Wallerand
Ecoutant Kast, souriant à ses piques - attendues, pour certaines, il fallait bien le dire -, le Beauharnais tiqua quand la question du Coutumier fut abordée. Râler de la simplification indolore, c'était la meilleure ! Une gorgée d'armagnac le remit d'aplomb, cependant, et le conforta dans l'idée qu'il ne pouvait pas laisser passer ça. Aussi, quand Alvira eut achevé, il commença :
Si vous permettez, j'aimerais remettre quelques détails en place sur les énormes réformes juridiques qui ont été engagées depuis six mois, et plus encore puisque le travail de refonte globale a commencé sous le second mandat de Sa Grâce Toto Dangely. L'ancien Coutumier était un monstrueux codex dont la plupart des articles ne servaient jamais ou étaient des redondances, quand ils n'étaient pas en contradiction avec le droit royal. Douze livres, rien que ça ! Avec une loi électorale invalide puisqu'elle prévoyait l'inéligibilité de listes électorales entières, ce qui était interdit par l'Ordonnance de Montargis et par l'Edit d'Azincourt avant elle... Choses que tous les spécialistes locaux du droit ont royalement - pardonnez ce jeu de mots trop facile - ignoré. Aujourd'hui, le Coutumier en est réduit à trois livres, dont un en cours de validation auprès de la Hérauderie. Vous critiquez cette réforme, si je comprends bien, mais la justice est-elle pénalisée ? Non. La vie dans le Duché en a-t-elle changé ? Non. Mais maintenant, au moins, le Coutumier est clair et concis. Accessible, en somme... Et n'est-ce pas la priorité quand on suppose que nul n'est censé ignorer la loi ?
Il défendait son bébé, oui... Après tout, il avait donné un temps colossal à ce Coutumier, le regardant sous toutes les coutures avant même de proposer le projet au Conseil avec Niria et sans arrêt depuis. Qu'il ait été Juge, Prévôt ou Commissaire au commerce, il ne l'avait jamais véritablement quitté. Se tournant ensuite vers l'enfant qui avait été envoyé faire le sale boulot d'un courageux détracteur, le Beauharnais lui adressa un amusé :
Salut, petit. Tu demanderas à celui qui t'a envoyé s'il aura le courage de faire la même chose pour le programme RPG, en mettant en évidence tout ce qui constitue une reprise des projets et accomplissements des trois derniers mandats. Et souhaite-lui bien du courage s'il a l'honnêteté intellectuelle de le faire, parce que ça fait un paquet de choses reprises. Au pire, je pourrais l'aider à retrouver toutes les annonces correspondantes. Dis-lui bien ça.
C'était ça, l'avantage des anonymes : ils ne risquaient rien à cracher sur les uns plutôt que sur les autres. Courage, zéro ; facilité, un. Mais le gamin y avait gagné quelques pièces de plus, Wallerand n'étant pas pingre.
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Si vous permettez, j'aimerais remettre quelques détails en place sur les énormes réformes juridiques qui ont été engagées depuis six mois, et plus encore puisque le travail de refonte globale a commencé sous le second mandat de Sa Grâce Toto Dangely. L'ancien Coutumier était un monstrueux codex dont la plupart des articles ne servaient jamais ou étaient des redondances, quand ils n'étaient pas en contradiction avec le droit royal. Douze livres, rien que ça ! Avec une loi électorale invalide puisqu'elle prévoyait l'inéligibilité de listes électorales entières, ce qui était interdit par l'Ordonnance de Montargis et par l'Edit d'Azincourt avant elle... Choses que tous les spécialistes locaux du droit ont royalement - pardonnez ce jeu de mots trop facile - ignoré. Aujourd'hui, le Coutumier en est réduit à trois livres, dont un en cours de validation auprès de la Hérauderie. Vous critiquez cette réforme, si je comprends bien, mais la justice est-elle pénalisée ? Non. La vie dans le Duché en a-t-elle changé ? Non. Mais maintenant, au moins, le Coutumier est clair et concis. Accessible, en somme... Et n'est-ce pas la priorité quand on suppose que nul n'est censé ignorer la loi ?
Il défendait son bébé, oui... Après tout, il avait donné un temps colossal à ce Coutumier, le regardant sous toutes les coutures avant même de proposer le projet au Conseil avec Niria et sans arrêt depuis. Qu'il ait été Juge, Prévôt ou Commissaire au commerce, il ne l'avait jamais véritablement quitté. Se tournant ensuite vers l'enfant qui avait été envoyé faire le sale boulot d'un courageux détracteur, le Beauharnais lui adressa un amusé :
Salut, petit. Tu demanderas à celui qui t'a envoyé s'il aura le courage de faire la même chose pour le programme RPG, en mettant en évidence tout ce qui constitue une reprise des projets et accomplissements des trois derniers mandats. Et souhaite-lui bien du courage s'il a l'honnêteté intellectuelle de le faire, parce que ça fait un paquet de choses reprises. Au pire, je pourrais l'aider à retrouver toutes les annonces correspondantes. Dis-lui bien ça.
C'était ça, l'avantage des anonymes : ils ne risquaient rien à cracher sur les uns plutôt que sur les autres. Courage, zéro ; facilité, un. Mais le gamin y avait gagné quelques pièces de plus, Wallerand n'étant pas pingre.
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