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[RP] La tite balade des "innocentes"

Cerise

Par ou commencer..
En ce moment la brune n'allait pas, elle préféra se faire discrète, se terrer loin de tout pour "emmerder" personne, ça arrive, des passages à vide.. Certains de ses proches qui connaissaient bien la Griotte le voyaient sans qu'elle eut besoin d'ouvrir la bouche, d'autres l'assommaient de reproches à cause de ses silences.. Enfin bon ! Elle se força par moment à sortir pour voir son amie Nikki et noyer le tout dans l'alcool.

Les deux amies picolaient non pas à coup de chope mais à coup de tonneau, oui oui, vous lisez bien... à tonneau. Quand elles avaient soif, elles ne faisaient pas en demi mesure, surtout Nikki, c'était la pire sous son air angélique.

Un soir en taverne, alors qu'elles étaient déjà bien éméchées, l'une pensa à la mer et invita l'autre pour luy faire découvrir la beauté du paysage, les coquillages, et toussa.. Quelle bonne idée, les deux "pochtronnes" se fixèrent rendez vous, évoquant la belle soirée qui les attendait, à boire et boire... et encore boire...

Sauf que... patatras...
Michelo dict "Nikkito" fit son cirque.. Mouais luy, le chieur né.. Ce qu'il pompait l'air à la Griotte, il l'énervait - par amusement - elle se défoula donc sur luy en le pinçant, luy tira les oreilles, trop méchant avec son double Nikki. Griotte la vengea encore et encore en le pinçant fort, espérant qu'il se taise. Peine perdue il rajoutait des couches et des couches. Miséricorde ! Que le Très Haut nous vienne en aide. Mais faîtes le taire !!!! Assommez le !!! Bâillonnez le !!!

La brune trouva une idée, qu'elle partagea vite avec Nikki... bla bla bla...
Des échanges de sourire s'en suivirent, les deux amies allaient bien se marrer.

N’oubliant jamais leur devise, c'était pas elle.. non jamais... elles étaient bien trop... innoooocentes.

Le lendemain...
La tête encore dans le cirage, ça résonnait dur dans sa caboche. Elle avait beau poser ses mains sur sa tête pour atténuer les bruits, bin tiens, quenini... Mazette ! C'était fini.. plus jamais elle ne boirait... enfin si... encore ce soir... à la plage avec sa complice...

- Nikki !!!! Nikki !!! N'oublie pas ta pelle, j'ai pris ma rame.

Nul besoin de rappeler de prendre les tonneaux, elle savait que Nikki n'oublierait pas.
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Nikkita

C’était l’effervescence dans la taverne. Une journée épuisante, si la vagabonde avait consenti à avouer qu’il lui arrivait parfois de faire autre chose que simplement regarder le temps passer en baillant aux corneilles. Ou à tout autre emplumé qui accepte qu’on lui baille dessus, bien qu’elle soit regardante sur la qualité des plumages. Au premier moment de calme, tout relatif, elle s’était laissée choir sur le premier siège venu.

Pour en bondir aussitôt, comme si le roncier mis à la porte avait été déplacé par une main coupable, sous son fondement le plus solide.

Cerise !

Une Griotte, ça se déguste. Et ça s’arrose aussi. Et on se noie avec, pour faire bonne mesure. Tout cela entre quelques effusions, sans infusion siouplaît. Bref, le plaisir était là, de se retrouver, tonneau trônant sur la table et bêtises en ligne de mire, mais…

Innocentes, toujours !

L’une autant que l’autre, c’est dire.

Et Michelo-Nikkito arrivait à point nommé pour en fournir le prétexte aux deux vilaines… innocentes.

Préparation de coup tordu déguisé en balade iodée, c’est bon pour la santé, marcher dans l’air marin, ça remet quelques couleurs sur les joues, et puis le coucher de soleil sur la grande bleue qui en devient orange, quelle idée poétique. Embobelinage soigné, grands yeux angéliques, étincelle perverse soigneusement cachée sous des mines de chattes au coin du feu. Inoffensives elles étaient !

Réveillée avec le soleil, Nikkita avait eu toute la journée pour préparer la charrette. Bah oui, il fallait bien qu’elle serve cette charrette qui ne courait plus les chemins. Déménagement de tonneaux de sa meilleure Lambic, et une attention spéciale pour son Double qui le valait bien.

Un plein tonneau de tisane, discrètement marqué sur le dessus, il ne s’agissait pas qu’elles se trompent ! Tisane façon Dolicrâne, on prend un grand chaudron, on étale les pots d’herbe jusqu’à en recouvrir la table, et le plus important, on ferme les yeux et on pioche ! Reste plus qu’à admirer le résultat… Là, la mixture était à hauteur de ses espérances, d’un délicat Terre de Sienne nuancé sapin, avec quelques reflets safran. Un régal.

Et puis des miches fraîches et du fromage, cachés dans un recoin entre les tonneaux. Elles n’allaient pas se laisser abattre, les pauvres innocentes !

C’est qu’elle commençait à peser lourd, la charrette… Nikkita s’arrêta, libérant une main pour saisir la pelle et l’agiter en l’air en guise de salut à sa comparse :

J’suis parée Cerise ! J’ai pensé à tout, j’crois bien… ou… euh… presq…

Ecarquillant d’un coup les yeux tandis que l’idée venait de la frapper :

J’ai pas d’corde !

Michelo

A trop avoir attendu ce moment, il l'aura gâché : affairé, tracassé, prisonnier.
Les retrouvailles avec la Double semblaient mouvementées et burlesques, auraient même pu tourner lubriques si... si quoi d'ailleurs ?

Entre un Pétrin à pétrir, un Paon aux mains baladeuses.
Des piécettes, rien que des piécettes. Il avait bien rempli sa charrette et ne pensait qu'à la vider. Vieille poiscaille échangée contre du bœuf bourguignon pour une Nikkita dure en affaire.
Tu m'étonnes que le Dolicrâne avait du succès ! Viande importée et miches de pain cotées au guide Michelon, de vrais Miche-Hello pas chers.
"Pas cher, pas cher ! Affaire ! Affaire !" Les Piersang avaient fini par adopter cette politique Jerricanienne.

Qu'à cela ne tienne, ils étaient plus drôles que cet enflure, escroc de l'Est.
Et c'est sans doute pour cela que... que qui-que-quoi ?

Arrivé avec la troupe à Montpellier, deux jours, promis aux consultations chez le medicastre, aux tonneaux et aux joutes à travers les tavernes ! Mais c'est qu'il était pris au piège !
Le Dolicrâne était devenu populaire et sur la devanture on lisait bien : "Tavernier : Michelo"

Rires dans la basse cour. La troupe allait voir le tyran servir ? Que nenni.
Il rentre, pose son tyrannique fessier sur le comptoir et... à la demande... file un tonneau à Nikki qui doit servir, quand ce n'est pas lui qui rince son gosier.
"Allez Glandue ! Au boulot !" Pouviez-vous entendre !

On a vu mieux comme tavernier ? Naaan !
Et, oh, un joli fruit du Louvre qui se la ramène sur la situation ?
Vous montez sur vos grands chevaux ? Lui aussi.
Vous faites la maligne ? Lui aussi.
Vous ... le pincer ? Aïe !
Elle l’assomme, lui tire les oreilles et cherche à le bâillonner ? Il aime.
Encore une qui lui voulait du bien. Alliée la Double cela allait sans doute être particulier.

... une nuit... il ne finira pas à rincer son gosier lui, mais de méchante humeur ce soir-là pour une broutille, il se réveilla avec la ferme intention de rire et de profiter de sa journée.
Toilette rapide, des portes de taverne de "vieilles branches" cassées, quelques heures plus tard. Et le voilà sans coup férir, sans trop de raison d'ailleurs, à part un étrange mot doublesque laissé en taverne, là, sur cette plage.

Il s’assoupit de fatigue, n'ayant rien de valeur sur lui et ne voyant pas ses deux rencards arriver. Le sourire tout de même sur les lèvres et l'alcool à la tête. Oui, il était déjà cuit !
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[Ici se trouve normalement une Bannière]

Mais la normalité est si Banale...

Cerise

Un coup d'oeil sur la charrette, un autre sur Nikki, un autre sur les tonneaux hmmm, un autre sur la pelle qui s'agite.

J’suis parée Cerise ! J’ai pensé à tout, j’crois bien… ou… euh… presq…

Sourit à sa complice, c'est qu'elles en avaient des choses à faire, il ne fallait plus perdre une minute. La brune s'apprêta à lancer leur excursion quand... Elle vit Nikki ouvrit ses n'oeils tout en grand. Mais qué passa ?! Etait elle en train de faire un malaise. Bin quoi, ça se pouvait vu toutes les cuites que les deux amies s'enfilaient depuis plusieurs jours, et celle de ce jeudi soir fut la pire, au poinct que la Griotte devait se tenir aux murs, aux tables pour avancer, elle voyait même tout bouger, tout venir s'abattre sur elle. "Promis demain j'arrête... ou pas... " Ce soir là, une chance le dernier visiteur le sieur Aimeryc qui reconnut la Grand Prévôt, luy proposa son bras pour la ramener à sa chambre. Mince alors ! Il restait encore du bon chez les hommes.

Retour à cet instant, elle s'approcha de Nikki toute affolée.

- Ca va ? dis moy tout ? tu as mal quelque part ?
Et la réponse tomba... J’ai pas d’corde !

Comment dire !
A cet instant la brune essaya de contenir son fou rire naissant, non sérieux elle s'attendait à tout, mais pas à cela.

- Arf moui la corde. C'était "THE" outil indispensable pour une meilleure réussite de leur projet. J'en ai pas non plus.. Long soupir.. Si ma louve était là.. Elle a toujours tout sur elle. C'est vrai en plus Lina était une sorte de "macgiver féminin" ou un "couteau suisse", c'était l'amie idéale, toute parée pour les délires de la Comtesse ou ceux de Guillaume. Moui ! Celuy là il ne fallait pas l'oublier le sacré numéro, il faisait la paire avec Lina.

Regard dépité vers louloute.

- J'crois on va faire sans non ? J'sais pas ou est ma Louve. Remarque à quoi bon chercher hein... ca doit couiner par là.. Sourit bien amusée vers Nikki.

Les deux innocentes feraient sans corde, elle prirent la direction de la mer, avec leurs armes de combat et les tonneaux.

Malgré tout leur amusement, la brune ne pouvait détacher son regard sur cette étendue d'eau.. A chaque fois qu'elle en voyait elle sentait comme un appel au plus profond elle. Un instant, les souvenirs remontèrent... Sarlat.... le Lac... la tristesse... cette brisure en elle... cette avancée sans but.. ce manque d'air.. avant de ressentir un bras la tirer hors de l'eau... Sa grande amie, sa Pattricia... qui était souvent sur la rive avec son loup, truffe, n'avait loupé la scène. Faut dire que la brune non plus ne pouvait oublier le savon que Paty luy avait passé. Mouarf ! Dur retour à la réalité.. D'ailleurs, mamie Paty, elle était où ? Voilà un mois que nous sommes en Languedoc, pas de frimousse de la rousse, ni de son ours, chouette, une raison pour luy écrire et l'enguirlander, sourit en coin.

Griotte aida Nikki a déchager un tonneau pour le faire rouler sur le sable.

- Stop !! On sera bien là, ne bouge pas je vais chercher nos armes, il vaut mieux les avoir à porter de main au cas où... tu sais qui viendra nous déranger. Elle se mit à courir, arrêt brutal. NIKKIIIII ! Sers nous à boire, j'arriiiiiiiiiiive vite.
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Nikkita

Les informations qui tombent, et ne se ressemblent pas.

La Louve d'abord ! Où se planquait-elle donc ? Voilà plusieurs jours, et surtout plusieurs soirs, qu'elle ne montrait plus le bout de son museau. Fatiguée, disait Guillaume, en toute prévenance. La réponse devait se trouver plutôt du côté d'un épuisement pour la bonne cause. Car il avait beau dire, le brun ténébreux, les cernes sous ses yeux le trahissaient. Et c'était sans compter sur les couine... Bref... Ces bruits qui peuplaient la nuit.. Regard complice vers la Griotte.

- J'crois on va faire sans non ? J'sais pas ou est ma Louve. Remarque à quoi bon chercher hein... ca doit couiner par là..

- Oui bah, s'il voulait bien la relâcher... Juste un p'tit peu, hein ! C'est qu'il va falloir l'tenir l'Michelo... C'pas facile d'l'empêcher d'bouger !

Amusée en regardant son amie, tandis que déjà les stratagèmes se présentaient, s'échafaudaient, ou s'évinçaient faute de matériel. La vagabonde souffla entre deux tons, l'oeil malicieux, pas sûre d'être entendu, sûre par contre d'être comprise :

- Arf moui la corde... J'en ai pas non plus.. Remarque à quoi bon chercher hein... ca doit couiner par là..

Bah... A défaut... on n'manque pas d'armes...

Les armes, justement, Cerise au pas de course sur la plage, mèches au vent et longues foulées... Telles elles pouvaient être, si la force de conviction de la pelle et de la rame ne se révélaient suffisantes. Ou biens d'autres encore, dont leur innocence supposée savait se montrer prodigue... A moins d'être débusquées et mises en défaut...Mais cela...

Jamais !

Aussi improbable qu'une goutte de tisane amère dans une Lambic amoureusement brassée. Servie à chopes spécial randonnée pleines, celles en bois qui ne risquaient pas de se briser, tandis que la vagabonde suivait d'un oeil aussi amusé qu'egayé la fuite de la Griotte vers un matériel solidement convaincant. Tout en goûtant... Et une, et deux, et trois... Parfaites... L'oeil qui chavire dans les sables mouvants... Retenu par un paquet gisant sur le sable... Petit hoquet réprimé, surmonté d'un cri :

Cerise ! J'crois que... Qu'on est pas seules ! ou alors... alors...

Sourire aussi incertain qu'épanoui :

Que j'tiens plus la bière...

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