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[RP] L'Hostel perdu des Catacombes (ouvert)

Steam
Steam dormait comme une bien heureuse, lovée sur la peau d'un ours bien au chaud, du sommeil des justes diraient certain, de fatigue diraient tant d'autres, alors que pendant ce temps Eryanor franchissait le seuil de la bâtisse.

Yvan, le fidèle garde des lieux, après l'avoir fait entrer dans les règles de l'art, s'aventura dans un escalier qui menait à l'étage pour arriver dans le petit salon, le laissant dans le couloir.
Apercevant le corps de Steam à même le sol son regard se transforma en un air malsain. Doucement il s'agenouilla prêt d'elle, relevant une mèche de ses cheveux, ses doigts venant frôler sa joue pour finir sur ses lèvres avec un plaisir non contenu quand une lame vint se poser entre ses jambes.

Bat les pattes Yvan, ou je t’ampute de ta tumeur à vie.

Lui souffla t'elle avec douceur en ouvrant les yeux lentement vers l'homme de deux fois plus grand et plus costaud qu'elle.
Il se recula d'un rire glauque.

Toujours à vif l'écureuil ! Y a ton prince qui attend dans le couloir. Magnes toi il a pas l'air d'être du genre patient.

Et de Steam de se lever d'un bond, de s'étirer et de couper son étirement.. L'oeil mauvais..

Ce n'est pas MON... tssss Je NE LE connais pas !

Et d'aller poser la dague dans la paume de la main d'Yvan, et d'approcher d'une malle pour s'y pencher et se demander qu'es qu'elle pourrait bien se mettre.. Sortant des étoffes une à une et les jetant à même le sol.. Se relève, pinçant ses joues pour les rendre moins pâles.

Dis lui que.. j'arrive.

Yvan de se coller contre l'âtre et de jouer avec la dague un sourire en coin..
Zieutant la peau safranée de la demoiselle sûrement parfumée d'une quelconque poudre de racine épicée, son corps apparaissant en ombre chinoise sous sa longue chemise blanche, finement brodée et retenue par un double laçage sur les flancs, il devinait la poitrine un peu forte maintenue hautement, sans doute par une bande de toile.. Il poussa un soupir d'insatisfaction et se mit à grogner..

Vas z'y toi même, j'ai autre chose à foutre.

Et de Steam, de hausser les épaules d'aller retirer sa chemise derrière un paravent et de passer une cotte de soie, aux manches collantes, ajustée à hauteur du buste, dénudée aux épaules, lâche à partir de la taille d'un blanc immaculé, rehaussée par un laçage sur le devant légèrement ouvert, un surcot sans manches d'une couleur turquoise qu'elle enfila par dessus le tout, tombant en pli souples jusqu'au sol, largement ouvert sur la poitrine.
Vint se glisser une ceinture brodée également, soulignant le déhanchement qui était au goût du jour.

Elle fit glisser ses doigts sur le tissus, sortant de sa cachette pour aller repousser du pied les autres vêtements au sol pour les coller négligemment sous une petite table.
Elle les rangerait plus tard.
Et la tête penchée sur le côté de regarder Yvan afin d'y lire une approbation quelconque sur sa tenue. Il fit comme çi elle était devenue transparente allant lui même remettre les robes dans la malle. Ramasser les bottes de la demoiselle qui avait due sans nulles doutes les jeter dans la pièce avant de s'endormir.

Il vient pour qu'elle genre d'affaire d'après toi ?

J'en sais foutre rien. Dis.. Tu comptes l'épingler avec tes frusques ou c'est juste pour faire marquise..? De toutes façons , tu verras bien.

Oui mais... Il est.. comment ? demanda t'elle en se mordant le coin de la lèvre..
Et en prenant un ton plus doux tout en chuchotant, évinçant en même temps la réflexion idiote d'Yvan sur ses atours.

Et d'Yvan de la regarder un éclair dans les yeux.

Sale gueule.. AH AH .. lui rétorqua t'il avant de disparaître par une petite porte.

Et c'est en haussant les épaules que Steam ouvrit doucement celle qui donnait dans un petit escalier en pierre pour le descendre quatre à quatre et d'arriver au couloir mal éclairé.
Une ombre assez robuste, plaquée contre le mur, semblait reluquer les tableaux posés ça et là, donnant un air de richesse aux lieux.
Pieds nus, relevant la robe histoire de ne pas se prendre les pieds dedans, elle s'approcha, sans bruit, tel un chat..
Et de se poster tout prêt..
Les mains derrière le dos, et de le toiser du regard.

Ils sont faux ! Lui lança t'elle d'une voix douce et posée. Et de reprendre sur le même ton..
Steam enchantée.

Tout en se disant qu'il était tout de même miraculeux que l'homme soit arrivé jusqu'ici vivant.
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Eryanor
Il n'aurait osé dire que l'attente fut longue... et pourtant elle le fut. Les femmes avaient l'art et la manière de faire patienter leurs invités, et ce depuis des siècles. Le portier ne revenant pas, le jeune homme ne tarda pas à abandonner sa contemplation des tableaux accrochés aux murs pour se plonger dans ses pensées, le regard perdu sur les toiles sans les voir.

Il s'interrogeait sur la jeune femme qu'il était venu rencontrer. La Ritale ne lui avait absolument rien apprit à son sujet lorsqu'elle lui avait conseillé de lui écrire, lui révélant simplement que "Steam, c'est Steam". Description plus succincte, ça n'existait probablement pas. D'autant plus que Steam était selon toute probabilité un pseudonyme, et non le véritable nom de la jeune femme.

Aussi la surprise serait-elle la plus complète. Ery savait qu'Anitha était plutôt une vilaine fille, bien qu'elle se soit montrée adorable auprès de lui, et il ne doutait pas un instant que son amie était faite du même bois. Le lieu dans lequel elle l'avait entraîné en était une preuve plus qu'explicite, et le jeune homme se remémora sa bagarre éclair. Il avait eu de la chance de tomber sur des vauriens sans formation au combat, et trop sûrs d'eux pour se méfier à trois contre un. Sa dernière rencontre avec un brigand l'avait orné d'une longue et profonde entaille qui lui barrait la joue droite, comme si son jeune corps n'était pas déjà assez balafré comme cela. L'agresseur ne s'en était bien entendu pas tiré vivant, mais cela agaçait tout de même profondément le guerrier de s'être laissé atteindre au visage. Se faire avoir une seconde fois l'aurait prodigieusement énervé.

Ses pensées furent interrompues par un son subtil, presque imperceptible, celui du frottement délicat des pieds nus de la jeune femme sur la pierre froide. Les lèvres d'Ery s'étirèrent très légèrement en un fin sourire, bouillonnant intérieurement d'anxiété de ce qu'il allait découvrir. Sans bouger d'un poil, il attendit qu'elle se poste près de lui et annonce son arrivée, ce qu'elle ne tarda pas à faire d'une façon, ma foi, assez originale. Le jeune homme se tourna vers elle, conscient d'être passé à la loupe, et détailla enfin la femme qu'il était venu rencontrer.

La première chose qui attira son regard orangé fut la crinière flamboyante qui encadrait son visage. Ery avait toujours eu un faible pour les rousses, bien plus que pour les autres femmes, et il se demanda si Anitha l'avait deviné ou s'il s'agissait d'un caprice du destin. Toujours est-il que cela ne manqua pas de provoquer un certain émoi en lui. Il admira ensuite sa tenue, mettant son corps, ou du moins ce qu'il s'autorisa à en apprécier pour un premier contact, en valeur de manière ravissante, ce qui ne fit qu'intensifier son émoi, avant de remonter sur ses yeux d'un vert sublime, dans lesquels il s'attarda quelques instants. Il prit finalement la parole pour lui répondre, gratifiant son hôte d'une galante révérence, signature du guerrier en présence des dames.


- Ce sont des imitations convaincantes. Charmé, Eryanor, pour vous servir.

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Steam
Sa voix.. Sa voix grave et profonde la fit frissonner, la pénétrant de toutes parts, ses yeux qu'elle croisa furtivement lui firent l'effet d'un abîme dans lequel beaucoup de femmes avaient sans doute perdu leur chemin. Elle prit une longue respiration, Yvan disait n'importe quoi, ce n'était pas un homme laid qu'elle avait devant elle, loin de la.. Il avait quelque chose dans la façon de se mouvoir de dangereux et d'attirant à la fois. L'unique chose qui aurait du lui traverser l'esprit aurait été de rappeler Yvan afin qu'il voit avec lui si il avait des transactions à faire, elle devait sans doute couper court, quitter la place, il avait étonnement un côté de sagesse sans pitié, peut être était t'il savant au point d'utiliser la vulnérabilité des demoiselles. Et si tout simplement il avait été mandaté pour la tuer.. Et pourtant quelque part.. Il n'avait pas l'air..
Sa voix.. Elle pourrait s'y perdre..

Reprenant ses esprits..

Me servir.. Rien que ça.. et bé..

Un petit sourire vint se déchirer sur les lèvres de Steam l'arrachant à ses pensées embrumées qu'il teintait de sa présence en une couleur des plus déconcertantes pour elle. Alors elle pencha la tête à son tour pour recevoir le compliment, prenant soin de replacer devant son visage une longue mèche, afin de masquer la cicatrice qui lui barrait l'oeil gauche. Seul souvenir empli de noirceur qu'elle garderait de son enfance. Et jouant avec cette mèche tout en l'observant, tout en gardant la raisonance de cette voix qui laissait malgré elle un trouble inexplicable, en oublia de cacher sa main droite dont l'auriculaire ne faisait plus partie, et de venir poser ses doigts sur une des toiles de les faire glisser lentement pour se retourner vers Eryanor.

C'est vrai ? Vous aimez .? Ils sont de moi.
Mais.. Vous n'êtes pas ici pour parler peintures..

Et le prenant par la main pour l'entraîner presque en courant avec elle dans une autre pièce. Un petit bureau, qui ne faisait que 4 mètres sur 4 à peine, les murs tapissés d'une couleur rouge et or donnait un ton chaleureux à la pièce, une unique fenêtre en son centre, et une bibliothèque engorgée de livres. Une cheminée immense qui détonnait avec la petitesse de la pièce.
Un feu y chantait, diffusant une chaleur douce, une lumière plus vivre que le hall d'où ils venaient mais néanmoins feutrée.

Lâchant sa main, pour le laisser planter là devant la porte, elle se précipita sur un fauteuil des plus confortables, et mettant un pan de sa robe entre ses dents, le poussa prêt de la cheminée, découvrant de par là même ses jambes nues qui donnait un côté bien comique à la cituation. Indiquant à Eryanor d'un signe du menton de faire la même chose.

Une fois tout installé à souhait, elle prit une corbeille de fruit qu'elle déroba sur la table posée prêt de la fenêtre qui donnait sur un jardin que l'on ne devinait qu'à peine tant il était immaculé de neige. Elle se positionna sur le fauteuil en tailleur, la corbeille sur les genoux, une grappe de raisin à la main.se mettant à détailler son ôte d'une façon bien étrange.

On est mieux ici non ? Il y fait bien plus chaud.

Et de lui lancer une pomme tout en ce dandinant pour mieux se positionner, et avec un petit accent du sud qui apparaissait de temps à autre..

Et bé.. Vous en avez vous une sacré entaille.. té..

Et de fourrer son nez sur la grappe de raisin pour en choisir un bien juteux.. Continuant de lui parler sans quitter le fruit des yeux.. Retroussant son petit nez.

Dites.. Pourquoi.. Pourquoi vous vouliez me voir ? Vous connaissez bien Ani ? Pourquoi vous a t'elle parlé de moi ?

Tout en appréciant la saveur du raisin, essayant de ne pas se laisser distraire ni perturber par l'homme. Se demandant vraiment si la ritale ne l'avait envoyé jusqu'à elle afin de préparer un mauvais coup. Voir sûrement avait t'il besoin de ses talents de faussaire.. Tout en espérant secrètement qu'il aurait besoin de se loger et qu'il resterait un long moment au Castel..
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Eryanor
- Cela vous embarrasserait-il ? Il ne faut pas, ce serait assurément... un plaisir.

Un brin de charme électrique et sensuel ajouté savamment au timbre de sa voix sur cette phrase qui ne la laissera probablement pas indifférente. Les attitudes physiques de la jeune femme n'échappaient pas à son regard subtilement inquisiteur, et bien qu'il ne put connaître le conflit intérieur qui l'agitait, il s'aperçut avec un certain contentement que l'émoi qui l'avait saisi à la vision de cette superbe créature rencontrait une sensation similaire chez son interlocutrice. Sans la quitter des yeux, il l'observa jouer avec sa mèche en se dirigeant vers les toiles qui décoraient le hall, en caressant une du bout des doigts.

- Je n'ai jamais été vraiment féru de peinture pour être franc, mais elles sont agréables à regarder, oui. Vous avez du talent. Oh, vous savez, je suis ouvert à toute discussion qu'il vous sierra de converser.

Un petit sourire avant qu'il ne soit soudain entraîné hors du hall vers un autre lieu du bâtiment. Bien que surpris de l'empressement de la jeune femme sur le coup, il s'en remit rapidement et suivit le rythme sans problème, mémorisant mentalement le chemin parcourut par réflexe, sait-on jamais.

A peine arrivés sur le seuil du bureau, elle le laissa là pour s'emparer d'un fauteuil et le déplacer, et le jeune homme l'observa faire, non sans profiter de la vision de ses jambes nues ainsi dévoilées, jusqu'à ce qu'elle lui indique de faire de même. Pénétrant dans la petite pièce aux couleurs chaudes et à l'ambiance apaisante, qu'il n'eut que peu de mal à détailler, il attrapa un second fauteuil et l'amena devant le feu, s'assurant inconsciemment que la porte comme la fenêtre étaient dans son champ de vision, et qu'il était dos à un mur, avant de s'installer confortablement, bien enfoncé dans le moelleux du siège, sa cheville droite venant nonchalamment s'installer sur son genou gauche.


- C'est vrai, c'est une pièce agréable. On ne s'en douterait pas.

Un petit sourire mystérieux quant au sens de ses paroles, alors qu'il attrape habilement la pomme au vol et croque dedans avant de réagir à la remarque.

- Un désagréable souvenir que m'a laissé un brigand sur les chemins... il a voulu me détrousser, et en a payé le prix, mais il a réussi à m'atteindre avant. J'ai d'ailleurs eu quelques surprises sur la route pour venir ici... enfin, je suppose que si vous aviez choisi un lieu plus calme, notre rencontre aurait perdu de son charme.

Et de poser son regard d'ambre sur la jeune femme, plongé dans la contemplation des grains de raisin, semblant soudain quelque peu... mal à l'aise, alors qu'elle prenait de nouveau la parole pour aborder une question déjà évoquée dans leurs échanges épistolaires, et à laquelle il n'avait que vaguement répondu. Mais il semblerait qu'il ne puisse y échapper cette fois-ci, aussi inspira-t-il profondément avant de répondre, sans s'empêcher de tourner un peu autour du pot.

- J'en rencontré Anitha à Murat, en Auvergne, lors de son dernier passage dans la ville. Elle était en bien mauvaise position, seule à se faire insulter et rabaisser par... disons, sa "belle-famille", et plus particulièrement l'une de ses belles-sœurs. Et ce n'est pas le genre de comportement que je tolère devant moi, alors je suis rentré dans le tas et j'ai pris sa défense. Depuis, on est restés en contact, et dans l'une de ses lettres, elle m'a suggéré de vous contacter, sans m'en dire plus.

Ce n'était pas tout à fait exact, mais il se voyait mal énoncer à voix haute la raison que lui avait donné la Ritale. Il croqua de nouveau dans la pomme sans la quitter des yeux, guettant ses réactions avec attention.

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Steam
Murat.. Ah bé ui Murat.. Ani lui avait parlé de cela.. De la querelle..

Elle reposa la grappe dans la corbeille pour déposer le tout à terre.
Et de mettre ses coudes sur ses jambes et de venir poser son menton sur ses doigts croisés, replaçant la mèche au passage pour se rassurer qu'elle lui barrait bien l'oeil.
L'homme avait donc été détroussé sur les routes. En avait perdu un peu de sa personne sûrement du côté de l'orgueil, la cicatrice lui donnait un petit charme de vilain qui n'était pas pour lui déplaire, soulignant tout de même qu'il..

Fronçant les sourcils lorsqu'il lui parla des surprises sur la route.. Apparemment il s'en était débarrassé et sans trop de casse.. Etait t'il chevalier, ou mercenaire, ou peut être soldat.. Il avait l'air d'un chevalier, sa façon de s'exprimer, de se tenir, de parler..

Oui j'aime cet endroit, il est.. calme... reposant.

De le laisser la transpercer de son regard et de lever la tête pour y plonger ses yeux.. Il s'exprimait de façon à ce que rien ne soit perceptible, rien !
Ni dans ses gestes, ni le moindre mouvement sur son visage ne pouvait trahir la véritable raison de sa venue. Il l'intriguait d'une façon étonnante, pas du fait qu'elle ne puisse déceler quoi que ce soit non.. C'était autre chose..

Une des ses lettres... Ils avaient du converser pendant de longues heures.. Savait t'il que la crevette était née.. En était t'il le père..? Non il ne serait pas là..
La ritale lui avait suggérer de la contacter.. Elle.. Steam..
Qu'avait t'il a lui proposer..? Sans doute voulait t'il du monde pour entrer dans un château, une mairie, une escorte peut être.. Ou alors.. Du monde à aller occire satisfaisant pour la même occasion une vengeance quelconque..

C'était sans doute ça..

Et là demoiselle Ecureuil le savait.. Il lui faudrait du temps pour qu'il lui fasse confiance, pour la connaître un temps soit peu. Une affaire ne se réglait pas en un claquement de doigt, elle demandait réflexion, approbation, connivence et la plus importante de toutes.. La complicité. Elle savait aussi qu'elle ne devait plus poser de question. Elle devrait attendre qu'il se dévoile. Patiemment.

Bien.. Alors.. Nous en reparlerons plus tard.. Vous restez quelques jours avec nous ? Il y a nombreuses chambres ici, vous aurez tout le loisir d'en choisir une, celle que vous voudrez. Si vous le souhaitez bien sure.

Et c'est avec un sourire non moins ravie qu'elle se leva afin de remettre une bûche dans l'âtre histoire de raviver le feu, et de s’asseoir les mains tendues vers les flammes. Elle tourna la tête vers lui et d'une voix calme et posée..

Et.. si vous me parliez un peu de vous..?

Steam aimait les histoires, la vie des uns ou des autres la passionnait. Elle s'imaginait ensuite dans ses songes être l’héroïne d'une, la victime de l'autre sauvée in extremis de brigands voulant la déposséder.. Et là .. Sur le moment.. Elle avait juste besoin d'entendre sa voix.. De le ressentir.. De s’imprégner un peu de sa personne.. Pourquoi..? Elle ne le savait, mais il la troublait.. Il avait l'air différent..
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Eryanor
- C'est vrai. Chaleureux et apaisant. Comme vous.

Subtil compliment agrémenté d'un joli sourire. Ses ambres ne quittait pas le visage de son interlocutrice, tantôt se plongeant dans le vert de son regard, tantôt se perdant dans le brasier de sa chevelure, tantôt suivant la ligne de sa mâchoire, tantôt s'égarant sur la courbe de ses lèvres. C'était vraiment une femme magnifique qu'il avait en face de lui, et intelligente avec ça. Il se doutait bien qu'elle ne rentrait pas dans son mensonge par omission, cela se lisait dans son attitude, agitée et curieuse.

Mais il ne comptait pas se dévoiler trop tôt. Après tout, peut-être comprendrait-elle l'information donnée par la Ritale au jeune homme d'elle-même, alors pourquoi gâcher la surprise et le plaisir de la recherche ? Lui-même était encore loin de la cerner, et cette découverte mutuelle était bien plus intéressante que des révélations directes.


- Ma foi, pourquoi pas ? Cela nous permettrait de faire plus ample connaissance, si vous êtes intéressée.

Il termina sa pomme alors qu'elle remettait une buche dans le feu, le revigorant et lui faisant diffuser une chaleur agréable qu'Ery était loin de déprécier. Il sourit de nouveau devant l'étrange requête de la jeune femme, jeta nonchalamment son trognon dans l'âtre et prit le temps de réfléchir quelques instants avant de répliquer, s'interrogeant sur la meilleure manière de répondre à une question aussi vague.

- Et bien... que vous dire ? Il faudrait que vous me posiez des questions plus précises, car là, comme ça... ma vie est loin d'être palpitante en ce moment, pour être honnête.

Il afficha une moue mi-gênée, mi-innocente, et pourtant il semblait ressortir de son regard une lueur éphémère, changeante et insaisissable, de celles qu'on pense avoir vue mais qui ne cesse de nous échapper, une légère note de provocation, comme s'il l'incitait précisément à oser poser les questions qui la taraudaient. Bien entendu, il démentirait tout accusation à ce propos. Sortant une pipe en bois de sa besace, il la désigna à la jeune femme.

- Cela vous dérange si je fume ?

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Steam
La chaleur des flammes vinrent camoufler celle qui venait de s'éveiller sur son visage, un petit rougissement face au compliment, elle lui sourit non sans être surprise qu'il la trouve apaisante.. Peut être qu'à ces côtés elle le devenait, un côté inhabituel qu'elle découvrait d'elle prêt de lui..
Elle posa son regard velouté dans ses yeux ambrés.
Que voulait t'il d'elle..
Pourquoi prenait t'il le temps de la regarder comme il le faisait..
Était ce un subterfuge pour mieux la captiver.. L'apprivoiser...

A quoi pouvait t'il bien penser..

Ses interrogations restèrent dans le vide..

Oui j'aime beaucoup les histoires

Regardant le trognon venir s'écraser dans la cheminée. Revenant pour se perdre sur ses gestes, sa façon de s’asseoir, sûr de lui. Ses yeux qui se faisait discrets à la regarder sous toutes les coutures, alors que son visage ne laissait passer aucune émotion. Il en était troublant.

Des questions.. Oui des .. Bien sure ..

Des questions sur quoi déjà.. ah oui...
Elle ne savait, elle ne voulait qu'entendre sa voix, se plonger dans ses mots, arriverait t'il à éveiller des sens perdus, arriverait t'il à l'emmener sur un chemin qui lui donnerait quelques indices sur lui..

Toute vie est palpitante quand elle est bien raconter. Je suis certaine que la votre recèle de partie intéressante.. Celle que vous voulez..

Elle accrocha à cet instant la première faille.. Il n'aimait parler de son passé..
Allait t'elle l'obliger par quelque subterfuge à le faire... Pourquoi le ferait t'elle.. Il en serait sûrement blessé.. Étrangement elle n'avait envie de le faire.
Il était entier, elle n'allait pas jouer.
Peut être parcque tout simplement il lui paraissait sérieux, il ne lui parlait pas comme tant d'autre de son attirance, des ses envies, et elle se sentait rassurée.
Il ne savait quoi lui raconter.. Rien peut être n'avait t'il eu de l'importance pour lui. Peut être tout simplement n'avait t'il pas envie de parler de certaine partie de sa vie.. Parfois..
Repensant à la sienne qu'elle préférait laisser dans une malle..

Elle retroussa son petit nez et de se relever et de gonfler ses joues genre.. J'sais pas.. Roulant des yeux, remontant ses cheveux en un chignons qu'elle fit tenir avec un petit morceau de bois, laissant quelque boucle s'en échapper pour tomber ici et là. Et tout en regardant ses lèvres..

Racontez moi ce qui vous fait plaisir.

Elle sourit quand il sortit la pipe de sa besace, elle aimait l'odeur du tabac. Et de s’asseoir à même le sol, de mettre un bras sur le coussin du fauteuil pour en poser sa tête, et de le regarder d'une moue enfantine son autre main venant frôler la douceur du velours.

Cela ne me dérange pas non.

Non, cela ne la dérangeait pas le moins du monde, il venait sans sans rendre compte de lui donner énormément d'indication sur lui même..
Et de le regarder tout en pensant..

Il doit être patient, très patient, un homme qui fume la pipe aime prendre son temps, il prend du temps pour se détendre, se reposer..
Il sait prendre du temps pour lui..
Contente de se dire qu'il avait éprouvé le besoin de se détendre..
Le rendait t'elle nerveux...?
Il devait être doux..


Et de se perdre dans ses pensées tout en le regardant faire..
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Eryanor
Son regard orangé, à la teinte presque féline en réalité, ne la quittait pas. Pas assez perçant pour capter la rougeur sous la lueur des flammes, mais suffisamment perspicace pour déceler la surprise subtile reflétée dans son jumeau verdoyant. Il se retint toutefois de laisser apparaître le plaisir délicat qu'il prenait en cet instant, dans cette entrevue déroutante de par l'ambiance qui se dégageait des deux jeunes gens, l'un énigmatique et intriguant, la seconde vaporeuse et insaisissable, se contentant de laisser ses lèvres finement étirées en un sourire à peine perceptible, et parfaitement indéchiffrable.

Il commença à bourrer tranquillement sa pipe en l'observant réfléchir, un brin amusé par ses mimiques d'incertitudes, et hocha simplement la tête à ses propos, réfléchissant tout en portant le bout du tuyau de l'outil à sa bouche. Levant sa main gauche au-dessus du fourneau, il frotta d'un coup sec pouce et index et l'herbe à pipe s'embrasa soudain comme par magie. Aucune sorcellerie là-dedans bien entendu, une simple petite poudre produisant une étincelle sous la chaleur de la friction des deux doigts, mais cela ne manquait jamais de faire son petit effet.

Il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir lui narrer. Étrangement, il ressentait une certaine envie de la contenter, tout en souhaitant maintenir un certain mystère sur sa personne. Association difficile à réaliser, et encore davantage à maintenir. Et soudain, l'idée lui apparu, simple comme une évidence. Inspirant une bouffée de fumée à sa pipe qu'il souffla doucement dans les airs en un joli cercle, il prit finalement la parole, d'une voix profonde.


- J'ai peut-être bien une histoire à raconter. Est-elle réelle ou fictive ? Est-ce la mienne ou non ? Cela, je vous laisse le découvrir par vous-même... Dans un pays lointain d'Orient, un chevalier errait dans des plaines désertes. Fuyait-il son passé, ou poursuivait-il son avenir ? Il est tout à fait probable que lui-même l'ignorait en cet instant.

Toujours est-il que ses errances le menèrent à un petit village de paysans. Las de sa marche, le chevalier décida de s'y reposer pour quelques jours avant de reprendre sa longue route solitaire. Et c'est ainsi que le surlendemain, il rencontra d'autres voyageurs, de passage tout comme lui dans ce petit village et de quelque importance.

En effet, ces étrangers étaient des nobles venus d'une autre lointaine contrée. Or, ces aristocrates arrogants n'avaient aucun respect pour les pauvres gens ne faisant pas partie de leur cercle. Une jeune femme leur fit l'affront de leur tenir tête, et hélas, quelle ne fut sa récompense : les ignobles bougres voulurent se venger en bonne et due forme. Mais le chevalier était présent et ne tolèrerait tel comportement. Dégainant son épée, il se plaça entre cette pauvre femme et ses agresseurs, et les maintint à distance, parvenant même à leur faire quitter le village.

La femme qu'il avait protégé vit alors en lui l'espoir. Elle lui confia après le départ des étrangers que l'une de ses amies était prisonnière d'un vieux château, non loin de là, et qu'elle avait bien tenté de la délivrer elle-même, ne manquant pas de courage, hélas, n'étant pas à la hauteur des gardiens, sa tentative avait échoué. Le chevalier était peut-être la personne la plus apte à accomplir cette mission aux yeux de la villageoise. Il n'hésita pas une seule seconde et lui promit de ne point revenir en ces lieux sans la captive.

Suivant les indications qu'elle lui donna, il se dirigea vers le donjon abandonné qui faisait office de lieu de détention. Mais la route était semée d'embûches. Au détour d'un chemin, il dû combattre deux affreuses créatures, que l'on pourrait aisément nommer "trolls". Mais n'écoutant que la bravoure de son cœur, il les abattit après un dur combat. Et il parvenait enfin face à la tour, lorsqu'un rugissement ébranla jusqu'à la plus petite pierre la composant.

Un dragon. Un immense dragon surgit dans les cieux, fondant sur sa proie toute désignée. Le chevalier semblait perdu. Et pourtant, il n'était pas encore prêt à quitter le monde des vivants. Il avait une promesse à tenir. Esquivant l'assaut, il s'engouffra dans le château, dans l'espoir couronné de succès que la bête tente de le suivre. Surgissant par l'une des fenêtres avant qu'elle ne puisse comprendre le piège qui lui avait été tendu, il chuta lourdement sur la nuque du monstre, son épée s'y plantant jusqu'à la garde avant de se briser sous le choc, la lame restant enfoncée. Après quelques sombresauts qui projetèrent le vaillant combattant à terre, le lézard géant s'immobilisa. Mort.

Et le chevalier put ainsi, le gardien terrassé, rejoindre le sommet de la tour où était retenue prisonnière l'amie de la villageoise. Et alors qu'il pénétrait dans la pièce, découvrant le corps de celle-ci allongé sur son lit, l'innocence du sommeil adoucissant ses traits, quelque chose changea au plus profond de son être. Il n'aurait su décrire cette sensation troublante avec précision, car elle était diffuse, liée et à l'image de la nature même de cette jeune femme qu'il avait sous les yeux. C'est à cet instant précis qu'elle ouvrit les siens et se plongea dans son regard...


Le jeune homme s'interrompit, guettant les réactions de son auditrice tout en prenant une nouvelle bouffée à sa pipe, en ravivant le fourneau mourant. Tant parler lui avait donné soif, mais il s'en apercevait à peine, à tel point il s'était pris dans sa narration. Et il s'interrogeait sur le dosage de sa subtilité : était-elle trop importante, ou au contraire pas assez ? Il n'arrivait guère à s'en rendre compte, et la moindre erreur pourrait lui être fatale. Rejetant la fumée, il ponctua ce silence d'une phrase au suspense insoutenable pour quiconque s'était laissé emparer par le récit.

- Et ce qu'il advint d'eux... l'histoire ne l'énonce pas encore.

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Steam
Elle le regardait préparer sa pipe et sursauta quand il l'alluma étrangement, décidément il avait quelque chose d'étrange et de magique en lui, elle se souvint que le Lord depuis son retour en Egypte faisait la même chose, il lui avait parlé de poudre qui pouvait servir à d'autres domaines mais qui n'étaient pas encore expérimentés, elle ne lui avait pas posé plus ample question, mais se dit qu'Ery avait surement lui aussi parcouru les mers.

Elle revint vers lui essayant de ne pas égarer son petit esprit sur d'autres chemins.
Elle regarda le rond de fumée s'évaporer dans les airs, pour raccrocher le regard ambré. Elle l'écoutait, sage..
Elle fit une moue lorsqu'il lui souligna que l'histoire serait peut être fausse, imaginée.. Mais elle ne fit aucune réflexion tant son récit commençait déjà à la captiver.

Elle se l'imaginait une épée à la main bravant des hommes et les tuer avec finesse et rapidité, un intérêt grandissant soudain pour son côté Chevaleresque.. Etait t'il vraiment Chevalier ..? Et dans sa tête elle se mit à imaginer la ritale venant d'être sauvée par lui, et Yvan se transformant en dragon. A cet image elle eut envie soudain de s’esclaffer mais n'en fit rien, elle ne voulait l'interrompre de peur qu'il ne s'arrête de narrer la plus jolie des histoires qu'elle n'avait encore jamais entendue.

Sa respiration se coupa alors que le Chevalier entra dans le château alors que l'affreux dragon le suivait pour l'occire. Et faillit applaudir alors qu'il réussissait à le tuer, imaginant la tonne de muscles s'écraser au sol. L'imaginant le souffle coupé rejoindre la princesse.. Allait t'il lui déposer un baiser comme dans tous les contes ..?
La bouche entrouverte attendant qu'il la ravisse quand à la fin de l'histoire.. Elle ne le quittait des yeux, s'étant même approchée de lui tout prêt. Le crépitement des flammes la plongeait dans un endroit irréelle où il avait réussi à l'entraîner.
Elle se pencha sans trop faire de bruit vers une bouteille d'armagnac qui gisait non loin d'eux, abandonnée sûrement par le lord, rapidement à regarder si elle ne trouvait des verres, pour finir par en arracher le bouchon de ses dents.
Elle allait le cracher, mais.. Elle n'en fit rien, le prenant délicatement avec deux doigts pour le poser à terre, prenant une petite gorgée du nectar..

Citation:
- Et ce qu'il advint d'eux... l'histoire ne l'énonce pas encore.


Elle ôta la bouteille de ses lèvres déçue de rester sur sa faim.. Non ! Il ne pouvait pas.. Pas maintenant.. Elle voulait connaître la suite.. Et de lui tendre la bouteille..

Mais... nooon.. Vous... Finissez l'histoire s'il vous plait..

Et de le regarder suppliante, s'approchant encore plus prêt jusqu'à poser ses mains sur ses genoux, et le menton les rejoignant pour lui lancer un regard de petit chat affamé, comme elle savait si bien le faire, et de prendre un ton très capricieux tout en étant étrangement doux.

Nooon vous ne pouvez pas terminer l'histoire comme ça.. S'il vous plait.. Imaginez la suite..

Et de retrousser son petit nez, son regard émeraude venant se glisser dans le sien.
Une de ses mains venant accrocher un des avant bras d'Eryanor comme çi il détenait sa vie..
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Eryanor
Ery avait bien entendu discerné la moue désapprobatrice à la mention d'une histoire potentiellement fictive, mais prit dans l'ambiance, il ne s'était pas interrompu, et il avait eu parfaitement raison. L'effet qu'il produisait sur son auditrice au fil de son récit dépassait toutes ses espérances, et il l'observa s'approcher peu à peu avec à la fois une joie et une autre sensation étrange et indéfinissable, toutes deux grandissantes.

Puis vint le temps du cliffhanger et la jeune femme s'insurgea, comme il s'y attendait. Et si, il pouvait, et il ne s'en privait pas. Un frisson toutefois le parcourut quand elle installa sa tête sur ses genoux, attendri malgré lui par son attitude. Difficile d'y résister, et de moins aguerris que lui auraient certainement craqué immédiatement, mais il résista, au moins quelques instants, même quand elle empoigna son avant-bras, posant une question à laquelle elle répondit involontairement juste après.


- Hum, mais comment finir une histoire qui ne l'est pas ? Oh, l'imaginer... Hum, et bien...

Il s'interrompit, s'amusant à la faire languir encore un peu en apparence, mais ce n'était qu'un stratagème habile pour parvenir à trouver le temps de réfléchir, pesant le pour et le contre à énoncer une suite, une fin, qui pourrait très bien rester fictive, quant à elle. Ce qui, étonnamment, lui paraissait être une option fort regrettable en cet instant. Aspirant une nouvelle bouffée à sa pipe pour se décider, il finit par reprendre la parole en souriant doucement à la jeune femme.

- ... je pense que je peux faire ça pour vous. Voici donc comment je verrais les choses. Alors que la prisonnière se perdait dans le regard du chevalier qui venait la délivrer, une lueur étincela l'espace d'un instant au fond de ses yeux. Trop brève pour que le guerrier puisse l'interpréter, mais suffisamment longue pour qu'elle intensifie son trouble à sa vue, et qu'il désire en savoir davantage, tout au moins pour définir si son ressenti était réel ou non.

Toutefois, le chevalier avait encore une promesse à tenir. Il ramena l'ancienne captive auprès de son amie, dans le village, et décida d'y rester plus longtemps que prévu pour faire connaissance avec la jeune femme, qui l'intriguait. Et cela semblait réciproque, alors qu'ils se rapprochaient peu à peu. Mais jusqu'où cela allait-il aller ? A votre avis...?


Alors qu'il parlait, il se pencha légèrement vers Steam, comme aimanté par son regard. Et au moment de finir sa phrase, l'interrogeant, il tendit la main et dégagea une mèche de son visage, précisément celle qui masquait la cicatrice barrant son œil gauche. Ses ambres la parcoururent brièvement avant de retourner se plonger dans les émeraudes de la rousse, et rien dans son expression ne laissa indiquer un quelconque changement à son égard à cette vue.

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Steam
Elle l'avait écouté sans broncher sentant ses muscles se contracter sous sa main alors qu'il parlait du trouble du Chevalier, les mots s'évaporèrent dans son petit esprit embrumé, seule sa voix raisonnait, elle ne perdait rien à sa manière de parler, ses yeux qui le trahissait de temps à autre très vite contrôlés par son charisme.
Et soudain elle compris..
Il n'était pas là pour lui parler affaire..
Il était là pour elle..

Elle allait lui poser mille questions et une en particulier qui lui brûlait les lèvres..
Où le chevalier devait t'il ramener la princesse..?
Si elle même avait eu un quelconque endroit où elle se sentait chez elle..
A part la ville où elle allait vivre prêt de son oncle et de la seule famille qui lui restait..
Elle avait promis à son oncle de toujours rester prêt d'eux, un engagement pour elle fidèle qu'elle tenait à respecter, alors si il parlait d'elle.. Où voulait t'il l'emmener... Et ce sont ces questions qui vinrent se chevaucher quand les doigts d'Ery s'approchèrent de son visage, elle n'eut le temps de se reculer..

Un malheureux souvenir revint étrangement lui brûler la gorge alors qu'il dégageait la mèche de ses cheveux, laissant à l'air libre une cicatrice, seul lien qui séparait son passé de son présent.
Il n'en fit aucune remarque, aucun dégoût n'apparut sur les traits de son visage.
Mais la colère de cette journée refit surface, elle essaya de la contenir, crispant sa mâchoire. Il n'y était pour rien.

Elle replaça la mèche de cheveux sur ce qu'elle nommait "l'affreuse", baissant la tête pour camoufler et essayer de retenir les larmes qui venaient la tarauder.
Se levant lentement, se dirigeant tout prêt de l'âtre, s'agenouillant, feintant de refaire revivre les flammes, le regard dans le vide, le crépitement du bois l'envahissant, elle se perdit dans ce passé qu'il venait de réveiller sans l'avoir voulu..

Quelques secondes s'écoulèrent qui dans son esprit devinrent des heures.
Reprenant ses esprits, essuyant ses yeux d'un geste vif, elle se tourna vers lui un sourire sur les lèvres, elle le sentait comme elle, perdu.
Sans doute avait t'il lui aussi mille souffrances enfouies profondément en lui, elle n'avait le droit de lui faire partager la sienne.
Et de lui lancer une phrase sur un ton neutre, comme çi rien ni personne ne pouvait l'atteindre, comme çi tout n'était que fatalité..

Jusqu'où..? Jusqu'à ce qu'ils se lassent.. Sans doute..

Pourquoi lui avait t'elle dit ça, alors que la seule pensée qu'elle avait était que le chevalier embrasse la belle, qu'ils soient tout deux réunis à apprendre à se connaître, se découvrir..Elle même aurait voulu à cet instant se retrouver dans ses bras, le respirer, s’imprégner de lui, peut être le souvenir de cette mort insurmontable la poussait t'elle à penser à ce genre de choses, un besoin de réconfort, de chaleur.. Elle ne savait. Elle se mit à rougir de cet égarement espérant avoir pu le dissimuler à ses yeux.
Secrètement, quelque part, elle aurait aimé être dans son esprit, toucher du doigt ses pensées les plus profondes. Attirée par cet homme elle l'était. Ce qu'elle ressentait était étrange et surréaliste, hier encore n'était t'il pas pour elle un parfait inconnu...
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Eryanor
Eryanor la regarda s'éloigner avec un serrement au cœur. Qu'avait-il dit, ou fait, pour la repousser ainsi ? L'avait-il blessée ? Vexée peut-être ? Il l'ignorait totalement, et cela l'inquiétait, alors que ses ambres la suivait, l'observant s'agenouiller lentement devant la cheminée. Il ne savait comment réagir face à cette tournure imprévue des événements, et encore moins quand il aperçut brièvement des larmes couler de ses émeraudes brillantes lorsqu'elle les essuya en se retournant vers lui.

Et alors la lumière se fit dans son esprit. Cette cicatrice devait être le stigmate physique d'une blessure émotionnelle qu'elle conservait en elle, tentant à chaque instant de l'oublier. Ce qu'il lui avait certainement permis de faire avec son récit... jusqu'à ce qu'il dévoile la marque fendant son œil. Mais comment aurait-il pu savoir ? Comment aurait-il du réagir ? Que pensait-elle en cet instant ? Cela ne le rebutait absolument pas, lui-même étant entaillé à la joue et sachant qu'il en garderait la trace, il aurait été bien irrévérencieux de sa part d'en tenir rigueur à la jeune femme, d'autant qu'elle n'en était absolument pas responsable. Aurait-il du dire quelque chose ? Il ne pouvait prévoir que ce simple geste la ferait fuir.

Et il ne s'attendait pas davantage à la réponse laconique qui lui fut adressée. "Jusqu'à ce qu'ils se lassent..." Il fallait avoir une vision terriblement ternie de la vie pour achever ainsi un conte, ou bien ne pas penser du tout ce que l'on dit. Ery était peut-être idéaliste, mais c'est cette seconde possibilité qu'il choisit de garder. Quittant son fauteuil, il vint se glisser auprès d'elle en douceur, et posa une main sur son poignet, en silence, dans un geste explicite de compassion et de réconfort, plongeant quelques instants son regard dans les flammes, avant de se retourner vers elle pour prononcer doucement.


- Qu'ils se lassent, vraiment ? C'est une bien triste conclusion pour cette histoire, vous ne trouvez pas ?

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Steam
Elle le laissa s'approcher, se mordant la lèvre, elle l'avait blessé alors qu'elle ne le voulait pas, c'était tout elle ça.. Jeter un énorme caillou dans une marre bien lisse histoire de regarder les reflets qu'elle projetterait..
Elle s'en voulait pour le coup..
Elle regarda sa main qui se posait sur elle. Et de lever sa frimousse vers lui avec un sourire a déchirer la nuit la plus noire..

Oui c'est .. moche comme fin.. Et d'allier une grimace histoire de souligner sa phrase.

De s'approcher à son tour, posant ses doigts sur la cicatrice qui lui barrait le visage, doucement, finissant par lui caresser la joue avec une tendresse inavouée. Et de s'approcher à son oreille pour lui chuchoter..

Et si .. ils partaient tout les deux, pour se découvrir.. Apprendre à s'aimer..

De fermer les yeux pour en sublimer l'instant. Et de s'écarter avec regrets pour plonger dans son regard ambré. Penchant la tête sur le côté et de ne plus bouger.. Le souffle court de se trouver si proche de lui. Comme étouffée par un sentiment qu'elle n'arrivait à saisir.
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Eryanor
Le bonheur appelle le bonheur dit-on, et Ery se dit que c'était peut-être vrai lorsque le sourire éclatant de la jeune femme lui en arracha un sans même qu'il s'en aperçoive, signe inconscient qu'il ne lui en voulait pas. Blessé était un bien grand mot, il s'inquiétait surtout de la douleur que lui-même avait pu lui causer, sans le vouloir. Mais elle ne semblait pas lui en tenir rigueur, et cela le soulagea immensément, tout comme sa première remarque qui confirma son choix entre les deux possibilités expliquant sa réponse lapidaire.

Ses doigts se posèrent alors sur sa blessure, et un frisson le parcourut entièrement alors qu'une légère douleur se mêlait aux sensations étranges qui l'envahissaient, l'entaille encore récente et pas complètement cicatrisée, d'autant qu'il l'avait rouverte involontairement quelques jours auparavant. Frisson qui s'intensifia lorsqu'ils quittèrent la plaie pour glisser sur sa joue avec tendresse, et qu'elle se pencha à son oreille pour murmurer. Se plongeant dans les émeraudes verdoyantes de son regard, il répondit sur le même ton, dans un souffle.


- Cela me paraît une option bien plus agréable en effet...

Il ne parvint pas à articuler un mot de plus. Pourtant de multiples questions se posaient : pouvaient-ils s'aimer ? Étaient-ils fait pour être ensembles ? Parlaient-ils encore du chevalier et de la princesse ? Mais toutes ces interrogations tournoyaient dans le vide de son esprit sans même atteindre sa conscience, perdu dans les yeux de la jeune femme, ses pensées avaient disparu. Seul l'instant présent existait, cette pièce accueillante, la chaleur des flammes dans l'âtre, sa proximité...

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Steam
Elle posa sa main sur son torse essayant de percevoir les battements de son coeur.
Elle avait l'impression que le sien s'emmêlait avec ce qu'elle ressentait sous sa paume.
Pouvait t'il aimer quelqu'un comme elle.. ?
Lui qui paraissait si .. Tellement..
Il avait un corps bien fait, vigoureux et une manière de se comporter qui lui paraissait des plus élégantes, la cicatrice qui n'enlevait rien à ce visage si nettement dessiné qu'elle trouvait beau et qui rajoutait quelque part une étincelle de charme qu'il possédait déjà. Ne faisait que souligner ce côté qu'il avait sans doute de bonne famille. Elle l'imaginait Chevalier. Ne pouvant s'empêcher de sourire à la pensée qu'elle se trouvait avec lui, elle.. Peut être même était t'elle recherchée là où il vivait.. Et si .. Il le prenait mal.. Elle balaya les questions qui venaient s'engouffrer dans sa tête.. Elle verrait plus tard..

Il toucha sa sensibilité au demi-aveu de sa réponse. Avait t'il sentit qu'elle désirait se perdre dans ses bras..? Et de lui répondre de la même façon.. Tremblante..

Oui.. Très .. Agréable..
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