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[RP] Tu seras vassal, l'Anglois

Ereck


« Allons ! Pas si haut ! Vous aller mettre le feu au plafond ! »

Ereck lança un regard de dépit sur le chandelier qu’un commis avait surélevé. Lorsque ses yeux se baissèrent sur l’homme, il sentit ses sourcils se froncer.

« Je les veux tous à la même hauteur, compris ? »

Il détourna les talons, effrayé par le travail qu’il avait encore à faire en si peu de temps. Il avait préparé cette journée depuis des jours, et pourtant rien ne se passait comme il l’avait imaginé. C’était la première fois qu’il organisait un tel évènement, et la tâche s’avérait plus difficile que sur le papier. Il avait pourtant promis au Comte de faire tout son possible… Pendant qu’il se perdait dans ses effrayants calculs, un enfant le tira par le bras. Ereck se ressaisit en un sursaut et se détourna rapidement, pour lui faire face. L’enfant tenait dans sa main un parchemin qu’il avait perdu sans s’en rendre compte. Il le remercia en lui posant la main sur l’épaule et continua son chemin.

Il se devait d’avoir un œil partout… Mais à force de trop regarder, il finissait par ne plus rien voir. Tel un fantôme exilé dans le monde des vivants, il errait, effrayé, et un peu perdu. Lorsqu’il arriva dans la cuisine, il entendit la voix de Margue gueuler. Il fronça un peu plus les sourcils, puis s’approchant, il sentit une forte odeur de… poisson pourri.

« Vous voulez qu’ils ne quittent plus leur pot de chambre pendant trois jours ? Ce poisson rendrait malade un chat ! »

Les deux hommes le regardaient d’un air ahuri. Ereck pencha sa tête dans la besace et manqua d’y vomir dedans. Il attrapa les hanses en cuir et jeta le sac sur les deux hommes. Il regarda par la petite fenêtre de la cuisine et vit que le soleil ne s’était pas encore couché. Il les montra de son index et de son majeur : « Venez avec moi. »

Il se tourna une nouvelle fois et se dirigea vers la porte. Il entendait du monde dans la salle et entrouvrit la porte. Il vit que par chance, la cérémonie n’avait pas encore commencé. Il s’approcha furtivement du Comte et lui glissa quelques mots à l’oreille.

« Nous avons eu un problème avec le poisson. Je dois y aller si on veut être sûr que l’Hostel ne soit pas infesté de mouches demain. J’emmène un garde avec moi, on ne sait jamais… »

Il s’inclina devant les invités, fit un sourire à l’Anglois et détala. Lorsqu’il passa dans la cours, il fit un signe à l'homme pour qu’il le suive. Voila que la petite troupe se met en marche dans les rues sinueuses de la ville, cherchant le poissonnier. Après moult injures, menaces et grognements (du garde), le poissonnier donna trois kilos d’un poisson qu’Ereck ne connaissait pas. Mais il n’avait plus le temps…

De retour à l’Hostel, il continua ses préparatifs jusqu’au repas…
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Merci à LJD Amarante pour la bannière!
Desiree.
On va forcément être en retard, du coup. Mais avec un peu de chance, pas autant qu'elle, si elle ne s'est pas fait accompagner par quelqu'un pour s'y rendre.

Les capacités de géolocalisation de la Comtesse étaient légende depuis bien longtemps dans la maisnie.
Le blonde sourit.


Je suis sure que tu as fait de ton mieux, elle est infernale quand il s'agit de la coiffer. Et tu es probablement plus douée que moi pour ces choses là, qui plus est.

L'ex putain était d'une patience infinie pour démêler les coiffures les plus rebelles, mais les putains arboraient rarement une coiffure sophistiquée : il fallait pouvoir la remettre en ordre très rapidement entre chaque client.

Nous devrions nous y mettre à deux.

Elle prit le bras de sa jeune et chouchoute blondinette - elle ne l'admettrait jamais, mais Justine avait rapidement gagné son cœur de glace et le faisait fondre avec application - et l'entraina vers les lieux de la cérémonie.

Moi je démêle et toi tu coiffes.
Toi aussi tu es très jolie, tu n'as pas besoin de te cacher comme moi sous de riches étoffes. Ta jeunesse et ta beauté se suffisent à elles mêmes. Et ta robe est très bien aussi, de toutes façons.
Quelle drôle d'idée de vouloir faire ça dehors, il fait un soleil radieux et nous allons toutes rougir, à tous les coups, tu verras !


Un couloir, un autre, on tourne, on vire, on se perd un peu l'air de rien, et hop, les voilà dehors, et en retard, bien entendu. Les mondanités ont commencé.
La Première Dame fonce droit vers Gabrielle et s'applique à sa plus belle révérence.


Madame, pardonnez notre retard. Le château est si grand que l'on s'y perd aisément.
Madame Stilton, je suis ravie de vous voir, c'est toujours un honneur.


Elle reste en retrait, bien sur, à sa place, forcément. L’œil unique ne se prive pas cependant de tout scruter, de chercher qui porte quoi, qui est qui et quels sont les rangs des gens.
Et l'anglois, que porte-il, lui ?
Elle ne doute pas que le plus simple appareil lui siérait grandement, mais un jour comme aujourd'hui, il devait faire étalage de sa richesse, comme tout le monde.
Quand on entre au service d'un noble de la puissance d'Enzo, forcément, il fallait être à la hauteur.

Elle se retient de parler aux hommes, elle attend sagement qu'ils engagent la conversation, comme une sage dame de compagnie, un pas derrière sa maitresse.
Tsss, c'est clair, ça va être chiant.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Mousseline
La jeune femme sourit aux invités déjà présents. Elle écouta la question du futur suzerain et hocha de la tête tout en répondant doucement

Hum… non pas de détail spécial, je vais de toute façon expliquer comment la cérémonie va se dérouler et vous souffler a l’oreille les mots ou ce qu’il vous faudra dire pour que tout soit en ordre.

Par la suite elle laissa le maitre des lieux discuter avec ses invités et une dame lui adressa la parole.

Uriel…

Soudainement le visage de la femme changea et ses yeux commencèrent à se remplir de larme, mais elle se ressaisit et se racla la gorge avant de répondre

Uriel… oui une grande perte. Heureuse de rencontrer une de ses filleules. Disons que mon cousin me manque à tous les jours. Il était adorable et patient avec ma fille. Dommage qu’il ne pourra pas connaître les prochains.

Sur cette pensée elle glissa une main sur son ventre. Et c’était au tour de la maitresse des lieux de l’accueillir. Une petite révérence de la tête.

Je vous remercie. Tout est très confortable, disons que dans mon état je crois que même une chaise droite en bois est une bénédiction tellement je me sens lourde.

Elle remarqua l’attention de cette dernière qui lui fit amener un siège et lui sourit avant d’ajouter.

C’est très gentil, j’apprécie énormément.

Par la suite, Mouss regagna le pupitre et prit les quelques parchemins qu’elle avait amené pour se rappeler de tout. Lorsqu’Enzo lui fit signe et lui signifia qu’ils étaient prêt a commencer elle s’avanca et prit parole.

Bonjour à tous,

Je suis Alexandrine de Réaumont-Kado’ch Van Ansel, Héraut Impérial, et c’est moi qui attestera des serments et de tout le protocole.

Pour se faire, le futur vassal ainsi que le futur suzerain devront avancer devant l’assemblée. Par la suite il y aura quelques échanges dont les serments. La couronne suivra et la remise de patente.


Donc je vous pris tout deux d’avancer.

Elle laissa le temps aux deux hommes de prendre place et poursuivit.

Comte, vous nous avez convié dans votre domaine pour rendre officiel le lien de vassalité qui vous unira avec Christopher Daemon Watson. Devant nous, veuillez indiquer clairement votre choix de prendre ici présent Messire Christopher Daemon Watson en tant que vassal.

En retour, messire vous devrez prêter allégeance à votre future suzerain.

Citation:
Elle lui donna un petit papier discrètement pour lui souffler les mots qu'il devrait prononcer pour le retour d'allégeance
Comte, c'est avec une grande fierté que moi, "nom du vassal", déclare par la présente accepter cet honneur avec humilité et respect. Sur ma foi et mon honneur, je promets à vous Comte, en tant que « titre » de "fief", de remplir mon devoir de Obsequium, Consilium et Auxilium. Que le Très-Haut soit le témoin de mon serment.

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En deuil de son époux
Enzo
Enzo s’était déjà avancé vers l’avant, de nouveau, quand l’intendant de la mesnie, de son prénom Ereck, se retrouva face aux invités, pour murmurer au comte une phrase qu’il trouva incompréhensible. N’était-ce pas affaire des cuisines, le poisson ? Il n’était au demeurant pas au courant qu’il y en aurait au repas. Il semblait dispersé, l’intendant, allant même jusqu’à nommer le château de Braunfels "Hostel". Le normando-gascon soupira légèrement, observant le blond détaler, se demandant s’il n’aurait pas abusé de l’alcool vert de l’ancien garde nordique. Il aurait au demeurant préféré sa présence parmi les invités plutôt qu’en train d'organiser il ne savait quoi avec du poisson. Légèrement contrarié, il tenta néanmoins de se concentrer sur la cérémonie et ce qu’elle représentait pour l’Anglois et lui. Il posa un instant son regard sinople vers les femmes, Désirée et Justine étant elles aussi arrivées. Un sourire s’afficha de nouveau sur le visage du comte à la vue d’un vieil ami prenant place à son tour parmi les invités, Germain de Chavigny. Gabrielle et Enzo n’étaient peut-être pas assez mondains, mais le Montbray-Sempère avait quelques bonnes connaissances nobles avec qui il entretenait des relations. Se tournant vers Christopher, il lui sourit. Il était temps.

- « Il y a des mois, dans une taverne genevoise, alors même que nous étions en guerre, je lançais en boutade mes envies de prendre pour vassal l’Anglois, ici présent. Amusement qui n’en était pas moins sérieux plus les jours avançaient. Qui d’autre mérite plus que Christopher de porter la couronne, de devenir mon vassal ? »

Il fixa l’homme qui prendrait bientôt plus qu’un rang social selon Enzo. Pour lui, c’était une façon de sceller un lien qui était déjà là, bien implanté et qui n’attendait que d'être officialisé. D'autres gens lui étaient fidèles, et ce n'était pas par négligence ou mépris que le Comte ne les anoblissaient pas, mais parce qu'ils se retrouvaient nombreux et qu'il avait pour eux une toute autre reconnaissance.

- « Fidèle ami depuis des années, il n’a jamais faibli et a su me suivre avec loyauté dans toutes le guerres auxquelles nous avons participé, allant même jusqu’à guerroyer, à mes côtés, pour un Roi qui n’était point le sien. »

Une cause dont il n’avait rien à faire, pour le Roi de France et ces sbires qui les avaient négligés, oubliés. Il avait été néanmoins là, jusqu’au bout. Même blessé, dans l’impossibilité de combattre, il avait su être présent et disponible pour le Comte et son épouse. C’est lui qui le couvrait, quand il le fallait, que ce soit durant les batailles où quand il s’égarait sur une blonde. Qui n’avait rien dit pour Anya, à personne et certainement pas à Gabrielle. Qui avait tenu secret le contrat qui l’avait lié quelques temps avec sa favorite. L’Anglois avait été toujours là pour lui, peu importe les circonstances, et quand il le fallait, il savait être présent pour Gabrielle aussi.


- « Peu importe la situation, peu importe où et pourquoi, il a toujours été là pour moi, droit et fidèle. Jamais il n’est allé à l’encontre de mon nom, ma maison, ma famille. Il est devenu pour moi plus qu’un ami, un frère, malgré le sang qui ne nous lie pas. Un anglois et un françois, quelle drôle de fratrie ! Il est le frère que j’ai choisi et je ne doute pas qu’il restera toujours là pour ma famille et moi. Peu importe ce qui nous arrivera. Excellent maitre artilleur, guerrier et toujours de bon conseil, cette vassalité ne viendra que sceller ce qui existe déjà. »

Ce n’était peut-être pas le plus beau discours, mais Enzo n’avait jamais été doué pour cela, encore moins quand c’était improvisé. Il sourit aux gens présents, légèrement en coin à Christopher, avant de continuer. Il fallait maintenant officialiser la demande.

- « C’est pour toute ces raisons qu’en ce jour de l'année mil quatre cent soixante deux, j’annonce ici même, à Braunfels, vouloir prendre Christopher Daemon Watson comme vassal en tant que Baron de Greifenstein. »


Surprise ! Eh oui, baron ! Puis qu'elle ose dire que c'est chiant, la Désirée ! Elle n'a pas encore vu la suite.

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Thomas.levrat
En retard, en retard
J’ai rendez-vous que’que part

La chanson du lapin - Alice au pays des merveilles



Assoupi.
Adossé contre un arbre, un brin d'herbe dansant la gigue à la mesure du mouvement de ses lèvres, il somnolait. Ne rêvant à rien, ce qui était assez rare. Tout au plus, une vague allusion à l’anoblissement de l'Anglois traversa son esprit brumeux, sans pour autant le tirer de ses songes.

Mais quelque chose le fît, pourtant. Un insecte, un courant d'air ou bien le filet de bave qui avait pris place sur son menton. Agacé, il ouvrit d'abord un œil, avant de le refermer bien vite et de passer la manche de sa chemise sur sa peau. Il aimait bien l'Anglois, un des seuls qui supportait ses conneries avec le sourire et sans jamais s'énerver. Un type bien, comme ils se faisaient rares.

Les deux yeux s'ouvrirent en même temps. Anoblissement. Anglois. Vassal. D'un bond, il se redressa et détala en direction du château qu'il n'avait pris que peu de temps pour visiter, manquant avaler par la même occasion le brin d'herbe qui avait pris place entre ses lèvres. Il le jeta au passage, sous l'oeil sévère des gardes, manquant renverser au passage l'une des nombreuses petites mains qui s'affairaient.

Il s'arrêta néanmoins pour essayer de retrouver le chemin de la cour, hésita quelque peu et demanda finalement à l'un des gardes de le mener là où tout se déroulerait, à grands renforts de gestes et de grognements.

Il arriva donc en retard à la cérémonie qui avait déjà débutée, essayant toutefois de se faire le plus discret possible. Ce qui était relativement compliqué mais qu'il réussit pourtant à faire avec brio, pas peu fier de lui. Si l'on occultait sa tignasse en bataille, la poussière qui s'était accrochée à ses braies et la tâche – de bave – qui recouvrait sa manche droite.

Une grimace digne d'une gargouille alors qu'il observait les présents, tout en écoutant le discours du Comte. A ses côtés, assise devant un pupitre se tenait une inconnue, engrossée. Il ne savait pas qui elle était, mais probablement quelqu'un d'important. Sûrement le héraut qui se chargerait d'enregistrer la cérémonie, bien qu'il n'y connaisse absolument rien au protocole. Mais s'il avait pu être là dès le début du discours, il aurait probablement essayé de savoir ce qu'était une "patente".

Il nota également la présence, en plus des gens de la mesnie, d'une blonde inconnue au bataillon. Il observa discrètement Gabrielle pour essayer de percevoir une quelconque réaction vis à vis de celle-ci, mais la Comtesse était femme à se composer un visage de marbre en public. Aussi n'apprit-il rien sur cette fameuse blonde.

S'adossant au mur, il suivit avec une curiosité non feinte le reste du déroulement de la cérémonie. Sa toute première en tant que telle.
Daemon.watson
Le cœur solide ? Indeed my Lord. Je me demandais tout de même ce qu’il entendait par « quelques surprises », je tentais d’imaginer, l’apparition d’un montreur d’ours, un jongleur unijambiste, un lancer de nains, une danseuse des sept voiles ? Mais je n’eu pas vraiment le loisir d’imaginer un volupteux et souple corps oriental tournoyant et lâchant ses soiries les unes après les autres, le devoir m’appelait, s’il y avait bien un jour où je me devais d’être un tant soit peu sérieux, c’était bien celui-ci. J’obéis donc sagement au héraut, un peu largué sur ce que je devais faire ou dire, n’ayant pas l’habitude de ces cérémonies, c’était ma première. Heureusement, le héraut impérial avait prévu le coup et me fit passer discrètement un petit papier m’indiquant la marche à suivre, l’option « prendre la fuite » n’était pas dessus et je pris une grande inspiration en regardant les gens présents avant de fixer le Lord. Lui et moi avions tout partagé, les guerres, les femmes, les doutes, les bagarres de taverne, les rires, les engueulades parfois, nous avions ingurgité une quantité invraisemblable d’alcool et embrassé plus de jolies filles qu’il n’était raisonnable et je n’avais jamais vraiment senti le poids de la différence de statut entre nous. Mais là pourtant, je le ressentais fortement en ce moment même, il était deux fois Comte Impérial, il était fils de Duc, et moi je n’étais qu’un bourgeois anglois, ancien canonnier de la marine de sa Gracieuse Majesté et pas grand chose d’autre.

Chevalier, vassal, qui l’aurait cru, ça en ferait bien rire certain, pourtant, si j’y réfléchissais, il me semblait assez logique ce lien entre le Lord et moi, j’étais de toutes les batailles, de tous les combats, de toutes les combines, dans les affaires militaires et privées, j’étais là, toujours, loyal et discret. Je savais sur le Lord et la Lady plus que beaucoup, j’avais séché des larmes, tendu des verres, levé mon épée, bravé l’ennemi, écouté des confidences, sévi parfois, été une oreille attentive souvent, et jamais je ne disais rien, je me disais parfois que je mourrais en emportant une partie de leurs secrets avec moi. Je leur avais sauvé les fesses plus d’une fois à tous les deux, au sens propre comme au figuré, et peut-être qu’il n’était que justice que je me retrouve ici, devant le Lord çà l’écouter vouloir faire de moi…

Wait what ?

Baron ? Quel baron ?

C’est à moi de parler, mais je leur impose à tous un silence qui me paraît très long. Il doit jubiler, le Lord, il a bien joué son coup, il n’a rien laissé transpirer, je n’ose pas regarder la Lady, savait-elle, elle ? et lui avait-il demandé son avis ? je me demande s’ils ont parlé de mon cas entre deux engueulades et deux placages sur le mur ? Je triture nerveusement le papier, mais je suis anglois après tout, un anglois ça ne flanche pas et ça prend tout avec légèreté et détachement. Je souris légèrement au Lord et je me décide enfin à prendre la parole, c’est après tout ce qu’on attend de moi.


« My Lord, Your Illustrious, Votre Grandeur… Enzo… C’est avec fierté et surprise que moi, Christopher Daemon Watson, déclare devant cette assemblée accepter cet honneur avec humilité et respect. Je ne ferai que continuer ce que j’ai toujours fait depuis presque le premier jour de notre rencontre, et sur ma foi et mon honneur, je te promets, à toi Enzo de Montbray-Sempère, Comte Impérial de Solms-Braunfels et de Solms-Lich, de remplir mon devoir d’Obsequium, Consilium et Auxilium en tant que Baron de… »

Shit, baron de quoi ? Je ne sus jamais vraiment si le murmure fut un effet de mon imagination ou si quelqu’un m’avait vraiment soufflé le nom mais quoiqu’il en soit, je pus terminer sans trop de difficulté.

«… en tant que Baron de Greifenstein. May the Lord could be the witness of my oath. »

Je n’arrivais jamais à parler de Dieu dans une langue autre que la mienne mais il le fallait bien et je répétais donc.

« Que le Très-Haut soit le témoin de mon serment. »

Je fixais le Lord, et je m’agenouillais devant lui en lâchant un murmure pour lui seul.

« J’espère que les filles seront belles et talentueuses, que tu te fasses pardonner… »

Je lui souris légèrement néammoins, le moment demeurait solennel.

« My Lord, je saurais me montrer digne de ta confiance et promets de ne jamais te trahir. »
--Germain.de.chavigny
En voilà une idée de voyager aussi loin chez ses sauvages de teutons. Mais Germain était venu, lui, la garde et l’arrière-garde, le Duc de Lasterade ne se déplaçait jamais discrètement, la discrétion c’est pour les faibles et les eunuques. Même son convoi allégé pouvait facilement remplir une auberge, fort heureusement pour les aubergistes locaux, Germain de Chavigny ne fréquentait pas ce genre d’établissement. Il n’avait pas demandé mais il était évident que son jeune ami, le désormais double Comte Impérial de fiefs aux noms barbares allait l’accueillir dans son château. Germain aimait les vieilles pierres, ces lieux qui demeuraient malgré le temps qui passait.

Il s’était fait accompagner au lieu de la cérémonie et il s’installa là où il pensait qu’était sa place. Il sourit aimablement à Enzo et au futur vassal pour lequel il avait de la sympathie malgré cet énorme défaut qui était le sien, à savoir son pays de naissance et ce détestable accent. Germain salua la Comtesse, il salua la Vicomtesse, il ignora les autres. Malgré tout un visage l’interpella, cette blonde là à côté de la très belle et très jeune fille blonde, le Duc la connaissait, il en était sûr mais la mémoire lui faisait défaut, il fouilla un instant mais ça ne devait pas être tout récent et il n’arrivait pas à revoir les circonstances de leur rencontre.

Germain en fit fi et se concentra sur la cérémonie, prendre un anglois comme vassal, voilà bien une fantaisie qui seyait à Enzo, ce garçon était impétueux et énergique, c’est ce qui plaisait au Duc. Tout en suivant les évènements, il se fit la réflexion qu'il n’avait jamais remarqué à quel point les yeux du Comte avait une couleur si proche de ceux de la petite Constance, la fille de sa nièce. Amusant, il faudrait qu’il lui dise, s’il n’oubliait pas d’ici là. Il avait d'ailleurs une lettre de Clotilde à remettre à Enzo, il trouverait bien un moment.
Mousseline
La jeune femme invita de la main le futur suzerain à répondre à l'allégeance de Christopher Daemon Watson, elle restait près, d'un coup ou l'homme ne se rappelait plus des mots.

Elle regarda derrière elle si le coussin avec la couronne s'y trouvait pour ne pas retarder la cérémonie, qui était déjà longue pour ses pieds et son dos.

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En deuil de son époux
Enzo
Le regard vert fixa l’Anglois alors qu’un sourire légèrement narquois apparaissait sur le coin des lèvres du double comte impérial. S’il jubilait, ça n’était pas peu dire. Il s’extasiait. Il lui disait pourtant tout à Christopher, à quelques détails intimes près. Il était sans doute l’homme qui le connaissait le mieux, bien mieux que son propre père et son frère de sang. Qui le respectait même quand il prenait des décisions idiotes, qui ne manquait cependant pas de le lui rappeler et savait lui dire ce que les autres n’osaient pas. Mais cette fois là, il s’était tu, gardant le secret pour lui. Une poignée de personnes seulement était au courant, notamment Gabrielle, le Roy d’Armes Impérial vers qui il avait tourné sa demande et le Héraut du jour, Alexandrine. Secret qui avait failli s’échapper une ou deux fois, avec l’abus d’alcool et simplement parce qu’Enzo, s’il parlait peu, avait tendance à échapper ce qu’il devrait garder pour lui quand il s’y mettait. Son regard dériva juste un instant vers un autre homme important à la vie du Comte, Germain. Plus vieux, il était un peu cette figure paternelle qu’il avait perdu, voire qu’il n’avait jamais vraiment eu. Plusieurs fois, il avait cru en avoir trouvé une et plusieurs fois il fut déçu, pourtant avec Germain, ce ne fut jamais le cas. Ils entretenaient à leur façon une relation des plus mondaines qui plaisait bien au Comte. Un excellent partenaire de jeu, vu la mauvaise chance du Duc. S’il n’y avait pas eu Gabrielle, Enzo aurait pu consentir à se marier à une de ses filles. C’est le signe du Héraut qui le fît ramener à l’instant, observant son vassal, là, à genou. Nouveau sourire en coin, posant une main sur l’épaule droite de Christopher.

- « Sublimes. »


Murmura-t-il comme simple réponse à celui de l’Anglois. Toujours ce sourire en coin et les yeux en direction de son ami, le Comte prit une légère inspiration. Il était l’heure de terminer cette cérémonie et de sceller ce lien par son propre serment envers son vassal.

- « Je n’en doute pas, Christopher. »

Et faisant signe à l’homme portant la couronne de s’avancer, Enzo crispa légèrement sa main sur l’épaule de l’Anglois avant de reprendre la parole.

- « Christopher Daemon Watson, Baron de Greifenstein, je promet de ne jamais douter de ta loyauté et de ne jamais briser ce lien de confiance et de respect mutuel qui nous engagera tous les deux, à partir de ce jour. Je m’engage, en tant que suzerain à être présent quand il le faut, à te soutenir dans tes projets et les démarches que tu entreprendras, à être l’épaule sur laquelle te retenir, quand il le faut, comme tu l’as fait de nombreuses fois pour moi. »

Le Comte Impérial se saisit de la couronne de Baron et la posa doucement sur la tête de l’Anglois avant de continuer son serment avec les mots que le Héraut voudrait entendre.

- « Que cette assemblée et le Très-Haut en soient témoins, Christopher, mon ami, mon frère, moi, Enzo de Montbray-Sempère Comte Impérial de Solms-Braunfels et de Solms-Lich, te jure protection, justice et subsistance. Qu’il en soit ainsi. »


Il le regarde un instant et avec un sourire, Enzo fait claquer – en aller retour – sa main contre la joue de Christopher, scellant ainsi d’une manière un peu brutale penserait certain, le dit serment. Comme l’avait fait Ludwig sur lui, le comte venait de conclure le serment d’une baffe, permise en Empire, même si souvent l’accolade et le baiser vassalique étaient plus courant. Une baffe symbolique, une baffe qui le fit sourire. Le voilà noble, Baron. Un autre coussin arrivait, proposant un collier ainsi qu’une bague.

- « Pour le symbole des terres qui sont maintenant tienne, je t’offre cette chevalière en or, portant tes nouvelles armoiries et tes initiales. En guise de loyauté et pour ta présence, ta patience, ton dévouement à ma famille et moi-même je t’offre ce collier, serti de pierres précieuses, qu’il soit le symbole de l’acquisition de ta noblesse et du lien incassable qui te lie désormais à moi de façon concrète. Ainsi je l’ai décidé. »


Il ne restait plus qu'à lui trouver une femme maintenant !
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Mousseline
La jeune femme fit un signe de tête a toutes les étapes de la cérémonie. Elle alla au pupitre et commença a écrire sur un vélin qu'elle fit parvenir au MAI, il fallait bien que celui ci approuve par son scelle.

Donc elle alla en avant des gens et repris parole.


Par cet échange de consentement cela scelle la cérémonie. En attendant la validation des patentes je laisse le soin au nouveau suzerain de continuer les festivités et lorsque j'aurai reçu le tout je pourrai faire l'annonce officielle.


Sur ses paroles elle s'inclina devant Enzo pour reprendre sa place en retrait.
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En deuil de son époux
Desiree.
Bordel de merde... pensa la blonde en son fort intérieur. On s'ennuie toujours autant dans une cérémonie, mais au moins il y a quelques rebondissements.
Baron.
Mazette.
On n'avait pas fini d'en parler.
Les filles n'avaient pas fini de se pâmer.
Les commères de jaser.
Fichtre.
Diantre.
Baron.

Bon dieu, la blonde n'en revenait pas.
L'anglais parti des bas fonds de la marine s'élevait aussi haut de jamais la blonde n'aurait imaginé.
Ceci dit, avec cette famille, il fallait s'attendre à tout. Elle avait bien réussi à s'élever de maquerelle à Première Dame.
Finalement, est-ce vraiment surprenant ?

La blonde regarda autour d'elle, guettant les regards surpris, cherchant à deviner qui pensait quoi.

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©Linda Ravenscroft, création Atelier des Doigts d'Or.
Gabrielle_montbray
Gabrielle fixa un instant Elisabeth. La blonde à la réputation sulfureuse aurait-elle été apprivoisée par plus déluré qu’elle ? En d’autres temps, la Comtesse aurait pu s’en amuser, voire s’en réjouir, mais ce temps était passé et elle ne pouvait que compatir si ce qu’elle comprenait des mots d’Elisabeth s’avérait exact. Gabrielle souffrait des infidélités de son mari, de ses sorties loin d’elle faites d’alcools et de femmes. Et elle ne pouvait souhaiter la chose à personne, pas même à l’ancienne chancelière. Elle se contenta de hocher la tête.

- C’est aimable. Ce serait avec plaisir que je rencontrerai votre époux. Et puis pour une fois que je connaitrais la mariée…

Les yeux bleu sombre se fixèrent sur Germain qui la saluait. Elle répondit d’une inclinaison de la tête et d’une parole aimable. Instinctivement, elle regarda qui l’accompagnait. Son mari aurait bien pu avoir l’audace de convoquer Clotilde, nièce de Germain et maitresse d’Enzo. Mais nulle trace de la blonde marquise. Laissant le Duc prendre place, Gabrielle reprit donc sa conversation.

- La Hérauderie… J’ai d’excellentes relations, toutes professionnelles, avec Saint-Jean et Phylogène a fait un travail remarquable sur nos blasons, je n’ai donc rien à reprocher à cette institution. Mais il me semble que parfois, c’est d’une lourdeur toute administrative. Je compatis et espère que votre fiancé sera bien vite sorti de ses ennuis. Se serait-il attiré les foudres d’un puissant qui s’amuserait à bloquer son affaire ?

Gabrielle fit une légère pause.

- Ne le répétez pas mais ma préférée est Minerve. Je crois qu’elle me porte chance lors des joutes où elle officie.

Un sourire alors que le héraut prenait place derrière son pupitre et que Enzo et Christopher prenait leurs places.

- Personne non… Mais il est bel homme, éduqué, intelligent, et titré désormais. Ca ne devrait pas être si difficile de lui trouver une épouse digne de ce nom… Quoique, il s’est mis en tête d’épouser une pucelle, denrée rare en ce Royaume s’il en est.

Gabrielle retint le rire qui menaçait, la cérémonie commençait et elle reporta donc toute son attention sur le héros du jour. L’Anglois portant un titre de noblesse, elle avait de quoi trouver la chose amusante. La gifle comtale la fit grimacer. Elle avait pourtant assisté au même échange entre feu Ludwig et Enzo mais elle ne pouvait s’empêcher de trouver la coutume un rien barbare. Quoique plus symbolique que le classique baiser vassalique ou la simple accolade. Baron. Il était baron. Gabrielle ne put s’empêcher de repenser à leur rencontre, il y a avait si longtemps. Le destin était joueur et que l’Anglois se retrouvât là, à genoux devant son mari était tout à fait improbable et pourtant bien réel.
La Comtesse se tourna vers sa voisine et sourit en coin.


- Ca ne se fait pas d’applaudir et de siffler dans un cas comme celui-ci, n’est-ce pas ?

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Elisabeth_stilton
Il semblerait que le héraut n'ai pas apprécié que le Roy d'Arme lui donne tord car il y a eu une erreur de procédure. Il fait trainer au maximum du possible mais on l'aura un jour. Je ne me permettrais de gérer ma marche ainsi personnellement. Saint Jean et Phylogène sont adorables, je vais d'ailleurs devenir vassale de cette dernière. Quand à Minerve, elle a pourtant la réputation de chat noir, comme quoi cela dépend pour qui.

La cérémonie commençait et Elisabeth suivi les discours, mon dieu elle préférait Enzo en amant il causait moins, enfin cela elle n'allait pas le dire à Gabrielle ni à Gade d'ailleurs et surtout elle se moquait bien du brun dorénavant ayant un futur mari tout à fait apte à la satisfaire. En voyant la baffe, elle se dit qu'elle aurait préféré cela au baiser du roi, rien que de penser à cela elle avait envie de vomir d'ailleurs. Elle profita des discours d'Enzo et Chris pour faire un dessin, rapidement, enfin l'habitude lui permettait de le faire rapidement. Elle leva la tête à la remarque de sa voisine.

En effet ce n'est pas vraiment le protocole. Vous dites que les pucelles sont denrées rares ? Même moi je l'étais à mon premier mariage. Où va le monde ? Enfin ça doit bien se trouver encore.

La blonde se leva après s'être excusé auprès de Gabrielle en lui montrant son dessin. Elisabeth s'approcha de son cousin.

Félicitation mon cher.

Elle lui tendit l'esquisse après l'avoir embrassé sur la joue.



Voilà pour toi.
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Si je mets du temps à poster c'est la faute à Guise !!!
Daemon.watson
J’écoutais, toujours agenouillé, le serment-retour de celui qui devenait mon suzerain, mais qui demeurerait pour moi le Lord, mon ami et frère, ce n’était pas un titre et un parchemin qui allaient y changer quoi que ce soit. Et me voilà avec une couronne sur la tête, moi qui reste toujours flegmatique en toutes circonstances je devais pourtant bien reconnaître l’importance du moment, j’avais presque envie de prendre la fuite, d’emmener le Lord avec moi et d’aller me terrer au fond d’une taverne en riant de la bonne blague qu’il venait de me faire. Mais je n’eu pas vraiment le temps de m’étendre sur le sujet puisqu’une baffe bien sentie me remit les idées en place et me ramena à la réalité du moment, j’étais baron et j’avais un suzerain.

A choisir, j’aimais autant cette coutume impériale que le fameux baiser vassalique, même si ça aurait pu agiter le cœur de quelques pucelles de voir le Lord et l’Anglois se rouler un patin, ou presque, et ça aurait certainement amusé la Lady qui n’aurait pas parié un écu sur cette alliance improbable qui était la nôtre. Je me demandais ce qu’elle pouvait bien penser de voir son ancien amant anobli par son actuel mari, et à bien y songer je me disais que ma relation d’amitié avec le Lord devait parfois lui poser difficulté. Je me relevais et souris en coin au Lord.


« Tu auras beau me couvrir de pierres et de bagues, je ne te céderais pas my Lord… »

Il fallait bien amener un peu de légèreté à cette cérémonie, pour en être désormais noble, je n’en restais pas moins anglois.

« Merci Elisabeth, il est magnifique. Je le porterai avec fierté, dès que j’en aurais le droit. »

Les yeux fixés sur ce qui était mon blason, je songeais que je n’y connaissais rien du tout en héraldique et que l’univers qui s’ouvrait à moi était bien plus vaste que ce à quoi j’avais pensé, et les responsabilités qui m’incombaient également.

« Buvons, mes amis, nous en avons tous bien besoin ! »

Surtout moi je devais bien l'avouer.
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