Esmee_
Et je vous anéantirai...
L'heure du réveil avait enfin sonné. Le retour auprès des miens également. Certains n'étaient plus là. J'avais du me rendre à l'évidence, je ne reverrai certainement pas l'une de mes cousines Cleo et ma soeur Fallone. De nouvelles têtes avaient émergées. Je passais au statut de tante d'une nouvelle nièce qui semblait m'apprécier. Et comment n'aurai-je pas pu en faire autant, sachant qu'il s'agit de la fille de mon frère adulé. Quant à ma nouvelle belle-soeur. Je l'adore déjà. Et je crois qu'elle me le rend bien.
Et puis il y a ceux qui sont restés. J'ai vu Lili qui a grandi et devient de plus en plus belle chaque jour, elle semble respirer le bonheur depuis qu'elle a retrouvé Pandou.
Et j'ai vu le Marin. L'un des rares à avoir su m'apprivoiser. Je n'aurai jamais pensé qu'un jour je puisse lui faire peur de quelque manière que ce soit et pourtant, il a eu peur de ne plus me revoir. J'étais contente qu'il me le dise, même si je n'en montrais rien. Et puis lui aussi, il m'a dit qu'il me vengerait.
Et puis il y a Arsène. Ma soeur que j'admire en silence en jouant les indifférentes. Mais je ne l'ai pas encore revu. Je lui avais promis de toujours l'aider et je m'en veux de ne pas l'avoir fait. Même si Gabriele et Tigist me disent que ce n'est pas de ma faute.
Je suis heureuse d'être rentré à la maison, même si je ne suis plus tout à fait la même qu'auparavant.
Ces ordures m'ont brisé les os. Ils ont je crois cassé quelque chose lorsqu'ils m'ont frappé à la tête, me plongeant dans une inconscience prolongée. Ma jambe se remet plutôt bien. L'une de mes mains elle, ne semble pas vouloir prendre le même chemin. J'ai du avouer à mon frère ce qu'il en était. Et je le vis très mal. Parce que je me sens amoindrie et inutile.
Mais le pire de tout ce sont ces cauchemars qui m'éveillent la nuit et me tiennent ensuite en haleine jusqu'au petit matin. Il y a ceux avec Gabriele mais ceux-là j'ai appris à vivre avec. Il est ma Damnation. Mais ceux qui sont apparus après mon réveil ont de quoi être perturbants. Parce que j'ai comme le sentiment que mon esprit a occulté quelque chose d'important mais je ne suis pas en mesure de me rappeler quoi. Alors je compose avec, tout en refusant que mon frère sacrifie certaines de ses nuits à me veiller. Il est déjà plongé dans des recherches au sujet des crises de tremblements dont souffre ma dextre.
Vengeance. J'y pense tous les jours. C'est ce qui me pousse à m'entrainer toujours et encore, jusqu'à la limite de l'épuisement. Pour retrouver ma forme et surtout être encore plus habile qu'auparavant à l'art du combat même si je suis amoindrie actuellement. Je marche et j'avance à la rage intérieure qui me brûle. Je n'oublierai pas ce qu'ils m'ont fait. Je n'oublierai pas leurs rires lorsqu'ils m'ont dit d'envoyer leurs salutations à mon Padre.
Un jour. Ce sera mon tour de rire. J'ai l'air fragile et frêle de par ma corpulence et ce corps qui commence à sortir de l'adolescence alors qu'il est déjà fait femme de manière incestueuse. Mais je suis Corleone. Et on aura beau vouloir me démolir le crâne, j'ai la couenne dure. Et mon moral l'est plus encore. Cogne moi, brise moi et je te rendrai les coups au centuples. En prenant mon temps. Pour bien te faire souffrir et te faire comprendre que Corleone bouillonne dans mes veines. Je t'anéantirai. Un jour, je serai vengée, je le sais. Gabriele et le Marin me l'ont promis. Même Lili me l'a dit.
En attendant, je réapprends à vivre au milieu de ma famille et du clan. Je retrouve mes repères. Bien que le plus important soit mon frère. Il me manque encore celui de ma soeur. J'ai cru apercevoir sa silhouette l'autre soir en taverne, je me suis hâtée pour la rejoindre mais lorsque je suis arrivée, la silhouette avait disparu.
Hier j'ai passé toute l'après-midi avec Gabriele. Et comme il le dit lui-même, les années passent, mais rien ne change entre nous. Absolument rien. Je crois qu'il en sera toujours ainsi. Et dans le courant de la soirée, j'ai pu découvrir combien Tigist était parfaite non seulement pour mon frère, mais pour moi aussi. Elle comprenait ! Elle ne jugeait pas, elle ne regardait pas avec horreur. Non. Elle comprenait tout simplement.
Néanmoins, l'après-midi avait été riche en émotions entre mon frère et moi et la nuit, mes cauchemars m'ont tenu éveillée. Aussi étais-je prête dès les premières lueurs du petit jour pour l'expédition du jour. J'avais en effet décidé de profiter que nous soyons dans cette région alpine, pour grimper cueillir cette fleur dont j'ai la passion. Et Gabriele avait décidé de m'accompagner dans cette quête. J'avais également promis à Tigist de lui en ramener une rien que pour elle. Puisqu'elle me demandait de lui ramener ce que je lui avais dit être une étoile argentée.
En attendant que mon frère se pointe, je vérifiais une dernière fois que j'avais bien tout ce dont j'aurai besoin pour cette journée en montagne.
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L'heure du réveil avait enfin sonné. Le retour auprès des miens également. Certains n'étaient plus là. J'avais du me rendre à l'évidence, je ne reverrai certainement pas l'une de mes cousines Cleo et ma soeur Fallone. De nouvelles têtes avaient émergées. Je passais au statut de tante d'une nouvelle nièce qui semblait m'apprécier. Et comment n'aurai-je pas pu en faire autant, sachant qu'il s'agit de la fille de mon frère adulé. Quant à ma nouvelle belle-soeur. Je l'adore déjà. Et je crois qu'elle me le rend bien.
Et puis il y a ceux qui sont restés. J'ai vu Lili qui a grandi et devient de plus en plus belle chaque jour, elle semble respirer le bonheur depuis qu'elle a retrouvé Pandou.
Et j'ai vu le Marin. L'un des rares à avoir su m'apprivoiser. Je n'aurai jamais pensé qu'un jour je puisse lui faire peur de quelque manière que ce soit et pourtant, il a eu peur de ne plus me revoir. J'étais contente qu'il me le dise, même si je n'en montrais rien. Et puis lui aussi, il m'a dit qu'il me vengerait.
Et puis il y a Arsène. Ma soeur que j'admire en silence en jouant les indifférentes. Mais je ne l'ai pas encore revu. Je lui avais promis de toujours l'aider et je m'en veux de ne pas l'avoir fait. Même si Gabriele et Tigist me disent que ce n'est pas de ma faute.
Je suis heureuse d'être rentré à la maison, même si je ne suis plus tout à fait la même qu'auparavant.
Ces ordures m'ont brisé les os. Ils ont je crois cassé quelque chose lorsqu'ils m'ont frappé à la tête, me plongeant dans une inconscience prolongée. Ma jambe se remet plutôt bien. L'une de mes mains elle, ne semble pas vouloir prendre le même chemin. J'ai du avouer à mon frère ce qu'il en était. Et je le vis très mal. Parce que je me sens amoindrie et inutile.
Mais le pire de tout ce sont ces cauchemars qui m'éveillent la nuit et me tiennent ensuite en haleine jusqu'au petit matin. Il y a ceux avec Gabriele mais ceux-là j'ai appris à vivre avec. Il est ma Damnation. Mais ceux qui sont apparus après mon réveil ont de quoi être perturbants. Parce que j'ai comme le sentiment que mon esprit a occulté quelque chose d'important mais je ne suis pas en mesure de me rappeler quoi. Alors je compose avec, tout en refusant que mon frère sacrifie certaines de ses nuits à me veiller. Il est déjà plongé dans des recherches au sujet des crises de tremblements dont souffre ma dextre.
Vengeance. J'y pense tous les jours. C'est ce qui me pousse à m'entrainer toujours et encore, jusqu'à la limite de l'épuisement. Pour retrouver ma forme et surtout être encore plus habile qu'auparavant à l'art du combat même si je suis amoindrie actuellement. Je marche et j'avance à la rage intérieure qui me brûle. Je n'oublierai pas ce qu'ils m'ont fait. Je n'oublierai pas leurs rires lorsqu'ils m'ont dit d'envoyer leurs salutations à mon Padre.
Un jour. Ce sera mon tour de rire. J'ai l'air fragile et frêle de par ma corpulence et ce corps qui commence à sortir de l'adolescence alors qu'il est déjà fait femme de manière incestueuse. Mais je suis Corleone. Et on aura beau vouloir me démolir le crâne, j'ai la couenne dure. Et mon moral l'est plus encore. Cogne moi, brise moi et je te rendrai les coups au centuples. En prenant mon temps. Pour bien te faire souffrir et te faire comprendre que Corleone bouillonne dans mes veines. Je t'anéantirai. Un jour, je serai vengée, je le sais. Gabriele et le Marin me l'ont promis. Même Lili me l'a dit.
En attendant, je réapprends à vivre au milieu de ma famille et du clan. Je retrouve mes repères. Bien que le plus important soit mon frère. Il me manque encore celui de ma soeur. J'ai cru apercevoir sa silhouette l'autre soir en taverne, je me suis hâtée pour la rejoindre mais lorsque je suis arrivée, la silhouette avait disparu.
Hier j'ai passé toute l'après-midi avec Gabriele. Et comme il le dit lui-même, les années passent, mais rien ne change entre nous. Absolument rien. Je crois qu'il en sera toujours ainsi. Et dans le courant de la soirée, j'ai pu découvrir combien Tigist était parfaite non seulement pour mon frère, mais pour moi aussi. Elle comprenait ! Elle ne jugeait pas, elle ne regardait pas avec horreur. Non. Elle comprenait tout simplement.
Néanmoins, l'après-midi avait été riche en émotions entre mon frère et moi et la nuit, mes cauchemars m'ont tenu éveillée. Aussi étais-je prête dès les premières lueurs du petit jour pour l'expédition du jour. J'avais en effet décidé de profiter que nous soyons dans cette région alpine, pour grimper cueillir cette fleur dont j'ai la passion. Et Gabriele avait décidé de m'accompagner dans cette quête. J'avais également promis à Tigist de lui en ramener une rien que pour elle. Puisqu'elle me demandait de lui ramener ce que je lui avais dit être une étoile argentée.
En attendant que mon frère se pointe, je vérifiais une dernière fois que j'avais bien tout ce dont j'aurai besoin pour cette journée en montagne.
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