[RP] ainsi va la vie...

Sadnezz marchait bedonnante dans vers la ville, elle avait tres mal dormi et était d'une humeur fracassante. Le voyage dans son état n'avait rien arrangé... Mais bon, il lui fallait du pain pour le repas de midi, au matin elle n'avait rien pu avaler mais la faim commençait a se faire sentir. Un peu fatiguée par la marche, alourdie par son délicieux fardeau pansu, elle s'assit au bord du chemin sur un rocher lisse. Elle eut a peine posé ses fesses qu'elle se releva d'un bond. Elle avait mouillé sa houppelande... Sad toucha l'étoffe mouillée et ouvrit de grands yeux. Certes elle avait pris l'habitude d'aller faire pipi tout les quarts d'heure mais la tout de même elle se posait des question. Une image lui traversa l'esprit, celle d'une sage femme qui un jour lui avait dit que ce genre d'évènement annonçait bébé...
Sadnezz venait de perdre les eaux, et le chaperon devint aussi pâle qu'il eut été possible de le voir en quelques secondes. Là tout s'enchaina...
elle se sentait plus que mal à l'aise, bébé cherchait sa place , un coup par ci un coup par là... son ventre énormissime se déformait parfois, laissant poindre une bosse ou un creu inatendu sur sa surface. Et des douleurs ponctuelles lui se mirent vite à lui lanciner l'abdomen.

Aucun doute la dessus, l'heure était venue de donner naissance, elle le sentait...Ne pouvant plus bouger, Sachant qu'elle ne pouvait qu'attendre elle tenta de se détendre un peu et entama un chant provençal , a voix basse, les mains sur son ventre, se disant qu'elle allait passer le mauvais moment de toutes les mères qui donnaient la vie et ce depuis la nuit des temps , étrangement l'idée ne la rassura pas le moins du monde.


...De vinha, d 'oliu e de mèl...
Tu, mon vilatge...
Calor, torrada, infèrn..haaaaaarrrggghhh!!



Elle ne put chantonner plus longtemps, et se plia en deux... une douleur aigue parcouru son ventre jusque dans son dos. Là les choses sérieuses commençaient et Sadnezz était a deux doigt de s'évanouir tant elle son stress montait en flèche... c'est qu'elle n'avait jamais été mère!

Bébé ne cessait de gigoter , de prendre place , de se retourner..

les douleurs se calmèrent...mais ce ne fut que l'espace d'un leurre. Elles reprirent de plus belle, plus fortes et plus rapprochées.

Elle avait besoin de Ricks , lorsque bébé se déciderait pointer le bout de son museau, pour l'agripper .. Puis peut être aussi lui hurler dessus pour se défouler et se rassurer. Mais où était il??

Sad hurla de toute ses forces:

RIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICCCCCCCCCCKSSSSSSSSSS!!!
suivit d'un HAAAAAAAAAN et d'un HAAAAAAAAAAAARG!!!!!

Contraction inatendue

Sad ruisselait déja, les minutes passaient avec une lenteur qui lui paraissait indicible, personne aux alentours... Elle sera les dents et grimaça.
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Luinelle , femme dans la force de l'âge, douce et ferme à la fois sortait de chez elle pour aller laver son linge au lavoir. Chargée de son panier rempli plus que de raison elle avançait vers la sortie du village quand elle aperçut une damoiselle brune tout de rouge vêtue, assise sur le coté du chemin et soufflant comme un boeuf et qui hurlait. Elle paraissait mafoy fort engrossée et dans un état plus qu'avancé. Eulalie s'approcha, le pas plus pressé que jamais et vint poser son panier prés d'elle, s'agenouillant avec les difficultés que la goutte et l'âge lui donnaient généreusement. Elle la trouva bien palote sous son chaperon écarlate.

- Hé bien ma petite! ça ne vas pas? vous avez l'air d'avoir besoin d'aide, vous n'allez tout de même pas enfanter au bord du chemin ?

Sadnezz leva des yeux implorants sur la dame et balbutia un:

- je ... je crois.. que j'ai besoin d'aide...

La Luinelle en avait vu d'autre, et elle en avait vu des fesses de bébé naître entre ses mains, c'est donc pas démontée pour un sous qu'elle releva la jeune femme, qui au passage hurla de douleur. A ce moment là arriva au loin un homme qui approchait l'air inquiet et préssé.

Le messire qui était arrivé tout inquiet prés de la petite semblait être le futur père. Il regardait le jeunette grimaçant, et il lui sembla qu'il tirait pâlot ... Il se présenta, en effet, Luinelle avait vu juste.

-Aidez moi à la mener chez moi, c'est juste au bout de la rue. Elle sera mieux dans une couche digne de ce nom et puis, j'ai déja accouché toute la famille de mon mari, croyez moi , ces moments là ça me connait.

Elle prit Sadnezz bras dessus bras dessous avec le sieur, la portant presque puis elle lui demanda:

- Quel est votre nom ma petite?

Sadnezz répondit à demi voix et grimaça de plus belle. Ils arrivèrent chez la dame et la déposèrent dans une couche bien garnie. Luinelle ne perdit pas de temps, elle tendit une cuvette au jeune homme et lui intima:

- Allez remplir cette cuvette d'eau claire mon petit et regardez dans la pièce à coté il doit y avoir des langes rangés sur un buffet. Apportez les moi je vous pries.

Luinelle observa la brunette qui transpirait l'ai vaguement crispé et s'assit prés d'elle. Elle passa un édredon dans son dos pour la mettre en position semi assise et essuya son front d'un revers de main.

- Allez ma petite, ça va aller.

Luinelle avait la fâcheuse manie d'appeler tout le monde "son petit". Pas qu'elle fut spécialement agée mais elle avait un air de matriarche, et personne n'osait jamais relever.

Sadnezz s'etait laissé porter jusque chez cette dame dont elle ne connaissait le nom, il faut dire que son état ne lui permettait rien sauf... souffrir. Elle fut tout de même rassurée de voir Ricks qui revenait d'elle ne savait où. Puis cette dame au visage sévère mais aux gestes plutôt doux la rassurèrent aussi, elle avait semble-t-il l'âge de l'expérience. Sadnezz fut mise sur une couche confortable et vit Ricks aider la dame. Celle ci dit au chaperon:

- Allez ma petite, ça va aller.

Facile a dire oui! Sadnezz avait envie de lui dire de prendre ça place si ça lui chantait mais elle se ravisa et aquiesca par un hochement de tête docile. Les contractions se rapprochaient de nouveau, L'empêchant de répondre quoi que ce soit de clair, seuls des jurons en italien sortirent de sa bouche, laissant la dame assez surprise. Elle lui essuyait le front et le temps passa longuement, ponctué de contractions douleureuses. Certes la dame lui faisait un peu la conversation, histoire de la rassurer mais chaque contraction se faisait plus vive que la précédente et Sadnezz lui répondait une fois sur deux... Puis Ricks s'approcha en demandant s'il pouvait faire quelque chose pour elle, ce à quoi elle répondit apres un nouveau juron:

Donne moi ta main...
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Luinelle se plaça face à Sadnezz et palpa son ventre sans trop de ménagement, mais il le fallait... Elle échappa de justesse à une morsure de la part de la jeune maman mais elle n'en tint pas compte, continuant sa tâche. un air un peu surpris se dessina sur son visage. Elle regarda Sadnezz puis repalpa plus fort. Y en aurait-il deux? hé bien la pauvrette... elle est pas (ac)couchée encore! Elle écarta legèrement les langes, vérifia ou en était le travail puis lui manda:

Allez ma petite, POUSSEZ! poussez de toute vos forces!

Ricks voyait sa main se faire écraser par celle de Sadnezz, mais il n'en laissait rien passer, elle était la seule à souffrir réellement. Ne sachant que faire à part relayer la dame Luinelle dans l'épongeage du front de la bientôt maman, il continuait de lui embrasser la main tendrement et à tenter maladroitement de la rassurer de ses paroles.

Au vu du regard noir que Sadnezz lui adressa, il sentit que sa blague n'était pas du meilleur goût. Dommage, c'était pourtant un beau cadeau que lui avait accordé Aristote.

Chaque crispation du ventre de Sadnezz était accompagnée d'un resserement sur sa main ainsi que d'un cri suraigu et perçant.
Ricks avait hâte que cela finisse...
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Sadnezz etait plus que nerveuse, et plus la dame lui disait de pousser plus elle avait des envies violentes... Ha oui pour pousser, elle poussait! Et ce bébé même qu'il allait être poussé dans les bras de papa, parceque là Sad avait fait la plus grosse partie du travail en le portant! Les contractions se succédaient à vive allure, laissant Sadnezz sans forces, tentant de pousser mais n'y parvenant presque plus. Soudain, dans un ultime effort, bébé pointa le bout de son museau... Et Sadnezz eut l'impression qu'une partie d'elle même se détachait, un poid mouvant dans son ventre, la douleur n'en fut que plus vive, sa respiration coupée.

HHHHAAAOOONNNNN... !!!

La main de Ricks de nouveau solicitée. Sadnezz hurla à plein poumon, ses cris se mêlèrent à ceux d'un nouvel être dans une cacophonie terrible...

La tête de Sad tournait, elle entendit la dame dire que c'était un garçon. Elle ne put même pas manifester quoi que ce soit, pourtant au fond d'elle la joie emplissait son esprit, Elle regardait Ricks un petit sourire au lèvres, les yeux mis-clos. Un garçon... quelle bonheur. L'église proche sonna le glas du dernier soupir d'un ancien, et sad mettait au monde une nouvelle âme, toute pure, innocente. Ainsi va la vie. La dame demanda à Ricks de le tenir et quel serait son nom... son nom.... ce serait...

- Anto... Nous avions... décidé que notre fils s'appellerait Anto...

Sadnezz, épuisée, écoppa d'une nouvelle contraction. La nuit etait tombée, elle ne l'avait même pas vue arriver... La pluie aussi d'ailleurs.
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Une bonne fournée de cris plus tard et voilà que le petit sort le bout de son nez.
Émotions en pagaille dans la tête de Ricks. La femme qui lui tend le bébé, il entend à peine l'échange de mots entre Sadnezz et Lunielle.
Un fils, elle lui a donné un fils. Il ne pouvait lâcher des yeux ce petit être qui braillait déjà avec la puissance vocale de son père. Il se retournait quand même de temps en temps pour adresser à sa douce un regard des plus flamboyant.

Un fils ! C'est un fils ! pensa t-il avec bonheur.

Il vit après un long moment qu'une bande de chair rougeâtre retenait encore l'enfant à sa mère. Cela lui semblait très étrange. C'est alors que dame lunielle lui tendit sa dague en lui indiquant qu'il fallait couper le cordon.

"Ca va pas lui faire de mal au moins ?"

Elle lui fit non de la tête ainsi qu'une moue ayant sur lui un effet très rassérénant. Alors il coupa le dit cordon à sa base, provoquant tout de même une dernière giclée de sang. Terminant d'essuyer le bébé dans ses langes toutes ensanglantées, il le posa ensuite sur le ventre de Sadnezz à qui il lançait des regards plus passionés et amoureux que jamais.

"Merci .. merci mon petit rouge ... pour ça, pour tout ça ..." dit avec la voix chargée d'émotion.

Il semblait que Sadnezz était moins en colère contre lui que les jours précédents ... ou alors était-ce la fatigue ... En tous les cas, elle était belle et avait fait preuve de beaucoup de courage pour traverser cette épreuve aussi douloureuse qu'exceptionnelle qu'est la mise au monde d'un enfant.

C'est alors qu'une nouvelle contraction lui parcouru les entrailles. Reprenant le bébé tout contre lui, il vit l'accoucheuse revenir à Sadnezz.

"Dites moi que c'est normal, s'il vous plait dites le ..."

L'angoisse l'envahit, descente aux enfers impressionnante que celle-ci, passé d'un sentiment de total bien être à celui d'une inqualifiable crainte de se voir enlever sa femme en ce jour si agréable. La pluie faisait entendre ses grosses gouttes sur le toit de la chaumière, semblables aux larmes qui déjà coulaient sur les joues de notre félin.

Si tu me la retires, je promets de me venger Aristote jura t-il en lui même tout en embrassant le front de son fils qui s'était peu à peu calmé.
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"Merci .. merci mon petit rouge ... pour ça, pour tout ça ..."

La voix de Ricks la calma un peu mais...

Les contractions ne cessèrent pas, et Sad n'eut même pas droit a une pseudo accalmie. sitôt son petit garçon mis au monde, La dame lui palpa le ventre avec plus de douceur que la première fois puis jeta un oeil à l'intérieur des linges souillés. Elle secoua la tête et dit à la brune:

- Ma pauvre fille... le calvaire est presque fini... mais avant vous allez devoir pousser encore un peu, il y a un autre bébé! Une petite tête pointe déja. Courage ma petite, je pense que ce sera fini avant le lever du soleil s'il se présente aussi bien que le premier.

Un autre bébé?! Le lever du soleil??? Sad laissa tomber sa tête sur l'edredon, fatiguée, transpirante. Décidément enfanter est le bonheur le plus douleureux qui puisse être pour une femme... Des pensées se mêlèrent dans sa tête, le futur lui parut si incertain tout à coup! Ce second enfant n'était pas prévu, et une angoisse mêlée de bonheur l'envahit; étrange sentiment que celui d'être mère, elle qui sortait juste de sa jeunesse. Le cordon fut coupé et sad se remit a pousser, mais avec moins de force mais tout autant de convictions. Le travail dura presque aussi longtemps que le premier, et les sensations bien que douleureuses furent toutes différentes. Son petit garçon pleurait non loin, bientôt on lui rendrait sa moitié, avec qui il s'était épanoui discrètement, insoupçonnable duo lié des sa naissance. Des larmes se mirent à couler sur les joues de Sadnezz. Chaque effort était une déchirure, l'atmosphère lui semblait lourde, elle avait soif. Sur la fin les cris avaient laissé place à des gémissements sourds, et c'est dans l'épuisement qu'elle donna naissance au second enfant, le dernier espérait-elle.
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Ricks avait à peine eu le temps de comprendre ce qu'il se passait que dame Luinelle extrayait un second bébé du ventre de Sadnezz qui ne semblait plus en pouvoir d'un tel travail.

Se tournant vers lui, l'accoucheuse du jour lui demanda :

"Emelyne, on avait dit Emelyne pour une fille" répondit-il avec précipitation, des larmes de bonheur dévalant maintenant ses joues. Il posa Anto sur le sein droit de sa mère alors que la petite Emy était déposée par Luinelle sur son sein gauche.

Il n'avait plus maintenant qu'à contempler le parfait portrait de famille bisounoursquien en venant s'allonger auprès d'elle et des deux merveilleux cadeaux qu'elle venait de lui accorder. L'aurore commençait à poindre sur la campagne alençonnaise, et Sad était toujours aussi belle somnolant à moitié, véritablement épuisée. Il ne pouvait s'empêcher de lui embrasser le front de temps à autre même s'il sentait qu'elle lui en voulait toujours et préfèrait se concentrer sur les deux bébés. Cela était aussi normal, elle attendait depuis tellement de temps d'être mère ... À quel prix ...
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Je sens que Maman comprend que nous sommes maintenant un peu à l'étroit ici. Elle souffre de recevoir nos coups de pieds ou de poing en son ventre....

Que va-t-il se passer maintenant ? Ce doux nid qui nous accueille va-t-il continuer de s'agrandir peu à peu comme depuis le début ? Quelque chose me dit que non... une intuition... l'heure est venue pour un grand changement... mais lequel ?

La présence de mon frére, me rassure, comme toujours. J'essaye d'attraper sa mimine. Le corps de Maman se contracte, nous écrase. J'ai un peu peur. Pleins de mouvements dehors.... Soudain, mon compagnon de voyage depuis 9 mois décide de se tourner, il s'éloigne de moi. Je tente encore de m'aggriper à lui... Mais inexorablement, il se sépare de moi, je le sens comme englouti par un nouveau monde.
Où vas-tu Fréro ?.....Ne me laisses pas !!!!!!!

L'instant d'après, un répit... un grand vide... j'ai une place immense soudainement... Trop de place même !!!
Je tourne, je vire, fais quelques galipettes... ça fait un bon moment que je n'ai pu me dégourdir ainsi... Mais décidément quelque chose ne va pas. Trop de place d'un seul coup....
JE VEUX MON FRERO !!!

J'hésite.... Il est parti dans cette direction... Et bien, j'irai aussi là-bas.
Attends-moi, j'arrive...

Maman commence à m'écraser un peu. Je crois qu'elle aussi veut que j'aille rejoindre mon jumeau.


D'un coup la lumière, le froid, le bruit...
Où suis-je ? J'ai peur !!

Ma naissance venait d'arriver, je suis à l'aube de ma vie.
Je vois enfin le jour pour la première fois, l'éclat de la lumière dans mes petits yeux tous neufs......hééééééééé, ça fait mal ça !!!

Où est mon fréro? HHHHHAAAAAOOOOOIIIIIIIIIIIIIIINNNNN

Eh ! oh ! Vou zavez pas finit de me tourner dans tous les sens.....ah ! ça chatouille ça... Oui ! tout est à moi ! Je n'ai rien volé !! Maman m'a fait avec tout ce qu'il faut.....
Mais où est passé mon frère? Je veux mon frère !!!!

Soudain le contact avec la peau de Maman, le sein nourrissier si prêt, c'est rassurant......Je retrouve les battements du coeur de Maman, ma petite musique qui m'apaise.

Puis une grande joie que je ressens tout autour de moi, le bonheur de tout le monde..... Et enfin, Papa qui pose mon cher Fréro à mes côtés. La voix et la présence de mon Papa, il est si réel, tellement proche...... Je peux me reposer un peu. Qu'est ce que je suis bien dans ce nouveau monde, je sens que je vais être heureuse....
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