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{RP} Le Rideau a Chu, les Comédiens Tombent leurs Masques

The_tattooist
{ Entre l'Aphrodite et le Quartier Spiritu Sanguis }

Les portes se ferment sur eux. Les voici dehors, au beau milieu de la rue, une brume légère s'installe, à peine, de quoi deviner, un lever de soleil entre les bâtisses. Le froid les enveloppe, lui sans exception, ce qui lui fait resserrer deux fois plus sa valisette contre lui. Satisfait de sa nuit, en tout point, l'air ailleurs, accroché aux lèvres de la Barmaid, à s'imaginer ce qu'elle pourrait bien lui apprendre plus tard sur tout et rien. Il réalise soudain qu'ils sont sur place sans mot dire. Il se frotte les yeux d'un avant-bras:

Tout s'est passé comme vous vouliez ? Vous avez pu apprécier l'Aphrodite ?

C'est dans ce but-là que la jeune femme brune était venue au départ. Pouvoir entrer et profiter. A priori, lui aussi. C'est ce qui était convenu mais au final, il préfère que ce ne soit pas le cas. Avec surprise, c'est son Ex future Epouse à cette heure matinale qui avait eu un penchant pour le Portier. Ce qu'il n'arrive pas à saisir, c'est pourquoi, elle ne s'est pas faite plus persistante, plus avenante, plus audacieuse avec lui. Pourtant quand elle veut obtenir, elle ne semble pas dénuder de volonté et mise en scène, pour y aboutir. Il la regarde au milieu de la rue, devant lui:

Y a une chose qui me dépasse. Vous êtes capable d'inventer un rôle d'Epouse, de le jouer à la perfection et à côté de ça, quand un gars vous plaît bien tel que le Portier, vous foirez tout telle une débutante timide, réservée.

Il écarte un bras sur le côté pour le laisser retomber contre son corps, en signe d'impuissance, d'incompréhension:

J'aimerai comprendre....

Vu l'heure, et le ton de Maryah à l'intérieur de l'Aphrodite, peut-être, aurait-il du sentir qu'il ne faut pas insister sur le sujet, et ce qui, vient de se passer cette nuit. C'est curieux mais la liqueur de Mirabelles a un pouvoir bien à elle, qu'il découvre au fur et mesure que cela en devient précis, incontournable. Elle délie la langue. Non, il sait la délier bien sans. Il croit. Tant que sa langue s'étale sur des futilités de refaire le Monde, tout va bien. En plus, il persiste:

Moi je vous le dis, l'occasion ne se représentera pas, allez Maryah, cognez-moi ce Lion, réveillez la Tigresse en vous, Chassez en terrain conquit. Que diable, attrapez-moi cette proie!

Quand il réalise le quiproquo, il rattrape:

Lion, je veux dire le butoir...

Il s'arrête net. Il ne reconnait pas la rue. Venu de nuit, la veille. Dunkan fait aller venir sa tête de la droite à la gauche, sans cesse, avec une mine déconfite. Il est exalté. La liqueur le pousse à s'extérioriser. Il avait compté sur le froid matinal pour atténuer un peu mais en vain.
Maryah
{ Ding ! C'est cuit ! Bon appétit ... }


Les derniers mots du portier lui restent en travers de la gorge. Son soi-disant mari lui aurait fait de l'Ombre, ça voulait dire quoi ? Qu'une fois de plus, les hommes méritaient plus d'attention que les femmes ? Et quant à son invitation à revenir ... si elle y revenait ce serait pour y enflammer de la poudre noire oui. Tssss ! L'Etrangère même pas fichue d'se faire accoster par un courtisan. Fut un temps où on aurait payé cher pour avoir l'Exotique dans son lit. Et là ... le bide.
Le pire dans l'histoire, c'est qu'elle n'a même pas eu la mallette, et le fameux Dunkan, elle a juste envie d'le planter là au milieu de nulle part. Elle l'écoute, tout en avançant, lui faisant prendre la troisième ruelle sur la droite, puis la prochaine à gauche, enfin tout droit, avant de retourner prétextant des coins peu sécurisants. Et innocemment, alors que le jour pointe le bout de son nez, elle le mène vers des ruelles dangereuses, regagnant le quartier Spiritu, en prenant soin d'emprunter d'autres ruelles, pour qu'il ne le devine pas.

Elle le laisse parler, jauge l'homme, son état. Finalement, l'Adélaïde aura bien servi sa cause. L'idée vient, elle sourit, et glisse lentement sa main dans celle disponible du géant.



- Tout s'est passé comme vous vouliez ? Vous avez pu apprécier l'Aphrodite ?
- Non ... je dois vous avouer qu'aller dans un endroit pour boire et entendre roucouler, c'pas c'qui me manque. J'attendais quelque chose de plus , plus velouté, plus poivré, plus relevé vous voyez ? Un bordel sans courtisan et courtisane, c'est quand même un gros problème. On va là bas pour s'sentir vivant, attirant, aimé ... par pour boire tel un pochtron au fond d'un endroit sordide.
- Y a une chose qui me dépasse. Vous êtes capable d'inventer un rôle d'Epouse, de le jouer à la perfection et à côté de ça, quand un gars vous plaît bien tel que le Portier, vous foirez tout telle une débutante timide, réservée.
J'aimerai comprendre....


Il s'arrête. Elle le regarde. Il tient la valisette mystère sur son flanc gauche, claque son bras droit de dépit. Elle sourit. Il est cuit !
Elle bat doucement des cils, rendant son regard plus brillant. Elle regarde ses chausses, tâte nerveusement le tissu de son habit. Elle lui lance quelques œillades timides et gênées ; qu'est c'qu'il faut pas faire ! Le rôle de cruche lui va comme un gant. Elle balance un peu de droite et de gauche.


- C'est que ... voyez vous ... je ... j'ai bien été séduite ...
- Moi je vous le dis, l'occasion ne se représentera pas, allez Maryah, cognez-moi ce Lion, réveillez la Tigresse en vous, Chassez en terrain conquit. Que diable, attrapez-moi cette proie!


Elle se retient de sourire, et se mord la lèvre pour éviter de répondre : "vos désirs sont des ordres !". Chasser en terrain conquit, il ne croit pas si bien dire. Car elle, elle sait exactement où elle est. Qu'elle réveille la Tigresse ... c'est justement ce à quoi elle s'attendait, et elle a comme l'impression qu'elle va se réveiller avec un joli p'tit pactole.
C'est l'heure de sortir le grand Jeu ! Le plaisir a assez duré.
Elle reprend, hésistante, regardant de temps à autre son torse si parfait, ses muscles saillants ... mais lourds ... trop lourds pour qu'il s'en réchappe ...


- Oui ... oui ... j'ai été séduite ...pas par lui .... je cherchais juste à vous rendre jaloux, j'étais sous votre charme ... à vous ... Je me suis tue car je n'aurai su vous faire parler de vous de la sorte ... Dunkan ... vous permettez que je vous appelle ainsi ?
Petit sourire lancé, elle caresse doucement le pouce de l'homme entre ses mains, lui faisant face.
Je n'ai pu m'éloigner de vous, vous êt'si fort, si rassurant ... Il n'y a qu'à voir comment la serveuse pas intéressée a fondu comme neige au soleil. Et elle veut vous revoir. Moi aussi je veux vous revoir ... moi aussi je veux ...

Elle se hisse sur la pointe des pieds, et vient cueillir ses lèvres. Elle l'embrasse un peu, passionnément, à la folie, le savourant encore, goûtant le miel de la mirabelle aux creux de ses lèvres, laissant ses mains remonter le long des bras musclé du tatoueur, venant entourer sa nuque pour l'attirer un peu plus à lui. L'effet perturbateur de l'alcool en cet instant est essentiel, sa capacité à brouiller les sens et les perceptions tout autant. Ses mains glissent sur les pectoraux, les côtes, les abdominaux et reprennent le chemin des bras. Le baiser n'en finit plus.
Les mains de l'Epicée redescende une ultime fois sur les bras, et ...

...

D'un coup sec, elle s'arrache à lui, ayant saisit au bout de sa main droite la valisette ! Enfin ! Mission accomplie ! Valisette en main, elle se met à courir telle une tigresse. Ah il voulait la voir , la voilà non pas la tigresse mais la Lionne. Butin en main, elle court comme une dératée. La Bridée n'est pas très costaud, mais rapide et agile ; elle connaît les rues par cœur, le traine au cœur de la Spiritu Sanguis. A droite, à gauche, une charrette sous laquelle elle se roule ... la mallette fait son poids. Mais elle ne faiblit pas. L'excitation d'obtenir ce qu'elle voulait depuis le début de soirée lui donne des ailes. Enfin, elle s'amuse ! Comme au bon vieux temps ! La voilà qui dévale une pente, saute au dessus d'un obstacle, se glisse dans une petite ruelle, croise au passage les premiers éclopés de la journée, non étonnés de la scène.

Elle sait qu'elle ne doit pas s'arrêter maintenant. La colère de l'homme pourrait lui donner une puissance insoupçonnée. Et elle, elle rit, elle rit de pouvoir bientôt découvrir le contenu de la mallette ...

Chacun ses envies !
* Le Monde est là, à portée de main Maryah ... sers-toi !*

_________________

Bannière réalisée par LJD Pépin_lavergne
The_tattooist
{ Dong! Elle l'Emportera aux Cieux, le Secret Découvert }

Il suit la Brune sans résistance ni méfiance. Pourquoi l'aurait-il du. Il est à moitié présent, l'esprit à cette soirée, cette nuit, parfaite. Il ne peut pas la décrire, autre. Il se laisse emporter en des rues et ruelles anonymes pour lui dans ce quartier. Possible qu'ils en est changé aussi. Rien de sûr. Il devrait se chercher un lieu où dormir. Il oublie porté par le pas feu follet, rapide de Maryah. Petit bout de femme virevoltante avec une grande duplicité prend la main de l'homme. Encore si elle ne lui avait prit que cela. Lévres, bras, torse. L'ensemble de sa carrure saillante. Et même cette valisette avec laquelle, il plisse les yeux pour les voir disparaitre les deux au loin, dans une course effrénée. Sous l'effet de songer quelques minutes, que ce rêve incensé puisse être sous le joug d'une Barmaid lorsque ses yeux se sont clos,le temps du baiser, il en fut ramené à la réalité avec brutalité, lorsque sous son bras fut dérobé, son outil de travail si précieux.

The_Tattooist est quelques secondes en état de léthargie. Son rêve est secoué par une réalité à laquelle, il n'aurait pas su, le prédire à l'avance. Entre résignation et un orage qui monte soudain en lui, il suit de son regard soudain sans vie, froid, ses traits émaciés, la petite jeune femme agile, rapide, disparue au premier coin de rue. Il ne bouge pas d'un pouce, cependant, pour ne pas donner à sa voleuse, car il en est persuadé que c'est le cas, l'avantage de se moquer de lui alors qu'il se lancerait à sa chasse. Une longue nuit. Un sourire léger à la dégustation d'une liqueur. Une vague soudain de lumières en son regard au visage d'Adélaide, ne quittant ni ses pensées, ni ses visions des plus délicieuses. Le froid le saisit. Il en a des frissons partout sur sa peau. Courrir, le réchaufferait, certes. Mais dans quelques heures, il devrait être frais et en forme, pour la suite, d'une complicité. Il tourne sur lui-même pour se situer. Un hasard, il reconnait un détail infime, un détail d'importance. La construction des bâtisses. Leur couleur, leur agencement. Un froncement de sourcils, tête penchée vers le sol, il cherche en lui. Ses mains vont et viennent pour se réchauffer. Pas besoin de lui courir après, il sait où y a de forte chance où elle retournera surement.

Il se frotte le visage de ses mains pour se réveiller, se concentrer. Ses pas suivent une logique faite d'endroits, que la nuit lors de leur espacade, à la recherche de filles de joie, pour le Géant, qui auraient sans nulle doute, marqués sa mémoire. Pas à pas, il enchaine dans une lenteur quasi hynoptique, ce que ses yeux, mémoire photographique, puisent au plus profond de lui. Limite d'être inconscient, sans réel, détails précis, son retour à la taverne Sans Nom est énigmatique. S'il y a bien un endroit, un lieu, où d'après lui, la voleuse de valisette ferait son apparition, persuadée, que sa victime n'oserait, ou ne se souviendrait pas pour se repérer dans ce quartier, c'est ici. Par ailleurs des chambres, il y en aurait bien puisque le quiproquo de Dunkan, avait été, de monter pour une passe.

Il pousse la porte de la Taverne en question. Quitte à rester s'endormir sur un banc si jamais, il n'y aurait personne pour l'accueillir. Au pire des cas, à son départ, dans quelques heures, il laisserait un message à Maryah. Lui, il ne pourchasse pas sa proie. Il la cueille alors qu'elle s'est épuisée, débattue, dans une course poursuite imaginaire. Ici ou ailleurs, les habitudes sont suicidaires et meurtrières. Peut-être est-elle déjà ici Maryah. A se régaler dans une chambre à ouvrir la valisette. C'est parti pour pousser la porte de la
Taverne Sans Nom
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