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[RP] Cathedrale et Diocèse d'Angers

pnj
Desepto qui ne n'etait pas habitué aux messes se reveilla le lendemain matin :
HHEEEUUUU j'suis ou la ? et puis il vit l'eglise ah oui c'est vrai la messe
--Justeampassan
Juste déposa un placard en la cathédrale d'Angers.


Citation:
Lettre pastorale adressée
Aux évêques de l’aristotélisme,
A l’universalité des fidèles,


A l’aube de l’automne et de notre nouveau mandat de Camerlingue de la Sainte Eglise
Aristotélicienne et Romaine, nous prenons la plume pour faire état de la situation à travers les
royaumes et nations du monde connu.

L’aristotélisme ne cesse de se propager par delà les frontières de la péninsule italique d’où il
rayonne. Les nations se rassemblent et l’on voit se créer le consistoire pontifical pour les
nations italophones et lusophones, les primaties et assemblées épiscopales pour le royaume de
Portugal et les territoires italiens, et déjà, auparavant la création des Eglises Aristotéliciennes
Autonomes en Orient. L’Eglise grandit et tente de rassembler tous les peuples auprès d’Elle
en jetant des ponts, notamment vers la Germanie qui reste encore trop en retrait du reste de la
communauté.

Toujours plus efficace, la diplomatie romaine intervient de plus en plus dans la résolution de
conflit, que se soit entre le Royaume de France et le Duché de Bretagne, ou plus localement
entre deux comtés comme se fut le cas entre le duché de Berry et le duché de Touraine. Son
influence dans les sphères du pouvoir temporel se fait également de plus en plus ressentir, et
l’on a vu l’Eglise intervenir fermement et faire preuve d’insistance auprès des comtés d’Artois
lors d’une révolte menée par des hérétiques, ou de Rouergue lorsqu’un conseiller
excommunié s’est vu choisi pour comte. Les relations diplomatiques avec certains cantons
d’Helvétie ont enfin couronné les actions menées militairement dans la région, rétablissant un
début de confiance envers l’Eglise et parachevant la lutte contre l’hérésie, malgré le fait que
ces entreprises restent précaires et incertaines.

Les dicastères romains ne cessent d’œuvrer à la grandeur de l’Eglise. Le Saint Office poursuit
son œuvre de traduction des textes avec sérieux et compétence, alors que la Sainte Inquisition
est en phase de se doter d’un nouveau droit canonique plus claire et performant avec une
décentralisation déjà entamée depuis plusieurs mois au profit des diocèses et de leurs
officialités. La congrégation des Saintes Armées accepte en son sein un nouvel ordre italien et
opère un assainissement de ses différents organes internes. Les légistes pontificaux quant à
eux, œuvrant depuis de longues semaines à l’édification d’un droit canonique fonctionnel sur
le clergé régulier, ont vu leur travail consacré lors de la publication de la bulle pontificale
« Regimini Régularis Ecclesiae ». L’office du Grand Camérier et la Congrégation pour la
Diffusion de la Foi, eux non plus, n’en sont pas en reste. Enfin, la nomination et la
redistribution des Chancelleries au sein du Sacré-Collège, selon les compétences de chacun,
est une pierre supplémentaire ajoutée à l’organisation plus commode des congrégations
romaines.

L’Eglise n’en oublie pas pour autant son magistère spirituel, et l’action des évêques au sein de
leur diocèse s’établit toujours plus fermement de jour en jour, même s’ils se trouvent parfois
confrontés à quelques réticences de la part des pouvoirs locaux ou des populations. La
stagnation des vocations et des études théologiques tend à ralentir la course de la Vraie Foi et
du magistère spirituel de l’Eglise, alors que curés et diacres sont surchargés de travail,
s’occupant parfois de nombreuses paroisses laissées vacantes par manque de théologien. Nous
tenons d’ailleurs à féliciter chaudement ces clercs au plus proche du peuple qui vouent plus
que leur existence à l’Eglise, et nous les encourageons à poursuivre, car même si leur travail
est parfois occulté sinon oublié des hautes sphères, s’ils ne sont pas récompensés ici bas par
quelque gratification, ils ne manqueront pas d’être récompensés au paradis solaire pour leurs
actions. Mais il vous faut aussi, vous évêques, encourager vos fidèles à s’engager au service
de l’Eglise. Le travail et la position de chacun est d’une importance capitale.

L’avancée de l’hérésie, quant à elle, semble de plus en plus maîtrisée et confinée, malgré
certaines résurgences en des points isolés des royaumes. Par contre, nous sommes
sensiblement préoccupés par la récurrence des actes et paroles blasphématoires des fidèles
croyants. Trop souvent d’aucuns s’arrogent des compétences qu’ils n’ont pas, des facultés
d’interprétation des textes, du dogme ou de la religion, commentant à tort la parole divine et
niant par la même l’autorité spirituelle et d’interprétation de l’Eglise, l’utilité de la hiérarchie
ecclésiastique et le fondement même de l’Institution divine.

Nous voyons également naître diverses tendances au sein même de notre communauté ;
certaines trop tolérantes, d’autre trop fondamentalistes. Il est important de trouver le juste
milieu entre ces deux attitudes, car l’une comme l’autre agisse contre les intérêts de l’Eglise,
et donc, contre le Tout-Puissant.

Le mot de « tolérance » est bien souvent recouvert de différentes significations, souvent
erronées ou utilisées mal à propos, et parfois même jusque chez les successeurs des apôtres.
Et comme nous le disions dans notre essai sur « La Croisade et de son absolue nécessité »,
«…il est des tempéraments plus prudes, plus angéliques, que les seuls mots de tempérance et
de liberté de for rendent heureux, mais qui s’effraient, voire s’offusquent d’entendre que des
hommes se battent au nom de Dieu. Pourtant, ces âmes pieuses qui défendent corps et âme ce
respect individuel et qui condamnent tout ce qui pourrait faire couler le sang pour la gloire du
Tout-Puissant, tolèrent d’autre part que l’homme, créature de Dieu et enfant du Père insulte
son Géniteur ». La tolérance n’a lieu d’être qu’entre fidèles de la Sainte Eglise. Il ne doit point
y avoir de bienveillance envers les hérétiques qui se complaisent dans leur blasphème
perpétuel. L’Eglise doit tendre la main, mais l’Eglise ne doit pas oublier qu’elle est Le
Représentant de Dieu sur terre.

D’autre par, cette « intolérance » que nous venons de prescrire envers l’hérésie, ne doit pas
pour autant nous conduire vers le fondamentalisme intégriste qui voudrait imposer par le feu
et le sang la Vraie Foi. Cette option peut s’avérer nécessaire et la Sainte Institution l’a déjà
utilisée à plusieurs reprises afin de contenir, sinon d’annihiler une hérésie naissante devenue
trop importante. Mais la violence rebute les populations souvent pauvres. Voir leurs œuvres,
acquises à la sueur de leur front par un labeur quotidien, détruites par une guerre, les réduisant
à l’état de mendicité, est sans doute la vision la plus dramatique qu’ils puissent imaginer. La
protection de leur famille est aussi l’une de leur préoccupation. Comment ne pas entendre et
comprendre cette voix ? La Sainte Eglise serait alors responsable de leur déchéance pour
avoir voulu imposer un concept qu’ils maîtrisent peu ou mal, eux qui n’ont point atteint l’état
de contemplation et d’adoration que nous autres prélats et curés avons atteint. Ils aiment Dieu,
c’est à n’en point douter, mais sont-ils près pour autant à tout perdre pour Lui ? Nous en
doutons, et c’est à l’Eglise de leur apprendre qu’une vie ne vaut pas la gloire du Très Haut,
mais que le Très-Haut vaut plus que toutes les vies de ce bas monde.

N’oublions pas que la créature sans nom est sans cesse à notre porte, et que la peur engendrée
par les guerres, fussent-elles saintes, est de son entreprise. Luttons contre cette peur avant
d’imposer une image idéalisée de la cité idéale entrevue par le prophète. La précipitation de sa
mise en place annihilerait tous les espoirs futurs de la voir naître éclatante. Il est prématuré de
croire que l’ensemble des populations est prêt à adhérer à un gouvernement où le spirituel
guiderait de manière totale le temporel qui lui serait subordonné.

Il est utopique de penser que la nourriture spirituelle suffirait à rassasier les peuples dont le
taux de foi fluctue au fil des saisons et des évènements. La noblesse n’est même plus une
référence en matière de religiosité, et l’on voit de plus en plus athées et hérétiques se voir
gratifier de l’état noble alors qu’ils n’ont de noblesse que le nom. Etrange conception d’un
« Foi, Vertu et Loyauté » que celui des Etats et institutions nationales qui accèdent aux
demandes d’anoblissement de telles personnes, qui n’ont d’égales que les condamnés
sélénites. La logique temporelle est dans bien des cas bancale. En actant ces patentes, ces
institutions, responsables et soi disant gardiennes de la noblesse, invitent l’hérésie et la
créature sans nom au sommet de « l’Etat des héros », sensé être porté en exemple auprès des
populations, conduire celle-ci, et régir leur vie quotidienne. Trop timorées pour prendre enfin
de réelles mesures, elles préfèrent se dédouaner de toute impiété en imposant à ses gardiens,
que l’on nomme hérauts, d’être baptisés. La logique temporelle fait une fois encore défaut.

Enfin, et pour finir, nous aimerions brosser un tableau, que nous aurions aimé sans doute
différent, de la religiosité des comtés de langue francophone, où l’Eglise a depuis toujours lié
de nombreuses relations diplomatiques. Et c’est conscient de la nécessité de glorifier ces
comtés qui œuvrent à la propagation de la Vraie Foi, et de stigmatiser ceux, qui au contraire,
abandonne le Tout-Puissant, que nous avons entrepris un relevé méthodique de différents
critères allant de la prohibition des cultes infidèles à la légitimation du pouvoir comtal par
l’Eglise, en passant par les privilèges cléricaux et dicastèriens – officialités épiscopales et
garde épiscopale –. Sur vingt-trois comtés en lice, seuls cinq peuvent se targuer d’être comté
aristotélicien, nation fille de l’Eglise.

En outre, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que les provinces les plus stables
politiquement, les plus florissantes économiquement, et les plus sages socialement, sont les
comtés où l’aristotélisme n’est plus illusion, mais fait réel. Que nous citions Rennes ou Dijon,
tous louent la réussite de ces régions. Grâce à la Champagne, qui dernièrement encore,
accordait une aide financière conséquente à l’épiscopat local de manière régulière et fixe, et à
l’Orléanais, le Domaine Royal pointe doucement hors de l’ombre honteuse dans laquelle il est
plongé, tiré vers le bas par Rouen. Mais il s’y trouve toujours, hélas…

Puisse Dieu inspirer la crainte aux comtés réfractaires, mais aussi sagesse pour qu’ils
recouvrent le droit chemin, et qu’ils œuvrent enfin à la sanctification de Son œuvre.

Sans surprise, la Bretagne (17) pointe en tête, suivie de la Bourgogne (15), des Flandres
(15) et de la Provence (15), le duché de Champagne (14) sauve l’honneur du Domaine Royal.
Vient ensuite l’Orléanais (13), l’Auvergne (10), la Touraine (10). Les duchés et comtés
d’Alençon (9), d’Artois (9), de Lorraine (9), du Maine (9) et du Poitou (9) accèdent à un
même niveau. Le Berry (8 ) et le Languedoc (8 ) suivent hélas péniblement. La Franche
Comté (7) et la Savoie (7) obtiennent sensiblement la même place. Enfin, viennent six
provinces du Royaume de France qui n’ont de considération pour le Très-Haut que la
moquerie et l’insulte. Celles-ci sont le Dauphiné (5), la Guyenne (5), la Normandie (5),
le Limousin (4), le Périgord (2) et l’Anjou (0). Les nouveaux duchés et comtés que sont
l’Armagnac, le Béarn, la Gascogne, le Rouergue et Toulouse, placés récemment sous
l’autorité suzeraine du Roi de France, n’ont pas été pris en compte.

Et déjà, nous voyons plusieurs provinces de l’Empire reconsidérer la place de l’Eglise au sein
de leur organisation, ouvrant la voie à de nouvelles négociations concordataires. Le chemin de
la Lumière n’est pas loin et les volontés de rapprochement de la part des autorités temporelles
sonnent comme une ère de renouveau, où foi et politique gèrent ensemble et en osmose la
Cité. Et c’est dans cette optique que nous encourageons ces comtés à poursuivre leur œuvre et
rejoindre ainsi le peloton de tête auquel ils sont destinés à appartenir.

Nous voudrions conclure cette lettre en vous affirmant de la manière la plus vive notre souhait
que vous poursuiviez la route qui mène au Très-Haut, que vous découvriez toutes Ses facettes
et que vous accédiez au plus proche de la vertu. Nous terminerons enfin en vous accordant
notre bénédiction apostolique.


Vicomte Aaron de Nagan,
Cardinal-Archevêque de Reims,
Camerlingue de la Sainte Eglise Aristotélicienne,
Chancelier de la Nonciature Apostolique.




Donné à Rome, en notre palais de la Nonciature, le XXVIII septembre de l’an de grâce
MCDLVI de notre Seigneur.
pnj
Mazeo se rendit à la cathédrale. Le lieu immense était vide. Mazeo pria le tout puissant et s’en remit à Aristote pour éclairer l’obscurité de ses doutes.

Le temps qui passa ne compta pas mais il convenait de dire que l’après midi était passé lorsque Monseigneur Verty entra dans le Saint office. Mazeo l’interpella :


Monseigneur,

Je ne suis que simple gueux et j’ai la foi en Aristote. J’ai été chagriné de constater que votre personne se voyait attaqué alors que vous interveniez dans les débats électoraux. J’ai constaté que même la Noblesse confondait votre simple personne de votre fonction.

Notre triste duché n’a plus foi et morale. Pardonnez à vos brebis égarées de ne pas voir en vous le symbole de notre salut. Votre rang ecclésiastique devrait, je l’espère, en rappeler certain à l’ordre. Je ne peux comprendre pour quels motifs le conseil vous tient écarté de ses décisions. Alors même que je ne vois aucun Chambellan actif, Pas un dignitaire ne semble vous accorder sa confiance ; et cependant, vous êtes le dernier bastion de l’universalité en ce duché perdu.

Ne nous abandonnez pas, Monseigneur, le peuple est avec vous !
Damelina
A chaqe fois que Lina entre dans cette cathédrale, Lina frissonne et s'y sent perdue. Les lignes verticales tentent toutes de rejoindre le ciel, toujours plus haut... Les espaces sont trop vastes, la pierre trop froides. Les peintures n'ont pas été finies et ça manque de tentures...

Heureusement, elle a trouvé une chapelle vouée à Maria.

Bien avant la messe, bien avant la cohue des danseurs en dentelles, des parloteurs, des intrigants et de tous ceux qui se débrouillent sans jamais informer le peuple, Lina prie.

Elle prie et réfléchit.


"Bin c'est faisable... Moui... c'est faisable..."
--Justeampassan
Juste avait fait sonner les cloches afin que les fidèles puissent arriver pour l’office Dominicale en cathédrale.



http://www.sounddogs.com/previews/2107/mp3/320658_SOUNDDOGS_BE.mp3
Verty
Les cloches de la cathédrale d’Angers se mirent à sonner en cette soirée du 12 octobre 1456, appelant les fidèles à la prière. Mgr Verty avait revêtu son aube et sa chasuble, les enfants de chœurs s'activaient à allumer les cierges un peu partout.
Une douce odeur d'encens vient distraire l’évêque agenouillée devant l'autel.
En effet, Verty profitait de ces quelques instants de calme pour prier, agenouiller devant l'autel.
Elle inspira longuement puis se releva, signe pour les deux enfants en aubes blanches d'ouvrir les portes, et se retourna pour accueillir les fidèles.

Un petit brouhaha se fit entendre tandis que tous s'installèrent sur les bancs, qui toussant une dernière fois, qui finissant de raconter son ragot, avant qu'un silence parvienne a s'imposer de lui-même.
Mgr Verty laissa s'échapper 2 secondes, et elle savait que toute la foule était prête à l'écouter, dans un silence… religieux, ce qui tombait plutôt bien.


Mes enfants, mes amis.

Je suis contente de voir que vous êtes venus aujourd’hui pour assister à l’office.
J’espère que cette semaine a été pour vous une bonne semaine.

Une semaine prolifique dans ce que vous avez entrepris, que ce soit à propos du travail ou de l’amour de votre prochain.
Mais malgré vos bonnes actions, je suis intimement persuadée, que par maladresse ou erreur, vous avez tous péché depuis dimanche dernier.

Mgr Verty laissa son regard rouler sur la foule sans fixer qui que ce soit, néanmoins les plus introvertis se mirent à rougir ou à baisser la tête…

_________________
Verty
Mes enfants,
Je vous rappel que si votre âme est trop souillée par le remord, vous avez possibilité de confesse. Je reste à votre disposition pour cela.

Avant de continuer, vidons notre esprit de toutes ces mauvaises idées, de tout ce qui nous hante.

Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes frères, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, par action et par omission.
C'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute.
C'est pourquoi je supplie tous les Saints, et vous, mes frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.


Verty reprit.

Le créateur, avec son amour, nous a enlevé tout ce qui empoisonne nos esprits.
Par amour pour nous, il nous a pardonné.
A notre tour prouvons-lui notre amour.
Chantons. Chantons sa gloire.


Rendons grâce également à Aristote,
Toi qui a su nous révéler la Pensée du Seigneur,
Toi qui a su sonder l'organisation universelle.
Rendons grâce enfin à ton messie Christos,
Toi qui enlèves le péché du monde par ton exemple,
prends pitié de nous.


Durant ce gloria, l’évêque chantait de toute sa voix.
Elle était heureuse de ressentir autant d’amour autour d’elle. A cette heure il n’y avait plus de voisin, connaissance où amis. Non, il n’y avait plus que des frères et sœurs s’aimant et chantant pour la gloire du très haut.

_________________
Otissette
Lorsque Tiss entendit les cloches de la cathédrale sonner, elle quitta rapidement son bureau, pour ce rendre à celle ci.
Voilà un moment qu'elle n'avait plus eu le temps d'aller assister à la messe, elle se dépêcha afin de ne pas arriver en retard, poussa la porte et entra dans l'immense bâtiment.

Tiss regarda autour d'elle, peu de monde elle ne reconnu personne, elle décida donc de s'installer dans un banc et de suivre attentivement la messe dite par Mgr Verty sa marraine.

_________________
Verty
Mère Verty quitta l'autel et monta à la petite chaire de bois qui donnait sur toute l'assemblée, signe que le sermon allait débuter.
Elle ferma la petite porte qui grinça sous l'effort, posa ses quelques feuilles de papier par devant elle, s'éclaircit la voix, et déclama avec fermeté.


Lecture du livre des vertus, IV, 4.

Citation:
Le don de soi, est la faculté de se sacrifier au profit de la communauté aristotélicienne et de la république, abstraction faite de sa propre individualité. Elle est la conscience de faire partie d’un tout. Au don de soi correspond le vice de l’orgueil, qui est le sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin.


Le sermon d’aujourd’hui aura pour sujet l’orgueil.

Pour ceux qui ne connaissent point ce mot, l’orgueil est une fierté "mal placé". C’est le fait d’avoir de soi une opinion avantageuse, dans tout les cas très exagéré, de sa valeur ou de sa personne. Ce comportement peut avoir des conséquences dramatiques. Pour soi-même, mais aussi parfois pour la communauté.

Prenons exemple.

Fait don de soi celui qui aide son prochain, qui œuvre à aider ou à donner sans retour, qui ne vend pas à deux fois le prix le blé qu'il sait à moitié de sa qualité.

Nous pourrions presque dire "faire don de soi, et prendre sur soi", car est généreux parfois celui qui ne fait pas, celui qui refuse, lorsque l'action de ses frères lui parait dangereuse où enfreint les règles du temporel ou du sacré.
Prendre sur soi la remarque de son ennemi.
Prendre sur soi de garder son calme et de se renseigner avant de rejoindre un troupeau de mécontents sans savoir ce qu'il se passe réellement.

Prendre sur soi, mais ne pas s'oublier.
En tant qu'Homme, en tant que membre d'une communauté, nous pouvons trouver le soutien en nos pairs.
Ne succombez pas à la tentation de l'orgueil qui vous guette à chaque réussite. Remettez vous en question lorsque tout semble aller pour le mieux, car c'est là que vous risquez l'aveuglement de l'orgueil.
Vous vous sentez supérieur ? Invincible ? Intouchable ? Au dessus des Lois ou des Hommes, au dessus de principes qui encore hier vous faisait trembler ? Méfiez vous. Cherchez ce qui ne va pas, faites don d'humilité.

Faire don de soi.
Faire don de soi à l’Anjou, notre Patrie, par notre humilité, notre amitié, notre loyauté.

Faite dons de vous, offrez.

Offrez un pain à un mendiant, un peu de temps pour aider, votre bonne humeur ou votre gentillesse, sans chercher en retour.

Car cela vous sera rendu, un jour, et pas forcément au moment ou vous y attendrez.

_________________
Margoty
Margoty s'apprêtait à quitter ses petits copains lorsque sa mère, Otissette vint la chercher à la hâte...
Ma fille chérie, viens avec moi, nous devons aller à la Cathédrale! Et obéis de suite ! Ainsi s'adressa Tiss à sa puce sans lui en dire davantage.

Mais moman, minute, ze disais zuste au revoir aux autres, tu me déranzes un peu, pfffff


Otisette regarda sa fille qui comprit sur le champ que ses excuses étaient vaines, il lui fallait obéir à la minute.
Sans rechigner sur le coup, elle accrocha la main de sa mère jusque dans l'entrée de l'édifice religieux....austère à son caractère d'enfant rebelle !

Sans dire un mot, elle laissa Otisette la précéder, regardant à droite, à gauche, ces gens si silencieux, si respectueux...

Mais qu'essssque ze fais ici, môa?
rumina la gamine, Pffff, z'aime pô du tout cet endroit, pis y fait crop froid, y a personne qui rigole, sont malades ? Bon, ze vais essayer de comprendre quesssqui se passe !
_________________
Verty
Tant que nous ferons vivre ces valeurs, L’Anjou grandira et ses fidèles rejoindront le soleil.
Verty fit une courte pause, comme elle en faisait très souvent lorsqu'elle discourait, pour réfléchir sans cesse.
Avant de réciter notre credo, signe de notre foi, laissez-moi poursuivre avec Saint-Benoint en rajoutant qu'il fut un des plus grand défenseur de la morale en notre monde.

D'ailleurs, il est l'auteur des 12 préceptes Aristotéliciens :

1) Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement.
2) Son Saint Nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment.
3) Le jour du Seigneur gardera, en servant Dieu dévotement.
4) Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement.
5) Meurtre et scandale éviteras, haine et colère Identiquement.
6) La pureté observeras, en tes actes soigneusement.
7) Le bien d'autrui tu ne prendras, ni retiendras injustement.
8- La médisance bannira, et le mensonge également
9) En pensées, désirs, veillera à rester pur entièrement.
10) Bien d'autrui ne convoiteras pour l'avoir malhonnêtement.
11) Foi et Raison te guiderons simultanément.
12) Seuls Aristote et Christos tu loueras, évitant les faux prophètes.
Vint ensuite le moment de réciter le credo en choeur.




Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

_________________
Otissette
Tiss vit sa fille entrer, elle l'attrapa par le bras et la fit s'assoir sans bruit a coté d'elle.

_Mais qu'essssque ze fais ici, môa? Pffff, z'aime pô du tout cet endroit, pis y fait crop froid, y a personne qui rigole, sont malades ? Bon, ze vais essayer de comprendre quesssqui se passe !

Elle se tourna vers sa fille

_Chut ma puce ici il faut respecter le silence et écouter Verty faire sa prêche, je t'expliquerai plus tard.

Après avoir fait signe à sa fille se mettre a genoux, Tiss répéta le credo

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

_________________
Verty
La messe suivait son cours tranquillement tel une rivière au débit des plus calmes.
Le credo venait d'être dit, et les fidèles attendaient la célébration de l'amitié.


Mes enfants, vient maintenant le moment de nous remémorer le sacrifice que fit Christos au nom de l'amitié. L'amitié, c'est ce qui nous unis comme frères et nous rend plus fort...

Mgr étira la fin de sa phrase alors qu'elle prenait le pain, le levait et le bénit. Elle versa ensuite du vin dans le calice et fit la même chose avant de prononcer les saintes paroles de la communion.



Venait ensuite le temps de partager le tout avec les fidèles. Verty prit donc la coupe et descendit dans l'allée afin de commencer le partage.
_________________
Margoty
Margoty écoutait "presque" sagement...Dès qu'Otisette répéta à son tour le crédo, elle fit la grimace et chuchota à sa mère :

Qu'esss t'as dit ?

Elle dut se plier au silence imposé par sa mère sous peine de représailles ....
_________________
Occitane


Occitane écoutait le prêche de Monseigneur Verty lorsqu'elle vit entrer la petite Margoty qui arborait un air bougon ...la cathédrale n'était certes pas un terrain de jeu et était certainement bien peu attrayante pour la gamine à la langue bien pendue ..elle sourit en voyant sa mère l'intercepter et devina qu'elle lui faisait la morale ;l'enfant écoutait mais ses yeux furetaient dans tous les coins ....à n'en pas douter elle allait avoir du mal à rester assise ...
Occitane détourna son regard et se concentra à nouveau sur les paroles de Monseigneur Verty .

_________________
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