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[RP]Je, tu, elle, nous, vous, elles.

Samsa
    "Et moi pendant c'temps là, j'tournais la manivelle,
    Et moi pendant c'temps là je chantais dans les bois.
    La la la la la la."     (Wazoo - La manivelle)


Et voilà l'Espagnole et la Savoyarde qui font connaissance à coup de piques et d'autorité à la manière de deux belliqueux qui chercheraient à montrer qui a la plus grosse. Jusque-là, Samsa s'en amuse un peu avec une pointe de lassitude. C'est sans compter le moment où la jeune noble se retourne vers elle et où Cerbère se redresse toute droite sur sa selle avec un air d'innocence étonnée, à la "quoi moi ?! J'ai rien fait !". Mais qui remue son séant en faisant les yeux doux ? Pas elle, hein. Au moins Primha et Shawie semblaient être enfin sur la même longueur d'onde à présent, sur celle qui avançait.
La jeune part au trot devant et Samsa l'imite. Une fois la formation en ligne retrouvée, la Cerbère se penche un peu en avant sur sa selle pour regarder Shawie et l'interpeller. Ça aussi, ça va être pratique pour discuter tiens.

-J'ai la même mission que TOI pardi, et contrairement à TOI pardi, je ne suis pas en train de la faire capoter té !
Et puis pourquoi, ça te gêne pardi ? T'es jalouse té ?

Un regard sombre fusilla Shawie du regard avec un faux mépris. Ce n'était pas comme ça dans le monde d'où elle venait ? Des orgies, des bordels ? Même si elle l'a quitté, n'en reste-t-il pas quelque chose ? La désinformation, c'était vraiment terrible.
Soudainement aigre, Cerbère passe elle aussi à l'attaque. Les crocs ne sont pas encore sortis mais le poil est hérissé.

-Et toi hein pardi ? Qui aime bien charrie bien pardi ! Ça va je te gêne pas té ?
Tu crois que j'ai pas vu ton petit tour pour te dédouaner et t'effacer pardi ?

C'était bien connu, accuser pour ne pas se faire accuser, détourner l'attention de soi, que ce soit par peur ou par manigance. Et si Shawie faisait cela à l'instant ? Accuser Samsa pour avoir tout loisir d'agir derrière avec la jeune noble ? Les monter pour mieux les séparer et que l'Espagnole se tire avec Prim' ! La base ! ...Putain !
Samsa grogne encore à cette idée et, pour se protéger elle plutôt que la jeunotte -forcément-, elle lui glisse un chuchotement.

-Quoiqu'elle vous dise pardi, ne l'écoutez pas té ! Elle va vouloir nous diviser pour mieux attaquer pardi !

Samsa fait croire à Primha que c'est elle qui va avoir des ennuis alors que c'est elle qui est en "danger". Bien sûr La Secrétaire Royale ne dit pas que Shawie va l'emmener, pas plus qu'elle ne dit à quel point elle n'en a pas envie parce qu'elle en crèverait de jalousie. Samsa regarde Shawie, la détaille -un peu trop-, l'imagine emportant Prim et l'embrassant, et finit par grimacer, un croc découvert comme si elle était prête à défendre quelqu'un qui n'était même pas avec elle. Non, quand même et décidément, ce n'est pas possible.

Il faut protéger Primha pour ne pas que Shawie l'emmène et délaisse Samsa !
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Shawie
Envoyez votre courrier à Saku', c'est la Grande Amazone de l'Ordre. Vous pourrez lui narrer mes exploits. Vous pourrez mé citer en marquant que les Chevaliers sont des peignes cul ! Avec vos petits poings et votre petit cul ....


Autant aider à creuser à sa propre trou pour y finir recouverte de terre. La phrase termina dans son esprit en "j'vous emmerde".

Prim avait raison, évidement qu'elle avait raison. Si elle voulait se poser, sortir les broches et décider d'un barbecue improvisé, elle le pouvait. C'était elle la cliente mais rien que cette idée emmerdée profondément l'Espagnole. Les voyages, elle en avait l'habitude, ignorant la plupart du temps les bonnes manières. Mais elle ne savait pas voyager pour quelqu'un. Ça, c'était hors sujet. Surtout pour une femme qu'elle jugeait gourdasse. A tort sans doute, mais elle avait un avis arrêté. Elle reluquait son déjeuner -Sam en l’occurrence- donc elle ne l'aimait pas.


J'suis pas jalouse idiote. Déjà qu'on est pas aidé avec elle, n'en rajoute pas hein.


La ligne était retrouvée et le convoi avança enfin. Raison de plus pour rester sur ces gardes encore plus. Oh non, elle ne lorgnait absolument pas autour d'elle pour une probable attaque de brigand, mais plutôt sur les deux à surveiller : Sam / Prim.

Et c'est trois compères presque amies maintenant qui faisaient vent vers ? .... Gros blanc mais apparemment, c'était à 4 jours. Donc à une éternité surtout si elle ne devait pas l'ouvrir. Elle prenait bien soin de ralentir son cheval pour être derrière. Elle avait une vue imprenable sur le cul de Sam déjà et surtout, sur un quelconque rapprochement des deux. Le brigande serait prête à sévir si jamais il y avait un geste déplacé, un regard un peu trop appuyé ou un mot suspect.

Donc, son regard était posé sur le culot de Sam, mais d'un autre œil -grosse gymnastique- lorgnait la nobliote ingrate.


Non mais faut parler quand même, parce qué 4 jours sans ouvrir le bec, bah j'vais pas être à l'aise. On peut causer chiffons si vous voulez, j'suis à l'aise dans pas mal dé sujet.


Dans son esprit, Sam ne voulait pas lui causer donc elle décida de l'ignorer. Meilleure technique au monde pour draguer quelqu'un. L'ignorer et la mettre de côté pour attirer l'attention.


Prim, vous allez faire quoi la bas ?

J'ai l'impression que votre cheval penche à droite hein. Vous devriez vous redresser pour le soulager ... j'dis ça, j'dis rien.
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Primha
    Fâchée. Alors, lancée dans trot presque apaisant, la jeune femme ne prête d'aucune façon à ce qui peut se dérouler derrière elle. Pourtant, le chuchoté vint le loger dans l'esprit Valyrien. Vouloir nous diviser pour mieux attaquer ? Attaquer quoi ? En voilà des manières de chevaliers ! Lasse, elle roula des yeux en soupirant sans aucune gêne, ni retenu. Dieu, qu'avait-elle fait pour mériter cela ? Allant rétorquer, elle se ravisa. A quoi bon ? Tout depuis le début n'était pas bon à avoir une relation amies amies, pourquoi vouloir chercher le pourquoi du comment ? Pourtant, la mélodie espagnole claqua l'air, tirant une nouvelle mine d'agacement chez le dragonne. Parler chiffon ?

      Si cela vous plait de parler chiffon comme ces dindes de la haute. Grand bien vous fasse ! Mais pas avec moi.


    Loupé ! Prim n'était pas une froufrouteuse, elle n'avait d'ailleurs aucun goût vestimentaire. Pour elle, tant que s'était pratique, s'était magnifique. Pourtant déjà, une nouvelle question fusa, et cette fois ci, bien plus intelligente. Quoi que..

      Y habiter. Quant à mon cheval, c'est ce qu'on appelle un effet d'optique. La cage donne l'impression de pencher. Vous n'allez pas m'apprendre à chevaucher tout de même, j'ai une éducation. Moi.


    Doucement, le regard se glissa en direction de Samsa, un peu accusateur. Alors, on la dompte quand l'espagnole ?

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Samsa
    "On m'a donné 24 heures
    Pour tout arranger,
    Pour tout réparer.
    Son regard a tout dit."*



Les efforts de Shawie pour s'acclimater au tempérament de Prim' sont notables. Elle propose même de parler chiffons. Chiffons ! L'Espagnole pouvait-elle vraiment tenir un tel sujet de conversation ? Peu importe en soi, puisque Prim' n'en a visiblement pas l'envie. Samsa rentre un peu la tête dans les épaules, encaissant presque l'échec de Shawie pour parvenir à lancer une conversation.
La jeune noble réplique de nouveau, piquante et acerbe, et cette fois Cerbère montre les crocs.

-Primha ça suffit pardi.

Il ne fallait guère oublier que Samsa non plus n'avait pas eu d'éducation, au sens noble du terme. Elle ne savait ni coudre, ni danser, ni chanter, ni écrire des poèmes, ni jouer d'un instrument, la base de cette époque en matière d'éducation féminine. Si elle savait lire, écrire et monter à cheval, elle ne devait cela qu'à sa curiosité et à son père, éleveur de chevaux, qui avait gracieusement accepté de lui enseigner tout cela. Attaquer Shawie sur ce point, c'était donc aussi, un peu, attaquer la Cerbère. Cerbère qui, par ailleurs, apprécie sensiblement plus Shawie qu'elle ne le devrait.
Elle réprimande Prim' d'un regard plissé appuyé et se tourne vers Shawie en arrière.

-Rester derrière est peu efficace pour protéger Prim' pardi. Viens reprendre ta place té. Puis, plus doucement : S'il te plait pardi...

Le regard sombre accroche son homologue espagnol et verdoyant, chavire très brièvement. Putain de bordel de merde. Parfois, il lui arrivait de se demander comment elle avait pu repousser l'Espagnole lorsque celle-ci, par jeu -ou pas ?-, avait effleuré ses lèvres lors de leur cavale. Elle se souvenait alors de son statut de brigande mais cela ne suffisait pas toujours à retrouver un équilibre solide. Mais maintenant qu'il n'y avait plus de barrière entre elles, pourrait-elle ? Pourraient-elles ?

-Alors pardi, qu'est-ce qui t'amène dans un Ordre Royal pardi ?

La question est presque hésitante tant Samsa craint la désillusion, quelque chose comme "y'a les caisses à voler" ou "je suis une infiltrée", même si elle se doute que si tel est le cas, Shawie ne le dira pas. Elle était foireuse, pas stupide. Un peu l'inverse de Samsa, en somme, bien qu'elle ne soit pas stupide. Tout au plus parfois quelque peu irréfléchie.
Pour peu que la réponse de l'Espagnole ne soit vilaine, une question obsédante s'insinua alors dans l'esprit Bordelais : "comment on drague ?". Il était à parier que, absolument pas douée en ce domaine -n'ayant tout simplement jamais eu à le faire-, Cerbère ferait tout à l'envers. A commencer par chasser une feuille tombée sur l'épaule de Primha d'un geste soigneux de la main.


* = paroles traduites de Jem - 24

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Shawie
Il y a certaine personne qui, plus elles sont rabaissées, plus elles continuent de causer. Plus on leur crache dessus, plus elles continuent le rapprochement. Tendre l'autre joue quand on reçoit une gifle. Étonnement, l'Espagnole ne fait absolument pas partie de ce groupe de personne. Si on la gifle, elle coupe la main. Si on lui parle mal, elle coupe la langue. C'est une image bien sur mais le principe est la.

Prim fait désormais partie des gens non désirables dans la liste noire de l'Espagnole. Longue liste avec un top ten. Prim était en partance pour rentrer directement dans le haut du classement.

Le couplet sur l'éducation la laissa songeuse. C'était quoi le sous entendu ? Que Prim avait de l'éducation mais pas Sha ? Et alors, depuis quand le manque d'éducation supposé empêché de causer ? Pff.


Toujours plus dé connerie dans une phrase.


Elle haussa les épaules et resta en place derrière malgré la demande de Sam. Jamais ô grand jamais elle ne lui avouerait que l'idée de l'ordre venait de naître juste après leur rencontre avec les Impériaux. Êt qu'elle avait parfaitement compris que pour avoir une chance de plaire à Cerbère, il fallait qu'elle se range. Jamais elle ne le dirait !


C'est toujours mieux qué d'être Secrétaire ! Au moins, dans un OR, jé peux buter des gens sans qu'on m'emerde. Puis jé peux aussi faire les poches tranquillou ...

Les avantages de l'uniforme avec les femmes aussi. Ca les émoustille comme jamais.


Elle se félicita d'être restée derrière. Elle fut là témoin d'un rapprochement qu'elle avait redoute. Les jeux du regard la, c'était pas innocent entre les deux et puis ô malheur voila que Sam vient de littéralement papouiller l'épaule de Prim devant son nez. Sous son nez ! Elle l'a trompait !

Prim en revanche prit de l'importance et grimpa directement dans le top 3 du classement.


Je rêve. Sous ma gueule en plus.


Des insultes en espagnol fusèrent et son sang ne fit qu'un tour. Un tour super rapide comme toujours, non contrôlé. Prise d'une jalousie, d'une colère et de pleins de choses qu'elle détestait ressentir.

Elle attrapa des bouts de pain de sa sacoche qu'elle balança sur Sam. D'ailleurs, elle lui balança par la même occasion tout ce qu'elle avait sous la main en nourriture.

Fanfan -son cheval- accéléra et vient percuter le cheval de Prim par derrière, assez violemment. Puis, elle passa sur le côté et déchaussa les étriers pour venir foutre des coups de bottes dans le flanc du cheval de Prim.


J'vais vous montrer mon éducation bande dé greluche !


Elle jeta un regard aussi noir que possible sur Sam. Rageuse et incontrôlable, déposa sa main sur son arme et la sortit, menaçant Sam au passage.


Viens enfoirée, on va régler ça.
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Primha
    Primha ça suffit ? Parce que cela était de SA faute, si l'Espagnole ne savait pas se tenir ? Inspirant doucement, soufflant expressément, la jeune Argentée commença alors une prière interne, demandant au Très Haut de lui laisser loin d'elle la colère, venant peut-être même apaiser la chevalier ? Chose qui se fût plus ou moins, lorsque Samsa se mit à faire la conversation à sa compère. Voilà.. qu'on la laisse seule, dans sa bulle de voyage. Ni plus ni moins. Elle avait conscience que personne ne pouvait avoir le même comportement que l'autre. Que chacune des trois âmes n'avaient pas évoluée dans le même amour, les mêmes maisons où avec les mêmes gens. Elle savait, que tout était propre à chacun. Alors, après s'être mordillée la lèvre, elle ouvrit la bouche, prête à faire un pas vers Shawie. Si seulement, elle ne s'était pas mise à hurler en sa langue. Haussant les sourcils, Prim tenta de la trouver de son océan de prune, cherchant à comprendre ce qu'il s'était passé. Oui, qu'avait-elle fait, elle, en silence pour se manger un "greluche" en pleine face ? La fine machoire se serra, alors que sur le côté, la rageuse tentait de frapper Idys.

      HEY !


    S'il y avait bien une seconde chose qu'elle refusait, s'était bien cela. S'attaquer à ses animaux, ses seuls amis, ses trésors. Heureusement pour elle, Idys n'était pas de ses chevaux sauvage, car d'un mouvement à un autre, Prim la dégagea sans qu'elle ne s'emballe par la folie de l'Espagnol.. qui dégainait son épée. Par tout les Saints ! Est-ce qu'elle avait oubliée de se sortir une carotte du derrière ?

      VOUS ÊTES FOLLE OU QUOI ? Il n'y a rien à régler, si ce n'est votre état mental, pauvre fille ! JE NE VEUX PLUS DE VOUS ICI ! IL EN EST HORS DE QUESTION. DÉGAGEZ DE MON CHEMIN PAUVRE ...! Moi qui allait prendre le temps de vous parler, de prendre sur moi ? JAMAIS. Qu'est ce qui vous passe par la tête hein ? Votre éducation, vous vous la foutez ou je pense, puisque parler gentillement ne vous fait pas plus comprendre les choses. SAMSA.


    Haineuse, elle vint trouver la SR du regard.

      Calmez la je vous en conjure. Et dégagez la de ma vue !

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Samsa
    "Ohhhh,
    On est déchus, on est déchus.
    Ohhhh,
    On est déchus, on est déchus;
    Maintenant il ne nous reste plus qu'à faire face."*



Samsa se renfrogne à l'explication de Shawie. Faire les poches, évidemment... Les espoirs de Cerbère se brisent en même temps qu'elle tente d'endurcir son coeur. Shawie est ainsi, elle ne changera pas, elle ne veut que profiter des siens pour s'enrichir encore. Ça n'avait plus rien à voir avec un vol de nécessité. Tout aussi pire, profiter de l'uniforme pour charmer des femmes. Samsa ne pensait pas que le rejet des lèvres espagnoles lors de leur rencontre lui coûterait si cher. Si elle avait su, aurait-elle cédé ? ... Hum non ! Shawie était alors une brigande, les principes étaient les plus forts -pas vrai ?- et visiblement, la lumière qu'elle avait allumé était fausse. Une flammèche aussitôt soufflée.
La feuille à peine chassée de la noble épaule que des insultes espagnoles fusèrent. Samsa se retourne, aussi surprise qu'étonnée, déjà prête à dégainer au premier danger se montrant. C'est aux bouts de pain qu'elle se fait attaquer, puis au pain entier, jusqu'à se prendre un oeuf qui vient roussir et jaunir localement ses cheveux.

-HÉ PARDI !

Et tout part en cacahuètes. Les chevaux se rentrent dedans sans pour autant que Guerroyant ne bronche, habitué aux vacarmes et aux mêlées. Primha laisse exploser sa colère et Cerbère tourne bride face à Shawie qui a la foireuse idée de la menacer de son épée. Toutes les frustrations et déceptions de Samsa ne demandent pas plus pour s'exprimer et elle met pied à terre avant de dégainer, rageuse.

-Mais ça va pas nan pardi ?! Qu'est-ce qui te prend, hein té ?!
Tu te vantes de venir dans un Ordre Royal pour continuer tes magouilles et charmer les femmes pardi, tu veux faire emballer les chevaux, et c'est MOI que tu traites d'enfoirée pardi ! PUTAIN PARDI ! J'pensais que tu avais décidé de changer de vie pardi, mais tout ce que tu viens faire, c'est me la foutre profond, comme un ver dans une pomme pardi ! EN PLUS TU ME BALANCES UN OEUF PARDI !

BORDEL DE CHIURE DE MERDE TÉ ! DESCENDS ET VIENS TE BATTRE PARDI ! Si tant est que tu n’ai pas l'intention de t'enfuir comme en Empire pardi !

La voix manque de se briser à la fin de la tirade tant la Cerbère est déçue. Mais loin d'être proche de s'effondrer, tout cela la renforce plus encore dans sa colère. La Cerbère se carre, l'épée en garde, prête à recevoir des coups, et les petits yeux sombres prennent des éclats métalliques luisants, tant de colère que de tristesse, au fond; de déception, d'espoir brisé. C'était comme de leur première rencontre, sauf que l'Espagnole était guérie et que Samsa ne venait pas d'être confondue avec un matelas. Et qu'il avait un témoin qui se ferait forcément prendre pour arbitre.

* = paroles traduites de Imagine Dragons - Fallen

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Shawie
Contrairement à beaucoup, quand l'Espagnole démarrait, il lui était très compliqué de redescendre en pression. Surtout quand il s'agissait de son gibier. La colère pouvait être bouffante et incontrôlable pour une simple étincelle allumée. Déjà à bout de nerfs d'être bloquée sur le droit chemin, il n'en fallait pas plus pour elle que de voir Sam draguée une autre devant ces yeux. Bon oui, elle n'était pas au courant de son attirance, mais merde à la fin.

Répondant à Prim tout aussi rageuse voir même un peu plus :


Non mais vous vous prenez pour qui ? Depuis lé début c'est vous qui m'attaquez sans cesse alors qué j'essaye de faire la conversation. Vous êtes gonflée là putain mais PUTAIN !

Ma pauvre quoi ? Allez y, dites ! À part cracher votre merde verbalement, vous savez faire autre chose ? Abrutie !


Son regard passa de Prim à Sam et elle dégoupilla encore plus rapidement. En la voyant déchausser et dégainer, il ne lui en fallait pas plus pour en faire de même. L'Espagnole posa le pied à terre et balança à Prim :


Vous avez besoin dé demander votre chienne de garde pour vous protéger ?


Et à Sam :


Et toi, tu obéis à ton maître au doigt et à l'œil ? Tu vas avoir ton petit biscuit pour avoir remuer la queue et sortit les crocs ? Putain mais t'es Lé larbin de service !


Son épée est en main et la colère de mélange à la frustration -pour ne pas dire à la tristesse-


C'est toi putain !

En Empire ? Non mais t'es sérieuse ? En Empire, J'AI sauvé ton cul de royalo. Je t'ai sauvé par miséricorde et parce qué tu me faisais pitié ! J'aurais mieux fais de té laisser té noyer et dé té faire brûler au lieu de jouer à la sauveuse pour une femme qui n'en vaut pas la peine.


Absolument pas par pitié et miséricorde mais plutôt par "amour naissant", par attirance, par désir, par pulsion, par tout de ce qui est possible en fait sauf par pitié comme elle le disait si fièrement. Êt elle avait choisi d'entrer dans un ordre juste pour avoir espoir de revoir son Dog Royal et pouvoir lui dire qu'elle avait changé. Mais devant la dites Cerbère, son orgueil prenait le dessus et elle serait capable de mentir juste pour ne pas se montrer sous son vrai jour.


Alors on sé la joue en duel ? Moi, j'ai pas dé règle, j'ai pas d'éducation non plus alors c'est carte blanche jé té lé dis direct, je retiendrai pas mes coups. Enfoirée.

Qu'est ce que ça peut bien té foutre que je fasse les poches et qué jé profite de mon uniforme pour charmer ? Qu'est de qué ça peut bien té foutre ?


Pas de règle et ça commence desuite. Elle n'eut même pas le temps de finir sa phrase, qu'un coup partait sans prévenir. Elle connaissait la spécialité de Sam, -la charge- donc il fallait absolument éviter de lui laisser quelques mettre et privilégier plutôt le combat rapproché.
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Samsa
    "C'est toi contre moi,
    Et moi contre toi.
    C'est toi contre moi,
    On se retrouve,
    On se perd,
    Et toi contre moi,
    On se révolte,
    On se soumet."     (Pascal Obispo & Zazie - Meilleures ennemies)



Cerbère sait cracher son venin quand la colère est froide, tiède tout au plus, mais pas quand elle est chaude, à vif comme cela. Elle était comme un taureau qui frottait le chemin poussiéreux de son sabot avant de charger, tête baissée et cornes pointant sa cible. Samsa ne sait pas cracher son venin en cet instant, mais elle sait répondre. En réponse aux mots blessants de Shawie, la voix perfide se fait entendre, la langue siffle les mots comme autant de piques qu'elle envoie, noires de colère autant de que chagrin.

-QUI t'a sauvé de la baraque en feu pardi ?! QUI a fait diversion et a tenu TON plan que TU as fait foirer pardi ?! QUI a fait diversion en manquant de se noyer pardi ?! QUI t'as dit de cautériser ta plaie au ventre té ?! QUI A PRIS SOIN DE TOI BORDEL DE MERDE PARDI !

Elles se tournent autour comme deux chiens grondants, prêtes à se jeter l'une sur l'autre pour se mordre à la gorge et ne laisser sur le sol que sang et cadavre, réduire en miette la douleur de la colère, de la tristesse, de la déception. Faire place nette.
Shawie la met en garde et Samsa gronde, crocs découverts et épaules carrées. Elle ne protège plus Prim, elle règle ses comptes avec l'Espagnole et compte bien sortir vainqueur puisqu'elle n'a pas changé. Puisque rien n'a changé.
Samsa n'a pas le temps de répondre que l'épée espagnole vole et la Prime Secrétaire Royale pare à moitié le coup, le déviant sur le bouclier accroché à son épaule gauche. Le fer se tape, se heurte, les épées coulissent l'une contre l'autre dans un vacarme métallique. C'est la force rustique de Cerbère contre la grande Espagnole. Samsa ne sait pas si elle a vraiment envie de taper Shawie, d'aller peut-être jusqu'à la tuer. Son hésitation amoindri la puissance de ses coups et fait plus jouer sa défense. Dans un excès de rage, elle repousse Shawie d'un violent coup d'épaule gauche et crie, le visage rouge de colère, les veines saillantes des efforts et des émotions fortes qui l'assaillent.

-Je pensais que tu avais décidé de te ranger pardi ! Je pensais que tu voulais changer de vie pardi ! JE PENSAIS PAS QUE LA FEMME QUI M'A SAUVÉ ALLAIT ME LA FOUTRE PROFOND EN ALLANT JUSQU’À PROFITER DE MON CAMP POUR ENRICHIR ENCORE SA PETITE PERSONNE PARDI ! PUTAIN PARDI ! Tu veux savoir ce que ça me fait té ?! Bah j'vais te le dire pardi ! J'pensais... ! J'pensais... PUTAIN JE CROYAIS EN TOI PARDI ! J'pensais que t'avais changé pardi... Nan même, tu sais quoi ? T'as changé pardi : t'es devenue pire té.

La voix se brise et Cerbère doit déglutir pour se redonner contenance, contenir l'humidité de ses yeux qu'elle chasse d'une brusque secousse de la tête. Les jambes s'ancrent de nouveau au sol avec solidité, décidées à affronter toutes les tempêtes que Shawie voudra abattre sur elle, tous les ouragans royaux de Cerbère qui déferleront en son fort intérieur. Déjà les vagues de chagrin, de colère et de désespoir qu'elle combat sont grandes et hautes, puissantes dans leur rage. Samsa est la plus à même pour se briser, même si Shawie en est le vecteur.
Les petits yeux sombres de Cerbère fixent l'Espagnole, la toisent et Samsa déglutit de nouveau. Quel gâchis... Quel foutu gâchis. Shawie avait tant de qualités en elle, elle était quelqu'un de bien. Comment pouvait-elle se perdre à ce point sur les chemins du déshonneur ? Comment avait-Elle pu ?
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Shawie
Comme quoi, le point de vue, ça dépend vraiment des gens ! Et puis l'orgueil, qu'elle connerie aussi. Il aurait simplement fallut qu'elle lui dise qu'elle n'avait plus brigander depuis des mois, qu'elle était en manque, qu'elle avait arrêté uniquement pour elle. Mais non, que dalle, l'orgueil qu'elle pourriture.

"J'ai changé juste pour toi. Je n'ai plus brigander cela fait des mois. J'espérais te revoir pour pouvoir te dire que j'étais différente et que maintenant ça serait peut être possible." Au lieu de ça, elle ne pipa mot.

La charge fut encaissée et la moutarde monta encore plus. Elle lui envoya un coup dans les jambes alors que l'Espagnole écouta à moitié le discours incohérent de Cerbère.


J'ai sauvé ta petite gueule parce QUE tu t'es faites coursée, tu t'es faites attrapée sur lé pont êt jé suis venue TE chercher. Jé mé suis faite marquer POUR TON CUL ET T'ES EN TRAIN DE ME BAVER DESSUS COMME UNE MÈRDE QUÉ TU ES !


Bizarrement, elle c'était calmée en parlant, enfin en criant. Mais elle dégoupilla en entendant le dernier couplet de Sam. Son esprit fusa, son poignet resserra son épée. L'entendre dire qu'elle était devenue pire la dit enrager encore plus. Mais toujours dans l'optique de garder sa carapace, elle alla dans le sens de Sam tout simplement, sans chercher à approfondir les accusations.


Tu croyais en moi ? Mais tu crois qué quoi ? Qué pour tes beaux yeux, j'allais tout arrêter du jour au lendemain alors qué tu m'as craché au visage la fois où j'ai voulu me rapprocher ? Tu crois quoi ? Qué tu peux m'enfiler à sec êt qué je vais continuer à tendre lé culot ?


En continuant de s'enfoncer toute seule, elle attaquait Cerbère. Ne maîtrisant pas toutes les techniques, elle avait appris à se battre sur le tas, se faisant la main seule et apprenant de ces propres blessures, les coups à éviter. Elle essaya de viser le visage de Sam avec son coude, et de tenter une sorte de balayette.


Je suis pire tu dis ? Êt encore, tu n'as rien vu. Je t'aurai plumé encore plus, profitant de chaque parcelle de ton camp pour te ruiner, pour prendre tout de qué tu avais pour ensuite me barrer enrichir ma petite personne.

Je te l'aurai mise bien profonde jusqu'à ce que tu gerbes. Jé té l'aurai mise bien profonde puisque tu aimes ça ... En tant que Secrétaire Royale ... Soit tu écartes les cuisses soit tu ouvres la bouche, non ?


Oh, elle savait pertinemment où appuyer pour faire mal. Enfin du moins, elle espérait. Elle se rappelait leur rencontre quand elle avait lancé cette histoire de couche et de roi. Elle se bouffa la langue pour éviter de lui dire que c'était pure jalousie.


Abrutie ! Idiote !


Suivit d'un cracha sur le sol en direction canine.
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Samsa
    "J'ai peur d'oublier
    Chacun de nos moments passés.
    Et je rêve en secret
    Que tu viennes me retrouver,
    Comme si de rien était;
    Dis-toi que j'me bats pour toi."     (Keen'V - Je me bats pour toi)


Shawie a de la verve, une facilité déconcertante à envoyer toutes ses piques dans les moindres failles de sa cible, tout en décochant des coups bien physiques. Le coups aux jambes l'atteint sans qu'elle ne bronche, protégée par les grèves sous les braies. Le coude espagnol entre en contact avec le front de Cerbère qui n'a pas la rapidité comme qualité de combat, moins encore quand elle est déstabilisée autant par son adversaire que par ses mots, qui sont sans doute les plus douloureux. La Prime Secrétaire Royale recule avec une grimace, les courtes jambes trop fortes pour se laisser avoir par la balayette, le cœur trop à vif pour ressentir une douleur au front, la tête trop enragée pour se préoccuper de tout cela. Mais Cerbère flanche sous les mots et les accusations d'une Espagnole qui ne comprend décidemment rien. Faiblement, elle tente de riposter verbalement, et c'est finalement comme une boule de neige qui finit par rouler et devenir une avalanche.

-Tu voles, tu brigandes pardi ! Tu ferais n'importe quoi pour des écus pardi ! Tu parles depuis tout à l'heure té, alors je crois que la bouche, c'est toi qui l'ouvre le plus pardi ! Et pour des écus, t'as écarté les cuisses combien de fois toi, hein pardi ?! VAS-Y, DIS-LE PARDI ! Combien à te l'avoir foutu profond pardi ?! T'as eu un supplément pour faire croire que t'aimais ça pardi ?! Tu l'aurais fait j'suis sûre té !
R'garde-toi pardi ! Brigande et CATIN pardi ! T'es tombée encore plus bas, t'es pitoyable pardi !

L'image et l'idée même de Shawie se vendant comme une vulgaire catin la met dans une colère noire qui réveille beaucoup de trop de choses pour que la maîtrise royale l'emporte. Un poing, dans sa carapace de gant de combat, part en direction du visage de l'Espagnole. Jamais Samsa ne levait la main sur ceux qu'elle aimait, même si les choses tournaient mal, mais jamais elle n'avait eu à affronter cette situation où la rage l'emportait et où la réponse en face n'était pas moins violente, à contre-courant de l'apaisement.
Cerbère pousse un hurlement de rage, de ceux qui se font entendre quand elle charge, mais au corps à corps, elle n'en fait rien et abat simplement son épée sur celle de Shawie avec une force décuplée. Tout, de l'hésitation aux blessures, a été balayé par le chagrin, la jalousie et la rage. Il ne reste, non pas un désir de blesser, mais un besoin viscéral d'exprimer et d'expulser tout ce que ce mélange de sentiments implique. Des sentiments que Samsa n'était déjà pas douée pour gérer, la plupart des émotions négatives s'exprimant chez elle par de la violence. Les mots autant que les coups d'épées, et parfois de poings, qui s'entrechoquent sont martelés, comme si cela pouvait changer quelque chose de se convaincre ou de vouloir convaincre l'autre.

-T'es qu'une sale brigande, malhonnête, traîtresse, catin, cupide pardi ! "C'est cela... T'y crois même pas toi-même, c'est pitoyable." PUTAIN PARDI ! Pourquoi t'es pas restée dans ta forêt, avec ton vent et tes amis arbres pardi, hein té ?!

Un rire fou et amer prend la Cerbère qui n'en a pas fini pour autant, continuant de se battre, mécanique et régulière tant dans le rythme que dans la force employée.

-C'est quoi ton problème pardi, hein té ?! Tu t'es réveillée un jour et tu t'es dit que t'allais me la foutre profond pardi ?! T'as décidé que t'allais te faire passer pour une aspirante d'Ordre Royal et de te servir de ce qui s'est passé en Empire pour me foutre par terre pardi ?! MAIS JE T'AI FAIT QUOI PUTAIN DE BORDEL DE CHIURE DE MERDE TÉ !

De la main gauche, Samsa dégaine le couteau à sa ceinture. Elle pourrait l'enfoncer dans la chair espagnole, elle pourrait la lacérer, elle pourrait prendre l'avantage et simplement gagner, la faire taire et en finir. Elle pourrait la renvoyer chez elle ou la rayer purement et simplement de la surface de la Terre. Au lieu de quoi, elle repousse une nouvelle fois Shawie, la rage refroidissant et laissant la fatigue tirer toutes les alarmes possibles; cœur, muscles, souffle... Le couteau est jeté par terre, pointe en avant, pour finir aux pieds de Shawie comme un vulgaire petit objet inoffensif, cadavre de tout ce qui vient de se passer et qui a enfin pu être exprimé d'une manière ou d'une autre.
Les petits yeux sombres, luisants d'humidité, se plantent dans ceux de Shawie, froids et blessés.

-Ça y est, t'as eu ce que tu voulais pardi ? Tu m'as blessé, tu m'as combattu, tu m'as atteinte, t'as eu du répondant pardi. Qu'est-ce que tu veux de plus, hein pardi ?

Les bras s'écartent en signe d'incompréhension et d'impuissance. Pas un seul instant la Bordelaise n'imagine qu'elle peut donner ce que Shawie aimerait, qu'elle le donnerait même de très bon gré. Ancienne lunatique extrême, Samsa en gardait des traces à présent visibles; celles de tomber brusquement et de se relever tout aussi brusquement, sans de déclencheurs apparents. Retournée dans une carapace qui n'est malgré tout plus qu'une maigre coquille fêlée, au bord d'être brisée, la rage, la colère et la jalousie ont fait place à la peine et à la déception; au cœur laminé d'une Cerbère qui a finit par accepter qu'elle s'était trompée et qu'il n'y avait sans doute plus rien à faire.
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Shawie
Jé parle pour faire la conversation !

C'toi qui t'es mise en tête qué j'allais té voler mais jé suppose qué t'as que dalle sur toi, peigne cul comme tu es, tu dois pas être bien riche.


L''Espagnole laisse la Cerbère dégueuler littéralement son venin et reste vigilante, du moins elle essaye car les informations arrivent relativement vite dans le désordre. Aussi, quand plusieurs choses arrivent d'un coup, la brigande ne retient que l'essentiel c'est à dire presque rien. Elle rêvasse même en pensant à la remarque de Sam sur le fait qu'elle ferrait n'importe quoi pour des écus. L'autre fois, c'est une mamie qui lui avait dit qu'elle vendrait sa mère pour des écus. C'est marrant de voir comment on est perçut par l'entourage.

En revanche, le couplet sur le catinisme la laisse perplexe. Elle aurait en plus une tronche de fille facile ? L'insulter de coucher avec des hommes était bien la pire insulte qu'on pouvait lui balancer dans la tronche. A la rigueur, coucher pour des écus, ça peut se comprendre, mais coucher avec des hommes, ça c'était incompréhensible. Comment on pouvait s'accoupler comme ça avec ces animaux, poilus en plus.


Oh putain oui, qu'est ce qué je l'ai ouverte ma bouche ! Si tu savais. Les cuisses ... les cuisses ... celles ci restent bien fermées, émétiques à toutes formes étrangères qui voudraient s'y faufiler tu vois. J'suis pas une catin de bas étage hein, c'pas n'importe qui qui mé touche, faut lé mériter.


Sa tête se retrouva percuter d'un poing, en pleine gueule. Enfin en pleine pommette quoi. Prise en traître, enflure. Pas étonnant, les royalos ne savent pas se battent avec honneur, c'est d'ailleurs pour ça qu'ils perdent tout le temps. Et toc. Dans le coup porté, elle sentit presque toute la rage de Sam. Rage qu'elle ne comprenait absolument pas puisque dans son esprit, elle n'était pas intéressée et donc une quelconque pointe de jalousie n'avait pas sa place. Nenni, elle ne percuterait jamais. L'épée est bougée, presque tombée, mais l'Espagnole la rattrape au vol juste à temps pour parer un coup.

Faudrait qu'elle prenne comme un forfait de fidélité chez le médicastre -boucher- où elle allait. A force de se péter la pommette, elle pourrait peut être en avoir une, toute neuve. Elle passa sa main droite dessus et grimaça.


Qu'est ce qué ca peut té foutre qué j'écarte les cuisses pour des écus franchement ? Tu veux mé sauver pour qu'elle raison ? Jé t'ai rien demandé, je t'emmerde juste, c'pas pareil ! T'as du mal quand on té repousse ou quoi ? C'toi qui m'a suivis si tu té rappelles bien alors viens pas mé chier sur les chausses en retournant la situation. Fallait reste à ta place -par terre- et mé laisser mé barrer.


Et puis, ça fit tilt dans son cerveau. Comme si la providence venait de la toucher, comme si les neurones restantes venaient de se connecter. L'enfoirée venait de la traiter de catin la ! Elle ! Elle qui ne c'était jamais, ô grand jamais donnée à un homme. L'image même de s'auto-voir faire cela avec eux, lui retourna l'estomac et manqua de vomir littéralement sur les bottes de Cerbère.


Fallait pas té retrouver dans la merde et ....


Couteau planté dans le sol, quasiment sur le bout des ces godasses. C'était le signe de guerre suprême. Déclaration de guerre sans préavis ni rien du tout, un attaque franche en plein cœur. Le couteau est ramassé par l'Espagnole et gardé en main, juste au cas où qu'un coup de rage revienne. Et ça ne devrait tarder en fait. Le combat continue légèrement même si la brigande a déconnecté quelque peu de l'enjeu du combat puis finalement, elle secoue la tête et se rappelle que concrètement elle s'en branle et que seul le résultat compte.

Son regard se plante dans celui de Sam.


Après m'avoir craché dessus, tu entames la violence morale ? Tu crois qu'en mé traitant dé catin, d'écarter les cuisses, traîtresse, d'être cupide et j'en passe, tu crois que ca va soulager ta petite conscience qui c'est attachée à moi malgré tout ? Mais t'as pas tout percuté.


La diversion est faite de la main avec son épée et se rapproche doucement comme pour l'amadouer quoi et puis de l'autre, le couteau est foutu sous la gorge, du moins essayé. Effet boule de neige bis.


T'as oublié qué j'étais une meurtrière et qué je te tuerai sans aucun remord puisqué nous, les brigands, c'est connu qu'on a le sang froid, sans aucun sentiment et qu'on poignarde notre propre mère pour quelques écus vomis de vos poches. C'est vrai ça, on né peut pas avoir dé sentiment, et surtout pas pour des royalo hein ? C'pas possible, on est insensible à toussa. Vous êtes vraiment très cons, t'es vraiment très conne. J'aurai mieux fait dé te laisser crever.

Ça fait des semaines qué j'ai pas brigandé parce qué j'ai cru qué ... j'ai cru que tu serais moins conne mais apparemment tu changes du tout au tout devant ta ... "copine" aussi blanche qué le cul d'un nourrisson ! Jé mé suis bien trompée aussi bordel, t'es inintéressante et tellement comme toutes les autres.


Le couteau est jeté au sol, son épée est rangée et l'Espagnole recule puis lui tourne le dos. Un regard vers Prim a qui elle adresse un léger signe de tête. Qui ne voulait pas spécialement dire quelque chose mais bon. Elle prit son cheval d'une main et commença à partir, oubliant totalement sa mission. Rien à foutre.
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Samsa
    "Alors ne pars pas,
    Dis ce que tu as à dire,
    Mais tu dis que tu resteras
    Pour toujours et un jour dans le reste de ma vie,
    Car j'ai besoin de plus de temps,
    Oui j'ai besoin de plus de temps;
    Juste pour bien faire les choses."*



Est-ce que la traiter de tout cela avait soulagé sa "petite conscience" ? Un peu. Pas trop. Pas vraiment. L'espace d'un court instant où elle n'était même pas certaine d'avoir cru à ce qu'elle disait. Elle pourrait balancer à Shawie qu'elle ment, que ce n'est pas vrai, qu'elle ne s'est pas attachée à elle, qu'elle n'en a rien à foutre d'elle, de sa vie, de ses choix. Elle pourrait mais elle n'en a pas envie, parce qu'elle sait très bien que ce serait se mentir une fois encore, et que ça ne servirait même pas.
Les rares, très rares fois, où Samsa avait accepté de déposer les armes, elle les avait plutôt jeté. Elle ne combattait pas ceux qu'elle aimait, elle préférait s'en aller, leur laisser le dernier mot si ça pouvait leur faire plaisir, tout en sachant que l'avoir était parfois douloureux. Le couteau avait été jeté non pas avec dépit, mais avec colère, et c'est là que Shawie trouva sa déclaration de guerre. La Cerbère la laisse s'approcher, le regard las suivant alternativement l'épée, le visage espagnol et le couteau, dans un rythme beaucoup trop lent pour être efficace. Elle était au niveau des yeux verts quand la main au couteau surgit et vint se poser contre la gorge bordelaise qui n'eut comme seul réflexe qu'un mouvement de recul insuffisant, comme si Shawie n'était pas prise au sérieux. Et plus elle parlait, moins elle l'était d'ailleurs, la capacité à réfléchir de Samsa étant revenue en même temps que toute la rage avait été vidée.

Beaucoup trop de rhétorique dans ses mots, beaucoup trop de questions, de préjugés balancés, ceux-là même que Shawie avait défendu devant la Cerbère en Empire. Des "j'ai cru" espagnols qui trouvent écho aux "je croyais" royaux, des incohérences dans son discours qui se font énormes. Jamais Shawie n'aurait été chez des cons, à part pour les voler, mais ça fait des semaines qu'elle ne brigande plus parce qu'elle a "cru", mais elle aussi, elle s'est "trompée". "Inintéressante". "Comme toutes les autres". Samsa n'entend pas ces mots-là, elle entend leur sens qui signifie que l'Espagnol l'avait vu différente.
Dans la tête de la Prime Secrétaire Royale, le puzzle se met en place, prend un sens pas tout à fait clair, mais déjà assez pour que son cœur se serre quand Shawie jette elle aussi le couteau avant de tourner les talons. Voilà comment un couteau jeté au sol, un signe d'abandon, pouvait être plus douloureux que la plupart des mots. Cette sensation de "trop tard" qui saisit la Cerbère à la gorge mieux que n'importe quelle main ou lame la massacre de l'intérieur. Elle tourne la tête vers Primha, parce qu'elle sait qu'elle devrait remonter à cheval et continuer son chemin, reprendre sa mission et ne rien laisser l'en détourner mais le regard sombre et malheureux qui se reporte sur l'Espagnole au départ change la donne.

"C'est donc ça qui va se passer ? Tu vas la laisser partir, comme t'as laissé partir Zyg, dans le même silence ? T'avais juré de ne plus jamais fermer ta gueule, t'avais juré de plus laisser la peur te faire taire. T'as peur ? Un peu hein ? T'as peur de te prendre une baffe, t'as peur qu'elle foule tes principes; t'as peur pour toi. Exactement comme avec Zyg. T'es trop orgueilleuse. T'es trop conne, Shawie a raison. T'es comme tout le monde, pitoyable en plus, t'es...

-Primha vous ne bougez pas pardi.

Un pas.

"... ignoble. Tu te vantes de diplomatie et t'es pas capable de parler correctement aux gens, d'être quelqu'un sans les blesser. Quoi c'était pas volontaire ? Bien sûr que ça ne l'était pas, quand t'as refusé ses lèvres en Empire. Et là, c'était pas volontaire non plus de tout lui jeter à la gueule ? T'essayais quoi ?"

Deux pas.

- Attends pardi...

Trois pas.

"Comment ça "attends" ? C'est tout ? "Attends" ? Mais t'as cru quoi ? Qu'elle n'avait pas déjà été assez gentille de t'attendre quand t'étais attachée au cul d'un cheval impérial ? Tu lui as pas assez demandé d'attendre dans une baraque enfumée ? Tu lui as IMPOSÉ d'attendre la nuit pendant que toi tu pionçais ! Elle t'a même attendu d'elle-même dans ce sous-sol de merde, et t'es arrivée trop tard pour l'aider face au tison."

Quatre pas.

-Shawie pardi...

"MAIS PUTAIN MAIS SECOUE-TOI ! On dirait une limace ! Regarde-toi, bestiole de merde là !

BOUGE.
TON.
CUL.

La laisse pas partir, MERDE !"

-SHAWIE PARDI !

Cinq pas, premier pas de course.

"Tu vaux vraiment que dalle. Ah ouais, t'es là pour te vanter sur les champs de bataille, t'es la première à ne pas crever, la plus chiante à envoyer de l'Autre Côté dont tu reviens chaque fois. Tout le monde te dit qu'il vaut mieux t'avoir avec soi dans une bataille, mais dans la vie, tu vaux rien. RIEN. QUE DALLE. T'es même pas capable de la rattraper putain, c'est lamentable merde !"

Sixième pas, première foulée de course.

- SHAWIE TÉ !

"Ah ça y est, tu commences à réagir ? Putain ce que t'es lente. Et tu fais quoi maintenant ? Ah, tu la dépasses et tu te fous devant elle. Voilà, excellente idée. Et maintenant que tu la regardes, tu... Fais quoi ? Attend c'est moi ou t'essayes de te grandir un peu pour laminer la tête qu'elle a de plus que toi ? COUCHÉE ! Voilà, remet tes pieds à plats, arrête de vouloir faire la fière, t'es ridicule.
...
.....
.......
.......... Quand tu veux tu commences à parler hein. Quand-tu-veux, on a tooouute la vie, surtout elle tiens. Comment ça tu sais pas quoi dire ? Mais j'sais pas moi, t'en avais des trucs à dire taleur ! C'est difficile de pas te mentir cette fois ?
Oui bon bah, détourne les yeux, baisse-les même si ça t'arrange. Mais dis un truc quoi !"

-Je...

"Voilà. Sujet, verbe, complément... Ensuite ?"

-Je... Je voulais pas pardi...

"... Ouais ? Tu voulais pas QUOI ? Tête de cruche."

-Je voulais pas te dire tout ça té... J'ai été nulle pardi. T'as raison, je suis très conne té. T'es quelqu'un de bien pardi... Je voulais pas te décevoir té. J'aurais... Voulu que... J'sais pas pardi.

"QUOI ?! TU SAIS PAS ?! Mais genre. MAIS GENRE ! Putain t'étais bien partie quoi ! Hé attend... Tu fais quoi là ? OH ! ARRÊTE DE TE BOUFFER LES LÈVRES ! Tu crois que je sais pas là ?! Non non, tu me dégages cette idée de là ! SAMSA ! ARRÊTE ! Tu vas encore te manger une mandale et c'est moi qui vais prendre après ! OH HÉ J'TE P...."

Mais Cerbère n'écoute plus ce subconscient qu'elle connaît bien, Sub de son petit nom, celui à qui elle répondait jadis. Tout fait un bruit de bourdonnement difforme dans sa tête, horrible son dont elle ne se soucie pas. Les pieds remit à plats se dressent légèrement sur leur pointe et les lèvres royales se posent au coin de leurs homologues en un baiser vif mais appuyé. Immédiatement Cerbère se recule d'un pas, geste aux multiples sens, autant un "me frappe pas" qu'un "c'est bon je m'en vais, t'inquiète pas c'est fini". Pourtant la Prime Secrétaire Royale ne bouge pas, elle ne retourne pas auprès de Guerroyant, de Primha, de sa mission, de sa vie bien rangée en apparence mais à la mentalité dérangée. Elle reste là, les petits yeux sombres fixés sur Shawie sans la moindre insistance, sans dureté ni colère, sans douleur même; elle considérait avoir tout fait pour signifier les choses à l'Espagnole, même si les mots n'avaient pas su être explicites -en même temps vu ce qui venait d'être dit juste avant...- et elle était donc prête à accepter les conséquences de ses erreurs, accepter que le retard fut trop grand et qu'elles allaient se quitter là, comme ça, en termes houleux.

"... Et sinon... Tu bouges quand ? Parce que tu gênes le passage là."

Sub n'avait jamais eu d'espoir. C'était juste un fataliste grossier et irrespectueux.


* = paroles traduites de Oasis - Don't go away

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Shawie
Fanfan son cheval- en main, elle s’apprêtait à remonter dessus et à faire volt face vers l'ouest. Retrouver un semblant de tranquillité loin de la merde mondaine et bourgeoise. Elle prétexterait auprès de la GA que sa mission avait été plus courte et que donc, elle avait pu revenir bien plus tôt. Beaucoup plus tôt d'ailleurs. Même pas un jour au lieu de 4 ... parait que les mensonges les plus gros sont ceux qui passent le mieux.

Shawie aussi faisait partie de ces gens qui parlent très vite, trop vite et qui regrette après. Sauf qu'au contraire de Sam, l'Espagnole ne s'excuse pas du tout. Qu'elle vexe ou qu'elle blesse une personne -volontairement ou pas- jamais elle ne viendra quémander un pardon qu'elle juge de toute manière inutile. Aussi, quand la Cerbère se plante devant elle, la brigande sent que quelque chose va sortir mais elle ne sait pas encore quoi. Si c'est un poing dans la gueule, si c'est une gifle ou un tirage de cheveux, ou encore une balayette, coup de coude, KO. Du coup, elle est sur la défensive.

Mais en fait non. C'était bien pire.

Quand il fallait attaquer, elle n'était pas la dernière pour le faire. Que ça soit verbalement ou physiquement même. Quand ils 'agissait d'ouvrir son cœur quelque chose en elle se fermait. Elle avait cette putain de rancune tenace qui pouvait bien faire crever n'importe qui qui tenterait de se faire pardonner à ces yeux. Quand elle, elle avait tenté un petit pas vers Sam, l'autre lui avait craché à la gueule -enfin presque- et maintenant, la situation s'inversée. Rancune, pas rancune ? Bien sur que si rancune. C'était une évidence, c'était en elle, elle était foutue comme ça.

L'effleurement reçu fut quand même accueillis comme un truc agréable en elle. En elle, ça gueulait "victoire", ça pétait des confettis, ça jouait du cromorne à tût tête, une chorale reprenait un refrain en chœur, les troubadours chantaient des louages et elles se passèrent la bague au doigt et eurent beaucoup d'enfant. Ah non.

Un combat commença dans son cervelet :

Rage : tu devrais la tuer !
Colère : tu devrais frapper la, elle le mérite.
Tristesse : tu devrais pleurer, ça te soulagera.
Joie : embrasse là et partez main dans la main !
Euphorie : fais lui l'amour plutôt !

Malheureusement, un sentiment primé sur tous les autres dans le caractère de l'Espagnole. Et celui là, pour s'en défaire, c'était une autre histoire.

Rancune, le pire de tous : ignore la.

Rancune donc. Son regard est plongé dans celui de la Cerbère, aucun mot ne sort, elle en serait bien incapable. Sa bouche est essuyée d'un revers de manche et un soupire sort de ces lèvres. Prim est regardée avec méprise alors que concrètement la femme n'a rien fait pour recevoir cela. Un signe de tête pour saluer l'Argentée, un coup d'épaule sur Sam pour se frayer un passage. Le cheval est monté, la colère et la jalousie mélangées, ça ne donne rarement rien de bon.

Au galop droit vers l'Ouest.
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Samsa
    "Bon, eh bien, il faut que tu me quittes...
    Allez, va-t-en, va, va-t-en, tu vas être en retard...
    Attends... j'aimerais te voir sourire:
    J'aimais bien quand tu souriais !"     (Michel Fugain - Ne dis plus rien)



Le temps suspend son cours pendant ce qui lui semble être une éternité, une éternité où Shawie ne réagit pas, où les yeux verts semblent ne pas savoir ce qu'il convient de faire. Enfin, l'Espagnole réagit en essuyant ses lèvres, comme un balayage qui, effectivement, fait mal. Sans plus dirons-nous, car la Cerbère s'y était préparée, mais ce glas de fin sonne et résonne dans sa tête en même temps que son subconscient qui lui hurle des "putain je te l'avais bien dit ! T'écoutes jamais rien de toute façon, pauvre idiote". Samsa serre les dents parce que se faire traiter de conne et d'idiote, ça va bien cinq minutes, alors si sa tête s'y met également, elle risque d'exploser sans raison apparente.

Shawie la pousse d'un coup d'épaule et Samsa ne résiste pas, acceptant la défaite qui est sienne. Sans autre mots ni volonté de parler encore, elle la regarde se remettre en selle et tourner bride. La Cerbère s'était promis de parler, de tout donner pour sauver ce qu'elle avait envie de sauver, mais elle se souvenait également de son rêve, celui où elle semblait être revenue dans le passé.* Elle se souvenait de ces paroles étrangement sages qu'elle avait eu envers la Samsa chinonaise : "tu ne peux pas sauver ce qui est voué à disparaitre". Et retenir les gens contre leur gré était quelque chose que Samsa ne voulait jamais faire; elle-même aimait tant sa liberté et faire ce qui lui plaisait ! Elle n'avait toujours voulu que le bonheur des autres alors si leur bonheur était loin, que pouvait-elle faire d'autre sinon s'y plier ?
Cerbère la regarde s'en aller, secoue lentement la tête dont la nuque ploie. Les yeux sombres se ferment un instant et la Prime Secrétaire Royale revient en arrière, ramassant son couteau au passage. Calmement rengainé, elle remonte sur Guerroyant. Son visage est fermé mais craquelé de chagrin et d'incompréhension; pourquoi tant de colère et de furie s'il n'y avait rien derrière ? Il n'y avait donc rien pour justifier la fin de cette relation indéfinie ? Rien, comme la fin mauvaise et bâclée d'un livre.
C'était finalement navrant de voir comme elles se tournaient autour sans parvenir à s'accrocher faute de dépasser la barrière des mots, des incompréhensions et des sentiments. Voilà, c'était le constat de toute cette histoire faite de frustration et d'incompréhension à la fin mauvaise et bâclée.

-En route pardi. Et fermez-là té.

Samsa n'est pas d'humeur à plaisanter, ni à se faire contre-dire. Elle bout de violence, seul moyen qu'elle a d'exprimer ses émotions négatives, et elle sait qu'un rien pourrait la faire exploser. Cerbère n'a pas besoin d'un déclencheur extérieur, ce deviendrait extrêmement dangereux pour le dit déclencheur. Autant prévenir Primha donc.
La Bordelaise enfonce brièvement mais sèchement ses talons dénués d'éperons dans les flancs bais et garde sa monture à un pas tranquille, presque lent. Sans Shawie, tout était à repenser, dont la disposition du petit convoi. C'est volontairement qu'elle se met quelque peu en avant de la jeune noble afin de mieux pouvoir protéger et surveiller, bien que l'esprit torturé et dérangé -surtout avec Sub qui continue de déverser son venin- ne soit presque plus du tout apte à fournir une quelconque protection. C'était donc ça son plan ? Se noyer dans le travail, chercher à oublier ? Oublier la femme, l'affront, l'échec cuisant de ces derniers mots si difficiles à dire et pourtant bien inutiles. Samsa n'aimait pas faire les choses inutilement et elle n'avait même pas eu une réaction en réponse à tout ça, toutes ces barrières dépassées, cet égo contenu pour... Rien. Le néant. Le vide et le silence.
D'ailleurs, si Primha voulait le silence, elle allait désormais être servie avec une Cerbère silencieuse, froide et fermée, agressive si l'idée lui venait de venir gratter à la porte.

"... N'empêche, tu vois... Je t'avais dit que tu gênais le passage !"

-Ta gueule bordel de chiure de merde pardi !

... Enfin presque silencieuse.
"D'accooooord !"
Voilà, tout irait bien donc, puisque le subconscient s'était tu.


* = [RP] Qui es-tu devenu ?

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