Tuck.
L'Hospice des Frères des Pauvres, c'était une idée qui me tenait à coeur. J'y pensais depuis de nombreuses années. Allez savoir pourquoi, je n'avais jamais osé franchir le pas. J'avais toujours eu peur de me faire remarquer. Pourtant je n'ai jamais été le moins voyant des moines du monastère que je fréquentait jadis. J'étais même le pire, d'après ce qu'on disait. Ca m'a valut le droit de quitter les lieux manu-militari. Dans un sens, ce fut un mal pour un bien. Je n'affectionnais pas particulièrement la vie monacale. Je vouais ma vie au Créateur. Je ne vivais que par et pour Lui. J'étais un homme de Dieu, du fond de mon âme. Malgré tout, j'avais ce petit côté anticonformiste qui m'empêchait de faire les choses "comme il faut". Je prônait la pauvreté quand l'Eglise semblait vouloir amasser les richesses. Même au sein de mon monastère, la pauvreté n'était pas mise. Nous avions une salle entièrement dédiée à nos richesses. D'aucun affirmait que celles-ci dépassait, et de loin, les maigres piécettes du seigneur local. Je voyais toutes mes croyances, ainsi que mes certitudes, partir à vaux-l'eau. Un jour, j'ai craqué. J'ai tapé du poing sur la table en clamant que nous devions revenir à la raison et à nos convictions premières. Quelques minutes plus tard, je me retrouvai dos à la grand-porte du monastère, un baluchon sur l'épaule et ma bure pour simple ornement.
J'avais parcouru maintes lieues. Pour dire, j'ai dû changé de sandales à plusieurs reprises. Je faisais ce que je pouvais pour que ça ne me coûte pas trop cher. Quand j'avais de la chance, il suffisait d'un simple rapiéçage et les loques de mes anciennes tatanes suffisaient à m'en confectionner de nouvelles. Parfois, je pouvais compter sur la générosité d'un artisan ou d'un plus malheureux que moi pour marcher sur une semelle à peu près convenable. C'était toujours mieux que rien. De pas en pas, j'étais arrivé en la Capitale du Royaume de France, Paris ! Mon coeur battait la chamade. J'étais aussi excité qu'apeuré. Je savais que mon destin se jouerait ici. C'était difficile à définir. Tout semblait s'emboîter comme dans un jeu de construction échafaudé par le Divin lui-même. Je l'avais vu en rêve. Jamais, au grand jamais, je ne pourrais l'avouer à qui que ce soit. On ne manquerait pas de me prendre pour un fou. Je l'avais vu en rêve. IL avait guidé mes pas. Moi et mon sens de l'orientation ... Jamais je n'aurai pu arriver sans encombre si IL ne m'y avait pas aidé. C'était certain. J'avais peur malgré tout. Je savais que l'avenir ne serait qu'une longue suite de défis plus difficiles à relever les uns que les autres. Mais, que voulez-vous, quand on se sent un Destin, peut-on simplement lutter contre ? Il fallait croire que non.
J'avais posé mon barda au coeur de la Cour des Miracles. Là-même où sévissait la Créature Sans-Nom. Mes genoux avaient manqué me lâcher à plusieurs reprises. Au début, j'avais longé les murs. J'avais peur et ça me paraissait sensé. Puis j'avais croisé un premier mendiant, un malade, une mère et son enfant. Finalement je m'étais arrêté de marcher et j'avais regardé autour de moi. J'étais abasourdi. Je ne voyais que femmes, enfants et hommes désoeuvrés. Bien sûr, parmi ces gens il y en avait certainement de peu recommandables. Peut-être même qu'il se cachait, au sein de ce troupeau, les plus vils créature de la Création. Tout ce que j'avais vu, moi, tout ce que j'avais senti, c'était la main de ce petit enfant qui s'était glissée dans la mienne. J'avais baissé le regard et son âme avait pénétré la mienne. A ce moment très précis, je su que j'étais là où je devais être. J'avais souri. J'avais ouvert mon baluchon et j'avais arraché un morceau de pain que j'avais offert au petit corps affamé. Il était parti en me tirant la langue et en ricanant. J'avais dû me faire avoir mais ça ne m'importait pas. J'étais où je devais être.
En faisait un petit tour d'horizon, je remarquai une bâtisse à l'allure insalubre et abandonnée. Ne sachant à qui m'adresser, je décidai d'en devenir le propriétaire. Je n'eu pas besoin de forcer la porte. Elle tomba d'elle-même lorsque j'eu tenté de me faire entendre par d'éventuels habitants fantomatiques. J'avisais deux larges pièces au rez-de-chaussée qui servirait de pièce de vie et d'infirmerie. Je ne m'étais pas risqué à l'étage pour le moment. Les escaliers me paraissaient trop peu sûrs pour tenter ma vie dans une escalade possiblement mortelle. La première de mes tâches était simple en fin de compte. Quelques branches sèches me firent un balai de fortune et un grand ménage pouvait commencer. Mais, avant tout autre chose, j'ouvrai les volets des fenêtres qui n'était, pour l'heure, que de simple trous béants laissant l'air du dehors et de dedans se mêler sans aucune gêne. Je n'avais presque rien mais c'était un bon début.
RP ouvert à toutes et à tous, bienfaiteurs, malfaiteurs, nécessiteux et personnages de tous acabits.
_________________
N'hésitez pas à me MP pour toute envie de RP.
J'avais parcouru maintes lieues. Pour dire, j'ai dû changé de sandales à plusieurs reprises. Je faisais ce que je pouvais pour que ça ne me coûte pas trop cher. Quand j'avais de la chance, il suffisait d'un simple rapiéçage et les loques de mes anciennes tatanes suffisaient à m'en confectionner de nouvelles. Parfois, je pouvais compter sur la générosité d'un artisan ou d'un plus malheureux que moi pour marcher sur une semelle à peu près convenable. C'était toujours mieux que rien. De pas en pas, j'étais arrivé en la Capitale du Royaume de France, Paris ! Mon coeur battait la chamade. J'étais aussi excité qu'apeuré. Je savais que mon destin se jouerait ici. C'était difficile à définir. Tout semblait s'emboîter comme dans un jeu de construction échafaudé par le Divin lui-même. Je l'avais vu en rêve. Jamais, au grand jamais, je ne pourrais l'avouer à qui que ce soit. On ne manquerait pas de me prendre pour un fou. Je l'avais vu en rêve. IL avait guidé mes pas. Moi et mon sens de l'orientation ... Jamais je n'aurai pu arriver sans encombre si IL ne m'y avait pas aidé. C'était certain. J'avais peur malgré tout. Je savais que l'avenir ne serait qu'une longue suite de défis plus difficiles à relever les uns que les autres. Mais, que voulez-vous, quand on se sent un Destin, peut-on simplement lutter contre ? Il fallait croire que non.
J'avais posé mon barda au coeur de la Cour des Miracles. Là-même où sévissait la Créature Sans-Nom. Mes genoux avaient manqué me lâcher à plusieurs reprises. Au début, j'avais longé les murs. J'avais peur et ça me paraissait sensé. Puis j'avais croisé un premier mendiant, un malade, une mère et son enfant. Finalement je m'étais arrêté de marcher et j'avais regardé autour de moi. J'étais abasourdi. Je ne voyais que femmes, enfants et hommes désoeuvrés. Bien sûr, parmi ces gens il y en avait certainement de peu recommandables. Peut-être même qu'il se cachait, au sein de ce troupeau, les plus vils créature de la Création. Tout ce que j'avais vu, moi, tout ce que j'avais senti, c'était la main de ce petit enfant qui s'était glissée dans la mienne. J'avais baissé le regard et son âme avait pénétré la mienne. A ce moment très précis, je su que j'étais là où je devais être. J'avais souri. J'avais ouvert mon baluchon et j'avais arraché un morceau de pain que j'avais offert au petit corps affamé. Il était parti en me tirant la langue et en ricanant. J'avais dû me faire avoir mais ça ne m'importait pas. J'étais où je devais être.
En faisait un petit tour d'horizon, je remarquai une bâtisse à l'allure insalubre et abandonnée. Ne sachant à qui m'adresser, je décidai d'en devenir le propriétaire. Je n'eu pas besoin de forcer la porte. Elle tomba d'elle-même lorsque j'eu tenté de me faire entendre par d'éventuels habitants fantomatiques. J'avisais deux larges pièces au rez-de-chaussée qui servirait de pièce de vie et d'infirmerie. Je ne m'étais pas risqué à l'étage pour le moment. Les escaliers me paraissaient trop peu sûrs pour tenter ma vie dans une escalade possiblement mortelle. La première de mes tâches était simple en fin de compte. Quelques branches sèches me firent un balai de fortune et un grand ménage pouvait commencer. Mais, avant tout autre chose, j'ouvrai les volets des fenêtres qui n'était, pour l'heure, que de simple trous béants laissant l'air du dehors et de dedans se mêler sans aucune gêne. Je n'avais presque rien mais c'était un bon début.
RP ouvert à toutes et à tous, bienfaiteurs, malfaiteurs, nécessiteux et personnages de tous acabits.
_________________
N'hésitez pas à me MP pour toute envie de RP.