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[RP] L'Ebène, la Boisée et l'Argentée

Merveylle_mirandole
Son frère, de quelques minutes son aîné, avait eu vent de son escapade hors du Louvre. Visiblement, il n'avait pas apprécié qu'elle fasse "n'importe quoi". Il serait bien venu lui même.... Mais elle en doutait et pas qu'un peu ! Mais il était pris par son travail et sa jeune épouse. Soit... Et donc, il lui envoyait un de ses amis pour garder un oeil sur elle. Oh enfer ! Oh damnation ! Elle ne serait donc plus tranquille cinq minutes... Elle lui aurait bien rétorqué avec toute sa grâce italienne : "Et il va me tenir la savonnette tant qu'il y est ?!". Mais il avait été bien avisé de lui faire part de sa décision par missive. Il avait ajouté qu'elle pourrait s'en servir comme secrétaire, intendant ou autre si elle le souhaitait. Mouais... ça aidait un peu mieux à faire passer la pilule.

Toujours dans son auberge Parisienne, la Boisée buvait une tisane au miel attablée dans un coin de la grande salle. Le ciel était dégagé en cette belle journée de printemps, mais ça n'empêchait pas l'italienne de bouder sachant que son garde du corps imposé allait pas tarder à débarquer. Heureusement qu'il y avait toujours Prim Adelys pour la soutenir. Elle était bien contente de l'avoir rencontrée. Comme quoi, parfois le hasard faisait bien les choses. Elle lui avait expliqué qu'une personne allait venir la surveiller. Elle n'avait pas précisé que pour une jeune femme de son rang c'était indispensable, elle n'aimait pas l'idée que l'on entrave sa liberté de quelque manière que ce soit. Elle inclina la tête vers l'Argentée, pensive...

- A votre avis, à quoi il va ressembler ? Avec mon frère on peut s'attendre à tout...
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Primha
      Si quelques semaines en arrière, on lui avait susurrer l'idée qu'elle se plairait à Paris, et mieux encore, aux côtés d'une jeune fille qu'elle ne connaissait que depuis quelques jours à peine ; elle n'y aurait cru. Non pas que les nouvelles rencontres lui étaient désagréable, bien au contraire ; elles enrichissaient sa vie, sa connaissance. Toute fois.. Paris. Ville mondaine, où régnait différents royaumes dans différents quartiers, ville du Louvre, Palais magnifique et aux jardins divins. Elle, pieuse, loin des idéaux nobles et des soucis de ce monde. Elle, dans la simplicité la plus totale aux côtés d'une Altesse Royale sans même le savoir. Et pourtant, aux défilés qu'avait accueillit les jardins royaux, l'on avait une fois, ou deux, évoqué le fait que Merveylle était une Princesse de France ; sans que l'information ne tombe dans l'oreille de son amie. Car quand bien même du sang bleu coulait dans les veines de la boisée, elle n'en tait pas mois son amie, sa parcelle de tranquillité et de fraîcheur ; elle était la force et la jeunesse, l'inconscience et la fragilité solide.

      Assise aux côtés de Merveylle, l'Argentée regardait vaguement les rayons du soleil venir traverser les vitres de la pièce. La chaleur s'y rependait doucement, signe que le Printemps était bel et bien là ; saison tant aimée de la jeune femme. Les premiers bourgeons s'éveillait, la nature reprenait de droit ce qui lui appartenait, se déployait et changeait le paysage. Et en parlant de changement.. Un jeune homme ne tarderait à faire son entrer, venant chaperonner la jeune boisée. Voilà quelque chose qu'elle ne comprenait pas, et ne parvenait à accepter. Après les nourrices et les précepteurs, des chaperons ? Car, elle avait beau ne pas connaitre le rang de sa jeune amie, il lui était aisé d'y lire une éducation à la pointe, d'autant plus de ses années dans un couvent. Intriguée elle aussi, après tout, c'était bien elle qui restait avec Merveylle depuis des jours, elle tourna le minois vers la futur chaperonnée.

        Hum.. Vous voulez une astuce ? Pour ne ps être déçue, je m'imagine toujours.. Au pire. Ce pourrait bien être un homme déjà bien avancé dans l'âge, toujours très.. Statique ! L'oeil partout et nul part à la fois. Peut-être.. Brun. Oui, et à l'allure mince. Comme ce peut-être.. Une petite tête blonde à peine plus âgé que moi ! Un air d'homme et d'enfant à la fois. Ou vous pourriez fuir tant il est distrait !


      Amusée à ces deux images, Prim planta son regard prune dans celui brunâtre, le sourire aux lèvres.

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Evrard.al
    Marchant de son allure tranquille dans les rues bruyantes et odorantes de la capitale. Beauregard se demande pourquoi il a accepté de se mettre au service de la jumelle d'un vieil ami, pas si vieux que cela. La famille, chose la plus importante à ses yeux, a surement dû le convaincre de ne pas laisser une "petite soeur seule et sans défense". Il se doute qu'il sera mal accueilli et, vu comme un indésirable. Mais peu importe finalement. Il ne vient pas pour se faire des amis, uniquement pour rassurer un frère préoccupé et très occupé. Deux petites chose qu'il comprend aisément. Lui aussi a une petite soeur après tout, et il n'hésiterait pas à tout faire pour la protéger.

    Ses pas finissent par le mener jusqu'à l'auberge qu'on lui a indiqué. Il laisse échapper un soupir blasé. Une Princesse à l'auberge... On aura tout vu... Ses traits sont neutres, dénotant d'un certain ennui, il balaie la pièce de son regard perçant et repère celle qui ressemble au Prince de ses souvenirs. Le même air Mirandolien, avec une touche de féminité bienvenue. Il en aurait presque sourit de voir en son visage l'ami qu'il n'a pas revu depuis longtemps. Presque seulement. Il rejoint sa table, s'incline avec respect. C'est qu'il est bien élevé l'ébène. Il regarde l'Altesse fixement, et s'attend au pire. Il sait qu'elle ne veut pas de gardien supplémentaire, mais l'un comme l'autre, ils devront faire avec.

    Mes hommages. Evrard Alaric de Beauregard de Réaumont Kado'ch. Votre frère m’envoie.
Merveylle_mirandole
Elle essayait de visualiser les deux descriptions données et elle sourit également aux images qu'elle avait en tête, mais pas longtemps, car un jeune homme entra et attira son attention. Le regard fixé sur elle, impossible de ne pas le dévisager à son tour. Avancé dans l'âge hum ? Il semblait avoir le même âge qu'elle... Statique ? Probablement, mais comme il avançait vers elle, elle n'avait pas vraiment les moyens de le savoir. Brun ? Alors très, très, foncé ce brun, même plutôt noir en fait... Mince ? Oui plutôt, pas une de ces brutes épaisses en tout cas. Il était poli et plutôt agréable à regarder elle devait l'avouer, ce qui l'irritait encore plus parce qu'elle aurait du mal à le bouder longtemps. Pourtant, elle était fâchée, contre son frère certes, mais le nouveau venu allait en payer les frais et son joli minois n'y changerait rien. "Votre frère m'envoie." Oui pas de doute c'était bien la personne qu'elle attendait.

- Bien.

Elle ne voyait pas quoi lui dire finalement. Il était là sans son consentement après tout il n'avait qu'à se débrouiller et puis c'est tout ! Non ? Elle était prête à commencer à l'ignorer mais le fait de le voir là, debout à la fixer, l'agaçait.

- Asseyez vous !

Elle détestait donner des ordres d'ordinaire, celui là était sortit tout seul, fruit de son exaspération. La nouvelle était trop fraîche, la situation trop bizarre, ça irait probablement mieux plus tard. Elle tourna la tête vers Prim l'air interrogatif, cherchant à savoir ce qu'elle pouvait bien penser du "pas blond, ni brun comme elle".
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Primha
      L'oeil de Prune détailla le jeune homme qui avançait. Les lèvres pincées comme pour retenir un rire, Primha se racla la gorge en détournant le regard pour ne vexer personne. Ce chaperon risquait d'être fort mit à rude épreuve, car non seulement il était jeune, brun et statique, mais aussi belle trogne, avec cet air d'homme enfant. Amusée par le ton exaspéré de Merveylle, elle vint reporter son attention sur elle. Un sourire en coin naquit sur les lippes de l'Argentée ; elle le testerait. Après tout, elle était l'amie, et veillait au grain sur la Boisée depuis la balade au clair de lune. Se redressant, se faisant plus grande, dextre et senestre se joignirent sur la table, embarquant dans leur mouvement quelques mèches de chevelure blanche. Haussant rapidement les sourcils, réprimandent un énième sourire rieur, la Valyria pinça les lèvres. Il fallait après tout qu'il parle, qu'il se livre.. Car, s'ils devaient passer du temps, tout les trois - car elle ne comptait pas laisser le côté de son amie de si tôt, bien trop attachée à ce lien qui se forgeait - il fallait bien, que ce bon messire appuie sa venue.

        Messire Evrard Alaric. Voilà une famille, les Réaumont Kado'ch qui traverse les décennies. Permettez moi ; Prim Adelys de Valyria. J'aimerais savoir.. Ce que vous attendez, de votre.. rôle auprès de Merveylle. Car, sans vous offenser, sans porter atteinte à ce qui vous est demander, je me demande comment vous agirez. Car nous avons la bougeotte, il faut le reconnaître, mais par dessus tout, nous aimons la tranquillité, la simplicité. Soyez moins.. Enfin si vous voulez un conseil, soyez simplement vous. Ce fera peut-être oublier à Merveylle que vous êtes un Chaperon.


      Sinon, une prochaine escapade sans que le Réaumont Kado'ch ne soit là risque d'être au programme.. Souriant d'un air rassurant au jeune homme, elle vint replacer son dos contre le dossier du siège, posant ensuite son regard de Prune sur son amie. Venait-elle réellement de ce conduire tel ces gens que les Grands possèdent dans leur mesnie ?

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Evrard.al
    Son Altesse n'a pas l'air de vouloir discuter et ça l'arrange finalement. Il s'attend à la voir s'énerver à cause de sa présence non voulue, mais elle ne dit rien. A sa demande, il prend un siège sans cesser de la fixer. La situation est étrange, il sent comme un malaise et il sait bien qu'il en est responsable en grande partie. Il a tout juste le temps de se demander s'ils vont passer la journée à user moins de trois mots par phrases que la jeune femme accompagnant la princesse intervient. Un bien ou un mal il ne sait pas vraiment, toujours est-il qu'au moins les anges n'ont plus le temps de passer.

    Vous connaissez ma famille maternelle ?

    C'est ce qui le marque en premier dans l'intervention de la jeune femme. un instant, il la regarde plus précisément. De jolis cheveux d'une blancheur immaculée, des traits mélangeant douceur, autorité et sagesse et des billes à la rare teinte prune, jamais vue auparavant. Il s'en serait souvenu si ça avait été le cas. Mais avant l'hiver, il ne sortait pas du castel familial, alors il n'avait pas connu beaucoup de monde et ensuite il était parti voyager de son côté, une autre histoire...

    La question est simple. Comment va-t-il se comporter ? Qu'est ce qu'il va faire précisément ? Il y a réfléchi durant le trajet. Et c'est tout aussi simplement qu'il répond.

    Ma présence sera temporaire. Juste le temps de vérifier que son escapade n'a rien de dangereux ou d'irréfléchi. Qu'elle se porte bien et qu'elle est en sécurité. A ce moment là je m'en irai. Bien sûr vous pourriez essayer de me convaincre tout de suite, mais je préfère me faire une opinion par moi même. Je ne vous gênerai pas. Je serai ce qu'il vous plaira que je sois. Simple observateur, ami éventuellement, bien que ce ne soit pas nécessaire, peu importe.

    Il a du temps devant lui. Sa famille ayant décidé de faire un voyage en Italie, il a tout le temps qu'il souhaite avant de devoir les rejoindre à leur retour.
Primha
      De réputation en effet. Il y a certaines famille qui se font leur place.. La votre en est. Vous êtes en majorité en Lorraine, si je ne me trompe !


    Primha avait beau ne s'intéresser qu'à peu de chose de la vie mondaine, à la vie des Familles peuplant l'Empire Germanique ou la France, elle avait cependant une oreille attentive lorsque les discutions s'envolaient autour d'elle. Tout comme elle prêta l'ouïe à la réponse du jeune homme. Le pince vint se faire mordiller, les traits restant au demeurant neutre quoi qu'un petit sourire se dissimulait derrière le doigt.

      Me jugez vous dangereuse au prime abord ? Car il s'agit bien là de veiller à ce que ma présence ne soit aucunement nuisible.. Sachez que je veille, moi même à ce qu'il n'arrive rien à Merveylle. Vous aurez l'occasion de le découvrir. C'est d'ailleurs pour cela que je vous suggère d'être.. un jeune homme, et non un chaperon.


    Bienveillante, la jeune femme posa son regard sur son amie. Elle avait apprit à la connaître ! Et la simplicité, le naturel étaient les mots d'ordre.

      Enfin.. Merveylle vous dira bien mieux que moi ce qu'elle attends de vous aussi !

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Merveylle_mirandole
L'Altesse écoutait d'une oreille distraite. Son esprit vagabondait ailleurs. Elle pensait à un homme forcément, un qui s'était intéressé à elle. Il semblait lui porter une grande attention au début et puis il l'avait oubliée d'un coup. Même si ce n'avait été que quelques échanges, elle n'en était pas moins blessée. Tous les hommes semblaient s'éloigner d'elle d'une façon ou d'une autre, plus ou moins rapidement. Elle regarda légèrement en biais Evrard. Evidemment elle était contrariée qu'il soit là, mais s'ils devenaient un peu amis, ce serait encore une fois difficile de le voir partir. Elle inspira un grand coup. Il fallait qu'elle se ressaisisse et qu'elle se concentre sur l'instant présent.

Que se disaient ils déjà ? Elle daignât prêter une oreille attentive à la conversation. D'ailleurs ils semblaient attendre son avis. Elle mit son amertume de côté un instant. Ce n'était pas son genre de débuter une relation avec du mépris, de la méchanceté ou un comportement hautain. Elle serra sa tasse entre ses mains. Vivement qu'elle parte en voyage, elle en avait grandement besoin. Laisser les soucis derrière soi, assurer les mondanités uniquement en cas de grande importance.

- Oui je suis d'accord. Soyez juste vous. Je n'ai pas envie de me sentir suivie de loin. Et Prim n'a rien de dangereux au contraire. En y repensant, je me dis que ça pourrait être sympa si nous coopérons tous. Je m'engage à être agréable si vous le faites aussi.

Elle s'adossa contre son siège et les regarda tous deux. Ses prunelles s'arrêtèrent sur l'Argentée et elle lui sourit.

- Qu'avons nous de prévu aujourd'hui ?
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