Lililith
La fillette avance dans la ville, elle entend ses bottes claquer sur le pavé. Ici elle a un mouvement pour éviter un seau d'eau jeté d'un premier étage, là elle saute par-dessus un mendiant à moitié avachi au sol et dont elle sait qu'il est parfaitement valide contrairement à ce qu'il paraît montrer. Elle sourit à l'homme, ils se connaissent bien maintenant, mais elle est déjà passée.
Lili avance, profitant du jour de marché pour voler une ou deux bourses ici et là. Custos la suit de loin, protecteur discret d'une fillette rendue trop imprudente à cause de son nom.
Elle marche d'un pas léger et son souffle se matérialise devant elle. Il fait froid et la fillette baisse la tête parce qu'elle sent le regard des gens sur elle, qui devient persistant, insistant. Alors elle se retourne et lance « viens » à son chien. Elle attend qu'il soit à sa hauteur et pose une main sur l'encolure de l'animal puis se remet en marche. Elle tremble. Non pas à cause du froid mais parce qu'elle sait que Daeneryss est là. La Méchée est à Fribourg, comme elle. Elle avance en sachant que ce soir, elle pourra effacer la longue farandole de traits gravés dans la cire de sa tablette.
L'Étoile arrive enfin devant une porte et lève son petit poing. Elle hésite un instant. Doit-elle revenir dans la vie de la rouquine ? Ou bien la laisser - leur laisser, à Gabriele et elle - le soin de se retrouver... ou non ? A-t-elle ce droit ? Peut-elle sans scrupule laisser s'abattre sa main sur ce panneau de bois alors qu'elle ne sait pas s'ils continueront à écrire leur histoire ensemble ? Peut-être est-ce mieux qu'elle fasse demi-tour maintenant. Elle oubliera Pandou si effectivement elle se rend compte qu'ils ont décidé autre chose que ce qu'elle espère. Un soupir émane d'elle alors qu'elle ne sait plus quoi faire. Mais le chien-loup la pousse du museau, elle le regarde un instant, avant d'acquiescer et de reporter son attention sur la porte.
Elle frappe. Un coup. Deux. Trois.
Et quand la porte commence à s'ouvrir, elle interroge avant même de voir qui est derrière :
- Dae ? C'est Lili...
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Lili avance, profitant du jour de marché pour voler une ou deux bourses ici et là. Custos la suit de loin, protecteur discret d'une fillette rendue trop imprudente à cause de son nom.
Elle marche d'un pas léger et son souffle se matérialise devant elle. Il fait froid et la fillette baisse la tête parce qu'elle sent le regard des gens sur elle, qui devient persistant, insistant. Alors elle se retourne et lance « viens » à son chien. Elle attend qu'il soit à sa hauteur et pose une main sur l'encolure de l'animal puis se remet en marche. Elle tremble. Non pas à cause du froid mais parce qu'elle sait que Daeneryss est là. La Méchée est à Fribourg, comme elle. Elle avance en sachant que ce soir, elle pourra effacer la longue farandole de traits gravés dans la cire de sa tablette.
L'Étoile arrive enfin devant une porte et lève son petit poing. Elle hésite un instant. Doit-elle revenir dans la vie de la rouquine ? Ou bien la laisser - leur laisser, à Gabriele et elle - le soin de se retrouver... ou non ? A-t-elle ce droit ? Peut-elle sans scrupule laisser s'abattre sa main sur ce panneau de bois alors qu'elle ne sait pas s'ils continueront à écrire leur histoire ensemble ? Peut-être est-ce mieux qu'elle fasse demi-tour maintenant. Elle oubliera Pandou si effectivement elle se rend compte qu'ils ont décidé autre chose que ce qu'elle espère. Un soupir émane d'elle alors qu'elle ne sait plus quoi faire. Mais le chien-loup la pousse du museau, elle le regarde un instant, avant d'acquiescer et de reporter son attention sur la porte.
Elle frappe. Un coup. Deux. Trois.
Et quand la porte commence à s'ouvrir, elle interroge avant même de voir qui est derrière :
- Dae ? C'est Lili...
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