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[RP] Mariage blanc

Asphodelle
    "la sacralisation commence lorsqu'on détache de la totalité de l'espace un endroit particulier qui est distingué des autres, entouré et pour ainsi dire clôturé par le sentiment religieux". - Ernest Cassirer


    Il n'y avait pas de règles à la vas y que j'te pousse, mais le carcan n'est pas "français".

    Manon et Julian devaient se marier un 1er avril. Mais ils ont voulu aider à la guerre, alors ce 1er avril prévu depuis longtemps allait terminer dans les pages noircies des choses qu'on devait faire et qu'on ne peut pas - autrement dit, "aux chiottes".

    Enfin, ceci aurait été, si Asphodelle n'était pas là.


    Depuis les mâtines, à l'heure avant le lever du soleil, l'heure la plus froide, l'heure la plus noire, dans un clair obscur grandissant où les yeux encore endormis vont devoir connaître la morsure douloureuse du lever tôt, elle s'était tenue au milieu de cette petite clairière, dans cette forêt où la discrétion et la prudence étaient de mise.

    Retrouvant de vieux réflexes d'un temps où la veille, la garde et l'attention étaient sans cesse mis à rude épreuve, mais également l'apanage d'un métier adoré, elle trouvait une certaine familiarité à composer un geste intrinsèque à sa nature avec le piment du danger.
    Auréolée d'une religion primitive, revenant aux sources d'une ère où les cathédrales n'existaient pas, l'herbe et le sol, la fougère et la fourmi, sont patiemment, scrupuleusement, rendus à Dieu par un rite où la nature et le divin se mélangent. Mais pas n'importe comment. L'empreinte aristotélicienne des souches ecclésiales est forte. Et ce rituel, elle l'accomplit seule.

    Seule pour le confort des mariés, essentiellement.

    En première étape, elle symbolise la procession par plusieurs voiles ceints à la taille. Ainsi que cela se fait pour une église, elle fait trois fois le tour du lieu - ici la petite clairière - puis image la porte où elle doit frapper en cognant simplement sur le tronc d'un arbre.
    Elle doit prendre le risque d'allumer un cierge, qu'elle tient derrière sa main en coupe. Normalement, c'est un diacre qui le tient et ouvre la porte à l'évêque.
    Elle traverse ensuite la place de chlorophylle pour imager la remontée de la nef, s'approche d'un bénitier avec son goupillon, et verse d'une gourde de l'eau bénite dans le récipient. Cette eau tombe en gouttes drues sur le sol, les plantes, les écorces, c'est la bénédiction. L'encensoir aux odeurs trop fortes, devra être oublié pour ne pas réveiller de vilains nez.

    En deuxième étape, elle sort le Livre des Vertus de sa besace de peau frangée - elle n'est pas à la mode mais elle a son style - dont elle va lire un texte en murmurant à voix basse. S'ensuit un ode, puis une deuxième lecture, puis une litanie aux Saints, enfin son témoignage de foi.


    En troisième étape, c'est la consécration proprement dite.

    Là d'aucuns se diraient "mais qu'est-ce qu'on en a foutre de bénir les écureuils avec son cirque sérieux met un nez de clown et fais un tour de piste". Enfin, ça c'est quand on est pas mignons. Mais l'interrogation serait légitime.

    Autant que faire se peut, Asphodelle veut permettre à son église de s'adapter aux situations les plus compliquées ou peu confortables et proposer un rite ou un sacrement, dans à peu près tous les contextes. Ceci permet à toutes sortes de gens de pouvoir se marier quand il n'y a pas d'églises sous la main par exemple, ou qu'elles sont alitées, handicapées.
    Mais elle sait que lorsqu'on commence à pousser des bordures rigides ça peut virer au n'importe quoi.
    Hors en religion et dans le domaine du sacrement, elle reste on ne peut plus sérieuse et concentrée. Aussi s'astreint elle à des gestes précis, longs, mais ancestraux. Et si c'est pas compris c'est la même.


    La troisième étape est celle de la consécration proprement dite. Il n'y a pas d'autel, pas de murs, pas de douze croix suspendues, ni de cierge principal. Alors elle tracera juste une croix de son pouce sur le sol là où elle officiera, avec un saint chrême qu'elle a préparé tantôt avec du saindoux poitevin qui a aussi servi à faire des beignets aux enfants.

    Se plongeant ensuite dans une communion dont elle a le secret, elle restera ainsi une heure en prières, directement connectée au Ciel.

    La consécration se termine à l'habitude du partage d'un vin d'honneur.
    Bonne joueuse, elle débouche sa gourde et s'enfile un bon rouge. Aaaaah ! à ma bonne vôtre !

    Bon, où est Robert? le soleil rougeoie à présent dans des effilochages de fuschias fluorescents, et el (les) premières bic (biches) quittent les taillis pour se nourrir de l'herbe des champs. La rosée prépare son manteau de fraicheur, si des verrues trainent c'est le moment.....mais pas que......
    Et c'est ainsi qu'en rentrant au camp, elle résista à la tentation pressante de se vautrer à poil dedans pour repousser les rides.

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« Il n'y a pas de sens, il n'y a qu'un but »
Manon
[La Flêche - Anjou. ]

Anjou est désert, ses champs en jachères, ses mines condamnées, ses villes vidées de tout ce qui y vit ou presque.
Comme ces bestioles qui somnolent dans les marais, ramenant à leur coeur tous leur sang.
Patiente, semblant inerte.
Jusqu'au moment ou quelquechose passe à portée, parfois des semaines plus tard.
Alors dans un remous une gueule dentelée mord à la volée et le silence retombe.

Voila a quoi doit ressembler au loin , pour leurs ennemis de France, la capitale Angevine.
Les murailles sont en bon état, ornées de ci de la de quelques couillards désuets.
Autours, la terre est retournée sur une demie lieue.
Plus un arbre, plus un buisson, quelques souches de travers, trop ancrées pour être arrachées.
Des tranchées anguleuses, des redoutes de terre, des fossés, des milliers de pieux font sinistre décors devant les remparts.
Coté Ouest , au dela de la Maine, la plaine a été innondée.

Alors les lourdes armées royales , une fois avoir traversés l'Anjou fantomatique, auront paysage désolé pour tout décor de siège.
De la boue, de la flotte. *


Froid, sombre et austère. Là où chaque pas se voit alourdi par l'amas de boue sous les bottes dont il faudra se débarrasser avant qu'un pauvre godet de tisane donne chaleur à chaque doigt serré autour.

Il faudra marcher plus loin pour voir apparaître les premiers bourgeons sur cette nature qui échappera peut être à la destruction de l'humain devenu animal en ces temps de guerre.

La guerre. C'est nul.
La ration s'avale sans réfléchir, le goût même du pire pinard est un vague souvenir, on se pèle toute la sainte journée et pas un Angevins à l'horizon.

Assurément, des conditions parfaites pour se marier quand on s'appelle Julian.

La Lescurienne ne sait qui viendra et malgré tout, les invitations partent, une auberge entière est réquisitionnée pour leur pseudo confort, avec comme garant payeur Dragibus, nullement au courant de la chose évidemment. La dette s'alourdit... encore.

Et bien sûr, comme tout se fait dans la précipitation, rien n'a été prévu.
Au final, pour accéder à la demande de son futur quant à un mariage sur un champ de bataille, elle aura finalement un peu du sien, à savoir un petit comité et un déjeuner sur l'herbe.
Pas de robe, pas de bouffes, pas de picole.

En attendant, elle sait qu'Asphodelle est là.
Et qu'il faut qu'elle se bouge.


* avec l'aimable autorisation de JD Falco.

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Manon
[La Flêche - Anjou. Au matin du 1er avril. ]


Une nuit seule, froide et sans sommeil.
Assise sur le rebord de la fenêtre de cette petite chambre d'auberge, le menton posé sur ses genoux repliés qu'encerclent ses bras, le regard ne cesse de suivre les gouttes qui ruissellent sur le carreau.
Evidemment, il pleut.

Aujourd'hui est censé être un grand jour, de ceux que l'on oublie jamais paraît il. Pourtant, le moral de la brune est aussi bas que les nuages sur cet Anjou maudit. Des dizaines de "Et si... " envahissent son esprit comme un présage de mauvaise augure. Elle n'aurait pas du s'isoler. Passer la nuit avec Lyvia après une soirée autour de nombreuses tisanes un poil alcoolisés au milieu de ses frères d'armes du moment, voilà ce qu'elle aurait du faire.
Quand bien même... elle n'aurait su faire part de ses doutes et encore moins à celle qui avait perdu son époux.

Quelques coups à la porte lui fait lâcher un monotone "Entrez", sans même détourner le regard.


Ma Dame...

Le regard pivote enfin interloqué vers l'huis ouverte et le visage s'éclaire d'une joie indéfinissable devant la jeune femme avant de découvrir derrière elle la cuisinière de Lescure qui claque sans vergogne la porte derrière elle pour s'y appuyer comme si le diable voulait entrer.

Camille! Margot!! s'exclame Manon avant d'aller serrer dans ses bras sa servante favorite puis de coller deux grosses bises sur celle de la vieille Margot. Elle a beau être Comtesse, il n'en reste pas moins qu'avec ces gens, tout reste sans outrecuidance. Mais enfin! Pourquoi donc avoir fait tout ce chemin? Qui va tenir Lescure sans vous! Qui vous a accompagné?!

Non bien sûr, Manon n'est pas fâchée, bien trop heureuse en l'instant d'avoir un peu des siens auprès d'elle.

Et bé... bredouille Camille toute peinée. Abbaud est avec nous, le Sieur Kili aussi et quelques gardes de Vénès... Vous avez dit que vous vous mariez ici alors... Nous voulions être là...

Vous avez encore maigri! On vous nourrit avec quoi dans ce trou perdu? Votre place est pas à la guerre Comtessa! *blablabla* ronchonne Margot en sortant de quoi boire et de quoi manger évidemment. Peut être que parfois, Manon ne devrait pas se laisser parler ainsi, c'est un fait. Mais elle accueille ses paroles avec un sourire habitué à ses remontrances d'un fond amical.

Autour d'innombrables biscuits avalés avec avidité, la Lescurienne écoutera les dernières nouvelles, devra supporter les critiques de la vieille cuisinière quant au choix d'une "pauvre clairière", du manque de festivités, du choix de la tenue, etc... Le tout dans une bonne humeur retrouvée et un estomac plein de sucreries.

Elle acceptera avec plaisir, le ruban que Camille tressera dans ses cheveux, seul ornement dans sa tenue pas vraiment de circonstances.

Fin prête, il ne restait plus qu'à attendre l'arrivée de son témoin pour se rendre à la pendaison pour certains, au mariage pour d'autres.

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Ceriera
[On the road again… le convoi Tolosan]

Plus hétéroclite que cette joyeuse troupe, tu meurs. Arabella avait dégoté une calèche, que Cerièra suivait, comme d'ordinaire sur le dos de Caminaire, auquel elle avait trouvé précipitamment une charrette.

D'ordinaire, elle n'aime pas le solliciter davantage que pour la promener elle, ou parfois quelqu'un avec elle, mais cette fois-ci, elle déménageait Le Central. Ou quasiment.
Aryanna chevauchait près d'elle, gargantuesquement équipée aussi, et son soupirant soupirait derrière. Les autres invités, chacun chargé de ce qu'il estimait absolument in-dis-pen-sable, formaient le reste du convoi.

Des paniers dans tous les sens, donc. Un joli fatras que tractait là son ami à quatre pattes. Les fiancés étaient à la guerre depuis des semaines déjà, et notre griotte gageait que la gastronomie du pays leur manquait certainement déjà.

Bon, gastronomie était un bien grand mot pour décrire l'inventaire du Central. Elle l'avait tout bonnement vidé, histoire que personne ne manque de rien, que ce soit sur la route, à l'auberge, ou pour le vin d'honneur. Le vin d'honneur, ce serait un bon vieux Corbières bien tannique, celui qu'on lui livre habituellement pour sa taverne. Au quotidien, ça va très bien. Caminaire en tirait plusieurs tonneaux, le brave, et Cerièra espérait que le noble couple n'avait pas le gosier trop délicat. Si tel était le cas, la bière serait là aussi, avec pas mal de pain de la boulangerie de la brune, plusieurs pots de rillettes de canard, et de la fougasse à l'anis, hé pardi ! Elle avait pu trouver Poma en catastrophe, après l'avoir harcelée au dernier moment, et avait quelques tommes, vache ou brebis, au choix. Et… du saucisson, lequel avait alimenté les conversations sur le trajet.

Certaines choses ne sont pas sujettes à la plaisanterie, jamais, nulle part. L'épaisseur des tranches de saucisson est de celles-là. Chacun y avait été de sa théorie… il fallait bien animer les longues heures qui les séparaient de leur destination. Et rester légers, pitié ! Les problèmes du pays restaient au pays… et ça faisait un bien fou !


[31 mars au soir, Auberge «La flèche, en joue !»]

Sacré Cupidon, un vrai boute-en-train… Ou… humour angevin ? Quoi qu'il en soit, il était déjà fort tard, tout le monde était épuisé, et un sommeil salutaire serait le bienvenu. Après tout, le lendemain était obscur pour chacun : ils savaient certes pourquoi ils étaient ici, mais n'avaient pas vraiment idée du déroulement de la journée.
Aucune importance : les imprévus, se laisser porter, ça devenait monnaie courante pour la brune ces derniers temps.

Seul espoir : qu'il reste de la place pour tous. Quitte à ce qu'ils se serrent un peu, à deux ou trois par chambre… 

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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη Hey Jude, don't make it bad…
Sebastian.
[ Au Central, le Convoi se met en Branle ]

Le blond avait été surpris d'être invité au mariage de Julian et Manon, et encore plus de le jouer " à l'extérieur ", qui plus est en terre Angevine. Ils lui auront tout fait les Toulousains, après l'avoir retenu dans le Comté, ils l'embarquent à la guerre pour un mariage.. Soit, se disait-il, jamais deux sans trois, et voilà donc la troisième guerre qu'il "mènerait" là bas.
Mais pour l'instant une escarmouche importante se tenait devant le troquet de Ceriera, les brunes chargeaient les calèches et les chariots à ras bord. Sébastian avait décidé de ne pas les aider, vu leur amabilité récente au sujet de sa quasi blondeur qui faisait tâche il y a peu. Le Gascon boudait donc sur son cheval, regardant les femmes s'affairer, la boustifaille en même temps c'était plus ou moins leur tra... Bref le blond était d'humeur bougonne.
Quand enfin tout le monde fut prêt, le lourd convoi se mit en branle, Sébastian fermant la marche, juché sur son cheval.
Au moins, se disait-il, vu la quantité de vivre emmenés, si on leur ouvrait la panse, elle serait pleine. Mais l'insouciance guidait les pas des jeunes femmes, hormis peut être Arabella qui était plus alerte .


[ Le trajet, A travers la France. ]

Voici quelques jours qu'ils avaient quitté le Pays d'Oc, et la traversée du centre de la France se fit sans encombre. Deux débats seulement avaient animé le voyage, Passer par le Poitou ou le Berry pour entrer en Anjou, mais aussi et surtout, tranches fines ou tranches épaisses de saucisson. Il y a des choses avec les quelles on ne déconne pas, autant on peut rire de tout, mais certainement pas de ça. Sébastian était partisan de la tranche épaisse et l'avait fait savoir dès le premier repas.
Plus ils remontaient au nord, moins il trouvait d'attrait pour le paysage, il se rappelait soudain pourquoi il redescendait toujours dans le Sud Ouest, un peu comme une moule trop accrochée à son rocher pour l'abandonner plus de quelques temps. Les journées passaient calmement, entre début de bitture en lisière de forêt, et décuvage intensif à cheval, au pas, près des chariots.

La Flèche se dessinait au loin, sans trop de ruines, sans doute la prise avait elle été rapide et sans encombres. Quelques lumières au soir du 31 Mars, qui saluaient leur arrivée. Le blond mit pied à terre devant l'auberge qui avait été pour l'occasion choisie, occupée, réquisitionnée par ordre du roi?! Il aida Aryanna à descendre et mit la main à la pâte pour décharger, laissant quelques unes de ses comparses aller se coucher. Les consanguins Angevins devaient sûrement crever de faim pour ceux qui étaient encore ici, et c'était hors de question que les sacro-saints mets Toulousains les sortent de leur torpeur intestinale.

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Lyviia
[La Flêche - Anjou. Au matin du 1er avril. ]

Des jours et des jours à avancer affrontant la boue, le froid, le manque d’alcool .. .. un grand vide, l’impatience, l’ennui .. de belles rencontres, de très belles rencontres mêmes ... des soirées en taverne pour combler le manque d’action ... la journée aurait pu ressembler à toutes les précédentes et pourtant elle s’annonçait magnifique .. rien pas même le contexte n’aurait pu entamé le moral de Lyviia aujourd’hui .. le jour J .. le jour du mariage, le mariage du siècle, celui de sa douce et du capitaine .. pour rien au monde, elle n’aurait manqué ça !! Celle qui avait vu naitre leur amour, n’ayant eu de cesse d’ouvrir les yeux de Manon .. était heureuse .. tout simplement ! Certes, le lieu n’était pas des plus conventionnel mais elle trouvait que ça leur convenait parfaitement ... un mariage dans la simplicité ... revoir ses amies, celles qui lui manquaient tant et à qui elles pensaient si souvent .. Lyviia était aux anges aujourd'hui et c'était peu dire !!

Après être allée se glisser dans l'eau de la rivière pour se laver et enlever cette odeur nauséabonde qui semblait coller à la peau de tous ces derniers temps, avoir pris soin de nettoyer sa tenue crasseuse, la rendre tout du moins un peu plus convenable, frotter ses bottes, fin prête, Lyviia retourna en direction du campement ... ne sachant encore si elle allait se rendre seule ou accompagnée à la clairière ...

Sa petite vie si triste depuis des mois prenait une autre tournure .. son coeur blessé se laissant aller à réapprendre à aimer .. doucement, trop doucement de l'avis de son nouveau compagnon .. mais elle ne voulait pas précipiter les choses, prendre le temps .. même s'il avait grand mal à le comprendre !! Elle avait tant souffert qu'elle avait encore beaucoup de mal à laisser parler son coeur .. le lieu peu propice à la découverte de leur amour naissant ... malgré tout, elle voulait faire un pas vers lui en lui proposant de l'accompagner, lui montrer à quel point elle tenait à lui ... ne sachant s'il accepterait ou pas .. libre à lui .. bien décidée en tout cas à le lui proposer !!

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Julian.de.calderon
[La Flèche - Le soir du 31 déc...euh non...mars ! ]

Non non non...la nouvelle année ne sera pas encore un premier avril...mais pour le brave le premier avril sera le début d'une nouvelle vie.
Le mariage...qui l'aurait cru ?! Le brun se marier...seul lui aurait pu y croire...et encore...et pourtant ! Le mariage était bien là ! Il n'est plus qu'à quelques petites heures. Et pourtant...le brun est immobile depuis deux heures. Immobile ! Assis dans son fauteuil au premier étage de cette fichue taverne. Lui qui déteste ce type d'endroit. Il regarde à travers l'huis la venelle s'agitait de maintes et maintes garnisons royales.
Stoïque comme à l'habitude...à la différence qu'un petit sourire en coin étire ses lèvres...Et oui ! Le brun est en train de savourer d'avance l'heureux événement. Il savoure à l'abris des regards des autres, des discours condescendants de chacun, aux réflexions des hommes infidèles la veille d'un mariage...seul il est bien mieux. Il repense à beaucoup d'événements qui l'ont menés jusqu'ici. Mais pour tout ça...les heures qui lui restent ne suffiront pas à honorer la mémoire de ses moments d'exception en compagnie de la brune. Car pour sûr, cela fait bien longtemps que les deux fiancés se courtisent...du moins...le brun n'a cessé de courtiser l'albigeoise. Pour autant la brune n'a pas vu venir les sentiments du brun...et s'est faite surprendre par un contrat de mariage.


La porte fut ébranlée par les coups de Clotaire et l'huis s'ouvrit sans attendre autorisation...

Donà D'Arkana est aux portes de la cité !

Et le messager sans peur aucune traversa la pièce pour se signer très rapidement devant son maître et lui tendre une missive.
Julian sortit doucement de ses rêveries et regarda son messager sans rien lui dire. Il se saisit de la missive pour en prendre connaissance :


Spoiler:
Citation:

Citation:
Au nom de Philippe de Cetzes



Citation:
UN TIENS VAUT MIEUX QUE DEUX TU L'AURAS


    Facétieux Julian,Je laisse ce papier à un messager valeureux car je sais le courage qu'il lui faudra pour vous trouver, vous, le capitaine aux pieds qui ne savent rester en place. Je ne sais où il vous trouvera mais sachez que je suis en France et que je pourrais avoir besoin de vous. Pas encore. Pas maintenant. Pas de suite. Bientôt. Seulement. Tenez vous prêt. Regroupez. Préparez. Entraînez et souvenez-vous de vos engagements. Je n'oublie pas les miens.Votre créancier.



Citation:










Julian se leva promptement et se rapprocha d'une bougie pour authentifié clairement de sceau...il n'en croyait pas ses yeux et se mit en place pour prendre plume...

Apportez moi plume et encrier Clotaire !

Le messager s’exécuta...

Partez cueillir la blonde d'Arkana et qu'elle me fasse visite juste après avoir poser pied à terre. J'ai à lui causer.

Clotaire se signa furtivement et partis en dévalant les escaliers de la taverne. Dans les venelles il se fraya un chemin en donnant quelques coups d'épaules aux angevins et en longeant les murs lorsqu'il croisait des garnisons royales.

Donà ! Donà d'Arkana...
cria t'il lorsqu'il l'aperçu au loin....Donà ! Il arriva complétement essoufflé en face d'elle ...mais essaya de se faire comprendre...El Capitan...vous voir...maint'nant...auberge...premier étage...seconde porte....droite !
Et il se signa car il avait oublier en arrivant...
Voulez me suivre ?
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(bannière et blason en cours de confection)
Aryanna
[A Foix, devant le Central - Tout s'organise]

Tout commence avec le calme.
Tous s'affèrent - ou presque - sans précipitations, avec bonne intelligence. La noire et la brune supervisent et mettent la main à la pâte pour charger la charrette de Caminaire. Alors que Doppel et Gänger remplissent les dessous creux des banquettes de la calèche tout terrain de la jolie Arabella, sans manquer de lui faire de l'œil. Ils seront du voyage eux aussi, Constantine - la cuisinière de Montfa - n'a pas laissé le choix à l'oiselle. Dire qu'elle lui avait presque fait une scène pour qu'elle cède. Amandine, la joliette, petite main de Montfa est là aussi, elle prépare des besaces de provisions pleines à craquer pour tous, chevaux compris. Chaque besace va avec sa comparse et gagne les chevaux, celui de Sébastian pour commencer, celui de Layla quand elle sera là, ceux des frères fous, et une double pour Polochon - le cheval d'Aryanna - qui prend en charge les provisions de Cerièra et Caminaire bien assez chargé comme ça.
Il y a de quoi nourrir un régiment et ça tombe bien, là où ils se rendent il y en a des régiments, des hommes et des femmes en factions. Et des amis qui doivent être bien mal nourris. Amandine a même caché de la farine et bien d'autres surprise dans son sac afin de faire une surprise.

Une fois tout ce joli remue-ménage terminé, toutes ces affaires préparées ne restera plus qu'à aller prendre les derniers membres du convoi à Albi, au passage. Amandine prendra place sur la banquette face à Arabella afin que les sièges, plein à craquer, ne s'ouvrent pas et que la danse de la saucisse n'ait pas lieu avant l'arriver.
La chevauchée fantastique peut donc commencer.



[En route vers le Nord]

Le rythme s'accélère, les jours de voyages débutent vers la destination finale : La Flêche.
Après avoir retrouvé Layla, avoir récupéré les Albigeois, avoir traversé un petit bout de Guyenne, le Comté du Luimousin et de la Marche sera parcouru, puis le Poitou, la Touraine pour contourner les batailles et arriver jusqu'à cette ville Angevine à la frontière du Maine et éviter les combats.

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Les nuits se pressent les une après les autres, les repas autour d'un feu de camp improvisé, au milieu d'une forêt, près d'un lac ou en pleine marche. Toutes sont ponctuées de rires, de débats plus farfelus les uns que les autres, que ce soit celui du saucisson ou celui sur la manière de tenir une épée. Souvent les trajets sont ponctués d'aventures étranges.

A certains moments de la journée Gänger s'improvisait ménestrel. Parce que, selon lui : " Voyager sans sérénades c'chiant ". Mais, Gänger chante comme un pied - beau pied ou pied-beau là est la question -. Toutefois il chante excessivement mal et sa mandoline amenée pour l'occasion est complètement désaccordée, ce qui a le don de faire soupirer l'oiselle. Des soupires d'exaspération qu'il prend pour des soupirs de bonheur. Dire qu'il chante encore plus mal qu'elle, quand il chante à tue-tête. Un ménestrel raté, définitivement raté.

Certaines nuits, alors que tous dormaient, elle restait éveillée avec l'un des deux frère. Elle écrivait en silence contre un arbre ou en tailleur, toujours près du feu, jusqu'à s'endormir la plume à la main. D'autres fois, lorsqu'ils faisaient halte près d'un lac, ou d'un point d'eau, elle entreprenait de le longer jusqu'au plus loin pour s'y glisser sans être vue. L'eau froide la détendait et lui faisait penser à autre chose.

Un soir, autour d'un feu, alors que la petite troupe se trouvait en pleine Touraine, tout près de leur destination, le supplice des esgourdes s'arrêta. Alors que Gänger entreprenait une énième chanson d'amour ratée, la noire exploserait avec calme.

" -
Aaa l'entradaaaa del temps clar Eyaaa !
Per joiiiie recomeeençar, Eeeyaa !
Et pir jalouuus irritar Eyaaa !
Voool la Regine mostraaar
K'ele est si amourouuue
*
- Gänger, s'il vous plait, épargnez-nous pour ce soir.
- Mais naan, y chante *hips* ben !
J'lui ai toujours dis qui pouvait être ménestrel !

- Aaa la vie a la vie, jalouuus,
- Doppel, n'en rajoutez pas une couche !

Après deux vers de plus, elle s'était levée, avait tendue la main pour la mandoline tout en proposant une verre de vin de l'autre. Un échange équivalent, vers contre verre : " Permettez ? ". Le choix n'avait pas été cornélien, ni très long à prendre. La mandoline fut échangée contre l'alcool, évidemment. Et une fois la mandoline glissée en bandoulière dans son dos, la donzelle avait assené un : " Confisquée jusqu'à nouvelle ordre ! "
Et ce serait le cas, leurs oreilles retrouveraient un semblant d'audition correct jusqu'à leur arrivée à la Flêche.

Le voyage, le convoi, se déroulait à merveilles, dans la joie et la bonne humeur. Nul ne pensait au danger potentiel qui approchait; Tous songeaient à leurs amis qui s'approchaient, aux retrouvailles qui s'annonçaient et surtout à l'évènement imprévus mais tant attendu maintenant.



[Le soir du 31 Mars - La Flêche]

Le rythme s'était tant et tant accéléré qu'ils en étaient arrivés. L'arrivée était presque triomphale et tonitruante. Enjouée, tout à fait, car ils étaient en vie, n'avaient perdus personne en route - même si la question s'était posée pour Gänger qui faisait du gringue à toutes les femmes du convoi -. Le voyage s'était donc passé sans anicroches. On ne se serait cru en pleine guerre.

Aux portes de la ville ils avaient perdu Layla, emmenée et guidée furtivement par Clothaire. Ils la retrouveraient plus tard sans nul doute, mais l'épuisement de tout un chacun et la perspective du grand déballage qui approchait ne pouvait réellement les faire attendre.
Arrivée devant la taverne au nom si amusant, Aryanna resta un instant songeuse alors que, déjà, deux bras étaient tendus vers elle. Il lui fallu un petite temps avant de s'en apercevoir, revenir à la réalité et quitter le dos de Polochon pour rejoindre les bras de Sébastian une brève seconde. Une seconde bien trop brève à son goût, mais une seconde qui n'échappa toutefois pas aux deux andouilles derrière eux...

" -
Tavu Gänger... Ya anguille sous roche !
- Mais... mais... j'l'avais vu l'premier moi !
- Böaarf, la prends la jette, à d'aut' ! Comme tout'les filles, à chaqu'fois !
- Bah ouais... maibon ! M'a pris ma mandoline en plus.
- R'gardes plutôt la rousse Amandine, là ! "

Classes, toujours, inévitablement et indéniablement. C'est leur caractéristique principale. Pauvre Amandine... Elle n'était pas sortie de cette nouvelle galère.

Dans tous les cas, la calèche avait été vidée, Caminaire avait été libéré de sa charrette, les deux idiots affectés à la sage surveillance des tonneaux. Et tout le reste du monde avait rejoins chambres à partager, transformant les lieux en vrai dortoir.
La noire avait déjà embarquée Cerièra pour une nuit de papotage intempestif, parce qu'elle ne revenait qu'à peine de voyage avant cette aventure-ci et qu'elle n'avait eu le temps de parler toutes les deux, de rester seules à dire tout haut ce qu'elles ne pouvaient dire entourées de mille et unes personnes.
Une fois arrivée dans la chambre, elle avait fini par quitter cette satané mandoline et avait gagné tout droit le rebord de la fenêtre. Le blabla irait bon train jusqu'à ce qu'il soit l'heure de s'endormir, qu'Amandine ré-apparaisse. Ça sentait un peu le saucisson et le fromage ici... On rangeait les aliments où on pouvait après tout, à l'abris...




[* A l'entrada del temps clar
Chant de troubadour en langue d'Oc du XIIème-XIIIème siècle qui célèbre en dansant le retour du printemps.]

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Devise - en sanskrit : Véda prasthâna dijvassia.
Le savoir est source de la vie. Ou la source de la vie est celle qui sait, soit : la femme sait
Nini89
[Le 2 Avril 1464 a Saint Aignan]

Comme d habitue je m occuper des enfants ,même si ils avais bien grandis,d un coup un pigeon se pausa sur le bord de la fenêtre avec un message accrocher a sa patte.

Je pris le massage,il venais de Manon ,que voulait-elle?

Ah elle se marie enfin il étais temps depuis le temps qu'elle m avais annoncée son future mariage.

Les enfant faite vos baguages nous allons en Anjou pour le mariage a Manon,
vous vous souvenez de Manon mon amie celle qui vous a offert notre chat.


Je le regardais tous les trois.Clément me répondis.

Oui maman on se souvient de Manon,je suis contente pour elle si elle se marie.

Sais tout Clément de se réjouir pour les autres.

Prenez bien des affaire chaud car avec le temps qu'on a on sais jamais si il va faire beau ou pas.

Une fois les baguage fait on installa nos malles dans la charrette et en route pur l Anjou!
Layla.d.arkana
[Quelques jours avant dans le Toulousain]

Il court le furet, le furet du bois joli... Ouais mais pour le coup ce n'est pas le furet qui court mais la blonde. Tel le fameux petit lapin elle fait des bonds ici et là "En r'tard, en r 'tard, j'ai rendez-vous quelque part..." Il lui fallait rentrer sur Toulouse pour chercher sa tenue de voyage et celle pour le mariage puis foncer jusqu'à Castres pour le casque du marié ... Trouver comment le transporter sans en abîmer les ornements et pour finir retrouver le groupe à Foix en s'arrachant des bras d'Elouann qui ne voulait pas quitter sa maman. Une pluie de baisers sur les joues avec une grosse demi heure de chatouille pour réussir à chasser les larmes de l'enfant. La promesse de revenir rapidement n'avait eu aucuns effets.

La blonde était donc en retard et lors de son arrivée tous était déjà pratiquement prêts, elle passa près d'un boudeur ainsi que près d'une charrette pour rejoindre ceux encore au sol, les rênes de son Genet à la main. Elle salua Aryanna et la belle Ara puis plus réservée, inclina la tête vers les autres.

Le convoi se met en route doucement, il est temps de remonter en selle. Dans ce genre de voyage, il y a ceux qui aiment être devant, ceux qui aiment bavarder au milieu et il y a Layla, ce qu'elle aime c'est fermer la marche. Pour l'occasion, elle montera en "cavalière", avec la jolie boite qui protège la livraison du capitaine entre ses cuisses musclées.

Les haltes se succèdent au rythme de la faim, de la fatigue ou encore des envies de pipi n'oubliont pas qu'il y a plus de femmes que d'hommes! Sa ripaille, ça rouscaille saucissons, épées et mariage.


[31 Mars 1464]


Enfin la Flèche se dessine à l'horizon, les derniers jours à dos de canassons ont eu raison des muscles de chacun et surtout de la blonde qui commence à avoir sérieusement mal aux fesses. Elle rêve d'un bain mais il faudra attendre. À peine passé les portes de la ville que déjà on la demande mais non que dis-je on la hurle!

Le cheval trotte tranquillement jusqu'au messager.

Donà ! Donà d'Arkana... Donà !

Hum... oui ?

El capitan...vous voir...maint'nant...auberge...premier étage...seconde porte...droite !

Il lui faut tendre la boîte de transport au messager avant de se hisser du cheval et toucher le sol en jurant.

Voulez me suivre ?

Ai-je le choix?

La question n'attend bien sûr pas de réponses. Elle sait bien que lorsque le capitaine demande, il exige. Aussi la blonde reprend le paquet et se dirige vers la taverne avec les rênes de son Genet en main. La monture est confiée en échange d'une pièce et d'un regard de mise en garde s'il arrive quoi que ce soit au cheval et la blonde entre dans la taverne les bottes boueuses, gravit les marches jusqu'au premier étage et toque à la seconde porte sur la ...euh... droite (narratrice dyslexique)

TOC TOC TOC
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Ceriera
[Auberge «La flèche, en joue !», chambre d'Aryanna et Cerièra]


Se défaire des entraves, enfin ! Sac posé, elle avait sorti un traité de navigation, pour avoir un peu de lecture en cas d'insomnie. Puis elle avait libéré ses cheveux, et posé soigneusement sa jolie pique à chignon en corne avec le médaillon qu'elle venait d'oter de son cou, les deux sur la table de chevet entre les lits. Ses bottes avaient valsé de l'autre côté de la pièce avant tout le reste, et elle s'attaquait à donner du lest à divers laçages. Un confort bien apprécié après ce long voyage… 
Si on lui avait dit qu'elle mettrait les pieds en Anjou, surtout en ce moment… mais ce dernier mois avait déjà été complètement improbable pour elle, et il semblait que «n'importe quoi» devenait le Credo de son quotidien désormais.

Elle s'était saisie de la mandoline confisquée pendant qu'Aryanna déposait ses affaires, et c'est assise sur le rebord du lit qu'elle essayait d'accorder l'instrument. Elle n'en avait pas touchée une depuis si longtemps… saurait-elle encore faire ce que sa mère lui avait appris ? À tellement refouler ses parents pendant des années, de peur de leur souvenir, aurait-elle perdu tout leur héritage ?
Elle commença par passer les doigts sur chaque corde, grimaçant un peu mieux à chaque fois.


C'était un massacre ! dit-elle à haute voix. Pour Aryanna, pour elle-même ? Pour que ça sorte, sans doute. Cette «interprétation»… Parce qu'elle la connaissait, cette chanson, écouter ce qu'en avait fait Gänger lui avait vraiment fait mal aux oreilles. Mais elle n'allait pas intervenir, ça n'était pas sa garde mais celle d'Aryanna. Par bonheur, son amie s'en était chargé.
Bon, est-ce que j'arrive à sortir quelque chose de ça ?

Déjà, chercher une note de référence. Elle n'était pas certaine de prendre «A l'entrada del temps clar» à la bonne hauteur, mais ça suffirait bien pour ce soir. Et ce serait toujours mieux que la version du voyage.

Aaaaaa… *grin* Ajuster la corde…
Aaaaaa… *grin* Encore une fois…
Aaaaaa… *grin* Bien.

Doigts savamment placés sur le manche, écoutant ensuite chaque corde deux par deux…

*grin* *grin* Ajuster…
*grin* *grin* Encore une fois
*grin* *grin* Ah, voilà !

Et de recommencer pour toutes les cordes jusqu'à avoir un instrument à peu près praticable. D'une voix douce mais avec des doigts encore incertains, elle entama la chanson telle qu'elle la connaissait :

A l'entrada del temps clar
À l'arrivée du temps clair
Per jòia recomençar
Pour recommencer la joie
E per gelós irritar
Et pour irriter le jaloux
Vòl la Regina mostrar
La Reine veut montrer
Qu'ela es si amorosa
Qu'elle est si amoureuse

A la via, a la via Gelós
Foutez le camp, jaloux
Laissatz nos, laissatz nos
Laissez-nous
Balar entre nos, entre nos.
Danser entre nous*.

Souvent les chansons sont nommés par le premier vers, ce qui n'a pas toujours grand chose à voir avec le contenu du texte. Certes, c'était bien au printemps, mais ici il s'agissait d'une coquinerie. L'auteur de la chanson, qui aujourd'hui était inconnu, disait gentiment au Roi, le jaloux, «je te pique ta femme». Ah ces troubadours, quels déconneurs ! En effet, les pionniers de la littérature profane dans l'occident chrétien aristotélicien avaient érigé l'adultère en art. Quand les «trobadors»** – ou les «trobairitz»**, les femmes s'étaient illustrées par la poésie aussi à l'époque – ne soulageaient pas un cœur contrarié avec leurs vers, c'était toujours des histoires d'adultère. Mais chastes, que les bons aristotéliciens se rassurent. De la poésie, rien de plus, rien de moins.

Une fois la chanson finie, elle laissa aller ses doigts, retrouvant vite les gestes de sa mère, devenus les siens. Cet aspect-là de sa réconciliation avec son passé, elle ne l'avait pas vu venir. Air de rien, elle devrait une fière chandelle à ces deux couillons de gardes. Petit à petit elle improvisait une mélodie, que, de peur de perdre, elle se pressa de consigner. Elle lâcha la mandoline, s'allongea à plat vendre sur son lit pour accéder à son sac et en sortir rapidement calepin, plume, encre…
Tête penchée, cheveux dans les yeux, carnet posé au sol, poignets reposant à peine – position on ne peut plus optimale pour écrire ! – elle retranscrit frénétiquement sa ritournelle.

L'inspiration. Depuis quand ne l'avait-elle pas eue ? Parfois, il suffit de la conjonction d'une paire d'yeux verts et d'une mandoline providentielle pour faire des miracles.


A l'entrada del temps clar
Per jòia recomençar…




[* Graphie occitane rendue un peu plus contemporaine par la joueuse (désolée je sais pas faire autrement) et traduction hâtive, mais grosso-modo le sens y est.
** On prononce "troubadour" et "troubaïrits", du verbe "trobar", trouver… sous-entendu de jolis mots et de jolies rimes. Les troubadours n'étaient pas des ménestrels, mais des auteurs-compositeurs.
Désolée pour cette minute «culture» qui tient à cœur à la joueuse. Vous pouvez reprendre une activité normale. Comme boire. Boire, c'est bien.]

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Πίστις, ἐλπίς, ἀγάπη Hey Jude, don't make it bad…
Dnartreb
[POURQUOI DOIS-JE ECOUTER MON EPOUSE?]

[ 1 avril 1464, 67 sabliers après le lever du soleil à La Flèche]

Fallait-il qu'il aime sa moitié, au point de venir en un improbable endroit. Improbable est bien le mot, la guerre est partout, mais qu'importe, la noblesse aime fête et conquête.

[Le tableau selon Reb]

Imaginez...Une région perdue où le maléfice prend forme en des nuages noirs charbon...D'ici bas, une morne plaine inondée, où quelques bois tordus se dressent encore, pointant quelques frêles bourgeons vers un ciel d'outre tombe. Au loin, La Flèche se découpe vaguement, jusqu'à deviner les ruines encore fumantes car, un dénommé Théodran a tout brûlé ou presque tout. L'église ayant survécu, ainsi que quelques auberges. Imaginez une forêt de piques ou de guisarmes et de couteaux de brèches à chaque coin de rue. Une boue jusqu'aux marches de l'office religieux et où, se tiendraient les invités de blanc immaculé. Tableau digne d'un peintre Flamand de ce dernier demi siècle.

[La cène selon Reb]

Imaginez quelques apôtres de tous horizons, écoutant la sainte messe, où même les mouches* ne peuvent se glisser, réputées de mauvaise augure. Un casting à la mode Angloise, non point par esthétisme, mais par hiérarchie. Tout un premier rang clinquant jusqu'à porter baudriers et éperons. Blasons et étendards complétant le tout. Au second rang, les invités de second rang, évidement. Au troisième rang, les amis des invités de second rang, de préférence des roturiers et culs-terreux. Au quatrième rang, les oubliés de dernières minutes. Comme l'église est plus grande que prévu, se tient quelques figurants de l'ost suivis de quelques cochons et oies blanches. Vient l'heure fatidique, où l'anneau est présenté comme une offrande, presque béni par un clergé défroqué. Puis, dans un silence retenu, hormis la basse-cour du fond. La divine pénétration de l’annulaire en la fine rondelle d'or. Acte sexuel avant l'heure et ô combien émouvant...

[Fallait pas l'inviter]

Reb anticipe alors quelques situations qu'il pourrait rencontrer.
-Tu as invité ce roturier? Ce bouffon qui se plait à humilier par simples paroles?
Là, il se contentera d'un petit sourire satisfait sans rien dire.
-Ha c'est vous? Vous êtes entré par la petite porte j'espère?
Là, le mercenaire répondra sans doute que par derrière c'est parfois excitant.
-Hors de question qu'il mange à notre table!
Se gratte l'occipital car n'a point encore la réponse, mais il ne sait que trop bien, que le bon mot vient à point.

Pourquoi viendrait-il? Il est vrai que l'ex comtesse a du charme et sait se faire apprécier, mais n'en faisait-elle point un peu trop? Il en a connu pas mal des Comtesses et Duchesses et connait bien leurs besoins de se faire entourer de nobles personnes. La noblesse ne suffisant point, elles éprouvent l'envie d'avoir en leur amis, quelques personnes atypiques. Il est toujours bon d'avoir un roturier de valeur...Pense t-elle vraiment qu'il peut se faire corrompre aussi facilement? Lui le Leu Blanc? Venir comme un toutou et faire le beau...Le Leu vient toujours quand il veut, là où est son intérêt. Son amitié? Il en faut plus pour convaincre le solitaire à la peau d'ours.

Il prend plume et écrit prestement


Un corbeau tout de noir vêtu, arrive jusqu'à l'auberge de La Flèche puis croasse à la fenêtre de la Manon. Il a à sa patte un message.

CROAAAAAA.......CROAAAAAAA !!!




Votre grâce,

Je prends plume en réponse à votre invitation. Ne croyez point que je n'ai sympathie pour vous, mais votre demande me semble déplacée, même si j’eus à donner ma main à votre futur. Vous connaissez mon mépris pour les communautés et ne peux souscrire à votre requête. Dans un élan qui n'appartient qu'à moi, j'ai acquiescé que mon épouse partage vos souhaits mais, étant réfractaire par nature, j'ai donc accepté de vous offrir ma présence, que si mon épouse parvenait à me faire changer d'avis. Croyez bien qu'elle ne peut se priver de mes performances à chaque soir et que sa seule chance, serait de me ligoter et bâillonner par surprise, mais je doute qu'elle puisse y parvenir seule. J'ai bien peur qu'il vous faille trouver imagination si votre caprice ne peut se passer de ma personne.

Dans l'attente de vous lire, soyez assurée de ma considération la plus sincère.

Dnartreb de Mauvaisherbe

______________________
Manon
Un instant seule à relire les diverses missives, en s'arrêtant sur les plus drôles évidemment.



Bonjour Manon
Ah ben il étais temps depuis le temps hein ,je viendrais a ton mariage mais quel déception on pourras plus se marier ensemble.
[...]
Bises
Yoshi


Sacré Yoshi et que de soirées partagées ensemble à s'inventer les pires situations. Elle en riait encore de ce faux mariage qu'ils s'étaient imaginés, il y a longtemps de cela. Trop longtemps déjà...

La suivante déclencha un second rire.




Bonjour,
Je serai bien présent à votre mariage, j'en profiterai pour apporter la corde si vous voulez toujours vous la passer autour du cou.
Wallin


Sacré Wallin. Une amitié hautement improbable était née entre une Juge et un brigand. Une histoire singulière bien à eux.

La dernière arrivée n'eut pas le même effet. Plus sarcastique à l'image du dénommé Reb, surnommé par ses petits soins "le gorille". Il lui faisait beaucoup penser à Kevin qui avait tout de même plus de classe et de répartie que ce balanceur de godets en taverne au caractère à chi*er, soyons honnêtes.
La première fois qu'elle l'avait rencontré, elle n'avait pu s'empêcher de penser "c'est QUOI ce con?!". Pensée qu'elle lui avait partagé quelques temps plus tard après qu'elle eu gratté sous l'immonde surface du personnage.
Et sous cet égo surdimensionné, elle découvrit un homme à emm*erder, à point. De ces gens qui mérite soit une bonne baffe, soit un trait d'esprit affûté. Assurément quelqu'un de très divertissant pour la Lescurienne.
Julian allait la détester de l'avoir invité... Mais au fond, très au fond, elle l'aimait bien le Reb. Frère d'armes qui plus est. Sait on jamais qu'il lui sauve une demi fesse le moment venu!

La plume est trempée et la réponse se rédige à la hauteur du personnage.




A Vous, Reb, dict "le Gorille"

Estimez vous heureux de n'avoir pas eu à prendre la mienne, de main.

Trêve cher frère d'armes!

Je suis déçue. Non point de votre plume mais de votre méconnaissance de la gente féminine. Ne savez vous donc point que ce que femme veut, femme obtient!

Nulle question de communauté, nulle question de rang d'oignons par rang de poireaux car le mélange fait une excellente soupe.
Par ailleurs, les légumes sont meilleurs lorsqu'ils proviennent d'un bon potager. Aussi, ne nous cherchez pas dans une église, c'est à la clairière à l'ouest de la Flêche, celle qui n'a pas encore été piétiné par nos soins, que nous nous unirons.

Je vous supporte depuis plusieurs semaines sans vous coller mes titres sous le nez, il me semble que même pour un esprit comme le votre, vous aurez su deviner que noblesse ou roture, mes yeux ne voient que l'être humain. Fitchtre, il existe même des personnes qui partage le même avis que moi!

Transmettez mes amitiés à votre épouse qui sera de fort bon conseil en matière de mari pénible. Et ramenez votre demi fesse, il nous faut bien un peu de divertissement!

Bien amicalement.

Manon "de" ....


La missive trouvera sûrement destinataire à la taverne du coin, le Reb entrain de se faire de nouveaux ennemis.

Et de retourner le regard par la fenêtre, la boule au ventre.

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Yoshi
Le 02 Avril 1464 à 11h54 a Albi.

Ah ben tien une missive de Manon ,qu est ce qu'elle a inventée encore?
Je me met a lire la missive et en fait sais une invitation a son mariage ,mais dommage on pourras plus se marier.
Et bien sur je vais y aller ,je vais pas manquée sa surtout je me demande comment elle serras habillé robe de marié ou autre chose?.

Bone faut je trouve un canasson pour y aller surtout sais pas la porte a coté l Anjou,mais ou trouver un cheval?Peut être qu 'un forgeron en a un a vendre?.

Je me promener dans le village pour trouver un forgerons,a tien un voila un.
J allais le voir et lui demanda si il avant une cheval.

Bien le bonjour mon brave ,vous auriez pas un cheval a vendre?

Je le regardais et attendais sa réponse.

Bonjour messire,un cheval vous dite hélas non il me reste juste un âne si vous voulez?

Un âne mais il est fous celui la.

Oula un âne ,mais il va pas avancé ,je dois me rendre en Anjou pour un mariage je vais mettre longtemps pour y aller.

Désolé mais sais tout se qui me reste et puis vous pouvez mettre vos affaire sur lui ou accrocher une charrette

Je réfléchissement ,pourquoi pas on sais jamais il serras peut être rapide celui la.

Très bien je le prend vous le vendez combien votre bourricot?

J espère qui va pas le vendre une fortune son satané bourricot.

Alors pour vous messire sa serras 30 écus et sais un prix abordale pour vous je pense?.

Alala qu'est ce qui faut pas faire pour aller plus vite en Anjou.

Très bien je vous le prend a se prix la tenais voici vos 3 écus.
Je vous souhaite la bonne journée,au revoir.


Au revoir messire et bon courage pour votre voyage.

Aller hop bourricot on va a la maison charger la charrette et on y vas,une fois la charrette accrocher on pris la route pour l Anjou.
J espère qu'on y serras a temps pour le mariage.
Manon
Au matin du mariage, toute en beauté … enfin si l’on peut dire ainsi, Lyviia, un peu inquiète de n’avoir vu sa douce en taverne la veille au soir, décide d’aller lui faire une petite visite, histoire de se rassurer sur son état, l’ayant trouvé beaucoup moins joviale ces derniers temps. Elle savait également que les gens de Lescures étaient enfin arrivés et très sûrement bien encombrés !! Assoiffée depuis des semaines, avec un peu de chance, on lui offrirait à boire ..

Elle tocque à la porte, puis sans même attendre de réponse, comme à son habitude, la pousse doucement, un petit pincement au cœur pensant que désormais elle devrait être plus vigilante en pénétrant dans la chambre de Manon au risque de se confronter à une situation des plus embarrassantes ..
S’apprêtant à aller bisouiller son amie, elle stoppe alors net devant sa mine désapointée. Pour sûr, elle n’avait pas dû beaucoup dormir !!!



Tandis que Camille et Margot s'étaient éclipsées pour se rendre à la fameuse clairière afin de voir ce qu'il était possible de faire dans un décor pareil, Manon finissait de lacer ses bottes, le mouvement s'accompagnant d'un vieux mal de crâne naissant qu'elle mit sur le compte du godet de vin pris avec ses gens.
A l'apparition de sa jolie, un sourire bien sûr accompagné du bonjour rituel.
A son regard, elle comprit vite qu'elle ne cacherait pas longtemps ses doutes si elle ne vidait pas son sac.
Aussi se délesta t'elle de tout ce qui lui traversait l'esprit sans transition aucune.


Pourquoi diable tout le monde veut absolument se marier?
Cela va tout changer... je suis sûre que ça va tout changer!


Elle remplit presque à ras bord un godet d'un bon Gaillac qu'elle tend à sa jolie, certaine qu'elle l'apprécierait en ces temps de diète liquide.

Et s'il se lasse?
Et s'il me colle devant la cheminée une broderie dans les mains pendant qu'il retourne chasser la poule du coin?
Réputation quand tu nous tiens.


Et si le mariage tue toutes nos chamailleries?
Si à chaque fois que je lui claque la porte au nez, il s'enfuit??
Si on devient aussi ennuyeux que tout ces couples mariés depuis des lustres...


Et si je meurs demain?? Qui va s'occuper de Lescure? Manon secoue la tête désespérée. Il va les rendre tous complètement dingue...
Et s'il meurs demain?? Pour sûr que je saurais quoi faire de Monestiés moi...
rit un peu.

Lyviia s’approche alors prêt de son amie, s’empare du godet de Gaillac qu'elle lui tend sans omettre de la remercier, le pose sur un coin de la table à portée de main, s’assied à côté d’elle, la prend dans ses bras pour l’apaiser un peu .. et la serre fort contre elle ...

Et si tu arrêtais de te poser mille et une questions idiotes pour commencer !!

La repoussant un peu pour la regarder dans les yeux ..

Bien sûr que le mariage va changer quelque chose .. Tu vas devenir sa femme et lui ton époux ...partager le même lit ...

Ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire que Manon partagera en rougissant un peu en se remémorant leurs longues soirées à feuilleter un bouquin ... d'anatomie .. en riant tant qu'elle le pouvait, le tournant et le retournant dans tous les sens .. se contorsionnant la tête tant et plus pour ne pas en perdre une miette ...

Hormis ce détail si je puis dire ... je ne vois pas ce que ça pourrait changer d’autre !!! vous vous comportez déjà comme tel .. Vous vous aimez, vous êtes bien ensemble ..

Elle se retient un peu de rire en ajoutant ..

malgrés vos foutus caractères à tous les deux !!! çà n’est pas demain la vieille que vous cesserez de vous chamailler .. crois moi !!

Tu crois vraiment? Un lueur d'espoir naît dans les prunelles de la brune, trop attachée à leurs gages à la noix, à leurs échanges épistolaires blindés d'ironies et de sarcasmes, à leur "je te cherche pour mieux te (re)trouver". Perdre ça, c'est perdre l'essence même de leur relation et elle s'était mis sottement en tête que le mariage tuerait cette joueuse complicité.

Ton cœur à choisit d’aimer un chieur ma chérie … un chieur qui ne pouvait trouver pire enquiquineuse que toi !!!

Elle éclate alors de rire sans cesser de regarder son amie dont son propre rire fit écho au sien balayant ainsi ses premiers doutes.

Sincèrement .. je ne pense pas qu’il pourrait trouver mieux que toi en ce domaine .. reste telle que tu es … c’est ainsi qu’il t’aime !!!!

Hé !! Je suis pas une enquiquineuse dis donc! Manon fit sa mine de boudeuse une fraction de seconde avant de passer un bras sur les épaules de sa jolie et de déposer un baiser sur sa joue. Qu'est ce que je t'aime toi!

Elle plonge ses azurs dans les yeux de son amie et s'exprime le plus sérieusement du monde. Les maux de tête, la fatigue, les douleurs singulières... Réalité ou simple stress, Manon ne saurait dire. As tu mis par écrit avec Julian le fait que nous avions une semaine par mois uniquement pour nous deux et non négociable? Elle se penche à son oreille sachant qu'Abbaud derrière la porte est peut être muet mais loin d'être sourd. Parce que je crois bien qu'on débute ta semaine aujourd'hui...

Lyviia sursaute .. les yeux grand écarquillés .. en profitant pour tendre son godet vide à sa douce pour qu’elle le remplisse à nouveau .. ça méritait bien ça là !! Ce que fit Manon non sans omettre de s'en servir un autre. Ha flûte, il avait dit pas d'alcool... la veille ou le jour J? Peu importe, il ne faut pas gâcher.

Non mais Manon .. tu es sérieuse là .. tu veux ma mort ou quoi ??

Elle imagine un instant la tête du Capitaine lorsque sa dulcinée lui apprendrait la « merveilleuse » nouvelle et ne peut se retenir finalement d’éclater de rire ..

Soit .. si tel est ton choix .. ma semaine commence donc aujourd’hui ..

Autant se dire qu’elle allait filer doux dans les rangs lors des prochaines combats ... si elle ne voulait pas finir embrochée sur l’épée du Capitaine .. un mauvais coup, par inadvertance ... ou pas .. étant vite arrivé .. elle en savait quelque chose !!

Elle se penche alors à son tour à l’oreille de Manon ...

Tu ne crois pas que l’on devrait se coller de suite à la rédaction de ce fameux « contrat » avant que Julian ne revienne sur sa décision ..

Un sourire malicieux sur les lèvres .. se disant qu’il valait peut être mieux anticipé !! sait on jamais !!

Manon réfléchit un instant. Elle imaginait déjà la colère sourde transpirant par tous les pores de la peau de son futur puis vociférant qu'il n'avait jamais donné aucun accord...
De toute façon, il était tout aussi possible que l'armée appelle au rassemblement à n'importe quel moment de la journée donc la question n'aurait peut être même pas le temps de se poser.


Mm. Non. Se disputer avant le mariage n'est peut être pas une idée très judicieuse.
Je pourrais mettre ma main au feu que Julian niera tout.


Elle la regarde d'un sourire espiègle. De toute manière, tu sais bien que nous finissons par avoir toujours ce que nous voulons.
Je crois bien que cet accord officieux ne sera d'actualité qu'après cette guerre ma jolie.


Manon lève son godet et trinque avec son amie d'un sourire . A nos magnifiques tenues de circonstance !

Lyviia trinque avec elle à son tour riant en regardant leurs tenues réciproques ...


Et bien .. si on m’avait qu’un jour j’assisterais à un mariage en tenue de combat ..


Elle se lève enfin rassurée, son amie continuant à avoir des idées farfelues ce qui était plutôt bon signe, fait un énorme bisou à sa douce ..


Bon et bien je vais te laisser finir de te préparer .. j’ai encore une ou deux petites choses à faire avant d’aller à la clairière .. A tout à l’heure ma chérie .. profites de cette belle journée autant que tu le peux !! Le mariage ça n'arrive qu'une fois dans sa vie !!


marmonne pour elle même ..

En général ....

Lyviia s’éclipse alors rejoindre son compagnon qui acceptait de l’accompagner !!

Co écrit avec Jd Lyviia.

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