Soldaar C'était une mauvaise idée.
Bien mauvaise.
Certainement la pire qu'il n'ai jamais eu.
Mais était-ce la sienne ? Ou avait-il simplement cédé à une demande qu'il aurait du ignorer ?
A-t-on déjà vue un chien de berger mené le troupeau à la tanière des loups ? Non. Jamais ! Pour la simple raison qu'il est censé faire tout l'inverse.
Alors pourquoi lui, garde du corps de la Duchesse la menait-il à travers les rues les moins fréquentables de la capitale ?
Ici derrière chaque ombre pouvait se cacher une lame, derrière chaque recoin une bande de malfrats. Il le savait parfaitement, lui. Cela faisait bien dix ans à présent qu'il arpentait ce genre d'endroits. Chaque grande ville avait sont quartier "mal famé". Là où le paysan et le petit commerçant vient boire ses maigres économies pour oublier la rudesse de sa vie et où les femmes vendent une marchandise qu'aucun homme ne pourra jamais proposer.
Dans ce type de lieu il se sentait bien. Ici personne ne lui demandait jamais rien. Ici il croisait le regard d'hommes et de femmes aussi perdu que lui. Ici il était un-peu tout le monde et tout le monde était un-peu lui.
Et puis surtout il n'avait pas les moyens de s'offrir un ailleurs. "Les merdeux restent dans la fange" lui avait dit un jour un homme en charge de filtrer la clientèle d'une taverne. Ce jour là sa tenue sale et puante n'avaient pas convaincue.
Ici c'était son monde...
... Et c'est justement cela que la sang bleu était venu découvrir.
"- Allons ne trainons pas. La rue est souvent bien plus meurtrière que la pire des tavernes."
Ils avançaient d'un pas rapide. Enfin surtout lui. Sa main droite tenait le poignet de la tête couronné pour lui donner le rythme alors que sa gauche tenait la garde d'Expiation.
Ce qui devait être une découverte prenait l'allure d'une simple traversée. Mais il réalisait à chaque pas combien il faisait prendre de risque inconsidéré à la femme à ses côtés. Pour qu'elle raison ? Aucune si ce n'est de satisfaire une curiosité. De se découvrir un-peu plus.
Si ce n'était pendant la guerre Angevine il ne se souvenait pas s'être soucié autant de la sécurité de celle la payant justement pour l'assurer.
Si elle voulait découvrir la vie de l'Errant qu'elle avait embauché voilà plusieurs mois maintenant c'était le garde du corps et uniquement lui qui était présent en cet instant.
Il s'en rendit compte brutalement.
Mais c'était comme voir son enfant se promener en haut des remparts. Quand on le fait sois-même on ne ressent aucune crainte. Mais quand on regarde une personne à qui l'on tiens et qui peut-être ne réalise pas le danger entrain de s'y aventurer on craint pour elle.
C'était précisément ce sentiment là qui lui faisait perdre son flegme habituel. Il ne s'en était plus fait pour quiconque depuis... bien longtemps. Sa dernière responsabilité avait été celle de père et au vue de la manière dont il s'était acquitter de la tâche ne plus avoir la responsabilité de qui que ce soit était une facilité de vie qu'il n'avait eu de cesse de rechercher. Maintenant cette femme qu'il appelait Duchesse avait rebattu les cartes et changer la donne.
"Soit toi. Ne lui transmet pas tes craintes. Soit celui que tu as toujours été. Celui qui est entré au château d'Allègre un jour d'hiver." se disait-il.
Sa main lâcha alors soudainement celle de la brune lui faisant signe de s'arrêter alors que penchant sa tête à l'angle d'une ruelle il s'assure qu'aucun danger n'est en vue. Et tout en faisant cela il brise enfin le silence.
"- Après tout vous êtes assez grande et de toute manière vous n'aimez pas plus que moi être prise par la main. Si vous êtes toujours décidé alors cette fois nous marcherons côte à côte. D'égale à égale." Il se retourna enfin vers Mathilde, son visage salie ça et là volontairement pour ne pas éveiller trop de soupçon avec une toilette trop parfaite était redevenu celui de l'homme sûre de lui et impassible qu'il était. "Au-moins pour ce soir vous n'êtez plus Duchesse.... Duchesse. Ce qui signifie également que c'est moi qui vous offrira à boire."
Il fit alors voler en l'air un écu. Ou plus précisément "L'écu". Ce n'était plus celui qu'ils avaient échanger à Mimizan alors que leurs paroles les avaient mener sur le terrain de l'incompréhension mais ce n'en était pas moins tout un symbole.
Pour lui en tout cas.
Soldaar Quand la Duchesse s'accroche à sa main il s'étonne d'abord alors son regard la scrute.
Puis il réalise qu'elle est ici loin de tout ses repères alors sa réaction est certainement normal. Elle est perdu. Pourtant le pire reste surement à venir car jusqu'à maintenant ils n'ont croisé que ruelle sombre à l'odeur d'urine et autres rats glissant entre leurs pas.
Subitement il lui sourit franchement, peut-être garderait t'elle cette image quand la misère marquera ses pupilles.
"- Alors reprenons notre route, restez simplement près de moi Mathilde."
Et déjà il se détourne et fronce les sourcils sans qu'elle ne puisse le voir. Mathilde ? Ne l'appeler que par son prénom lui donnait l'impression d'un inachevé. Il n'était même pas certains de l'avoir déjà appelé "Votre Grace Mathilde" alors Mathilde uniquement... C'était étrange bien que voulu ! Autant prendre le bon réflexe immédiatement car si par erreur il devait l'appeler "Duchesse" ou par tout autre manière de nommer la noble qu'elle était les regards risquaient de se tourner vers eux.
La marche reprise le pas fut rapide immédiatement, la ruelle qu'ils devaient traverser ne lui inspirait aucune confiance. Elle se terminait sur une rue visiblement bien plus grande d'où parvenait les bruits de la vie humaine. Aussi les dernières mètres furent parcouru dans une enjambé à la limite de la course rejoignant enfin la clarté de l'artère principale. Débouchant subitement l'Errant s'immobilisa en plein milieu, la Duchesse à qui il tenait la main tout juste derrière lui.
Ses yeux se fermèrent. La rue large permettait une meilleur aération aussi les odeurs nauséabondes des venelles était bien moins prononcé ici. Sa vue éteinte il se concentra sur son ouïe. Il entendait les passant qui allait ou venaient, le gémissement plaintif d'un pauvre assis au sol au pied d'une bâtisse visiblement abandonné et demandant la charité.
Puis une forte odeur d'alcool lui envahit les narines et le mit en alerte. Ses yeux s'ouvrirent et il repéra en même temps qu'il l'entendit un ivrogne s'approchant deux.
"- Nous y allons."
Annonça t'il alors que son regard était rivé sur l'alcoolique. Malheureusement la route qu'il devait emprunter les faisaient passer tout à côté de lui.
Arriver à sa hauteur l'odeur de bière semblait encore plus forte que celle régnant dans un fut à peine vidé. L'homme qui tenait difficilement sur ses jambes leur adressa quelques mots que seul quelqu'un dans son état pouvait comprendre. Il était prêt à l'ignorer jusqu'à ce qu'il comète la faute de poser sa main sur celles de l'Errant et de la Duchesse. Il menaçait par là leur liens, il menaçait par là celle dont il avait la protection.
Il fit volte face saisissant la main de l'impudent avant de le plaquer face au mur le plus proche. La main fautive était retourné et le garde semblait vouloir la placer entre les omoplates de son propriétaire tant il forçait sur cette torsion peu naturel.
Il détestait tout particulièrement les ivrognes. Ils avaient le don de lui faire perdre toute maitrise de lui.
Presque autant que les bandits, les voleurs, les menteurs, les lâches, les païens, les hérétiques, les violeurs.... Il n'y avait guère que les chevaux qu'il détestait moins que ces videurs de tonneaux.
"- Rentre chez toi et surtout ne t'avise plus jamais de la regarder où alors se sera la dernière chose qu'il te sera donner de voir."
Et n'attendant pas la réponse il poussa l'homme dans la direction opposé à leur route. Celui-ci tituba, trébucha puis s'étala au sol.
Impassible il invita la brune a reprendre le chemin remonta la rue principale.
Quelques mètres plus loin ils croisèrent une femme qui hélais chaque passant les invitants à profiter de ses charmes pour un tarif défiant toute concurrence.
"- Hey mon mignon ! Pour toi et ta donzelle je suis prête a te faire moitié prix. A moins que tu ne veuille que nous regarder nous amuser moi et elle ?"
Lui l'avait à peine regardé. De la femme émanai l'odeur de la maladie et de la mort. Ses vêtements étaient sales de toute sorte de chose quand ils n'étaient pas déchirés. Sa poitrine en était visible pour moitié.
Son visage donnait le ton, un il où subsistai un hématome trace certainement d'une réclamation de l'un de ses clients, et une commissure des lèvres envahit par un bouton purulent. Elle était plus proche du châtiment de luxure que d'une promesse de paradis.
Soldaar était malgré tout un-peu plus détendu qu'à leur arrivé. Il retrouvait ce qu'il avait toujours connu. L'impression de renouer avec une partie de ses racines. Et dans les grandes rues l'ont craignait moins les assassins et autre voleurs.
Même si nul part ils pouvaient être à l'abri, ce que lui rappela rapidement 2 jeunes filles venues sautiller autour d'eux, leur posant toute sortes de questions. La plus grande devait approcher les 10 printemps alors que la seconde n'en avait pas plus de 6 ou 7 à son actifs.
Il marqua alors une nouvelle halte, cette fois il extirpa sa main de celle de Mathilde mais demeurait tout à coté. Se baissant il se fit à peine plus grand que les 2 fillettes.
Dans sa main qu'il ouvrit l'éclat de 10 écus éclaira le visage des gamines.
"- Je vous les vends si vous promettez d'aller faire balader vos mains loin de mes poches de celles de mon amie.
- Nous les vendre ? s'interrogea la plus grande
- Oui je vous les vends contre ce vous avez de plus chers.
- Mon couteau ? continua la grande.
- Ma poupée ? conclu la plus petite.
- Non votre parole les filles. Celle de me promettre que vous utiliserez ses écus pour vous nourrir et que vous ne volerez plus rien tant que vous aurez encore de cet argent."
La filles se regardèrent. La plus jeune ne comprenait pas vraiment tandis que la plus grande se méfiait. Était-ce un piège ? Où était l'astuce semblait-elle se demander. Ça ne pouvait pas être sincère c'était bien trop simple. Et pourtant les écus étaient à portée de main!
Alors d'un geste rapide elle osa les saisir accompagné d'un "D'accord !" avant de tirer sa comparse loin du couple en courant.
Il se redressa et sa main retrouva celle de la noble femme.
"- Cela ne vaut certainement rien je sais. Je ne me fais aucune illusion..."
Mais qui sait ? Peut-être que cela pourrait provoquer un changement en elle ? Si au-moins il pouvait espérer qu'elles ne finisse pas comme la femme de joie croisé précédemment 10 écus ce n'était pas chers payer.
Puis il n'en avait plus besoin maintenant que son travail lui assurait un repas et un toit. Il n'avait besoin que d'un écu pour cette soirée.
La rue bifurqua et une fois l'angle passé les tintement de cloches leur parvint. Ses pas les firent s'éloigner du milieu du passage tant dis que devant une procession d'hommes, femmes et quelques enfants s'avançait. Ils étaient tous couvert d'un épais manteau. Leur visage, quand il n'était pas couvert de pansement de fortune sale depuis trop longtemps, offrait un spectacle de désolation.
A quoi pouvaient-ils s'accrocher encore ? Alors que la maladie ravageait leurs corps vers une mort inéluctable ? Qu'elle espoir pouvaient-ils encore entretenir ?
Il l'ignorait mais remercia silencieusement le Très-Haut pour ne l'avoir jamais accablé d'un tel mal. Quand lattroupement qui avançait lentement passa à côté d'eux il retint sa respiration. La prudence n'était jamais un excès.
Ce fut là les derniers errent qu'ils devaient croiser car à peine plus loin une pancarte indiquait "Au maitre d'arme", leur destination.
Il appréciait pouvoir lire l'écriteau, savoir qu'il devait à la femme qui l'accompagnait.
Prêt à pousser la porte à travers laquelle filtrait toutes sortes d'odeur à défaut des vitres qui ne semblaient pas avoir été lavé une seule fois depuis son dernier passage il y a plusieurs années il se tourna vers celle qui découvrait tout ou presque.
"- Nous sommes arrivés. Vous avez découvert mes journées, vous venez de découvrir mon milieu à présent ce sont mes nuits en villes. Ce n'étaient pas mes préférés. Je vais passer en premier car ici les règles de bienséance n'ont pas court aussi certains hommes... et femmes... risquent de vous dévisager d'une manière peu convenable. Ne vous en offusquez pas.
Toujours prête Mathilde ?"
Une dernière révision avant de sauter à nouveau dans la fange.
Soldaar Le sourire quil lança à la Duchesse fut sa seule réponse avant de pousser la porte de la taverne.
Le lieu était encore un univers différent que celui de la rue. On y retrouvait bien entendu les mêmes personnes mais si dans la rue cétaient des passants ou des malfrats à luvre, dans cette immense sale ils étaient des consommateurs, des joueurs, des parieurs. Des hommes et plus rarement des femmes, en quête de plaisir et doubli.
Et puis lodeur nétait également plus la même quoi que pas moins agressive. Les vapeurs dalcools qui existaient ici sous bien des formes avaient totalement imprégné les murs et les table. Chaque bouffée dair était une noyade dans une choppe pleine.
A présent il ne tenait plus la quadra par la main mais par la taille se positionnant tout à côté delle. Dans un tel lieu il ne voulait pas quelle soit dans son dos hors de vue ou la faire passer devant lempêchant alors de voir une menace arriver. Et cette proximité quil avait créé devait également servir à dissuader toute main trop baladeuse de la part dun client simaginant que « la place est libre ».
Ils avancèrent ainsi foulant le sol recouvert de paille de leurs bottes sales jusquà croise le chemin dune serveuse. Cette dernière, une petite blonde au physique peu avenant ne sourcilla pas quand Soldaar lui demanda 2 verres de laits. Certainement était-elle trop occupé pour sintriguer de la présence dun couple dont même lhomme ne consomme aucun alcool. Il est vrai que la grande salle était animé, dans un coin lon entendait de la musique, surement une troupe de musiciens en quête de quelques écus facile en offrant aux client un fond sonore qui couvrait tout juste les rires gras et les insultes usuelles entre ivrogne.
Partant sinstaller au bout dune grande table ils passèrent à côté dune plus petite, ronde, autour de laquelle samassait de nombreuses personnes entourant 2 hommes assis. Le premier regardait le second qui avait une main posé au centre de la surface et qui de lautre plantait dans un rythme de plus en plus soutenu la pointe de son couteau entre ses doigts. LErrant ne put sempêcher dy attarder un regard distrait tant il avait gagné de choppes à ce jeu à qui il devait en partie son habilité au maniement de la dague. Mais il en avait arrêté la pratique tout comme lalcool où les parie qui vont avec.
Finalement ils arrivent au bout de la longue table, lui se plaçant face à la Duchesse afin de garder une vue densemble. A côté de chacun deux des hommes qui discutent ensemble et ne leur prêtaient aucune attention.
« - Je te parie que cette fois il ne sen sortira pas comme ça !
- Sûre ! Voler le mendiant dans une ruelle cest quelque chose mais essayer de voler toute un chargement darme destiné aux gardes ça !
- Surement qumaintenant ils vont les essayer sur son cul leurs nouvelles armes ! »
Ne prêtant aucune attention aux propos échangés il balaya du regard le voisinage directe. Si ce nétait le petit groupe dhomme toujours à discuter de la malchance de leur ami a une table un-peu en retrait dans une alcôve de la salle 3 hommes étaient assis avec entre chacun deux une femme à la tenue légère. Si elles avaient un physique bien plus engageant que celui de la prostitué malade croisé dehors aucun doute ne subsistait sur la similitude de leur travail. Tâche qui semblait déjà fort engagé puisque lune des mains sétait perdu dans le corsage ouvert de lune delle alors que la seconde après avoir descendu le reste de sa bière provoquant lhilarité des autres jetait à lun des hommes un regard prometteur pour la suite.
Les lèvres de lErrant se pincèrent dune manière réprobatrice tandis quil détournait son regard de la scène. Le romantisme navait jamais fait partie de son caractère mais il avait toujours dédaigné ce type de rapport. Sil pouvait concevoir quon puisse se marier sans amour il nimaginait pouvoir partager les plaisirs charnelles sans. Cétait une question de respect de soi.
Peut-être sa mère était-elle aussi pour quelque chose dans son jugement elle qui sans avoir été une professionnelle du domaine avait des murs pour lesquelles même le Très Haut dans son amour pour ses brebis égarés accorderait difficilement son pardon.
Il senfonçait trop profondément dans ses souvenir, il lui fallait reprendre une bouffée doxygène ce quil fit aisément en cherchant leur regard de « Mathilde ». Il voulait sassurer que tout allait pour elle bien entendu mais à cet instant elle restait pour lui une lueur dans les ténèbres tel une luciole virevoltant dans la nuit sombre. Sen rendait-elle compte ? Sen rendait-il lui-même compte ? Car il ne faisait pas que lui faire découvrir son univers, la vie quil avait eu avant que leurs routes ne se joignent non. Il confrontait ce quil avait été avant a ce quil était devenu, incarné par la présence de la sang bleu. Il prenait toute la mesure de ce quil avait perdu et gagné à faire le choix dentrer au service dune Duchesse. Lui, lErrant des routes sans attaches.
Libre, et seul.
Des cris dexclamation lui firent quitter les aigues-marines à nouveau sur le qui-vive et larme prête à sortir mais heureusement ce nétait que les sons de joie ou de plainte des parieurs indiquant que la partie de couteau prenait fin. Lun des joueurs fourrant son index dans bouche et lautre ramassant ses gains.
A cet instant leur commande fut déposé devant eux et rapidement il paya la serveuse qui sentant que ces clients-là ne lui rapporteraient rien de plus se rendit auprès des 3 hommes en charmante compagnie qui représentaient certainement une manne financière plus intéressante.
« - Cest souvent plus simple quand on boit avant den regarder le contenu. »
Puis il noya son sourire naissant dans une gorgée de lait. Le goût nétait pas le meilleur mais il savait que peu était à craindre dun tel breuvage. Peut-être aurait-elle préféré un alcool plus local mais ici ils étaient souvent coupés à de leau au mieux et la qualité était bien loin de ce à quoi elle devait être habitué.
Quand il reposa son gobelet sur la table une marque du liquide quil venait de boire surlignait sa lèvre supérieur sagrippant à sa barbe naissante sans quil ne sen aperçoive.