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[RP] Dear Diary*

Desiree.
*Cher Journal :
Si votre personnage tenait un journal intime, il y aurait quoi dedans ?


Citation:


Cher Journal,
J'en ai marre, mais marre, tu n'imagines même pas.
Monsieur et Madame ont encore disparu de l circultion, et Justine avec. Madame doit être ravie de se voir imposer ce voyage là, tu penses !
Pendant ce temps, il ne reste plus personne pour gérer la maisnie, hormis l'intendante (et moi, un peu, mais sincèrement j'ai un peu autre chose à faire à cette saison, avec les primes et les présents annuels des filles à Paris !)
Même le Baron a mis les voiles avec eux.
Je me demande si le Comte finira par lui faire épouser une fille.
Et comme je me demande aussi ce qu'il fera de Justine s'il l'engrosse, mon esprit tend à faire des raccourcis. Mais j'imagine mal le baron accepter d'être cocu avant le mariage.
Et j'imagine assez peu la pauvre Justine accepter pareil arrangement.
Bah. Jeanne et moi on la fera avorter et le problème sera rapidement réglé.

Mais n'empêche, la maisnie semble bien triste sans eux tous.
Il ne reste que Thomas mais le pauvre s'inquiète chaque jour un peu plus tandis que la délivrance de Casandre approche. Elle non plus ne doit pas être rassurée.
Bah. La nature est bien faite. Je l'espère. Même si je 'inquiète car la pauvresse est vraiment énorme, je crains que Jeanne ne doive l'ouvrir un peu pour faire passer l'enfant et la recoudre après, comme j'ai subi pour Iseult.
Pauvre petite.
Enfin, j'irais lui tenir la main, elle peut compter dessus.

J'espère qu'ils seront rentrés pour la Saint Noël, mais Madme n'était pas sure.
Mais ils seront là pour célébrer la nouvelle année, elle m'a promis un bal et des sorbets.
Il va falloir que je m'en occupe, ceci dit.
Peut être pourrions nous inviter tous les notables de la ville.
Et ainsi nous pourrions aussi nourrir une bonne partie des pauvres, avec les tranchoirs de pain bien gras de sauces épicées et des restes de viandes. Cela ferait une bonne action. A cette époque, avec ce froid, c'est important, pas vrai ?

Des fois je m'ennuie, Journal.
Je ferais bien de faire comme dit Thomas : prendre un amant.
Mais franchement, je doute que celui ci puisse me sortir de l'ennui, alors à quoi bon...
Je préfère encore me plonger dans le travail et gagner encore plus d'argent.
Au moins, avec une robe en soie venue d'Italie, on n'est jamais déçue.
Et puis il faut bien que l'on continue à me prendre pour une écervelée futile pour que je garde ma place auprès de la Comtesse, sinon comment pourrais-je la protéger ?

Eh bien, d'ailleurs je vais lui écrire de ce pas pour lui demander si je dois prendre en charge l'organisation des festivités de la nouvelle année.

A bientôt, Journal.

_________________

©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Casandre
Citation:
02.02.63.

Cher Journal,

Aujourd’hui c’est mon anniversaire.
Je suis seule. Seul Romàn est près de moi, car il n’a pas vraiment le choix en faite.
Le Comte est parti.
Thomas est parti.
Toute la mesnie est partie.
Il ne reste que les gens qui entretiennent l’Hostel pourtant si vide. Les pleures de Romàn résonne à l’intérieur, cela me glace le sang. Alors je sors. J’ai passé la nuit dernière avec une femme en taverne. Le moment était plaisant, je ne le cache pas.
Mais j’ai la tête qui tourne dans le vide.
Aujourd’hui, j’ai rencontré un homme. Il m’a demandé ce que je faisais à Dijon. Je n’ai même pas su lui répondre. Après tout, c’est vrai, que ce que je fais à Dijon ? Rien. Strictement rien.
Thomas est parti depuis 5 jours. Je n’ai aucune nouvelle de lui. Et même s’il se fiche d’avoir de mes nouvelles, il aurait au moins pu demander pour son fils. Je le déteste plus que je ne l’aime depuis qu’il a quitté l’hostel. Comment a-t-il pu partir ainsi et nous laisser ? Toutes les promesses qu’il m’a faites n’étaient que du papier si fin qui s’est enveloppé à la première rafale de vent.
Peut-être devrais-je en faire de même ? Pourquoi devrais-je rester ici à attendre alors que tous sont partis sans même se retourner ?
Mais Romàn est encore si jeune. Puis-je prendre le risque de l’amener sur les routes avec moi ?

J’ai écris à mon plus vieil ami aujourd’hui. Peut-être pourra t-il m’aider à voir juste. Paraît-il que l’amitié ne s’efface pas malgré la distance et les mois de silence. J’ai peur qu’il m’ait oublié lui aussi.

Aujourd’hui, c’était mon anniversaire. Et personne n’a pensé à moi.

C.L.
Casandre
Citation:
23.02.63.

Cher Journal,

Je n’en peux plus. Dijon est vide. Et le peu de personnes que je croise est finalement sans grand intérêt. Je suis perdue dans cette grande ville avec mon fils et je me noie. Alors je préfère partir.
Thomas est parti, lui, depuis plusieurs semaines déjà. J’ai reçu deux lettres. Et, ni dans l’une, ni dans l’autre, il n’est question de son retour. Je n’en peux plus d’attendre. Et à quel titre d’ailleurs ? Si l’un part, pourquoi l’autre devrait-il rester ?
Mon ami m’a répondu. Ce fut un rayon de soleil dans le ciel gris de Dijon. Nous échangeons depuis très régulièrement. Sa lecture de ses lettres me redonne quelque peu le sourire. Et l’écriture des réponses me permet de tuer le temps lorsque Romàn dort.
Je ne sais plus trop quoi penser. Je me surprends parfois à plier mes affaires et celles de Romàn pour partir… Et lorsque j’arrive au seuil de la porte de l’hostel, je fais demi-tour pour retourner dans ma chambre, où je m’enferme des heures durant.
Romàn est un petit ange. Il grandit si vite. Me sourit et me redonne cette force que j’oublie d’avoir parfois. Je passe beaucoup de temps avec lui, à jouer, lui parler, lui apprendre, lui lire des histoires ou tout simplement le regarder dormir. Il est ma raison d’être.

A bientôt, Journal,

C.L.
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