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[RP]Les hommes rêvent du retour plus que du départ.

Taliesyn_de_montfort
“La haine est fille de la crainte.”

    Est-elle effrayée, est-ce une bravade, une témérité une inconscience? A-t-elle oublié la souffrance endurée ? Je sens mes ongles s'enfoncer dans le cuir de la ceinture, j'ai le souffle coupé de haine. Morte elle ne serait d'aucune utilité, et je me demande si c'est vraiment le sentiment qui m'anime envers elle qui retiens mon coup, ou un pragmatisme à toute épreuve. Est-ce qu'intimement j'essaie de me persuader de ne pas l’occire ? Mon visage se baisse de fureur, je la foudroie de mon regard noir, bien qu'elle soit nue, elle ne m'impressionnera pas. Son corps m'attire déjà, mais elle me révulse, elle souhaiterait me contrôler elle a déjà tenté voir elle y est parvenue trop de fois depuis l’Italie. Alors son regard soutenu, enjoliveur, ces phrases, qu'elle claque tel un fouet devant un lion, censé m'intimider, font de ma froide colère une ébullition. Comment ais-je pu me laisse faire ? Elle n'est pas si forte, même si ses seins ne font qu'un appel pour dérouter mon regard du sien. Je ne lâcherai pas !

      Jouez trop à cela, et c'est la maure qui vous attend.


    Mon sourire de rage ne laisse que présager du sous-entendu dans la prononciation une confrontation décisive. Ma main tremble, et je finis par lancer ma ceinture contre le mur, le chandelier en tombe, la jeune fille se jette sur les bougies virevoltant sur le sol, rajoutant du drame à la situation, nous restons là à nous observer. Cette confrontation avait déjà eu lieu et elle ne pouvait durer. Mes temps battent le requiem, je n'entends plus ma raison me guider, je n'ai qu'une envie, qu'elle se taise à jamais, qu'elle arrête de s'immiscer dans ma tête, mes pensées. Elle fait de moi le jouet qu'elle devrait être. Et rien, ni personne n'est censé pouvoir se tenir ainsi en face de moi. Encore mois une femme, toute altière soit-elle. Quel pouvoir a-t-elle sur moi ?


      Je vous hais, soyez maudites, Médicis, j'aurai dû mille fois vous laisser à votre mari, il aurait mieux fait cette besogne que moi.


    Et ma main se tend pour la frapper au visage du dos de ma main. Je ne me rends pas compte, mais les larmes me montent, de rage, de haine, certainement pas de honte. J'ai déjà occis femme et enfant. Mais, je ne parviens pas à déglutir. Mon coup ne fut pas retenu, le visage d'Alessia reste, digne, orienté là ou le coup l'a porté. Elle ne me fixe plus, et son regard, sa fierté, sa provocante impertinence m'agite en tout point. Elle me manque désespérément, les secondes sont comme des heures figées, et vient interrompre cette petite mort une goutte de sang, éclaboussant bruyamment le parquet, comme si tout le reste était inaudible, sans aucun sens, comme si cette goutte était celle de trop. Il faudrait maintenant, dans cette logique aller jusqu'au bout, car aucune association ne pouvait venir en conclusion de cela. La chose était allée trop loin, mais bien que je pu me penser soulagé par ce geste, mon coeur est toujours emballé, et mon index vient chercher son regard en me l'apportant.

    C'est une douleur que ma poitrine envahit, je crains son regard, je crains qu'il ait changé, et ce n'est clairement pas d'elle docile que je veux. Mon index lui caresse le menton, mes yeux se ferment pour l'éviter, et sans délicatesse, j'empoigne sa nuque pour gouter à ce sang qui perle au coin de cette levre battue. De haine il ne reste que la rage exaspéré de ne pas se connaitre au point d'être autant en contradiction. Je hais cette femme qui m'attire, c'est mon poison auquel je goutterai à chaque occasion qui m'est donné, et il faudrait pour cela me faire mourir pour ne pas vouloir m'y contraindre. Je m'enchaine à cette prisonnière, et cela ne peut durer, cette embrassade fougueuse imposée comme le reste s'arrête net. Je ne pourrais vivre d'entrave, et je ne pourrais résister à cette femme qui s'oppose à moi, ainsi je n'enchainerai mon destin qu'à cette liberté. Mais il m'est impossible pour autant de l'abandonner, ainsi je la repousse, je me repousse d'elle. Me retourne vers cette porte et l'ouvre, fixant le sol devant moi, j'annonce :


      Si vous n'êtes pas en mesure d'apprécier ce que j'ai à vous offrir, si vous n'est pas en mesure de respecter notre accord, de créer la confiance rompue une nouvelle fois pour de bon, alors vous êtes libre, sortez ! Vivez ! je ne serai plus là à vous condamner.


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Pour me suivre
L_aconit
Mais la proposition n'en était pas une.


Posté dos à la porte, là dehors, Nicolas n'avait rien raté de la conversation qui filtrait de la porte de bois. Et le bruit au rez-de-chaussée, les soudards, les hommes et leur voix fortes n'avaient englouties aucun mot de l'échange.

Taliesyn parlait toujours trop. Un triste sourire avait égayé les lèvres de l'Aconit. Taliesyn était amoureux. Et qu'il est triste, de voir la naissance d'un amour détrôner un homme... Sa genèse, son paroxysme. Puis sa chute. Il avait observé la naissance de cet amour, dans l'ombre du prince déchu. Il avait eu le temps. Nicolas n'était plus l'enfant de Sarno. Bien que toujours d'apparence aussi adolescent, l'enfant blond était mort, quelque part. En lui. L'innocence avait définitivement quitté ce corps en plein avènement. Ne restait que ses vestiges. Un sourire tendre. Deux mains douces. Une voix peu muée. La longue crinière blonde, couronnant son visage androgyne. L'indéfectible art de se faire aimer des maitresses de son Maitre, comme l'enfant de la maison.

Seize années à apprendre les hommes... Mais surtout.

    Les femmes.


Ces femmes qui pervertissaient, ces femmes qui prenaient le pouvoir. Créatures étonnantes, que seuls les idiots avaient raison de considérer comme sexe faible. Nicolas n'était pas un idiot. Et bien que les femmes ne l'intéressaient pas, il avait méticuleusement pu apprendre comment elles devenaient intéressantes, et puis finalement...

    Indispensables.


Voilà en quoi résidaient le pouvoir des femmes. En la faiblesse des hommes. Et ce que Taliesyn était entrain de vivre, ou de subir, était le fer de lance des passions ardentes qui rendent fous, faibles ou idiots. Parfois les trois.

L'Aconit ; à la main Princière posée sur son épaule avait quitté sa coquille, protection indispensable de la rudesse des soldats. Il avait fait ce que le Retz avait demandé, puis avait laissé tomber son jeu de cartes dans la horde qui cherchait à chasser l'ennui. Chasser la nuit. Graal inespéré, nul besoin de préciser que les hommes s'étaient accaparés le bien sans demander, dans un mugissement collectif qui ne laissait pas de doute à leur présence prolongée en bas pour le reste de la soirée... Dans la taverne, nul besoin de chercher un médecin. Pour recoudre des plaies, le jeune blond avait été à bonne école. N'avait-il pas accompagné le Retz aux confins des guerres, des tripots, des bordels...? N'était-il pas l'écuyer, la main vierge versant le poison dans la coupe, le gardien des secrets irrévérencieux ?

Nicolas avait gagné l'étage, échappant aux propos décousus des avinés qui ne l'intéressaient pas. Extirpé de la lie. Du haut de sa taille déjà respectable, le jeune homme avait posé son dos contre la porte. Ses yeux bleus délavés balayèrent l'escalier.

Oui, il savait que la proposition de Taliesyn n'en était pas une. Et d'une main aussi douce qu'assurée...

Avait scellé le sort de la Medicis, en coinçant le tabouret contre la poignée.

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Alessia.
    (Is it getting better or do you feel the same ? Will it make it easier on you, now you got someone to blame ?)*


    Ouch.
    Quelle gifle.
    Celle-là, elle ne l'a pas vu venir ...

    Le plan d'Alessia était pourtant simple.
    Première partie : obliger le Prince a lui rendre sa liberté d'action. La méthode était sans doute contestable, mais elle a le mérite d'être efficace.
    Seconde partie : renégocier les termes de leur accord concernant le projet "F".

    Ce qu'elle n'a pas prévu, c'est le facteur "V" comme ... iVresse, riValité, conVoitise.
    Elle a commis une erreur sans doute fatale. Ici et maintenant, la situation lui échappe.

    Le souffle court, la peur à fleur de peau, le visage ardent que la gifle violente a empourpré, Alessia est proche de la capitulation. De l'abandon. Prête à s'offrir à sa rage meurtrière.
    Elle tient à peine sur ses jambes. La force de la gifle l'aurait fait basculer contre le mur si d'un geste rapide elle ne s'y était pas raccrochée.

    Tandis qu'elle tente de rassembler ses idées, il la saisit par la nuque et l'attire dans ses bras.
    Sait-il au moins ce qu'il fait ? Un acte instinctif, comme de rattraper quelqu'un qui tombe, comme de retenir quelque chose qui vous échappe...
    Son élan est aussi dépourvu de calcul que d'amour. Elle n'a même pas la liberté de reculer, tant il la serre violemment.

    Le premier baiser de Taliesyn ressemble à une morsure.
    Elle se défend par une morsure plus cruelle encore. Il réagit en lui prodiguant une avalanche de baisers, qu'elle repousse au hasard. Il ne peut rien lire dans ses yeux qu'elle garde grands ouverts. Sinon une gigantesque colère.
    La lutte dure quelques secondes.
    Soudain il la lâche. Ils se mesurent du regard avant qu'il ouvre grand la porte qui donne sur l'étroite anti-chambre et la défie de partir.

    Perplexité. Hésitation. Réflexion.
    La main sur le drap qui la couvre TOUJOURS (message subliminal destiné au narrateur de Taliesyn), elle dit d'une voix blanche :

    Comme vous pouvez le constater, je ne porte rien ...
    Le pragmatisme de la réponse tranche avec la violence des minutes qui viennent de s'écouler.
    De son côté, la fille de l'aubergiste hésite quand au comportement à tenir.
    La robe, dont elle brossait le sel que les semaines de traversées ont incrusté dans le tissu, est jetée sur le lit. Les mains tremblantes, la jeune fille s'en saisit et s'approche à pas lents, cherchant une confirmation dans le regard de l'italienne.

    Mais Alessia a le sien plongé dans celui de Taliesyn. La proposition est trop soudaine pour que la Médicis ne se méfie pas. Il lui faut gagner du temps pour décider si la liberté lui tend les bras ... ou la mort.

    Sans lâcher le Prince des yeux, elle écarte les bras bien tendus de part et d'autre, et reste passive. Signe que la chambrière de fortune attendait. Signe qu'elle est prête à se faire vêtir. Tandis qu'elle enlève le drap d'Alessia avec une gêne évidente, cette dernière reprend et son souffle et le masque de la Médicis.


    Maintenant, elle est nue. Mais ça ne va pas durer.

    Je sais ce que tu caches.
    Gagner.
    Je sais le puits sans fond de ta colère.
    Du.
    Ce n'est pas moi que tu détestes.
    Temps.
    C'est ce désir. Tu ne sais pas quoi en faire.
    D'abord le jupon.
    Depuis ce jour dans le parc du Château de Nantes. Tu nous as vu, ton père et moi. Nue sous son manteau d'hermine, je t'ai offert un spectacle dont tu n'as pas perdu une miette. Malgré moi.
    Tu m'as vu l'aimer comme jamais tu n'as été aimé.

    Ensuite le corsage.
    Tu n'as jamais douté que je t'appartiendrais un jour... Ton regard, ta convoitise me poursuivaient partout.
    Puis les lacets. A nouer, le plus serré possible.
    Quand je montais dans le carrosse ducale pour rejoindre mon gouvernement au petit matin. Quand je buvais un verre de chianti au crépuscule dans les jardins, attendant le retour de ton père. Quand j'ouvrais le bal de son sacre à son bras.
    Éperdument à lui.

    Penses-tu vraiment que nous ne l'avions pas remarqué ? Crois-tu que ton père t'a envoyé en Irlande pour parfaire ton éducation ??
    Et enfin, la robe de velours bleue à passer, les bras levés bien haut au-dessus de sa tête.
    Il n'y a absolument rien à apprendre en Irlande !!!

    La robe retombe à merveille sur le jupon dans un froufrou délicat.
    Voilà. Elle est prête. Elle est habillée. Et elle a pris sa décision.

    La fille de l'aubergiste, elle, ne demande pas son reste et se précipite hors de la chambre, prenant la porte laissée ouverte par Taliesyn. Plus vite elle sortira de ce mélo/huit-clos/almodovarien, et mieux elle se portera.
    La main sur la poignée de l'anti-chambre, cette dernière ne s'ouvre pas. Le bouton de porte semble lui résister. La jeune fille essaie une seconde fois ... Alessia l'a-t-elle remarqué ?




    *Ça va mieux ou ressens-tu la même chose ? Est-ce plus facile pour toi
    maintenant que tu as quelqu'un à blâmer ? Du grandiose U2.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
L_aconit
[Dehors]

Les beaux yeux bleu Aconit se sont fermés au bruit sec de la claque.

Je le sais. Même si j'apprécie la Medicis, je suis la main qui assène sa gifle, à ma manière lorsque j'ai posé la mienne sur cette porte. Je ne suis pas fier, mais je ne suis pas capable non plus de refuser quoi que ce soit au Prince. Sa volonté l'emporte toujours sur mes principes. D'ailleurs, lorsque je l'exauce, je ne crois plus avoir guère de principes.

Ses amours sont turbulentes, c'est ce qui les rend passionnées, passionnantes. Nicolas aime à observer la cour de Taliesyn de Montfort, comme une lecture exaltante, où chaque chapitre apporte son lot de surprises, et égaye le quotidien.

Soudain...

Surprise. Il sent une poussée légère contre la porte venant de l'intérieur. Pourtant il entend encore distinctement la Medicis, plus loin dans la pièce. Ce n'est donc pas la captive qui tente de fuir... Du moins, pas encore. Les sourcils blonds se froncent. Le jouvenceau hésite, main crispée. L'esprit est vif, la situation se dessine vite pour l'écuyer. Si ce n'est la Médicis... C'est donc ... La fille de l'aubergiste ! Suivante improvisée. Possiblement de fait, le grain de sable qui pourait enrayer la machine. Si la captive se rendait compte qu'elle l'était, sans doute que Taliesyn n'obtiendrait pas le résultat qu'il escomptait . Et cela... Le fidèle blondin ne pouvait le permettre.

Aussi vivement que silencieusement Nicolas déloge le tabouret, ouvre la porte et tire l'étoffe que sa main rencontre en premier. Le corsage de la jeune fille. Il l'extirpe de l'antichambre, espérant que personne ne l'ai remarqué, et condamne de nouveau l'issue. Les bleus se tournent enfin vers le visage, et s'arrêtent là. Elle a peur. Lui, conscient d'avoir posé une main sur ses seins, devient écarlate. D'un geste brusque, il la repousse, pressé que le malaise personnifié sorte de son champ de vue.


- Va-t-en !

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Alessia.
    (I bet you never ever felt so good, i got your body trembling like it should. You'll never be the same baby once i'm done with you...) *

    Alessia a pris sa décision.
    Réunissant alentour les quelques effets de toilettes qui tiennent dans un petit coffre de bois précieux, elle les range avec un soin méticuleux alors qu'il reste planté là. Assommé par la révélation qu'elle vient de lui faire. Sans pouvoir détacher son regard d'elle.

    Elle a pris sa décision. Elle part.

    Ces quatre dernières années ... Tout ce que nous avons vécu. Nos réussites, nos échecs, nos affrontements, votre cruauté, ma vindicte : nous avons été liés l'un à l'autre par le jeu du hasard et des opportunités. Nous n'avons rien en commun si ce n'est une certaine forme d'ambition.
    Raffinée et visionnaire chez elle. Brutale et irrésistible chez lui.
    Oui. Il est brutal. Oui. Il est irrésistible.

    Tenant d'une main le coffre étroit, elle s'arrête devant lui. Il porte une trace rouge sur les lèvres, trace laissée par la blessure qu'il a embrassé avec avidité.
    Elle y dépose un pouce tendre et efface le sang avec douceur, par petite touche.

    Je vous ai trahi, vous ne me le pardonnerez pas. (Mais qu'a-t-elle encore fait ?)
    Vous l'avez tué, je ne vous le pardonnerai pas. (Mais qu'a-t-il encore fait ??)
    Tu me la prise pour toujours. Arrachée à mes bras...
    Fermant soudain les yeux un court moment, un sourire triste accroché aux lèvres.

    Quittons-nous avant que je ne vous empoisonne ou que vous me plantiez une dague dans le cœur.
    Ne voit-elle pas qu'il est tout ce qu'il lui reste ? La Médicis préfère encore que le sol l'engloutisse et lui arrache les entrailles.

    Justement, un vertige malvenu l'oblige à se raccrocher d'une main fragile à son avant-bras puissant.
    La gifle a été violente. Sa joue encore brûlante.
    En position de faiblesse, elle lui murmure.

    Je ne t'aime pas.
    Si seulement tu avais su dire ...
    Et je ne t'aimerai jamais.
    Si seulement tu avais su montrer ...

    Si loin si proche. Elle essaie soudain de fuir son regard, de lui cacher son trouble en se dérobant dans le couloir.
    Elle lui lance tandis qu'elle avance à pas vif.

    Il n'y a plus rien de possible entre nous. Ni pacte, ni traité, ni ... Rien !
    Je pars.

    Elle part.

    Traverse l'antichambre. S'arrête devant la porte derrière laquelle se cache l'Aconit. Prêt à bondir sur sa proie si elle en franchit le seuil. Il mio piccolo capriccio, (mon petit caprice).

    Puis elle revient. S'étonnant elle-même de ne pas être allée jusqu'au bout.
    Avec l'audace de quelqu'un qui commet l'irréparable et le sait, elle traverse l'espace qui la sépare de Taliesyn.

    Molto bene, (très bien). Puisque c'est vraiment ce que tu veux... Je reste. Tu as gagné.
    Et lance le coffret sur le lit d'un geste excédé.


    A-t-elle perçu le danger qui l'attendait ? Un souffle contenu, un mouvement étouffé ? Non. L'Aconit a bien réussi son office, une fois encore...
    C'est portée par son propre élan, un sentiment d'urgence, une chaine impossible à briser qu'Alessia revient.

    Discutons de ce que vous avez à m'offrir. Et ce que tu veux de moi en échange...
    Mais d'abord, faites appeler un carrosse. Je veux vous montrer quelque chose.
    Viens, je t'emmène...

    *Je parie que tu ne t'es jamais senti si bien, je fais trembler ton corps comme il devrait.
    Tu ne seras plus jamais le même, bébé, une fois que j'en aurai terminé avec toi... dixit le mec dont j'ai oublié le nom.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“Un homme sans passion est un roi sans sujet.”

    Elle est nue, je sens son regard sur moi, qu'est-ce qui m'empêcherait de revenir sur cette fausse promesse de liberté ? De l'étreindre là, d'assouvir ce besoin qui brule mes entrailles comme jamais. Mais elle parle, elle parle, toujours elle parle, femme volubile je vous hais. Mon poing se ferme, je l'écoute entre les battements de mon pouls dans mes oreilles. Tambour effréné de cette chaude passion qui rythme ma vie. Un rictus dédaigneux à ces mots quand elle évoque mon père, pourquoi fait-elle ça. Terriblement, l'idée de ces manigances sur mon père m'exaspère toujours, je lui donne ce pouvoir sur les hommes dont je souffre désormais. Point de désir à l'imaginer avec mon père, une bile rancunière s'aventure dans ma gorge. A quel jeu joue-t-elle? Je me mords la lèvre pour retenir les mots, pour retenir mes maux qui s'abattrait sur elle, avec force et violence, avec cette violence qui m'étreint à ses côtés. Elle n'en sortira pas indemne, car si la force sur elle a su me donner un tel sentiment de honte, l'abuser signerait sa perte car je ne saurai croiser de nouveau son regard, et ce sentiment est insupportable. Elle a fini, le couperet tombe, ma décision est prise, si elle tente de passer cette porte, s'en est fini d'elle. La chambrière de passer devant moi, effroi, j'espère que Nicolas saura faire son office. Alors je l'observe, elle a le menton haut, elle est fière, elle m'irrite

      Ne parlez pas de mon père, ne vous accaparez son souvenir, mes souvenirs de cet homme, il ne vous appartient pas...


    M'aime-t-elle? Croit-elle en la métempsychose, je ne suis pas mon père je ne suis qu'un bouquet de nerfs, et je lui laisserai qu'un gout de fer.

      Je ne vous appartiens pas, vous ne m'appartenez plus. Vous vous pensez tellement au cœur de toutes choses Médicis, qu'à vous entendre, mon père aurait attaqué la France pour votre bon plaisir ou pour un mauvais regard d'un ambassadeur français. Il suffit, pensez-vous que ma sœur fut envoyée en fosterage pour éviter sa jalousie envers votre personne ?


    Elle ne m'aime pas, c'est lâché, je ne fais plus attention à la chambrière qui a disparu, je la regarde, elle prend ses affaires, je vais assouvir mon désir, elle passe devant moi, plus rien n'est possible, je la tuerai après. Donc elle part... Je la suis du regard, prend position à l'entrée de la porte. Vas-y, scelle ton destin, et elle la captive a finalement choisi le syndrome de Stockholm. Quatre ans à se détester, à s'associer, et à souffrir de cette relation, et elle choisit de rester, ainsi, je ne comprends pas. Finalement est-ce que j'ai bien fait, est-ce que je saurai gérer ça. Je n'avais qu'une envie, qu'elle franchisse cette porte, qu'on en finisse, qu'elle soit la fin de cette aventure italienne.

      Alors je vous suis...


    Etrange sensation. Aussi, il faut que je fasse comprendre à Nicolas que nous devions sortir, sans encombre.

      NICOLASSE, Fais préparer les chevaux et la voiture ! Et viens chercher ses valises, il ne faudrait pas qu'elle se blesse.


    J'hurle, oui j'hurle, le but est de faire penser qu'il est à l'autre bout de l'auberge. Je n'ai aucune idée d'où elle veut me mener, je lui jette un regard. Mon ressentiment n'a pas encore eu le temps de trop s'atténuer. A vrai dire, j'ai encore envie de l'étrangler, de sentir mes doigts serrer son coup, elle m'irrite au plus haut point et pourtant je la dévisage. Je ne sais pas ce qui découlera de cette alliance contre nature.

      Soignez-moi votre visage avant le départ.

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Pour me suivre
L_aconit
Et comme dans une mauvaise comédie, "Nicolasse"* ouvre aussitôt la porte, et s'en vient prendre les bagages.

Coup de vent blond arrivé en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire? Et alors? Elle pourrait mettre sa célérité sur son incroyable fidélité et son dévouement sans bornes. Il a d'ailleurs à la voix du Montfort aussitôt abandonné l'idée d'attendre gourdin à la main, que la malheureuse ne tente une percée. Honnie soit-elle de penser à un complot...

    Les complots n'étaient pas le genre de la maison...


Derrière lui, la fille de l'aubergiste est peut-être tombée dans les escaliers, tant pis. Il s'excuserait plus tard. Visage angélique, le blondin annonce en repartant aussi vite qu'il est arrivé :


- Votre Altesse, ma Dame, La voiture sera prête!


Porte qui claque, tabouret qui valdingue, l'écuyer disparait.


* Puisque ouais, ça se prononce Nicolasse!

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) -Recueil
Alessia.
    Les meilleurs ennemis du monde, voilà ce que nous sommes. Amorce de sourires et de bombes... C'est toi contre moi, (on s'y retrouve, on s'y perd), C'est toi contre moi, (tu me soumets, je me révolte). Mets-toi contre moi, (cette guerre qu'on se fait ...)...tant qu'on reste les meilleurs ennemis.


    Et comme dans une mauvaise comédie, l'Aconit ouvre aussitôt la porte... Aussitôt. La. Porte.
    Alessia passe devant le Prince, le frôle même, avec l'impression désagréable d'avoir échappé au pire sans l'avoir fait exprès.
    Lui, l'observe à la dérobée, mais fuit son regard où résonne une interrogation douloureuse.
    En descendant les escaliers, cette sensation s'accentue. Là, près de l'âtre, elle reconnait sa chambrière, décoiffée, le visage défait, et la tempe en sang.

    L'Aconit a ouvert aussitôt la porte. Alors qu'il aurait dû jouer le jeu de son Prince, il a ouvert aussitôt la porte.
    Est-ce une maladresse d'un adolescent trop vif ? Ou l'avertissement d'un ami de l'ombre ? L'avertissement a posteriori qu'ici même, dans cette chambre, sa dernière heure était venue.
    Et que le danger rôde. Encore.


    Le carrosse est avancé. L'Aconit fuit-il son regard comme le prince quand il lui propose un bras frêle pour l'aider à s'y installer ?
    Le Prince, déjà assis, semble aux aguets d'une quelconque indiscrétion de part et d'autre. De mots chuchotés, échangés. Doute-t-il à présent de la loyauté l'Aconitienne ?

    Maintenant assise face à Taliesyn, immobile telle une idole, elle plonge en lui.
    Regarde-moi si tu l'oses.

    Ses cheveux noirs dénoués et encore humide, flottent jusqu'à sa ceinture.
    Sa robe de velours bleu à manches longues est simplement retenue à la taille par un cordon de soie tissée de fil d'or.


    Ma situation est pire encore qu'elle ne l'était...

    Et devant cette évidence, la Médicis a un soubresaut venant du cœur, puis un second, un troisième, et bientôt plus qu'elle ne pourra en compter.
    Et ces soubresauts forment, sans qu'elle s'en aperçoive, sans même qu'elle ne l'ai voulu, des éclats de rires.
    Discrets d'abord, comme le bruit léger de perles d'un collier qui se brise, puis deviennent cette cascade que tout emporte.
    Le souffle lui manque tant elle rit. Le corsage trop serré ou bien la proximité de la mort.
    La Mort qui lui fait face.

    S'enfuir, ouvrir la porte, sauter du carrosse en marche et se fondre dans la nuit ? Elle y a déjà pensé.
    Outre le fait que ses mules de brocarts n'y survivraient pas, elle ne court pas assez vite pour les semer.
    Ouvrir son corsage et le laisser tout prendre, relever ses jupes et le laisser tout embrasser ? Elle y a déjà songé. Plus d'une fois.
    Outre le fait que ses appareils génitaux n'y survivraient pas, (ha !), ce n'est pas ce qu'il veut d'elle. En tout cas, pas comme ça.
    Il la veut offerte et avide. Il la veut active et impatiente. Il la veut toute entière, exactement comme elle est pour ce qu'elle est.

    L'éclat de rire peu à peu se tarit. Une seconde évidence vient de la frapper. Il la veut exactement comme elle est ...
    Il l'aime.
    Il l'aime !

    Dans le silence retrouvé, cette vérité change tout. Cette gifle cruelle, ce baiser maladroit, cette mise en scène morbide.
    Son amour pour elle est si fort, si absolue, qu'il ne peut accepter qu'elle vive une vie sans lui. En a-t-il seulement conscience ?

    Alors, la Médicis s'approche de lui, lentement, avec une luminosité particulière dans le regard. Elle s'approche pour sceller cette révélation par un vrai baiser.
    Mais l’œil noir, la mine renfrognée, et l'odeur d'alcool, (s'en souviendra-t-il ?) l'empêche d'avancer plus.

    Au lieu de cela, Alessia prend de la poche dissimulée dans l'une de ses longues manches, sa petite boite d'or et d'ivoire que le Sultan lui a offert. Il reste deux bijoux nacrés de sucre et de violettes.
    Elle en pique un, (quelques grammes de douceur dans ce carrosse de brute).
    Et tandis qu'elle le croque en mille petits éclats, elle prend la décision ferme et définitive de ne jamais évoquer le sujet avant lui.
    Grâce à l'Aconit, elle sait à présent que sa vie est littéralement liée à celle du Prince.


    Puisque c'est toi et moi...
    Discutons affaire, vostra Altezza.
    Et que ces chaines ...
    Commençons par ce que vous attendez de moi.
    A présent, je les veux.
    Un bonbon ?
    Lui tend la boite.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“Ta prison est en toi. Le poison est en moi.”

    J'ai perdu mon allégresse sur des bateaux de conquêtes. J'ai perdu, par leur vitesse, quelque chose que, dans mon cœur, je regrette. Etait-ce le sentiment qui m'animait dans ce carrosse, promiscuité fortuite qu'un assassin aurait avec sa victime. Tel un chat jouant avec sa souris, je suis ce chat pas assez cruel pour arracher la vie, trop cruel pour laisser partir, la patte sur la queue. La chose ne m'amuse même plus, je suis d'un coup assommé de lassitude, vidé de mes forces par tant d'émotions, et n'ai en cet instant aucune envie de dialogue ou d'échange. Pourquoi suis-je là, alors que je n'en ai point envie, et que ma vie s'impose par ce diktat, ce diktat que je m'efforce d'imposer surtout aux autres. Alors, l'incompréhension de mes sentiments, sorte de dissonance cognitive qui ne saurait s'estomper que par un éclair de lucidité, m'abats, à l'image de mon corps qui s'essouffle sur ce banc.

    Affalé, la tête en arrière posé nonchalamment en diagonale sur la cloison du carrosse, je toise ma voisine. Bien que souvent je l'ai observé avec un désir interdit, une sorte de bijou dont la valeur se tarirait si on venait à user son enveloppe, l'idée de la laisser s'échapper, s'échapper de moi, de sa vie, lui a retiré tout cet intérêt pécunier, cet objetisation que je m'en étais fait. Que vaut-elle à mes yeux si ce n'est rien, rien d'autre qu'un désir charnel, que je peux m'offrir allégrement avec toutes sortes de ribaude à condition que j'y mette le prix pour subir mes vices. Mais ce rien est un tout, car il m'est impensable de la quitter des yeux, et ce paradoxe m'intrigue, me donne le vague à l'âme, près de moi je ne me sens pas de la toucher, ne serait-ce que des yeux, alors j'évite son regard, plein de lucidité. Aurait-elle compris mon manège, Nicolas à trop vouloir être servile en à oublier la lucidité. Je m'en suis mordu les lèvres de rage, m'en cachant bien. Il méritera une bonne mise au poing.

    Alors elle se met à rire, un éclat de victoire insupportable sur ma faiblesse certainement, je la hais. Alors je l'ignore, je jette un œil à l'extérieur, car je ne sais où on va et son pouvoir est là, c'est bien la seule femme qui parvient à ses fins avec moi, et cela a eu don de m'agacer à plus d'une reprise en Italie. Le sait-elle que sa liberté est factice ? Que le seul choix qu'elle n'ait jamais eu ces dernières années c'était moi ou son mari manchot. En temps voulu je lui ferai comprendre, je lui ferais gouter l'amertume de n'avoir su rester à sa place de femme. Et plus que le sang, c'est d'un gout de bile qu'elle aura droit. Comment imaginer autre chose qu'un retour à sa place. L'éducation de la république lui a fait croire à l'impossible, malgré que son père l'ait forcé à son mariage, elle ne l'a jamais compris. Je lui jette un œil, elle intend un mouvement vers moi, regard incompris, aurait-elle une dague, profiterait-elle de cet isolement pour en finir, un plan qui serait bien conçu mieux que le dernier à mon encontre. Mais elle se ressaisit, tu ne seras pas mon Ravaillac !

    Elle me demande ce que je souhaite d'elle, ce que j'attends définitivement de notre association, et je sèche, celle-ci est finalement simple à la conception, difficile à la planification et impossible à la réalisation. Il ne saurait en être autrement, mais je perçois qu'il va falloir que je l'amène sur un piédestal que je ne lui réservait pas. Il allait falloir qu'elle comprenne que je l'utiliserai autant qu'elle pourrait m'utiliser, mais que pour ça, elle allait devoir jouer le rôle d'une femme plus en second rang pour être réellement au premier. Elle avait certainement su être au premier plan, mais avait mal vécu cela.


      Parce que vous pensez que l'on va négocier quelque chose? Maintenant que vous restez c'est qu'en un mot vous adhérez. Ne comptez pas me changer, ni changer quoi que ce soit en moi. Et si vous pensez que nous associer sera ce perpétuel jeu du chat et de la souris, détrompez-vous, j'y mettrai une fin abrupte et définitive, croyez-moi. Désormais je vous veux entière, à ma disponibilité, avec des perspectives communes et totalement concentré à la réussite de nos objectifs. Car il vous faudra vous faire à l'idée que mes objectifs seront désormais les notres.


    Mon ton est sec, peu ouvert à l'ambiguïté d'une quelconque latitude de négociation ou de largesse de ma part. Il faudra s'y faire et j'entends bien faire passer le mot. Mais je serai magnanime.

      Oh un bonbon !d'un air léger et enfantin.


    Et je le croque, d'un sourire carnassier tendant la main d'un geste pour lui demander ce qu'elle désirait à son tour. Mais à la manière que j'ai déguster ce bonbon, ma vie c'est comme une overdose, je prends tout tout d'suite ou j'en crèves vite et si tu me prends pas, c'est moi qui t'as.

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Pour me suivre
Alessia.
    Alessia l'enveloppe soudain dans un regard qui laisse craindre le pire...
    Il vient de mordre la main qu'elle lui tend. La vanité vient de pousser cet imbécile à la défier. Encore.

    La Médicis est la puissance faite femme, elle est la dignité, elle est l'honneur.
    Et si un homme en colère en vaut deux, une Médicis furieuse vaut une armée.

    Ce que je veux, c'est toi.

    Le carrosse soudain s'arrête, la portière s'ouvre sur la nuit et le silence.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“Le regret me prouve que je ne suis pas dans la bonne direction.”

    Je m'attendais à tout, un éclatement de voix, ou pas de voix du tout, une phrase cinglante, ou un argumentaire raisonnée, une tentative de négociation des clauses, mais il n'en était rien. Je restai muet, elle resta sourde. Rien n'était possible. Quand cela se terminerait-il? Etait-ce une nouvelle bravade, comment pouvait-elle rester pour un sentiment, c'est là encore la faiblesse des femmes, une lacune de pragmatisme compensé par une surdose de sentiment. Comment pouvait-il en être autrement quand la destinée des femmes était avant tout la maternité. Je haussais les épaules. J'avais placé un espoir, il était douché. Je ne voyais pas dans cette annonce l'importance que cela pouvait avoir aux yeux de la médicis. N'y voyant qu'une légéreté de plus, de trop.

        "Soit, Médicis, vous avez encore trop pris la chose à la légère"


    Et de me saisir de la poignée en criant au cocher de faire demi-tour. Je ne sais pas ce qui m'a pris de penser qu'elle saurait être sensée après tout ce qu'elle a pu me faire endurer. Décidément, je ne la comprends pas, et je ne me comprends pas à perdre du temps et à m’enquérir de patience pour cette femme. Je ne me comprends décidément pas. A quoi bon lutter, je l’abandonnerai bien au bord de la route, d’ailleurs je regrette bientôt de ne l’avoir fait, la voiture repart.

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Pour me suivre
Alessia.
    Et tandis que le cocher fouette les chevaux, Alessia ouvre la portière d'un coup de mule bien ajusté et défie du regard le Prince.
    Bien au contraire.
    Ne pas prendre les choses au sérieux ? Voyons ... c'est mal la connaitre.

    Pour que notre petit jeu cesse, il va falloir me donner ce que je veux.
    Accordant ses gestes à ses paroles, (elle), elle se glisse près de la porte ouverte.
    Le message est clair : je suis parfaitement cap de sauter.
    RIP mes mules de brocard ... Je vous ai tant aimé.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“Invectives, ces ultimatum de l'impuissance.”


    Tu veux sauter? ou tu veux me sauter ? Niark niark

      "Si vous voulez sauter, allez-y, il est indéniable que vous ne savez pas tenir la distance, vous me tenez tête ? Au début j'ai aimé ça, maintenant vous pensez que substituer notre accord par une ruse de séduction fonctionnerait ?"


    Je croise les bras, la regardant, si elle pense que je rentrerai dans son jeu une nouvelle fois, tombant sous sa séduction comme elle savait y faire. Nous étions à un point sans retour, soit c'était ensemble désormais soit c'était seul. Il ne m'était plus imaginable de jouer autant avec mes nerfs, je devenais bientôt une raillerie pour mes soldats.

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Pour me suivre
Alessia.
    Alors que la porte ouverte claque en cadence avec les virages, la Médicis lui fait non de la tête.
    Quel accord ?
    Mmmh ?
    Vous parlez de ce machin dans lequel vous avez tout pouvoir et moi aucun droit ?
    Se penchant vers lui tout en s'accrochant au bois de la fenêtre pour éviter les soubresauts de la route.
    Si vous ne savez pas être juste, il n'y a aucune raison que je sois raisonnable.

    Se reculant légèrement, un sourire amusé accroché aux lèvres.
    Ou alors, vous n'avez pas les moyens de votre ambition.
    Elle parle de sexe là ? Oui, tout à fait.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“Pour qu'il y ait passion, il faut que l'union soit brutale, que l'un des corps soit très avide de ce dont il est privé et que l'autre possède en très grande quantité.”

      "Parce que vous pensez sérieusement trouver un homme, que dis-je un Prince qui serait prêt à vous juger comme son égal? Et plus particulièrement, vous pensez vraiment soutirer cela de moi? M'avez-vous vraiment fréquenté pendant 4 ans?"


    Un sourcil levé, un ton légèrement au-dessus, preuve de mon irritation, palpable. Mes poings serrés, les yeux explosés, colérique. Il lui suffit de quelques mots pour me faire terminer dans un état second. Qui est-elle, la batarde de Cosme, un fruit pourri d'une république indescente. Elle en oublie qu'elle n'est que roture, que sa place n'est pas là.

      "Les moyens de mon ambition ?"


    Ais-je seulement bien compris la question. Au vu du regard de la Médicis, cela ne fait aucun doute. Ce n'est pas une nymphe, elle pense que ses hanches sont la solution à toutes ses complications, c'est une évidence. Qu'elle me prenne pour un houlier de première parce que je fréquente mes soudards et que je m'y mèle sans condescendance pour mieux les diriger.

      "Vous pensez vraiment que vos services soient si valorisés qu'ils vaillent cela? C'est totalement en contradiction avec le statut d'égale auquel vous aspirez"


    Mon coeur s'emballe, de nouveau je sens mes tempes battre, mais est-ce la colère ou une forme ... d'excitation.

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Pour me suivre
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