Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Allez ! On va voir les bébés chevaaaaaaaaaaaaauuuuuux !

Desiree.
Madame, il est l'heure !
Il est tôt.
Oui Madame, mais vous avez demandé à être réveillée avant le lever du soleil.

C'est trop tôt.
C'est pour aller avec sieur Landri voir les poulains du domaine !

Owiiiiiii !!


Brusquement le drap est rejeté et le corps connecté au cerveau.

Une robe légère Ingrid s'il te plaît, il fait chaud !

La blonde, nue comme un ver, est déjà devant le broc, un linge à la main, pour se débarbouiller. Rapide.
Le jour n'est pas tout à fait levé, et le fond de l'air encore frais.


Je prendrais aussi ma cape de laine fine, je te prie.


Elle a déjà les deux bras dans les manches de sa chainse, et se tortille dedans pour l'enfiler. La cotte de soie mauve est enfilée par dessus, une ceinture nouée à ses hanches. Une bourse de soie d'un côté, contenant ses breloques, une autre de cuir est fourrée au fond d'une seconde bourse de soie, brodée de galons, avec quelques dragées.

Mangez, Madame.
Je n'ai pas très faim, je ne peux pas emporter des tartines plutôt ?
Si, Madame. Votre panier est prêt.
Tu me connais si bien, Ingrid !


Elle but tout de même une tisane pendant que sa gouvernante coiffait les longs cheveux blonds en une natte qu'elle releva sous une coiffe légère.

Cinq minutes plus tard, elle était dans la cour, non loin des écuries.

Landriiiiii ! Tu es prêt ? On y va voir les bébés chevaux ?

Pauvre Landri, une journée avec elle, il allait déguster...
_________________

©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Landri.
    Couché avec les poules, levé avec le soleil. C’était la vie de Landri, habitué à ça depuis qu’il était petit et ça l’arrangeait bien. Si sa sœur aimait bien trainer au lit, ça n’avait jamais été son cas à lui. Il aimait voir le soleil se lever, passer du temps avec sa jument, nourrir les chevaux. Faire tout ce qu’il devait dans les matinées encore fraîches et en solitaire. Levé et préparé bien avant Désirée, Landri s’était rapidement rendu aux écuries. Il dormait au-dessus, ça n’était pas très loin. Antoine, le palefrenier favori de la Comtessa, avait été prévenu et la voiture était déjà prête pour le départ.

    Il trouvait ça dommage le Landri de voyager de cette façon. Pour sûr qu’il n’avait pas les atouts de l’Anglais, mais il aurait bien pu la prendre sur son cheval aussi. Ça ne se faisait peut-être pas trop de prendre la première dame de compagnie de la Comtessa sur son cheval. Il n’y avait pas pensé. Il allait devoir passer une bonne semaine auprès de juments et des poulains alors que Kasia ne serait même pas là. Partie vers les terres impériales. Sans lui. "Et mes poulinages?" avait dit la Comtesssa. Le blond avait fixé ses chausses et s’était tu un moment.

    Elle avait raison. Elle avait toujours raison. Reste qu’il aurait bien voulu y aller avec Kasia ! En même temps ça lui donnait du temps pur préparer sa sérénade pour le retour. Pis il était bien ici, le blond. Il mangeait bien. Il avait un lit. Il n’avait plus froid. Sans oublier sa sœur, son neveu et sa nièce. Sûr, les voyages lui manquaient mais il avait des écus, un peu, pis plus trop de problèmes depuis qu’il vivait ici. Les chevaux aussi. Nan, il était bien, il n’y avait pas à dire.

    Bref, il était aux écuries. Il finissait d’installer la selle sur Brilhèta, sa jument, quand la voix de Désirée le fit sursauter. Aïe! Les tympans! Il posa une main sur la jument, devenue nerveuse et sourit à Désirée. Son sourire bien à lui, un peu benêt. Ça lui donnait du charme, si, si! Juste un peu. Dommage que ça ne fonctionne pas trop avec la Kasis, huhu! « Oc! Je suis prêt m’zelle Désirée! Y l’voiture aussi. J’vais t’m’ner ‘vec Brilhèta y pis un autre ch’val. Aller voir les poulains! »

    Et c’est comme ça qu’ils sortirent des écuries, dans la rue, pour prendre la route de la sortie de Dijon. Direction Roche-au-loup. Ou quelque chose comme ça. « T'veux pas v'nir à l'avant 'vec moi? »lança-t-il une fois bien en route. Faut dire que regarder la route sans pouvoir chevaucher ni parler, il y avait mieux!

_________________
Desiree.
Euh...

Depuis quand les bourgeoises voyagent à côté du palefrenier ?
Et puis depuis quand un palefrenier fait le cocher dans une grande maison comme celle ci ?
La blonde avait innocemment pensé que Landri chevaucherait à côté de la voiture et qu'un cocher la conduirait. Et qu'ainsi, elle pourrait causer un peu avec Landri, même si ça n'était techniquement pas convenable. Tout le monde sait bien que les convenances sont un peu jetées aux orties dès que personne ne regarde...
Elle passa la tête par la portière, retenant sa coiffe d'une main, et s'exclama :


Mais je veux bien monter avec toi là haut, Landri, mais je ne vais tout de même pas faire ça en roulant !

Elle aurait été bien embêtée, il faut dire. Les cascades, ce n'est pas vraiment son truc.
Même si son visage semble dire le contraire.


Et tu es sur que je ne vais pas tomber, après ? C'est haut tout de même !


Et la blonde, bien que ne souffrant pas de vertige, se demandait un peu comment elle allait gérer son truc, là haut.

Enfin, tant pis. On n'allait pas dire que la Première Dame de la Comtesse se comportait comme une mijaurée.

Aussi attendit-elle que la voiture soit arrêtée pour en sortir, retrousser haut ses robes pour grimper à côte le Landri, et s'exclamer, en réajustant les dites robes :

C'est vrai qu'on voit mieux le paysage, d'ici !

_________________

©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Landri.
    Il se débrouillait seul, Landri. Jamais il lui était venu à l’idée de demander un cocher pour ce petit voyage pour lequel il avait installé lui-même sa propre monture à la voiture, accompagné d’un autre cheval. Il n’était que palefrenier, il ne méritait pas que l’on se bouge pour lui. Peut-être que pour Désirée, comme elle était grande dame il en aurait fallu un mais Landri ne songeait à ce genre de choses inutiles. Sans oublier qu’il n’y connaissait rien en protocole et avait déjà bien du mal avec la politesse. Il ne savait même pas que de discuter avec Désirée, ça n’était pas convenable. Même pas ça lui avait traversé l’esprit. Il n’y avait que devant la Comtessa que Landri faisait attention. Sa sœur lui avait bien dit qu’il fallait être poli et bien se tenir ! Même si parfois ça lui échappait un peu au pauvre. Il rigola un peu aux dires de la balafrée et fit s’arrêter la voiture.

    « C’sur qu’tu vas pas tomber. Y on va pas aller vite. » Bon… il irait sans doute plus vite que le cocher pépère mais ça restait tout de même une voiture tirée par deux chevaux. Ils ne devraient pas terminer dans un ravin. Juste de quoi sentir le vent dans les cheveux. « C’sur qu’t’en ai pas une, han! » lâcha le blond en rigolant. Il fit claquer les rênes pour faire partir les chevaux de nouveau une fois Désirée installée. « Bah ouais! S’pas en restant la tête à couverte qu’on voit l’soleil, han! » D’où il avait sorti ça ? Aucune idée, reste qu’il le dit avec son air innocent habituel. À croire qu’il pouvait presque dire des choses intelligentes. Presque. « S’pas moi qui va t’r’mener ce soir, comme j’dois rester au domaine. » Il devait toujours s’occuper des juments qui n’avaient pas encore mis bas, s’assurer que les bébés chevaux allaient bien ainsi que les mères.

    « T’vas leurs donner des noms aux bébés ch’vals? » Demanda-t-il, tirant un peu sur les rênes pour ralentir. « T’vas rester en robe ? P’cque c’mieux des braies, nan? J’vu que l’Comte y porte p’fois des robes pour hommes. S’te classe, tu trouves pas? Moi j’porte qu’d’braies et des ch’mises. » Qui a dit que Landri était bavard? Tenant les rênes d’une seule main, le blond pointa un peu plus loin, éloigné du chemin qu’ils prenaient pour aller au domaine. « J’vais s’vent par là-bas ‘vec Brilhèta, y’a un ruisseau pis du lapin. P’fois j’mets des pièges y pis j’attends. J’me fais ch’ffer ça sur l’feu ou j’le ramène à Hostel, c’dépend. L’cuisinier y dit rien et il est content, même si faut pas trop faire c’que j’fais. Y paraît en tout cas. »

    « C’beau l’Bourgogne quand même huhu! J’aime bien même si d’fois l’mer m’manque. Les voyages y pis l’sel marin. C’sur qu’c’est mieux d’s’occuper des ch’vals que d’passer la serpillière sur un bateau pis d’chanter des chants marins, m’bon. C’tait bien d’aventures y tout! C’tait bien, ouais. T’as beaucoup voyagé toi, Désirée? Y pis, tu m’as j’mais dis d’où tu v’nais et comment t’es arrivé au service d’Comte pis de d’la Comtessa. J’sais même pu si t’étais là ‘vant moi, huhu! » Se tait quelques secondes avant de reprendre. « Moi j’viens d’Guyenne mais t’sais l’peut-être d’jà? »Elle ne pourrait pas dire que son « cocher du jour » n’avait pas de conversation.

_________________
Desiree.
Non, ça elle ne pourrait pas. Nom d'une pipe, ce qu'il pouvait causer, le palefrenier ! Elle en avait le tournis, il lui rappelait ces filles qui causent sans cesse pour ne pas penser au boulot qui les attend le soir.
Peut être qu'il avait une montagne de travail qui l'attendait, et qu'elle allait le déranger ?


Oui je sais Landri, comme Anya. Et je vais rester en robe.

Pas question pour elle de se balader en braies n'importe où. C'était moche. Une fois pour impressionner un anglais beau gosse sur ses capacités à trouver n'importe quelle fringue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, soit. Surtout si la récompense est une balade à cheval entre deux bras musclés.
Elle ne risquait pas de faire ça pour un palefrenier, aussi adorable soit-il.


Et pour répondre à tes précédentes questions, je n'ai jamais beaucoup voyagé, en tous cas pas avant de rencontrer la Comtesse.
J'ai croisé le Comte à Paris, il y a très longtemps, je travaillais là bas.
Je faisais un métier... enfin, le même que celui de ta soeur, seulement dans un lieu très très luxueux. Puis j'ai monté ma propre affaire avec des amis à moi, quand mon fils est né. Puis nous avons voyagé un peu pour chercher un endroit propice à l'ouverture d'une seconde maison, et avons croisé le père de mon fils à Genève. Alors on y est restés.


Finalement, ça fait du bien de parler. Ça libère.


Et puis ensuite j'ai eu Iseult, et ensuite Thorvald est parti en balade, il partait toujours en balade, il n'était même pas là pour voir sa fille naitre, mais il faut dire qu'il a eu une autre fille presque en même temps, avec sa compagne. Bref. Quand le Comte et la Comtesse m'ont proposé de voyager avec eux jusqu'à Dijon, je suis venue, j'ai apprécié la ville, j'étais née en Bourgogne, et j'ai fini par venir m'y installer.
C'est au cours d'un voyage, celui où on a été te chercher en fait, en Bretagne, que j'ai vraiment commencé à aimer la Comtesse.


Aduler serait plus exact.


Et je me suis un peu imposée comme dame d'atours, j'adore les beaux habits et elle ne sait pas les choisir, elle.
Et je ne crois pas qu'elle aimerait pas trop que je donne des noms aux poulains, hein ?
Pis sinon, tu as fini de composer ta ballade ?

_________________

©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Landri.
    « Sur, c’ma sœur. » Dit-il en rigolant naïvement. Une vraie bourgeoise, la Désirée. Certain qu’elle allait pas poser son unique œil sur Landri et le trouver aussi bel homme que Christopher. Il n’avait ni la beauté, ni le prestige mais il s’en fichait. Ça n’avait aucune importance pour le blond et surtout, il n’était pas intéressé par Désirée. Celle qu’il aimait c’était Kasia. Petite et brune, la mine souvent boudeuse. Il la trouvait jolie et elle aimait les chevaux! Il espérait un jour lui déclarer sa flamme et qu’elle lui sourit autrement que ce sourire qu’elle avait souvent quand elle était avec lui. C’était soit ça ou une grimace. Mais il n’allait pas abandonner!

    C’était la femme de sa vie, pour sûr!

    « C’est bien les voyages. On apprend plein d’choses! J’suis allé dans plein d’pays là! Vu des choses qu’on voit pas quand on reste chez soi! » Il hocha la tête vigoureusement comme pour appuyer ses dires. « T’étais catin? » Pas de gêne le Landri. « J’pas trop d’accord qu’ma sœur elle ait fait ça. Elle méritait mieux qu’ça! L’monde est p’fois injuste. Pis toi aussi hein! J’suis sûr qu’t’étais vraiment jolie ‘vant. » Ou comment dire que maintenant t’es laide, Désirée, huhu. En tout cas, moins jolie avec une balafre et un œil en moins. « Paris-Genève s’pas la porte à côté hein! Y’a comme l’France au complet entre! » Et de rire de nouveau.

    « Hu…» Ça devenait moins drôle la suite quand même. Landri il écoutait quand même, hochant la tête ici et là, même s’il ne comprenait pas tout. « C’t’un peu comme l’Comte et Anya y pis l’Comtessa. » pensa t-il à voix haute. « Elle est bien l’Comtessa. Moi aussi j’l’aime bien, mais pas comme Thomas. Lui il l’aime d’amour un peu, ouais. Pis j’pense que s’il pouvait l’épouser il f’rait. » Oui, il était certain de ça depuis qu’il avant entendu Thomas dire qu’il aimait la Comtessa. Pis si le Comte pouvait aimer deux femmes, le roux aussi, nan ?

    « S’t’ennuyant un peu les froufrous. » Faut dire que Landri était vite limité niveau vestimentaire. Pauvre surtout puis pas intéressé plus qu’il ne le fallait par les divers tissus, il prenait ce qui allait, le moins cher et parfois ce qui ne grattait pas trop. « Ouais, j’pense qu’elle aimerait pas trop. » Il envoya le convoi un peu plus rapidement, maintenant qu’ils étaient dans un chemin plus sécuritaire. À cette vitesse, il allait arriver rapidement. « Nan, mais presque! Tu veux des bouts? »

    Sans même attendre une réponse.

    « J’suis là, tout l’matin
    À t’attendre, te r’garder, d’là où j’suis.
    À chaque jour qui s’en vient
    Moi j’te trouve belle l’jour pis l’nuit.

    J’veux t’amener voir l’océan
    Y pis l’montagnes, les vallées d’autre pays
    J’veux t’voir les yeux pétillants
    O ma Kasia, dans m’coeur s't'un gros cafouillis »


    C'était tout et bien assez. « Voilà! »

_________________
Desiree.
La chansonnette n'est pas forcément la plus belle qu'elle ait entendue, ça non.
Mais probablement la plus sincère et la plus authentique.


C'est très beau, Landri. Je suis sure qu'elle sera touchée par ta chanson.

Quelqu'un qui ne le serait pas serait un monstre d'insensibilité.
Ou un gros naze débile prompt à se moquer du genre humain. Pas Kasia, donc. Mais au sein de la maisnie...


Prends bien garde à être seul avec elle pour la lui chanter. Ce genre de choses ne se partage pas, tu sais, c'est trop précieux...

Elle lui sourit.
Le vent lui fouettait le visage, lui rosissant les joues. Le grand air l’enivrait presque, peu habituée qu'elle était à la campagne et sa pureté.

Elle ferma un peu les yeux, pour savourer le beau temps, la simplicité de Landri, celle qui fut la sienne, qui aurait du l'entre tout au long de sa vie.
Elle s'était élevée à son rang de bourgeoise à la force du poing, enfin du bas ventre, son arme à elle.
Mais elle s'en souvenait parfois, avant ses huit ans, elle était fille de la campagne, fille de serfs ou de vilain, elle vivait dehors, trayait les deux vaches de la famille et nourrissait les poules.
Puis il y avait eu la faim, la vente, les bains publics, le services aux catins, ses premières règles, un gras bourgeois et beaucoup d'argent. Enfin, beaucoup...
Si peu, finalement, pour une vertu de fillette.
Si peur par rapport avec ce qu'elle réclamait, dans le luxe feutré de Paris.

A la campagne, on est bien !


A la campagne, on est bien, hein, Landri ?

Elle se cramponne, pour ne pas tomber. Une secousse un peu plus forte lui arrache une grimace fugace. Il faut dire que sa jambe droite était parfois plus fragile, depuis le passage du cheval qui lui avait laissé certes le souvenir bien visible de son visage, mais quelques autres aussi, mieux cachés.

On arrive bientôt ?

_________________

©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)