Svaltard
[HRP] RP ouvert à tous ceux qui savent faire la différence entre ce que le personnage entend (les paroles) et ce que le joueur lit (les didascalies).
Il n'y a malheureusement aucun repère géographique puisqu'il n'existe pas de cadastre de la ville, donc faudra faire sans. Si il existe un cadastre, merci de me dire où via MP et surtout pas ici. [/HRP]
[Dans la nuit du 24 juin]
Svaltard sortit de la taverne en claquant la porte derrière lui, saluant d'un bref geste de la main, sans un mot. Sa Championne était sortie se balader, les deux gueux qui restaient se demandaient comment ils allaient. Il n'était pas sorti à cause de l'ambiance ennuyeuse de la taverne, mais parce que des paroles lui tourmentaient les idées : "vous menacez mais vous ne faîtes rien". Si cela le dérangeait tellement que la blondinette ait dis ça, c'est parce qu'il savait que c'était la vérité. Lui, fils de bourgeois ayant fui dans l'idée d'avoir une vie plus mouvementée, n'avait pas la force physique, le courage, la volonté et la cruauté du vrai porteur de ce masque de métal qui cachait son visage nuit et jour, le vrai Chaos, celui mort dans une forge près de La Grotte des Joyeux Brigands. Lui aurait relevé avec plaisir le défi de l'homme que Svalt s'amuse à surnommer Tête de Bouc, et l'aurait massacré sans problème. Mais son successeur, celui qui devait cacher son visage pour que tout le monde croit que Chaos est encore en vie, avait dû accepter les services d'une militaire pour se battre en son nom. Jamais le vrai Chaos n'aurait demandé de l'aide à quiconque, jamais il n'aurait demandé un coup de main pour taillader un bouseux sur une route, jamais il ne se serait fait mettre une raclée par l'autre genèvois qui croit être son ami.
Néanmoins, Svaltard savait, il y croyait comme à sa tête fixée sur ses épaules, que sa destinée était de remplacer l'indispensable, de rééquilibrer la balance en ce bas monde et de mériter son surnom de Chaos. Il allait prouver à tous qu'il tenait le village à sa merci ; qu'en un geste, il pouvait transformer l'ordre en désordre. Et Sa Championne l'avait inspiré. Elle avait proposé de faire un feu pour la Saint Jean, mais personne n'a apparemment osé. Pourquoi ? Peut être parce que cela briserait leur quotidien, peut être qu'ils ont peur de jouer avec le feu, ou peut être parce qu'ils n'ont pas l'approbation du maire et de son conseil, celle du duc et de son conseil, et celle du roi et la Pairie pendant qu'on y est. Oui, car on ne peut rien faire sans autorisation. On ne peut pas commercer ailleurs que dans sa ville -et encore-, voyager, faire de groupes armés, gagner sa vie en attaquant les voyageurs, avoir une religion autre qu'aristotélicienne, se faire dépuceler hors mariage, profiter de la naïveté des autres, spéculer, offrir un emploi aux miséreux pour moins que le seuil fixé par la mairie, se battre et tuer, déménager et d'autres choses, ce qui fait une liste aussi longue que les lois du Languedoc. Mais tout ça, les Chaos ne s'en soucieront jamais, car ils tiennent à leur liberté et à ne pas se faire museler par des gens qui se disent "bien penseurs". C'est donc décidé, Svaltard va allumer un feu pour montrer qu'il n'a besoin de personne pour faire ce qu'il veut.
[Dans une écurie]
Huhuuhuuu !!!
Ferme la ! Sale bête !
Chaos était rentré dans une écurie de la ville pour chercher de la paille et du foin, mais il n'avait pas vu que le boxe dont il a enfoncé la porte était occupé par un équidé qui n'attendit pas la Saint-Glinglin pour hennir de toute ses forces, comme ci on était entrain de l'égorger. C'est le masque, il leur fait cet effet à toutes.
Poc !
Boum !!
Ça par contre, c'était le bruit d'un morceau de bois fracassé sur la tête d'un cheval, qui tombe ensuite au sol, sans se relever. Enfin tranquille, le roturier ramassa autant de combustible végétal qu'il put. Et y avait pas que de la paille dans la paille... Enfin bref, c'est pas quelques excréments gros comme des chopines qui va effrayer un brigand. Il verra et sentira pire. Mais au moment où il se retourna, la lueur des flammes se reflétèrent dans son masque et dans ses yeux. Dans l'encadrement de l'entrée, un homme avec une torche et une fourche se tenait là, un grave sur le visage en voyant sa bête à terre.
Sc'lérat ! J'vais t'pprendre à t'ttaquer à m'bêtes ! cria-t-il en brandissant les pointes de son outil en direction du masque éclairé.
Quant à Chaos, il l'écoutait, ne lâchant pas sa botte de foin et de paille, et pensait que ce paysan ne parlait pas le patois local dont faisait parti le mot "mec" et l'expression "je me casse". Heureusement parce que sinon, il n'aurait pas compris ses menaces. Maintenant, que faire ? Le brigand n'était armé que de sa dague accrochée à sa ceinture, et d'un mélange de foin, de paille et de crottin de cheval.
Faut faire avec ce qu'on a... murmura-t-il pour lui même, avant de s'avancer vers le gueux pas content, de lui lancer les produits naturels à la face, de saisir sa dague et de sauter sur le bougre, lui assénant des coups de couteau, encore et encore, dans l'abdomen, le thorax et les flancs ; le sentant se débattre de moins en moins, mais il continuait à le charcuter, enivré par sa folie meurtrière. Quand il eut autant de sang sur lui que sur le pauvre homme et qu'il était à bout de souffle, Chaos se releva, contemplant le mélange rouge et jaune, avant de se demander "Où est la torche ?". Bonne question, car elle était tombée à terre, commençant à incendier les brins de paille. Au début, on aurait dit une jolie petite flamme inofensive, mais très vite, c'est devenu un feu de cheminée.
Chaos se releva en vitesse, ramassa le plus de paille et de foin possible dans ses bras et courut à l'extérieur, non pas sans jeter un coup d'il en arrière : le feu avait gagné la carcasse du cheval. Au moins, il mourra dans son sommeil. Sans regrets, sans s'inquiéter de si le feu allait se propager sur les habitations. Il avait de quoi allumer un joli feu -en plus de celui-ci- pour la Saint Jean.
[Au bord du lac]
La lumière de la lune se reflétait dans les eaux calmes du lac de Mâcon. L'endroit était d'un calme absolu, on aurait dit que même les animaux écoutaient le silence, jusqu'à ce que...
Et défection ! Je m'en suis mis dessus ! s'exclama le brigand quand il se rendit compte qu'il avait du crottin sur sa robe de bure. Pris de colère, il essaya de l'enlever d'un geste de la main, mais il ne fit qu'étaler la tâche. Il allait donc devoir jouer les bonnes et aller laver ça... A la fontaine, en espérant que les gens qui y boiront attraperont des maladies.
En attendant, les premiers rayons de soleil se pointaient à l'horizon, il fallait se dépêcher : le feu serait moins impressionnant en plein jour. Chaos alla donc près des barques, choisis celle qui semblait en meilleur état, et y jeta la paille, le foin et le crottin. Il ne manquait plus qu'une étincelle, celle qui allumerait le feu de joie. Pour cela, le roturier alla chercher deux bâtons bien secs et les frotta l'un contre l'autre près du combustible. Au bout d'une minute, le feu n'avait pas prit. Au bout de deux minutes, Svaltarde s'énervait. Au bout de trois minutes, il était aussi rouge que le feu. Au bout de la quatrième minute, quand il sentait son sang s'enflammait dans son corps car la patience n'était pas sa principale vertu, une flamme s'alluma, et tout le brasier prit. Chaos sauta de la barque pour voir le spectacle à partir de la berge, décrocha la corde qui retenait l'embarcation et donna un coup de pied dedans, manquant de tomber, pour qu'elle aille au milieu du lac brûlait d'un éclat incendier. Avec un peu de chance, on verra les flammes à partir de la ville, et on viendra voir le spectacle, et on parlera encore de lui dans les tavernes. Ou alors, ils croiront que c'est un campement de gitan si ils ne voient pas que c'est sur le lac. Ou alors, ils seront occupés avec l'incendie de l'écurie ?
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Il n'y a malheureusement aucun repère géographique puisqu'il n'existe pas de cadastre de la ville, donc faudra faire sans. Si il existe un cadastre, merci de me dire où via MP et surtout pas ici. [/HRP]
[Dans la nuit du 24 juin]
Svaltard sortit de la taverne en claquant la porte derrière lui, saluant d'un bref geste de la main, sans un mot. Sa Championne était sortie se balader, les deux gueux qui restaient se demandaient comment ils allaient. Il n'était pas sorti à cause de l'ambiance ennuyeuse de la taverne, mais parce que des paroles lui tourmentaient les idées : "vous menacez mais vous ne faîtes rien". Si cela le dérangeait tellement que la blondinette ait dis ça, c'est parce qu'il savait que c'était la vérité. Lui, fils de bourgeois ayant fui dans l'idée d'avoir une vie plus mouvementée, n'avait pas la force physique, le courage, la volonté et la cruauté du vrai porteur de ce masque de métal qui cachait son visage nuit et jour, le vrai Chaos, celui mort dans une forge près de La Grotte des Joyeux Brigands. Lui aurait relevé avec plaisir le défi de l'homme que Svalt s'amuse à surnommer Tête de Bouc, et l'aurait massacré sans problème. Mais son successeur, celui qui devait cacher son visage pour que tout le monde croit que Chaos est encore en vie, avait dû accepter les services d'une militaire pour se battre en son nom. Jamais le vrai Chaos n'aurait demandé de l'aide à quiconque, jamais il n'aurait demandé un coup de main pour taillader un bouseux sur une route, jamais il ne se serait fait mettre une raclée par l'autre genèvois qui croit être son ami.
Néanmoins, Svaltard savait, il y croyait comme à sa tête fixée sur ses épaules, que sa destinée était de remplacer l'indispensable, de rééquilibrer la balance en ce bas monde et de mériter son surnom de Chaos. Il allait prouver à tous qu'il tenait le village à sa merci ; qu'en un geste, il pouvait transformer l'ordre en désordre. Et Sa Championne l'avait inspiré. Elle avait proposé de faire un feu pour la Saint Jean, mais personne n'a apparemment osé. Pourquoi ? Peut être parce que cela briserait leur quotidien, peut être qu'ils ont peur de jouer avec le feu, ou peut être parce qu'ils n'ont pas l'approbation du maire et de son conseil, celle du duc et de son conseil, et celle du roi et la Pairie pendant qu'on y est. Oui, car on ne peut rien faire sans autorisation. On ne peut pas commercer ailleurs que dans sa ville -et encore-, voyager, faire de groupes armés, gagner sa vie en attaquant les voyageurs, avoir une religion autre qu'aristotélicienne, se faire dépuceler hors mariage, profiter de la naïveté des autres, spéculer, offrir un emploi aux miséreux pour moins que le seuil fixé par la mairie, se battre et tuer, déménager et d'autres choses, ce qui fait une liste aussi longue que les lois du Languedoc. Mais tout ça, les Chaos ne s'en soucieront jamais, car ils tiennent à leur liberté et à ne pas se faire museler par des gens qui se disent "bien penseurs". C'est donc décidé, Svaltard va allumer un feu pour montrer qu'il n'a besoin de personne pour faire ce qu'il veut.
[Dans une écurie]
Huhuuhuuu !!!
Ferme la ! Sale bête !
Chaos était rentré dans une écurie de la ville pour chercher de la paille et du foin, mais il n'avait pas vu que le boxe dont il a enfoncé la porte était occupé par un équidé qui n'attendit pas la Saint-Glinglin pour hennir de toute ses forces, comme ci on était entrain de l'égorger. C'est le masque, il leur fait cet effet à toutes.
Poc !
Boum !!
Ça par contre, c'était le bruit d'un morceau de bois fracassé sur la tête d'un cheval, qui tombe ensuite au sol, sans se relever. Enfin tranquille, le roturier ramassa autant de combustible végétal qu'il put. Et y avait pas que de la paille dans la paille... Enfin bref, c'est pas quelques excréments gros comme des chopines qui va effrayer un brigand. Il verra et sentira pire. Mais au moment où il se retourna, la lueur des flammes se reflétèrent dans son masque et dans ses yeux. Dans l'encadrement de l'entrée, un homme avec une torche et une fourche se tenait là, un grave sur le visage en voyant sa bête à terre.
Sc'lérat ! J'vais t'pprendre à t'ttaquer à m'bêtes ! cria-t-il en brandissant les pointes de son outil en direction du masque éclairé.
Quant à Chaos, il l'écoutait, ne lâchant pas sa botte de foin et de paille, et pensait que ce paysan ne parlait pas le patois local dont faisait parti le mot "mec" et l'expression "je me casse". Heureusement parce que sinon, il n'aurait pas compris ses menaces. Maintenant, que faire ? Le brigand n'était armé que de sa dague accrochée à sa ceinture, et d'un mélange de foin, de paille et de crottin de cheval.
Faut faire avec ce qu'on a... murmura-t-il pour lui même, avant de s'avancer vers le gueux pas content, de lui lancer les produits naturels à la face, de saisir sa dague et de sauter sur le bougre, lui assénant des coups de couteau, encore et encore, dans l'abdomen, le thorax et les flancs ; le sentant se débattre de moins en moins, mais il continuait à le charcuter, enivré par sa folie meurtrière. Quand il eut autant de sang sur lui que sur le pauvre homme et qu'il était à bout de souffle, Chaos se releva, contemplant le mélange rouge et jaune, avant de se demander "Où est la torche ?". Bonne question, car elle était tombée à terre, commençant à incendier les brins de paille. Au début, on aurait dit une jolie petite flamme inofensive, mais très vite, c'est devenu un feu de cheminée.
Chaos se releva en vitesse, ramassa le plus de paille et de foin possible dans ses bras et courut à l'extérieur, non pas sans jeter un coup d'il en arrière : le feu avait gagné la carcasse du cheval. Au moins, il mourra dans son sommeil. Sans regrets, sans s'inquiéter de si le feu allait se propager sur les habitations. Il avait de quoi allumer un joli feu -en plus de celui-ci- pour la Saint Jean.
[Au bord du lac]
La lumière de la lune se reflétait dans les eaux calmes du lac de Mâcon. L'endroit était d'un calme absolu, on aurait dit que même les animaux écoutaient le silence, jusqu'à ce que...
Et défection ! Je m'en suis mis dessus ! s'exclama le brigand quand il se rendit compte qu'il avait du crottin sur sa robe de bure. Pris de colère, il essaya de l'enlever d'un geste de la main, mais il ne fit qu'étaler la tâche. Il allait donc devoir jouer les bonnes et aller laver ça... A la fontaine, en espérant que les gens qui y boiront attraperont des maladies.
En attendant, les premiers rayons de soleil se pointaient à l'horizon, il fallait se dépêcher : le feu serait moins impressionnant en plein jour. Chaos alla donc près des barques, choisis celle qui semblait en meilleur état, et y jeta la paille, le foin et le crottin. Il ne manquait plus qu'une étincelle, celle qui allumerait le feu de joie. Pour cela, le roturier alla chercher deux bâtons bien secs et les frotta l'un contre l'autre près du combustible. Au bout d'une minute, le feu n'avait pas prit. Au bout de deux minutes, Svaltarde s'énervait. Au bout de trois minutes, il était aussi rouge que le feu. Au bout de la quatrième minute, quand il sentait son sang s'enflammait dans son corps car la patience n'était pas sa principale vertu, une flamme s'alluma, et tout le brasier prit. Chaos sauta de la barque pour voir le spectacle à partir de la berge, décrocha la corde qui retenait l'embarcation et donna un coup de pied dedans, manquant de tomber, pour qu'elle aille au milieu du lac brûlait d'un éclat incendier. Avec un peu de chance, on verra les flammes à partir de la ville, et on viendra voir le spectacle, et on parlera encore de lui dans les tavernes. Ou alors, ils croiront que c'est un campement de gitan si ils ne voient pas que c'est sur le lac. Ou alors, ils seront occupés avec l'incendie de l'écurie ?
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