Donatien_alphonse
[Paris, Cour des miracles | une piaule à létage dun taudis]
Trois jours se sont écoulés, trois misérables jours durant lesquels notre tatoué ne se sera pas enivré dalcool, comme à son habitude. Trois jours passés à manier le fer, dans le vent, sur des tas de détritus ou en direction de quelques marmots des miracles, un peu trop curieux à son goût.
Trois jours quil distribue des coups de bassin sans compter, une manière comme une autre de se tenir en forme et, de travailler ses articulations. Trois jours aussi quil négocie tant bien que mal avec les maquerelles pour avoir des ristournes sur les passes. Trois jours quil sest fait piquer par une foutue araignée sur lderch et pour tout avouer, ça chatouille sévère !
Enfin, pour lheure, il se trouve dans cette piaule dans laquelle il crèche depuis pas mal de temps maintenant. Lendroit nappartient à personne, sauf à lui et dailleurs, on peut y trouver tout son barda. Tout, sauf la catin au cul gelé qui pionce encore sur sa couche, elle ronfle même. Lui, est assis sur le rebord de sa fenêtre, le regard porté sur le ciel qui se fait grisonnant. Ses lèvres nont de cesse de bouger, comme sil voulait dire quelque chose. En réalité, il se prépare à dire des trucs du genre « alors, es-tu prête à flirter avec ton destin ? » « hey, ten as mis du temps la gueuse ! » ou encore « finalment on pourrait pas aller sdescendre quelques choppes et on en parle plus ? ».
« Pop pop pop » Et un cracha qui vient sécraser sur les pavés en contrebas.
Allez le bougre, tas du boulot. Déjà son cul se lève du rebord de la fenêtre pour aller se poser sur une tabouret, face à une tablée faiblement éclairée par une bougie dont la flamme na de cesse de menacer de séteindre.
Face à lui, morceaux de tissus, de cuirs, des dessins, des deniers par dizaine, un cache il ?! Cpas à lui ça, pour sûr même. Mais aussi, de quoi écrire et rédiger des notes ou des lettres bien que ça ne fasse pas partit de son passe-temps favori et pourtant pour lheure, il se mit à écrire, une première lettre selon lui décisive.
Il suffit. Cest simple, compréhensible et pas besoin de sétaler. Notre tatoué lui ne semble avoir jamais compris ceux qui trouvent un semblant de plaisir à converser par courriers. Enfin, chacun trouve son plaisir là où il peut.
Mais il y pense. Une seconde missive simpose, personne ne connaît encore lissue de cette journée et pourtant, Donatien ne peut se permettre de rester isolé, ceci au risque de le payer de sa propre vie si ça devait mal tourner pour lui.
Habituellement, cest quil aurait bien descendu un godet ou deux après ceci mais
« AH BORDEL DE M Ne refais plus jamais ça ! »
Cest que la catin sétait extirpée de son sommeil pour se dresser dans son dos discrètement. Des caresses de bon matin, cest donc ce quelle souhaite hm. Debout en un rien de temps, elle neut le droit quà un coup de chausse puis un second et ceci, jusquà ce quelle se décide à quitter sa piaule.
Non mais ! Les lettres rédigées, elles furent alors correctement pliées et non pas scellées, juste ficelées bien trop maladroitement, ce qui ressemble davantage à des missives bien plus que suspectes.
Seconde étape, être présentable pour le bal et en deux temps, trois mouvements le voici à poil, le cul nu et des frissons qui le ronge de toutes parts. Le bas est enfilé, quelque chose de simple mais parfait pour les mouvements, une paire de bottes faites de cuir et le tout dans les tons foncés. Pour le haut, une chemise sans manche au col ouvert recouverte dun haut en cuir foncé et usé, également sans manche. Cest quil aime avoir les bras libres dans des situations comme celle qui va se présenter.
Cape totalement miteuse pour se couvrir les épaules et enfin Sa lame, quil ne porte jamais ou presque. Rien de bien impressionnant, ce nest quune épée sans le moindre artifice mais à ce quon lui a dit, elle aurait un équilibre non pas parfait mais adéquat. Cest lheure et le voici enfin qui quitte sa piaule pour rejoindre lextérieur et la ruelle, sans avoir oublié bien entendu de semparer des deux lettres quil reconnaît pour avoir marqué sur chacune delle et ce du coin de son ongle, un A pour Axelle et un K pour Kelel.
« Mais où il est boré bordel ! OH LMARMOT, FINIS DTE TORCHER ET RAMENE TOI ICI ! »
Et le voilà qui se pointe, le genre de gosse dont il vaut mieux se méfier mais Donatien a un marché avec les jeunots de la Cour des miracles, ils sont ses yeux et ses oreilles et lui, partage tout simplement le fruit de ses trouvailles avec ces derniers.
« Tiens, trouve Kelel à la taverne du Rat Crevé, tu peux pas la louper, cest celle quest au comptoir et qui braille parcque son godet est vide. » Et de lui donner la lettre adressée à Kelel. « Et celle-ci, comme on a dit, tu files tout droit au Châtelet, trouve un garde, donne-la-lui, dis-lui qucest pour dame Axelle et qucest urgent, crache lui dssus et tire-toi vite ! »
Une tape derrière la tête et le voici qui repart en courant. Que cest attendrissant le bruit de ces petits pieds nus qui passent sur les pavés imparfaits, humides et froids et parfois, coupants de la Cour. Monde cruel !
Et Donatien, épée dans son étui qui vient se poser sur son épaule... (attendez attendez !) Et Donatien (oubliez pas de cliquer sur le lien), épée dans son étui qui vient se poser sur son épaule, le voici qui savance fièrement, jouant les gros bras. Ses pas sont calculés et il découvre là un certain plaisir à être maître de tous ses mouvements lorsque lalcool se fait absent. Les pas sont lourds et sa posture est droite, lentement, il séloigne des quartiers de la Cour des miracles pour rejoindre les beaux quartiers mais à aucun moment il ne sarrête pour reluquer une donzelle ou la bourse (décus) dun passant.
En chemin, il adresse un regard parfois provoquant à quelques hommes en armes mais ce nest là selon eux pas suffisant pour lui passer les fers. Cest pour tout avouer, bien la première fois.
Imaginez le combattant entrer sur le ring (oubliez le combat avec Minah) face à son adversaire, la situation est semblable sauf que le ring Est loin, très loin même.
[Une clairière aux abords de Paris | extérieur des murs]
De lherbe coupée, un vaste espace, quelques arbres, une maison en ruines un peu plus loin mais surtout, personne pour venir mettre son grain de sel. Tout proche de Paris et certainement très reculé à la fois, cest lendroit parfait.
Pourtant il se fait tôt encore et le rendez-vous ne se pointera pas dans limmédiat. Cest donc allongé dans lherbe, son épée à ses côtés et sa cape formant une boule en guise doreille, que son regard se porte déjà sur le ciel, sourire sur le coin des lèvres. Il se souvient encore de cet endroit où il se trouve présentement. Quelques connaissances dun contrat passé, des bouteilles, un feu, tout était « ZzZzZzZzZzZzZz »
Tout le monde sait quavant un effort, faut être parfaitement reposé.
Et le temps a passé avant quune première goutte ne vienne lui gifler le front puis, une seconde, une troisième et ainsi de suite. Ses yeux souvrent brusquement. Merde, il commence à flotter !
Trois jours se sont écoulés, trois misérables jours durant lesquels notre tatoué ne se sera pas enivré dalcool, comme à son habitude. Trois jours passés à manier le fer, dans le vent, sur des tas de détritus ou en direction de quelques marmots des miracles, un peu trop curieux à son goût.
Trois jours quil distribue des coups de bassin sans compter, une manière comme une autre de se tenir en forme et, de travailler ses articulations. Trois jours aussi quil négocie tant bien que mal avec les maquerelles pour avoir des ristournes sur les passes. Trois jours quil sest fait piquer par une foutue araignée sur lderch et pour tout avouer, ça chatouille sévère !
Enfin, pour lheure, il se trouve dans cette piaule dans laquelle il crèche depuis pas mal de temps maintenant. Lendroit nappartient à personne, sauf à lui et dailleurs, on peut y trouver tout son barda. Tout, sauf la catin au cul gelé qui pionce encore sur sa couche, elle ronfle même. Lui, est assis sur le rebord de sa fenêtre, le regard porté sur le ciel qui se fait grisonnant. Ses lèvres nont de cesse de bouger, comme sil voulait dire quelque chose. En réalité, il se prépare à dire des trucs du genre « alors, es-tu prête à flirter avec ton destin ? » « hey, ten as mis du temps la gueuse ! » ou encore « finalment on pourrait pas aller sdescendre quelques choppes et on en parle plus ? ».
« Pop pop pop » Et un cracha qui vient sécraser sur les pavés en contrebas.
Allez le bougre, tas du boulot. Déjà son cul se lève du rebord de la fenêtre pour aller se poser sur une tabouret, face à une tablée faiblement éclairée par une bougie dont la flamme na de cesse de menacer de séteindre.
Face à lui, morceaux de tissus, de cuirs, des dessins, des deniers par dizaine, un cache il ?! Cpas à lui ça, pour sûr même. Mais aussi, de quoi écrire et rédiger des notes ou des lettres bien que ça ne fasse pas partit de son passe-temps favori et pourtant pour lheure, il se mit à écrire, une première lettre selon lui décisive.
Citation:
Axelle,
Vous remarquerez que trois jours se sont écoulés depuis notre dernière rencontre.
Je pense le moment bien choisit pour vous donner rendez-vous ce jour même, lorsque le jour cédera sa place à la lune.
Pour me trouver, suivez le marmot et noubliez pas de lui donner une petite pièce.
Donatien Alphonse François de Sade, autoproclamé Roi des pouilleux de la Cour des miracles
Vous remarquerez que trois jours se sont écoulés depuis notre dernière rencontre.
Je pense le moment bien choisit pour vous donner rendez-vous ce jour même, lorsque le jour cédera sa place à la lune.
Pour me trouver, suivez le marmot et noubliez pas de lui donner une petite pièce.
Donatien Alphonse François de Sade, autoproclamé Roi des pouilleux de la Cour des miracles
Il suffit. Cest simple, compréhensible et pas besoin de sétaler. Notre tatoué lui ne semble avoir jamais compris ceux qui trouvent un semblant de plaisir à converser par courriers. Enfin, chacun trouve son plaisir là où il peut.
Mais il y pense. Une seconde missive simpose, personne ne connaît encore lissue de cette journée et pourtant, Donatien ne peut se permettre de rester isolé, ceci au risque de le payer de sa propre vie si ça devait mal tourner pour lui.
Citation:
Kelel,
Ici Donatien et oui, je sais écrire. Ne cogne point le marmot, jai besoin de lui, ne le fait pas boire non plus Ne le touche pas je ten conjure.
Tu vas sûrement me prendre pour ce que je suis déjà mais en ce jour, je croiserai le fer avec la patronne de la Prévôté, jai un compte à régler. Si je suis pas rentré au Rat Crevé au milieu de la nuit, je pensais pouvoir compter sur toi pour retirer ma carcasse, les corbeaux ne sont pas dignes pour ma chair.
Si le marmot est toujours en vie, il te racontera comment me retrouver, ça fait un bout de route certes mais tu comprends, pour un tel duel, javais besoin dun cadre parfait.
A bientôt je nous le souhaite
Donatien
Ici Donatien et oui, je sais écrire. Ne cogne point le marmot, jai besoin de lui, ne le fait pas boire non plus Ne le touche pas je ten conjure.
Tu vas sûrement me prendre pour ce que je suis déjà mais en ce jour, je croiserai le fer avec la patronne de la Prévôté, jai un compte à régler. Si je suis pas rentré au Rat Crevé au milieu de la nuit, je pensais pouvoir compter sur toi pour retirer ma carcasse, les corbeaux ne sont pas dignes pour ma chair.
Si le marmot est toujours en vie, il te racontera comment me retrouver, ça fait un bout de route certes mais tu comprends, pour un tel duel, javais besoin dun cadre parfait.
A bientôt je nous le souhaite
Donatien
Habituellement, cest quil aurait bien descendu un godet ou deux après ceci mais
« AH BORDEL DE M Ne refais plus jamais ça ! »
Cest que la catin sétait extirpée de son sommeil pour se dresser dans son dos discrètement. Des caresses de bon matin, cest donc ce quelle souhaite hm. Debout en un rien de temps, elle neut le droit quà un coup de chausse puis un second et ceci, jusquà ce quelle se décide à quitter sa piaule.
Non mais ! Les lettres rédigées, elles furent alors correctement pliées et non pas scellées, juste ficelées bien trop maladroitement, ce qui ressemble davantage à des missives bien plus que suspectes.
Seconde étape, être présentable pour le bal et en deux temps, trois mouvements le voici à poil, le cul nu et des frissons qui le ronge de toutes parts. Le bas est enfilé, quelque chose de simple mais parfait pour les mouvements, une paire de bottes faites de cuir et le tout dans les tons foncés. Pour le haut, une chemise sans manche au col ouvert recouverte dun haut en cuir foncé et usé, également sans manche. Cest quil aime avoir les bras libres dans des situations comme celle qui va se présenter.
Cape totalement miteuse pour se couvrir les épaules et enfin Sa lame, quil ne porte jamais ou presque. Rien de bien impressionnant, ce nest quune épée sans le moindre artifice mais à ce quon lui a dit, elle aurait un équilibre non pas parfait mais adéquat. Cest lheure et le voici enfin qui quitte sa piaule pour rejoindre lextérieur et la ruelle, sans avoir oublié bien entendu de semparer des deux lettres quil reconnaît pour avoir marqué sur chacune delle et ce du coin de son ongle, un A pour Axelle et un K pour Kelel.
« Mais où il est boré bordel ! OH LMARMOT, FINIS DTE TORCHER ET RAMENE TOI ICI ! »
Et le voilà qui se pointe, le genre de gosse dont il vaut mieux se méfier mais Donatien a un marché avec les jeunots de la Cour des miracles, ils sont ses yeux et ses oreilles et lui, partage tout simplement le fruit de ses trouvailles avec ces derniers.
« Tiens, trouve Kelel à la taverne du Rat Crevé, tu peux pas la louper, cest celle quest au comptoir et qui braille parcque son godet est vide. » Et de lui donner la lettre adressée à Kelel. « Et celle-ci, comme on a dit, tu files tout droit au Châtelet, trouve un garde, donne-la-lui, dis-lui qucest pour dame Axelle et qucest urgent, crache lui dssus et tire-toi vite ! »
Une tape derrière la tête et le voici qui repart en courant. Que cest attendrissant le bruit de ces petits pieds nus qui passent sur les pavés imparfaits, humides et froids et parfois, coupants de la Cour. Monde cruel !
Et Donatien, épée dans son étui qui vient se poser sur son épaule... (attendez attendez !) Et Donatien (oubliez pas de cliquer sur le lien), épée dans son étui qui vient se poser sur son épaule, le voici qui savance fièrement, jouant les gros bras. Ses pas sont calculés et il découvre là un certain plaisir à être maître de tous ses mouvements lorsque lalcool se fait absent. Les pas sont lourds et sa posture est droite, lentement, il séloigne des quartiers de la Cour des miracles pour rejoindre les beaux quartiers mais à aucun moment il ne sarrête pour reluquer une donzelle ou la bourse (décus) dun passant.
En chemin, il adresse un regard parfois provoquant à quelques hommes en armes mais ce nest là selon eux pas suffisant pour lui passer les fers. Cest pour tout avouer, bien la première fois.
Imaginez le combattant entrer sur le ring (oubliez le combat avec Minah) face à son adversaire, la situation est semblable sauf que le ring Est loin, très loin même.
[Une clairière aux abords de Paris | extérieur des murs]
De lherbe coupée, un vaste espace, quelques arbres, une maison en ruines un peu plus loin mais surtout, personne pour venir mettre son grain de sel. Tout proche de Paris et certainement très reculé à la fois, cest lendroit parfait.
Pourtant il se fait tôt encore et le rendez-vous ne se pointera pas dans limmédiat. Cest donc allongé dans lherbe, son épée à ses côtés et sa cape formant une boule en guise doreille, que son regard se porte déjà sur le ciel, sourire sur le coin des lèvres. Il se souvient encore de cet endroit où il se trouve présentement. Quelques connaissances dun contrat passé, des bouteilles, un feu, tout était « ZzZzZzZzZzZzZz »
Tout le monde sait quavant un effort, faut être parfaitement reposé.
Et le temps a passé avant quune première goutte ne vienne lui gifler le front puis, une seconde, une troisième et ainsi de suite. Ses yeux souvrent brusquement. Merde, il commence à flotter !