Loghan
Le souffle est lent. Le cur, lui, se fracasse contre la cage thoracique. Alors qu'à ses pieds se répandait lentement dans un spectacle plus que fascinant, un épais liquide rouge s'échappant des entrailles d'une sombre silhouette.
« Est-ce le sanglant avenir qui prend forme ainsi à ma vue ? » Murmurait-il, délirant. La vision se brouille et ainsi un frisson parcours son échine. Venait-il de se condamner à la damnation ?
Baronnie de Sabran, 1459.
Une semaine plus tôt..
« Mon verre est vide, vermine ! Souhaite-tu voir ton Seigneur mourir de soif ? Peut-être devrais-je t'écorcher vif et ainsi serais-tu un meilleur serf ! » Hurlait le vieil homme s'étendant sur son large siège et crachant aux pieds du triste serviteur. C'était la cinquième pinte qu'il s'envoyait, il était déjà bien largement plus que saoul.
Il était tard, la fraîche brise de soirée s'opposant à l'étouffante chaleur de la cheminée. La lune trônait à son apogée dans le ciel, sa lueur s'infiltrant à travers l'entre-ouverture de la fenêtre. C'était une vaste salle à manger où se mélangeaient d'épais tapis colorés et autres vaisselles aux couleurs ternes. Le visage grave, le jeune homme fixe son géniteur ne cachant aucunement son mépris puis détournant les yeux, il observe les personnages présents. Ils se taisent cachant une gêne considérable. Les joues de l'homme prenant une teinte de pourpre, il s'écrit.
« N'avez-vous pas déjà assez bu ? Ou votre but est d'être tel le porc que vous dévorez avec autant de hargne ? » Serrant les poings devant l'inconvenance de son père.
« Silence, bâtard ! Tu n'es rien et avec une si sanglante hostilité qui menace ma vie. Je pourrais te balayer de ma vue de vive force et ainsi ne plus revoir ton visage niais ! Je t'ai fait et ce que j'ai fait, je pourrais le défaire ne l'oublie point lorsque tu t'adresses à moi, pleutre ! » Dit-il, colérique. Le jeune homme baisse la tête convenant en lui-même qu'il n'était pas nécessaire de réagir, le vieillard n'attendant que cela.
Fier de son autorité, le Baron se redresse observant les convives d'un regard satisfait. Puis alors qu'il faisait signe à la plus jeune, échappant au passage un sourire d'un sadisme bien trop reconnaissable, il tend sa main vers elle, annonçant.
« Ici, fillette ! Que je tâte la chair de ma chair avant que sa fleur ne dépérisse.. » Dit-il recrachant au passage quelques miettes de son plat.
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« Est-ce le sanglant avenir qui prend forme ainsi à ma vue ? » Murmurait-il, délirant. La vision se brouille et ainsi un frisson parcours son échine. Venait-il de se condamner à la damnation ?
Baronnie de Sabran, 1459.
Une semaine plus tôt..
« Mon verre est vide, vermine ! Souhaite-tu voir ton Seigneur mourir de soif ? Peut-être devrais-je t'écorcher vif et ainsi serais-tu un meilleur serf ! » Hurlait le vieil homme s'étendant sur son large siège et crachant aux pieds du triste serviteur. C'était la cinquième pinte qu'il s'envoyait, il était déjà bien largement plus que saoul.
Il était tard, la fraîche brise de soirée s'opposant à l'étouffante chaleur de la cheminée. La lune trônait à son apogée dans le ciel, sa lueur s'infiltrant à travers l'entre-ouverture de la fenêtre. C'était une vaste salle à manger où se mélangeaient d'épais tapis colorés et autres vaisselles aux couleurs ternes. Le visage grave, le jeune homme fixe son géniteur ne cachant aucunement son mépris puis détournant les yeux, il observe les personnages présents. Ils se taisent cachant une gêne considérable. Les joues de l'homme prenant une teinte de pourpre, il s'écrit.
« N'avez-vous pas déjà assez bu ? Ou votre but est d'être tel le porc que vous dévorez avec autant de hargne ? » Serrant les poings devant l'inconvenance de son père.
« Silence, bâtard ! Tu n'es rien et avec une si sanglante hostilité qui menace ma vie. Je pourrais te balayer de ma vue de vive force et ainsi ne plus revoir ton visage niais ! Je t'ai fait et ce que j'ai fait, je pourrais le défaire ne l'oublie point lorsque tu t'adresses à moi, pleutre ! » Dit-il, colérique. Le jeune homme baisse la tête convenant en lui-même qu'il n'était pas nécessaire de réagir, le vieillard n'attendant que cela.
Fier de son autorité, le Baron se redresse observant les convives d'un regard satisfait. Puis alors qu'il faisait signe à la plus jeune, échappant au passage un sourire d'un sadisme bien trop reconnaissable, il tend sa main vers elle, annonçant.
« Ici, fillette ! Que je tâte la chair de ma chair avant que sa fleur ne dépérisse.. » Dit-il recrachant au passage quelques miettes de son plat.
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