Lorilis D'accord mais on a du te dire aussi que la mer est dangereuse non ? Et puis à trop jouer, tu vas te geler les pieds.
Voui...
La petite regarde ses pieds. Effectivement, ils ont presque totalement changé de couleur, et ils sont tout froids. Deux petits glaçons. La jolie dame recommence à parler.
Tu es toute seule ici ? Comment tu tappelles ? Moi cest Méliane.
Méliane ? C'est joli, comme nom.
Elle fait un grand sourire.
Moi j'm'appelle Lorilis !
Et Lorilis, c'est joli aussi, elle trouve.
Méliane la prend par la main. Main que la petite fille serre, par réflexe. Elles s'éloignent un peu du bord, en rejoignant le sable sec.
Si tu veux faire des traces il vaut mieux les faire là. Le sable est moins dur certes, mais tes traces seront à labri
et toi aussi.
Lori sourit.
C'est bon. J'ai plus envie de faire des empreintes.
La petite regarde Méliane ramasser une petite besace. Elle a dû la faire tomber tout à l'heure.
Tu habites au village dà côté ?
La petite fait non de la tête.
Non, je voyage. Je cherchais mon papa en fait. Et comme je voulais voir la mer j'me suis arrêtée un peu.
Elle regarde sa nouvelle amie en souriant.
Et toi ? T'es d'ici ?
Teo_le_balte Encore un coup de pied dans les côtes pour finir le taf.
'de pute ! T'as ton compte ? Sinon il en reste, je te le mets avec ?
Le Balte se secouait la main en grimaçant de satisfaction, ses yeux sombres posés sur son adversaire gémissant au sol, son visage comme un melon, le nez en bouillie hydratant la sciure d'un beau (au goût du Balte) rouge...sang.
Après le regard ce fût un glaviot bien gras qui vint atterrir sur le melon.
Autour d'eux, le silence s'était fait. Teo fit les poches du blessé et se releva en soupesant une petite bourse de cuir.
C'est ma tournée !
Sentence encouragée par les cris des soulards.
Le Balte maitrisait l'art de se faire des ennemis comme pas un. Mais pour picoler, il était pas bégueule.
Sa main droite avait enflée mais arrivait encore à passer dans la grosse anse de la chope. C'est qu'il l'avait copieusement assaisonné ce type qui avait cru bon de pouvoir le bousculer impunément. Léchange de noms d'oiseaux n'avait pas duré longtemps, Teo il cause pas trop. Les coups prirent vite le dessus, et le Balte aussi. Massif et puissant, il n'y eu pas match.
La vieille Amélie envoya ses fils jeter dehors le cucurbitacée qui avait maintenant pris une teinte violacée, teinte qui s'accorda parfaitement à la fange où il atterrit sur ses côtes brisées et dans un râle de douleur.
La grange qui servait de bouge à cet ébauche de hameau redevint rapidement animée et beaucoup de main pleines de doigts et de bière vinrent taper sur l'épaule de Teo en remerciement.
Mais déjà, ce dernier tournait les yeux vers la porte de la grange où venait d'apparaitre sa compagne.
Il ne vit pas tout de suite ce qu'elle trainait avec elle, ce n'est que quand elle fût près de lui qu'il remarqua la gamine.
T'as raté un truc dit-il fier de lui en tendant une chope à la Brunette.
Et il rajouta en indiquant du menton la fillette : c'est quoi ça ?
C'est pas pour autant qu'il attendit la réponse avant de siphonner sa bière.
Teo_le_balte Lorilis, c'est quoi c'nom...'tain j'ai vu des proc me foutre en procès pour moins que ça. marmonna le Balte.
Ces paroles échappèrent à l'attention des deux filles qui battaient en retraite dans un endroit plus calme.
Laissant à regret ses compagnons de beuverie, le Balte rejoint la table. Des signes finissaient dinsuffler lincompréhension dans l'esprit de Teo, déjà bien embué par les nombreuses tournées de bière.
Depuis quand les malandrins prenaient-ils les gosses sur les genoux ? Tout se perd dans ce turbin.
Il ne comprenait pas bien...il y avait un truc chelou dans l'affaire.
Puis la lumière se fit !
Compliqué ? Meuh non ! L'Amélie en a élevé plus d'un des chiards ! Je vais aller lui en toucher un mot ! Encore un problème résolu par le Balte !
Et voilà que Teo prend la direction du comptoir, qu'il natteint pas tout de suite car retenu par une connaissance qui lui paya une tournée...