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[RP] Où est elle ? Les rues de Paris sont tristes sans Elle

Axelle
Longtemps, l'argent n'avait eu aux yeux de la Casas aucune espèce d'importance. Tant qu'elle avait de quoi grailler, elle n'avait pas besoin de plus. Pire même, toute forme de cupidité lui donnait une furieuse envie de dégueuler. Faute encore au Paternel, à ce point avide du tintement des pièces sur sa table, qu'il en était devenu ce qu'il avait été, un homme rongé de cruauté pour parvenir à amasser un peu plus. Tyrannisant même ses propres enfants pour quelques piécettes de plus. L'envie l'avait dévoré jusqu'à ce qu'un autre, plus cupide encore, ne lui dessine un magistral sourire... En plein milieu de la gorge.

L'argent, en l'absence de coquetterie de la gitane, avait lentement enflé sa bourse, d’abord grâce à ses peintures. Il fallait bien avouer que son atelier avait connu un sacré succès et que les commandes s'étaient empilées sans même qu'elle n'ait à courir après les clients tant ils se succédaient d'eux même, le bouche à oreille faisant son office bien mieux qu'elle ne l'avait espéré. Elle avait alors eu beau dépenser des fortunes en pigments s'alignant sur les étagères de l'Empreinte, offrant, à ceux qui en passait la porte, un voyage coloré qui tournait la tête, le pécule avait continué d'enfler, lentement mais sûrement.

Cependant, ces gains n'avaient aucune commune mesure avec ceux que ces terres de Guyenne lui apportaient. Le commerce fleurissant des fruits, confitures et myriades de marmelades ou autres eaux de vies tirés des vergers de Savenès et les poissons couplés aux pèlerins visitant les reliques de Bazens lui assuraient bien plus que l'aisance. Ça avait été simple, il avait suffi de s'entourer des bonnes personnes. Par calcul, une partie était allouée aux bijoux, robes de soie et autres fariboles parfumées avec lesquels elle commençait à prendre plaisir à jouer la comédie, dessinant du bout des doigts le personnage qu'elle prévoyait d'incarner pour parvenir à certaines de ses fins. Un lourd budget avait été alloué pour effectuer les travaux ici même et assurer les premières soldes des gardes. Mais, face à l'intruse, une nouvelle façon de dépenser son argent se profilait entre ses tempes, nette et implacable.

Les visage aussi impassible que les gardes dans son dos, elle remonta ses yeux noirs dans ceux de la femme.


Acceptez de rester ici pour la nuit et de ne partir que demain à midi, pas avant, et huit cents écus sonnant et trébuchant tinteront dans votre escarcelle. Je suis femme de parole et Dacien mon témoin.

Non. Pour une raison indicible, la gitane refusait que le Roi sache où elle se trouvait, ni même comment elle pouvait se porter. S'il devait obtenir une information, ce serait d'elle-même et de personne d'autre. Et si l'intruse avait quelque malice, elle saurait bien où se trouvait son intérêt.

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La_bosse
Avait-il loupé quoi que ce soit de la scénette se déroulant dans le salon du bordel? Ç’aurait été bien mal le connaître. Quoique que, qui pouvait se targuer de le connaître ? La gitane peut-être, au vu de la réflexion qui résonnait encore à ses oreilles jamais assez grandes pour tout entendre. Comme pour lui prouver qu'elle avait-eu tort, s'il n'avait pas tardé à envoyer les gardes ainsi qu'il lui avait demandé, il avait rechigné à aller fureter dans les couloirs à la recherche du colosse. D'autant plus qu'il était hors de question de louper le moindre ragot. Sa réputation en dépendait. Tout voir, tout savoir tout entendre, sans même que l'on se doute de sa présence. Et foutredieu, que ces judas étaient pratiques !

Sauf qu'une fois de plus, il était question de cette satanée clairière et du Donatien. Si la gitane pigeait facilement, elle n'était pas la seule. Et pour le coup, elle n'aurait pas tort. Il était impératif d'alerter Eddard. Tant pis pour les remarques à venir. Si la gitane passait l'âme à gauche, ce qui était fort possible vu l'état dans lequel elle avait été ramenée suite au dernier tête-tête, il se retrouverait bien dans la merdasse, orphelin de toutes geôles quand il avait quitté le Châtelet pour suivre le Prévôt à présent Pupille. Le judas cliqueta en se refermant alors que le pas boiteux s'enfonçait rapidement dans les couloirs qu'il fouillerait jusqu'à ce que tout, jusqu'au moindre détail, soit expliqué.
Maryah
Acceptez de rester ici pour la nuit et de ne partir que demain à midi, pas avant, et huit cents écus sonnant et trébuchant tinteront dans votre escarcelle. Je suis femme de parole et Dacien mon témoin.

Arrêt sur image.
800 écus ... La gitane lui propose huit cents écus ... HUIT CENT !!!
Hannnnnnnn ...
Maryah réfléchit ... la pension, le cheval, un nouvel heaume pour son petit, des bottes en cuir aussi, et pourquoi pas une nouvelle selle à ce tarif là ... qu'ils pourraient choisir ensemble, main dans la main, quand elle retournerait en Touraine et ... et ...
STOP.
" Rester ici pour la nuit" ... La Bridée grince des dents. Le lupanar, c'est pas l'panard quand on n'est pas un vieux bidonnant pervers et mal b... . Hum bref. La liberté n'a pas de prix, et Maryah a encore fort à faire. Parce que les affaires et les contrats, ça ne se trouve pas d'un claquement de doigt.
Et puis ...
Et puis, il a dit qu'il avait besoin d'elle. A cette pensée, elle mordille légèrement sa lèvre. Cherchant quoi faire. Quoi dire.

Femme de parole ... n'empêche que la gitane ne s'est pas précipité pour lui rincer l'gosier à coup d'whiskey, et Dacien n'a pas bougé. Des bruits bizarres se sont fait entendre, il lui semble. A moins que ça ne soit dans sa tête.
De toute façon, elle n'a pas confiance. 800 écus ... c'est énorme. Et quand on a cet argent là, on met des chausses ! Non, la va-nu-pied ne lui inspire pas confiance, le silence du directeur non plus, la présence des gardes encore moins.


L'offre est alléchante mais je ne peux pas.
Je suis messagère, j'ai d'autres mots à livrer.
Et quand les douze coups de midi sonneront, je devrais prendre mon service à la Sans Nom. J'peux pas tout planter comme ça pendant une journée.

Régler ou non ce que vous avez à régler avec le Roy des fous du Clan Cielo Azzurro, mais laissez-moi partir.


La Liberté n'a pas de prix, voilà ce que tout ça veut dire. Le silence se fait, avant qu'elle se repousse lentement du comptoir se tournant en direction de la sortie, en rajoutant :

S'il vous plait.
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Dacien..
Dacien ne connaissait aucun mot sur cette fameuse histoire du Roy des fous, Donatien-Alphonse, en un seul mot qu’avait dit l’Amande et encore moins les différents qui semblaient y avoir avec la Casas. Pourtant, il était au moins sûr d’une chose. Rien ne viendrait gêner le silence, le calme et la volupté se trouvant en ces lieux. Havre de paix pour la famille boiteuse de toutes les circonstances quand chaque membre pouvait protéger ces personnes vivants ici à n’en plus finir. Lui l’avait déjà prouvé quelquefois quand Axelle le faisait chaque jour de sa vie durant. Pour entrer ici, il fallait démontrer ses pattes blanches et lorsqu’elles étaient transparentes, l’on pouvait se trouver en situation de quémander ce que l’on désirait entrevoir. La reconnaissance du pourquoi l’on était venu.

Sa dextre encore posée sur l’épaule d’Axelle quand il pressentait qu’elle ne se laisserait pas mener par le bout du nez. L’Arrogant avait juste écouté l’échange entre les deux femmes quand le couperet tomba. Restez et vous aurez huit cents écus. Le somme était belle et ronde et très certainement alléchante pour désirer l’acquérir alors que la soit disant Marlha refusait de pouvoir donner accès à la Casas sur son invitation et son don. Ce fut alors que le Gérant se permit d’insister. Il ne savait pas pourquoi mais il était sûr que la confiance immuable y était pour quelque chose. Tous avaient des différents entre eux, tous. Ce n’était pas pour autant que l’on ne protégeait pas les siens. Et là, il le fit. Encore une fois.
Il s’approcha de la Femme aux amandes, le sourire en coin et d’essayer de la persuader d’accepter la proposition.


Je croyais que vous n’aviez rien à faire jusqu’à ce soir et que la possibilité de vous faire rester pour la nuit était envisageable avant l’arrivée d’Axelle. Dit-il amusé. Je devais vous offrir une coupe de vin. Préfèreriez-vous un verre de whisky? Il y en a un délicieux.

Un regard envers la Casas. S’il arrivait à la dissuader, elle lui vaudrait une fière chandelle. Dacien tendit son bras à la jeune femme avec des commissures s’étirant agréablement, l’art d’amadouer la proie et de mettre de côté le reste du Lupanar pour être le serviteur de la Dame jusqu’aux douze coups du lendemain midi.

Il serait dommage de ne pas profiter d’une telle somme Marlha, puisqu’elle lui avait donné ce nom, et d’une nuit sans complexe. Je gage que vous receviez la somme dite. Si celle-ci ne sort pas de l’escarcelle de la Gitane, elle sortira de la mienne. Les jades légèrement brillantes. Restez pour cette nuit, je vous tiendrai compagnie.

L’Arrogant ne pouvait en ajouter plus. En espérant que l’Amande accède à sa plaidoirie.

Maryah
Soyons clair. Quelles étaient ses chances de s'en sortir vivante, si ceux là étaient mal intentionnés ? Il n'y avait qu'à regarder la présence des gardes, les portes fermées, l'absence de fenêtre dans la salle. Et malgré toute l'empathie du Directeur, elle était prise au piège, brebis parmi les Loups.

Mais la donne avait changé. Parce que lui il était Directeur. Lui il avait les 800 écus. Et, n'était elle pas en recherche de contrats ? N'envisageait-elle pas de se réinstaller à Paris, pour le meilleur et pour le pire ? Hé bien voilà, c'est une occasion en or. Trafiquer avec le directeur de l'Aphrodite, là où tous les produits de luxe trouvaient à se vendre, où les produits les plus rares étaient les plus chers payés pour contenter un client ou un autre, où les bals costumés rassemblaient les bonnes gens comme les vilaines .... Des siècles plus tard, on appellerait ça "le Réseau".
Se mettre tout ça à dos pour ... le Rey des Thunes ? le clan Cielo Azzurro, qui ignorait même jusqu'où elle était ce matin ? Noooonnnnn ...

Alors, elle se ravisa et fit mine d'hésiter. Peut être même trouverait elle à se sauver dudit lieu, dans la journée, quand l'ambiance serait plus détendue.


Je croyais que vous n’aviez rien à faire jusqu’à ce soir et que la possibilité de vous faire rester pour la nuit était envisageable avant l’arrivée d’Axelle. Je devais vous offrir une coupe de vin. Préfèreriez-vous un verre de whisky? Il y en a un délicieux.
- Oui, mais comme vous le dites si bien. ça c'était avant ... Quand j'avais besoin de renseignements ... que je ne doutais pas de trouver
, ponctua t-elle, prétentieuse.
Un verre de whisky me siérait parfaitement, si je dois rester ... autant joindre l'utile à l'agréable ...

Très faussement poliment, elle prend le bras tendu et attendit sagement le divin breuvage. ça l'aiderait aussi à se remettre de ses émotions et cet enfermement.

Il serait dommage de ne pas profiter d’une telle somme Marlha, et d’une nuit sans complexe. Je gage que vous receviez la somme dite. Si celle-ci ne sort pas de l’escarcelle de la Gitane, elle sortira de la mienne. Restez pour cette nuit, je vous tiendrai compagnie.
- Ce serait dommage en effet ... alors je ...

Les regardant tour à tour.
J'accepte ... huit cents écus, sonnant et trébuchant, demain midi à ma sortie.
Mais la liberté a un prix et j'ai aussi mes conditions.


Elle prit une grande inspiration, c'était le moment de placer ses billes.
Je n'ai pas besoin de compagnie la nuit ... mais je recherche des contrats. Messagère ou acheteuse pour l'Aphrodite, vous d'vez bien payé ce genre de services.
Comme vous pouvez l'voir, je trouve toujours ce qu'on me demande de chercher ... même dans les endroits les plus étonnants ...

Et de regarder Axelle, en lui adressant un petit sourire en coin.

Mon service également de ce midi ... Pourriez-vous faire prévenir la Fanchon, à la Sans Nom, quartier Spiritu Sanguis ; que je passerai la journée icy, qu'elle ne m'attende ni ce midi ni ce soir ... Il faut qu'elle puisse se retourner ...

Quant à elle, elle resterait sur ses gardes et se retiendrait bien de tourner le dos à quique ce soit icy. Un accident était si vite arrivé ...
Et une petite voix en elle continuait à lui dire qu'elle ne sortirait pas vivante du lieu.

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Axelle
La gitane avait écouté les échanges, taiseuse et immobile. Dacien avait été brillant mais derrière son masque de courtisan avenant, elle reconnaissait le membre de la famille boiteuse prêt à tout pour la protéger, enflant même l'offre déjà généreuse de sa présence qu'il devait bien faire payer le double à certaines de ses clientes. Mais l'intruse en voulait plus encore. Aussi, avec une lenteur équivoque, la manouche abandonna le confort de la causeuse pour s'approcher du couple sans que ses pas ne fassent le moindre bruit en foulant les tapis d'un pied agile, alors que lentement, le regard noir s’aiguisait.

Je crois, Damoiselle que vous n'avez pas très bien compris la situation. Vous n'êtes pas en mesure de pouvoir négocier quoique ce soit, quand déjà, je vous fais une offre que rien ne m'obligeait à faire. Elle avançait encore, imperturbable sur celle qui maintenant prenait les traits d'une proie agaçante, d'une mouche qui avait choisi l'arrogance, piétinant ainsi tout espoir d'obtenir la moindre confiance. Vous venez, armée, alors que si vous connaissiez les lieux, vous sauriez que la règle incontournable pour les visiteurs est de déposer les armes à l'entrée. Vous entrez ici, pleine d'exigences et la bouche pleine de mensonges. D'un pas soudain rapide et vif la gitane se glissa dans le dos de l'impudente. Je ne supporte pas le mensonge. Le coude de la femme fut attrapé d'une poigne vive et tiré brutalement vers l'arrière, n'épargnant à l'épaule de craquer sinistrement que d'une pincée de centimètres. Ni la cupidité. Dans le même élan, le couteau au manche d'ébène s'arracha à la ceinture manouche pour embrasser la gorge fautive de trop de tares. Il faut savoir se montrer modeste dans ses prétentions, Damoiselle. La jugulaire de la femme ricochait dans sa lame, et une lueur cruelle s'alluma furtivement dans son regard noir. Au-dessus de la tête de la Casas, les yeux du Père s'éveillaient, et à l'oreille étrangère le murmure siffla. Je n'ai pas tué Donatien car il à le sens de l'honneur. Ce dont vous êtes dépourvu, et ça non plus, je n'aime pas. Un seul mouvement, et sur vous, ce ne sera pas sur les joues que je dessinerai un sourire, mais à votre gorge. La lame gitane vint chercher, un peu plus fort encore, la palpitation du sang étranger alors qu'un sifflement traversa la salon, aussitôt suivit par le martellement des bottes des gardes. Vous me cherchiez ? A présent vous m'avez trouvé. En êtes-vous toujours aussi fière ?

D'un coup d’œil, elle s'assura que les quatre gardes étaient en position avant d'ordonner. Désarmez-la. Une main gantée de fer aussitôt glissa à la ceinture étrangère pour y déloger la dague casaque sertie de pierre. Le souffle gitan ricochait, lourd dans la nuque de la femme. Soyez heureuse de n'être qu'une messagère et que les tapis de l'Aphrodite soient trop précieux pour votre sang. Ne craignez rien pour vos employeurs, pour lesquels un coup vous avez quelque temps travaillé, pour lesquels un autre coup vous travaillez encore, je gage qu'ils aient déjà compris qu'ils ont engagé en sotte doublée d'une imprudente. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa droite et asséna. Emmenez-la dans la chambre 10 des Yeux d'Hadès. Viellez à ce qu'elle ne manque de rien, mais si elle fait le moindre geste de travers ou braille trop, descendez la aux caves et prévenez Eddard que nous avons de la visite. Et demain, à midi, foutez-moi ça dehors, avec les écus promis, le dague et une bouteille du meilleur whisky.

Deux paires de mains s’emparèrent de l'intruse sous le regard attentif de deux autres avant que la gitane ne daigne relâcher son emprise et reculer. Elle s'éloignait déjà, la démarche à nouveau dansante quand elle s'arrêta une ultime fois.

Vous êtes messagère? Vous voulez des contrats ? Commencez par faire savoir qu'on ne perturbe pas la tranquillité de la Cour de la Jussienne impunément. Et si vous comprenez le sens de ce message dont vous êtes chargée, alors, peut-être, serez-vous à même de demander quelque chose ici. Mar...lha.

Un regard à Dacien avant de reprendre son chemin alors que les gardes faisaient leur travail. Elle devinait que sa façon de faire ne lui plairait pas, mais il était impensable que la gitane laisse une inconnue de foutre d'eux et les menace d'une quelconque façon.

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Dacien..
Comme il était finaud le Dacien. Il avait bien vu vlair dans son jeu. Voilà maintenant qu'elle l'avouait elle même, sans complexe, avec cette fausse politesse qui ne la mettait aucunement en valeur. Elle l'avait bien pris pour un andouille, lui la laissant et elle se complaisant dans cette sorte de supériorité pour vous faire penser que votre interlocuteur avait déjà cédé à vos avances. Malheureusement, duper le Courtisan signifiait se planter une épée dans le pied sans aucun équivoque.

Je me demandais à quel moment vous seriez capable d'avouer que vous vous foutiez pertinemment de ma gueule. Le ton était quelque peu amusé avec cette pointé d'ironie qui ne pouvait le lâcher à cet instant. Encore moi, que vous me preniez pour un con....Quand cela m'amuse, j'm'en fous un peu. Par contre elle, en désignant Axelle, ça passe beaucoup moins.

Il n'était pas étonné de la réaction de la Casas. Encore moins de ses propos. Il n'avait pas sourcillé une seule fois le temps de son monologue qui semblait juste à ses yeux alors qu'il aurait pu lui souffler de se calmer un brin. En même temps, la jeune femme était bien culottée. Dire qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait alors que Dacien ne lui aurait rien donné et que ce ne fut que par le biais de la sortie d'Axelle qu'elle pu avoir gain de cause, il fallait être fort. Tourner la situation à son avantage. Seulement voilà. Tel était pris qui croyait prendre.
Dacien lâcha son bras avec un sourire narquois et de lui rétorquer quelque peu lasser par tant d'insuffisance.


Et dire que vous avez tout foutu en l'air....Quel gâchis. La prochaine fois, j'espère au moins que vous aurez un peu plus de réflexion pour quémander un boulot ici.

L'Arrogant tourna les talons, laissa les gardes s'emparer de l'Amande afin de la conduire là où la Casas avait spécifié. Le vert se changea en noir, les lèvres quelque peu tombantes, le minois fermé et de passer devant Axelle pour se rendre à son bureau.

Tu fais chier.

Lui souffla t il dans un silence accablant. Et de la laisser là ses retourner.
Kheldar
La bosse... laisse moi deviner. Notre Reyne d'Hadès a encore fait des siennes?

Ce n'était là qu'une plaisanterie qui dans le langage kheldarien valait un simple bonjour. Il n'attendait pas réellement que la gitane se soit encore mise dans le pétrin, bien qu'il lui reconnaisse un talent particulier en la matière.

Ben... c'est un peu ça.

En poussant un grognement, l'ancien mercenaire se redressa, le corps en nage après ses exercices quotidiens dans la salle d'armes, ses yeux gris aciers brillants d'une lueur inquiétante.

Une fille, qui pose des questions.


Bon, au moins ce n'était pas un rancard au clair de lune, mais il avait à remplir son office. et dire qu'il n'était même pas payé pour cela...
Ceci dit... qu'aurait il à faire de plus argent? Les châteaux et les écus il les possédait déjà, et si sa soif de richesse n'était en rien atténuée, il se cherchait d'avantage une cause pour laquelle tirer son épée désormais, et la gitane lui offrait maintes occasions de le faire... en se mettant en danger comme seule elle semblait capable de le faire!


Épée
, grogna t'il en se levant du haut de ses deux mètres pour enfiler prestamment ses noirs atours de mercenaire. A l'arsenal il ajouta deux lames courtes quelques bagues de fers serties de petites pointes qu'il passa autours de ses doigts, ainsi qu'une lame incurvée qu'il glissa dans sa botte.
La Bosse n'était pas son écuyer, mais il s’exécuta néanmoins sans râler. Ce n'était que dans les situations "urgentes" qu'Eddard lui donnait des ordres après tout, le reste du temps ils ne s'adressaient que de rapides signe de tête, et cela leur convenait à tout les deux, aussi peu expansifs dans leur quotidien l'un que l'autre.

Une fois la silhouette massive recouverte de noir, celle ci se dirigea prestement vers le couloir. Seuls lui et le propriétaire de l'aphrodite savait où Axelle créchait, et il ferait en sorte que cela dure. L'histoire l'avait prouvé, il n'avait aucun scrupules à user de violence sur une femme si la dissuasion s'imposait.

[L'Aphrodite.]


Une idée de la gitane, de se planquer juste à portée de leur quartier général. une idée qui arrangeait le colosse qui n'avait pour ainsi dire qu'un seul pas à faire pour veiller à tout ce que se passe comme il lui avait promis.

Dacien!


Il ne connaissait du curieux personnage qui gérait ce lieu, pour ainsi dire que son nom et son visage, pour l'avoir aperçu à la première réunion qui avait vu la naissance des Yeux d'Hadès. Et brailler celui d'Axelle aurait été une idée idiote.
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Maryah
Grimace muette.
Quand la gitane lui était tombée sur le paletot, Maryah avait enfin compris qu'il fallait qu'elle mette un terme à la provocation, faute d'y laisser sa vie. Alors elle s'était tu. Plus un mot. Quelques grimaces de douleurs, et un regard noir à ceux qui étaient venus la désarmer. Ils avaient osé toucher à la lame cosaque, et fixant du regard le garde qui la lui avait prise, elle se mit à compter les heures qui séparaient ce pauvre homme d'une mort certaine. Elle le retrouverait, et elle demanderait à Lina de le faire cramer vif, après que le clan Cielo Azzurro ai joué de lames sur sa peau.

Une bridée silencieuse était plus dangereuse que la petite Maryah qui parlait à tort et à travers. Et à travers son mutisme présent, elle notait chaque détail, enregistrait, pesait. Avec sa capacité de pousser les gens à bout, et de pousser l'bouchon toujours trop loin, elle aurait du s'appeler Maurice, sans aucun doute. Elle déglutit bruyamment quand la lame se posa à sa gorge, mais les mots ne l'atteignirent pas. Le rejet, le dégoût, c'était son univers. On n'avait pas un passé d'esclave ni de galérienne, sans s'endurcir un minimum. Ils pouvaient bien tous la prendre pour une sotte, comme l'avait fait la Franche Comté. Ils n'en seraient pas moins mis à feu et à sang, en temps et en heure, si le jeu en valait la chandelle. Son œil se glissa d'ailleurs si les tapis précieux qui ne méritaient pas son sang, et elle les imagina brûler et partir en fumée. Un imperceptible sourire apparut sur son visage et son regard se reporta sur le directeur, qui lui aussi voulait s'exprimer.

Elle aurait aimé lui répondre, mais elle ne voulait pas aggraver son cas. Elle ignorait ce qu'étaient les yeux d'hadès et où elle allait atterrir, mais tout plutôt qu'un Bordel. Les souvenirs étaient trop cuisants. La Succube, fut un temps, ne faisait pas dans la dentelle. Et les os de Maryah semblaient s'en souvenir.
Elle aurait aimé lui dire qu'elle ne le prenait pas pour un con, mais qu'un travail restait un travail. Que parfois il fallait savoir mettre les moyens pour arriver à ses fins. Mais qu'est ce qu'un riche directeur de bordel de luxe pourrait comprendre à ça ? Quand pour certain, se voir "planter un couteau dans l'dos" n'était qu'une expression, pour Maryah c'était un fait bien connu.
Ses mâchoires se serrèrent et elle prit une grande inspiration.

Elle ne trouverait donc jamais de boulot icy, et Fanchon ne saurait pas où elle était. On allait l'emmener ailleurs, elle serait prisonnière jusque demain midi. Il ne lui restait plus que cette apparence orgueilleuse et prétentieuse. Et Déos savait que l'apparence était essentielle. Il n'aurait pas fallu qu'il découvre ce qu'il y avait derrière, le monde de peurs et de terreurs qui se cachaient derrière, tapie dans l'obscurité. Son imagination qui s'associait à son mental pour évoquer toutes les possibilités, les hypothèses, de la mort d'un coup dans l'dos, à la torture, en passant par divers sévices et maltraitances.

Oui qu'elle reste silencieuse.
Parce que la seule phrase qu'elle aurait pu exprimer en les regardant partir aurait été : "Pitié ... ne me tuez pas ... j'ai un fils ... ".
Fils pour lequel rien n'était jamais assez dangereux pour gagner l'argent requis.
Long soupir, alors que les deux acolytes s'éloignaient et qu'elle n'avait trouvé aucune parade pour faire alerter Donatien. Elle espérait qu'il soit sur ses gardes et qu'il aurait, lui, assurer ses arrières.

Son regard noir se posa sur les gardes qui l'entouraient et allaient certainement la conduire aux fameux "z'yeux d'Hadès". Un regard qui en disait long sur le traitement qu'elle pouvait aussi leur réserver, et la résistance qu'elle ne manquerait pas de manifester si nécessaire ...

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Dacien..
Dacien restait sur cette faim qui s'était manifestée en voyant cette femme aux yeux bridés et qui détenait à elle seule la possibilité de faire voyager un instant le Courtisan. Directeur à ses heures perdues quand il préférait ce qui l'avait amené ici, la luxure de posséder l'autre. Axelle venait de lui enlever cette permission avec son discours alors que lui se contentait de conserver la tête froide pour éviter quelconque esclandre. Il lui avait dit, elle faisait chier. Il n'y avait pas d'autre mot.

L'Arrogant arpenta ce couloir qui le guidait jusqu'à son bureau pour se remettre au travail. Oui, l'Aphrodite demandait une présence quotidienne pour régler les factures de liqueur, celles dont les travaux de rénovation commençaient à s'accumuler et les salaires des employés. Il n'eut pas le temps d'atteindre son bureau que son nom résonna entre les murs et d'atteindre ses écoutilles. Dacien s'arrêta net, sur place, ses mains dans les poches de son pantalon et de soupirer en laissant ses épaules tomber. Sa tête se leva au plafond, admirant quelques secondes le blanc se trouvant entre les poutres et de se retourner la seconde d'après.
Un Colosse se présenta à deux pas de lui, le regardant de la tête aux pieds en se demandant ce qu'il désirait celui là. C'était bien sa veine. Aujourd'hui n'était pas un jour ordinaire apparemment. L'Arrogant avait beau scruter l'homme, il savait qu'il avait déjà vu ce visage mais ne se rappelait pas où.


Lui même. C'est pour quoi?
Kheldar
Le colosse n'eut pas à patienter longtemps, non pas qu'il soit impatient de nature, mais il ne connaissait de l'Aphrodite que la réputation et n'était pas particulièrement jouasse à l'idée de devoir s'y repérer jusqu'à tomber par hasard sur l'homme ou la gitane.

Apparemment, si l'un reconnaissait l'autre, ce n'était guère réciproque. Un visage féminin aurait probablement eu plus de succès, mais Eddard n'avait guère le temps ni la fierté de s'offusquer de cet oubli.


Je suis des Yeux d'Hadès, une affaire qui concerne Axelle et qui requiert donc ma présence.


Ce n'était pas vraiment officiel ce rôle, mais il n'avait besoin de l'aval de personne pour se l'approprier. Après tout, c'était en lui qu'elle avait placé sa confiance. Autant s'en montrer digne, d'autant que de passer d'une bâtisse à l'autre ne lui demandait pas beaucoup d'effort.


Il ajouta, après avoir laissé planer une seconde de silence.

Une femme qui pose beaucoup de questions. Où puis je les trouver toutes les deux?
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Dacien..
Ah ouais.

Le souvenir lui revint d'un coup quand il évoqua l'Hadès. Il y avait eu tellement de têtes inconnues à cette assemblée que de se rappeler tout le monde semblait un miracle. Surtout pour lui qui était rester principalement en retrait afin de ne pas offusquer la réunion souhaitée par la Casas. La Casas tiens. Elle revenait sur le tapis. Le Colosse était donc là pour elle. Et ce fut à lui qu'il demanda l'affaire qui venait de se dérouler dans le salon.
L'autre. Où la trouver. Où les trouver. Facile en réalité. Cependant, l'humeur de Dacien était plus au rendez-vous depuis que Axelle avait quasiment casser son coup d'une nuit qui se profilait un soupçon.
Les lèvres s'etirèrent avec cet air dédaigneux qui caractérisait le désenchantement et de lui montrer la pièce adéquate pour en trouver une afin d'avoir réponse complète à sa question.


Vous n'avez qu'à demander à la concernée. Elle possède une bouche et une langue et je gage qu'elle sait s'en servir.

Deux pas puis se retourne.

Chuis pas d'humeur à bavasser. Trouvez un autre pigeon.

Dacien n'attendit pas la réponse pour prendre la direction de son bureau.
Kheldar
Dans le cadre d'une cohabitation entre les membres de l'Aphrodite et ceux des Yeux d'Hadès, il y avait plusieurs facteurs à prendre en compte. Cette fois, il éviterait de mettre des bâtons dans les roues d'Axelle en ignorant l'impertinence de l'homme qui venait de lui tourner le dos. Quelques désagréments mutuels n'auraient donc pas lieu. Après tout, il aurait un élément de réponse en pénétrant dans le lieu indiqué de mauvaise grâce, cela valait bien un petit ravalage de fierté.

Merci pour votre aide... fit il en élevant la voix pour se faire entendre de Dacien qui s'était déjà éloigné.

Après cet interlude, vraiment très éclairant, Eddard quitta les lieux pour se diriger vers la pièce où il devinait la présence de celle qui à en croire La Bosse, "posait beaucoup de questions". C'était à la fois énorme et bien peu. Jusqu'à ce jour, personne n'avait pu retrouver la trâce de la gitane, l'exploit méritait qu'il s'y intéresse et requerrait une force de dissuasion massive. En l'occurrence, lui.

Lorsque la porte s'ouvrit sous la pression de ses doigts, il embrassa la salle du regard. Les gardes des Yeux d'Hadès étaient présents, et ils n'étaient pas seuls. C'était un visage qu'il connaissait, pas suffisamment pour savoir ce qui l'avait amené à poser des questions sur Axelle, mais au moins elle n'était pas une inconnue. Il n'aurait su dire si cela lui compliquait ou non la tâche, mais il n'aurait pas eu la même approche envers un inconnu, c'était là sa seule certitude.


Bonjour Maryah, fit il en inclinant brièvement la tête avant de se retourner vers la porte pour la refermer avec soin.

Puis je savoir ce que tu fais en ces lieux? L'on m'a dit que tu cherchais quelqu'un. Tout en parlant, l'ancien mercenaire se rapprochait de la bridée, vrillant son regard gris acier dans le sien. Son apparente courtoisie avait des accents métalliques.
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Maryah
Quelques gestes brusques avaient indiqué aux gardes qu'il ne fallait pas l'approcher de trop près. Prisonnière certes ... mais dans toute sa dignité !
Dire qu'elle aurait pu passer une nuit bien agréable, aux frais d'la princesse, à boire du vin et à savourer d'autres délices, spécifiques au lieu ... et la voilà, désarmée, cernée et bientôt enfermée ... Chienne de vie !

Mais qu'attendaient ils ces soldats, pour la conduire là où elle devait ? Maintenant que la gitane était partie, elle aurait bien pris le temps d'amadouer le beau Dacien ... mais lui aussi était parti. Seulement, quand la porte se rouvrit, elle pensait à son retour et se préparait à faire un énorme sourire, à se montrer doucereuse et tout et tout ...
Patatrac !
Ce n'était pas lui. L'allure de l'homme qui entra lui disait quelque chose, mais elle n'arrivait pas à remettre un nom sur lui. Il suffit d'un simple :

Bonjour Maryah ...
pour que la mémoire lui revienne durement, et son regard se fronça imperceptiblement.

Le Masqué. Enfin, le masqué démasqué. Ce visage qu'elle avait cherché à voir tant et tant de fois, notamment à l'entrainement, au campement des monstres. Elle se rappelait de cette époque où ils trainaient tous ensemble pour venger l'Ecossaise Sarah. Elle se rappelait qu'ils avaient lutté côte à côte pour rétablir la justice, à leur manière.
Et puis, des mois plus tard, Sarah et Ayla avaient disparu.
Et des semaines plus tard, on lui avait expliqué que c'était la faute de Kheldar. Que Lyan aussi était mort par sa faute. Et que Sarah restait introuvable ...

Alors elle ne vit pas cette entrée comme une bonne nouvelle. Allait-il la faire disparaître elle aussi ? Quels secrets renfermaient l'ancien masqué ? C'était étrange de voir son visage ... le vrai ...
Elle scruta son visage un moment, et tendit un bras pour qu'il ne s'approche pas plus. Ses ébènes soutinrent les métalliques, et laissant échapper un soupir bruyamment, elle répondit sèchement :


Je n'ai pas envie de te parler.

Je ne parlerai pas ...
Tant que tu ne m'auras pas dit ce qui s'est passé avec Sarah.

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