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[RP] Les Piliers de Tutelle

Phinomene
HRP :
1. Ceci est un lieu de rp, c'est-à-dire que vous pouvez tout à fait l'utiliser pour des rp qui n'ont rien à voir avec les actions de départ. Comme les lavoirs et compagnie.
2. Ceci est également un rp ouvert. Parce que j'ai rien prévu, pas même l'identité du perso interpellé.


On peut difficilement les rater. Au nord de Bordeaux, d'immenses colonnes forment un rectangle imposant, et quelque peu curieux.
Sans toit ni charpente, cet édifice semble sorti d'une autre époque, elles évoquent Rome et son heure de gloire, passée.
On les appelle Piliers de Tutelle, eu égard à la déesse romaine qui fut tutélaire de la cité.

La personne aux vêtements bigarrés qui s'était installée au pied de l'édifice ignore ce détail, et s'en moque royalement.
Sa seule motivation, c'est l'effet que le cadre aurait sur son entrée en scène.
Elle ne pouvait pas se permettre de s'installer au fin fond d'une ruelle crasseuse, ou dans un bouge minable. C'est bien quand sa réputation est déjà faite, mais ce n'est pas le cas pour notre héroïne.
Il lui fallait impressionner le chaland sans pour autant le dégoûter, attirer le badaud tout en évitant qu'il beugle à la sorcellerie, et, surtout, qu'il la poursuive avec une torche à la main.
En théorie, elle n'a rien contre le fait qu'on lui courre après, ni contre celui d'avoir le feu aux fesses. En pratique, c'est fatigant et douloureux.

Les colonnes romaines, donc. De quoi faire songer aux anciennes Pythies et autres devineresses antiques. Tout à fait le genre de réputation qui lui plairait.
Phinomène a même le regard qui convient bien au métier : des yeux qui ne sont pas fichus de regarder dans la même direction, et qui tressautent de manière saccadée et régulière.
Patiente, elle se dresse et pointe un doigt vers le premier passant qu'elle peut alpaguer.


Vous !

La voix est autoritaire, le ton n'admet aucune remarque.

Oui, vous, là ! Je sais tout !
_________________
Nikita.novgorod
La Blondeur, c'est la curiosité à l'état pur.
Le genre à vouloir tout savoir sans rien casquer, comme elle est vénale, ça ne surprendra personne.
C'est l'oreille attentive aux rumeurs, lancées par les lessiveuses ou quelques vieilles rombières.
C'est l'innocente qui diffusera les potins à quiconque voudra les entendre... Bref, c'est une fille !

Par conséquent, depuis son arrivée, elle fouine, elle furète, elle fouille... elle a traversé la ville, en long, en large et en travers. Elle en connait jusqu'aux impasses, ruelles sombres ou autre coupe-gorge mais ne demandez pas comment, elle ne s'en souvient pas. Bien sûr, elle avait remarqué "Les Piliers de Tutelle" mais l'Oncle lui avait formellement interdit d'y pointer le museau, prétextant la sorcellerie toussa. Autant dire que son voyage avec la Rousse môman était l'occasion idéale, celle-là même que la Punaise ne laissera pas passer.

C'est naturellement qu'elle se pointe, en ce début de soirée... parce que ouais, l'interdit est vachement plus marrant au crépuscule. Claudiquant un peu, aidée de sa béquille de compèt', elle s'approche des colonnes qui forcent l'admiration. L'ambre s'anime de mille feux au soleil couchant et la caboche slave s'habille de platine, lui donnant l'air d'un ange. Ce qu'elle est d'ailleurs -rigolez pas dans le fond, je vous vois !

Ainsi donc, elle arpente le chemin menant au site en sifflotant gaiment quand elle se fixe... les prunelles dorées scrutent la créature qui l'a interpellée, la détaillent de méfiance et, bientôt le minois d'arborer une moue vexée.


- Hannnnn même pas vrai, c'est pas moi, j'ai rien fait... j'suis innocenteuhhhh !
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Soligan
Le sommeil se faisait sentir, et pourtant, impossible de fermer l’œil. Ce voyage l'avait pourtant épuisé...C'est que, la vie n'épargnait personne en cette époque !
Son bouclier était posé dans sa bicoque, un œil rapide mais averti sur son lopin de terre et l'homme s'empressa de rejoindre la première taverne qu'il croiserait sur son chemin.


- Assez trainé.....il est temps de s’abreuver !
- Oh bon sang .... je trainasse, je m'acharne à faire des phrases ..... la nuit tombe.


La saison du printemps avait bel et bien montré le bout de son nez, mais s'empresser d'en profiter était une bien belle erreur.
Le paysan s'arrêta quelques instants, farfouillant dans sa bourse, essayant d'être adroit.


- J'étais pourtant sûr de disposer de quelqu' cailloux !!
- C't'une catastrophe ..... j'suis sur les genoux, je vais me perdre parmi toutes ces ruelles !


Sans nul doute l'un des rares bordelais à ne pas savoir où il pouvait bien aller.
Pris d'une crainte soudaine, d'une peur affichée, il se remit à marcher, chantonnant entre ses lèvres pour se donner du courage.

Le crépuscule tombait sur Bordeaux et l'allure vive de ses pas, le rapprochait de ces hautes et impressionnantes colonnes.
Il remarqua deux silhouettes aux pied de cet immense monument et se dépêcha d'aller supplier qu'on le guide sur la voie de l'ivresse.



Hum....hum, ah aaaah aaaah Dit-il d'un air familier
- 'S'cusez de vous déranger au sein même de vot' conversation, mais j'me suis perdu, j'suis pourtant bordelais vous savez ....

Et avec toute la maladresse dont il était capable, il ajouta :

- 'Pourriez pas m'indiquer par quel côté j'dois me rendre pour pico...heu je veux dire pour me rincer le gosier ?
- Je serai bon seigneur ! Mais je ne suis que paysan, ne l'oubliez pas hein !
Phinomene
Mais qu'est-ce qu'elle raconte la blondinette ? Phinomène n'avait encore rien dévoilé.

Je ne voudrais pas avoir l'air de vous donner des leçons, ma mie, mais clamer son innocence sans savoir de quoi on parle, c'est louche.

Mais revenons-en à ce qui nous intéresse.


Et la voyante fixe la jeune fille, la détaille de pied en cap afin de déterminer ce qui pourrait aider ses visions. Pas qu'elle n'en ait pas, évidemment, elle a un talent incommensurable, bien entendu !
Maiiis, quand on se contente de recevoir des signes, il faut pouvoir arriver à se faciliter le travail. Notre protagoniste n'entend pas distinctement de voix dans sa tête. Pour son plus grand bonheur, la dernière qui en était officiellement affublée n'avait pas été crue. Elle avait même été cuite.

Sa cliente, donc !
Blonde et jolie : elle a un mec. C'est forcé. Mais impossible de déterminer si c'est le grand amour ou non. On va écarter ça.
Jeune : côté rebelle à titiller. Et vus ses propos, il ne devrait pas y avoir à titiller beaucoup pour obtenir des résultats. Creuser du côté de la figure parentale qui doit lui faire des sermons régulièrement.
Boiteuse : haha ! Armée ! Elle n'a pas la gouaille d'une fleur de trottoir ni d'un rat des villes, elle clame son innocence au lieu d'hurler au voleur d'un air rageur et déterminé, reste l'armée.


Et ne niez rien, je sais tout, vous dis-je. Je connais votre moi profond, et votre futur lointain. Je vois des choses, mademoiselle. Beaucoup de choses.
Je..
- 'S'cusez de vous déranger au sein même de vot' conversation...


Mais c'est pas possible, ça ! Il vient de lui péter la baraque ! Pour la peine, elle le regarde droit dans les yeux en attendant qu'il termine sa tirade. Phinomène sait que ça peut déranger, d'autant plus que ses yeux n'arrêtent pas de bouger, y compris lorsqu'elle se fixe sur un point. Ici, en l'occurrence, entre les sourcils de l'ivrogne.

Faites demi-tour et prenez à droite.

Au hasard. Il pourrait aller à gauche qu'il finirait bien par tomber dessus. De toute façon, un bouge, c'est assez facile à trouver en ville.
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Nikita.novgorod
Paumée, elle hésite entre la crise d'hystérie ou la crise de larmes... pour finalement, scruter l'interlocutrice, d'un air suspicieux. Bien sûr qu'elle sait de quoi elle parle et, d'ailleurs, l'inconnue aussi le sait, puisqu'elle lui a dit, mais elle ne sait pas qu'elle le sait comme, cette dernière, ignorait qu'on le savait, alors que maintenant, elle sait qu'elle sait sans savoir ce qu'elles savent, en sachant qu'on sait mais, savoir quoi ?!

- Gné ! Hannn l'autreuhhh, c'pas moi qui louche, c'est toi j'te ferai dire !

Mais oui, pour ceux qui doutaient encore, Niki' est blonde et le fait savoir. Cependant, la loucheuse garde son attention... d'autant qu'elle semble la contempler, bien que la Punaise n'en soit pas certaine mais, dans le doute, elle tourne sur elle-même, une seule fois. Bien beau de se la péter, la cheville ne l'entend pas de cette oreille et se rappelle au bon souvenir blondesque... petite moue furtive qui passe au minois avant qu'elle ne s'offusque exagérément, voir même, théâtrale.

- Quouââââ ? Mon moi profond... ça va pas la tête non, 'spèce de perverse...


Une chance pour la Voyante, la Blondeur est versatile et sa capacité à sauter du coq à l'âne n'est plus à faire... la contrariété est remplacée par la curiosité aussi vite qu'elle était arrivée. Qu'elle connaisse l'avenir, plutôt que le passé, c'est vachement plus mieux ouais, et surtout, la Slave serait ravie de savoir à l'avance, quelles seront ses prochaines conneries, puisqu'il ne faut pas se leurrer, elle n'en est pas à sa dernière.

- Azyyyy raconteuhhhh !

Sauf qu'un intrus vient couper l'élan... regard torve qui en dit long, du genre « Il est sérieux lui ? Non mais à l'eau quoi !!! On parlait de moi là... ». Ah, c'est beau l'égocentisme.
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Phinomene
Elle laisse filer le temps, au cas où l'ivrogne ait une question à lui poser.
Puis Phinomène s'intéresse à nouveau à la petite blonde. En la fixant. Ca lui apprendra à l'accuser de loucher.

Puis la voyante rapproche encore un peu son visage.


J'ai plusieurs moyens de lecture.. mousse de bière, cartes, astres.. dans le premier cas, il vous suffit de m'offrir la bière, dans les autres, cela fera un écu.

Faut bien gagner sa croûte.

Mais je ne peux que trop vous conseiller de faire attention.. à Lui..


Elle baisse le ton, sur un air de conspiratrice.

Il est grand, brun et beau...

Vu l'âge de la future, c'est moins risqué que de parler d'un vieux moche.

Il est près.. tout près..
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Nikita.novgorod
C'est pas qu'elle trépigne d'impatience, mais un peu quand même et d'attirer l'attention de la voyante avec toute la discrétion qu'on lui connait... quand on la connait, évidemment. Elle aurait pu pousser des cris aigüs de goret qu'on égorge aussi, juste d'avoir été interrompue par le Soiffard, mais là, elle se contrôle pour quelques raisons obscures. Sans doute que la menace fantôme de l'Oncle, s'il apprenait son escapade, alerte le neurone et c'est donc le dandinement ridicule qui a sa préférence. N'est pas blonde qui veut, on ne se refait pas !

Quand, enfin, l'Oracle oublie l'indélicat et la regarde, la Blondeur cligne des yeux furieusement... déstabilisée par les spasmes oculaires, un court instant, qu'elle y trouve finalement un avantage et, candide, de sourire bêtement :


- Hannn, vachement pratique en vrai... t'peux jouer au Birinic et compter les points en même temps, c'est trop swag !

Ce qui l'est moins, c'est qu'elle s'approche, la Moche... la Slave fronce le museau, ses prunelles se croisent quand celles de la devineresse divergent. Quel magnifique tableau que voilà, digne du Maître, Pic A Seau, dont les portraits mèneront à la postérité. Pour l'heure, c'est le bordel sous la tignasse aurifère : hydrater Phinomène ou l'enrichir, le tout à ses dépends puisqu'elle en sera de sa poche et ça, ouais ça, c'est juste douloureux pour la Vénale platine...

- Erf, c'pas donner... pis c'est ballot, j'ai oublié ma bourse à la maison...

Aux grands maux, les grands remèdes et, sur un malentendu, ça peut marcher. Si, si, surtout si elle chouine un peu. En vrai, la « Loucheuse » doit avoir un radar à pigeon et le piaf, à l'instant T, c'est la Punaise... La bouche s'arrondit, les mirettes s'écarquillent et la carpe asphyxiée apparaît au minois blondesque alors qu'elle boit les avertissements. Une furtive moue s'invite :

- Grand ? Mais grand, grand ? Ou grand un peu petit ?... non parce que, ça fait toute la différence voyez, si grand, c'est plus que moi, ça m'aide pas mais si grand, c'est vraiment grand... bah, ça m'aide pas non plus en vrai...

De soupirer. C'est qu'un grand, beau, brun et tout près, elle en connais que... deux ! Conneries en approche. Et merde !
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Phinomene
La voyante se redresse, du haut de toute sa mysticité.

C'est une bière ou rien, ma mie !

... Ensuite, elle réalise que dit comme ça, ça fait pas super-super mystique. Ça fait même hyper alcoolique. Bon, tant pis.
Elle prend son châle qu'elle enroule comme un col, par dessus ses habits bariolés.


Apprenez qu'il y a un prix à payer pour toute chose, et que rien ne vous tombera dans la bouche de soi-même !

.. D'accord. Là non plus. Mais elle va s'améliorer.

Lorsque le Temps viendra, vous serez prête... et ce jour-là, vous viendrez de nouveau à moi.


Demi-tour, et Phinomène s'en va comme un prince. Elle aura au moins réussi sa sortie.
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