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[RP]Cathédrale d'Arras - Funérailles de Rosa de Leffe-Sparte

Adso


Adso leva imperceptiblement les yeux au ciel lorsque son confrère de Malines le salua : les bretons avec leur breton et leurs histoires de mâts, les thomistes et leur latin... Bientôt, chacun s'exprimerait dans une langue différente selon le village où il habiterait...

Oui, oui, Dominus tecum à vous aussi...

Je suis venu, à votre invitation. L’Église des Flandres doit beaucoup à Dame Rosa, le concordat notamment. Le Concordat, par exemple. Je voulais la remercier.

Oui, Soeur Rosa s'est beaucoup investie dans l'Eglise, dans nos deux diocèses. Vous êtes le bienvenu pour rappeler toutes ses contributions au développement de l'Amour Aristotélicien.

Si vous le voulez bien, vous porterez la corbeille des dons pour les mendiants auprès du cercueil dès qu'il aura été déposé devant l'autel.
Adso avait en effet laissé une corbeille d'osier à l'entrée, pour que chacun puisse y déposer des dons pour honorer la mémoire de Rosa.

Puis, il interrogea du regard Cira, et fit signe à un nain de Bayard qui alla lui-même donner un signal aux personnes qui attendaient au coin de la rue. Celles-ci prirent alors le cercueil sur leurs épaules et l'amenèrent lentement jusqu'à l'entrée de la cathédrale. Le cercueil portait les armes de la défunte. Lorsque les porteurs passèrent la porte, l'archevêque leur emboîta le pas, suivit de ceux qui avaient attendu avec lui sur le parvis. Tout en remontant la nef, Adso entonna la litanie :

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tien, Seigneur.

Suivant l'exemple des bedeaux de la cathédrale qui étaient au fait du cérémoniel, l'assistance répondit :

Seigneur ne détourne pas ton regard de notre amie.

Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’Amitié ultime qu’est la tienne, Seigneur.

Seigneur ne détourne pas ton regard de notre amie.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.

Seigneur ne détourne pas ton regard de notre amie.

Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’amie qui nous est chère.

Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.

Amen

Le cercueil fut déposé sur un catafalque juste devant l'autel, entouré des roses disposées par Cira et de cierges. Il fut ouvert, et Adso attendit que tous puissent s'installer sur les bancs, avant de continuer. Il fit le tour du cercueil en allumant tour à tour chacun des cierges.

L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Qu'elle éclaire maintenant la route de Rosa qui la conduit au Royaume de Dieu !


C'était le signe de la Lumière de la Raison, l'un des piliers construit par Aristote pour soutenir l'Eglise. Adso déposa ensuite une médaille aristotélicienne sur le corps de Rosa, le signe de la Foi, deuxième pilier, contribution de Christos :

Rosa, nous déposons cette croix aristotélicienne sur ton cercueil.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et Christos, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.


Il fit ensuite signe à Marco d'apporter la corbeille de l'Amitié au pied du cercueil :

Rosa, nous déposons ces présents auprès de ton cercueil, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur.

Enfin, Adso enchaîna avec le dernier signe, de la Mémoire :

Cet enterrement, c'est l'occasion de nous souvenir d'un Ami aristotélicien qui vient de nous quitter. Nous évoquerons d'ailleurs chacun nos souvenirs dans quelques instants. *
C'est l'occasion de nous souvenir d'une femme qui avait une histoire, unique, avec Dieu. Qui était entouré de tendresse par Dieu. Nous voici nombreux dans cette chapelle, autour de Rosa, pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours uni à Dieu, qui unit Dieu à chacun de nous, à tout instant.

La mort viendra pour chacun de nous. Pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse. Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure".

Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés. Notre présence ici est prière. Nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre soeur et que Christos intercède auprès du Seigneur pour qu’il la reçoive en son Paradis.


Adso fit une courte pause, puis enchaîna :

Notre Soeur va se retrouver devant le Très-Haut qui va juger son âme. Nul d'entre nous n'est parfait, (sauf Adso, évidemment) et il est important de reconnaître nos fautes et d'en demander sincèrement pardon au Très-Haut. En solidarité avec Rosa, reconnaissons nous aussi que vous êtes pêcheurs. Répétez après moi :

Citation:
Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen.




* Une des étapes de la cérémonie consistera à ce que chacun vienne tour à tour évoquer devant les autres ce que le défunt a fait, ce qu'il a été, ses qualités (ses défauts^^), ou tout ce que vous souhaitez dire pour honorer la mémoire du personnage Rosa. Un peu de légèreté n'est pas défendu

Je vous préviens à l'avance, que vous puissiez commencer à préparer votre intervention ! C'est la partie la plus importante d'une telle cérémonie RP.

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Slystaline
Le voyage avait été un peu long depuis l'Anjou, mais les Comtes d'Ypres et Seigneurs de Belhem se devaient d'être présents à l'enterrement de celle qui avait toujours été une amie précieuse, une oreille attentive, une aide d'une rare qualité. Et cela depuis leur premiers jours en Flandres, même si leur relation avait évolué d'une méfiance -les anciens contre les nouveaux- réciproque à une amitié sans borne et sans condition, celle de ceux qui partagent les mêmes valeurs et la même Weltanschauung.

Zeliejeanne et Sly entrent donc en l'Eglise d'Arras, au moment où Lani feint grossièrement mais ostensiblement de snober Niwiel tout en se plaçant auprès de la fille de la défunte... Certaine ont toutes les audaces à défaut d'avoir toutes les qualités. On les reconnaît à ça.
Sly glisse à Niwiel qui a dû interpréter la scène :


Les cons ça osent tout, c'est à ça qu'on les reconnaît!

Puis les Grands Comtes FSF d'aller saluer Cira en lui présentant leurs condoléances sincères, un vague mouvement de tête (quand même) à Lani -accompagné pour Sly d'une crispation pénienne, comme si son phallus rapetissait, réflexe prophylactique sans aucun doute-.

Ils vont ensuite prendre place sur le banc réservé au Chouvalier et aux siens, et se joignent aux chœurs des croyants quand la messe commence.


* https://www.youtube.com/watch?v=CMzgMva5ekk
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Lani44
Salue l'ami de Cira d'un sourire et d'un signe de tête. Puis regarda qui arrivait doucement en la Cathédrale.

Un visage bien famillier, slystaline. Qu'elle salua avec politesse et étrangement aucune envie de plus en le voyant il avait perdu de son charme aux yeux de la mielleuse. Elle n'avait pas snober l'autre juste qu'elle n'avait pas d'inifinté avec elle mais ce que peut penser les autres elle en avait cure.

Restant aux côtées de la fille de Rosa, de toute façon elle n'était là que pour la famille. Elle aurait voulu être là pour sa chère cousine mais pour le moment, elle préfèrait ne point montrer sa tristesse et resta droite.

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Niwiel
L'Italienne avait répondu au hochement de tête de Cira, lui envoyant par cet échange muet tout le courage dont elle était capable. Perdre une amie était une chose, perdre une mère en était une autre, et elle savait de quoi il retournait.

Au Cardinal, elle avait offert un sourire triste à l'évocation du cercueil qui ne tarderait plus, puis était restée muette à l'arrivée du nouvel Archevêque de Malines. Il était vraiment temps qu'elle rentre en Flandres, c'était bien frustrant d'entendre un étranger parler des Flandres sans qu'elle ne sache de qui il s'agissait... mais elle finirait bien par le découvrir.

Et puis la voix du vieux lion attira son attention et Niwiel passa de Sly, à qui elle sourit, ravie de ces retrouvailles, puis sur Lani, occupée auprès de Cira.


Laissez la grandir Comte, un jour, elle aura la maturité nécessaire pour se comporter en adulte. D'ici là, il faut savoir être indulgent.


Quelques autres invités vinrent et puis le cercueil fit son apparition. Une nouvelle larme roula sur la joue de l'Italienne qui l'essuya machinalement d'un doigt. Il était l'heure de l'accompagner dans son dernier voyage.
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Guillaume_de_jeneffe
Dire que la nouvelle de la mort de Rosa l'avait abattu était de ces euphémismes qui se trouvaient aussi être des insultes. Cela avait été bien pire. Il en avait perdu, une nuit ou deux, totalement le sommeil. Il se souvenait de tant de choses avec celle qui était, il y avait quelques heures encore, une de ses plus proches amies. Si pas la plus proche au fond. Il se souvenait, aussi, de son dernier courrier. De celui où, apprenant son déménagement pour l'Artois, il l'avait plaisanté, disant regretter de ne l'avoir épousé pour l'empêcher de quitter les Flandres, ses Flandres. Car s'il était une personne qui incarnait ce comté, c'était sans nul doute la blonde Tournaisienne. Et, au vrai, si cela avait pu empêché le trépas de la vivivi, le Flamand n'aurait guère hésité à la conduire devant l'autel. Au lieu de cela, c'était à lui d'entrer dans un lieu saint, pour lui dire un ultime « Au revoir ».

Les traits du chevalier étaient tirés, signes d'une usure et d'une peine sans borne. Il avait fait nettoyer et refrotter son plus noir pourpoint, où nulle couleur n'avait droit de cité. Ni vair, ni petit-gris, ni fils d'or ou d'argent. Seuls un collier associant Licorne et croix du Commandeur de l'ordre de Sainte-Illinda et un baudrier d'où sortait la Licorne cabrée du pommeau de son épée apportaient une brisure dans la mise sombre de l'homme. En poche, qu'il triturait de sa senestre, étaient des noisettes. Dernier clin d'œil à celle dont l'esprit, il l'espérait, verrait ce souvenir commun.

Il se glissa dans la masse des personnes présentes, sans vraiment reconnaître les visages qu'il croisait, trop à sa peine pour penser à autre chose. Erreur de courtoisie, sans doute aucun. Mais effet d'une peine qu'il n'avait plus connue depuis si longtemps. Sans faire attention, il se glissa sur un des bancs les plus proches de l'officiant, heurtant une paire de genoux et forçant un séant à se glisser de quelques pouces sur la gauche. On avait rarement vu l'homme dans un tel état...

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Beeky
Il avait eu l'audace de l'entraîner en Anjou, elle, la plus royaliste des bretonnes et en plus, il lui avait dit qu'il fallait reprendre la route pour l'Artois et pour quelle impérieuse raison ? Assister aux funérailles de la vivivicomtesse Rosa ! Voui, j'en vois déjà qui s'insurgent mais le temps peut égrener son chapelet d'heures, de jours et de semaines, les choses immuables ne changent point et Rosa restera à jamais vicomtesse aux yeux d'icelle qui l'avait soutenue dans sa fonction de diaconesse.

Pas qu'elle goûta de mettre en terre ses amis, surtout s'ils ne l'avaient point couchée sur leur testament... mais Rosa méritait bien que Beeky se penche sur sa dépouille, ne serait-ce que pour intercéder en sa faveur lorsque le Très-Haut présenterait l'ardoise...

Cela faisait long temps que les deux femmes s'étaient perdues de vue, depuis le départ de Beeky pour Breizh, en vérité, et le début des errements de Rosa... mais Attigny avait toujours gardé une place dans son coeur pour icelle qui avait tenté d'apaiser le chagrin qu'elle avait ressenti lorsque Arielle de Siorac avait trouvé la mort. Rosa avait su dire les mots justes, elle avait offert son amitié, sa bonté d'âme et elles s'étaient trouvées bien des points communs, comme la religion, notamment...

Adoncques, la grenouille de bénitier avait suivi le coquelet blond des Flandres jusqu'à ce qu'il la perde dans les rues d'Arras et qu'il parade au bras de sa légitime en toute quiétude, l'air béat de satisfaction alors qu'Attigny tempêtait auprès d'un nain issu de bourrin pour qu'il lui ouvre la route vers le saint édifice. Ca lui avait coûté une bourse pleine de beaux écus d'or ce qui forcément l'avait mise de fort méchante humeur !!! Bref, l'office avait jà bien avancé, elle était en retard et espérait que nul ne s'en rendrait compte... * Soupire d'aise en voyant sa magnifique magnificence cardinalice éminence Adso et rattrape le temps perdu en enchaînant credo, confiteor in petto, ça mange pas de pain et ça fait toujours plaisir !


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Cira
Du monde arrive sous les yeux rassurés de la jeune fille. Seulement 2 lettres lui étaient arrivées pour lui signaler qu'il y aurait bien présence le jour J si bien qu'elle n'en attendait pas tant. C'est bien. C'est mieux. C'est ce qu'il faut. Elle salue comme il se doit ceux qui s'approchent d'elle puis tournant son regard vers le Cardinal, elle hoche positivement à sa question muette. Il est temps de commencer.

Le cercueil se lève au loin, le ventre se noue mais le port de tête reste droit pour voir s'avancer la terrible boîte qu'elle suit en emboitant le pas du Cardinal. Elle avance, silencieuse, ses oreilles se remplissant des litanies qui s'échappent en choeur, puis un regard se pose sur le visage de sa mère qui vient d'être découvert à la vue de tous. Elle est jolie, semble même dormir mais la vérité est là et Cira n'est pas dans le déni pour croire qu'elle ouvrira les yeux et que tout ira bien.
Lentement elle rejoint la place qui sera la sienne pour la cérémonie et vient presser ou écraser les doigts de Martin qui vient de la rejoindre pour ensuite prendre une grande inspiration et écouter le début de la cérémonie jusqu'à réciter à la demande du Cardinal.


Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen.

_________________
Lyana_
    Des jours, des semaines, des mois, avant que Lyana ne reçoivent une lettre. Une nièce elle présumait, car elle portait le nom Leffe, celui de sa propre demi-sœur. Elle aurait voulu que la lettre portant ce nom viennent pour une autre raison. Un mariage, une naissance. Il a fallu pour la jeune femme que ce soit pour annoncer la mort de sa demi-sœur. Une femme de moitié son sang, qu'elle avait côtoyé, adoré, et pourtant, mise de coté à cause d'une histoire de fierté impérial mal placé. Elle n'appréciait pas le compagnon de Rosa à l'époque, et avait choisit de la laisser faire sa vie. Comme tout le monde en faites, mais Lyana en voulait beaucoup à la Vicomtesse. Elle l'aimait, mais la fierté de la Sparte l'avait emporté sur son cœur. Elle se sentait insultée, et c'est tout ce qui avait compté au moment ou Rosa partit.

    Dans la voiture, Lyana regardait dehors les paysages qui passaient devant ses yeux. Triste, elle l'était. Déçu, oui, d'elle-même. C'est toujours dans des moments comme ceci que l'on se rend compte de l'importance de dire un "je t'aime" ou un "au revoir" au personne que l'on aime. Nous ne savons pas de quoi sera fait demain. Les pensées de la brune étaient tourné vers Rosa, ce jour. Mais aussi à toutes les personnes qu'elle avait vu partir, ou mourir. Son père, sa mère étant partie en France, Seth, Alexis qui ne vivait presque plus que pour sa compagne... Soupirant doucement, elle tourna ses émeraudes sur son ventre, qui avait accueillit depuis maintenant presque 4 mois, un enfant. L'héritier de Sharlnak. Et lui, est-ce qu'il partirait rejoindre Rosa quand il viendra au monde? Est-ce que ce sera elle qui partira ? Les accouchements ne sont jamais sûr.

    Elle était arrivé, et s'était mis dans un coin, n'osant aller voir la jeune femme qu'était Cira. Elle ne l'avait jamais vu, ne savait même pas que c'était elle. Elle avait aperçu Mélissandre arriver, ainsi qu'un homme auprès d'elle. Quelques personnes, puis enfin, la cérémonie commença. Elle s'installa dans un coin, et jeta un dernier coup d'œil autour d'elle. Elle était apparemment la seule Sparte présente, ou du moins, elle ne voyait aucun de ses demi-frère et sœurs. Au moins, elle, était là.



    Elle écouta attentivement, se remémorant les conversations qu'elle avait eu avec Rosa, avant de réciter le crédo, calmement, une main sur son ventre naissant.


    -Je confesse à Dieu tout-puissant,
    Je reconnais devant mes frères,
    Que j'ai péché en pensée, en parole,
    Par action et par omission,
    Oui, j'ai vraiment péché.
    C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
    Les archanges et tous les Saints,
    Et vous aussi mes frères,
    De prier pour moi le Créateur.

    Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
    Qu'il nous pardonne nos péchés,
    Et nous conduise à la vie éternelle,
    Dans le paradis solaire.

    Amen
    .

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Tu veux une magnifique bannière, ou une magnifique tenue ? Viens Ici alors !
Marco_castello
Marc appréciait Adso : un vieux cardinal, qui n'avait jamais trahi l'église, Marc ne pouvait que respecter. Le problème, c'était le manque évident de culture latine de ce dernier. Ce qui l'indisposait considérable. Et cookies spiritu tuo, était-ce si dur?

Oh, si vous voulez. Mais je tiens à lire mon message.

Non mais en fait ça le faisait chier tenir le panier, mais ce serait un de ses servants qui l'aurait fait. Par ailleurs, il fit signe discrètement à un jeune page qui le servait à ce moment là, pour qu'il vienne lui donner les signes distinctif de son épiscopat flamand, c'est à dire la grand croix Malinois. Une crois d'or portée par tous les Archevêques de Malines, qui servait à ses reconnaitre les Archevêques. Ce qui fut fait à temps pour que Adso invite à réciter le crédo : il s'assit sur un banc latéral, avec son page, et attendit que la petite messe finisse. Ça l'ennuyait déjà.
Martin.cv
Il y a du monde, petit a petit les gens arrivent et je sens que Cira se tend. Je glisse mes doigts dans son dos quand le cardinal nous invite a entrer. Le geste est simple, les doigts glissent légèrement entre les omoplates comme pour lui dire "Vous n'êtes pas seule Cira."
Puis je reste un peu en retrait la laissant suivre le cardinal, regardant le cercueil passer je me sens mal alaise. Je n'avais pu échanger qu'une lettre avec la mère de Cira, je n'avais pas eu le temps de lui faire parvenir une réponse qu'elle était passée de vie a trépas.

Je me décide enfin a entrer en inspirant lentement je me signe. Ce moment ne sera pas simple, je vais devoir être fort pour Cira, être son pilier durant tout le temps que durera cette journée et c'est dans cette optique que je rejoins la Dame de Tressin en deuil.

Je laisse ses doigts écraser les miens, je serre les siens en retour tant bien que mal et je reprends d'une même voix.


    Je confesse à Dieu tout-puissant,
    Je reconnais devant mes frères,
    Que j'ai péché en pensée, en parole,
    Par action et par omission,
    Oui, j'ai vraiment péché.
    C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
    Les archanges et tous les Saints,
    Et vous aussi mes frères,
    De prier pour moi le Créateur.

    Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
    Qu'il nous pardonne nos péchés,
    Et nous conduise à la vie éternelle,
    Dans le paradis solaire.

    Amen.

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Melissandre_malemort
Les petites mains de Mélissandre raffermirent leur prise sur le bras de son cousin. Bien qu'il n'ai pipé mot de sa rencontre, il semblait troublé, fatigué et démoralisé. Comment le lui reprocher? Que pouvait elle pour lui, sinon lui communiquer toute sa force en cette période difficile? Okagi était pour elle un frère, un ami, un pilier.

Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen.


Du coin de l'oeil, elle remarqua que la famille proche de Rosa s'était rapproché mais ne fit pas un geste pour les rejoindre, liberant cependant son cousin au cas ou il souhaitait se rapprocher de la dépouille. Elle même n'en aurait pas la force, elle le savait.
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Lani44
La mielleuse suivait Cira un pas derrière elle puis se pose non loin, mais à porté de sa voix au cas ou. Elles n'étaient pas proche mais Lani n'avait jamais délaissé la famille, une rencontre dans une taverne lors d'un moment ou Lani était pas en très grande forme et sa cousine non plus.

Un trait de la famille de Leffe?! Léger haussement d'épaule, puis baisse son regard sur Rosa... Sa Rosa, qui avait pris soin d'elle alors qu'elle n'était âgée de 14 ans et déjà dans les soucis. La Blonde aurait pu la gronder mais non elle lui avait donner son aide et une écoute.

Ferme les yeux pour réciter le credo à voix basse.


Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen.

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Morgane..
Une rencontre..En arrivant devant le parvis de l’Église, elle n'aurait jamais pensé le revoir, enfin pas dans ces circonstances. Elle aurait voulu être comme autrefois, jeune femme enjouée, toujours entrain de courir, souriant à la vie, à l'Armantia qui la courtisait.
C'était la belle époque..Non, elle n'était pas malheureuse, elle avait un choix de raison, mais le cœur lui n'oubliait pas. Elle respectait son époux, elle l’appréciait même sauf lorsque l’incompréhension régnait entre eux, comme ces jours ci.

Une incompréhension, une dispute violente, qui la mena seule devant le parvis. Son souffle s’arrêta lorsque L'Armantia vient à elle. Ils étaient seuls, ils pouvaient enfin discuter, se retrouver...enfin tenter de renouer un contact.
La balade permit à la blonde de respirer pour mieux appréhender l’épreuve qu'elle allait devoir surmonter : la perte de sa marraine, de sa sœur aînée.

Aprés Sarah, elle allait à nouveau se parer de noir, verser quelques larmes, sentir une boule se nouer dans sa gorge, regarder partir une personne extraordinaire qu'elle aimait tendrement.
Dire qu'elle allait la convier quelques jours plutôt de venir découvrir ses enfants. Oui, la jeune mère était un peu perdu et savait que sa sœur pouvait l'aider. Ainsi la lettre était venu scier la branche sur laquelle elle était posé, puis la laissa seule dans son désespoir.

Un regard émeraude perlé de larmes se tourna vers l'Armantia, ils n'avaient pas vraiment besoin de moi pour se comprendre ces deux là. Il la quitta pour rejoindre la fameuse cousine, puis Morgane redressa la tête pour à son tour entrer dans l'édifice, maudissant intérieurement son époux de la laisser seule dans cette épreuve.

Elle entra en silence, se signa, elle n'avait pas le cœur de parler, pas le cœur de saluer pour le moment, puis de toute manière la cérémonie allait commencer. Elle s'installa, fixant l'autel. Non sa marraine ne pouvait pas être morte ...
Une déchirure vint fendre son cœur, puis elle eut la nausée de voir certaine personne entrée alors qu'elle se foutait impérialement de sa sœur. Mais il n'était pas l'heure au règlement de compte. Elle balaya cela de son esprit, se concentrant sur les moments qu'elle avait partagés avec la Comtesse. Ce moment, où elle avait accepté la mener à l'autel lors de son baptême, accepté être sa marraine et la guider dans sa vie d'adulte.

Elle faisait partie d'un tout, comme son frère Alexis, et sa Sarah. Aujourd'hui, elle perdait elle commençait le deuil de la perte de deux bases de sa vie. Il ne lui restait plus que son Frère. Heureusement d'ailleurs, car sinon l'édifice qui maintenait la poupée ne lui parviendrait plus de tenir debout.

Lorsque la Cérémonie commença, elle récita le credo espérant qu'elles seraient bien au près du Très haut, car Rosa tout comme Sarah méritaient une place de choix auprès de lui.


Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.


Amen.


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Vicomtesse de Brilon
Estrella.luna


Estrella salua avec respect et un peu de gêne celle qui était visiblement sa tante. Sa mère lui avait en effet parlé d'une soeur du coté de sa mère, ainsi que d'un frère Balthazar. Elle lui avait raconté comment elle les avait rencontré à des joutes en France où elle s'était rendu avec sa grand mère, ou encore en Flandres quand elle était venue assisté à l'annoblissement du seigneur d'Armantia. La correspondance entre Sarah et Rosa était le seul lien qu'il lui restait désormais sur la tendresse qui unissait sa mère et sa grand mère. Elle les avait trouvées en rangeant les affaires de la défunte. Elle avait retrouvé à ttravers ces échanges de mots l'amour qui unissait les deux femmes et qui faisait écho à celui qu'elle avait pour sa mère. Aussi, même si elle ne pouvait comprendre l'attitude de sa tante, Estrella ne pouvait lui en tenir rigueur. Elle venait elle même d'enterrer sa mère et son père quelques jours auparavant et savait que parfois la distance et la rigueur étaient les seules manières de se préserver de l'effondrement. Avec un pan de sa famille qui disparaissait brutalement en si peu de temps, la jeune infante elle même ne parvenait pas encore à exprimer son propre chagrin, se concentrant sur le besoin de veiller sur ses frères et soeurs. S'oublier pour éluder sa souffrance, se consacrer aux autres et à son art pour ne pas se perdre dans la douleur des pertes successives. Chacun avait sa manière de gérer ces situations et elle ne pouvait que le comprendre.

Estrella s'inclina alors pour baiser l'anneau cardinalice et quand Monsieur de Cambrai lui répondit, elle se redressa avec grace, rajustant sa mantille et s'appuyant à nouveau au bras de son frère pour lui répondre dans un sourire timide, sachant qu'Octavio ne maitrisait pas encore assez la langue de leur mère pour s'en charger.

- Gracias* votre Eminence. Nous ne voudrions pas déranger l'accueil des arrivants. Nous n'avions pas encore eu le plaisir de venir en France avant ce jour funeste et nous ne connaissons que peu de membres de notre famille francophone. Un frère et une soeur de notre grand mère simplement.

Les deux jeunes infants, perdus dans la foule qui se mit à grandir peu à peu, se mirent donc légèrement à l'écart, tentant de reconnaître des visages ou des noms avec l'espoir de reconnaître quelqu'un : venir assister aux funérailles de leur abuela* qu'ils n'avaient même pas eu le temps et la joie de connaître, dans un pays inconnu, dans une langue qu'ils ne pratiquaient pas souvent, entourés d'inconnus, c'était là une épreuve renouvelée et Estrella était triste de voir que ce pan de leur famille se raidissait à leur présence. Mais elle savait combien sa mère aimait la sienne et ils avaient tenu plus que tout à faire ce voyage en leur mémoire à toutes les deux. Aussi, quand le cercueil arriva sur le parvis, les infants castillans suivirent le cortège sans faillir pour s'installer dans les rangs de la Cathédrale. Sortant son chapelet, Estrella fit un sourire pâle et triste à son frère, puis, à l'unisson, ils entonnèrent avec le reste des Fidèles le Credo après un salut discret à l'épouse de leur grand père qui venait de faire son entrée.

Je confesse à Dieu tout-puissant,
Je reconnais devant mes frères,
Que j'ai péché en pensée, en parole,
Par action et par omission,
Oui, j'ai vraiment péché.
C'est pourquoi je supplie Aristote et Christos,
Les archanges et tous les Saints,
Et vous aussi mes frères,
De prier pour moi le Créateur.

Que le Tout Puissant nous fasse miséricorde,
Qu'il nous pardonne nos péchés,
Et nous conduise à la vie éternelle,
Dans le paradis solaire.

Amen.





*Gracias : Merci
* abuela : grand mère

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Adso


Adso reprit :

J'ai beaucoup hésité sur le texte saint que j'allais vous lire pour ces circonstances. Et je me suis finalement dit que la meilleure façon de rendre hommage à Rosa était de lire l'hagiographie de Sainte Boulasse.

Adso se plaça derrière le lutrin sur lequel il avait ouvert le livre des Vertus à la bonne page.

Citation:
La jeune Boulasse est né en 552 à Beaune en Bourgogne. Ses parents, païens, tenaient une taverne respectable sur la place du marché, la « Taverne des Hospices » (bière à 0,60 écus et menus à 6). Gens sérieux et respectables ils n’en priaient pas moins les idoles et méconnaissaient le message de L’Eglise. Cependant ces braves taverniers s’approvisionnaient en vin et bière auprès des moines des environs et Boulasse qui s’occupait de la réserve avait de fréquents contacts avec eux.

comme elle était ouverte et intelligente, les moines l’initièrent, à la fois, à la foi et à l’œnologie.
C’est au cours d’une de ses très longues nuits de formation et discussion théologiques dans l’arrière salle de ses parents qu’elle fût éblouie par la lumière divine dans le reflet d'une pinte.

Convertie et sure de sa foi, Boulasse quitta ses parents et choisi la voie de l’Eglise. Elle fut formée par un des moines qui l'avaient pris sous leur aile, fort impressionnés par sa force de conviction.
Ressentant le besoin impérieux de prêcher pour sa nouvelle foi, elle se fit ordonner secrètement prêtre en 582 , en dépit des interdictions et consciente des risques mais sure de suivre les desseins divins. Ne pouvant devenir curée, elle ouvrit une taverne « au bon croyant » où elle fit des conversions et donna des cours de catéchisme, et même dit-on, elle y aurait baptisé des croyants avec l'aide et le soutien du curé de Mâcon.
Rompue aux prêches de grande écoute et gérant sa taverne de main de maître, elle eut une action missionnaire d’envergure sur la ville et convertit les masses à la vraie religion. On se souviendra longtemps de son action charitable envers les vagabonds et de l’organisation de ses quiz religieux en taverne avec ses lots de bière à gagner.

Après avoir converti la plupart des habitants de Mâcon, Boulasse ressentit le besoin de voyager et de propager le message d’Aristote. Elle dirigea ses pas et son chariot plein de pains et de vin vers le pays alamand voisin, dans le SERG actuel, , pour les initier au repas de l’amitié aristotélicienne.

Cependant les habitants furent moins réceptifs à sa prédication et elle se trouva face à un roi cruel et païen, Childehald, qui refusa de renier les faux dieux de ses pères. Ne se décourageant pas , la sainte prêcha en public, construisit la première église à Cologne et voulut créer une taverne pour faciliter sa sainte tâche missionnaire.

Mais Childehald ne l’entendit pas ainsi et prit un arrêté anti-prédication. Boulasse l’ayant enfreint, elle fut déférée par le procureur et condamnée pour haute trahison. La sentence d’éradication devait être exécutée en place publique, pour édifier la population, et en utilisant l’outil de son crime : ses saintes victuailles. Le bourreau lui fit boire de force du vin en grande quantité mais la sainte ne faiblissait pas, soutenue par Aristote, elle supportait vaillamment son martyre, tout en prêchant encore depuis l’échafaud.
Childehald, fou de rage, décida d’en finir et ordonna de la noyer dans le dernier fut de Hautes-côtes de Beaune qu’il restait.
Quand on retira Boulasse du fût, son visage resplendissait de bonheur. Devant ce spectacle surprenant, Childehald fut frappé de repentir et, touché par la grâce, il se converti et fit convertir tout son peuple.
Ayant accompli sa tâche terrestre et ouvert la voie à la conversion des alamands, Boulasse décida de cuver tranquillement auprès du Seigneur et de rejoindre le soleil.

Depuis, Sainte Boulasse est devenu la patronne des vignerons et surtout des Taverniers et elle est encore invoquée par ceux-ci ou par leurs clients lorsqu’ils doivent faire face à une soirée harassante de travail ! Il n’est pas rare d’entendre dans nos Tavernes, l’exclamation familière et pleine d’affection pour la Sainte : « Que la Boulasse soit avec toi ! »


Pourquoi Sainte Boulasse ? Parce que je trouve qu'il y a de nombreuses similitude entre elle et Rosa. Sa joie de vivre, sa foi, son sens du prosélytisme qu'elle pratiquait, comme Boulasse, en taverne, et qui l'amenait à voyager. Vous n'êtes pas sans savoir que Rosa a pas mal bougé, notamment entre les Flandres et l'Artois. Alors qu'elle était en Flandres lorsque je suis devenu évêque de Cambrai, elle est ensuite venu à Arras où je l'ai nommée diaconesse pour exploiter au mieux ses qualités, puis elle est retournée en Flandre, où elle a aussi occupé de hautes fonctions religieuses dont mon confrère de Malines nous parlera probablement dans quelques instants. Puis elle est revenue dans mon diocèse, pour s'occuper de la paroisse d'Azincourt.

Elle n'hésitait pas, comme Boulasse, à utiliser la convivialité pour mieux imprégner les autres du message du Très-Haut. Je me rappelle de son obsession à vouloir refourg... faire profiter tout le monde de sa "Moinette"...
Adso détestait la bière, comme ceux qui le connaissait bien avaient pu s'en rendre compte.

Elle m'a aussi apporté un chaleureux soutien lors de la procédure de reconnaissance du tonneau de Sainte Boulasse en tant que relique légitime. Je me rappelle lorsqu'elle est venu me parler de ce miracle qui s'était produit en taverne, quand deux chopes étaient apparues devant elle... Adso ne se souvenait plus si Rosa avait simplement tourné la tête quelques secondes ou si elle s'était assoupi avant de se rendre compte de la présence des chopes, et à vrai dire, il avait toujours eu un doute sur l'état d'ébriété de Rosa à ce moment-là. C'était sans doute la raison pour laquelle lui comme Rosa n'avaient jamais vraiment insisté pour faire homologuer ce "miracle"...

Enfin, avant de vous laisser la parole, je crois que le meilleur hommage qu'on puisse rendre à Rosa serait de réaliser une fois encore le miracle du tonneau de Sainte Boulasse. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, il a été trouvé dans les caves du palais épiscopal de Cambrai il y a de nombreuses années. La procédure de reconnaissance en tant que relique a pris du temps, mais nous y sommes parvenu. Il ne fait plus de doute que c'est le tonneau qui a servi au martyr de Sainte Boulasse. Et je vais maintenant vous faire profiter de ses largesses.

Adso avait fait disposer le vieux tonneau à quelques mètres du cercueil. Pas peu fier de "sa" relique, il l'avait fait vider préalablement pour pouvoir réaliser le miracle associé au tonneau devant les yeux ébaubis de l'assistance. Sur un signe de l'archevêque, deux bedeaux ouvrirent un tonneau de bière et le déversèrent dans le vieux tonneau. Sur ce, Adso referma le vieux tonneau, étendit les mains par dessus en levant les yeux vers le ciel (alors qu'il savait pertinemment que cela n'était pas nécessaire au processus, mais bon, c'était toujours mieux pour l'aspect mystique de la chose). Puis il rouvrit le tonneau, jeta un oeil rapidement pour s'assurer que tout s'était bien passé, et dégusta finalement le vin à l'aide d'une chope qu'il plongea dans le tonneau.

Ce tonneau était un vrai miracle. C'était surtout bien pratique quand, comme Adso, on n'aimait pas la bière, et que l'on vivait dans un région incapable de produire un vin correct...

Je vais maintenant laisser la place à tous ceux qui voudraient, à tour de rôle, honorer la mémoire de Rosa en parlant de sa personnalité, de ses haut-faits, de son service dans l'Eglise, bref, de tout ce qui rappellera au Très-Haut pour quoi il doit l'accueillir auprès de lui en Son Paradis. N'hésitez pas, venez ici vous adresser à tout le monde, dit-il en montrant du doigt le sol à ses pieds.

Pour lui rendre hommage, je vous invite aussi à prendre, au passage, quelques gorgées de ce vin transmuté sous les bons auspices d'Aristote, et qui ne ferait pas rougir les meilleurs Hautes-Côtes de Beaune... Dans l'esprit d'Adso, nul doute que la perspective de goûter à un vin d'aussi bonne qualité, et miraculeux, qui plus est, encourageait les proches à venir parler de la défunte sans se faire trop prier...

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