Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP] Un flic, c'est jamais qu'un voyou qu'a raté sa vocation

Kelel
[ Auberge du Chat Glouton ]


Ecouter Donatien déblatérer était devenue plus qu'une habitude. Il parait même qu'on se fait à tout avec du temps. Du Temps ou à l'usure. L'Azur voyait plus cela comme tel, de l'usure. Impossible pour elle de s'imaginer se faire à la langue trop pendue du Rey. Mais pouvait-elle, après tout, s'en plaindre ? Non, elle ne peut s'en prendre qu'à elle même. Elle avait voulu; elle avait. Sa devise de toujours obtenir ce qu'elle veut prenait là un goût amer. Mais soit ! Après tout, le bougre était, au delà de ça, une force de la nature et ne manquait pas de jugeote pour autant. Un savant mélange comme notre Reyne les aime. S'entourer des plus tordus était sans doute la meilleure idée qu'elle avait eu jusqu'à présent, et fort de sa réussite, elle affichait un large sourire de satisfaction lors de leur petite excursion nocturne. " Le Chat Glouton ", voilà un nom qui semble ne pas lui être si inconnu et pourtant elle est sûre et certaine de n'y avoir jamais mis les pieds. En tout cas, si elle y était venue, c'était il y a fort longtemps, ou alors était-elle complètement ivre -ce qui reste la solution la plus acceptable en vue de son problème de boisson.

La Pâle suit le mouvement sans broncher, lorgnant les recoins sombres et reculés pour s'assurer que tout est en ordre et que rien ne sorte de l'ordinaire. Rien. Fichtrement rien de suspect. Point d'autant plus douteux malgré le contentement dont elle fait preuve face à cette constatation.

L'intérieur de la taverne est semblable aux autres, à croire que tous ont choisi le même architecte. Tant mieux. Dépeindre les lieux fut rapide. Sait-on jamais ! Ils n'étaient pas venus jusque là au hasard, et si c'était un guet-apens il faudrait pouvoir se faufiler au dehors avant de se faire couper la gorge ou la main. S'il fallait prendre la poudre d'escampette elle savait déjà comment s'y prendre, mais ne préféra pas en parler ouvertement aux autres. Les murs ont des oreilles ici, c'est bien connu.

Le pas léger, les mains jointes dans le dos et la tête dodelinant de gauche à droite, l'Azur gagne la tablée choisie par Donatien et s'y installe. Elle s'accoude lourdement, les coudes frappant le bois avec fracas.
" Trois, deux, un ... " Quelques regards se tournent mais n'entraînent rien. Tous retournent à leurs occupations comme si de rien n'était.


" Donatien, mon chat ... J'le sens moyen c'coup là. Pas qu'j'ai peur, mais j'avais pas prévu d'courir aujourd'hui tu vois, en plus mes nuits sont courtes en c'moment. T'comprends avec la rousse j'fais quelques expériences et ... " Le regard se porte sur le Balafré, forcé de constater qu'il n'écoute rien. Il y a comme un voile devant les yeux de l'homme, chose qui agace fortement notre donzelle dont le poing vient s'écraser contre le bois afin de le sortir de ses rêveries qui n'ont pas lieu d'être. " Donatien, merde ! J'vais pas m'rabâcher toute la nuit. T'ouvres les écoutilles. T'as quoi là ?! Si tu crois qu'c'est l'moment d'pioncer tu peux t'le foutre profond mon gars. " Un nouveau coup du poing s'ensuit. S'il ne sort pas de ses pensées c'est à n'y rien comprendre. Que la Flamboyante soit silencieuse c'est une chose, elle est ainsi, mais que lui se permette de somnoler en est une autre et ça n'a rien de normal. Quelque chose cloche, elle le sait et le sent. La duper n'est pas simple, et s'il croit échapper à un interrogatoire en bonne et due forme, il se trompe. Ses virées hors de la Cour se sont faites remarquer. L'Oeil de l'Azur veille et les mouchards sont nombreux.


[ Quelques temps plus tard ]


" Quand tu veux ! Viens ! Viens j'te dis foutre d'con ! "

Elle fulmine, quelque peu enivrée par les chopes qui se sont enchaînées pour tuer le temps. Le mains à plat sur la tablée et les bras tendus, penchée vers l'avant, Kelel incendie Donatien du regard. Quelle mouche l'a piqué ? C'est bien simple : Cet idiot a trouvé bon de lui prendre son godet et de le descendre cul-sec en assistant bien sur le fait que : " La Gueuse, j't'attends ! ". Un tantinet susceptible et provocatrice il n'en fallut guère plus pour qu'elle bondisse de sa chaise et l'envoie plus loin pour répondre avec ardeur à son interlocuteur. La moindre étincelle est bonne à allumer un brasier avec elle, comprenez.

Personne ne semble se soucier d'eux jusqu'à lors. Tous sont du coin et ont l'habitude des excès violents suite au surplus de pisse qu'on servait depuis belles lurettes au sein de la Miraculée.


" J'vais t'ouvrir l'ventre Donatien ! J'te jure sur l'Sans Nom que j'vais t'étriper ! "

Entre temps, la porte grinça et vit entrer quelques oiseaux de façon éparse. Curieux. La Folle releva le détail sans rien laisser paraître, trop occupée à vouloir obtenir réparation. L'une des main empoigne une chope et la lance en direction du bougre dont elle ne détourne pas un instant le regard. Evidemment, elle loupe sa cible, laissant le contenant traverser miraculeusement la pièce pour venir se fracasser le long du mur voisin. Voilà une chose qui devient habituel ! La dernière fois qu'elle a fait ça, elle s'est retrouvée menacer d'un tesson de bouteille sous la gorge, puis s'est vue prendre une dérouillée magistrale par un drôle d'oiseau qu'elle pensait avoir mis au tapis. " L'est devenu quoi lui, maint'nant qu'j'y pense ? 'doit être crevé dans un coin et s'fait bouffer par les asticots ! " Néanmoins, cette fois-ci, elle ne visait personne en particulier et risquait donc nettement moins de se voir rabrouer pour son geste.
_________________
Aaron_charles
Il regarde Ruby, se demandant si elle est sérieuse ou ironique.

La lionne ? Vous n’êtes même pas blonde.

Il roula les yeux et suivit Drahomir en se disant qu’ils étaient dans des beaux draps avec une fausse lionne. Le brun n’était pas habitué à ce genre de comportement, encore moins à ce genre d’endroit. C’est donc surpris qu’il témoigna du comportement cavalier de Drahomir et se contenta de le suivre silencieusement. En arrivant à la table choisie, il resta debout quelques instants, regardant à tour de rôle la chaise, la table et Drahomir. Il ne s’était jamais assis sur une table et une chaise aussi sales. Il se demandait pendant quelques instants ce qu’il foutait ici, mais l’agitation sur les tables voisines ainsi que le fracas d’une chope contre le mur vinrent lui rappeler qu’il n’était pas là pour passer une soirée tranquille entre amis. Il était en mission et la mission semblait être plus dangereuse qu’elle n’y laissait croire au début. Ainsi, il prit son courage à deux mains et s’assied alors que l’autre homme commandant à boire. Il marmonna « pisse d'âne ? ». Il regarda Drahomir un instant avant de secouer la tête et soupirer.

Je suppose que commander un bon petit vin bourguignon, c’est hors de question ?
En recevant les chopes, il grimaça, même les chopes n’avaient pas l’air très propre. Il poussa son verre vers le centre de la table et secoua la tête avant de murmurer

Mission ou pas mission, hors de question de mettre mes lèvres sur cela. Je connais des catins plus propres que ça.

Il se rendit compte de ce qu’il venait de dire puis soupira

Enfin… on m’en a parlé, je ne connais pas personnellement hein.
Ruby10
Les réactions de Aaron surprenait la dame qu'elle était.

Citation:
La lionne ? Vous n’êtes même pas blonde.

Je ne vois pas trop le rapport vous savez, mais peut importe.
Bon, je vais vous rassurer malgré tout un petit peu, je sais être gentille quand même...

Meuh oui!! Bon, fallait pas trop la chercher quand même surtout sur un terrain quelle ne connaissait point comme ici par exemple.

D'ailleurs, le ici...

Rebecca surveilla un moment les gestes de Aaron.
Faisait t'il des manières?

Pas s'assoir, pas boire?
Et c'était elle la femme dans le trio en plus! Encore un peu on pourrait en rire.

Elle lui chuchota doucement:

Vous ne faites pas de manière n'est ce pas?

Elle lui sourit amusé.

Ehh oui!!! Je vous l'avait dis qu'elle savait être gentille la Bithirina, et même sourire!!!
Donatien_alphonse
*Glup glup glup glu.* "ERF !" *BLEUUUUUURP !*

Étrangement les choppes qui ne lui sont pas destinées ont toujours meilleur goût et quand il s'agit de la propriété de Kelel alors ce dernier n'est que meilleur. Large sourire aux lèvres, la matriarche comme à lui gueuler dessus, il s'y attendait, la boisson a parlé, place maintenant à la tornade que nous nommerons "la gueuse de Kelel".
Une chaise valse enfin, ce qui a le don d'impressionner notre Roi fou et ce, au plus haut point... il tremble, comme une feuille, les mots lui manquent et...
"AHAHAHAHAH J'EN CROIS PAS UN FOUTU MOT !" Rire gras et fortement prononcé, lui se contrefous pour l'heure de ce nouvel état de haine qui vient de prendre possession de son être. "Mais tu m'aimes et ça j'le sais, t'en f'ra rien !"

Des mots, toujours des mots, néanmoins, des paroles qui se résultent pas une choppe qui vole en sa direction. Intérieurement il prie sainte boulasse et ce titubement qui lui permet d'esquiver l'objet de peu.. nouveau rire et index qui désigne directement et, ouvertement Kelel. C'est ainsi, une véritable soirée comme ils en ont l'habitude.

Du coin de l’œil, les nouveaux arrivés en ce lieu ne lui échappent pas, un instant, son cœur se serre mais déjà, la porte se referme et... pas d'Axelle en vue. Il était pourtant certain que cette missive provenait de cette dernière, il en avait la certitude même et quelle pouvait bien être cette chose que l'autre de ladite missive avait et qui pouvait appartenir à notre Roi fou... une petite chose... son esprit le travaille et ceci se lit sur son visage si bien que même son sourire s'est effacé.

Axelle où es-tu... cette missive... ces mots... ça ne pouvait être que les siens, au fond de lui, il le sait. Mais comment réagir si son regard venait à se poser sur la gitane. Rester droit et ne pas détourner le regard, être lui même et ne surtout rien laisser paraître... impossible !
Sa tête se secoue de droite à gauche comme pour reprendre ses esprits, l'heure est à la fête en compagnie des deux frangines.


"Et beh ! VIENS !"

Un pas, un second et le voici sur la tablée, les pas sont maladroits et les poings fermés son agités devant son visage à l'attention de la gueuse. Regard qui n'a de cesse de la fixer et un nouveau sourire naît en coin.

"Nous allons voir si la GRANDE KELEL sait s'battre !"

Quelques godets vides sont envoyés à même le sol, c'est qu'il ne fait pas vraiment attention où il fou les pieds mais pour tout avouer... il s'en carre complètement.
_________________
Kheldar
Bref soupire de la part du colosse. Avait il le choix? Oui, elle lui aurait certainement laissé après ses derniers exploits, mais inconsciemment...ou pas d'ailleurs, elle le prenait par les sentiments. C'est vrai quoi elle aurait pu demander aux deux grâces de la Prévôté, à savoir Kro et Kali, mais non, il fallait que cela soit lui. Et une telle confiance ne pouvait se solder que par une acceptation de sa part, bien évidemment. Eddard offrit à son supérieur un bref sourire lorsqu'elle agrippa son bras, il n'aurait troqué sa place pour rien au monde.

Une seconde plus tard il s'était recomposé un visage rigoureusement indéchiffrable. Il était presque temps pour eux de jouer leurs personnages. Les premiers rôles d'une pièce de théâtre avec comme enjeu possible la mort s'ils n'étaient pas suffisamment bons.


Entrerez vous à mon bras ou dois je incarner le garde du corps pour ce soir?

Ils avaient deux minutes devant eux, autant en profiter pour mettre au clair leurs rôles respectifs et un code si nécéssaires. Il savait évidemment qu'ils ne devaient pas se trahir en jetant de trop fréquents coups d’œils aux examinés, mais techniquement il n'en savait pas beaucoup plus, si ce n'était que l'homme qui avait grièvement blessé la gitane se trouverait dans la même pièce qu'eux ce soir et qu'il n'avait pas encore payé.

_________________
Owenra
[Auberge du Chat Glouton]

La Rousse a suivi le mouvement. Un rendez-vous avec la Prévôté, ça ne se loupe pas et bien que c'est sur invitation du Vieux, elle vient quand même. Un jour, elle lui dira qu'il pourra compter sur sa lame en cas de problème. Mais pour l'instant, elle vient parce que la Scintillante vient. Le Vioc ouvre la marche. La porte s'ouvre avec fracas et les voilà assis autour d'une table. L'alcool est apporté par le tenancier. Kel fait part de ses craintes au Vioc qui s'en fout royalement et la Flamboyante détaille les lieux. Toujours en silence lorsque la situation est grave.
Bon, elle n'est pas encore en état critique, mais, ça ne saurai tarder.


[Auberge du Chat Glouton - Trois plombes plus tard]

Elle a quitté la table depuis un moment. Actuellement, elle fait le tour des chambres à l'étage. Elle arpente le couloir. Pose parfois l'oreille contre le bois des portes. Fait silence pour écouter et surprendre quelques conversations. Un homme et sa maîtresse, une négociation commerciale, tout est bon à prendre à la Cour, tout se marchande et tout se vend. Quand une personne imprudente sort de sa chambre, la Rousse observe en faisant mine de poser la main sur la poignée d'une porte, mimant ainsi une entrée le temps que sa victime s'en aille, et quand cette dernière est sortie de l'Auberge, la Renarde file en direction de la chambre visée. La serrure est crochetée aisément, à force de pratique et elle disparaît dans la chambre. Elle en ressortira quelques courts instants plus tard avec un collier en argent et un bracelet en or, sans oublier une poignée d'écu.
La porte sera refermée et aucune preuve ne sera laissée de son passage.
Lorsqu'elle redescend, Kel et Don sont en train de se chamailler, comme toujours et de nouveaux arrivants se sont installés dans la salle. Elle continue de descendre les escaliers en les regardant : trois personnes, deux hommes, une femme, habillés comme le commun des mortels et pourtant, ils ne semblent pas appartenir à la Cour. Le regard vert pâle les scrute des pieds à la tête, tachant de les jauger et d'évaluer leurs richesses possibles.
Elle se glisse jusqu'à la table des deux braillards et s'assied au bord d'une chaise. Les fruits de sa récolte ont été dissimulés dans son bustier et elle fait mine de rien. Lorgnant d'un œil les deux compères.

_________________
Mirina.
Le visage noyé derrière un mur de tentacule noire de jais cache une expression nerveuse. La mâchoire serrée et les lèvres grimaçante. Les dents grincent entre elles comme l'acier contre une pierre pour aiguiser. Comme la hache contre la maille. Les deux yeux grands ouvert pleins d'incompréhension troublante. Des griffes sur la joue droite recouvre les hématomes jusqu'aux cernes qui noient les globes oculaire. Les épaules contractées et les bras écartés qui tiennent le front et grattent les tempes jusqu'au sang, laissant de profondes marques sur la figure pubère. Les doigts s'ouvrent et se ferment comme des pattes d'une araignée sur le dos ... Mourant dans d'atroces souffrance.

La tête s'incline sur la gauche et sur la droite a cause de tic nerveux alors qu'elle gémit follement en raclant sa gorge comme si elle peine a pousser un simple cri. Ses jambes marchent durement. Trainant plus les pieds en passant la porte de la taverne nauséabonde de relents d'alcool, d'urine et de viande faisandée.

La robe bleue recouvre le corps plongé entre l'adulte et l'enfant. Les dentelles travaillée et couture coûteuse de la tenue abîmée sont en partie déchiré prouvant une vie difficile dans les bas-fond. Le tablier blanc a le nœud qui est censé le tenir a l'avant défait. Mais il est recouvert de tâche brune et diverse. Des tâches plus récente carmin et, encore, brune encore liquide accroché au tissu.

Une forte odeur de nécrose la suit dans son entré alors qu'elle titube et peine a marcher en observant autour d'elle sans jamais poser les yeux fous bleus sur qui que ce soit. Ses pieds nus laissent un mélange boueux au sol.

Essayant de traverser comme elle peut la pièce pour rejoindre l'arrière salle en vue de se cacher. Marmonnant entre ses dents.

Les ombres m'étranglent ! Elles m'étranglent !

J'étouffe ! Ils me bouffent !

Ils s'esclaffent. Dans ce monde ou la bonté et la raison a soif.
Axelle
[Avec Eddard, toujours dans la ruelle]

Si le soupir du colosse ne surprit pas la gitane, elle resta stupéfaite face au sourire qui, furtivement, releva le coin de ses lèvres. Le phénomène était si rare, si précieux, qu'un instant, elle cru que les ombres jouaient avec son imagination. Et pourtant non. La lueur éphémère qui s'anima dans les prunelles grises lui certifia qu'elle n'avait pas rêvé, et somme toute, dans cette ruelle aussi étroite que puante de relents de pisse, aurait-elle pu danser la danse de la joie si les conditions avaient été un peu plus légères. Alors, au sourire, le sien répondit, confusément complice. Mais aussitôt l'interlude se brisa net sur une question qui laissa la gitane perplexe un moment. Les rouages de la cervelle devaient se mettre en branle et pour le coup, ce n'était pas si simple quand une seule envie le tenaillait. Se précipiter dans l'auberge pour enfin savoir si le roy des miracles avait accepté le rendez-vous. Qu'elle puisse le voir, à nouveau, alors que ses jours et ses nuits s'étiraient de farouches altercations silencieuses.


Le silence ronfla quelques instants, avant qu'enfin elle ne relève le museau. À votre bras, ce soir, nous jouerons les amants. L'idée avait germé sans qu'elle ne puisse lutter contre son absurdité. Mais elle avait besoin de lire sur le visage balafré l'expression que cette mauvaise comédie pouvait faire naître. Dans un même temps, elle se rassurait en se disant qu'au final, si la situation s'envenimait encore, cela ne ferrait que renforcer le délicat exercice soumis aux trois candidats. Même si le risque était là, de ne rien lire sur le visage balafré, ou tout au contraire, de ne plus revoir. Jamais. Mais l'une comme l'autre des possibilités était toujours préférable à ce pas de deux avançant d'un pas pour mieux reculer de deux qui se jouait dans sa caboche depuis trop de jours. Puis, comme pour se justifier et surtout éviter les rebuffades qui auraient pu s'échapper des lèvres du colosse, poursuivit. Cela nous permet d'être assez proches pour définir un code des plus discrets. Si la situation devient délicate, un petit coup pour signifier que tout va bien et que nous pouvons attendre. Deux coups pour un passage de relais de l'un à l'autre. Trois coups pour... Intervenir. Pour le reste, utilisons nos codes habituels.

Elle hocha la tête, comme pour se convaincre elle-même que le plan était bon, quand de toute évidence il restait branlant face à l'incertitude des minutes à venir. Et enfin, les deux paires de bottes claquèrent sur le pavé et la porte de l'auberge grinça, laissant fuser aux oreilles gitanes le brouhaha familier de tout bouge digne de ce nom. Pourtant, le pied gitan ne passa pas encore le seuil. Elle devait la vérité à Eddard, du moins une parcelle, sous peine sinon, de ne plus jamais le voir sourire. Lentement, la tête brune pivota et sans relever le regard, glissa entre deux portes. Je crains que ce ne soit avec moi que vous ayez le plus de fil à retordre cette nuit... Et se défilant de plus d'explication, le duo pénétra dans l'auberge.

[Auberge du Chat Glouton]


Une odeur âcre et désagréable planait dans le lieu, et si les narines manouches frémirent en la reniflant, le relent putride fut chassé quand, perché sur une table, encore, elle le vit. Sa respiration sursauta. Son cœur loupa un battement et malgré les efforts fournis pour rester impassible, les lèvres de la manouche se pincèrent alors que son regard s'égarait trop à ce visage indéfiniment souriant surmonté de ces cheveux en bataille dans lesquels ses doigts s'étaient perdus avec une ferveur affolante. Le goût poivré des lèvres du roi surgissait, intact, à sa bouche. À son palais. À sa langue. Se reprendre, vite, l'urgence braillait, faisant vibrer tout son corps. Aussi, par réflexe frisant la survie, le regard noir s'effila en tombant sur les deux femmes accompagnant Donatien. Il était probable que la voix entendue dans la clairière appartienne à l'une d'une. Une qui avait eu l'idée de la percer dans le dos, alors qu'elle peinait à respirer, la terre humide envahissant alors sa bouche haletante. Les mâchoires brunes se contractèrent de hargne à cette seule idée. Mais tout viendrait à temps à qui savait attendre. Le regard balaya rapidement la salle, faisant l'inventaire des maigres visages étrangers avant de noter avec précision l'emplacement des trois postulants qui semblaient tout occupés à babiller. Sans s'appesantir davantage sur eux sous peine de se trahir, les mirettes charbonneuses se baissèrent vers le sol, comptant les brins de paille qui s'y paumaient pour ne surtout pas céder au besoin de regarder encore le Roi perché. La tête brune, suivant le plan sournois, s'appuya à l'épaule du colosse, sans s'avancer encore plus avant dans la salle. La dextre fouilla la poche rouge. Et sous des airs nonchalants, un dé usé et sale rebondit régulièrement au creux de sa paume tatouée. Comme battant la mesure d'un temps s'égrainant avant la nouvelle rencontre qu'elle appelait.
_________________
Kheldar
Jouer les amants? Ils étaient presque un binôme attitré ces temps et ils ne ressentaient plus le besoin de s'attarder à planifier leurs entrées dans les nombreuses auberges parisiennes désormais. Quelques mots étaient généralement échangés avant d'entrer, et sans plus de détails ils passaient à l'action, misant sur leurs capacités d'adaptation une fois à l'intérieur. Mais jamais auparavant ils n'avaient joué ce rôle. Il fallait dire qu'ils étaient diablement mal assortis, la gitane et l'ancien mercenaire. Ou pas d'ailleurs. L'un comme l'autre était bon acteur, c'était sans doute pourquoi il se réjouissait de faire équipe avec elle. Il avait en aversion les mauvais comédiens. Il n'y avait rien de plus frustrant que de se voir mit en équipe avec un homme incapable de se faire passer pour un autre. Ce soir il resterait Eddard, nul besoin de s'inventer une couverture, puisque l'objet de leur descente l'avait déjà rencontré. Mais un Eddard aux attentions particulières pour une manouche, bien qu'il ne comprit pas ce qu'elle avait en tête pour lui demander de jouer ce personnage.

Je crains que ce ne soit avec moi que vous ayez le plus de fil à retordre cette nuit...

Il suffit d'une phrase pour instiller le doute en lui. Cette tenue, le fait qu'aucun ordre n'ait été donné pour alpaguer son bourreau ce soir alors qu'il était probablement à portée de main. C'est vrai qu'ils n'avaient pas l'habitude de planifier autre chose que le strict nécessaire car l'objectif était toujours clair et qu'ils étaient rodés. Mais ce soir, rien n'était aussi clair.

Mais la gitane ne lui laissa pas le temps d'approfondir le sujet, ni même de la questionner. La pièce de théatre allait devoir se jouer à la hâte, avec tant d'inconnus qu'Eddard lui même n'était pas en confiance. Pourtant c'est avec une aisance non simulée qu'il se glissa dans la peau de l'amant. Et lorsqu'ils entrèrent pour embrasser la salle du regard, il glissa son bras jusqu'à la taille manouche sans montrer de satisfaction particulière, comme si ce geste était naturel, et lorsqu'il tourna la tête pour observer sa partenaire pour la soirée, il comprit. Son esprit fonctionnait à toute vitesse, tentant de démêler le vrai du faux. Le visage de la gitane ne parvenait pas à masquer les émotions qui semblaient l'assaillir. Eddard encaissa le choc, et seule une légère crispation de sa mâchoire fut perceptible pour qui avait le regard braqué sur lui.

Il refoula une bouffée de colère, puis exerça une légère pression sur le flanc de la gitane, comme pour la ramener à la réalité, et lui signaler au passage qu'il avait compris. L'air de rien, professionnel autant que faire ce pouvait après pareille révélation muette, il braqua son regard gris acier sur la silhouette du Roy des pouilleux. Après tout, ils étaient venu pour, et il était l'amant de celle qu'il avait grièvement blessé, nul besoin donc de masquer son aversion pour lui. Il ne s'y attarda pas toutefois, et prit les devants pour conduire son supérieur jusqu'à une table. Eddard leva brièvement la main pour attirer l'attention de l'aubergiste, puis quelques pièces changèrent de main avant que les consommations n'arrivent. Eddard n'avait jeté qu'un bref regard aux trois recrues. car il y en avait désormais une de plus à surveiller finalement...
_________________
Kelel
Si ce n'était pas de la provocation, ça, ça y ressemblait fortement. Il avait l'habitude de prendre de la hauteur quand venait l'heure de monter sur ses grands chevaux, et cette fois-ci ne déroba pas à la règle, puisque le Donatien se perchait déjà sur la tablée, renversant les chopes pleines et envoyant valser les autres. Le museau relevé pour continuer à se perdre dans son regard, l'Azur se hissa à son tour sur le bois, se plantant face à lui, poing sur les hanches. Têtue elle l'était aussi, et s'il pensait la faire plier par quelques haussements de ton et grands air, il pouvait très simplement se foutre le doigt dans l'oeil et se gratter le cervelet avec. Le bon Rey des Miracles autoproclamé était du genre à se complaire dans sa bêtise au point de perdre de vue qui lui avait sauvé la mise et lui permis, par procuration, de se voir attribuer un trône. Imaginaire pour l'heure ce fameux trône, soit, mais c'était en cours de fabrication tout ça. Les deux oiseaux voyaient en Grand et se plaisaient en partie pour ça. Néanmoins, se laisser marcher sur les pieds n'était pas au goût de la Pâle, pas même venant de cet homme pour qui elle retournerait le Royaume.

" Voyons si môsieur Donatien sait tenir sur ses cannes ! "

Ni courbette, ni tape dans la main pour engager le combat : Rien. Elle n'allait pas non plus agiter un drapeau sous son nez pour qu'il se mette en garde. Certes, sa corpulence était avantageuse face à Kelel, mais elle avait pour elle une certaine ténacité qui lui avait, jusqu'ici, toujours sauvé la mise. La donzelle laissa naître un nouveau sourire lorsqu'elle vit - du coin de l'oeil - redescendre la Flamboyante. Elle était montée faire les chambres un peu plus tôt et si elle revenait juste maintenant c'est que la pêche avait été bonne. Parfait. Ce fut donc sur la douce pensée des écus tintinnabulants entre eux qu'elle s'élança à corps perdu contre Donatien. L'Azur avait pris appui au rebord du bois - à un cheveux de finir la trogne en vrac avant même d'avoir commencé, précisons-le - et s'était lancée, épaule la première, contre le Balafré.

Le risque dans ce genre de manoeuvre, quand on est en hauteur, c'est la chute...


*BOOOWM*


Les deux timbrés se retrouvèrent au sol plus vite qu'il n'étaient montés sur la tablée. Tablée qui, elle, n'avait pas bougé du moindre petit centimètre, contrairement aux chaises et autres personnes présentes dans le périmètre. Un ring ! Il se forme très simplement un ring autour d'eux. Invisible, certes, mais tout de même, l'effet est là. Elle aurait voulu crier " Place ! Place ! Vos souverains sont là, faites place nette ! " mais elle était bien trop occuper à se relever, titubante et au bord de la crise de nerfs. Ses ongles grattèrent le bois alors qu'elle se redonner contenance et tenue, le regard toujours planté sur son "rival" qui faisait de même. Un éclat de rire sembla lui arracher la gorge et perça au milieu du brouhaha environnant. " Folie ! Douce Folie ! Miracles d'ici et d'ailleurs, voyez comme vos régents sont bons et divertissants. " La Scintillante rit un temps, se calmant finalement pour saisir la main de Donatien et lui lever le bras en même temps que le sien.

" Mesdames ! Messieurs ! " Un regard lancé vers la tablée s'étant vue gratifier des derniers arrivants et quelques mots à leur encontre: " Z'êtes joueurs ?! Oh oui ! j'vois qu'vous avez l'air joueurs ! A vot' avis mes braves gens, lequel d'nous deux tiendra d'bout l'plus longtemps ? Faites vos jeux, la rousse derrière moi prendra les paris d'chacun ! " Un petit tour sur elle-même afin d'adresser un clin d'oeil à sa soeur et rebelote pour faire face aux convives -le pouce par dessus l'épaule pour la désigner au cas où ils auraient du mal à faire le rapprochement. " Et soyez pas chiens sur la monnaie. "

Alors qu'elle balayait la pièce du regard une sensation étrange lui parcourue l'échine. D'ordinaire les Miracles ne se poussent pas face à un nouvel entrant, au contraire, ils se serrent pour mieux le dépouiller et le laisser sur la paille. Alors si le mouvement de foule était justifié, c'est qu'il y avait un souci. La paupière sautilla lorsque l'oeil reconnu la gamine au milieu des fols, marquant par ce simple clignement qu'il y avait un problème plus gros que ce qui les avait mené là. " Alice ... " La plaisanterie prit fin à cet instant, et ce même si elle y reviendrait sans aucun doute une fois la situation éclaircie. Elle avait jeté son dévolu sur la gosse quelques temps auparavant et la voir ainsi n'était en rien un signe de bonne augure. Coupable ou victime, peu lui importait, seul e besoin d'étancher sa curiosité avait de sens. Ce ne fut qu'une fois à hauteur de la marmot que l'Azur prit réellement conscience de son état. " Oulah, c'est moche ... " Alors qu'elle se figeait, marquant une pause pour toiser le nouveau fruit de son intérêt, elle laissa paraître son rictus dont la présence c'était trop faite désiré jusque là. Lentement, mais à distance raisonnable, elle se pencha -mains sur les genoux et cheveux en bataille- dans l'espoir d'attirer les yeux qui se vrillaient dans leurs orbites et faire taire la folie émanant de la petite bouche.

" Pauvre petit chat égaré que voilà ... Que fais-tu là ?
Nulle ombre au devant, Alice. Tu es simplement la proie de la Folie et son vice.
"

Les gonds de la portes grinçaient à nouveau, laissant entrer deux nouveaux prétendants pour égayer cette soirée. Le tableau fut vite dépeint. Il s'agissait là de deux compères, sans doute amants au vue de l'attitude qu'ils avaient l'un envers l'autre. Aucun intérêt pour l'heure et à ses yeux, leurs visages lui étaient inconnus. " Tant de beau monde, c'est affolant. Tant de têtes inconnues aussi. Aurait-on laissé les portes du poulailler ouvertes ? C'est qu'on a d'la poule et du coquelet c'soir ... On va s'marrer." Les yeux de l'Azur suivent un instant le parcours des individus avant de se reposer sur Alice. Une odeur âcre lui parvint alors. Jusqu'ici elle n'avait pas prêté attention à cela, trop enivrée pour remarquer quoi que ce soit de humable. D'où cela pouvait-il bien provenir ? La réponse lui tomba dessus comme un coup-bas tombe sous la ceinture. Kelel s'approcha un peu plus de la jeune fille lorsqu'un hoquet de dégoût la fit bondir. L'odeur provenait de la petite. Une main fut porter à son propre visage pour masquer une mine de dégoût, le tout en se redressant. Vacillante, l'Azur s'appuya à la tablée la plus proche et chercha du regard le Pourquoi. L'allure peu reluisante ne lui sauta pas au yeux plus que cela. Non, il devait y avoir autre chose derrière tout ça...

" Puta... C'est quoi cette odeur ?! Alice, tu t'es roulée dans l'purin avant d'débarquer ?! Ma va' ... J'sens que j'vais gerber ... Sérieux ... Je sens q-que ..." Premier rejet, stoppait de justesse. Pour le moment ...
_________________
Donatien_alphonse
C'est ainsi aux miracles, l'on vit et l'on meurt, rejoignant ainsi les bas fonds et ce, pour de bon. Mais avant de ne voir son dernier souffle nous quitter, il y a avant cela, toute une vie faite d'un semblant de liberté, de la poudre aux yeux que chacun se donne pour tout avouer, rien de vraiment extravagant... en réalité si, tout l'est comparé à une vie menée par un de ces culs propres des quartiers renommés de Paris.
Mais pour rien au monde notre bon vieux Roi fou des miracles ne changerait tout ceci, sa nouvelle vie au sein de ce clan, une aventure nouvelle pour chaque jour qui se lève et à chaque fois, le spectacle se termine plus ou moins de la même façon.


"Et bien j'vous attends môdame Kelel, Reyne du dégoût !"

De la même façon nous disions donc, la trogne en vrac et l'esprit trouble, de nouveaux bleus, des griffures et traces de dents, des cheveux en moins et un foutu mal de crâne. Mais s'ils en redemandent, c'est qu'ils aiment ça nos bougres !
Ne dirons-nous pas qu'il ne l'avait pas vu venir mais la Kelel ne manqua pas de se projet sur sa personne et ce, sans la moindre maîtrise d'elle même, le rapport poids puissance semble pourtant parfait et notre Royal duo ne manqua pas de se retrouver à même le sol dans un parfait.
"AOUTCH BORD..." Qui s'échappe des lèvres de notre balafré. Et *bam bam bam* lui gueulent ses tympans, mais c'est surtout son cul qui lui fait mal pour l'heure c'est... qu'elle n'y a pas été de main morte hein.
Non sans peine, Donatien entame une remise sur pieds mais déjà, son adversaire improvisée du moment lui choppe le bras, le forçant ainsi à se relever de terre. Et nul besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour deviner que tous deux étaient en proie - et non pas qu'un peu - à la boisson. Mais la boisson mène à la folie et la folie mène au côté obscur de la force ! Y a qu'à regarder leur yeux...

Et voilà qu'elle s'adresse au peuple présent, peuple qui par ailleurs n'avait rien de miraculé. Pas de boiteux, ni de pif rouge, même pas un petit doigt qui manque ni de borgne en vue. Si les vapeurs d'alcool n'avaient pas posé bagage dans son gosier, pour sûr qu'il aurait pu sentir les poils fortement savonnés du derche de ces trois derniers arrivants face à eux. Un détail, rien de plus, sans nul doute des marchands ou de simples touristes mais tout le monde sait qu'il n'est pas conseillé de se perdre en la Cour des miracles.
Enfin, Kelel semblait vouloir jouer alors, ils joueront et tous deux finiront cette nuitée encore une fois, tête contre tête, le tout accompagné par des ronflements intenses et puissants jusqu'à ce que l'aube ne vienne pointer son blaire au travers d'une fenêtre pour les tirer d'un sommeil digne de celui d'une créature de la nuit "KSSSSSSSSHT" braillera notre Roy sous l'effet du jour tandis que Kelel se contentera d'un "NOOOOON" avant de brûler sur place. L'inquisition n'aurait-elle donc plus besoin de se déplacer ?

Mais une nouvelle fois, la porte s'ouvre et c'est un visage pas si inconnu que ça qui se pointe alors. Alice, sa voisine n'a pas manqué de le remarquer elle aussi et déjà, la plaisanterie semble s'estomper bien rapidement... c'est que la gamine a l'air dans un sale état et la mine de cette dernière n'a rien de comparable à la fois où Roy et Reyne auront croisé la route de celle-ci en la Cour.
Donatien observe le petit être qui semble citer des choses plus ou moins incompréhensibles, non pas que rien n'est de sens quand elle s'exprime mais là pour le coup, il faudrait bien avoir inventé l'eau chaude pour comprendre le sens de tous ces mots... inquiet il est, quelque chose ne va pas... cette nuitée est comme...


"C'pas bon ça, c'est un signe !"

Dit-il avec ce ton quelque peu stressé, pointant la gamine de son doigt tout en jetant un coup d’œil par dessus son épaule à l'attention de la rousse. Rousse qui par ailleurs s'était de nouveau pointée sans que notre balafré ne remarque quoi que ce soit.

"Les marmots des miracles c'est comme les culs d'nonnes, ça présage des choses et c'est sacré... là c'pas bon du tout !"

Notre bougre y croyait dur comme fer, même si les mioches de la Cour n'avaient de cesse de causer du tord et ce... à absolument tous ceux qui croisaient leur route, ils n'en restaient pas moins de solides piliers à préserver. Et s'il devait y avoir une Reyne des mioches miraculés alors elle se tenait face à eux... Alice ! Reyne folle, petit bout de chair et d'os, nouvelle trogne à conserver, à étudier et en qui tous se devaient de lui donner sa chance d'exprimer ce sentiment de folie qui semble la prendre... exprimer ce sentiment, comme bon lui semblerait.
Le sourcil se lève, le visage laisse s'afficher un grimace et les yeux fixent l'entrée de l'auberge. La porte s'ouvre, nouvelle brise qui s'invite et que... qu... quiouquoi ?!

Son cœur s'arrête un instant, Donatien se fige sur place, bouche entrouverte - ne restez pas à ses côtés, là c'est lui qui va prendre feu - et si les siens n'avaient alors pas saisi la raison de ses nombreuses absences du moment... l'explication venait tout juste de passer le seul de l'entrée.
Parfaite, comme toujours, cette même peau et ces cheveux, enfin ce regard, tout était intact et déjà, les images de cette dernière nuitée dans les environs du Châtelet qui lui reviennent. Elle, ici, en la Cour des miracles... malgré l'invitation, il n'osait pas y croire et notre bougre s'attendait à avoir à faire à un groupe armé venu le tirer de ses pavés crasseux afin de le ramener en geôles.
Mais le visage de la gitane semble alors comme obscurci par cette montagne qui l'accompagne, son visage ne lui est pas inconnu non plus. C'est pour tout avouer, la dernière personne ayant passé les fers aux poignets de notre Roi fou. Il se tient contre elle, quel drôle de manège et pourtant, lui tombe dans le panneau et déjà ce qui semblerait être un sentiment de trahison naît en lui. Les deux oiseaux passent et enfin s'effacent à une tablée et Donatien n'aura eu de cesse de scruter leur avancée, sans la moindre gêne.


"Kel... Ke-ke... lel..."

C'est qu'il est comme... cassé le bougre et vu son âge, nul besoin d'essayer de le remplacer, il ne vous sera ni repris, ni échangé. Pourtant à ses côtés, Kelel elle ne semble pas avoir fait le rapprochement... avec l'artiste des balafres qui à jamais, recouvriront les joues de Donatien et qui lui donnent cet air de sourire éternel.
Un regard porté sur le côté et c'est une Reyne quelque peu mal en point qui se présente à lui... une Kelel foutrement mal en point et en tant que connaisseur confirmé, ça sent la gerbe à plein nez, ça doit déjà être arrivé au niveau de la trachée.


"'tin tes ch'veux la gueuse !"

Bras vers l'avant, mains ouvertes qui empoignent avec une certaine fermeté, la tignasse de la blonde. Un point de chute vite, Alice... non, Owenra, trop loin, c'est dommage ! Les cheveux sont tirés vers l'arrière et le visage de Kelel dirigé bien trop maladroitement en direction de la tablée des trois gus... le compte à rebours est passé, nul doute que la langue de la Reyne se trouve être déjà recouverte de ce goût ignoble qui vous retourne tout entier, qu'elle ne sert pas les dents où elle risquerait de ravaler les pires morceaux, ceux qui vous donnent ce sentiment d'acidité extrême dans un allé retour pourtant non désiré entre votre intérieur, votre bouche pour un ferme retour à l'envoyeur. Encore une nuitée bien poétique...
_________________
Drahomir
Avalant à contre coeur une bière tiède, mal brassée, il regarde, la mine patibulaire, la scène qui se joue devant lui.
Il a bien conscience que leur présence en ce bouge n'est pas due au hasard. Tous les affreux du coin semblent s'être donnés rendez-vous au "Chat Glouton" pour faire bombance en mauvais vin et en bastons. Ce n'est pas pour lui déplaire. Il réfléchit encore à la raison de leur venue.
Sans doute sont-ils présents pour canaliser les débordements. Sans doute l'histoire va-t-elle se corser. Après tout, dans sa caboche, ils représentent l'autorité. A l'essai, mais tout de même.

L'ogre est généralement quelqu'un d'intelligent. Calculateur, il apprend avec le temps à tempérer son caractère tumultueux. Violent, verbalement et physiquement, il se bride depuis son arrivée dans la taverne pour ne pas injurier les joyeux drilles qui lui tapent sur le système.
Il attend que ses congénère du jour prennent un peu les devants, craignant que son caractère de meneur lui fasse défaut. En vain.

Quand le prévôt de Paris et le colosse entrent, il leur jette un bref regard avant de reporter son attention sur les "monarques" de la cour des miracles. Il hausse un sourcil quand la blonde les interpelle et l'autre quand une gamine à la mine étrange et au discours encore plus mystique apparait.
Après une vie comme la sienne, il croyait que rien ne pouvait plus l'étonner, et pourtant. La cour des miracles était une bête mystique qui crachait de ses entrailles quelques énergumènes de cet acabit, qui parvenaient, encore, à lui filer quelques frissons. La trogne de l'infante était singulière, encore plus l'attitude de ceux qui l'entouraient. Ca puait. Sérieusement. Les emmerdes, et c'était pas peu de le dire.

Il s'agite sur sa chaise quand l'homme à la balafre saisit la crinière blondesque. Il voit rouge quand il dirige le visage de la dégobillante dans leur direction. D'un mouvement il est debout, faisant basculer sa chaise et fixe les mécréants, le regard dur.


-Suffit!

Il a grondé.

-Ou c'est tes tripes que tu vas vomir, par le ventre!

Une fois qu'il le lui aura ouvert. D'un revers d'épaule il dégage sa cape, que le manche de son gourdin soit bien visible. Il appose dessus une battoir assez large pour déloger quelques dents. Sa patience est limitée, et après être resté amorphe un bon moment il est temps d'agir.

-Toi, l'affreux, j'te conseil de raccompagner la reyne des pouilleuses dans son palais.

Et parce qu'elle ne le leur a pas interdit, parce que si ils sont là, c'est pour assumer le rôle d'un membre du guet, et donc d'assurer l'ordre dans les rues de la capitales, dans toutes les rues de la capitale, il décide de se découvrir.

-Guet de Paris. La fête est terminée!

Il était temps de mettre fin à l'orgie qui se préparait. Ca risquait de mal se terminer.

-On arrête de boire et on rentre chez soi. Et pour ceux qui auraient la mauvaise idée de ne pas m'écouter, une chambre au châtelet est disponible.

Avec petit déjeuner inclus. Le room-service était pour lui.
En attendant, maintenant qu'il a ouvert sa grande gueule, il jette un léger regard vers les deux autres aspirants, espérant qu'ils ont eu la bonne idée de se lever pour appuyer sa pseudo-autorité.
Fort, le Vadikra, mais pas fou.

_________________
Ruby10
Et sa tappait par là.
Et ca gueulait de l'autre.

Oui bon... en même temps c'est leurs affaire quoi, non?
Sont grand pour s'étripé seul!
Pas de bagarre, pas debagarre, na na faut se retenir.
On est pas ici pour çà non plus qu'on se le dise!
Mais après, changement de programme, un enfant se pointa.

Même les gamins pouilleux ont droit à de la sécurité, ca ne se discute pas çà!

La Bithirina regardait la scène, enfin les scènes quand laccolite la surprend pour faire régner un peut le calmer enfin.

Elle se lève elle aussi pour appuyé un peu ses dires.


Je crois qu'à votre place je ne m'amuserai pas à trop discuter.

On aimerait boire notre chope
infecte soit t'elle, tranquillement.

C'est possible hum?

Et puis il y a un gosse quand même alors bon, tout de même!
Histoire d'être polie, pour le moment...


Maintenant à voir les réactions...
Mirina.
Les yeux roulent comme des roues d'un chariot retourné après un accident. Les mâchoires serré et le visage grimaçant. Brisant ses traits de cire. Les propos incohérents filent comme des réfugiés de guerres fuyant leur pays rasé. Les mains grattant les tempes dégoulinante de sang. Les mains embourbés de liquide de vie jusqu'au coude et le souffle trop rapide frôlant de plus en plus l'hyperventilation. Rimant même parfois en inspirant donnant un ton rauque d'asthmatique a ses phrasés.

Je suis égarée... Perdue dans mon lieu d'arrivé ...
Je sens la folie et ses vis ! La souffrance a ma tête est un supplice !


Titubant avant de tomber au sol en s'agitant comme une damnée. Hurlant. Des mains glissant entre les lattes du plancher pour la broyer.. Certains de ses bras sont ses cheveux qui l'étranglent mais ne parviennent a la faire taire ... La griffer ... Arracher des morceaux ... Ses boyaux se répandent entre les mains d'ombre qui jouent avec. Ses joues se séparent de la mâchoire. Les yeux grands ouvert vers ces ombres et ces yeux fous... Mais tous la regardent comme une folle a lier. ... Pourquoi tous la regardent souffrir a chaque fois dans un air de perdition ? Pourquoi elle ne meurt jamais ?..

Prise au piège du passé ...
Pourquoi je ne parviens a m'en rappeler ?
LE crâne de cerf rit du malheur !
Il attend mon heure !
Il n'est même pas l'heure du thé ...
Il n'est même pas l'heure de fêter !


Le corps s'agite nerveusement au sol en hurlant, croassant. Frappant le sol. Grattant ou griffant ses tempes ou ses joues. Des propos incohérents sortent de ses lèvres ... Juste une enfant en perdition... Ne s'occupant pas des vomissements de la reyne des fols ni de l'aide du roy des thunes. Ni de l'homme étrange au gourdin et de la femme qui se lève a sa suite. Les yeux jaune d'épuisement et noyé dans le sang planté sur le plafond, cherchant sa raison qui semble rôder si loin et si proche.

Ils veulent ma mort !
Plus sombre que les maures !
Ils sont horribles ...
Comme mon aliénation...
Ils sont indestructible ...
Pas comme ma raison ...


Edit pour changer esprit par Aliénation.
Kheldar
Et voilà, c'était partie. La machine était en route. ceux qu'ils étaient venu rencontré, savaient désormais qu'ils n'étaient pas venus seuls. Eddard glissa un regard à Axelle, posa une main sur son bras, et l'autre sous la table, sur la garde de son épée dissimulée par son ample manteau. Simple précaution, il ne leur appartenait pour le moment pas à eux deux d'intervenir, mais ruiner une couverture pour une affaire de gerbe ne le rendait pas jouasse du tout.

En ce moment précis il se mettait à la place de leurs potentiels opposants. Ceux ci s'attendaient à n'avoir qu'Axelle et lui même sur le dos pour un échange, et ils se retrouvaient avec un homme de plus, peut être même trois si les autres la jouait solidaire. Difficile de ne pas échauffer les esprits. Il n'était toutefois pas homme à juger une bataille dès son commencement, et espérait que les trois recrues avaient quelque chose en tête.

Se penchant à l'oreille de la gitane, il murmura en esquissant un sourire, comme si'il lui susurrait quelques mots doux : "Bon, ils savent que nous ne sommes pas seuls, je propose d'attendre les réactions et d'intervenir si les esprits s'échauffent. Ces trois hommes sont en permission, et nous nous sommes là pour l'échange, point barre. Cela vous convient?"

Habituellement il avait toujours au minimum une vague idée sur l'impact de ses propositions sur la gitane, mais ce soir, il n'en avait réellement aucune. Un facteur qu'il aurait jugé improbable une heure plus tôt était à prendre en compte.

Et s'il vous plait... cheffe... ne laissez plus votre regard vous trahir. Jouons le rôle jusqu'au bout.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)