Fallone
- ... c'est les autres qui sont cons ! Kaamelott
[Limoges - Avril 1464]
Le caillou partit comme une flèche, en plein dans la tronche du pigeon. Un léger sourire effleura les lèvres de Fallone. Sourire qui seffaça aussi vite.
Les émotions navaient pas vraiment leur place chez la Corleone.
Récupérant sont trophé quelle accrocha à sa ceinture, litalienne se dirigea vers les tavernes d'un pas léger afin de montrer sa victoire à son frère.
Elle se dirigea d'instinct vers l'Ewedishalahu.
C'était là où ils étaient tous. Elle en était persuadé.
La taverne semblait vide et poussiéreuse, comme si personne ny avait mis les pieds depuis longtemps.
Ou était passé sa famille ?
Ils étaient là. Tous. La dernière fois.
Fermant la porte trois fois derrière elle.
Un. Deux. Trois.
Elle savança dans la taverne qui sentait le renfermé et la poussière et se mit sur demi-pointe pour regarder autour delle.
La taverne était vide, sombre.
Hé ! Jai tué un pigeon cest bien hein ? Vous êtes ou ?
Elle fait le tour des tables, passe son doigt sur la poussière avant de sassoir sur le tabouret seule.
Il était tout en haut de larbre et dun coup ! PAF ! Caillou dans son bec et il est mort.
Elle se parle à elle-même, comme à son habitude, elle na pas besoin dêtre face à quelquun pour parler. Dailleurs elle ne parle jamais vraiment aux autres. Elle na jamais vraiment conscience de leur présence. Elle dit bonjour après avoir poussé la porte car on lui a dit de le faire, quil y est du monde ou pas pour lentendre.
Cest pour la même raison quils sont partit sans elle. La Corleone disparait sans prévenir, elle va se promener, suis un lapin, un oiseau, se perd dans la foret, reviens trois mois après. Elle nécrit pas, ne préviens pas, elle ne comprend pourquoi elle le foret, elle ne se pose même pas la question.
Ces grands yeux brillant parcours la taverne, elle sert légèrement contre elle son petit Lapin quelle a attaché avec une corde à son poignet. Cest le seule être vivant avec qui elle a des contacts physique.
Et là elle a besoin dun câlin.
Sa maman pouvait la toucher.
Elle était la seule.
Et elle le faisait chaque vendredi quand elle lui rendait visite au couvent.
Le caressant entre les oreilles elle regardait devant elle.
Sans penser à rien.
Elle était incapable de prévoir quelque chose.
De prendre la moindre initiative.
Elle se contenter davancer dans le royaume au hasard, de vivre au jour le jour.
Davancer selon le sens du vent.
Elle sortit les morceaux de fusains que lui avait offerts Enjoy et se mit à dessiner.
Dabord un lapin. Un beau Lapin avec une petite cloche autour du cou. Pour une fois elle était dans le thème. Puis elle dessina à coté loiseau quelle venait de tuer. Elle pourra le donner à Gabriele comme ça quand elle le verra.
Ou à Enjoy.
Oui elle en fera un aussi à Enjoy. Elle est gentille Enjoy.
Ça cest Civet, et à coté cest un pigeon mort.
Commenta-t-elle à voix haute avant de toucher la table du bout des doigts et denfoncer ces cheveux dans son oreille.
Ces tiques ne se calmaient pas avec le temps.
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