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[RP]Les hommes rêvent du retour plus que du départ.

Alessia.
    Votre grossièreté est sans égale.
    Assène-t-elle sans colère.
    Quand à ce qui touche à votre noblesse soit-disant princière... vous avez l'âme basse et vous n'êtes pour moi qu'un valet !
    Malgré les mots vindicatifs qui sortent de sa bouche, elle lui oppose un visage de marbre.
    Parlez moins, agissez plus. Et respectez vos propres promesses.

    Le carrosse fait soudain une embardée, ce qui la propulse contre la portière ouverte, la moitié du corps dans le vide.
    Elle se retient difficilement d'une main au chambranle de la porte, équilibriste de velours et de soie, le visage surpris et tendu vers lui.
    La route suivie à toute allure longe les falaises de Préfaille. Elles tombent à pic dans la mer.

    Vraiment ? Mourir là ? Comme ça ?
    R.I.P Alessia Médicis ... Je t'ai tant aimé !

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“Ce n'est pas le temps ou l'occasion qui déterminent l'intimité, c'est une question de (dis)position.”


    Elle est agaçante, ne sait jamais ou est sa place, l'impertinence florentine en exercice. Je vais pour lui rendre ses mots, lui faire comprendre sa douleur, lui faire comprendre à qui elle s’adresse quand elle vacille. D'un réflexe, je l'agrippe au balcon, d'une main ferme pour la tirer à l'intérieur. Elle tombe sur moi, allons bon, on est loin de l'idée que je m'en faisais. Et surtout elle est sur moi, me dominant, ça ne me convient pas du tout.

      "Vous et vos lubies de portes ouvertes ..."


    Je déglutis, car je suis sous elle, avachi sur la banquette, le nez plongé au creux de ses monts et je sens ses formes et la réciproque doit être vrai. Cette position n’est définitivement ni à mon avantage ni confortable pour prendre le dessus, cela parait évident.
    Question subsidiaire, a-t-elle mis une culotte lorsqu’elle s’habillait dans l’auberge ?


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Pour me suivre
Alessia.
    Alessia, la frayeur une fois passée, pousse un soupir de soulagement.
    Le sourire encore tremblant, elle baisse un regard sur son sauveur malgré lui.

    Grazie ... (merci).
    Situation embarrassante pour le Prince.
    La Médicis, elle, reprend peu à peu son souffle et l'avantage.


    Elle met alors ses deux mains contre la partie rembourrée du dossier derrière lui, de chaque côté du visage princier.
    Et lui répète. Avec douceur.

    Parlez moins, agissez plus. Et respectez vos propres promesses...
    Tout est une question de priorité.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“Si je laissais la passion pénétrer dans mon corps, la douleur viendrait rapidement à sa suite.”

    Il en était moins une, mes réflexes ont trahi ma pensée profonde, je me persuadais d'être capable de la laisser tomber, et la métaphore était frappante. Si la frayeur coupait le souffle de l'italienne, moi la stupeur de ce qui me tombait dessus, en plus d'elle, me figeait. Je ne voulais pas la laisser partir, je la voulais au plus près, c'était évident d'autant plus que ses seins détournaient ma raison par une logique plus basse. L'adrénaline m'a fait me rendre à l'évidence donc, elle était ma faiblesse, j'étais visiblement capable de pitié à mon plus grand désarroi, et incapable de pragmatisme en sa présence, il m'était impossible de continuer à résister fallait-il en finir?

    Elle me souffle à nouveau d'agir, alors ma main vient fouiller sous ses jupons, au niveau de ma ceinture. Un sourire carnassier au visage, je lui sors " Vous l'aurez voulue" et ma dague d'apparaitre sous les froufrous du jupon, surprise d'une lame froide. Je lui colle la dague contre la poitrine...


      "Visiblement, vos objectifs sont aussi les notres"

    ... et de lui défaire les liens du corset dans le dos d'un coup sec.

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Pour me suivre
Alessia.
    (Rien ne ressemble plus à l'amour que l'enfer ... de mes yeux. Es-tu prêt pour ça ?)


    Il ne se passait rien en ce moment qu'elle n'ait voulu elle-même.
    Sauf peut-être le gâchis qu'il fait de sa robe florentine ...

    Était-ce bien nécessaire, hum ?
    Et la trace fine, comme une griffure, que la lame laisse le long de son dos.

    Elle s'arque de surprise. Décidément, il aime lui faire mal.
    Par prudence, et sans doute par jeu, Alessia place une main dans celle qui tient la dague et la prend avec d'infinie précaution.


    Embrasse-moi.
    Lui dit-elle dans un souffle.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“La femme est sans défense, mais non pas sans attaque.”


J'étire doucement la coquille faisant apparaitre le dos couleur albâtre de l'italienne. Je déglutis, ressentant un désir que j'ignorais jusqu'alors, un désir qui n'était pas que physique mais empreint de plusieurs humeurs à la fois. Je lui reprends la dague, et la balance, elle se plante dans la paroi d'en face, surprenant le coche qui se voit doté d'une épine aux fesses. Le carrosse fait une légère embardée dû à la surprise du cocher, le baiser est spontané. Il y'a des évidences qui sont criantes, mais jusqu'où l'égo pousse la cécité avant que le rideau ne se déchire.

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Pour me suivre
Alessia.
    (Oui, tu m'as fait souffrir, mais sans toi c'est bien pire... enfin je crois).

    Cette passion aveugle, déchainée, qui soudain les traverse quand sa bouche dévore la sienne, est partagée à égalité.
    A égalité.
    Durant toutes ces années, elle avait paré Elfyn des vertus dont elle-même se savait dépourvue. La bonté, la patience, l'endurance...
    Une figure tutélaire qu'elle continue de vénérer.

    Elle découvre aujourd'hui une autre forme d'attraction. Une union fulgurante. Une fusion instinctive et vitale.
    C'est pour cela qu'elle se redresse et l'emmène avec elle.
    Et détache ses lèvres des siennes.

    Face à face, assise à califourchon sur lui, son corps sans doute déjà enchainé au sien sans le secours du velours et des dentelles.
    Aime-moi comme ton égale.
    Rends-moi mes richesses, rends-moi ma liberté, rends-moi ma dignité.


    Sans la moindre ambigüité, la Médicis lui murmure.
    Tiens tes promesses et je tiendrais toutes les miennes.
    Absolument toutes.

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“On fait des promesses quand on sent le besoin d'affirmer, de solidifier des sentiments que l'on craint de perdre.”


    Si j'avais cédé quelques secondes auparavant, ce n'était pas pour revenir en arrière, et je voyais clair désormais, enfin du moins presque.
    La conception d'un être égal au mien, même masculin m'était difficile, féminin c'est la première fois que je me l'évoquais avec un peu de sérieux, aimer, est-ce vraiment ce fluide qui m'anime?
    Je ne saurai trop dire. Le fait qu'elle soit encore en vie revêtait une chose, je la trouvais digne d'intérêt. Si je la respectais? Une autre personne n'aurait pu me faire autant d'affront sans y perdre sa langue ou un autre attribut, il suffisait de repenser à Pazzi, et son membre tranché parce qu'il avait fait l'affront d'être.
    Bref,


      "J'essayerai".


    Ce n'était pas une vaine promesse, ni un mot en l'air, du conditionnel et une preuve de doute sur ma réussite, c'était certainement la preuve la plus forte de ma sincérité. Je suis imbu, sûr de moi, certain de toutes mes futurs réussites, et pour la première fois je doute, je doute de son regard, de découvrir le hasard et l'aléatoire, mes assurances s'effondrent sous mes pieds, mes certitudes vacillent.

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Pour me suivre
Alessia.
    (Nous avons chacun nos jouets et ils sont faits pour aller ensemble. Quelle merveille ! L’un sans l’autre a l’air idiot.
    Elle parle toujours de sexe là ? Oui, tout à fait).


    Tu es beau quand tu es sincère...

    Oui, elle le sait sincère. A la transparence qui soudain habille sa pupille.
    A la lueur qui soudain s'éclaire quand il la délivre de sa prison de velours.
    A ses mains qui soudain se sont faites douces, caressantes sur son dos.

    Alors, elle lui dépose un baiser sur son front d'homme fait.
    Un baiser tendre et empli de désir retenu.
    Puis se lève et se ré-installe sur la banquette en face de lui. Réajustant sa robe sur les épaules pour qu'elle ne lui tombe à la taille ....


    Moi aussi, j'essaierai.

    Comment peut-elle le prendre et se donner tout entière tant qu'elle reste à moitié captive ?

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"L'abus d'une Médicis est dangereux pour la santé. A consommer avec modération."
Taliesyn_de_montfort
“La tendresse est le repos de la passion.”


    Un moment de tendresse, je me rends compte a quel point cela remontait à loin, mon semblant de famille restant se résumait à finalement ma soeur. Pour ce qui est d'une grande famille montfort, il n'en restait plus grand chose, seulement neveux ou nièce et de me rendre compte que de tendresse de telle sorte, il n'y en avait eu cure. Une mère morte jeune, un père dévoué à la puissance de la famille, à l'administration du fief, à l'honneur sur les champs de bataille, à la gloire de la Bretagne et aux courbes de la médicis.

    Un sentiment de jalousie, mais une compréhension pour la douceur recherché. L'adversité permanente est une forme de combat contre soi même, étouffant, angoissant, et le pire ennemi est de croire qu'il faille toujours se battre. Une soudaine lassitude s'empare de moi, je l'observe s'éloigner de moi avec un déchirement, comme si le bonbon auquel on sucotte les premiers sentiments sucrés venait à s'estompre brutalement.

    Je la dévisage, mon coeur est lourd, non pas d'un amour encore balbutiant et inconnu qui s'empare doucement de ma personne, mais plus profondément, je recherche avidement ce moment, mais la vie ne me l'a que peu donner. La compétitivité avec moi même inculquer par un père autoritaire et la volonté d'asservir mon prochain.

    Elle se réajuste et me défie du regard, mais me voici las, abattu, s'en est trop pour moi, l'enfant que j'étais aurait honni son monde et injurié des serviteurs, l'adulte que je suis aurait mutilé arbitrairement un valet n'ayant rien demandé, mais qui suis-je si rien n'émane de moi, comme vidée de toute vie, d'émotions, de sentiments. J'entends ma voix, écrasée, en moi c'est un cri, une fois sortie c'est murmuré que du bout de mes lèvres, je lui hurle à voix basse :


      Reste
--Alessia..





    Ah non, tu n'as pas le droit de me désarmer comme ça.
    De me prendre par ce que j'ai de plus précieux, de caché, et ...

    Alessia se penche vers lui, les mains tendues.

    Viens ...




Taliesyn.de.montfort


“Tout se réduit en somme au désir et à l’absence de désir. Le reste est nuance.”


    J'attrape sa main, doucement, paradoxe de ma personne tout en brutalité, chahuté dans ce carrosse qui ne s'arrête pas de secouer, les émotions qui débordent, de ce fait. Je m'arrache à ma banquette, me rapproche doucement et reste en face d'elle. Ses yeux verts m'observent, incompréhension. Je ne change pas, je suis, et c'est en cela la différence, sans carapace, la violence n'est plus et permet quelques nuances. C'est bien la première occasion qu'ils avaient eu depuis tout ce temps à la proximité quel soit métaphorique ou physique.

      "Que veux-tu de moi ?"


    Le tu, je m''en rendait compte, l'intimité l'avait désarmé, plus la barrière du vous, une barrière de 4 ans qui s'effondre dans cette soirée. Rien ne semblait plus l'inhibé, tout semblait possible. La question n'était pas ce qu'elle voulait du Prince, mais ce qu'elle voulait de moi, Taliesyn.
--Alessia..






    Ce qu'elle veut ? Du Prince comme de Taliesyn, Alessia ne désire qu'une seule chose depuis deux années.
    Et il semble prêt pour la première fois à l'entendre.

    Délivre-moi.
    Ses beaux yeux verts souffrent, le supplient même.
    Il est à genoux mais elle, depuis le début de sa captivité, est à terre.


    Une femme ne devrait jamais cesser de s'appartenir à elle-même. Bien sûr l'ombre d'Elfyn plane sur lui, sur elle, sur eux.
    Et l'idée de commettre un presque inceste l'effraie autant que ça l'excite...


    N'essaie pas. Délivre-moi ici et maintenant...

    A partir de ce soir, Alessia veut que Taliesyn n'ait plus l'excuse de la captivité pour l'aimer et la désirer et l'aimer encore...





Taliesyn.de.montfort


“La patience est la clé de la délivrance.”


    Suis-je prêt à la délivrer, suis-je à même de le faire j'en ai l'envie, le désir même. Mais c'est un pas qu'il 'est difficile de franchir, ça serait s'offrir finalement à elle, sans retenue, sans limite. Mais entre rendre une liberté et s'offrir à elle, lui offrir sa propre liberté et s'enchainer par des sentiments, que je ne comprend pas, que je n'ai pas encore décodé et il faudrait se jeter dans la gueule du loup?

    Il parait difficile de faire demi-tour, et je n'en ai non plus aucune envie. C'est un dilemme, elle me demande ce que je ne peux lui offrir, ce qui dans l'immédiat me semble impossible à offrir sans mentir par ignorance. Ignorant ce que j'ai finalement à offrir, comment pourrais-je le promettre et m'engager sans certitude serait être en situation de revenir sur cet engagement potentiellement.

    Alors je mets mes mains sur ses genoux et ouvre ses cuisses :


      "Je te délivre"

    Avec un regard indécent à son égard.
--Alessia..



    Alessia baisse alors la tête sur ses cuisses qu'il a ouverte sans pudeur. Sa robe est le dernier barrage contre l'ennemi intime...
    Voilà à quoi ressemble une victoire contre lui : de courte durée.

    Son "reste" avait brisé ses défenses naturelles.
    Car Alessia ne résiste jamais à la douceur quand elle est sincère.
    Ne résiste jamais à la vulnérabilité quand elle est à vif.
    Ne résiste jamais au désir quand il est audacieux...

    Puisque Alessia capitule, la Médicis vient à son secours.
    Devant l'expression avide de Taliesyn, elle repousse doucement mais fermement ses mains qui veulent tout prendre.


    Prouve-le.
    La Médicis se nourrit d'acte et non de paroles vaines.

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