Contrat de Mariage rédigé en vue de l'union entre Elizabelle d'Irissarri, Burgravine de Bernstein, Dame d'Allos et de Sevron et d'Aimeryc de Courcy. Il sera valide dès la dite-union célébrée devant le Très Haut et les liera jusqu'à ce que la mort les sépare.
L'épouse apporte en dot ses terre de Bernstein, d'Allos et de Sevron, de même que toutes les autres terres qu'elle pourrait recevoir par la suite. De plus, elle apporte sa fortune personnelle, acquise comme couturière à l'atelier des Doigts d'Or et à l'atelier du Lys, et en met la moitié à la disposition de son époux. L'autre moitié sera placé en vu d'être versé aux enfants de l'épouse, nés avant le mariage. L'argent reçu en rente pour son poste de Grand Maître Imperial lui appartient en propre.
Il est convenu que les époux séjourneront sous le même toit, mais disposeront de chambres séparées mais contiguës. L'épouse s'engage à partager au minimum le lit de l'époux autant de fois qu'il y a de semaines dans une année. Toutefois, l'épouse s'engage à financer un pied à terre de son choix à son époux, au sein de ses terres, en retour de quoi il lui laisse l'entier profits de sa demeure au Mont Saint Michel.
L'épouse accepte de porte le nom de son mari, une fois le mariage scellé, en sus de son nom de naissance. Il est entendu que les enfants issus de ce mariage porteront le nom de l'époux.
L'époux est informé que son épouse se présente non vierge, et accepte cet état sans lui en tenir rigueur. Il est dit aussi qu'il veillera à l'éducation du fils ainé de celle-ci, malgré son illégitimité. Il veillera à ne pas priver de ses droits de paternité le père de sa fille mais il lui apportera l'éducation nécessaire à une jeune fille de son rang.
S'il s'avère que l'époux commet un adultère avéré, il devra lui verser la somme de dix milles écus pour compenser le préjudice. L'épouse sera alors en droit de lui refuser sa couche si tel est sa volonté. Il devra en sus se confesser et faire pénitence.
S'il s'avère que l'épouse commet un adultère avéré, l'époux sera en droit de lui réclamer des dommages du montant de son choix. Il pourra en sus renier leurs enfants en mettant en doute leur légitimité.
Si au bout d'un délai de un an et demi de mariage, nul enfant ne soit venu, sachant que l'épouse ne peut être accusée de stérilité, le mariage sera dissolu, car c'est la volonté du Très Haut que de rendre infertile cette union.
En cas de décès de l'un ou l'autre des époux, il est entendu que les terres seront léguées aux héritiers issus de cette union, sous réserve de l'acceptation des Suzerains, exception faites des dispositions prises par l'épouse pour assurer l'avenir de ses enfants illégitimes. Le défunt pourra léguer à son loisir ses biens pour moitié aux personnes de son choix, l'autre moitié revenant au survivant.
Fait le troisième jour de mars 1464, à Lyon