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[RP] Let's work !

Lucie
Si la date officielle n’est pas encore passée, l’été est bel et bien arrivé en Béarn. Partout les fleurs s’ouvrent aux rayons du soleil, chargeant l’air de leur léger parfum, enivrant oiseaux chanteurs comme vicomtesse jolie qui, entre rapports à rédiger, élections à préparer et terre à gérer, profite autant que possible de ses paradisiaques jardins. Malgré tout, la mélancolie de juin est là et Simon est partout. Deux jours plus tôt, Lucie a suivi un homme au détour d’une rue, retrouvant dans ses traits un peu de son jumeau. La veille elle a fondu en larmes en voyant le millepertuis qui décorait le plateau portant son petit-déjeuner. Et aujourd’hui, alanguie dans l’herbe semée de coussins aux motifs pastels, juste sous un pommier, elle caresse du pouce la petite figurine taillée dans le bois offerte par son double une éternité plus tôt.

Sa volonté de faire de son anniversaire un événement joyeux lui semble vaine et stupide. Elle n’y arrivera pas. Pas toute seule. Et tandis que ce fait s’impose à elle, le visage d’une créature peinte en de drôles de couleurs lui vient à l’esprit. Cheveux blancs. Regard tirant sur le violet. Elle ne connait pas vraiment Prim Adelys de Valyria mais il y a quelque chose chez cette jeune femme qui l’attire. Comme la certitude qu’elles pourraient s’entendre.

Fermant les yeux, elle écoute la voix de son monde. Bouvreuils et pinsons chantent depuis les frondaisons. Plus loin des hommes élaguent un arbre en chantant. Et juste là, il lui semble que la brise qui fait s’agiter les feuilles vertes lui souffle qu’il faut oser. Alors, se redressant elle s’en retourne vers le château pour écrire une lettre qu’elle confiera ensuite à Antoine, son courrier.


Citation:
𝓓e Nous, Lucie de Saint-Jean, Vicomtesse de Barbazan-Debat,
𝓐 Vous, Prim Adelys de Valyria,


      𝓢alutations & 𝓟aix


    𝓘l est possible, demoiselle, que cette lettre vous surprenne car si nous nous sommes croisées en quelques occasions, nous ne pouvons pas vraiment prétendre nous connaitre. Toutefois, lors de nos rares rencontres, il m’a semblé que vous et moi pourrions-nous entendre, ne serait-ce que parce que vous connaissez Merveylle et Samsa qui sont, autant l’une que l’autre, des perles chères à mon cœur. Mais passons. Ce n’est pas pour vous parler d’elles que j’écris.

    𝓥oyez-vous, j’aurai dix-neuf ans à la fin de ce mois et j’ai décidé, dans ce qui s’apparente à un élan de folie, d’organiser une grande fête à cette occasion afin de ne pas me morfondre comme je le fais habituellement à cette période.
    𝓙outes, banquets, anoblissement de deux de mes proches, grande soirée dansante… L’évènement a été pensé pour être fastueux et plus il approche, plus il me semble impossible de réussir à l’organiser seule, d’autant que je cumule par ailleurs plusieurs autres charges.

    𝓐doncques, et d’une façon par trop osée, je vous demande votre aide. Accepteriez-vous, Prim, de rejoindre le Béarn afin de m’aider à faire de cette fin juin une période mémorable ? Cela serait l’occasion de nous amuser et d’apprendre à nous connaitre plus avant, ce que je souhaite très sincèrement.


      𝓠ue le Très-Haut vous ait en Sa Sainte Garde

          𝓛𝓢𝓙





Titre = travaillons !
_________________

Primha
    Au palais d'Autun, l'ombre Valyrienne mourrait. Considérée comme une honte au nom suite au coups reçu, elle était bien déterminée à fuir, aussi loin que possible. Quand bien même Morgane et Alboin ne tenaient pas rigueur des maux de la famille, s'inquiétant de la bonne santé et de la vie de Prim, Septimus lui, ouvrait un tout autre oeil. La honte, l'impuissance ; voilà ce qui ressortait de ces coups porté et non rendu. En vain, la jeune femme avait tentée de faire comprendre que seule, elle n'avait pu se défendre. En vain, elle avait tenter de calmer ce cousin qui finalement n'était qu'un tortionnaire. La haine était venue habité le petit coeur, d'ordinaire si pure et délicat. Cette soirée avait sceller une nouvelle facette de la dragonne ; jamais plus un homme ne porterait la main sur elle sans un retour digne des coups. Jamais plus, son cousin se permettrait de la juger, de la manipuler pour le bien être de son égo. Le retour de bâton se ferait, le temps et le Créateur s'en chargerait.

    Les bras étaient croisés sur la poitrine, la silhouette était statique ; perdue dans les limbes des songes. Où irait-elle ? L'empire ? Il était hors de question qu'elle ne remette les pieds dans ce nid de fornicateur et pécheurs. La Bourgogne ? Elle ne pouvait y rester, sous peine qu'une guerre Valyrienne n'y éclate, même si, Alboin y résidait. Le sud.. Depuis les murs des couvents, les soeurs n'avaient cesser de lui raconter les dunes et les plages, les plaines et les chants d'animaux tant inconnu plus au nord. Oui, le sud.. La-bas, elle y importerait le nom des Valyria selon ses croyances. Elle y scellera le calme, la vigilance, les projets et l'écoute ; tout ce qui aurait toujours du être. La-bas, les Valyria seraient ceux de Prim, dont le nom signifiait bien des choses.

      Mademoiselle, une lettre pour vous.
      Merci Marie Anna.


    Se détournant de sa contemplation fourmillante du monde d'en bas, l'Argentée vint trouver le minois aux airs d'ailleurs de sa dame. Elles étaient, le noir et le blanc, la douceur et la fermeté, la joie et l'indifférence, l'amour et la solitude. Elles étaient l'une pour l'autre, un soutien sans faille. Alors doucement, les pas engloutirent ce qui les séparaient, dextre venant découvrir le papier et le sceau inconnu. Était-ce encore une erreur tout comme pour Tensa ? Tensa.. Seigneur dont elle devait sans plus attendre écrire et visité ! Il serait, son aide, son soutient. Mais pour l'heure, le sceau fleurit se brisa, laissant une plume fraîche et arrondit se découvrir. Quittant le côté de Marie Anna, Primha se posa sur le bord du lit. L'effort de lecture lui arracha une douleur à l'oeil, encore rougit et gonflé. Car si la vision n'avait pas été atteinte, les migraines et les vives douleurs avaient assailli l'oeil meurtrit. Lucie.. Le nom sonne, se tourne et se retourne dans l'esprit Valyrien, alors qu'enfin, il se rappel de la FW, et du mariage princier. Lucie, fruit délicat, fleurissant partout à son passage ; esprit et beauté sage qui ne font d'aucune façon douter le Créateur de la beauté qui elle même ne se décrit pas. Car du parfum délicat qui flotte dans l'air, Prim se souvient des notes de Printemps, comme si le corps frêle en était la Déesse. Comme si, Lucie se suffisait à elle même dans cette note de douceur infinie, traversant le temps et les âges. Comme quelque chose de céleste. La douceur des mots venaient à contrario apaiser la colère qui bouillonnait, tel un feu de Saint Jean. Se redressant sagement, histoire de ne pas relancer sauvagement les maux, Prim vint a son tour, tremper la plume.

      Citation:
          A vous, Lucie de Saint-Jean, Vicomtesse de Barbazan-Debat,
          De Prim Adelys de Valyria,

              Salutations,


          En effet, cette lettre m'étonne. Autant qu'elle me ravie. Car à l'heure ou je reçois vos mots Vicomtesse, je songeais à m'enfuir de Bourgogne pour venir dans ces provinces proches du Béarnais. Vous êtes pour moi, autant que je le suis pour Merveylle, cette douce amie que nous partageons, une intervention divine. Mais là n'est pas le sujet de cette réponse.

          Vous me voyez honorée et comblée de cette confiance que vous placez en moi. Autant que ces quelques compliments, que je ne puis que vous retourner. Vous êtes douceur, permettez moi de vous le dire. Aussi, pour votre anniversaire, je serais ravie que d'être à vos côtés, organisant Monts et Merveille pour que ce jour, soit indéfiniment le meilleur de votre nouvelle année. Mon esprit créatif et attentif se mourrait à Chalon, ville dénuée d'âme et de personnalité. Aussi, vous me redonnez vie, sans même le savoir, et moi, tâcherais d'être pour vos, l’organisatrice de vos rêves.
          J'ai pour coutumes de dire, qu'il fait oser pour avancer. Vous apprendrez bien vite Vicomtesse, qu'à mes côtés, la simplicité va de paire avec le spontané.

          Aussi, sachez que j'accepte votre demande, avec plaisir et honneur. Sous peu, nous nous verrons et apprendrons à être ces amies que je ne doute pas que nous serons.

            Que le Très-Haut vous garde,

_________________
Lucie
Pour ne pas trop penser à son frère dont l'absence lui creuse le coeur ou à ce Comte Armagnacais qui a le mauvais goût de se rappeler à elle chaque nuit, s'invitant dans ses rêves les plus osés, Lucie s'abrutit de travail. Quand elle n'écrit pas un rapport, une lettre de relance ou une annonce, elle compte des bulletins de vote ou fait des bilans, passant des heures à étudier des piles de documents toujours plus vacillantes.

Mais aujourd'hui vient, sous la forme d'un vélin sagement plié, une éclaircie. La Valyria a répondu ! Regard menthe à l'eau parcourant les lignes tracées à des centaines de kilomètre de là, dans un monde rongé par des préceptes que la Fleurie s'impose à elle-même mais que personne n'a jamais fait peser sur ses frêles épaules, tendre vicomtesse se sent gonflée d'une merveilleuse bouffée de gratitude mêlée de sympathie. Une belle histoire est en train de naître ici, à n'en point douter, et s'emparant d'une plume immaculée, elle rédige une réponse sans tarder.


Citation:
𝓓e Nous, Lucie de Saint-Jean, Vicomtesse de Barbazan-Debat,
𝓐 Vous, Prim Adelys de Valyria,


      𝓢alutations & 𝓟aix


    𝓛e Béarn, très chère, est terre de refuge. L’on peut, à l’ombre de ses montagnes, au bord de ses chemins fleuris, trouver le calme perdu, la sérénité volée, le bonheur disparu… Et tandis qu’à vos mots je lis une peine sagement contenue, prisonnière d’un cœur tant fort que pudique, je me surprends à sourire car, croyez-le ou non, j’ai moi aussi fui une Bourgogne peuplée d’ombres douloureuses. Ainsi donc, vous vous apprêtez à emprunter un chemin que j’ai parcouru il y a de cela quelques mois. Le parallèle est troublant, n’est-ce pas ? Ou amusant peut-être. Si je croyais aux signes du destin, je dirais sans aucun doute que c’est là un bon présage… Mais je ne crois pas à ce genre de fadaises et je me contente donc de m’illuminer à l’idée de bientôt vous accueillir… Tout en simplicité et spontanéité, bien sûr !

    𝓙e me dois d’ailleurs de vous remercier. Vous n’imaginez pas à quel point vous me soulagez en vous engageant à m’aider à faire de cette fin juin un moment aussi extraordinaire que possible. J’aurais sans doute pu gérer seule, avec mon personnel qui est, je dois le dire, absolument merveilleux, mais je ne m’en sentais pas le cœur et me sens bien plus enjouée maintenant que je sais pouvoir compter sur vous. Il faut croire que le vieil adage « plus on est de fous, plus on rit » se vérifie.

    𝓠uand pensez-vous arriver ? Comment imaginez-vous cette fête ? Au moins pour le banquet ? Je réserve, pour le dessert, une merveilleuse surprise aux invités mais étant plutôt du genre ascète je dois avouer ne pas être très inspirée pour les menues. Croyez-vous que du cygne serait trop clinquant ?

      𝓠ue le Très-Haut vous ait en Sa Sainte Garde

          𝓛𝓢𝓙



_________________

Primha
    Les malles étaient prêtes, les maux étaient fermés solidement. De nombreuses fois, Morgane avait exprimé son souhait de la voir resté auprès d'elle et des enfants. Et Dieu savait à quel point elle en avait envie, mais Il savait aussi à quel point, elle souffrait. Car si les Valyria n'avaient jamais été troublé jusque présent, car du reste, il n'y avait que des intemporels, vivant sous les ordres uniques du Créateur, Prim devait elle se "soumettre" - car tel avaient été les mots - à son cousin. Et il en était hors de question. Marie Anna et Edmon la suivraient, râlant ou pestant, il en était ainsi.

    Assise sur les marches du jardin, la jeune Valyria se perdait. Le visage de Don' la hantait, son odeur lui collait à la peau ; autant que la douleur se ravivait à l'oeil. Senestre se porta sur la paupière, alors que l'autre appuyait sur le front.

      Demoiselle, tout va bien?
      Ce n'est rien Marie Anna.


    La pied noir avait ce don, de ne jamais se faire entendre lorqu'elle arrivait auprès de Prim. L'Argentée redressa le minois, venant poser ses océans rosés sur sa jeune valet.

      Qu'y a t-il Maria Anna ?
      Du courrier pour vous.


    Soigneusement, la plis était sceller d'une fleur, venant tout droit de chez Lucie. Doucement, elle craqua le sceaux, venant se faire envahir par les mots et la promesse d'histoire de la Fleurie. Doucement, la Valyria quitta son siège d'infortune, allant se poser devant la fenêtre ouverte, faisant courir la plume.

      Citation:
          A vous, Lucie de Saint Jean, Vicomtesse de Barbazan-Debat,
          De Prim Adelys de Valyria,

            Salutations,


          Il est curieux, que le Créateur nous fasse emprunter la même direction. Toute fois, j'ose croire ce que vous me conter et imagine même mes jours au bord des montagnes, des sentiers et de l'accalmie que je ne connais plus. Il m'est difficile de croire en des signes, autant que vous. J'aspire à penser que rien n'arrive par hasard ; mais que rien n'est écrit avec autant de certitude. Alors, cette similitude qui est la notre, m'amuse et nourrit mon souhait de voir une vie meilleure m'attendre en Béarn. Peut-être grâce à vous.

          Demain je prendrais la route. Un groupe m'attends, pour m'escorter jusque la capitale. Sous deux semaines tout au plus je serais présentement devant vous ; vraiment au plus tard si nous rencontrons quelconque soucis pendant le voyage. Aussi, je réponds dores et déjà à vos question. Je suppose que vous avez une salle digne de ce nom à Barbazan-Debat. De mémoire, il me semble vous avoir vu, fleurs aux cheveux. Il serait bon, si le temps est idéal, de laisser les fenêtres ouvertes, ornant les rebords de couronnes ou bande de fleurs. Pour le banquet, le cygne serait à la hauteur de ce jour, je l'accorde. Pourquoi ne pas ajouter à cela pour les plus petites faims, des pigeonneaux et des oignons blancs ? Le mélange est un délice pour les papilles. Mais avant cela, des fruits ne seront pas de trop par la belle saison qui nous avise. Qu'en pensez-vous ? Puis, le Béarn possède en voisins : Bayonne. Son célèbre jambon pourrait être le bienvenu. Accompagné d'un hypocras boisé, il n'en sera que meilleur.

          Voici mes premières ébauches. A vous, de voir ce qui est bon à en tirer ou non. A votre prochaine réponse, je vous parlerais du déroulement de la journée.

            Que le Très-Haut vous garde,

_________________
Lucie

Il est là. Il est là et Lucie, tendre petit Crocus au cœur transformé en cocotte en papier, oublie tout au profit de sa bouche et de ses mains parce qu'après toutes les peines d'un amour échoué, celui-ci par sa poétique légèreté, est bon à crever. Et qu'importe qu'elle ne soit pas prête à admettre ses sentiments à voix haute, qu'importe que ses terreurs ne soient pas toutes éteintes puisque son fragile palpitant s'emballe plus fort que l'âme ne saurait l’espérer ou l'esprit le cacher dès lors qu’elle se trouve face à lui.

Toutefois, parce qu'il existe d'autres amours et que l'amitié qui, petite touche par petite touche, se tisse entre l'Argentée et elle est de celles qu'elle veut voir compter, Fleurie prend la plume pour, au bout de quelques jours de silence, répondre.


Citation:
𝓓e Nous, Lucie de Saint-Jean, Vicomtesse de Barbazan-Debat,
𝓐 Vous, Prim Adelys de Valyria,


      𝓢alutations & 𝓟aix


    𝓙e ne saurais affirmer que oui, je rendrai votre vie meilleure, chère Prim, - la chose serait par trop présomptueuse - mais je peux jurer que je tâcherai de rendre votre quotidien aussi joli que possible ; vous le méritez. D’ailleurs, j’ai vu que vous vous investissez d’ores et déjà dans l’armée. Avez-vous été formée à vous battre ? Vous semblez bien délicate – quoique peut-être plus solide que moi – et je peine à vous imaginer en train de couper des têtes, épée à la main. Ceci dit, je me réjouis de savoir que le Béarn peut compter sur vous car je ne doute pas une seule seconde de la loyauté de votre cœur.

    𝓜ais revenons à l’organisation. Je me couronne effectivement de fleurs tous les jours ce qui m’a valu, entre autres, d’être surnommée La Fleurie et vous pouvez donc vous douter que l’idée de guirlande florales me plait beaucoup. L’on devrait pouvoir en trouver des blanches, bleues et jaunes pour rappeler mes couleurs ; ça sera très joli. Toutefois, je me demande si utiliser la salle de bal est une bonne idée. La lice et le campement seront installés à quelques distances du château et j’envisageais de plutôt organiser les choses en extérieur. L’on pourrait tendre des cordes entre les arbres pour y suspendre des lampions et je peux faire monter une sorte de plancher pour les danseurs. Qu’en dites-vous ?
    𝓠uant au repas, je valide toutes vos idées ; j’ajouterai sans doutes quelques légumes croquants, des petits pains frais, des fromages et des sucreries. Des pâtes de fruit peut-être ?

    𝓙’ai grand hâte de vous voir.

      𝓠ue le Très-Haut vous ait en Sa Sainte Garde

          𝓛𝓢𝓙



_________________

Primha
    Les jours se ressemblaient terriblement depuis que les pas s'étaient entremêler à ceux de Selva et sa troupe. Céleste apportait son infinie douceur au cœur meurtri et vengeur, Rafl' lui, s'amusait des humeurs de l'Argentée, Myr se taisait, Birdy partageait l'amour de la nuit avec elle, et Selva.. Et bien elle était Selva ; meneuse, attentive. Mais surtout, préoccupée. Ce qui avait le don de piquer la curiosité de la jeune Valyria, mais ne pouvait être assouvit. Alors, quand pour changer cette routine, une missive lui fut glisser entre les doigts, Prim inspira doucement, lâchant un sourire. Le Béarn. Ces derniers temps, quand bien même à distance, la jeune avait plus que préparer son arrivée ! Craquant le sceau, les prunes parcoururent les mots, presque tant attendues.

      Citation:
        A vous, Lucie de Saint-Jean, Vicomtesse de Barbazan-Debat,
        De Prim Adelys de Valyria,

          Salutations,


        Les apparences, Lucie, sont parfois trompeuses. Derrière ce visage que beaucoup jugent délicat, derrière ces robes et ces parures, se cache le véritable fond des Valyria. Je vais vous conter ; d'aussi loin que les Valyria remontent, il n'y a guère eu de femme dans la famille. De sang, tous sont des hommes, aux idées folles, au coeur tourné vers le Créateur, aux amours de pouvoir. Je ne possède que cousins et frères ; si ce n'est l'épouse de mon cousin, mais n'est Valyria que de mariage. Aussi, mes parents eurent jugés bon, de marquer la naissance d'une petite fille chez nous autres, dragons. C'est pourquoi, Prim Adelys de Valyria. Première Adelys, Première née et première femme des Valyria. Cela peut paraître prétentieux, et pourtant.. J'ose croire que cela me portera. Les Valyria sont fières, et avide d'un certain pouvoir. Entre nous, nous sommes capables de nous jeter des battons pour stopper la progression de l'autre. J'en étais pourtant bien loin, sortant de deux décennies de monastère, comme l'avaient voulu et décidé Alboin, mon frère, et Arnarion, mon cousin. Mais aujourd'hui.. Malgré la délicatesse qui m'habite, malgré la sagesse qui continue de flotter autour de moi ; mon coeur est en haine.

        Tout ceci pour vous dire, que je risque oui, de me faire blesser si combat s'engage. Je risque, de faire couler du sang. Car j'ai appris, suite à une malheureuse agression dans Paris, à me défendre, à porter l'arme et protéger la vie. Naturellement, il me faut encore progresser, mais le Béarn peut compter sur ma présence, sur ma loyauté. Aussi, j'ai acquis un domaine, où vous êtes chez vous si le coeur vous en dit ; Le Val Soleil. Il y est encore vide de vie, mais je mène à la baguette, l’installation des meubles et effets qui me sont personnels.

        Revenons à l'organisation. Les fleurs seront trouvées, je n'en doute pas. Quand bien même vous comptiez organiser les choses en extérieur, car le milieu de lice peut être décoré d'un par-terre de fleur, autant que les tables du campement. L'on me dit, que les soirées sont douces en Béarn, sans que l'on ne s'arme d'une laine pour se couvrir. Un plancher est une merveilleuse idée ! Ainsi donc, les invités seraient attendu au petit matin, afin de commencer des joutes ? Car.. Lices va de pair avec joutes.. Dites moi si ce n'était pas votre souhait. Ainsi, chacun pourrait se soigner après coup au campement, puis s'en suivrait le buffet, et pour les plus envieux, les danses ? Peut-être qu'une activité tout autre pourrait avoir lieux ? Toujours en extérieur.

        Après cela, le repas sera fabuleux. Vos idées et les miennes se complètent. Même les pâtes de fruit ! Pour plus de fraicheur, les viandes seront chercher la nuit durant, et travailler pendant que chacun erre à ses occupations.

        Il me tarde d'arriver.

          Que le Très-Haut vous garde,


Ellipse de quelques jours.

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Lucie
Faute a été commise, il faut maintenant en payer le prix. Alors Lucie, Fleur stoïcienne accepte sans rechigner la peine qui lui est imposée avec pour seul et unique espoir de parvenir à regagner la confiance perdue, l’amour envolé. Elle ne sait pas vraiment comment s’y prendre et dans son malheur elle se fait l’effet d’une gamine maladroite, inconsciente qu’elle est du fait que la sienne tristesse n’est pas de celles, ternes et vilaines, qui salissent les âmes, mais de celles qui, dotées de l’éclat blanc des plus septentrionales étoiles, subliment les êtres. Adoncques Saint-Jean auréolée de la lueur douloureuse du Mal resplendit juste là, tout au bord du précipice. La part la plus sombre et la plus cruelle d’elle voudrait qu’elle plonge dans l’abîme, qu’elle laisse le néant se refermer sur elle. Elle ne le peut pas. Elle ne le peut plus. Parce que si le frère qu’elle a de tout son petit cœur fragile adopté lui échappe, d’autres la retiennent. Lui interdisent de tout à fait s’effondrer. S’acharnent, chaque jour que Dieu fait, à faire naître quelques sourires à ses lèvres pâles.

Adoncques, si la beauté d’ivoire ne sourit pas aujourd’hui, il n’en demeure pas moins qu’elle se sent allégée par l’idée que, enfin, Prim et Merveylle sont arrivées. L’Argentée, découverte au fil des courriers et des quelques cérémonies où elles se sont croisées appartient au groupe infiniment restreint de ceux à qui elle se sent capable d’accorder sa confiance parce que, si le sang des Dragons coule dans ses veines, cette dernière n’en demeure pas moins bonté incarnée, brûlant d’un feu vif et fort qui réchauffe plutôt qu’il ne détruit. C’est doux. C’est doré. C’est enchanteur. Et c’est pour ça que, debout dans son jardin d’hiver, mirettes menthe à l’eau posées sur un couple de serins qui, pépiant dans leur cage, déroulent quelques trilles aussi jolies que leurs jaunes plumages, la Fleurie ouvre la bouche pour s’adresser à son Maître d’Hôtel après avoir.


    - Maître Faure pouvez-vous, je vous prie, commander la voiture pour dans trente minutes. Je dois rendre visite au Val Soleil.
    - Bien Monseigneur. Puis-je faire quoique ce soit d’autre pour vous ?
    - Demandez aussi à Huguette de préparer une collation à apporter là-bas. Merci.

Et l’homme, rigide et grisonnant, de s’incliner avant de se retirer tandis que sa maîtresse abandonne la contemplation de ses oiseaux pour se tourner vers Sieur Paul, chat de son état, qui, installé sur un coussin brodé d’étoiles, la regarde de ses grands yeux mordorés.

    - Elles sont là, mon très cher. N’est-ce pas merveilleux ?

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