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[RP] Tu me manques Maman...

Meliane26
Elle donne un verre de lait à Lorilis quand le Balte dit avoir la solution.
Son sang ne fait qu’un tour. Elle fait volte face.


Non mais ça va pas ! T’es pas bien !

Si si, il est juste bourré. Et il repart aussi sec (^^) s’en jeter un autre.


C'est qui, "Lamélie" ?

La question la prend un peu par surprise. Elle se radoucit pour lui répondre


La maison dans laquelle nous sommes lui appartient.


Elle rejoint Téo, le prend par l’épaule pour l’attirer vers elle ; voyant la scène, son compère de boisson affiche un air de franche réprobation, genre qu’est ce qu’elle vient nous emmerder la gonzesse ?...Méliane ne lui laisse pas le loisir d’en placer une et avec un regard à faire geler l’enfer lui-même, lui assène un tranchant :


Toi ! La ferme ! On t'a rien demandé !


Et elle entraine Téo. En temps normal, il n’est pas facile à bouger, mais imbibé comme il est et avec la détermination dont elle fait preuve, il consent à faire quelque pas avec elle.
Elle baisse un peu la voix :


Tu ne penses pas laisser la petite ici ? Dans cette taverne/maison de plaisirs à l’occasion ! Merde, la vielle Amélie a le sens des affaires et n’hésite pas à monnayer les charmes de sa fille cadette aux plus offrants …..
J’ai pas envie que Lorilis subisse le même sort. Hors de question, qu’elle reste ici, dans cet environnement.
On va l’emmener jusque dans la ville voisine et voir si on peut trouver son père ou bien des renseignements à son sujet.


Tout en sachant pertinemment que c’est chercher une aiguille dans une meule de foin. Encore faudrait-il que la gosse se rappelle du prénom de son père, qu’elle sache à quoi il ressemble.

Méliane pousse un profond soupir, elle va en avoir des questions à lui poser. Lori, se dit elle, t’es pas encore couchée.

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Merci JD Samaele
Teo_le_balte
Ce que venait de faire la Brunette, elle seule pouvait se le permettre...et encore fallait-il que le Balte ait les idées à peu près claires.
C'était pas dans ses habitudes de laisser quelqu'un interférer dans une conversation pochetronne où il était sûr d'arriver à se faire payer des coups.


Il écouta donc patiemment sa compagne et son regard se durcit.

J'vois pas en quoi le fait qu'une gamine ait perdu ses vieux devient notre problème...


Dans l'esprit de Teo, si l'option choisie était de courir la campagne pour chercher des paysans qui sans doute n'avaient même pas le sou pour les récompenser, il voyait déjà arriver le lot d'emmerdes que pouvaient lui attirer la compagnie d'une morveuse.
Mais à tout peser, il ne pouvait pas refuser ça à la Brunette, il tirait souvent sur la ficelle et elle ne bronchait pas, il avait une ardoise.


Je suis pas convaincu par ton histoire, mais puisque tu sembles avoir ton idée en tête, on fait comme tu dis.
Mais s'il lui arrive quelque chose, je suis pas responsable.
Et je m'occupe pas d'elle...


Le Balte de lui donner les clefs de leur piaule louée chez une voisine.


Je te laisse l'interrogatoire, j'ai encore du "travail" ici.

Un baiser volé à la Brunette, et le Balte de repartir vers le comptoir....boire vite et beaucoup pour oublier le pétrin dans lequel ils venaient de se fourguer.



[/i]
Lorilis
    La maison dans laquelle nous sommes lui appartient.

    Avec un haussement de sourcils, Lori regarde autour d'elle. Ça ? C'est sa maison ? Elle murmure :

    Ben je veux pas vivre là alors.

    Mais déjà, Méliane est repartie, en direction de Téo. Ne voulant pas rester toute seule, elle la suit. La violence de la jeune femme surprend la Noisette. Elle ne la pensait pas comme ça. En même temps, pour être la compagnonne d'un monsieur comme Téo... En tout cas, elle a pas l'air d'accord pour que Lori vive ici aussi. Et ça, ça arrange la petite fille. En plus, finalement, il a pas l'air si contre que ça. Enfin, "pas contre"... La Noisette comprend qu'il l'aime pas. Tant pis.
    Elle le voit donner des clés à Méliane, et un bisou aussi (sur la bouche, erk), puis il repart.
    Lori se tourne vers Méliane.

    On fait quoi maintenant ?
Meliane26
Elle n’en attendait pas moins de lui …elle était presque étonnée qu’il ne proteste pas plus que ça, mais elle n’allait pas s’en plaindre. Il avait beau dire qu’il ne s’occuperait pas de Lorilis, si elle avait le moindre souci, il l’aiderait. Seulement il ne l’admettrait jamais.
Elle se promit de lui demander à quoi avait ressemblé son enfance ou le reste de sa vie, qui avait façonné un caractère aussi dur que le sien. Mais ça, c’était une autre histoire.


On fait quoi maintenant ?

Les clés dans une main et dans l’autre celle de la gamins, elle répond en l’entrainant dehors :

Eh bien, on va faire un bon repas et ensuite avant de dormir, je ferai appel à ta mémoire

Une fois arrivée chez la voisine leur ayant loué la chambre, Méliane propose à Lorilis de faire un brin de toilette le temps qu’elle prépare un repas en compagnie de la propriétaire qui lui explique comment accommoder les produits de la mer.
Faire la cuisine la distrait un peu de ses interrogations quant au père de sa petite protégée…cela lui rappelle lorsque sa mère lui laissait faire le pain ou des pâtisseries avec elle. Ce temps-là est si loin … elle se demande toujours si sa vie aurait été la même si son décès n’était pas survenu aussi tôt …si son géniteur avait été plus présent. Et comme toujours lorsque ces pensées l’entrainent sur le chemin de la tristesse, elle prend sur elle pour les écarter résolument de son esprit.


Lorilis revient et les trois femmes prennent place autour de la table.
Sans crier gare, Méliane lance à Lorilis qui est assise en face d’elle, un éperlan de leur friture, atterrit sur la joue de la gamine qui la regarde interloquée.


Mel s’exclame :

Oh un poisson sauteur ; il est pas mort ! Renvoie le moi, il faut que je lui apprenne à ne pas sauter dans les assiettes des autres.


La petite la regardant toujours indécise, Méliane ouvre grand la bouche et la montre de son index.
Le poisson finit par voler dans sa direction, Mel se déporte sur la gauche, mais peine perdue, sa bouche se ferme sur du vide, l’éperlan tombe au sol. Ce qui n’est pas perdu pour tout le monde puisque le chat qui était à l’affut n’en fait qu’une bouchée.
Elle fait semblant de râler


Rhoo … loupé … à mon tour

Et de recommencer à en lancer un en direction de Lorilis qui ne se fait pas prier pour se prendre au jeu. Et c’est ainsi que le repas se poursuit, au milieu des rires et d’une différente façon de manger, mais tellement amusante.

Elle prévoit les questions pour plus tard, lorsqu’elles seront au calme, bien au chaud sous les couvertures.

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Merci JD Samaele
Lorilis
    Méliane la prend par la main et l'emmène dehors. Pas mécontente de quitter les lieux, la Noisette la suit.

    Eh bien, on va faire un bon repas et ensuite avant de dormir, je ferai appel à ta mémoire.

    Elle hoche la tête et sourit. Ce programme lui convient. Un bon repas... C'est vrai qu'elle a faim. Et ça fait un moment qu'elle n'a rien mangé de chaud. Et de bon. On va pas se mentir. Les croûtons de pain, au bout d'un moment, c'est lassant.
    Elles vont chez une voisine. C'est là où Mel dort, apparemment. La Noisette accepte de faire sa toilette. Quelques minutes plus tard, elle joue dans un baquet rempli d'eau chaude. Ça lui fait du bien. Elle se rend compte à quel point elle avait froid. Lentement, elle se laisse glisser le long de la paroi du baquet, et s'immerge complètement, avant de ressortir la tête de l'eau. Elle recommence plusieurs fois. Puis, décrétant en avoir assez, elle arrête. En plus elle met de l'eau partout, parce que à force de bouger, ça fait des vagues, et ça passe par-dessus le baquet. Et puis, c'est bon, elle est propre.

    Elle sort de l'eau, se sèche rapidement, et enfile sa tunique. Elle retourne à la cuisine, où Méliane et la dame qui loue la chambre l'attendent. Elles passent à table. Elle lève la tête vers la jeune femme pour demander ce qu'il y a à manger, mais se reçoit... un poisson sur la joue. Elle pousse un petit cri de surprise, le prend entre ses petits doigts, et regarde Mel. C'est elle qui l'a lancée.


    Oh un poisson sauteur ; il est pas mort ! Renvoie le moi, il faut que je lui apprenne à ne pas sauter dans les assiettes des autres.

    Un poisson sauteur ? Pas mort ? Le renvoyer ? Elle veut bien, mais c'est mal de jouer avec la nourriture... Méliane ouvre la bouche, et lui montre. Lori comprend, glousse et lance le poisson. Elle rit de plus belle quand son amie le rate, et que le chat de la maison s'en empare.

    Rhoo … loupé … à mon tour.

    Lorilis rit, et ouvre graaaand la bouche, pour essayer de réceptionner son poisson. Essayer, on a dit. Et elle y arrive presque ! Il a failli tomber au sol, mais elle l'a rattrapé juste à temps avec ses mains, et l'a englouti en regardant le chat en souriant.
    Puis elle relance un poisson vers Méliane. LA propriétaire de la maison, d'abord choquée, finit par rire avec elles. Toutefois, elle refuse d'attraper le poisson que la fillette veut lui lancer. Tant pis.

    Le repas terminé, Lori se laisse retomber sur le dossier e sa chaise. Elle n'a jamais autant ri pendant un repas. Et elle n'avait jamais mangé du poisson comme ça. Elle sent qu'elle va s'amuser, avec Méliane.
    Elle bâille. Elle est fatiguée. Elle se frotte doucement les yeux, mais elle n'a pas envie de dormir. Pas maintenant. Elle relève la tête et s'exclame.


    Chuis pas fatiguée !

    Comme pour prouver le contraire, elle se remet à bâiller. Elle se couvre la bouche des mains, comme pour cacher ce bâillement, et répète :

    Chuis pas fatiguée du tout.

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Meliane26
Méliane la regarde en souriant

Ah bon … tu n’es pas fatiguée ….


Son regard accroche une paire de cuillères en bois contre le mur et ça lui donne une idée. Elle se lève pour les prendre dans sa main, ventre contre ventre, les entrechoque en cadence sur sa main gauche et commence à chanter :

On est pas fatigué, on est pas fatigué …..
On va pas aller se coucher, on a envie de danser …..


Et sur cette chanson improvisée, Méliane commence à tourner autour de la table en dansant. Elle fait signe à Lorilis et à leur hôte de la rejoindre et c’est bientôt un trio dansant et chantant à tue-tête qui déambule dans toutes les pièces de la maison.
Après avoir épuisé son quota de paroles, Méliane ralenti le rythme progressivement en montant les escaliers avec Lori en direction de la chambre à coucher.
Nul besoin de parler, Lori ne tarde pas à se mettre au lit ; Mel se change prestement et enfile une chemise de nuit.
L’entrée dans le lit est plutôt dénuée de chaleur mais à deux, elles se réchaufferont rapidement. Tout naturellement, elle la prend dans ses bras, reproduisant inconsciemment les mêmes gestes que sa propre mère avait envers elle… il y a longtemps.


Lori, avant de dormir, je vais te poser des questions …importantes.
Elle ne veut pas faire peur à Lori, mais il faut que la petite comprenne que sans indications plus précises de sa part, il leur sera quasi impossible de retrouver son père, et/ou sa mère. Ils ne peuvent pas errer de villages en villages sans avoir plus de renseignements.

Te souviens-tu comment ta maman appelait ton père ? un surnom ?
Autre que "mon cœur" ou "mon amour" de préférence se dit-elle, en ayant du mal à garder ses lèvres closes pour se retenir de les prononcer à haute voix.

Essaie de te rappeler … la couleur de cheveux de ton père ….est ce qu’il est grand ou petit ? plus petit que Téo ?

Euh non, mauvais exemple ….Téo est grand, très grand, donc beaucoup d’hommes sont plus petits que lui.
Non oublie Téo, on ne va pas le prendre comme référence.

Tu n’habitais pas au bord de la mer, si j’ai bien compris ? Si tu voulais voir la mer, c’est parce que tu ne la connaissais pas, c’est bien ça ?

Si ils peuvent déjà éliminer les villes côtières, c’est déjà un début.

Si tu ne peux pas te souvenir de quelque chose de plus que ce que tu m’as dit cet après-midi, nous avons peu de chances de retrouver tes parents.
Et tu ne pourras pas rester éternellement avec nous …

Sa voix fléchit sur ses dernières paroles, mais il faut que Lorilis ait conscience de la situation dans laquelle elle se trouve.
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Merci JD Samaele
Lorilis

    Avec des yeux ronds, Lori voit Méliane se mettre à taper dans sa main avec une cuillère en bois, reprendre sa dernière phrase en chantant. Puis la Noisette éclate de rire en la voyant tourner autour de la table. Elle a bien envie de faire comme elle... Alors elle se lève de sa chaise, attrape elle aussi une cuillère et un verre, et se met à taper dessus, plus ou moins en rythme. Elle essaie de pas taper trop fort, parce que ça fait beaucoup de bruit quand même. Et elle se met elle aussi à chanter. Sûrement faux, mais ça on s'en fiche.

    On est pas fatiguées ! On est pas fatiguées !
    On va pas aller s'coucher ! On a envie de danser !


    En tout cas, elle s'amuse bien. Elles s'amusent bien. Même la dame qui les loge s'amuse bien. Elle chante, elle aussi. C'est fou, comment avec une cuillère, un verre et quatre phrases on peut bien s'amuser ! Mais s'il y a bien une chose qui amuse aussi Lori, c'est de voir des grandes s'amuser des mêmes choses qu'elle. Elle a pas l'habitude, la Noisette. D'habitude, les grands, c'est sérieux, c'est à peine si les jeux des enfants les font sourire. Là, Méliane a presque l'air de s'amuser plus qu'elle ! Elle va pas s'en plaindre. Elle a trouvé une compagnonne de jeu, et c'est bien.

    Sans que la gosse ne s'en rende compte, Mel l'avait menée dans la chambre. Ça, c'était le signe qu'il était l'heure de faire dodo. Sans broncher, Lorilis monte sur le lit et se glisse sous la couverture. Il fait super froid. Quand Méliane entre dans le lit à son tour, la petite se blottit contre elle. Elle va pouvoir tranquillement s'endor...

    Lori, avant de dormir, je vais te poser des questions… importantes.

    Ah non. Pas de suite. D'abord des questions. Elle relève la tête vers Mel.

    Mh ?

    Te souviens-tu comment ta maman appelait ton père ? un surnom ?

    Pff... Lori n'a pas envie de réfléchir. Pas maintenant. Après, quand elle aura dormi. Là, elle est fatiguée. Elle referme les yeux et grogne, en essayant de faire comprendre à Mel qu'elle n'a pas envie de répondre. Peine perdue. La plus grande pense que sa réaction indique qu'elle réfléchit.

    Essaie de te rappeler… La couleur de cheveux de ton père… Est ce qu’il est grand ou petit ? plus petit que Téo ?

    Plus petit, plus grand... Lori sait que le papa de ses rêves est immense, très beau et très gentil. Beaucoup plus gentil que Téo. Son papa quoi. Après...

    Non oublie Téo, on ne va pas le prendre comme référence.

    Pas de soucis. La petite espère que Méliane en a fini avec ses questions, mais apparemment pas.

    Tu n’habitais pas au bord de la mer, si j’ai bien compris ? Si tu voulais voir la mer, c’est parce que tu ne la connaissais pas, c’est bien ça ?

    Ça, par contre, y a pas besoin de réfléchir. Elle sait la réponse. Elle ouvre les yeux et acquiesce.

    Oui. Là où j'habite, y a pas la mer. C'est un peu nul, d'ailleurs.

    Si tu ne peux pas te souvenir de quelque chose de plus que ce que tu m’as dit cet après-midi, nous avons peu de chances de retrouver tes parents. Et tu ne pourras pas rester éternellement avec nous…

    La gosse fronce les sourcils, puis comprend et hoche la tête. C'est vrai. Elle s'est incrustée naturellement, et apparemment Téo l'aime pas trop.


    Voui... Mais je me souviens de plein de choses hein !

    Elle se relève et s'assoit en tailleur sur le lit, face à Mel. Pour éviter de s'endormir.

    D'abord, ma maman. Elle s'appelle Maman, mais y a des gens qui l'appellent Teia, je crois. Et elle est très belle et très gentille. On habitait je sais pas où, mais y avait pas la mer. Et papa, ben je sais pas trop comment il est en fait. En fait, il est parti avec Risto... Aaaaristote, y à très boucoup longtemps. Et maman, elle m'a dit qu'il s'appelai papa. C'est tout.

    Elle penche la tête et attend la réaction de Méliane. La Noisette se rend pas compte que ce ne sont pas forcément de bonnes nouvelles.

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Meliane26
« Toutes les choses » dont Lori se rappelle ne rassurent pas Méliane, loin s’en faut. Bien qu’elle soit de nature optimiste, le découragement s’abat sur ses épaules. L’affaire est mal, très mal engagée.
Ils cherchent Maman Teia, belle et gentille et le papa de Lorilis.
Débrouillez-vous avec ça ! Enfin, ils ont au moins un nom ….

Elle pousse un profond soupir et fait signe à Lori de reprendre sa place contre elle.


Allez, tu peux dormir maintenant.


Elle se surprend à passer du bon temps avec cette gamine, prend plaisir à la voir rire à ses bêtises. Cette petite lui fait du bien, elle lui permet de renouer avec son âme d’enfant qu’elle a pris soin d’enfouir et de ne plus laisser émerger, sauf à de très rares moments. En même temps, sa fibre maternelle s’éveille doucement sans qu’elle en ait conscience.
Elle prend la petite dans ses bras, l’embrasse sur la joue et la tête remplie de questions sans réponses, essaie de trouver le sommeil ….
Lorilis

    Allez, tu peux dormir maintenant.

    Lori acquiesce, et rapidement se retrouve roulée en boule, sous la couette, blottie contre Méliane. Elle s'endort presque aussitôt. Elle ne sent pas la jeune femme la prendre dans ses bras. Elle ne sent pas qu'elle l'a embrassé sur sa joue. Elle dort. Elle est bien. Elle a l'impression d'avoir trouvé une deuxième Maman.


      [Le Lendemain Matin]


    Lori entrouvre les yeux. L'espace d'un instant, elle ne sait plus où elle est, puis tout lui revient. Elle se souvient que Mel est à côté d'elle. Elle ne sait pas si elle est réveillée. Alors, sans faire de bruit, elle sort du lit. C'est tôt, mais elle n'a plus envie de dormir. Elle cherche quelque chose à faire, mais il fait tout noir, et elle ne sait pas où aller... Pas le choix. Faut réveiller Mel. Doucement, la Noisette demande :

    Meliane ? Tu dors ?

    Bien sûr, qu'elle dort. Il doit faire à peine jour, dehors. Tiens, dehors... Voilà, la Noisette a trouvé de quoi s'occuper. Elle va aller explorer tranquillement le dehors de la maison. Elle restera pas loin de la maison, pour ne pas se perdre. Elle se mord la lèvre, et pense à sa maison à elle. Lori. Arrête. Elle secoue la tête pour chasser ses souvenirs et se dirige vers la porte. Elle l'entrouvre et se glisse dans le couloir. Elle ne ferme pas, pour ne pas faire de bruit, et se dirige vers l'entrée. Le parquet craque sous ses pieds nus, alors, elle essaie de marcher sur la pointe des pieds, ce qui n'est absolument pas pratique. Finalement, elle descend l'escalier et se retrouve devant la porte de la maison. Elle pose sa main sur la poignée, mais hésite. Dehors il fait froid. Et elle n'a que sa tunique sur elle. Oui, mais dehors, on peut explorer. Finalement, la curiosité est plus forte, et en quelques secondes, elle est dehors.

    Tout d'abord, elle décide de faire le tour de la maison. Elle s'exécute, et découvre avec joie que derrière la maison se trouve un grand jardin, avec des arbres. Le plus gros de tous est un vieux chêne. Et il y a des branches assez basse pour que la gamine puisse y monter... Non, elle n'a pas le droit. Elle risque de tomber et de se faire mal. Et de se faire gronder aussi. Elle parcourt le reste du jardin du regard.


    Miaou.

    Elle hausse les sourcils et se retourne. Un chat tout rayé, marron et noir, la regarde. Elle sourit, et s'accroupit, avant de tendre la main vers lui. L'animal s'approche, et se frotte à elle. Elle glousse, et le caresse. Il ronronne, c'est rigolo.

    Comment tu t'appelles, toi ?

    En guise de réponse, il se roule sur le ventre. Elle le regarde, pensive.


    Hmm... Moustache ?

    Le chat se relève et la regarde. Elle rit.

    Moustache, alors.

    Elle essaie de l'attraper, mais Moustache l'esquive et s'éloigne. Il est hors de sa portée. Elle marche vers lui, mais il s'éloigne, et se dirige vers le chêne. Elle le suit. Au moment où elle pense pouvoir l'attraper, il bondit dans les branches. Il est maintenant au-dessus de sa tête, loin dans les branches. Il miaule. Maintenant, il a l'air coincé. Lorilis ne met pas longtemps à se décides.

    Attends, j'arrive !

    Et elle grimpe. Ce n'est pas compliqué, elle le fait, des fois. Et puis, elle est assez agile, et arrive à grimper rapidement dans l'arbre. Estimant être assez haute, et surtout à portée de Moustache, elle s'arrête de monter. Elle tend les bras vers lui.

    Viens, on redescend !

    Le chat la regarde, et descend de quelques branches. Elle soupire. C'est malin. Elle a fait tout ça pour ça. Elle pose le pied sur la branche d'en dessous, mais celle-ci craque et se brise. Lori se mord la lèvre. Elle est coincée.

    Autour d'elle, elle cherche un autre échappatoire. Elle ne trouve pas... Elle est bloquée dans l'arbre, elle peut pas descendre !

    La panique s'empare d'elle peu à peu. Elle veut descendre. Elle veut Maman.


    A l'aide ! Au secours ! Maman !

    Puis elle se dit que Maman ne peut pas l'entendre, et que la personne la plus apte à l'aider est...

    Méliaaaaaaaaaaaaane ! Méliaaaaaaaaaaaaaaane ! A l'aiiiiiiide !

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Meliane26
Pendant ce temps, Méliane est en plein calme, luxe et volupté, version interdite aux enfants ; dans des draps de soie, un léger souffle caressant sa peau. Et puis des doigts masculins remplacent le souffle, eux-mêmes bientôt relayés par …..
Mais … quel est ce son perçant qui traverse le coton dans lequel elle flotte ….. ?
Ah non, hors de question, d’être dérangée durant un tel rêve …..Elle grogne, non ce n’est pas son nom qu’elle entend …
Elle émerge à regret, tend le bras à sa droite et son cœur manque un battement, sa main ne rencontrant que du vide. Lori !!!

Et le à l’aiiiiiiide, finit de la réveiller.

C’est donc une Méliane échevelée, qui descend les escaliers quatre à quatre.
Elle ne connait pas encore bien la topographie de la maison, prend la première sortie et débouche sur le devant de la maison où tout est calme.
Elle fait le tour de la maison en pestant, elle a oublié ses chausses et les cailloux qui jonchent le sol ne sont pas tendres avec ses pieds et évite de justesse un chat bondissant.
L’arrière de la maison atteint, elle aperçoit Lori …. se raccrochant aux branches, l’expression n’a jamais été aussi vrai, d’un vénérable chêne. Son sang ne fait qu’un tour, la chute n’est pas loin et malgré le petit gabarit de la petite, Méliane n’est pas sure de pouvoir la réceptionner sans encombres.
Elle essaye de la rassurer, d'une voix pas vraiment calme :


Je suis là Lori ….tient bon… panique pas, je viens te chercher …..

Mel commence à grimper, vite gênée par sa chemise de nuit. Sans réfléchir, elle prend la couture du côté droit, entreprend de la déchirer et fait pareil du côté gauche. Voilà qui est mieux. Elle s’écorche un peu plus la plante des pieds avec le tronc rugueux mais arrive vite à la hauteur de Lorilis, se remémorant les temps pas si anciens, où elle aussi montait aux arbres pour avoir des moments de tranquillité. Prenant appui sur une branche solide, elle s’étire jusqu’à lui entourer partiellement la taille pour la soulager.

Voilà je suis là ….

Ouais …. Sauf qu’elle a pas viré koala encore ….La descente est un plutôt mal aisée, franchement maladroite, la réception au sol manque d’élégance, mais elles s’en tirent sans une égratignure ….ou presque. Un bon bain de pied sera nécessaire.


Et là, Méliane explose :

Mais qu’est-ce que t’as été foutre là-haut ? J'ai même pas déjeuné que déjà je joue à l'acrobate ....
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Merci JD Samaele
Lorilis

    Elle a l'impression que ça fait des heures qu'elle est là, accrochée aux branches comme si ça vie en dépendait. Enfin, c'est très certainement le cas. Si elle tombe, elle peut se faire très mal, elle le sait. Finalement, elle trouve que monter à l'arbre était une mauvaise idée. Très mauvaise. Elle se dit qu'elle ne montera plus à l'arbre maintenant, ou alors pas très haut. Et c'est la dernière fois qu'elle vient aider un chat, aussi. Mais pour l'instant, elle est coincée.

    Elle cherche désespérément du regard un signe de vie, quelqu'un, Méliane, quelqu'un pour l'aider. Elle voit quelque chose bouger, en bas. Une lueur d'espoir s'anime au fond de ses prunelles, mais elle s'éteint vite. C'est juste Moustache, qui s'enfuit, effrayé par ses cris. Maintenant, elle est toute seule. Non ! Y a Méliane ! elle est là, elle va pouvoir la sauver ! Elle l'appelle, pour être sûre qu'elle l'a vue. C'est bon, elle se dirige vers elle. Elle a dit quelque chose, mais la Noisette est trop crispée et paniquée pour avoir compris. En tout cas, elle vient l'aider, et elle monte aussi à l'arbre. Ça a le pouvoir de rassurer un peu la gamine. Quand elle est à son niveau et qu'elle la prend par la taille, Lorilis se décrispe de sa branche et se rapproche de Méliane. Tout en essayant de ne pas la déstabiliser, elle se glisse dans ses bras, et s'efforce de l'aider dans la descente.

    Elles descendent sans encombre. Une fois au sol, Méliane la gronde. Lori ferme les yeux, et baisse la tête. Son visage vire au cramoisi. Elle est fautive, elle le sait. Et Méliane est énervée. Lori le sait; elle a dit un gros mot, et les grands disent des gros mots quand ils sont énervés. Ses doigts pétrissent sa tunique. Elle fait tout le temps ça quand elle se fait gronder, et qu'elle est embêtée. Elle a un goût amer dans la bouche, et une boule dans la gorge. Elle a envie de pleurer. Pourtant, elle prend la parole.


    Désolée... Y avait le chat, dans l'arbre, et j'voulais...

    Elle relève ses noisettes vers elle.

    Je voulais juste l'aider ! J'voulais pas t'réveiller... Chuis désolée...

    Elle ne veut pas pleurer. Pas devant Mel. Elle est grande. Mais c'est difficile.



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Meliane26
Et là, devant sa bouille déconfite, Méliane fond, bien évidemment.
Elle voit bien les efforts de la petite pour ne pas craquer ….les joues qui virent au rouge, les yeux qui s’embuent et la petite voix qui se justifie.

Elle pousse un soupir, se penche pour prendre Lorilis dans ses bras et la serrer contre elle


C’est rien, c’est pas grave ….c’est que j’ai eu très peur. Ne refais jamais ça d’accord ? Ou alors, que lorsque je suis tout près ….


Elle se détache, s’accroupit et lui fait un bisou sur le bout du nez


Allez, il est temps d'aller déjeuner, les émotions creusent l’appétit …..
Et ensuite, nous pourrons commencer nos recherches ….


Main dans la main, les deux silhouettes féminines regagnent l’intérieur de la maison
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Merci JD Samaele
Lorilis

    Meliane la prend dans ses bras. Instinctivement, la Noisette resserre elle aussi ses bras contre elle. Elle est soulagée que Meliane ne lui en veuille pas trop. Au moins, elle est encore son amie. Finalement, elles retournent dans la maison, pour manger un bout. Lori a vite retrouvé sa joie de vivre, et se met à parler longtemps de tout ce qu'elle compte faire pour retrouver son papa, et sa maman si elle peut. Puis, ça a fini par dévier pour sa passion pour les animaux, pour la mer et les bateaux, et pour tellement de choses encore.

    Et puis elles se sont mis en route. Enfin, pas trop. Parce que Meliane, elle a aussi Téo, et que Téo, il aime pas trop Lorilis. Du coup, elles ont un peu cherché dans le coin, savoir si les gens n'avaient pas vu la mère de Lori ou son père, on sait jamais. En même temps, avec le peu de renseignements dont ils disposaient, c'est compliqué. Mais Lorilis ne perd pas espoir. Elle compte continuer ses recherches aussi longtemps qu'il le faut.

    En tout cas, à un moment, leurs chemins se sont séparés. La gamine est partie de son côté au bout de quelques jours. Elle a promis à Meliane qu'elles se reverraient un jour. Elle ne sait pas encore quand, et d'abord elle doit retrouver sa maman, mais elle est sûre que leurs routes se recroiseront un jour. Obligé.

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