Carmen_esmee.
- Carmen posait déjà son regard un peu partout dans la chambre, à la recherche de liens solide pour garantir le repos de La Courcy et de son enfant, des liens pour les rideaux, une ceinture par là-bas et un ruban ici, elle pourrait lui entraver chevilles et poignets... Une femme entra et déposa un pli à l'attention d'Adeline et un autre dans les mains de Carmen. La brune pense que c'est un pli pour son amie, et qu'elle lui tendra ensuite, mais c'est son nom sur la missive. Elle interroge la chambrière du regard puis Adeline mais cette dernière est en pleine lecture. La brune en fit donc autant, découvrant les mots de Dorilys.
La femme médecin pense que Carmen est plus ferme et qu'elle aura peut-être raison de l'entêtement d'Adeline. La Serna ramène une jambe sous son séant et regarde Adeline... Elle se sent investie d'une mission...
"Ce n'est rien pas vrai ?"
Carmen détourne le regard, lâche un soupire et se lève.
- "Relève ta chainse et ôte les couvertures."
Elle se montre particulièrement dur... Elle qui considère Adeline comme son aînée, les rôles sont inversés.. Carmen quitte la chambre un instant pour garder les idées claires, courant dans le couloir pour rejoindre la chambrière et se surprend à l'attraper par le bras.
- "Faites réponse à Dame Dorilys, Dites lui que je veillerai sur Adeline jusqu'à son retour. Et que j'ai conscience qu'elle fait son possible pour nous revenir. Une seconde missive au couvent Lescurien, à l'intention de Sur Ulricka, écrivez-lui simplement que j'aimerai qu'elle se rende à Vire.
- Autre chose ?
- Oui, s'il vous plait... Dans mes sacs de selle, il y a un pli à l'intention de Leda. Envoyez-le, avant que la Duchesse parvienne à me faire changer d'avis. Dans l'instant. Et si je vous demande de ne pas le faire au dernier moment. Désobéissez moi.. Ce pli doit lui parvenir."
Elle marche dans le couloir et rejoint la chambre ducale... elle inspire, chasse l'envie de serrer Adeline dans ses bras, tend ses bras le long de son corps et serre les poings..
- * Tu n'es pas son amie, tu es son médecin. Ce n'est pas Adeline, c'est une parturiente. Ce n'est pas Kory... Elle ne perdra pas le bébé... Non... Ne la regarde pas dans les yeux.*
La brune entre, le visage impassible alors qu'elle n'a qu'une envie, la blottir contre elle et partager un secret pour qu'elle comprenne... pourquoi elle est si dure avec elle... Ce secret n'est pas à elle, elle secoue la tête pour oublier cette possibilité. Pas de Câlin ! Et elle s'avance vers une commode. Elle se lave les mains à l'aide de l'aiguière et de la vasque de belle facture. Elle s'enduit les mains d'huile de romarin, parfum qu'elle apprécie au delà des vertus de pareille huile.
- "Voyons voir... Dis moi si je te fais mal.."
La brune procède à un examen sommaire et quelque peu douloureux dont on vous épargnera les détails, puisque sans instrument donc sans intérêt pédagogique.
- "Bien, Si tu continue ainsi, tu n'auras pas le plaisir de pousser. Adeline ton enfant n'est pas prêt et pourtant ton corps se prépare déjà au grand jour.. Il est fragile, si tu devais accoucher aujourd'hui... Ton enfant n'y survivrait pas. Et je refuse de re... Je refuse de vivre ça !"
Le ton monte, et les vannes vont s'ouvrir... Plus ferme...plus ferme ! Ouais faut le dire vite. Elle ne dit mot sur les lettres, afin de ne pas se faire ensorceler par son amie.
- "Est ce que je dois t'attacher ?"
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