Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Tel est pris qui croyait prendre.

Shawie
Bouges pas, idiote, tu veux qué j'aille où ?!


Qu'elle idée à la con qu'elle avait eu de la faire sortir en premier. Tss maintenant perchée de l'autre côté, a coup sur qu'elle c'était fait la malle sans attendre, elle aurait fait pareil de toute façon. Elle ruminait tout ce qu'elle pouvait, essayant même d'attraper la fenêtre à son tour mais en vain. Manque de force certainement, manque d'envie aussi, et puis au fond, au point où elle en était, passer par la porte était bien la seule et unique option qu'elle prendrait en compte. La fumée c'était désormais fait amie avec elle dans la petite pièce, plus dense à l'intérieur et plus épaisse, accentuant les toussotements avec force. Plus elle se rapprochait de la porte plus elle pouvait sentir la chaleur des flammes.

Elle se plaqua contre la porte qui était en train de vivre ces dernières heures dans ce monde. Un garde était en train de forcer de l'autre coté pour l'ouvrir. Dos contre la porte, elle ne lâchait pas la fenêtre des yeux mais toujours rien. Pardi comme dirait l'autre. Elle c'était toujours demandé comme elle allait mourir et le fait de le savoir maintenant, et bah ça l'enchantait guère. Cramer comme une pucelle bien connue, qu'elle horreur. La fumée avait envahit ces poumons et elle lâcha la porte qui explosa en milles morceaux sous la force du garde de l'autre côté. Elle c'était munie d'un pot de confiture sur une des étagères et lui avait balancé en pleine tronche après avoir encaissé une droite gantelet. Elle recula sous le choc et puis une voix du ciel.



Putain, mais t'étais où ?


Elle se releva aussitôt et prit de l'élan. Bordel, il allait en falloir. Elle avait beaucoup de qualité mais la souplesse n'avait pas été héréditaire. Aussi raide qu'un manche à balai qu'on essaye de tordre, il casse mais ne se pli pas. Bah elle, c'était pareil. Quelques pas d'élan prit et elle se voyait déjà en train de pendouiller ; une main en accroche sur le rebord de la fenêtre et l'autre en accroche dans la main du Dog Royal. Elle s'y accrocha comme à un bout de viande et força dessus autant qu'elle le pouvait. D'un côté elle se pliait de douleur avec ce fichu poignet et de l'autre, le garde n'allait pas tarder à lui attraper la savate. Donc elle prit appuis sur le rebord et se hissa non sans mal pour atterrir sur sa "sauveuse".

Toujours garder de la dignité. Elle dit tout bas, histoire de ne pas brailler et d'attirer encore plus l'attention. Un vioc faisait le spectacle deux étages plus bas. La pire maladie du Royaume : être vieux et sénile.



Décidément, t'aimes bien être en dessous toi ! Deux fois en quelques heures ... tu fais partie des privilégiées !


Elle resta couchée sur le toit, c'était décalée de son matelas humain, et observa le garde endormi plus bas. Intenable ces royalo, pire que les brigands ! Elle la regarda, son épée au passage et puis chercha une sortie de secours. Derrière c'était mort, descendre là où le garde, mauvais plan. Le vioc était une alarme à lui tout seul.


Faut sé tirer vers la foret. Ça sera galère en pleine nuit mais toujours mieux qué d’être cramée vivante dans une grange pourrie. Et vu que j'ai assommé un garde à coup de confiture, jé pense qu'il doit être réveillé là donc l’alerte est donnée.


Elle sauta de l'autre côté -dans une discrétion légendaire- pour atterrir sur un talus de paille et se laissa glisser jusqu'au sol. Un coup d’œil à gauche et à droite et elle lui fit signe de venir.


Bon vu qu'on est dans la même merde et qu'on a passé un pacte de non agressivité l'un envers l'autre, et qué dans ma tête je t'appelle "Dog Royal", c’est peut être mieux qu'on sé nommé correctement. Appelles moi Shawie !


Raclement de gorge, reprise du souffle, elle retira les larmes dû à la fumée qui perlaient sur son visage, et avisa l'entrée de la foret droit devant. Fallait traverser un champs ...


En avant Dog Royal !
_________________
Samsa
    "Sur ma route, oui,
    Je ne compte plus les soucis,
    De quoi devenir fou oui,
    Une vie de route.
    Sur ma route."
    (Black M - Sur ma route)




La main attrape et serre. Le bras se contracte ensuite et tire, aidé des épaules et du dos puissant. La masse brigandine est hissée et soutenue dans sa difficulté notable à s'accrocher. C'est pas vrai ça ! En plus d'avoir une malhonnête comme camarade de galère, il fallait qu'elle soit blessée. C'est pas aujourd'hui qu'elles pourraient battre une armée à elles seules, c'était sûr.
La brune s'extirpe enfin du piège enfumé et enflammé, et lui tombe dessus. La Cerbère arc-boutée perd l'équilibre et s'étale, servant de nouveau de matelas à la brigande, ce qui ne manque pas de la faire grogner.


-Généralement j'préfère être au-dessus té !

Forcément, question de caractère dominant. Samsa était de ces gens taillés dans la pierre à l'état brut, ceux qui vivent guidés par leurs émotions. Vulnérable à la bipolarité, Samsa y était tombé après la mort de Zyg. Elle était de ces colosses aux pieds d'argile, de ces montagnes qui résistent aux séismes les plus terribles, mais qui s'effondrent sous la pluie. Alors forcément, dans toute relation humaine et sociale, elle surfait sur les vagues de ses émotions, souvent fortes en plus d'êtres dominantes.
La Cerbère se redresse, suit le regard de la brigande vers la forêt avant de balayer les alentours, attentive. Soudainement ses petits yeux sombres se posent sur elle, et un sourcil se hausse.


-Tu l'as assomé avec... Un pot de confiture pardi ? J'aurais tout entendu té... Pourquoi pas un canard en bois té...

Faute du plastic.
La brune descend du toit pendant que la Cerbère monte la garde. C'est son rôle après tout, non ? Elle suit le même parcours que sa camarade pour descendre, ploie les genoux en sautant au sol dans un bruit de cotte de maille secouée. Samsa regarde sa voisine, haussant les sourcils au nouveau surnom. Il n'est pas mal, en fait. Elle l'aime bien, même. Shawie alors. Et Shanon ? D'accord, humour de merde, heureusement qu'elle ne l'a pas dit. Shienwie ? Non plus ? D'accord. Samsa lui tend une main gantelée avant de se présenter.


-Samsa, pardi. Mais tu peux m'appeler Cerbère si tu préfères té. Ou Dog Royal pardi.

Samsa avait vraiment dû être chien dans une autre vie, car le terme de Dog Royal flattait son égo.
Droit devant, un champ à découvert qui précède la forêt. Derrière, les gardes commencent à comprendre la supercherie et ne tarderons pas à trouver leurs collègues endormis. La Cerbère récupère la barbute à sa ceinture et l'enfile sur sa tête.


-Tu cours devant pardi, j'te suis té. C'pas sur toi qu'il va falloir compter pour détaler ou se défendre pardi, alors considère que je nous couvre. Shawie, pardi.
A trois... Trois !


Elle donne une tape dans le dos de Shawie pour l'inciter à courir, et la suit. Elles sont déjà bien éloignées quand les gardes restant s'aperçoivent de leur fuite, comprennent comment et par où elles ont filé. Ils gueulent, vont pour s'élancer eux aussi, à cheval en plus, mais renoncent sur un ordre plus fort que les autres.
Les deux femmes gagnent la forêt, ralentissent leur course et s'enfoncent entre les arbres alors qu'au loin, le son d'une corne retentit.


-Je sais pas chez toi pardi, mais chez nous, ce sont, ça correspond aux lâchés des chiens lors d'une chasse pardi. 'Fin, té, même si on a pas d'vrais chiens au cul té, j'suppose qu'on a plus que quatre gus maintenant pardi.
On va où maintenant pardi ?
Demande-t-elle en retirant sa barbute, la raccrochant à sa ceinture.

La forêt, ce n'était pas son truc à la Cerbère. Elle détestait ça, en fait. Quand elle y passait, elle en scrutait les bords du chemin avec attention, et le terrain non dégagé mettait en exergue tous ses sens, chose particulièrement désagréable à ses yeux quand la durée était prolongée. Qui plus est, une forêt de l'Empire, c'est sûr que ce n'est pas elle qui allait connaître.

_________________
Shawie
J'avais qué ça sous la main ! Mon épée a chu malencontreusement pendant un combat. Depuis, jé me sens à poil. Et sache qué même à moitié dé ma forme, je te met tempête à la course et à la fuite, alors tu té calmes direct. Jé pars devant mais évite dé me lorgner le cul hein, les femmes quoi toi, j'les connais !


Non, elle ne les connaissait pas du tout. C'était une expression pour se la raconter et rien de plus. Samsa c'était moins sympa que Dog Royal et plus atypique que Cerbère. D'ailleurs, elle ne savait même pas ce que ce mot voulait dire. Le champs fut traversé sans encombre, on aucune vraiment. Mais l'bon temps devait avoir une fin et elle fut plus proche que prévue. Elle se retourna vers son alcoolique ... acolyte et la toisa. Après rapide examen du truc, elle n'était pas moche, enfin du moins pour une Royalo. Plutôt bien tanquée, maitrise d'une arme et cheval, du répondant -un peu trop mais bon, ça se dresse ! - pas trop petite ni plus grande, non dans l'ensemble c'était agréable pour la rétine.


Chez moi ? T'as cru qué j'habitais dans le trou du cul du monde ou quoi ? Jé te jure, arrêtez de prendre les gens de haut déjà. Ne panique pas, faisant mine de la rassurer, tu as avec toi, une experte des forets. Les buissons sont mes amis, les grottes mes partenaires et les arbres mon abri !

Elle fourgua son doigt dans sa bouche et le tendit ensuite vers le ciel, histoire d'observer le vent ... de flairer un petit quelque chose ... non en fait, elle faisait n'importe quoi mais elle le faisait bien, c'était le plus important. Puis dans toutes ces conneries, il y avait une part de vérité. Il y a toujours une part de vérité dans les conneries. C'était sa façon à elle d'être, peut être pour se protéger.


Chez moi ... un regard vers le champs puis elle planta ces billes dans celle de Samsa.


Le soleil se lève à l’Est, il se couche à l’Ouest ... vi vi. T'alleur, le soleil était à son pic vers midi par la, donc concrètement, on doit se barrer vers le nord. Elle pointa en plein dans la foret. Hors dé question que je remette un pied en Bourgogne alors on va essayer dé se rendre vers le duché du vin à bulle. Faudra juste longer la frontière par là, à travers la foret mais bien sur, interdit de foutre un pied hors, t'auras remarqué qu'on est un peu repéré à cause dé toi. Il fait quasiment nuit maintenant, alors on aura l'avantage dans quelques heures mais eux, ils vont redoubler d'effort pour nous attraper, ou du moins toi.

Allez vamos, suis moi. Lâche pas mon fessier du regard surtout !



Elle partit devant assez fière d'elle. Il ne fallait plus trainer car on pouvait entendre les ordres des Impériaux se rapprochaient. C'était dingue quand même car cette foret, elle l'avait traversé des centaines et des milliers de fois mais ce soir, elle n'était pas trop d'humeur à en sortir rapidement. Peut être que la compagnie du Cerbère ne lui déplaisait pas autant qu'elle pouvait le dire. Les buissons furent enjambés les uns après les autres, comme un entrainement poussé. Plus elles s’enfonçaient, plus la végétation était dense, plus rapprochées plus chiante à traverser. Elle repoussa les branches qui fouettaient son visage de la main, regardant derrière de temps en temps, s'assurant que la Cerbère suivait.


Tu pourrais mé passer ton épée ou ton machin la pour que je puisse nous faire un chemin plus dégagé.


Elle n'attendait pas spécialement de réponse, visant simplement à rallier un endroit tranquille pour la nuit. Mais quelque chose la dérangea, comme un pressentiment, un instinct que quelque ne tournait pas rond. Comme si c'était trop simple. Comme si on lui disait "venez par la, avancez mes petites". Elle savait pertinemment qu'un peu plus loin se trouvait le Rhin en cascade, légère bien sur mais assez forte pour entrainer un homme.


Jé crois que c'est un piège ... tu sais ... quand on t'oblige à aller quelque part pour mieux te cueillir plus loin. Jé crois qu'on devait tenter de couper par la.


Oh, elle n'eut pas le temps de tourner la tête et de dire ouf qu'une flèche arriva droit sur son bras. Juste effleurée, juste assez pour laisser couler quelques gouttes de sang au sol. Ignorant si son acolyte était touchée, elle la poussa violemment sur un côté et resta dans un buisson.


Jé sais pas toi, mais j'en ai ras le cul qu'on me chasse comme du gibier. J'vais leur faire leur peau. Les uns après les autres. T'en est ? Proie ou prédateur ?
_________________
Samsa
    "Courrons dans les forêts d'or et de lumière,
    [...]La loutre et le héron sont mes amis.
    Et nous tournons tous ensemble au fil des jours,
    Dans un cercle, une ronde à l'infini."
    (Pochantas - L'air du vent)



Les femmes comme elle ? La Cerbère fronce les sourcils; l'égo est piqué.
Qu'est-ce qu'elle savait des femmes comme elle ? Celles qui devaient travailler dur pour vivre, celles qui devaient combattre l'injustice par la justice, les actes par la parole ? C'était ça, la vie honnête, la vie des femmes comme elle, dans l'entourage de la Couronne, là où le politiquement correct prône. Se taire, ne pas bouger... Une torture pour les gens comme la Cerbère. Cerbère saphique qui plus est. Pas question donc de compenser avec l'Eglise.
Samsa roule des yeux, ne répond pas clairement, mais grogne.


-On verra qui fuira l'plus vite té...

Arrivées dans la forêt, la Bordelaise passe par tous les états. Surprise, indignée, blasée, amusée... Malgré elle, une main gantelée vient s'étaler sur son visage, avant que le pouce et l'index ne frotte doucement les yeux de Samsa avec un air de désespoir avancé. Ouais. Elles étaient pas sorti de l'auberge. Ni de la forêt.

-J'te prends à la mesure de ce que tu es pardi, un parasite té !
Demande donc à tes amis feuilles et cailloux où est le coin le plus sûr pardi.


La Cerbère laisse Shawie parler, à propos de Bourgogne, de Champagne, repéré à cause d'elle... Attends, quoi ! Samsa ouvre la bouche pour répliquer, mais la brigande parle, parle, et continue de parler, pour finalement se contredire. Et s'en aller. La mâchoire inférieure de Samsa tombe, bluffée par tant de... De quoi d'ailleurs ? Aucun mot ne convient pas, mais c'est remarquable quand même.

-MA faute pardi ?! Rappelle-moi qui m'est tombée dessus té ? Rappelle-moi qui s'est ramené près de la ferme des Impériaux pardi ?
Et puis y'a cinq minutes pardi, t'as dit que j'devais pas r'garder ton derrière té ! Faudrait savoir pardi. D'façon j'ai autre chose à regarder té.


La Cerbère la suit, guettant les alentours et surtout derrière, là d'où viennent les cris et les ordres. Jusqu'au moment où regarder ailleurs n'était plus possible, car la végétation devenait assez dense et basse. Tu parles d'une forêt... Une jungle oui ! Saleté d'Empire. En plus on lui demande son -enfin pas vraiment- épée ! Une épée pour Samsa, c'était comme un gouvernail pour un bateau : indispensable. Ce n'était pas de la peur qui l'habitait, mais bien la passion du combat, celle de pouvoir découper à n'importe quel moment, de se joindre à n'importe quelle bataille.

-Et puis quoi encore pardi ? C'la mienne pardi. S'tu veux qu'elle se rende utile, j'passe dev...

Elle a juste le temps d'entendre un sifflement et un bruit de perdition de flèche qu'elle est soudainement poussée sur le côté, jetée à terre même. C'était vraiment le jour, et pas le bon. La Cerbère secoue la tête, s'allonge sur le ventre et revient vers la brigande.

-Hé pardi, t'avais qu'à pas brigander té ! Mais t'es bourrine alors ça m'va pardi.

La barbute qui avait été retirée une fois la forêt gagnée est remise, la ceinture réajustée après la chute et les yeux s'allument, métalliques. Le corps se tasse et s'étire en longueur, et la Cerbère répond.

-Pardi que j'en suis pardi. J'ai l'épée, t'as le couteau pardi. J'm'occupe des fantassins, tu passes derrière et tu dézingues les archers té. J'suis la diversion, t'es la mort, ça t'va té ? Essais de le faire avant que j'me fasse transpercer pardi !

Et la Cerbère de ramper vers le chemin, avant de se relever, collée à un arbre. Un regard vers Shawie, vérifier sa position, puis le visage dépasse un peu de la cache pour chercher la position des Impériaux. Elle ne voit pas les archers mais elle perçoit le métal brillant des fantassins à certains endroits, elle distingue les masses derrière les arbres qui se déplacent parfois.

-Hinterteilöffnung !* ICI PARDI !

La Cerbère fait signe aux Impériaux, se montre, s'abrite des flèches, laisse les fantassins venir vers elle en espérant qu'elle pourra combattre sans avoir trop de flèches au fion. Si on lui avait dit que sa vie dépendrait du bon vouloir d'une brigande... Elle aurait pété un plomb, à coup sûr.
Sa main droite saisit l'épée dérobée et dégaine tandis que l'oreille reste aux aguets. Au premier bruit proche, la tête saute.



*=Trou du cul

_________________
Shawie
Jé n'ai jamais brigander !!


Du moins en Franche Comté. Non mais quand même, elle n'était pas assez stupide pour brigander dans le duché même qui l’accueillait et où elle avait une planque blindée de toute et de rien -surtout de rien. Elle grogna toujours affalée au sol, et regarda autour d'elle puis écouta Samsa. De la chair à canon qu'elle allait être avec son petit pic à olive dit "couteau". Surtout qu'il devait être des centaines, voir des milliers ... toujours ce souci d'exagération quoi- mais elle n'avait pas le choix.

Elle la laissa filer et puis elle partit de l'autre côté, rampant et se relevant légèrement derrière un arbre. Bon, elle ne pige pas trop le principe mais elle le tente quand même et s'engage dans un langage des signes totalement incompréhensifs pour toutes personnes hors de son cerveau. Dans son esprit, elle essayait de communiquer le fait qu'elle bougeait de l'autre côté et qu'elle passerait par dessus pour attraper les archers. C'est que le concept de ne pas être la diversion n'était pas dans ces habitudes. Non d'habitude, c'était elle en première ligne quoi, alors le fait d'être discrète et un pion majeur, lui était totalement inconnu.


"Hinterteilöffnung !" fut lâché. Ça devait être le signal mais elle n'avait même pas attendu le signal, elle avait déjà prit ces pieds à son cou. Elle était en train de passer derrière les fantassins déjà descendus de leur chevaux, traquant les deux proies qu'elles étaient. Elle les contourna et repiqua vers les archers figés sur leur chevaux, repartis stratégiquement en arc de cercle.


Réfléchis bordel, c'pas compliqué, t'as déjà eu pire. Si tu fais trop de bruit, les autres te tomberont dessus mais si j'suis pas assez rapide, c'est l'autre qui s'fait transpercer. P*tain mais merde. Se dit elle à elle même.


Elle préféra la seconde option. Donc elle tenterait d'être discrète et donc pas super rapide. Puis, c'était pas avec son "couteau" qu'elle ferrait un massacre. Elle se trouvait désormais derrière le premier cavalier qui brandissait son arc en direction du Dog Royal. Réfléchis ... l'arbre, monter dedans et lui sauter dessus ? Non absolument pas discret. L'arbre était l'option de toute façon. Elle y grimpa aussi doucement que possible et coupa sa respiration et pria pour qu'aucune brindille ne tombe sur l'archer.


Elle retira la corde qui lui servait de ceinture et l'agrippa fermement. Il était quoi, juste en dessous d'elle et elle se lâcha, en petit cochon pendu sur la branche : tête en bas, retenue seulement par la force des jambes, elle lui passa la corde autour du coup et serra de toutes ces forces. A sa grande surprise, il perdit connaissance et chuta. Ça, c'est fait. Elle lui choura son épée et redescendit de son perchoir plutôt fière et regarda plus loin, le second archer et plus loin, le troisième.


Elle remit sa ceinture et y accrocha sa nouvelle épée -bien classe. C'était peut être celle du Cerbère d'ailleurs. Elle continua son périple jusqu'à arriver derrière le second archer mais cette fois ci, elle usa plus de finesse et se contenta de lui prendre sa réserve de flèche, ainsi, il n'aurait qu'un essai.Elle planqua plus loin le lot de flèche qu'elle se dépêcha de casser une à une.

Elle n'eut pas le temps de dire ouf, que de toute façon, le troisième archer percuta enfin qu'il se passait quelque chose et se retourna brusquement vers elle. Elle stoppa nette comme un gamin prit en flagrant délit et qui pense qu'en ne bougeant plus, il ne serait pas vu. Il arma et la visa et elle détala comme un lapin, en direction initiale vers Samsa. Au passage, elle en profita pour tacler un fantassin !



Diversion terminée, je répète, DIVERSION TERMINEE !!
_________________
Samsa
    "Ces mots signifient que tu vivras ta vie,
    Sans aucun soucis, philosophie : Hakuna matata."
    (Le Roi Lion - Hakuna Matata)



La Cerbère attend, épée abaissée, oreilles aux aguets. Elle entend les pas des gardes qui déploient leur stratégie, et Samsa déteste ça. Elle déteste être la victime de tactiques, de ruse, tout ce qui n'est pas un bête et violent face à face. Par contre, ça ne marche que dans un sens, puisque c'est bien une stratégie que les deux fuyardes ont déployé. Ça, ça s'appelait de la mauvaise foi.
Une pointe de lance émerge à sa droite, lentement. Samsa ne bouge pas, le coeur battant. Il s'agit d'y aller ni trop tôt, ni trop tard. Peu avant que les mains du garde tenant la hampe n'arrivent dans son champ de vision, la Bordelaise attrape la lance et tire brutalement vers l'avant, entrainant le garde surpris. La main gantelée lâche le bois et le bras passe autour du cou pour étrangler le malheureux. Les flèches fusent sur les côtés, se plantent dans le bois de l'arbre derrière lequel est caché Samsa. D'autres bruits arrivent sur les flancs, et la Cerbère jette le corps presque inconscient vers son camarade qui arrive en renfort.
Là par contre, ça devient compliqué. Samsa ne peut pas se battre ici, un garde lui arrivera forcément dans le dos, et si elle sort, les flèches l'abattront sans aucun doute. Et Shawie, elle fait quoi ! L'a-t-elle abandonné ? Ca n'aurait pas vraiment étonné la Cerbère qui jure entre ses dents. Jurons interrompus.


Citation:
Diversion terminée, je répète, DIVERSION TERMINÉE !!


Hein ?
Samsa quitte sa position de bélier prêt à tout défoncer, tout encaisser, et se redresse. Derrière elle, à gauche de l'arbre, Shawie détale et un bruit sourd la précède. Attend, ce n'était pas sensé se passer ainsi ! Samsa va pour jeter un coup d'oeil derrière l'arbre, mais une flèche filant la dissuade. D'accord, d'accord !
Canin mouvant, la Cerbère détale à la suite du lapin brigand.


-MAIS QU'EST-CE QUE T'AS FOUTU PARDI !

Autant avant elles n'étaient pas trop repérées, maintenant elles le sont. Épée toujours en main, Samsa court, rattrape sa comparse au mieux. Les racines sont sautées, la végétation vole sous ses pas. Soudain, devant elles, se dresse un large bras d'eau. La Saône, ou le Doubs peut-être. Aucune importance. Mais de l'autre côté, ce n'est presque plus l'Empire. Enfin, on suppose, hein ? On espère, surtout.
Léger problème s'il en est : Samsa coulera à pic avec son armure, même considérée comme légère. Mais il était dit que Samsa réfléchirait aujourd'hui.


-On y va pardi ! Et on s'cache sous l'eau té ! J'espère que t'as de bons poumons pardi, et que t'as pas peur de l'eau té.

Si Shawie avait une autre idée, Samsa ne l'écoute pas. Le poids de sa cotte, de son épée et de ses cuissots se font sentir sur ses muscles et son souffle. Bien qu'elle ait commencé fantassin en armée, elle avait adopté la cavalerie le jour où elle y avait goûté. Ivre de la vitesse et de la puissance d'une charge, elle avait trouvé son bonheur lorsqu'elle renversait et enfonçait les premières lignes adverses. Très dépendante cependant des vagues suivantes afin de ne pas être prisonnière des ennemis, ce paramètre lui était presque égal. Au moins serait-elle morte heureuse. Mais elle avait depuis perdu cette endurance légendaire aux fantassins qui chargent sur un kilomètre.

La Cerbère foule la berge du pied et saute dans l'eau, ses vêtements sombres disparaissant rapidement sous le liquide chargé de particules de boue et de sable. Il s'agissait maintenant de ne pas perdre pied, et de savoir attendre assez longtemps.

_________________
Shawie
Mais ....


Mais !!! Idiote !


Bon après tout, ça n'était pas du tout son problème. Avait elle réfléchi à son poids quasiment doublé une fois sous l'eau ? Apparemment pas puisque la Cerbère se jette dans l'eau avant même que Shawie puisse lui dire quoi que se soit. Idiote. Mais finalement, dans la connerie humaine, elle y trouvait son compte. La Cerbère -sans doute malgré elle- venait de faire diversion et une belle en plus, tous les gardes attendraient pour la pêcher pendant que elle, beh elle, se planquerait en terre non humide.

Alors quand le Dog Royal se jette dans l'eau, prétextant de bons poumons et une peur totalement irrationnelle de l'eau qu'elle pourrait avoir -non mais sérieux, elle, avoir peur de l'eau ? C'est comme sous entendre qu'un Breton n'aime pas le poisson !- Shawie se jette sur le côté, dans une touffe d'herbe, d'arbuste plutôt et se colle au col autant que possible. La respiration est saccadée et forte mais la position lui impose un certain repos. Les yeux sont rivés sur l'étendu d'eau aussi crasseux qu'une taverne cours des miracles. Son regard se pose désormais sur les gardes arrivés à l'instant devant l'eau : archers en place, flèches tirés dans l'eau trouble, fantassins attendant un signal.

Elle ressens quand même une petite touche de compassion pour sa camarade certainement en train de se noyer et se signe, suivit d'un haussement d'épaule. L'Espagnole en profite pour ramper tranquillou, quelques minutes seulement puisque aussitôt un bruit de corne retentit. Aucun mouvement de sa part, elle était peut être repérée.

Alors que les gardes reculent, elle s'approche en chuchotant :



Si tu crèves pas dé noyade et que t'es par là, saches qué ta diversion a été super, les gardes sont en train de sé barrer. Dommage qué tu ne sois pas la pour les voir, j'ai mis la branlée à deux d'entre eux encore .... et que t'étais plutôt agréable comme nénette. T'as pas trop inventé le fil à couper le beurre, mais t'avais une bonne bouille de militaire quoi.


Plusieurs minutes passèrent.

Combien de temps un Homme pouvait tenir sous l'eau ? Elle n'en avait aucune idée. La seule fois qu'elle fut au premier plan, c'était un client mécontent qui avait finit la tronche dans l'abreuvoir du cheval, mais le pauvre mec était mort. Elle tapota sur l'eau histoire de lui signaler sa position. C'est que l'autre côté de la rive était quand même vachement loin. Ça serait plus simple à pied maintenant qu'ils les pensait mortes.



Dog Royal ?

....



Elle se demanda un instant si elle devait mouiller la chemise pour aller la récupérer. Après tout, c'était un peu grâce à elle si elle était toujours vivante. Alors prise de bonne conscience, elle avança dans l'eau.
_________________
Samsa
    "On a les clims clams,
    Pour faire une jim-jam,
    Sous l'océan !"
    (La petite sirène - Sous l'océan)



Elle n'a pas vu Shawie plonger. Elle ne l'a pas entendu non plus. S'est-elle fait prendre ? Bah ! Ce serait fort dommage pour elle. Samsa n'ira pas la délivrer en tout cas, la prison est la place d'une brigande, même si le sort de la mort qui l'attend probablement pour avoir aider la fuite de la Secrétaire Royale s'avère peu envieux. La Bordelaise n'avait rien demandé après tout ! ... Bon, si, c'est vrai.
Dans l'eau trouble à souhait, elle perçoit parfaitement le bruit d'un trait qui passe près d'elle et se fiche dans le sol vaseux. Ça sent mauvais tout ça. Croulant sous le poids de sa cotte, Samsa s’agrippe au fond pour se mouvoir, se tirer loin des flèches. Le souffle commence à manquer, un peu. Où est-elle ? Elle ne perçoit plus les traits, n'entend plus le bruit de l'eau fendue. Plaquée dans la vase, la surface est-elle loin ? Va-t-elle vraiment mourir noyée comme une idiote ?
Jusqu'au bout, elle retient son souffle, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus se retenir, que ses poumons la brûlent et que le réflexe de respirer soit proche. Elle repose ses bottes à plat et pousse sur ses membres pour se redresser, regagner la surface, en espérant qu'elle soit plus grande que l'eau qui la recouvre. L'air caresse son visage et la Cerbère inspire, tousse, bien malgré elle. Autour, elle ne reconnait pas l'endroit. Ah, si. Plus loin, elle aperçoit Shawie qui guette l'eau. Nulle autre présence.


-Là pardi !

La Cerbère se redresse, croulante et vaseuse. Tout cela n'est pas très honorable, mais elle n'a qu'une idée en tête actuellement, rejoindre la rive et s'écrouler. Mission accomplie quand la berge herbeuse est regagnée. Étalée sur le ventre, Samsa respire comme un boeuf entre deux toussotements. Putain c'que c'est beau un ciel qui s'assombrit pour la nuit. Bien plus que de l'eau marron.
Samsa tourne la tête vers Shawie et se redresse en position assise, retirant quelques filets de vase et autres saletés ramassées dans son aventure sous-marine.


-Ils sont partis pardi ?

Hé une minute papillon, elle est où la toque ?!
Samsa regarde vivement autour d'elle, et finit par l'apercevoir, flottant à moitié, pauvre navire percé de flèches. Grommelante, Dog Royal se lève avec efforts et grimace pour aller la ramasser dans l'eau, en retirer les traits, et l'essorer avant de la remettre sur sa tête.


-Les Impériaux sont plus connards que toi pardi, c'pas croyable ça té.

Les insultes et Samsa, une grande histoire d'amour, qui lui permettait à la fois de descendre les gens, mais aussi de leur dire à demi-mot certaines choses qu'elle se refusait habituellement, tout du moins avec un certain type de personne, comme Shawie.
Debout, mais mal assurée sur ses pattes vu le poids à présent sur son dos, Samsa essore cape et chemise comme elle peut, vide ses bottes d'eau et de vase.


-Et maintenant pardi ? J'peux plus courir moi té, j'te préviens pardi.
_________________
Shawie
Elle la regarda sortir de l'eau, haussa les épaules et sortie à son tour pour la regarder faire. Ça puait le rat mort autour d'elle, enfin plus dans les alentours de la Royaliste engloutie sous un tas de caquita sortant de la flaque de boue ressemblant étrangement à une flaque d'eau. Elle pouffa de rire et zieuta autour d'elles. Elle se demanda si elle aurait pu devenir SE et plus elle y pensait plus elle se disait que léchait des fions toute la journée, n'était pas à son gout - lécher les fions ou autre chose d'ailleurs.

Tout était une question de porte qu'elles avaient prit différemment en fait. Shawie avait préféré la petite porte, à peine visible au fond de la salle plutôt que la rosse imposante en plein milieu de la pièce. Mais tous les chemins mènent à Rome parait il alors qui sait, un jour peut être qu'elle emprunterait ce fameux chemin parsemé de jolies pierres blanches au lieu de s'engouffrer dans les ronces.



Sont partis mais pas pour longtemps jé pense. T'as cas mé traiter de connard tant que t'y est quoi. Ceux à quoi elle rajouta à la parole une tape "amicale" derrière la tête de la guerrière. Elle la toisa du regard en ayant prit garde de bien se reculer. Pas qu'elle lui faisait peur -un peu quand même- En vrai ils étaient partis mais en faux, ils ne devaient pas être loin. Elle en profita pour reprendre son souffle et se tenir légèrement le ventre.


Tu veux une aide respiratoire la ou quoi ? Un bouche à bouche peut être ?


C'était un sous entendu pas si discret que ça mais bon, elle n'avait pas l'habitude d'y aller par quatre chemins. M'enfin, faudrait être aveugle pour ne pas vouloir en profiter un peu.


Tu dévrais peut être jeter tes haillons qui te servent d'habits, enfin ceux qui puent là. Lé reste, ça semble pas très beau à voir en dessous dé toute façon .... Non sérieux, tu dévrais enlever ta maille parce qué si on doit reprendre la course, jé voudrai pas qué tu me ralentisse. Enlèves la bordel !


Quand à elle, elle releva sa chemise et observa sa plaie et regarda le Dog Royal.


J'vais peut être choper la gangrène ou me vider alors si c'est lé cas, j'veux que tu brûles ma carcasse et que tu mé jettes dans la mer en bas de Marseille. Ça séra notre pacte de non agressivité. Si t'as besoin d'un service, t'as cas mé sonner.


Elle lui tendit la main comme pour la motiver. Mais avant de faire ça, elle planqua l'épée -elle était quasiment sure qu'il s'agissait celle du Dog. Elle lui refilerait un jour, peut être, si elle était bien lunée.


Tu restes là en glandue ou t'avance avec moi ?
_________________
Samsa
    "Oh, à chaque fois que je ferme les yeux
    Je vois mon nom sous les projecteurs
    Une ville différente chaque soir
    Oh, je jure que le monde ferait mieux de se préparer pour quand je serai un milliardaire"*



Le taquet tombe, amical, mais la Cerbère se met à gronder. L'égo, lui, apprécie peu de se faire ramasser par la patte d'une brigande, qui l'a mise dans la panade qui plus est. La toque est tombée, glissante sur les cheveux mouillés et pas vraiment très propres, et Samsa la ramasse en lâchant divers ronchonnements que sa voix vient adoucir, narquoise. Gentiment narquoise.

-Connard pardi.

On lui proposait du bouche-à-bouche maintenant. Bin tiens. Le regard sombre de la Bordelaise dévisage Shawie, s'assurer d'abord qu'elle est sérieuse, étudier le minois ensuite avec plus d'attention. Pourquoi l'Espagnole ne pouvait pas se contenter d'être conforme aux stéréotypes de Samsa concernant les brigandes ? Comprendre "laide, mal foutue, moitié en morceau". Mais non, il fallait qu'elle soit pas moche et pas trop mal foutue en plus.
Shawie lui parle de retirer ses... Vêtements ? Quoi ? Sa cotte surtout ! Samsa ne dit rien, continue de la regarder en la toisant parfois, très rapidement. La Cerbère avait la manie de flirter lorsqu'elle n'était pas casée; un baiser par ci, un par là... C'était comme ça qu'elle arrivait en couple, finalement. Mais Shawie était brigande, et ça, ça froissait sérieusement la Secrétaire Royale. Le vice innocent reprendrait cependant le dessus. Mais une brigande, franchement... Samsa ne supportait pas ces gens, cette situation étant exceptionnelle puisqu'elle était forcée de se trimballer avec elle. D'accord, peut-être pas "trimballer" non plus. Peut-être même qu'elle avait besoin d'elle pour retourner d'où elle venait, en France.

Samsa n'a rien dit. Elle n'a pas répliqué, pas interrompu Shawie, elle a simplement regardé la blessure d'un oeil martial, habitué à ce genre de blessure qu'elle avait déjà dû soigner à la va-vite sur les champs ou aux infirmeries. Les vétérans étaient souvent réquisitionnés pour pallier au manque de médecins.
Enfin, la Cerbère débite.


-Si j'repose mes bottes en sol français pardi, tu pourras m'faire du bouche-à-bouche té, pas avant et pas autrement pardi !
Tu peux rêver pour les vêtements par contre té, surtout pour ma cotte pardi. J'irai en rampant s'il faut pardi, mais pas sans ma cotte té !
Quant à ta blessure, j'm'en occupe pardi. La nuit tombe, faut trouver un coin sûr té. Soit looiin de ces imbéciles pardi, soit dans une grotte té.


Shawie l'ignorait peut-être encore, mais il faudrait qu'elle passe par la case "cautérisation", faute de fil et d'aiguille. Bah, elle l'attacherait sur place s'il fallait, la baillonerait, l'assommerait au besoin. Samsa avait une épée, autant en profiter. N'empêche, c'était pas son épée, et ça, ça la dérangeait, quand même. Elle l'aimait bien la sienne -l'autre-, qu'elle avait elle-même forgé. Enfoirés d'Impériaux.
Peu agréable à l'odeur -disons-le- et mouillée, la Cerbère commença à marcher avec Shawie sans perdre le bras d'eau de vue. Il y aurait bien un passage à guet à un moment donné, ou un pont, quelque chose du genre. Sur le chemin, Samsa regarda Shawie et c'est d'un ton absolument calme qu'elle commença à lui parler.


-Pourquoi tu brigandes pardi ? Même brigander un angevin, j'aimerais pas pardi. J'sais pas pardi, t'as pas l'air méchante en vrai té, c'est bizarre té.

Pas d'insultes, pas de grognements, pas de mépris dans la voix. Juste cette interrogation. La Cerbère était bien mal placée pour parler en tout cas, car elle-même transpirait la contradiction, autant dans son physique que dans son mental. Seule sa vie suivait quelque chose de logique, quelque chose qui faisait sens avec les divers événements de sa vie.

-T'sais pardi, un jour, je serai reine pardi.

Elle l'avait dit comme ça, comme ça lui était venu, sans regarder Shawie, sans sourire, dans le sérieux le plus implacable. Elle ne savait pas pourquoi elle l'avait dit, c'était stupide à annoncer à une brigande de l'Empire qui n'en avait sûrement rien à faire et qui lui enfoncerait profond ensuite en faisant partie d'une armée brigande. Elle ne savait pas pourquoi, mais finalement, ça la fit sourire un peu.
Quand il commença à sérieusement faire noire, elles dévièrent vers l'intérieur de la forêt, s'éloignant des berges plus à découvert. Elles se posèrent à couvert des arbres et des buissons, et Samsa rassembla quelques cailloux en rond, y fourrant des brindilles et un peu de végéta au centre. Relevant son regard sombre aux éclats métalliques dans la nuit, Samsa se justifia enfin.


-J'fais juste un petit feu pardi. Juste de quoi chauffer la lame de l'épée que j'ai volé pardi, parce que ta blessure là pardi, va falloir la soigner té. Tu vois, j'respecte tes volontés pardi, j'vais te cramer té. Un peu, panique pas pardi.
Et si t'es pas d'accord, j't'assomme pardi.


Techniquement, Shawie aurait le temps de fuir avant que ça n'arrive, mais Samsa ne l'espérait pas. Ni pour la brigande, ni pour elle. Elles avaient toutes les deux besoin d'aide, et comme disait le dicton, "l'union fait la force".
La Cerbère fait rouler un bout de bois entre ses mains, puisque sa pierre a feu a prit l'eau. La fumée commence enfin après quelques minutes de patience acharnée, et la Bordelaise se penche pour souffler doucement dessus, faire prendre les étincelles cachées qui deviennent flammèches et petit feu.


-T'as décidé quoi pardi ? Tu t'allonges et m'laisses faire sagement, ou je t'assomme pardi ?


*=paroles traduite de Bruno Mars - Billionnaire

_________________
Shawie
Alors qu'elles avaient engagé la reprise de la marche, Sha' ne pouvait s’empêcher de tripoter sa nouvelle épée au nez et à la barbe de la Royalo. Ça lui procurait une petite jouissance et une grande fierté. Elle en prenait soin, un peu comme un trophée qu'elle garderait au plus près d'elle. Ouai bon, peut être qu'elle lui rendrait à un m'en donné. Elle la suivait sans piper mot et sans l'écouter, de toute manière, c'était totalement inintéressant. La communication : c'est la première chose qu'on apprend dans la vie. Ce qui est amusant, c'est que plus on grandit, et plus on connaît de mots, moins on trouve quoi dire, ou comment demander ce dont on a vraiment besoin.

Elle releva légèrement la tête et aperçut que Samsa devait causer. De quoi ? Elle n'en avait aucune idée mais ça ne la dérangeait pas du tout. Elle en profita pour lui reluquer le fessier. Elles longèrent ce liquide visqueux plusieurs centaine de mètre et puis elle suivit, toujours sans rien dire, remuant la tronche de temps en temps, histoire de faire mine qu'elle écoutait. Et puis, la question fatidique tomba.



Porqué tu t'es foutue dans la tronche qué j'étais brigande ?


C'était peut être marqué sur sa trogne mais quand même. Elle n'avait pas d’œil en moins, pas de jambe en bois, ni même avec un poignard à tête de mort, ou pire encore, un perroquet sur l'épaule, ou un chapeau tombant sur les yeux, ou encore une cape noire qui pendouille. Vraiment, elle faisait des efforts pour ne pas ressembler à tout le monde, enfin du moins pour ne pas tomber dans la caricature d'une vieille brigande traînant avec son godet au coin du royaume.

Reine ?

Elle ne releva pas non plus et haussa les épaules en repensant à la question posée plus tôt.

D'accord, c'est vrai. Parfois, même les meilleurs d'entre nous prennent des décisions irréfléchies. De mauvaises décisions. Des décisions que l'on sait déjà qu'on va regretter sur le moment, à la minute, ou plus précisément le matin qui va suivre. Non, je veux dire peut-être pas regretter. Parce qu'au moins on aura été capable de prendre un risque. Mais quand même ... Quelque chose au fond de nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu'elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même.

Elle reprit conscience à la lueur des petites flammes. Super, elles seraient repérées en deux secondes avec la fumée. Tsss.



J'ai décidé quoi dé quoi ?

Qué je m'allonge et qué je te laisse faire quoi ?
Certainement pas à ce dont elle pensait ! Elle haussa un sourcil. C'était quoi toussa, des avances ? Bon oui, elle ne dirait peut être pas non mais bon, Samsa puait le bouc là, les cheveux dégeu' et sans doute de la boue un peu partout.


M’assommer pour mé foutre à poil ? Elle recula légèrement pour la toiser.


Non mais écoute. Pas qué tu sois moche et tout -non t'es plutôt pas mal,- même si t'es lèche boule pour le Roy, t'es plutôt bien proportionnée et t'as une culot pas trop mal. Tu viens dé te doucher dans une marre de merde qui pu le goret, t'as les cheveux merdiques et collants et puis tu portes cette chose en maille là, c'est pas super ... ahum enfin t'as pigé quoi. En d'autre occasion, j'aurai peut être pas dit non.

Puis en plus, j'aime pas trop être sagement allongée, jé préfère être plus "active" tu vois mais pas non plus en assommant. On est pas sur la même longueur d'onde quoi.

Voila voila ... j'vais mé sécher et puis jé vais briser ce silence gênant pour toi et cette situation.

_________________
Samsa
    "Longue vie aux pionniers !
    Aux rebels et aux mutins !
    Va de l'avant sans crainte.
    Approche et tend l'oreille."*



Por que ? Porque no soy estupida pardi.

L'accent était travaillé, mais on le sentait tout de même étranger. Samsa avait voyagé dans toute la France, presque, ainsi qu'en Espagne. Elle avait apprit la langue, l'avait travaillé à la rude avec les locaux au gré des conversations. Elle parlait aussi des subtilités d'italien, à force d'en rencontrer. Ça courrait les rues plus que les boulangers, et ça finissait par rentrer.
Et puis comme elle l'avait dit, Samsa n'était pas stupide. Surtout que Shawie n'avait, jusqu'à présent, jamais nié ses remarques à ce sujet. Difficile, dès lors, de penser qu'elle n'était qu'une voyageuse ramassant des oeufs dans un nid pour se nourrir.

La Cerbère, près du feu qui prend, hausse un sourcil en écoutant Shawie. Elle ne l'a pas écouté ou quoi ? L'autre sourcil bordelais se hausse, s'arque, et Samsa met un temps avant de comprendre de quoi elle parle, ce qu'elle veut dire, ce qu'elle a mal compris. Jusqu'au bout elle l'écoute, interloquée, et finit par éclater d'un rire franc après quelques secondes de silence.


-Héééé, oh, calme-toi té ! T'emballes pas hein pardi, je ne comptais pas profiter de toi té. Mais je suis ravie de savoir que je suis pas trop mal, même si j'pue le goret et que je suis dégueulasse pardi.
J'te parlais de t'allonger et de me laisser te soigner ta plaie là, tout aussi dégueulasse que mes cheveux d'ailleurs pardi. Faut cautériser té, à moins que tu veuilles crever dans de jolies souffrances pardi. La question est : est-ce que j'dois t'assomer ou pas pardi?


Cerbère a déjà dégainé l'épée volée et pose le milieu de la lame sur le petit feu. Elle est forgeronne, chez elle, elle sait comment faire. Elle n'a pas remarqué que Shawie détenait sans doute son épée avant qu'elle ne la planque, trop occupée à se dire qu'elle sentait effectivement le goret et qu'elle n'était pas un poisson.
Samsa retire ses gantelets de combat en regardant la brigande inavouée, déterminée.


-Bon pardi, tu t'allonges oui ? Sinon j'vais vraiment devoir faire des choses ambigües té. Et si t'as choisi l'option "dur à cuire", mords un truc pardi, j'aimerais que t'évites de nous faire repérer té.

Assise par terre, Samsa la fixe, implacable. Elle est sans doute sérieuse quand elle parle de l'assommer. Elle ne la laissera pas se défiler en tout cas, la gangrène arrivait effectivement vite, sans parler du fait que leur cavale empêchait la cicatrisation de la plaie.
Même si Shawie était une brigande, même si elle était chiante, Samsa avait besoin de son aide. Et puis, elle l'aimait bien, un peu, quand même, l'Espagnole. Ça aurait été con qu'elle crève.



*=paroles traduites de X Ambassadors - Renegades

_________________
Shawie
Désolée jé ne parle pas espagnol.


Ou du moins pas balancé comme ça.

Un haussement d'épaule vient se faire voir lorsque la Royalo part à rire. Elle se moque d'elle à coup sur mais qu'importe, c'était certain qu'elle lui faisait des avances inavouées. Elle fut interloquée quand même par l'attention porté et n'en compris pas le but. Pourquoi voudrait elle l'aider à cautériser ? Si elle ne l'avait pas fait avant, c'est qu'il y avait bien une raison : la douleur bordel !

Pourquoi les gens veulent toujours aider vraiment ? Non mais, la plupart sont incapables de se contenter de prendre ce qu'on leur donne et veulent toujours plus. Ah le toujours plus, c'est chiant. Elle fronce les sourcils car elle ne fait pas partie de ces gens qui se laissent faire, encore mois quand il s'agit de la toucher.



Jé m'emballe pas du tout, c'est toi qui n'arrête pas de m'emmerder la. Tu peux pas mé laisser en paix, restes de ton côté, jé reste du mien et personne n'est dérangé. Ma plaie va super bien et jé ne vais pas crever dans de jolies souffrances, j'ai déjà prévu ma mort alors tu vois. Et jé n'ai pas prévu de passer l'arme à gauche de la pointe d'une lame Bourguignonne.


Était elle la seule à prévoir sa fin ? Pour sure que non. Crever comme un rat crevé c'était hors de question. Elle avait prévu de crever dans un endroit public, un truc bon chic bon genre, histoire d'emmerder le plus de monde possible même en étant à l'agonie. Un truc gigantesque ! La suite était encore en phase d'écriture.


On est déjà repérées Dog Royal. Depuis que t'as allumé cé foutu feu et qu'on est visible jusqu'à dans la couche de l’Empereur.


Malgré ce monologue, l’Espagnole se voit retirer sa veste et la jette sur la Royalo, en boule en pleine tronche, le tout suivit d'un petit sourire provocateur. En d'autre lieu, elle l'aurait laissé la toucher, évidement que oui, faudrait être con pour dire l'inverse. Même si la confiance envers les femmes étaient devenue fragile. On ne parle pas de confiance après tout, mais de coucherie. Mais aujourd'hui, en ces lieux et en ce contexte, c'était plus une histoire de fierté, c'était une question de ne pas montrer ces faiblesses.

Le regard plongé dans le sien, elle lança :



Mais j'y pense, en tant qué Cheffe lèche boule, t'as surement déjà vu la couche de l'Empereur ? ....


Et la cerise sur le gâteau : elle tripota du bout des doigts sa toute nouvelle lame. Lame qu'elle s'empressa de sortir de sa ceinture, de la regarder à la lueur des flammes ambiantes. Magnifique. Bien équilibrée, bien proportionnée, lame tranchante à souhait, reflet métallique et bonne prise en main pour la gauchère. Shawie se trouvait déjà en train d'armer, lame en avant vers Sam.


Apparemment, t'es plutôt douée de tes mains ... non ?
_________________
Samsa
    "L'précipice on s'en fout !
    Chacun fait, fait, fait
    C'qui lui plaît, plaît, plaît.
    Toutes les étoiles qui brillent
    Qu'est-ce qu'elles ont à m'dire, les étoiles ? "
    (Chagrin d'amour - Chacun fait)



La Cerbère l'écoute, impassible, grogne et recouvre le petit feu de terre avec sa botte. Un dernier filet de fumée s'échappe et le froid et le noir reprennent leurs droits. Pourquoi les gens refusaient-ils donc toute forme d'aide ? Ils étaient décidément plus orgueilleux que Samsa, et pourtant qu'est-ce qu'elle l'était ! Elle qui préférait mourir que renoncer. Était-ce la version de Shawie ? Mourir plutôt que d'être aidée ? L'orgueil en lui-même est déjà bête, mais il atteignait cette fois des sommets.
Une veste roulée lui arrive en pleine trogne et la Cerbère agite les pattes sur son visage pour s'en débarrasser. D'habitude, c'est elle qui fait ça, avec sa toque, et c'est autrement plus drôle que l'inverse ! Samsa retrouve la vue et renvoie la veste en grondant à l'autre phrase sortie par la brigande. Insupportable celle-ci.


-J'lèche personne pardi, et surtout pas un homme té. Pis j'suis une royaliste, pas une impériali...

La Cerbère s'interrompt en voyant l'épée que Shawie triture, pointe même vers elle. S'il y a bien deux choses que Samsa déteste -encore- , c'est qu'on touche SON épée, et qu'on la pointe vers ELLE, en plus. Son épée, c'était sacré, c'était son indispensable. Déjà qu'elle n'avait guère apprécié -mais alors pas du tout- que les gardes la lui prennent, c'était maintenant cette vile brigande qui l'avait, qui s'amusait avec, et qui la pointait vers elle. Samsa pensait que tuer par l'arme de la victime était l'injure, l'offense, la plus grande que l'on puisse faire.

-J'adore les armes et la forge pardi.

Une confidence en contradiction totale avec le regard noir sinon assassin que la Bordelaise jette à Shawie. Un grondement vient finir la phrase et Cerbère se couche, en boule, sa cape lui servant de couverture.

-Tu prends l'premier tour d'garde pardi. Tu fais ce que tu veux pardi, c'est ton problème té, mais l'épée qu'est sur l'feu s'ra bientôt plus assez chaude pour t'soigner té, alors si tu veux changer d'avis pardi, fais-le avant que je m'endorme té, parce que j'te préviens, j'suis exécrable quand on me réveille pardi.

Accessoirement pardi, tu me rendras la mienne, d'épée té.


Exécrable, c'était bien peu dire.
Samsa réveillée autrement que par elle-même, c'était un Cerbère en boule qui grognait, grondait plus facilement encore que d'habitude, et attaquait pour un petit rien. On était pas à l'abri d'une mort soudaine si on titillait l'animal au réveil.
Samsa ferme les yeux, bien confiante envers Shawie pour lui confier sa vie, son épée, et son sommeil. Mis après tout, elles sont dans la même galère, non ? Et puis au fond, Samsa apprécie son caractère, assis entre deux latrines.

_________________
Shawie
Veste rattrapée avec grâce suivit d'une révérence. L'épée du Dog fut remise en place, sur sa propre ceinture. Il n'était pas trop question, pour le moment, de lui rendre. Ça serait trop facile, surtout que c'était elle qui c'était emmerder à la récupérer. La sois disante "brigande" arqua un sourcil quand la Royalo fit une petite, voir une énième allusion sur ces orientations sexuelles. Oh, bien entendu, elle avait parfaitement bien compris mais préférait de loin jouer la stupide. Elle le faisait à merveille, à croire qu'elle l'était au fond.

Elle haussa les épaules. Personne ne mourrait de gangrène ... ça se saurait bordel !



Tour dé garde mon cul.


Ouai sauf que c'était pas si con que ça. Bien sur, mais ça la gonflait d'être de garde la première et ça la gonflait qu'on lui dise quoi faire mais elle n'eut pas le temps de ramener sa fraise qu'elle la regarder s'allonger comme si de rien n'était.


Dors pas trop quand même. C'pas comme si on était recherché hein. C'pas comme si j'avais la main qui me chatouillée pour te foutre un taquet. J'té jure, vous les militaires, vous êtes inconscients. A sé demander, si vous réfléchissez un peu.


Elle fixa la dite épée sur le feu éteint ... et merde quoi. Elle s'avança doucement vers l'âtre du jour, et s'accroupit et se saisit de l'épée. Si elle n'avait pas voulu le faire plus tôt c'est qu'elle avait un peu peur du résultat. La douleur en elle même, c'était pas trop grave. Elle le ferrait elle même, foi de Shawie que personne ne la toucherait de nouveau avec une épée.
Alors elle serra les dents, se redressa -arme en main- elle releva sa chemise et l'approcha dangereusement de sa blessure. Un coup d’œil vers sa camarde sans doute endormie ou faisant mine de l'être et déposa l'arme bouillante sur son ventre mais elle ne put se retenir plus longtemps et laissa sortir un cri -qu'elle pensait contenu alors que pas du tout. Elle laissa tomber l'épée après quelques secondes et elle prit appuis sur un arbre se voyant déjà tourner de l’œil. Sa guenille de veste déchirée et mise en pansement dessus et le tour était jouer, elle desserra les dents et le poing.

Enfoirés de Bourguignons !

Au moins quelques heures après cet événement, elle était toujours de garde et ça lui parut une éternité. Ces yeux c'étaient habitués à "voir" dans l'obscurité et son ouïe au taquet du moindre bruit sortant d'un buisson, refuge d'un goret ou d'un lapin.

Et puis elle la regarda, bien calée contre un arbre, assise, le Dog dormait : elle, la militaire, la royaliste, la SE, les principes à gogo, les ordres, sachant pertinemment où elle va. Tout ce que Shawie détestait se retrouvée devant elle quasiment sans défense. Elle se doutait bien que si elle approchait de trop près pendant son sommeil, la Cerbère la mordrait sans attendre. Tout ce qu'elle détestait à porté de main désarmée. Et pourtant, quelque chose l'attiré. Peut être l'inaccessible justement. Elle avait ce truc si chiant et si attirant.

Un bruit de pas, peut être d'animal, peut être des Impériaux. Un bruit qui se rapprochait doucement mais surement de leur camps de fortune. Elle se redressa, presque les oreilles pointues pour capter encore plus de détail. Debout, elle avança, arme en main, prête à en découdre. Ça ne tarda pas.

Elle le repéra : silhouette humaine droit devant, marchant droit sur Sam. Elle pourrait la laisser se faire prendre et on en parlerait plus. A croire que le séjour chez les Blanches l'avait changé. La brigande de leva et, accroupie, se retrouva au dessus de la dormeuse. Sa main libre de déposa sur la bouche de Cerbère histoire de minimiser l'aboiement. Cette fois ci, ce n'était pas de sa faute mais est ce qu'un chien réveillé en pleine nuit penserait pareil ? C'est tout bas qu'elle ajouta en retirant sa main :



Réveilles toi, on a de la compagnie droit devant.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)