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[RP ](public)février 1464 - Creusons la tombe du lys

Kayhan
Angers - Porte Toussaint - Là où ça sent bon la poudre chaude à défaut de sable

Ouh qu'elle est bonne la question.
Quel ennemi valable il resterait si la couronne se révélerait n'être qu'une chiffe.
Poser des questions métaphysicopolitique à une Kay, c'est s'exposer à une réponse à la Kay.


L'ennui ?
Ca fait déjà un moment qu'on le combat çui là, et qu'on a du mal à le vaincre.
Semble que ce soit un foutu ennemi. Visiblement, les royalos semblent l'aimer.
Ils sont sûrement venus avec, du coup. Ca expliquerait des trucs.


De sa besace, elle sort une vieille bouteille d'une époque révolue qui lui semble pourtant être hier.

Elle en siffle une gorgée et la tend à Falco, des fois qu'il veuille définitivement finir ivre mort en moins d'une heure de temps.


Lilagnôle maison. M'en restait une bouteille.
Allez y ça peut plus vous rendre aveugle !


Au final, rien de pire qu'un ennemi invisible.
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Enored
[Angers - Porte Toussaint - Au pied des remparts: Lassitude quand tu nous tiens... ]

Si dans l'après-midi une nouvelle caraque de guerre était arrivée, elle restait à une encablure du port d'Angers, échouée sur un banc de sable? Sans doute. Quelle idée de faire remonter la Loire à d'aussi gros navires... Pas de quoi fouetter un chat... Ni un royaliste non plus d'ailleurs... Tout le monde lui avait souhaité bon courage pour les jours à venir quand elle avait été nommée chef du port de la capitale angevine. S'il y avait eu deux jours un peu agités à présent tout était calme et les canards reprenaient leurs droits sur le fleuve.

Dans l'après-midi elle avait rejoint des amis en taverne pour... Entendre parler de la non présence des royalistes. Elle regretta de ne pas être partie avec le Breton... Au moins elle aurait pris l'air, vu du pays et entendu parler d'autre chose. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres alors que, un peu plus tôt que d'habitude, elle rejoignait sa place habituelle au pied des remparts, prête pour une nouvelle nuit à veiller sur cette ville qu'elle aimait tant. Au petit matin elle devait être nommée bourgmestre. Elle avait rédigé le brouillon du courrier qu'elle voulait envoyer au Roy de France. Pour le bien de tout les Angevins amassés derrière les murailles il devait venir. Et en tant que future probable maire d'Angers, elle se devait de penser à leur bien.

Si tout allait bien, cette nuit, le Breton et sa trouve seraient de retour. Si ... Pas de si. Tout irait bien. Aucune envie de perdre un ami. Pourtant si un jour le Roy se décidait à venir il y aurait des morts parmi les amis... Ne pas y penser. Songer â autre chose. Soupir. Lassitude quand tu nous tiens... Elle devait tenir. Tous devaient tenir et...

BAM!

Une première détonation. Suivie peu de temps après par une seconde. Des cris au loin.


Fichre! Une fois de plus ce sont les autres qui s'amusent!

L'Irlandaise était loin de s'imaginer qu'il y avait une expédition fomentée par des royalistes adorateurs de chouquettes et que parmi eux il y avait son correspondant de guerre. Un Breton (encore un à croire qu'elle les attire ou l'inverse allez savoir...) échoué en Guyenne! Quelle idée...

Masquant pas vraiment un bâillement, elle leva le nez vers le ciel un peu plus clément ce jour là. De la pluie mais pas de grêle. Il avait même fait beau plusieurs fois dans la journée.

La nuit allait être longue... Très longue. De son pintage de la veille elle avait gardé un mal de tête assez violent et quelques heures de sa vie en moins. Peu importait. Elle avait soigné le mal par le mal et s'était hydratée dans la limite du raisonnable. N'en déplaise à certains elle savait être raisonnable. Parfois un peu de trop.

Nouveau bâillement. La nuit promettait d'être longue. Très longue. Lassitude quand tu nous tiens....

_________________
Lotx.
[Attention D'Angers]

Lotx avait toujours eu un seuil de résistance à la douleur très bas.
Non, attendez, je la refais. Lotx avait toujours eu un seuil de résistance très bas. Aussi, alors même que les angevins en colère ne faisaient que commencer à s'amuser, il sentit que sa dernière heure était pour bientôt. Là, aux faîtes de sa gloire, à même le sol.
En tant que prêtre, il ne s'inquiétait que moyennement de la possibilité de trépasser. Non, ce qui occupait à présent son esprit, c'était l'image que l'Humanité, retiendrait de lui au cours des prochains millénaires. Était-il allé suffisamment loin dans son apogée pour que son nom demeure prononcé avec le respect infini qu'ont les arrière-arrière-arrière-...-petits-enfants pour leurs ancêtres ? En ce sens, bien que son bagage culturel fusse étroit, il avait bien compris que le dernier soupir était d'une importance capitale. Une sortie ratée et c'était tout ce que l'on retenait du personnage qui serait gâché. Au contraire, une tirade agonisante aux petits oignons, un "toi aussi mon fils" ou autre "quel grand artiste meurt avec moi" et votre billet pour la postérité vous est acquis. Il allait devoir jouer serré.
Hélas, toute son inspiration était passée dans l'écriture de sa chanson de geste et il ne lui restait que peu d'originalité à insuffler à son dernier râle. Aussi, pencha t-il en faveur d'une formule un peu classique, certes, mais qui faisait toujours son petit effet : le message personnel. Ce type de dernière phrase simple mais propre à mouiller les paupières des lecteurs à la lecture biographique. Combien de "Dites à Miranda que, même si je l'ai trompé huit fois avec sa meilleure amie c'est elle que j'aimais en fait" ? À ce petit jeu, le climax était la phrase interrompue par l'inexorable, celle propre à créer de la péripétie du style "Bobby, je ne suis pas ton vrai père, ton vrai père c'est.... euaaaargl, je meurs !". Le secret étant de bien choisir son tempo.


Dites... Dites à Mahaut que... *schpafff* AÏEUH !

Un rire gras s'éleva dans l'assemblée. Le nabot était furieux qu'on lui interrompe ainsi son grand moment.

...que s'moi qui avait volé ses futs pendant tout ce t... *schlonk* MAIIIIIIIIIIIIIS !

Ce coup n'avait pas été douloureux, tout juste l'avait-il frôlé. Mais il rompait assurément la solennité du moment !

...et ses futs sont cachés dans...

Il s'interrompit. Les angevins aussi avaient cessés, ils étaient plutôt intéressés de savoir où étaient donc les fameux futs dont il était, pour une raison qui leur échappait, question.

Ses futs sont cachés dans...

Il y eut quelques secondes de battement.

Ben allez, z'attendez quoi, c'est l'moment de me frapper s'te fois !

Les angevins étaient circonspects et Lotx agacés. Décidément, ils avaient un sacré mauvais sens du timing. L'un d'entre eux sembla cependant moins pataud que les autres et entreprit de satisfaire l'évêque dont le soudain masochisme pouvait s'expliquer facilement "c'est un royaliste en Anjou".

*Schbaffff* Aaaaaaaaaaaaargh ! Je meurs ! Je meurs ! Quelle peine, Mahaut ne saura jamais que ses futs sont en réalité cachés dans... aaaaaah !

Et, avec la théâtralité crédible d'une Marion Cotillard, le nabot s'effondra au sol, le dos de la main plaquée sur le front. En face, les angevins spectateurs le toisait les yeux ronds. Ne sachant vraiment, mais alors vraiment pas, comment réagir face à euh... face à ça...

-Amenez-le à l'archiduchesse !
-Non au Comte qu'on rigole !
-Moi je dis on l’écartèle et on donne les morceaux aux ragondins de combats !
-Mais butez-le !
-Mais vous l'avez trouvez où ?


Une voix féminine se fit entendre au loin. Celle-ci sembla se rapprocher. Le nabot ouvrit un œil le plus discrètement qu'il le put -c'est-à-dire, absolument pas discrètement- et constata qu'une vieille chose se tenait à présent face à lui. Ah enfin ! On venait de lui envoyer un sauveur. Il était à présent temps de passer à l'acte deux et de prendre une voix d'outre-tombe.

Princesse ? il en a dans l'entre jambe votre princesse.
-Grand... Grand Machin... Est-ce vous ? J'vous imaginationnais plus grand... et avec moins l'odeur de bain de pied contre les varices aussi...
-Le rose est passé de mode depuis que l'Etincelle est morte, monseigneur.
-QUEUAAAAAH ?!


La mêlée d'angevins qui l'acculaient ainsi que ses multiples contusions l'avaient empêché de sauter sur ses deux jambes mais l'idée était là. Yeux grands ouverts et injectés de sang, il envisageait très sérieusement de se suicider dans une attaque désespérée contre la vieille.
Non parce que bon, l'insulter, le molester toussa, il voulait bien être tolérant. Mais remettre en cause ses goûts vestimentaires !


Alors là, ça s'voit bien que z'y connaissez rien hein ! Déjà j'vous ferai remarquationner que le rose c'est le nouveau noir. Du coup, en portant une robe de bure rose, s'comme si j'portais une robe noire. Et qu'est-ce que c'est qu'une petite robe noire hein j'vous le demande ? C'est un intemporel ! Et toc !

Un angevin lui colla une rouste qui fit un "toc" bien plus violent que celui qu'il venait de prononcer.

Maiiiiiiis, ça c'était 'taleur qu'y fallait l'faire, quand je disais que Mahaut saurait jamais où sont... 'ttendez, z'avez bien dit "archipaillette" ? Comme dans "paillette" ?

Subitement, il cessa de faire la tête. Dans son immense mansuétude, il daignait bien épargner la vie de la croulante. Et uniquement pour cela, ça n'avait rien à voir avec le fait qu'ils étaient une vingtaine et lui tout seul et maigrelet. Non, non, non. Il était chevaleresque attendez.

Du coup va y avoir des paillettes ? Est-ce qu'y aura des lancers de colombes qui portent des enluminures à mon effigie aussi ? EH ! SERREZ PAS SI FORT LES LIENS, j'ai la peau qui marque ! D'ailleurs s'pour quoi les liens ? Ah ouaiiiiis, s'pour faire comme un paquet cadeau à déballer c'est ça ? Sauf que l'cadeau ce sera moi ! C'est brillant !

Il marqua une pause alors qu'on le poussait sur le cheval de la dame.

Dites les banderoles avec mon nom dessus. Est-ce qu'elles sont "nouveau noir" au moins ? Nan pasque sinan, j'préfère rentrer chez moi hein...
Koreldy
J'ai toujours rêvé de noyer un angevin dans la Loire :

La veille, à Laval :

Des secondes, des minutes, des heures, des jours, des semaines, deux mois... Le décompte du temps qui passait depuis le début de la mobilisation s'accentuait peu à peu. La sensation de dégout et d'exaspération s'agrandissait dans la troupe qui s'était amassée pour aller botter les fesses aux angevins. Il fallait dire que pour ce petit voyage touristique, ils s'étaient d'abord enlisés au Maine. Le Maine, la province la plus pourrie du royaume, celle où il ne fait pas bon de vivre, celle qui a toujours été la plus grande passoire du Domaine Royal et du royaume tout en entier. Une province qui s'était passée et repassée entre le DR et la Bretagne pendant un temps, un désert qui avait finit par rester en terre royale, parce que finalement personnes voulaient de cette terre désolée.

La valse, C'est le deuxième volet du voyage qui les avait conduit du Maine jusqu'à la Touraine, puis de la Touraine vers le Maine, du Maine vers la Touraine, de la Touraine vers le Maine, du Maine vers l'Anjou, de l'Anjou vers le Maine.
L'incompréhension, la pantoisie* et l'envie de vomir avait parcouru tout l'être du duc. Non pas à cause de la valse, mais bien à cause de l'incompétence notoire de la couronne et de sa connétablie à faire une guerre correctement. Le duc avait quelque peu repoussé les assauts de son épouse pour lui apprendre la valse et finalement, c'est la couronne qui aura fini par lui apprendre cette danse!

Pendant que les jours défilaient à Laval, le duc avait ressortit le dernier courrier qu'il avait reçu du Roy et réfléchissait déjà à une réponse à apporter tout en lui expliquant son départ et leur incompétence à faire la guerre.
Attablé à une table de taverne où il passait ses soirées voire journées selon le temps, à vider des futs chopes, le duc avait sorti son encrier, sa plume et avait tiré deux vélins de sa sacoche. Un léger soupir et le duc commença à tremper sa plume dans l'encrier posé sur la table.

Le duc commença ensuite à coucher des mots sur le vélin quand un grouillot de l'armée des OR fit son entrée dans la taverne. Levant la plume, le duc releva le regard en direction de l'homme. Serait-ce encore un ordre disant qu'il restait à quai ou...
Les saluts furent de mise et l'homme tendit un courrier au duc. Le courrier portait le scel de son amie Saku, le duc posa alors sa plume et prit le message. L'homme le resalua et reprit son chemin. Il semblait que la distribution du facteur était loin d'être finie.

La main du duc glissa jusqu'à sa botte gauche où il dénicha une dague et se mit à décacheter la lettre, puis il la lut rapidement. Son esprit s'arrêta sur le "nous partons pour Angers ce soir". Un léger sourire se dessina sur les babines de l'homme et il broya déjà le vélin à peine entamé. Les compliments au petit Roy seront donc pour plus tard, en attendant, il avait du travail. Il lui fallait déjà secouer sa section, les charger de nourriture et de mettre tout le monde au pas et pourquoi pas dans le mouv!

Ni une ni deux, il reboucha, l'encrier, enfourna le tout ensuite dans sa sacoche et sans se retourner, il prit la direction qui le conduisit à ses compagnons.


Le lendemain, en plein dans les marais Angevins :

Au lieu de prendre la grande route pour aller à Angers faire toc toc au château de l'Archipaillette duchessette de la plus grande terre consanguine du royaume, le super état major royal fort en plan foireux avait choisi les chemins de traverses. La troupe frayait donc son chemin à travers les marais angevin au lieu d'arpenter du dur.


Encore combien de temps allons nous patauger dans cette mélasse, votre grasce?

La question avait fusé de la bouche d'un homme de sa section, mais qui semblait partager le sentiment général de la troupe. Certains comme le duc avait la chance d'avoir une cheval, mais ce n'était point le cas de tout le monde. Fouillant dans sa besace, le duc en tira une bouteille d'un vin de chez lui et la déboucha avec les dents. Une fois le bouchon retiré, le duc le crachat à terre négligemment.

A ce train là? Deux jours sans doute...


Il n'en disait pas plus, après tout, il n'était qu'un simple numéro dans cette armée, qu'une simple lame qui pouvait mourir pour un Roy qui ne se souciait pas de son peuple, seulement de son pauvre égo et de sa faible ambition. Une fois s'être ingurgité une rasade, le duc fila la bouteille au soldat. Puis, ni une, ni deux, le duc mit pieds à terre. Il ne concevait pas d'être sur un autre plan que les gens qui composaient sa section mais aussi l'armée. Il espérait en son fort intérieur que le chemin arpenté n'allait pas trop fatiguer les hommes, sachant qu'il n'était pas le plus simple.

En attendant le duc rongeait son frein, attendant de voir la ville d'Angers s'offrir à nouveau devant ses yeux et la horde qui les attendait.


*: Oui bon ça existe pas, mais sur le coup, j'ai trouvé ça classeuh!
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GuillaumeIV de Bruck dict le Fougueux Vous ne l'aimez pas? C'est pas grave, je vous assure, il y a de grande chance que lui ne vous aime pas non plus!
Falco.
Angers-Porte Toussaint -Les Couleuvrines


S'enfiler une rasade de Lilagnôle est une façon de mourir potentielle.
L'aveugle reste immobile une minute, passant sa langue sur ses gencives anesthésiées puis émet un léger son.

...............................Yîîîîk!

L'Arquebuse est rattrapée in extrémis. Il fronce les sourcils.
Venant d'explorer tel la cigogne survole l'afrique un vaste continent de déductions captivantes au sujet de la présence de Déos dans l'enchevêtrement faussement chaotique des brins de laine à tricot...Il lache un hoquet.
Un page aux mollets crottés d'avoir galopé dans la boue du glaçis en profite pour lire une missive.
Ils arrivent.
Seconde manche.
Seconde rasade avant , à regrets, de rendre le liquide mortel à Kayhan.



Ils approchent par les chemins de traverse.
S'ils ne se perdent pâs et ne se dégonflent pas ils feront jonction au Pont de Cé demain.
S'ils le passent nous devrons abandonner ce glaçis et combattre de derrière les remparts.
Kay..Te souviens tu quand nous chevauchions avec attelage de couleuvrine pour férir Angers?
Et bien cette fois nous allons emmener la pièce aux armes de ma baronne jusque la bas.

A mi fleuve il ya vaste île séparant la Loire et le Pont en deux.
Sur cette île est un castelet auquel nous nous adosserons avec cette joyeuse machine de mort.
Le tir en enfilade ne génera pas nos troupes mais fera vilain tracas à celles du Roy.

.......................Yiiiik!


La tirade a été autorisée par l'alcool de justesse.
Son haleine vient de tuer net le premier moustique femelle de la saison ayant eu la sottise d'avoir une fringale.
A vrai dire cette haleine pourrait tuer des trucs bien plus gros la maintenant.
Un poney, à coup sûr!

Il désigne de l'arquebuse la couleuvrine à Kayhan, puis la direction approximative de l'attelage de quatres chevaux.
Parait que l'artillerie est lente...Parait que l'infanterie dit ça juste pour marcher moins vite!


On plie les gaules!
Le pont est mince, cette bestiole suffira, nous irons plus vite.
Euh..Faudrait aussi quelques seaux de ferraille rouillée..Genre de vieux stocks d'armes poitevines..Leur fer est friable selon les vieux angevins.
Faudrait aussi...
..................................................Kouik


Il vient de s'écrouler,raide ivre en 4,67 CL de Lilagnole.
En plein sur son tas de fagot. Le veinard.


_________________
Orkaange
[Côté tonneau, un poney rose a soif]

[A Laval]




Elle avait été ballottée, cahotée, tirée poussée. Et ils avaient oublié l'essentiel : ELLE AVAIT SOIF! Et une ponette qui a soif, c'est une ponette hargneuse. Elle avait juré, tempêté, râlé, hurlé, et puis elle avait bricolé un système de pailles pour aller gouter les tonneaux voisins. Sauf que là lesdits tonneaux étaient vides. Et que donc y'avait urgence. ET TOUT CA POUR LA RAMENER EN MAINE A L'INSU DE SON PLEIN GRE! C'tait nul. Elle se déssechait dans son tonneau, et elle voyait rien, le trou de la bonde était trop petit, c'était pire que avec son casque. Elle se résignait à mourir quand elle entendit des voix qui se rapprochaient


-Sérieux Orkaange, vous avez fait comment pour trouver des couleurs pareilles? Et c'est quoi ces machins qui brillent là?
C'est... joli en un sens hein... j'critique pas mais...
Ecoutez, y a des trucs faut pas toucher. C'est comme les vaches, on les peint pas en violet. Ben là c'est pareil!
-HAN.. Vous peignez les vaches en violet vous? J'y avais jamais pensé mais ça doit être joli, c'tune idée hein? Pis chuis sure que ça uarait un sucès fou.; Je ne sais pas qui vous êtes, mais je sens qu'on va s'entendre.Mais quant à l'oriflamme, avouez qu'on a vachement plus la calsse depuis que j'lai relouqué. C'pas de ma faute si les chevaliers sont un peu culs serrés hein! et sinon QUAND EST CE QUE VOUS M'SORTEZ D'ICI BORDEL DE CORNECUL?
-Ah pardon vous voulez p'tètre sortir?
Hmmm...
C'était drôle vos protestations... vous avez égayé ma journée! rien que pour ça, j'vous libère!
-Ha ben c'pas trop tôt hein?
émergeage du tonneau et regard laser sur la campagne environnante*HAN.... On est où? EN MAINE? NAN! NANANANANANANANAN.. Je ne mettrai plus jamais un pied sur le sol mainois! C'est même pas en rêve! * pivotage de tonneau, reluquage de la borgne, et arrêt sur le bandeau *Oh! Bonjour M'dame! Vous êtes pirate? Une pirate chevalier? HAAAAAAAN J'AI TOUJOURS RÊVE D'ÊTRE PIRATE! Je connais toutes les chansons figurez vous !J'vous les chante? BIACTOL! AIDEZ MOI A SORTIR CE C'TONNEAU QUE JE CHANTE POUR LA CHEFFE! Quoi comment non? Alors filez moi l'oriflamme pour que j'vous montre comment je suis trop crédible en pirate!Hissez la grand voile marin d'eau douce! Mille sabords à l'abordage! Hisse et hoooooo! HAAAAN MAIS LACHEZ MOI HEIN? Non je me moque pas de la grande amazone! Pis pourquoi vous dites "grande? Elle est plus grande que les autres, c'est ça? MAIS REPOSEZ MOI DONC, S'PECE DE BRUTE!
_________________
Katina_choovansky.
Angers, de la porte Toussaint aux cuisines du château






- « Mais oui mais aussi mais ! Mais qui est l’inconscient qui a laissé l’arquebuse à Falco ?! »
protesta-t-elle en se retournant, poing sur les hanches vers l’attroupement qui commençait à se former, espérant vaguement que le coupable ne se dénoncerait pas parce qu’il fallait avouer qu’elle aurait certainement fait la même juste pour la blague.
«Et Roger Eudes qui est tout abimé maintenant, hein ?
Gligor, où est Gligor ? »


Le bossu se fraya un chemin en clopinant au travers des gardes, visiblement peu rassuré par la situation.

- « Ah, Gligor, aidez Roger Eudes, vous voulez bien ? »

Car il était vachement plus drôle qu’un bossu boiteux d’un mètre 60 au garrot serve de béquille à un gars somme toute de composition proportionnellement proportionnée.
Puis, elle se tourna vers PasMahaut d’un air concerné, une larme luisant dans les yeux tellement elle en prenait plein la gueule avec tout ce rose. C’était un coup à perdre un dixième ou deux à chaque œil mais les élans du cœur ne s’expliquaient pas toujours:


- « Et oui, la Guyenne… »

Ce pays de sauvage qui lui avait interdit son accession au trône de Princesse des Océans, qui l’avait enfermée 5 jours en taule pour une tentative de révolte potache à Montauban, qui lui avait donné le bonheur d’avoir un ami en fauteuil roulant pour le lui reprendre à la fin de sa convalescence… les salops ! C’était si chouette, les courses sur roulettes dans les rues de la ville en dégommant des boites aux lettres à coups de crosse de Hurling…

- « Quel pays d’huitres », résuma-t-elle sobrement en retenant sa douleur avec dignité. « Ne vous excusez pas, Gligor est champennois », fit elle d’un air qui disait « sisters in pain »

Et de rajouter avant de se tourner vers le guyenno-breton :


- « Superbe brushing.
Vous avez complétement raison Jean-Jean, partons avant que Cravant ne décide de voir s’il peut tenter de m’assassiner une seconde fois sous prétexte qu’il n’y voit rien. Le juge ne vous croira jamais, Falco !! »
, lui cria-t-elle en agitant un petit poing manucuré vengeur vers lui. « Et je vous menace du poing ! » rajouta-t-elle car c’était vachement difficile pour un aveugle d’appréhender ce langage fait de mots et de gestes qui s’associaient et qu’on s’adressait au quotidien entre voisins en Anjou.


La délégation sanitaire et le blessé passèrent donc les portes, qui se refermèrent dans un grincement derrière eux. L’infiltration de la Mode en milieu de guerre était une totale réussite, la solidarité de la tache sur textile délicat l’avait emportée, ah ah, prends toi ça, la guerre ! Certaines choses n’ont pas de frontière !

La traversée d’Angers fut silencieuse (ou presque car Gligor en boitant n’était pas hyper efficace en attelle humaine) , rapide, entrainée par une Montmorency qui connaissait TOUS les raccourcis pour aller d’un point X aux cuisines du château.
Un signe aux gardes, un escalier, et enfin une vaste cuisine grouillante de marmitons sur laquelle elle fit refermer les portes.
Gligor clopina jusqu’à un banc où il déposa son paquet, laissant au bon soin des deux chefs de cuisine (qui étaient toutes deux filles de boucher, ce qui expliquera que, dans quelques instants, elles se dirigent vers Roger Eudes avec un hachoir à viande parce que c’est pas humain de laisser souffrir un animal, vaut mieux que ce soit tout propre pis ça dégueulasse toute la cuisine là… ) avant de filer chercher un docteur, un vrai, un qui regarderait au moins la plaie avant de décider qu’il valait mieux trancher.

Alors, d’un air grave, l’Archiduchesse posa LA question, celle que tous attendait, sans plus pouvoir se contenir :


- « Comment va-t-il ? »

Elle parlait de l’escarpin bien sûr.
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Eusebius_
[ Armée Ducale Empodio - Angers - Porte Toussaint - Bureau du Capitaine ]

Posé sur le bureau je rédige courrier pendant que mon ordonnance mandé plus tôt daigne enfin se pointer. La maladie et la fièvre délirante qui m'avaient clouées au lit quelques jours plus tôt m'avaient laissés un peu faible mais combats à l'horizon me donnait une forme incroyable pour gérer tous les tracas.

Dites Merlain vous êtes comme les Français, vous faut chemin fléché pour me trouver ?
Non Capitaine. Juste que j'avais un palefrenier qui me rabattais les oreilles au sujet d'un licours qui a pas ses friandises bouffé par la vermine qui cours suite aux épidémies. Dépression nerveuse due à l'attente pour sur, impossible de le raisonner. J'ai fini par abandonner.
Na c'est la monture de Cune.
Quoi ?
Oui un licours c'est comme cela qu'il faut nommer sa monture. C'est le moyen de pression que ma filé l'Archichouquette pour l'intégrer. Efficacité redoutable.
Fatigué vous aussi ?
Non mais pour le problème des mainois en sucre c'est bon je gère, j'avais prévu le coup et garder stock.
Mainois en sucre… Votre fièvre est tombée pourtant.
Dites vous croyais pas qu'un licours bouffe comme les autres ? Voyez ce paquet ? Apportez le au palefrenier en question et déposez ce courrier à Cune.


Je tend le vélin.

T'ention hein c'est pas sec l'encre.

Pendant que je farfouille à la recherche d'un nouveau vélin vierge mon ordonnance lit et grimace.



Aluationss Cune,

Otrev alefrenierp a'm aitf artp un'd ouciss ntendancei'd oncernatc sel ainoism ne ucres ed otrev icoursl. Asp ed aniquep vaisa'j onservéc ud tocks. Lorsa ousv el avég utanta ueq ossiblep te à l'ssauta.
Renezp ne nu ourp al outer uv ec uiq ousn ttenda elac en ousv eraf asp ed alm.

Eusebius De Ijada Dicave
Capitaine d'Anjou
Bailli d'Anjou


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Votre palefrenier m'a fait part d'un soucis d'intendance concernant les mainois en sucre de votre licours. Pas de panique j'avais conservé du stock. Alors vous le gavé autant que possible et à l'assaut.

Prenez en un pour la route vu ce qui nous attend cela ne vous fera pas de mal.



Sincèrement vous devriez vous reposer. Et je vais quérir le médicastre.
Mais non vous avez pas l'habitude du Cunien* c'est tout. Bon quand vous aurez déposé ça trouvez moi vélin vierge j'en ai plus un seul. J'ai réponse à donner au lapin.
Au lapin ?
Oui le lapin de chez Rose.
Euh…
Il m'a fait réponse des plus amusantes je me dois de lui répondre. Allez filez, perdez pas de temps.
Bien. Bien. Mais le médicastre…
Laissez le où il est. Il va avoir beaucoup de boulot sous peu. Et il autre chose à faire que perdre son temps chez le CapiBailli. Je suis plus malade en plus.


Et de renvoyer l'homme d'un geste avant de retrouver un courrier que j'avais complètement oublié. Trop de choses à faire.



Une fois la porte refermée, Merlain, inquiet, va voir le garde chargé de sécuriser la porte.

Toi va chercher le médicastre et vite, le Capitaine est souffrant.
Quoi encore ?


Et l'homme en question d'avancer de deux pas et d'ouvrir la fenêtre de l'étage pour crier :

MEDICATREEEEE, POUR LE CAP…AIEEEEEEEE

Merlain avait visé le genou de l'homme. Ce dernier se retourne furieux.

Vous êtes fou ou quoi ?
Non mais à la veille d'un combat violent pouvait pas être discret, savoir le Capitaine souffrant c'est mauvais pour le moral.
B'en j'dois sécuriser la porte moi, j'fais comment si j'dois chasser l'médicastre ?
Ben vous délégué à un autre garde, demeuré.
Déméter.
Quoi ?
Pas demeuré, Déméter.
C'est une blague ?
Non c'est mon nom.


Et l'ordonnance de soupirer, la journée commençait à peine. A cet instant le CapiBailli ressort comme un diable de sa boite.



Ah Merlain, trouvez moi carottes sauvages voulez-vous.
Pour le lapin ?
Mais non demeuré pour moi j'ai faim. Et un Cap'Sylvie qui a faim c'est mauvais pour vous.
Déméter c'est .
Hein ?
Non oubliez le Capitaine…


Je lève un sourcil et réintègre mon antre concentré sur un tout autre soucis.



Bon… Vous… Trouvez le médicastre et discrètement envoyez le ici.
Et pourquoi vous l'faite pas ?
Car moi j'ai courrier en cunien, mainois en sucre, vélin pour le lapin et carottes sauvages pour le Cap'Sylvie.
Euh… L'médicaste j'y cours.


Et le voilà parti en grommelant : Sont totalement cinglés ici. Déjà que j'ai échappé de justesse à l'autre fou avec son arquebuse l'autre jour.

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* Pour en savoir plus sur le Cunien c'est par là
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Alatariel
[Angers, devant la cathédral puis prêt de la porte Toussaint.]

    -Grand... Grand Machin... Est-ce vous ? J'vous imaginationnais plus grand... et avec moins l'odeur de bain de pied contre les varices aussi...


Grand Machin ? Mais ils ont du culot les royalistes.
    - Ici ils m'appellent Momie. Mais vu qu'on s'est pas encore soulé la gueule ensemble mon père, vous vous en tiendrez à Baronne.

Alatariel était connu pour son alcoolisme et sa propension à boire avec tout le monde, même l'ennemi. C'est ainsi que se tissait de grande amitié. Ou pas. Car si le discourt incohérent du curé rosé avait commencé à séduire la Penthièvre, tout s'écroula quand le bougre a la mauvaise idée de critiquer son sens de l'esthétique. L'assemblée frissonne et un silence de plomb se fait sur la place. Le commerce de pelotes teintes en avait pris un coups quand la baronne avait placé sous tutelle le Duc Falco et que les rebuts de teintures ne purent plus être vendu à prix d'or. L'homme était un homme mort. Mais pour toute réponse, la baronne lui décoche un rire méprisant avec une moue bien de circonstance.
    - Il y aura des paillettes, des arcs en ciel, des chouquettes, ça sentira la rose et le sucre chaud. Notre archiduchesse est notre guide à tous, mais je ne sais pas si vous en êtes digne. Je voudrais pas lui amener un homme qui risquerait de critiquer son chignon ou la couleur de ses bottes.

L'homme gigote et se plaint de ses liens trop serrés, la buse les lui sert encore plus fort et ricane méchamment.
    - Oui c'est ça, vous êtes un cadeau, le premier royaliste que notre Archichouquette pourra occire.

La baronne avait attrapé la corde qu'elle accrocha au pommeau de sa selle et se dirigea vers le glacis où se trouvait son vicomte.
    - Par contre on va faire un petit détour avant de lui faire la surprise.

Arrivé au glacis, la baronne qui a mis un temps incroyable trouve le Vicomte en train de faire manœuvré la couleuvrine de Saumur.
- On bouge ? ils attaquent ?

Elle descend de cheval et tends la corde qui tient le gringalet.
    - Tenez Kay, regardez ce que j'ai trouvé. Il est pas beau ce prêtre royaliste ? Hein ? Faudrait lui apprendre une chorégraphie avec Marcel, je veux faire une surprise à Katina. On appellera ça, la fable du royaliste et du ragondin. J'ai déjà la chute, la duchesse le fait pendre et décore Marcel de l'ordre du mérite. Katina Adore les pendaisons, elle va être ravie !


Enfin libre elle s'en va poser un baiser sur les lèvres attaquées de son éclopé. Mais la au lieu d'un mot doux, c'est une grimace qui vient déformer son sourire jusque là radieux.
    - Ça sent l'alcool de sapin ça, vous vous la collez sans moi maintenant ?

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--Cmyrille.
[Dans Angers, à cloche-pied]

Un trou dans le pied. Et tout le monde a l'air de trouver ça normal.
Nan mais allo quoi ! Un trou dans le pied !!! C'est comme si j'te dis t'es une fille t'as pas de djimi choux. Allo !
Il n'y a guère que ce qui semble être l'Archiduchesse qui s'en soucie un peu, mais pas trop quand même, faut pas abuser. Et c'est un machin boiteux et vouté qui l'attrape sous le bras et le soutient.

La suite ne sera pour Cmyrille qu'une longue suite de cloche-pied, de grimaces et grognements de souffrance et de "Arrêtes arrêtes ! Pause !" Bon d'un autre côté, il aurait conservé toute son intégrité physique et les convives aurait étés volubiles que la conversation lui aurait de toute façon fait bouger la droite sans caresser la gauche. Alors c'est pas bien grave.

Au bout d'un moment, après moult clopinages, il relève le nez pour voir plus loin que le prochain endroit où son pied valide va se poser et se rend compte qu'on est dans un genre de cuisine et qu'on l'emmène vers ce qui ressemble à un banc. En rajoutant un peu de théâtralité, il s'allonge sur le banc.


- Ouh ah hi! Hi ah ouh...

- Comment va-t-il ?

Il tend alors le bras, dans une direction aléatoire, comme si ses yeux étaient soudainement devenus aveugles à ce qui les entourent, choses, humains, animaux, angevins.

- Maaaallll...
Le... Le Grand-Truc a fini par m'avoir...
Je... Je sens la vie me fuir par le pied...
Dites à Mahaut de ramener ce qu'il restera de mon corps à Angoulême. Je veux reposer parmi les miens...
Et dites à... Oui. Dites à ma femme que j'ai pensé à elle. Enfin quelques secondes. J'ai pas que ça à faire non plus.


Oui il s'en cogne que ce ne soit pas à lui qu'on parle. Il a trou dans le pied je vous rappelle ! Allo !
Et là il tombe dans les pommes.
Parce que LUI il sait soigner ses sorties. Depuis toujours.
Cheeky
[ANGERS - Porte Toussaint - Le parterre de futures carottes, devant tout ça.]

Allez hop. C'est le grand jour. Ça va se bastonner. Ça va se faire marcher dessus. Ça va se planter.
Planter !
Mais la voilà la bonne idée !!

Allez hop. On prend les graines, on prend les outils et on fonce devant la porte Toussaint.
Une par ci, une par là. On plante ! Vite vite ! Ces royalos arrivent, ils vont vouloir se battre, les cons, autant qu'ils soient utiles. Ils vont me la tasser cette terre, ça va donner les meilleures carottes de tout l'Anjou.

Mince ! Mince ! Des pancartes vite. Faut pas qu'ils se plantent de route, faut qu'ils plantent mes carottes.

"CAROTTES PAR ICI"

Mouai ... Ca va faire des émules.

"LAPIN CHAUD PATATE PAR ICI"

Allez hop, on chauffe l'épée, ils seront tous pour moi ! Une, deux, une, deux. CA VA CHIEEEEEEER !

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En deuil de la France.
Leyah_de_varenne
[ Toujours paumés dans les campagnes : Laka Evezh ]


Crouiiiii
Madame, ça grince ...
Bah ouais ! J'ai entendu ! Et alors ?
Et alors ce n'est pas une bonne idée
Et donc allez voir votre âne et foutez moi la paix .. mais qu'est ce que vous faites ici d'abord ?

Elle s'était arrêtée net, freinant des deux pieds dans la boue, avait arqué un sourcil et posé les mains sur les hanches puis levant les bras agacée en voyant le vieux bonhomme sur son âne avec son seau sur sa tête.
Mais bon sang y'a personne pour le ramener dans la prochaine ville ? Et pas Angers hein bande d'abrutis
Plissant le nez
Y'en a qui seraient bien capables tiens ..

Crouiiiii
Rah mais c'est pourtant vrai que ça grince ...
Les bras tendus parralèles au sol subitement de crier
STOOOOOOOOOOOOOOOOP !
On se retourne, on fait de l'auto stop pour indiquer le Canard
Allez, pissez moi donc sur les roues de ce machin que ça arrête ce boucan.
Puis tapant dans les mains
Allezzz hop hop hop , sinon je vais devoir faire réviser votre matériel masculin par Cadichon

Le pire c'est que l'âne adorerait ça.

Les laissant à cet ordre de haute importance la rouquine s'éloigna un peu. Chaussée de bottes, elle avait une démarche un peu boiteuse, mais pour l'occasion, rester pieds nus c'était quand même un peu mal barré. Arrivée à une petite centaine de mètres, elle posa son fessier au sol, jambes croisée, assise en tailleur, elle lorgnait au loin sans but précis.

En fait... il n'était juste pas question qu'elle ait dans les narines la moindre odeur de pisse. Elle avait déjà assez donné avec ceux qui gerbaient partout, c'était bon là !




Finam
[Saint-Aubin : préparatifs à l'Eglise]



-Bon, je propose ceci.. Finam commença à tracer des petits cercles et croix de craie sur la nappe de l'autel qui devait tenir lieu de plan, avec les forces en présence et leur disposition probable.
Les différents groupes de Buses s'étaient établis plus tôt dans l'après-midi à Saint-Aubin, quartier de la rive nord des Ponts-de-Cé où logeaient la plupart des notables du bourg avant que la guerre n'éclate, les chefs prenant leurs quartiers dans l'Eglise du même nom. Ils s'étaient tous mis en branle sitôt que les échos de l'arrivée des armées françaises étaient parvenus à leurs oreilles.

Puisque l'armée ducale tient absolument à tenir l'Ile, dit-il en traçant un cercle à l'emplacement cité, nous pourrions l'utiliser à bon escient. Comme appât. Ils avaient tout de suite vu, à leur arrivée, que le château des Ponts-de-Cé ne ferait pas l'affaire. L'aveugle n'avait pas un brin de sens tactique, mais on pouvait difficilement lui tenir rigueur de ne pas être très clairvoyant. Car si l'idée de profiter de l'étroitesse des ponts n'était pas sans intérêt pour s'opposer à des adversaires en surnombre, agglutiner l'ensemble de leurs forces vives sur une île était inconcevable. Parce que si leurs adversaires auraient mal à batailler pour venir les chercher, ils auraient tout autant mal à battre en retraite si les événements leur étaient défavorables. Et même en faisant abstraction d'un échappatoire, mener une bataille depuis un si petit lopin de terre, c'était aussi mener tout droit les forces angevines à l'indiscipline, à se marcher les uns sur les autres, et offrir des cibles faciles à ceux de l'autre rive. Or ils n'étaient pas là pour hypothéquer leur guerre à la folie d'un handicapé. Mais pour la gagner, et avec un style effroyable. Que ces gens de peu de lumière comprennent, enfin, à qui ils avaient affaire.
Au milieu de toute cette eau, vous en conviendrez, nous sommes faibles et nous prendrions plus de risques qu'autre chose. Ce qu'ils perdent en force offensive nous le perdons également en capacité de nous défendre efficacement. Ils risquaient aussi de boire la tasse, l'angevin n'avait pas le pied marin, ni même fluvial. Mais si nous tenons la nasse ici, il traça un large demi-cercle de lune autour de Saint-Aubin, ils auront toujours le désavantage du pont, mais nous aurons cette fois l'avantage du terrain. La question étant d'amener ces cons à traverser, et nous avons bien vu des semaines durant qu'il n'est guère facile de conduire un troupeau de brebis françaises à l'abattoir angevin. C'est là qu'intervient notre appât. Le Montmorency leva l'index, et d'un froid sourire pointa le château. Que ferait un français qui verrait ce premier verrou tomber, un verrou qui s'était annoncé insurmontable? Il n'attendait pas spécialement de réponse, tous avaient compris l'astuce qu'il suggérait, mais finit tout de même. Il penserait, sûr de sa force, qu'il serait tout aussi aisé de poursuivre sur la rive opposée et d'enfoncer ce qu'il reste d'angevin sur ce plateau. Sans se douter que cette fois, c'est une poutre de cinq-cent pieds de long et autant de large qui barrerait la porte, et qui attendrait son épaule avec joie et délectation. Il suffira donc de faire semblant de mener une retraite, ce qui pour l'armée ducale devrait vraiment ressembler à une retraite très forcée, pour mieux allonger leurs cohortes sur toute la longueur du pont. Et s'il en est un parmi ces français qui se flattait de pouvoir arriver aux honneurs en ferraillant de l'angevin.. nous lui apprendrons que la route angevine ne conduit pas aux considérations dorées mais au fond de la Loire, la gueule en vrac.
Les mots et les idées étaient posés, le barbu se redressa alors qu'un autre prenait la parole.
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Morgan_
[Colchique dans les prés, Laka Evezh]

Alors qu'il faisait des expérimentations hautement stratégiques, un bruit lui vira ostensiblement les oreilles.
STOOOOOOOOOOOOOOOOP !
Ça, ça sentait le chef pas content.
La tête se vrille en direction du son. Confirmation.
Deux choix se proposent à lui: Courir ou effectivement s'exécuter.
Ça n'était pas son genre de céder à la panique. Les yeux suivent alors avec discipline les pépins de la colère. Les roues du Canard.

Pisser dessus ? Elle est sérieuse? Ses orbites suivent alternativement le chef, les roues du volatile en bois, une fois, deux fois, trois fois. Et puis bordel de Dieu ! Les tisanes ont ces deux inconvénients d'être dégueulasses et de donner envie de pisser.
Ça sera l'occasion. Les bottes se dirigent vers le Canard, et c'est donc juste des dos que l'on aperçoit au loin, se soulager contre des mécanismes réfractaires à une discrétion indispensable. Il n'est pas le seul. Ils sont tous en rang d'oignon, à taper la causette avec le voisin, sur cette pause improvisée, des rires s'en échappant.

Son affaire terminée, reprenant consistance et une tenue décente, il voulait quand même toucher un mot au boss, concernant un détail qui le taraudait. Il se dirigea vers elle, un brin intimidé, alors qu'elle avait le regard, perdu au loin, regard qu'il n'aurait su interprété sur le moment.

Je peux vous déranger deux minutes? Et sans attendre il enchaîna.
Votre machin, il est en bois. Et...Et, vous savez que le bois aime pas un truc. Oui il parlait souvent de truc et de machin quand il était nerveux.
Bingo! Le feu ! Il monologuait aussi pour les mêmes raisons.
Alors je me demandais si on pouvait pas un brin l'arroser...d'eau hein...On sait jamais quoi...
Il n'attendait pas vraiment de réponse. En fait, il pensait se faire remballer, vite fait bien fait...
Falco.
Angers Porte Toussaint à l'Île du Pont de Cé

Il savoure un moment de paradis pour aveugle.
Tous les fracas du monde sont amoindris, lointains, adouçis.
La couleuvrine est attelée, les chevaux piaffent, dopés à l'avoine.
Par la Porte Toussaint finissent de sortir en colonne les Compagnies..Ou plutot leur arrière garde.
Chevaux de remonte, vivres et matériel, cantines et autres.
Un baiser rapide lui débouche les tympans.

Ça sent l'alcool de sapin ça, vous vous la collez sans moi maintenant ?

......Yiiiiik..................Alcool de lilas..J'en ai bu deux poigts à feine..Brrrrr...Distillat de Lilas...Heureusement, ça ne se fabrique plus..
Grand claquement de dents, il s'ébroue.
Cela fait des jours qu'il n'a pas cotoyé sa Dame et le voilà assez intoxiqué pour détruire une tribus cannibale.
Il étire son bras sans main, faisant craquer un os malmené en Lice.
Puis fait de même au second.

L'Armée Empodio est à la traîne.

Ma Dame...Votre couleuvrine fera merveille sur l'Ile du Pont de Cé.
La section est complète, je crois que le Capitaine Eusebius l'est tout autant voire plus.
En selle!
Allons sourire à la mort, ma Dame, encore une fois.
Et encore...Et encore..Jusqu'à ce qu'elle se lasse ou nous emporte.

Ouais, un peu de sombre humeur le Vicomte de Cravant, d'ou l'ivresse express.
Il craint que les massacres à venir ne suffisent pas à imposer l'indépendance dans le crâne obtu du Lys.
Et il a toujours eu une sainte horreur des morts sans buts , ceux qui tombent juste pour un sens de l'honneur déplacé.
Cela dit, une fois en route, dégrisé, il sera plus joyeux et bavard avec sa Dame.
Tel un pendule son humeur balance ce printemps.


Pont de Cé


A l'Eglise les ordres et consignes de l'abominable Finam se diffusent.
L'aveugle se gratte le crâne.
L'idée a du sens, et leur armée étant composée en grande part de défenseurs civils...
Leur aspect disparate confortera les Royaux dans leur certitude que les Angevins ne sont que ramassis de brigands et pilleux loqueteux...

Il se gratte toujours la tête alors que leur troupe emprunte le Pont de Cé jusqu'à l'île.

Ser Eusebius, vous saurez mieux que quiconque comment disposer nos escouades.
La section Bois Doré et la couleuvrine se mettra en oblique et enfilade .
Nous ferons feu non pas quand les royaux seront sur le pont, mais à son débouché sur l'île . S'ils veulent reformer du rang ils en seront pour leurs frais.
Nous surveillerons votre signal pour déguerpir.
.........Mais une fois lançés au galop avec ce jouet en remorque, veillez bien à ce que tous le monde coure comme un dératé sinon tout ce qui sera sur le tablier du pont vers St Aubin et les Compagnie risquera de finir écrasé.
Hum..Un gros signal!
Qu'on oublie personne entre les pattes de 300 français! Ah!Ah!


L'île est verdoyante, le castelet restera vide mais fera joli décor auquel d'adosser.
Avant d'arriver à leur position les troupes royales auront du parcourir une bonne centaine de métres sur la première partie du pont...Avec du bol, leur salve sera pour des nobles de haut rang impétueux.
Le noble du Lys est suicidaire.
Il étreint la main de la Baronne avant de se plonger dans les calculs de poudres et balistique.

Ma Dame..La manoeuvre devrait vous combler. Vous qui en Couture savez embellir, masquer et surprendre tout à chacun...Par contre Gennes reste un enfoiré.
Nous imaginer tout deux, perclus, galoper comme des chevreuils doit beaucoup l'amuser..


Elle promet d'être marrante cette bataille du Pont de Cé!
Au loin, ne serait ce pas un couinement infernal? Comme si une machine monstrueuse avançait inéxorablement vers eux?

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