--Salman_ali
Salman Ali. Diable berbère. Chef d'un clan qui s'étendait à présent des frontières du désert de Registan jusqu'aux premiers contreforts du Band e Bayan. Après l'invasion des infidèles, les berbères s'étaient enfoncés dans le désert, vivant d'un oasis à un autre, fuyant les villes que les blancs avaient investi et dénaturé. Mais comme Salman Ali l'avait prévu, leur domination fut de courte durée, et le grand chef guerrier avait pu reprendre ses activités.
Cependant, celui qui auparavant attaquait les caravanes du sultan, avait à présent des idées bien plus larges que celle du racket systématique de ceux qui traversaient ses terres. Et bien peu de choses l'empêchaient de les réaliser.
La principale était "la princesse déchue" qui, malgré ce nom qu'on lui avait attribuée, avait été autorisée à régner sur la citée de Kandahar et sa région. Le Diable ne voyait pas un obstacle si grand en la jeune femme. Mais plutôt que de régner par la guerre, une autre idée avait germé et s'était peaufinée au cours des semaines.
Bahram ... Ehsan ... Faites le tour des campements. Je veux qu'on rassemble une quinzaine d'hommes ... des cavaliers.
Il entra sous sa tente et jeta son thoab blanc pour en prendre un bleu nuit, le serwal suivit dans les mêmes tons, puis il coiffa sa tête et ses épaules d'un koufeyah or. Sans doute le vêtement était-il vaniteux, mais Salman Ali aimait en imposer.
Quelques femmes se précipitèrent autour de lui, caressant ses bras, son dos, intéressées par l'éventuelle soirée qu'il prévoyait à se vêtir ainsi. Aucune ne manquait l'occasion de peut-être devenir la favorite du Diable. Mais, d'un ton cassant accompagné d'un mouvement de la main, il les renvoya à leurs coussins et elles se dispersèrent dans un chuchotement de voiles aériens.
Ehsan revint, menant le pur sang du chef par la bride. Il se pencha pour faire le signe de salutation et tendit les rênes à Salman Ali.
Bahram finit d'armer les hommes qui ne possèdent rien de mieux qu'un couteau.
Le Diable sauta sur le dos de sa monture, et malgré les ans, sa prestance de cavalier du désert ne se démentait pas.
Allons présenter nos hommages à Kandahar ...
Cependant, celui qui auparavant attaquait les caravanes du sultan, avait à présent des idées bien plus larges que celle du racket systématique de ceux qui traversaient ses terres. Et bien peu de choses l'empêchaient de les réaliser.
La principale était "la princesse déchue" qui, malgré ce nom qu'on lui avait attribuée, avait été autorisée à régner sur la citée de Kandahar et sa région. Le Diable ne voyait pas un obstacle si grand en la jeune femme. Mais plutôt que de régner par la guerre, une autre idée avait germé et s'était peaufinée au cours des semaines.
Bahram ... Ehsan ... Faites le tour des campements. Je veux qu'on rassemble une quinzaine d'hommes ... des cavaliers.
Il entra sous sa tente et jeta son thoab blanc pour en prendre un bleu nuit, le serwal suivit dans les mêmes tons, puis il coiffa sa tête et ses épaules d'un koufeyah or. Sans doute le vêtement était-il vaniteux, mais Salman Ali aimait en imposer.
Quelques femmes se précipitèrent autour de lui, caressant ses bras, son dos, intéressées par l'éventuelle soirée qu'il prévoyait à se vêtir ainsi. Aucune ne manquait l'occasion de peut-être devenir la favorite du Diable. Mais, d'un ton cassant accompagné d'un mouvement de la main, il les renvoya à leurs coussins et elles se dispersèrent dans un chuchotement de voiles aériens.
Ehsan revint, menant le pur sang du chef par la bride. Il se pencha pour faire le signe de salutation et tendit les rênes à Salman Ali.
Bahram finit d'armer les hommes qui ne possèdent rien de mieux qu'un couteau.
Le Diable sauta sur le dos de sa monture, et malgré les ans, sa prestance de cavalier du désert ne se démentait pas.
Allons présenter nos hommages à Kandahar ...