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Info:
Juillet 64, le réveil du Lion de Juda après une longue hibernation.

[RP] Lion et fraises

Madeline
C'était à Genève, il y a quelques jours.
Là, étalé de tout son long sur le bureau, le chat Moustache roupillait.
Comme tout bon félin, il aimait à se vautrer sur les parchemins. Les parchemins importants, cela va de soit.
La Mad l'attrapait par les pattes arrières et le soulevait pour récupérer son matériel d'écriture.
Se réveillait-il ? Non…

La Mad le houspillait tout en le manipulant pour retrouver sa plume.
Se réveillait-il ? Non…

Mais quand elle lui balança une énorme claque sur le haut d'une de ses cuisses, le réveil – quoique brutal – fut efficace et la version miniature du fauve dégagea enfin des affaires de la Madgnifique.

Madeline posa les mains sur le parchemin encore chaud que Moustache venait de quitter.
Ses mains caressèrent le vélin délicatement.
Il s'agissait d'une copie qu'elle avait faite du livre III d'Averroès.
Juste au dessus de ses doigts qui le parcouraient, on pouvait lire :

Citation:
« Il y aura des signes et des gens éclairés pour te guider. »

Ces mots…
Ce réveil de Moustache…


- C'est un signe… Il est l'heure…

Dans une coupelle reposaient des fraises. Tentation… Plaisir…
Elle en prit une délicatement et croqua dedans… avec la délicatesse d'un orang outan…
Oui, ce sont des choses qui arrivent, on ne peut pas avoir le gen'vois staïle 24 heures sur 24…

Un jet de jus de fraise atterrit pile sur le mot « signe » et l'absorption du liquide rendit le mot encore plus grand…


- CH'EST UN CHIGNE !
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Kirkwood
Lecteur Kirkwood voyageait donc avec sa Madnifique-à-lui-devant-l’God-Tout-Puissant.
Bref, sa femme Madeline, en langage humain. Également avec Raya et Santi mais, malgré toute l’estime qu’il leur portait, ils comptaient tout-de-même beaucoup moins à ses yeux. Il faut dire que depuis leur mariage, les époux dormaient enfin ensemble.
Oui, en plus de ces autres tares, Kiki est également vieux jeu. Mais quand même capable d’évoluer. On ne rendra jamais assez grâce à Madeline pour lui avoir fait comprendre que les nuits (entre autres…) n’étaient pas forcément consacrées (hors état de guerre s’entend) à dormir, cuver son vin ou méditer sur Dieu (ou alors dans une version vachement expurgée…).

Bon, en guise de voyage de noces, il y avait pire, mais soyons honnêtes, mieux se trouverait aussi sans difficulté excessive.
Pour Kiki, on était en opération. L’opération « Fraises ».

Non, ne soyez point surpris. Il s’agit d’un vocable spécifique à la secte. Doté de la force d’une tradition immémoriale, antique et vieille, voire métapataphysique. Enfin, ça, c’est ce que lui disait quand on l’interrogeait.
Contrairement aux autres sicaires. Pour lesquels tout simplement, quand on était aux fraises, pas dans les cordes quoi, on subissait une corvée de fraises. Au sens littéral.
D’accord, en juin, raisonnablement sympa en fait. Mais quand vous prenez cette punition dans la tronche en janvier, ça rigole nettement moins comme pénitence dans les alpages… Vous étonnez pas après ça qu’on n’entende parfois plus parler des sicaires pendant des mois, si ce n’est des années pour certains.
Enfin, les survivants connus…

Tout ça pour dire que Madeline tentait de lui faire comprendre que non, les fraises n’étaient pas mauves… Mais qu’en l’occurrence, il s’agissait tout-de-même d’un signe. Et non un cygne.
Et ça, ça faisait quand même beaucoup pour Kiki.
Parce qu’il aime bien le cygne aux fraises.
Aussi…

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Réformaté et causifiant.
Zarathoustra
En Tarentaise, on avait vu naître un veau à cinq pattes. Ou alors il était particulièrement bien doté. Dans une grotte de Saint-Georges, une prétendue vierge exaltée avait vu apparaître un Ichtus puis Izaac qui pointait l'index vers le septentrion. Une pluie de météores avait zébré le ciel d'Est ou en Ouest peu avant l'aube naissante. C'est en tout cas ce qu'avait prétendu un ivrogne à sa mégère, en rentrant très tard.

Telles étaient les rumeurs que Zarathoustra avait glané à Annecy où il était passé par l'église. Étaient-ce les signes du châtiment annoncé? C'est ce à quoi il réfléchissait en rejoignant le groupe arrivé en éclaireurs. C'est ainsi qu'on les qualifiera pour faire épique. Si on voulait faire pragmatique, on dira qu'une partie était restée sur place et n'était pas partie: flemme qui cloue au lit? Rigorisme qui empêche de voyager le jour des humbles? Récolte des fruits de saison?


Eh ben? Il en manque!
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Eins thut Noth.
Rayanha
A Annecy ils ont un lac avec des cygnes. Nous, à Genève, on a le lac des signes.
Et quand le lac fait des signes, certains sicaire vont aux fraises. Un sicaire en fait, là. Et pas n'importe lequel.


J'y suis pour rien!

Là je fais vaguement référence à ce qu'a dit Zara quelques jours avant comme quoi je pouvais empêcher le dit-sicaire qui ramasse des fraises de se lever un matin. A moins qu'il parlait de rousses?
Je sais plus tiens. C'est que j'ai passé la nuit à conduire la charrette - que j'ai repeins en mauve pendant mon séjour aux Mimosas, ça pète le Gen'vois Staïle en mauve. -pendant que les tourtereaux profitaient de leurs pré-voyage de noce. Et donc, j'ai passé la nuit à guider le bœuf - mauve lui aussi - entre le Phare et Annecy en compagnie de Santi. Parce que Santi ne dort pas. Et moi fallait pas que je dorme, ça tombait bien. On a parlé, parlé, parlé. Mais vraiment. On a même philosophé. A quel sujet? Toute notre philosophie nocturne est là, justement.
Je vous la refais pas, je pourrais pas condenser tout ce qu'on s'est dit parce que j'y ai perdu mon neurone.
N'empêche que ce matin, je sais plus si les fraises sont mauves ou rousses. Si elle sont rousses je risque de faire un atelier confiture en rentrant. ça changera des genoux (parce que j'ai une sorte d'obsession compulsive sur les genoux ) .
Là, devant les cygnes du lac d'Annecy, je sais juste qu'on est en mission. Et comme toute mission helvète qui se respecte, on a pas réussi à partir groupir.
C'est un signe.

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Thomascromwell


Piocher, creuser, piocher, ramasser, piocher, soulever. Il n'arrêtait pas de répéter les mêmes gestes depuis des heures. C'était un travail harassant, mal payé et ingrat. Mais cet or servait Genève et Genève servait le Lion.
S'accordant une pause, il sort de sa poche son sablier-coucou. Il le regarde et marque un temps d'arrêt.


Quoi ?? Il est aussi tard que ça ??

Il jette sa pioche au sol, parcourt les interminables galeries où se côtoie toute la plèbe genevoise, bouscule quelques gaillards torse-nus et couverts de poussière et de sueur et arrive enfin à la sortie. C'est le crépuscule, le moment où le jour et la nuit se confondent. Il n'a que le temps de prendre ses jambes à son cou et de filer chez lui prendre sa besace, son épée et de quoi manger pour quelques jours.
Le Lion est en chasse à nouveau. Cela doit se savoir. Direction la Savoie, Annecy me voilà.

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Thomascromwell


Deux heures qu'il marche dans la nuit sur un chemin de terre montant en lacets à travers la montagne. Le col est rude à franchir mais il sait qu'il y arrivera.
Il a Rayanha en tête. Elle l'accompagne dans son voyage.
Mais il repense aussi aux mois passés. Près de 12 à contempler le tombeau d'Averroes à Cordoue comme de nombreux ermites autour de lui. Il y a réappris des valeurs qui lui semblaient disparu : persévérance et patience. Que n'en a-t-il pas eu davantage autrefois ? Son départ de la forêt du Lion a failli sonner le glas de la secte. Il n'y avait plus d'objectifs clairs, de projets à long terme. Les sicaires avaient déserté.

Et puis il y a eu des signes. De nombreux signes. Ils se sont multipliés en Espagne, comme ce faucon venu un jour se poser devant lui alors qu'il mangeait en rase campagne et qu'il était assis devant son feu. L'animal s'était installé à moins de deux mètres sur un rocher. Ils s'étaient observés l'un l'autre, Cromwell surpris et intrigué par la visite. Puis l'oiseau s'était envolé non sans regarder l'homme une dernière fois, comme pour l'inviter à le suivre.
Depuis le sicaire avait fait le choix du retour. Et comme lui, poussées par le Messager, ses anciens compagnons avaient répondu à l'appel du divin. La forêt bruissait à nouveau des conversations des sicaires, des prières et du du choc des glaives.
Le Lion ne dort que d'un oeil.

Ces pensées lui parcourait l'esprit alors qu'il marchait. Soudain son regard fut attiré par une ombre près d'un arbre. Un homme ? Un animal ? Il porta brutalement la main sur son front.


Petit-Frère ! J'ai oublié Petit-Frère ! Il va me tuer c'est sûr !

Et le voilà qui fait demi-tour du plus vite qu'il peut en direction de Genève.

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Rayanha
Bon c'est long là quand même.
Pas autant que l'hibernation Léonine, certes, mais quand même. On est là au milieu de nul part et on attend. Moi j'aurais bien voulu faire un tour de chauffe, histoire de voir si on a pas perdu la main, si Déos est bien avec nous et puis pour passer le temps aussi. Pour pas tourner en rond en attendant qu'ils arrivent, qu'Il arrive. Mais faut pas se précipiter. Patience est mère de sûreté comme on dit. Ou un truc comme ça.


ça vous dit
une Grelotine en attendant?

Tiens, on est moins qu'hier ... On en aurait perdu en route que ça m'étonnerais pas vraiment.
Du coup je me dis qu'il serait peut-être judicieux de prier plutôt que de jouer finalement.

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Phonya
Et bien voilà ...
Fallait bien qu'elle se décide.
A force de dire oui, et de se reprendre aussi vite pour une négation articulée clairement, l'indécise avait sorti sa jument, Girouette - la bien-nommée - pour suivre ce "Non" et le renier...

Les reins balancés par la lente cavalcade sur les chemins fraisiers, la massive silhouette de Petit-Frère en ligne de mire, Phonya évitait de se poser trop de questions.
Déos avait les reins largement plus solides que les siens, et elle viendrait certainement y rabattre ses désormais éternelles interrogations.
Mais pour l'heure, elle s'était laissée envahir de souvenirs lointains, quand tout était serein, quand même avant l'affrontement, l'assurance était de mise. Petit-Frère n'y était pas pour rien ...

Mine de rien elle renouait avec ses antiques amours.
Rien que d'y penser, son fessier s'agite sur la selle.
Le sourcil s'abaisse.
L'encre de son regard s'assombrit, elle aboie

"C'est quand qu'on arrive ??? "
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Kirkwood
Le lendemain.
Routes de Savoie.
Le début de la Foy.
Non, ça rime, mais ça n’a pas franchement de rapport avec ce qu’ils font là. Enfin, on peut en trouver quelques uns. Mais ce serait une façon compliquée de dire une chose simple.
En même temps, c’est Kirkwood, hein…

- Kiki :
J’proposions de prier et de chanter.

- Sanctus : Pieuse idée, frère Kirkwood.

- Madeline : Heu, mon chéri...

- Zarathoustra : Hors de questions.

- Raya : Ça va pas, non ?

- Tino : Je préfère me livrer à l’Inquisition.

- Petifrère : Essaye et je te fracasse cette pierre sur le crâne.

- Phonya : J’hésite, je me perce les tympans une bonne fois ou ?

- Sanctus, étonné : Êtes-vous devenus fous ?

- Zarathoustra : Est-il bien raisonnable qu’on nous entende chanter jusqu’aux murailles de la ville ?

- Sanctus, épouvanté à l’idée d’avoir participé à une kirkwooderie : Certes, certes…

- Madeline, pour canaliser Kirkwood avant qu’il ne boude : Oui, il ne faudrait pas, heu, faire peur aux fraises… C’est ça le staïle, non ?

- Kiki : Ah ben, c’estions point faux…

- Tino : C’est quoi, cette histoire de fraises ?

- Raya : Laisse, on t’expliquera…

- Kiki : Ben, on chasse du rouge, non? Donc « fraise ».

- Tino, éberlué :

- Raya : Laisse, on t’expliquera…

- Madeline : Surtout que c’est plutôt mauve, en fait…

- Kiki : Ah ben, ce serions plutôt des mûres, alors ?

- Madeline, fière du résultat : Y’a du vrai…

- Tino, éberlué :

- Raya : Laisse, on t’expliquera…

- Petifrère, les yeux au ciel : Ca faisait longtemps…

- Sanctus, avant que ça ne dégénère davantage : Prions intérieurement, en silence chacun pour soi et Deos pour tous, sœurs et frères.
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Réformaté et causifiant.
Zarathoustra
En es-tu sûre?

Zarathoustra conjecturait sur les tendances oublieuses de Sanctus, qui n'arrivait toujours pas.

Ça ne lui ressemble pas. Peut-être qu'un arrivage d'herbe à pipe particulièrement tassé...

Il décida de prendre son mal en patience, s'installa et se mit à recoudre son paletot.

Vous connaissez la recette de la tarte aux navets façon grand-mère?

[...]

et voilà donc pourquoi les barâhima, en niant la médiation du troisième prophète, s'opposent à la dimension œcuménique de la réformation.


Zarathoustra se retourna. Il avait beaucoup parlé, et le camp était désert. Ses compagnons étaient partis. Il rassembla ses affaires, et se rendit sur le champ à l'endroit convenu, où il arriva le lendemain. Le lieu était désert, le soleil poudroyait, le silence régnait, mais des buissons bruissaient aux oreilles attentives.

Il reconnut un frère, sauta dans un fourré et se posta à son tour aux aguets. Le silence régnait, mais des yeux attentifs auraient pu percevoir ça et là quelques visages qui pointaient telles les fraises sauvages quand juin se fait clément.



-Là! Tenez-vous prêts!
-Mais non, c'est une bête sauvage.
-Chhhht!
-On vient! A vos sicas!
-Attention: C'est peut-être Petitfrère...
-Par les prophètes, on a dit "intérieurement"!

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Eins thut Noth.
Rayanha
Il était quand même grand temps qu'on s'y remette. Depuis combien de temps on s'était pas retrouvé, nous tous, sur le terrain? La plupart sont plus de première fraîcheur alors qu'ils rouillent, c'est normal mais moi pas. Alors ouais, il était grand temps.

Et enfin ils arrivent! Les retardataires, les ramasseurs de fraises, les frangins et frangines à la bourre, les voilà! ça aussi il était temps! Parce qu'on avait ni haricots, ni lentilles.
Je le vois, Lui - les autres aussi mais pas avec les mêmes yeux - et tout reprend son sens. Tout est redevenu normal, on est au complet, je me sens complète. Et il semblerait même qu'on soit tous en position.
Mais il est encore tôt et tout est désert autour de nous alors on est pas encore tout à fait discipliné.


Non?
Si j'te jure.
Mais comment on a pu ?
Bin j'sais pas ... Mais on l'a loupé.
Mais tu as fais comme l'année dernière?
Bin non! Même pas! J'ai complètement oublié!
T'as "oublié"?
Ouais! Pfut! M'en suis pas souvenu.
Mais comment c'est possib[...]

CHUUUTTTTTTT!
Bin j'sais pas mais va falloir qu'on rattrape le coup.
Un peu ouais!

CHUUUUTTTTEU!
Rho ça va! Oublier son propre anniversaire ...c'pas rien ...


Remarquez, les années font moins mal quand on les oublies. ça a du bon d'avoir une mémoire foireuse des fois.
Mais bon, il a raison : chut. On est en mission quand même. Un peu d'sérieux bon sang!
Pour la peine je regagne mon fourré et je me prépare. Sica dégainée , j'ajuste mon foulard sur mon nez, je détache mes cheveux et je bois un coup d'eau à mon outre. Oui, je bois de l'eau. Je m'essaye au "vivre d'amour et d'eau fraîche" pour changer de la gnôle et des copines. Et ça me convient plutôt bien, alors je bois de l'eau. Puis je prie.
J'aurais bien fait un petit truc en commun avant quand même, histoire de tous se rassembler spirituellement devant Déos mais on est pas assez sage apparemment. Tant pis.Intérieurement et silencieusement ça le fait aussi. L'important c'est de prier avant de passer à l'action. On l'a trop souvent oublié et à voir où ça nous a mené, moi j'y mets tout mon coeur, mon âme, ma Foi et tout ce que j'ai de plus fort en moi. J'espère que tout le monde en fait de même parce que c'est le réveil du Lion qu'on joue là, au milieu de la pampa savoyarde.
Mais je le sens bien. Les signes ne trompent pas pour qui sait les voir.

Je sens le bas de mon ventre commencer à crépiter, j'ai les mains qui fourmillent. Mes sens sont à l'affût, la flamme qui s'était éteinte en moi est en train de se rallumer, plus forte que jamais.
Faut vraiment pas qu'on se loupe ce soir. Je respire un grand coup , faut que je me concentre, ça va être bientôt l'heure, je le sens.

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Phonya
Grrouiiikkkpfffffhuummmgrooiuuuuiik.... groouifff

Et Déos savait qu'elle intériorisait. C'était son défaut. L'unique !
Mais là, elle avait faim.
C'est pas avec deux fraises des bois qu'on rassasie la Genevoise.

Pffff

Chhuuuutttt!!!

Pffffff !!!

Grrouiiikkkpfffffhuummmgrooiuuuuiik.... groouifff

Nahh!!
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Madeline
Les haricots en main, elle l'avait mauvaise la Mad.
Ben oui, elle avait une super annonce de quadruplet à faire et pouvait relancer de 38.
Vous vous rendez pas compte ? Elle aurait pu gagner trois haricots de plus !


-TROIS !
- CHUT !
- Pardon.. Pardon..
- Quoi trois ? t'en vois trois ?
- J'aurais pu m'en faire trois oui !


A ce moment-là, ils se sont tous regardés les uns et les autres avec leurs sicas en main. Purée, la blonde en avait vus trois et eux rien...
Etaient-ils rouillés ?
Avaient-ils trop intériorisé ?
Devenaient-ils trop vieux ?

Et tandis qu'ils se posaient tous des questions, elle rangea discrètement ses haricots dans sa poche.
Parce que les haricots, quand ils sont verts et qu'il en reste, et bien, avec de l'ail, c'est magique !
Et ça plaît tellement à Kiki...
Ah Kiki d'ailleurs...
Regardez-le le Kiki de tous les Kikis : tapi dans les buissons armé de sa sica.
Quelle prestance ! Quel bel homme !
Autant Déos a créé des cons partout, autant du Kiki, il n'en a fait qu'un. Et quand l'Unique fait dans l'unicité du produit, c'est un signe ça aussi.

Tout comme lui, la Mad était ras les pâquerettes, au sens propre du terme.
Elle fut tentée, l'espace d'un instant d'en cueillir quelques unes pour les tisanes du vieux, mais fallait pas mélanger les fraises avec les fleurs. Il n'y a que pour les choux que le mariage fonctionne.

Tout comme lui, la Mad intériorisait et attendait. Elle tentait de faire abstraction de la respiration forte de Raya et des gargouillis de Pho et focalisait tous ses sens sur les éventuels bruits qui pourraient provenir de là-bas où tout ne semblait pas si calme mais plutôt sauvage.

Quelle tension hein ?

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Thomas_cromwell
Il n'a pas voulu être dans le même groupe qu'elle. En mission, les affaires de l'amour ne doivent pas être liées. C'est la règle.
Toute la nuit attendu ils ont. Le jour se lève, froid et humide. Cromwell a mal au dos. Il est partagé entre dormir et fumer son herbe à pipe. Les deux choix ne sont pas les bons. Il lui faut rester éveiller.
Du coin de l'oeil il observe ses compagnons, cherchant Rayanha du regard. Il ne la voit pas. A la place, il a l'image de Petit Frère qui depuis deux jours lui tire une gueule à faire fuit toute la garde papale romaine. Mais baste ! Ca lui passera. Il s'abandonne un peu à rêver quand soudain au loin se fait entendre un bruit, discret au départ puis de plus en plus présent. Un bruit de voiture et de chevaux. Enfin !
Il siffle deux fois, imitant à la perfection le cri de la marmotte des alpages agacée, afin d'alerter ses frères et soeurs en la foi.

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Neocor
L'archevêque menait lui-même l'attelage progressant avec difficulté sur ce chemin empli d'ornières. Il n'était pas exigeant de ce côté là, lui, l'ancien moine combattant devenu sur le tard dignitaire de la Sainte Eglise aristotélicienne...

Au départ, Mdeesse s'était installée dans le carrosse, espèce de charrette fermée de belle apparence mais à l'intérieur quasiment ruiné. On n'était pas riche en Tarentaise et on ne voulait pas le laisser voir... Assise sur un ballot de grains elle fini par s'ennuyer et demanda à rejoindre le prêtre sur le banc qui fût ravi de l'accueillir à ses côtés...

Ce déplacement n'était pas du tourisme, loin s'en fallait. Un pigeon de Rome destiné à Neocor lui avait appris que le Lion de Judas avait pris ses aises dans l'Eglise d'Annecy. Était-il besoin de rappeler que le vieux tenait en sainte horreur ces gens ? Il était vieux mais son regard semblait empli de flammes quand il imaginait le lieu Saint envahi par cette cohorte de la Sans Nom... Quelques pas devant, les chevaliers de l'OCF Acar et Melian de Ventoux constituaient sa garde...

Un craquement lui laissa penser qu'un essieu s'était brisé... Ce n'était qu'une branche de hêtre que l'imposante roue avait brisé... Ils repartirent et à cet instant le vieux s'aperçut qu'il avait oublié son épée d'apparat...


Foin d'épée... S'ils sont dans le coin je les étranglerais de mes propres mains...
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