Sindanarie
Elle en était retournée depuis qu'elle l'avait appris. Elle, Sindanarie, avait l'honneur de pouvoir assister à un banquet donné en l'honneur du Roy lors de sa venue en Limousin. Qui aurait cru que cette banale jeune fille, tirée de la boue de ses champs pour devenir soldate, puis sergente, bénéficierait un jour de pareille faveur de ce Roy pour qui elle était partie en Bretagne?
La porte-parole d'Ewaele avait fait le déplacement depuis sa ville de Guéret et s'était installée à Limoges depuis plusieurs jours déjà. Les soirées y étaient longues, elle n'y connaissait qu'assez peu de monde, mais... Ma foi, elle trouvait bien à s'occuper, et redécouvrait en elle-même sa capacité toute féminine à se préccuper de son apparence. Elle en avait perdu l'habitude pendant la longue campagne de Bretagne, mais manifestement ces choses-là se retrouvent bien vite. Aussi ses soirées à l'auberge où elle avait élu domicile ne furent pas monotones du tout, bien au contraire. Venue avec sa houppelande bordeaux et une coiffe de même couleur pour seuls vêtements d'apparat, elle avait tenté de les rendre dignes d'une visite royale. D'abord par une visite au lavoir, puis par des essayages, et... Ah, que cela était agaçant de se tracasser ainsi ! Mais pour le Roy...
Quoi qu'il en soit, Sindanarie arriva dans les temps aux abords du château, et se fraya un chemin à travers les couloirs jusqu'à la salle où le fameux banquet aurait lieu. Saluant au passage les personnes qu'elle connaissait ou reconnaissait, elle entra dans la salle, abandonnant autant que possible sa démarche de soldate pour adopter un pasplus distingué, plus élégant, en accord avec la longue et simple houppelande qu'elle portait. Elle aperçut Finitou, qui se démenait comme une belle diablesse, et plus loin Kremoseu, Vladilir et Johane, avec qui elle avait travaillé au Conseil, ainsi qu'Amael, à ce qu'il lui sembla, qu'elle avait connu pendant la campagne de Bretagne.
Une fois ces repères pris, elle leva les yeux, et se laissa aller à la contemplation de la salle. Jamais elle ne l'avait vue si belle. Elle fit tourner autour de son annulaire l'anneau que Nemesys lui avait offert, bien longtemps auparavant. A ta mémoire, chère âme.
Et, enthousiasmée autant qu'impressionnée par ce qui l'attendait dans les heures à venir, Sindanarie s'approcha de Vladilir, Johane et Krem, saluant au passage Amael, qui semblait vouloir repartir.
La porte-parole d'Ewaele avait fait le déplacement depuis sa ville de Guéret et s'était installée à Limoges depuis plusieurs jours déjà. Les soirées y étaient longues, elle n'y connaissait qu'assez peu de monde, mais... Ma foi, elle trouvait bien à s'occuper, et redécouvrait en elle-même sa capacité toute féminine à se préccuper de son apparence. Elle en avait perdu l'habitude pendant la longue campagne de Bretagne, mais manifestement ces choses-là se retrouvent bien vite. Aussi ses soirées à l'auberge où elle avait élu domicile ne furent pas monotones du tout, bien au contraire. Venue avec sa houppelande bordeaux et une coiffe de même couleur pour seuls vêtements d'apparat, elle avait tenté de les rendre dignes d'une visite royale. D'abord par une visite au lavoir, puis par des essayages, et... Ah, que cela était agaçant de se tracasser ainsi ! Mais pour le Roy...
Quoi qu'il en soit, Sindanarie arriva dans les temps aux abords du château, et se fraya un chemin à travers les couloirs jusqu'à la salle où le fameux banquet aurait lieu. Saluant au passage les personnes qu'elle connaissait ou reconnaissait, elle entra dans la salle, abandonnant autant que possible sa démarche de soldate pour adopter un pasplus distingué, plus élégant, en accord avec la longue et simple houppelande qu'elle portait. Elle aperçut Finitou, qui se démenait comme une belle diablesse, et plus loin Kremoseu, Vladilir et Johane, avec qui elle avait travaillé au Conseil, ainsi qu'Amael, à ce qu'il lui sembla, qu'elle avait connu pendant la campagne de Bretagne.
Une fois ces repères pris, elle leva les yeux, et se laissa aller à la contemplation de la salle. Jamais elle ne l'avait vue si belle. Elle fit tourner autour de son annulaire l'anneau que Nemesys lui avait offert, bien longtemps auparavant. A ta mémoire, chère âme.
Et, enthousiasmée autant qu'impressionnée par ce qui l'attendait dans les heures à venir, Sindanarie s'approcha de Vladilir, Johane et Krem, saluant au passage Amael, qui semblait vouloir repartir.