces petits tracas qui ne l'intéressaient point. Son rôle n'était point de prendre en pitié quelques donzelles éplorées, déjà que son chef de section devait perdre la raison à cause d'une poulette de la section à la Manon.


Bordel, par les tétons de Vénus, ce gars va nous foutre dedans. L'aveuglement fait de lui une lavette.

Il attendait maintenant la suite des évènements. Il n'avait plus de nouvelle de Thoédran le fol depuis son action punitive à La Flèche.

Hihihi encore un bel abruti celui aussi!
_________________
Alecsandrine
Ang ers

Logée au taudis andégave, une paillasse à la limite du confort, la bouffe de la taverne municipale à peine mangeable et encore moins digérable, elle a bien choisi et le lieu et le moment pour prendre des "vacances". Pourtant, point n'en faut, son moral est au beau fixe.

- P'tain, que la vie est belle ! se répète t'elle, à longueur de journée.

La guerre qui a lieu n'est pas sa guerre. Et si elle a déjoué les plans des armées royales pour se rendre à Angers, c'est dans l'unique but de retrouver sa frangine, mzudite soit elle ! Mais cette fois encore, sa Bleue, sa Maëlyne ne répond pas présente à l'appel. La bougresse, aussi maline qu'une guenon, a sûrement changé d'identité. Mais la brune finira bien par lui tomber sur l'poil, et gare aux retrouvailles !

- j'vais te r'trouver ma belle

C'est qu'elle lui manque la Bleue, la seule autorisée à entrer dans son espace vital depuis ce fameux soir, quatre ans plus tôt ou Alec a échappé de peu à un viol collectif.
Pucelle, sans attache, elle n'accorde plus sa confiance que rarement, se dit sans patrie d'où l'ironie de se retrouver au beau milieu d'un conflit entre indépendantistes et royalistes, duel auquel elle ne prendra pas part à moins d'y trouver un intérêt quelconque.

Alors elle observe, écoute et a vite compris qu'en Anjou, y a pas d'sentiments. Si tu plais pas, tu dégages ou tu crèves, et si tu crèves pas assez vite, on te pousse à le faire. Ça vaut aussi bien pour les angevins que pour les autres d'ailleurs. Elle qui a bourlingué un peu partout dans le royaume-fille de marchands oblige- elle découvre encore des univers insoupçonnés et insoupçonnables.

Dans l'instant, elle bosse où elle peut, aux champs de préférence pour cause de mines fermées. Elle a fait sa BA en passant une journée à l'église, se contentant de frotter les marches extérieures. Elle a perdu sa Foy en même temps que cette soirée d'hiver 1460. Et comme chacun, elle attend les troupes françaises. L'animation, y qu'ça de vrai, peu importe qui l'emporte tant qu'elle peut reprendre sa route sans craindre les dangers.
Kayhan
[ANGERS] : Tu veux ou tu veux pas ?!

Elle rôde parfois sur les remparts.
Quand elle sait pas quoi faire, elle aiguise son fauchon.
Quand elle ne sait - vraiment - pas quoi faire, elle réfléchit aux trucs qui pourraient donner envie aux touristes qui squattent les charmantes villes alentour de venir faire coucou en capitale.
Dans le désordre :

- Suspendre des bouts des suicidaires tourangeaux aux remparts, parce que les fanions, ça fait plouc ;
- Agiter la blonde Aby par dessus la grand-porte ;
- Agiter une piñata en forme de couronne en direction de La Flêche,
- Leur dire qu'en fait, y aura un bal.

Quand elle désespère, elle picole jusque tard le soir en disant aux copains ô combien ces invités là font de mauvais invités.
Et qu'en plus, deux mois de préliminaires, c'est juste indécent. Va falloir penser à envoyer un peu du lourd.
En attendant, toutes les nuits, ils découpent Mainois, Bretons, Languedociens, qui filent au compte goutte.
Ça prend des allures d'apéro, avec un plat de résistance qui ne vient jamais.

Quand elle s'ennuie vraiment vraiment-trop-beaucoup-très-fort, elle rôde autour de Falco en râlant et en égrainant des jurons.
De tous ses passe-temps, c'est sans doute le plus périlleux.

Ces diables ont pris Craon et s'en vantent. La belle affaire !
La moitié du royaume, sans armée et même pour certains en simple culotte, à un jour pris Craon je crois !
Je serais eux je me la péterais pas là dessus !


C'est un fait : Craon est si ravissante et attirante que visiblement, tout le monde a envie de la prendre.
C'est ça, aussi, la puissance du charisme Angevin.

_________________
Enored
[Angers - Le port - putain d'ennui - putain de journée]

Si la veille les manœuvres hésitantes d'une pauvre nave marchande au milieu des caraques de guerre en panne devant le port d'Angers l'avaient fait sourire une bonne partie de la journée, le Botte Rewind, nave en question avait fini par disparaître en direction de Saumur en même temps que le soleil.

Au petit matin, trois touristes avaient à nouveau égayé la nuit des Angevins. Trois touristes ... de quoi prendre espoir. A la place de les envoyer un par un ils avaient multiplié par trois ! Formidable ! Mais s'ils pouvaient augmenter la cadence, ce serait d'autant mieux... Non, parce que bon, même à trois par trois ... C'était quand même se foutre de leur gueule !

Après le marravage des fameux trois touristes, l'Irlandaise était passé dire bonjour au Breton, ou était-ce lui qui était venue la voir ? Alors qu'elle y repensait tout en observant les caraques en panne, elle n'aurait su répondre à cette question. Le plus important n'était pas là. Le plus important était le sujet de leur discussion qu'elle préférait tenter d'oublier, mais l'inquiétude était là. On dit les Bretons têtus, celui-ci l'est particulièrement dans sa connerie. Elle avait tenté de lui faire oublier son projet totalement taré, mais en vain. Aussi, l'avait-elle laissé pour rejoindre le port et ... ne plus y penser.

Peine perdue. Elle avait trop de temps pour penser l'Irlandaise. A Lui, d'abord. Deux jours sans le voir et voilà qu'il lui manquait. Quelle connerie que les sentiments. Au projet fou du Breton ensuite. Quelle connerie que l'entêtement des Bretons.

Peu de temps avant midi, elle avait fini par trainer ses bottes en taverne puisque les caraques devant le port ressemblaient plus à des vaisseaux fantômes qu'à des caraques de guerre. Une petite pause avec des gens sympathiques pour se changer les idées s'imposaient.

Sauf que voilà ... a peine entrée, on parlait de mariage, le truc qu'elle fuyait comme la peste autant que les mômes, et qui plus est son mariage pour le lendemain ... avec Janis. Celui-ci lui chuchota de jouer le jeu, mais toute à ses préoccupation Aubenardio-Bretonnes elle s'était légèrement énervée et avait fini par se barrer pour aller incendier un pot de fraise se présentant à la mairie juste pour qu'elle ne passe pas puisqu'elle prenait la succession d'Aubenard. Bien sûr la Fraise en question n'assumait pas ses dires. Janis était revenu la chercher, lui expliquant qu'il blaguait.

Sauf que l'Irlandaise ne supportait plus qu'on se mêle de ses affaires. Putain de journée quoi. Elle avait donc fini par retourner s'isoler au port. Là, au moins, dans la solitude de la vigie, elle ne risquait pas d'entendre un nouveau ramassis de conneries. Elle en avait profiter pour rédiger un brouillon de courrier à expédier aux Angevins pour leur rappeler que les élections arrivaient. Brouillon qui avait eu l'assentiment de Calyce.

Une autre fois, sans doute, elle en aurait ri de la blague janissienne quand à leur improbable mariage. Mais pas ce jour là. Plus depuis qu'elle était fracassée à l'intérieur et ne montrait pourtant rien. Plus depuis que ses sourires n'étaient plus que façade et qu'elle n'en montrait rien. Les yeux plantés sur les voiles hissées, sur les navires en panne, elle s'apaisait doucement. Bientôt, elle l'ennui passerait. Parce qu'après tout, c'était ça qui la rendait mélancolique, le manque d'action et ... nan ! Juste le manque d'action on a dit oh! Les sentiments toussa, c'est de la faiblesse, on oublie. La culpabilité, on oublie, l'amour aussi.

La candidature du pot de fraises à la mairie ne lui faisait pas peur. Elle avait hâte de pouvoir s'occuper de la mairie pour ne plus penser et ... dans les moments de pause entre port et mairie, prendre le temps de se reconstruire et surtout, laisser le temps faire les choses.

Un sourcil arqué et l'Irlandaise de sortir de ses pensées ... au loin le soleil se couchait.


Y'en a qui pourraient arrêter de prendre leur temps... maugréa-t-elle alors que, sans aucun doute, la nouvelle nuit qui arrivait déverserait sur Angers ses gouttes de touristes au lieu d'une armée. Soupirant, elle quitta le port, hésitant. Rejoindre une taverne ou directement l'armée ducale ? Taverne ... alors qu'elle avait envie de se pinter, c'était une mauvaise idée. Armée donc ?

Pfeu ! putain d'ennui !

Rester sur les quais encore un moment avant de prendre sa décision.
_________________
Leyah
[ Saumur , ou presque : Laka Evezh ]

Et pendant ce temps là, quelque part proche de Saumur


Citation:
De Nous , Leyah de Varenne Salmo Salar, Princesse de Dreux, Capichef de Laka Evezh

    A tous ceux qui liront ou se feront lire,



    Salut !


    Par la présente, nous souhaitons vous faire part de la plus grande vente aux enchères de tous les temps.

    Vendons, magnifique petit village, vidé de ses âmes, aux habitations pittoresques avec accès à la flotte et a des champs très prolifiques quand ils sont cultivés, mais aussi, une splendide mairie faite de paille de crottins, quelques âtres géants pour pimenter le tout et ne pas avoir froid en hiver, ainsi qu'un musée des plus atypiques pour occuper vos mômes.

    Le meilleur endroit de France à n'en plus douter !

    Saumur sera vendue au plus offrant. La maison ne fait pas crédit mais Nous acceptons les cuillères et les trognes de comtesse aux gueules de travers.

    Criez le, chantez le, début des hostilités le jeudi à venir.



L


Et vas-y que des morveux s'en vont afficher ça partout, histoire que ça fasse une bonne pub
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 6, 7, 8, ..., 18, 19, 20   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)