Ellya
C'est ça. Allez donc prier au lieu de me faire ces yeux-là.
J'va l'dire à l'Abbé.
Mais oui. Dîtes-lui. Ce ne sera jamais que votre pire mois de l'année...
Des m'naces?
Me tentez pas. Pour le nombre de tonneaux que vous avez dû siphonner en douce...
C'coûte moins cher qu'vot' bouteill', là. Qu'est pas à vous!
La Duranxie claqua la porte au nez du religieux, jurant par la même occasion qu'il pouvait bien aller se faire voir à l'ombre de Sélène, que le Prieuré s'en porterait mieux.
Elle avait commencé à boire vers le début d'après-midi, avec des voyageurs de passage. La fatigue et le jeûne aidant, elle avait commencé à l'avoir mauvais, l'alcool. Sa pupille n'avait fait qu'ajouter à sa sombre humeur, lui rabâchant les oreilles de cet homme qui la courtisait. L'idiote n'y voyait aucun mal. Ellya enrageait. Elle voulait faire de cette enfant la religieuse parfaite et commençait déjà à perdre la partie.
A croire que certains ne sont simplement pas faits pour les victoires.
C'est alors qu'elle était allée fouiller dans le placard-réservé-aux-produits-de-luxe-dont-il-ne-fallait-pas-toucher-pour-les-revendre-en-faisant-plein-de-profits. Elle y avait déniché une bouteille d'Armagnac, cachée dans le fond, que Bardieu souhaitait sans doute se réserver pour une grande occasion.
Il ne faut pas croire que la Cistercienne avait une quelconque affection pour les alcools forts. Elle désirait seulement brouiller encore davantage les idées pernicieuses qui l'étouffaient d'amertume et de culpabilité. Enfermée dans sa cellule minuscule, elle comptait bien toutes les noyer.
Elle sortit une timbale de cuivre de son coffre, se servit une rasade et l'avala comme une ivrogne. En toussant un peu. Et se resservit. Son il se posa sur sa commode où étaient étalées, pèle-mêle, les dizaines de courriers reçus récemment. Des condoléances, pour la plupart, des prises de nouvelles pour d'autres. Et cette fichue lettre d'adieu qui lui avait fait grincer des dents. Elle s'était jurée de ne pas répondre.
Même que depuis deux jours, elle n'y pensait plus. Elle avala le liquide d'une gorgée, se resservit et, de l'autre main, attrapa une feuille. Elle n'avait pas d'écritoire, mais se servit de son volume du Livre des Vertus comme support. Elle attrapa également au passage une plume, un pot d'encre.
Oubliée la promesse.
Ce ne serait pas la première fois qu'elle serait parjure...
Idiot! Imbécile! Faible d'esprit! Ignare!
Heureusement que nous ne sommes pas amis. Vous seriez le pire des pires! J'en ai eu des insensibles, des trop sensibles, des foutus chercheurs de vérité à la noix, des bien pensants, même des incapables qui n'avaient jamais pris la peine d'aller à l'église. Je ne vous parle pas de ceux qui ne cherchaient que le bien, qui luttaient naïvement contre le mal et qui ne prêchaient que Liberté! comme des pigeons mal lunés. Mais un monstre d'hérétique *phrase barrée tant bien que mal*. Mais un fichu Réformé! Avez-vous seulement lu cet abruti d'Averroës?
Je vous méprise.
Elle considéra le début de sa lettre avec satisfaction avant de la barrer rageusement d'une croix malhabile. Sa timbale se trouva de nouveau vidée, puis remplie.
Warenghien
Pauvre petit Lorrain.
A peine vous laissé-je seul que vous tournez le dos à notre aristotélisme? Seriez-vous si désespéré que vous cherchez dans les écrits d'un imposteur ce que vous ne trouvez pas dans les autres? Allons. J'aurais pu vous écrire une religion, s'il n'y avait que cela. Une parfaite pour vous et votre ego. Mince. Il pleut et les bures sont à sécher dehors.
Elle se releva vivement, se dirigea maladroitement vers la porte, manquant de se prendre les pieds dans son coffre. Changement de programme. Les bures seront mouillées. Elle revint à son écriture, barra ce qu'elle venait d'écrire.
Qu'est-ce qu'il dirait, Uriel?
Dîtes-moi, Ersinn... Qu'est-ce qu'il dirait?
Saviez-vous que je ne pourrais m'en empêcher, de vous écrire, en m'avouant avoir cédé à la facilité de cette religion sans carcan? Peut-être vous imaginé-je plus intelligent que vous ne l'êtes puisque je crois que oui. J'ai peut-être tort. J'ai souvent tort.
Mais que dirait-il?
La déception qu'il éprouverait n'est rien face à celle que je ressens. Vous ne me devez rien, mais j'ai l'impression d'avoir échoué. J'aurais dû vous aider.
Je vous imagine en train de vous complaire dans cette erreur de foy et j'en frémis. Que de gâchis... Si c'est vraiment le Créateur qui m'a mis sur votre chemin, c'est ma faute, n'est-ce pas, d'avoir ignoré Sa demande? Mais pourquoi diantre aurais-je aidé un menteur? Malgré toutes les années passées à vous écrire ou à vous côtoyer, je suis incapable, INCAPABLE, de dire qui vous êtes. Je déteste cela. Je vous déteste, vous et votre orgueil. Si vous aviez été un peu moins... un peu moins Lorrain, nous aurions pu nous aider mutuellement, espère d'hérétique sourd et aveugle et...
Elle barra les trois dernières phrases d'une énième croix.
Je n'ai pas de faux-ami.
Enfin, non, j'en ai plein. Ceux à qui l'on écrit régulièrement. A qui l'on sourit. A qui l'on raconte suffisamment de choses pour entretenir une bonne amitié, sans jamais entrer dans les détails ni dans la vérité, dérangeante.
Les vrais amis sont une plaie. Je laisse cela aux autres. A ceux qui ont le luxe de la confiance.
Mais non, je n'ai pas de faux-ami réformé. Ni vous, ni un autre. Pourquoi écriviez-vous cela? M'inventez-vous des connaissances que je ne connais pas? Quand je parle de connaissances, je parle de gens, pas de culture. J'apprends l'arabe. Je n'y comprends rien.
Elle avala le contenu de sa timbale et la reposa, vide, près d'elle.
C'est pour Alexandrie. Je vais sauter, Ersinn, je vais sauter. Je Le verrai, moi, et je Lui demanderai. Je Lui demanderai si vous avez tort. Si je me réveille, je vous dirai. Je me réveillerai et je vous dirai. Tant pis pour les adieux. Je vous écrirai. Une seule fois. Cette fois-là. Je vous dirai comme vous vous trompez. Vous ne m'écouterez pas et vous continuerez sur ce chemin sans chandelle. C'est une métaphore. La chandelle, la lumière... Bref. Vous ne comprendrez pas et ma lettre n'aura servi à rien, mais je vous l'écrirai quand même. En arabe. Ça vous forcera à apprendre, vous aussi. Vous verrez comme c'est difficile.
La bouteille se déversa une nouvelle fois dans la timbale. Mais Ellya laissa la timbale, pleine, et but de longues gorgées à même la bouteille.
Je ne vous pardonne plus. A partir d'aujourd'hui, je ne vous pardonne plus. Vous vous en moquez, nous ne nous reverrons jamais. Mais quand même! Vous pouvez bien m'envoyer vos confessions à l'heure de votre mort, car c'est ce que vous prévoyez, n'est-ce pas, et bien je ne pardonnerai rien. Rien! Rien. Tout se mérite. Vous ne méritez pas. On n'écrit pas des confessions, on les hurle. Vous ne hurlez pas. Vous ne souffrez pas...?
Elle s'enquilla la timbale. Sa tête bourdonnait. L'écriture devint plus brouillon, les lettres plus penchées.
Je vous disais. La confiance. C'est là que ça coince. On ne se fait pas confiance. Moi, je ne vous fait pas confiance car je sais que vous utiliseriez la moindre information à votre avantage, si vous en aviez besoin. Vous, vous ne me faites pas confiance car vous êtes trop habitué à agir comme vous le faites pour imaginer que d'autres seraient plus... Mince. J'ai oublié le début de ma phrase. Bon. Je me relis, attendez... Voilà. Car d'autres seraient plus honnêtes. Je sais que vous mentez. Vous savez que je mens. Non seulement nous n'avons pas ce luxe de la confiance, mais en plus nous sommes trop ... Clairvoyants?
Voilà. J'ai résolu la question. Je n'en suis pas peu fière.
Je fêterai cela. Je fête cela. Et le reste.
Les nouveaux départs à la noix.
Ersinn... Soyons amis? Nous nous aiderions mutuellement, comme le font les simplets. Nous serions aimables. De loin! Je ne voudrai pas vous faire manquer votre parole.
Ou non. Ne soyons rien de cela. Soyons mieux. Soyons réalistes.
Soyons des amis au-dessus de l'amitié. Soyez
Marde. La feuille n'était pas plus longue. Son temps était épuisé. La religieuse aussi. Elle posa la lettre sur sa commode. La relirait le lendemain. Puis la jetterait comme on le fait des écrits imbibés d'alcool.
La Prieuse s'endormit dans ces sommeils hachés que provoquent les mauvais rêves.
Le lendemain, à son réveil, la bouche pâteuse et un orchestre sous le crâne, le ventre en vrac et les membres engourdis, elle se rendit au réfectoire. Y croisa le religieux de la veille.
Z'avez une sal' têt'!
...
J'a emprunté vot' Livr' c'matin. Z'aviez dit qu'j'ava j'l'droit.
Mmh.
J'a envoyé vot' lett' au passag'. M'dit' pas merci.
Quelle lettre?
Cell' qu' y était posée d'ssus, Pardi!
Je n'avais rien pos... Bordel. Une longue lettre?
J'pas fait attention.
%!@#! de moine à la @^!
J'va l'dire à l'Abbé.
Mais oui. Dîtes-lui. Ce ne sera jamais que votre pire mois de l'année...
Des m'naces?
Me tentez pas. Pour le nombre de tonneaux que vous avez dû siphonner en douce...
C'coûte moins cher qu'vot' bouteill', là. Qu'est pas à vous!
La Duranxie claqua la porte au nez du religieux, jurant par la même occasion qu'il pouvait bien aller se faire voir à l'ombre de Sélène, que le Prieuré s'en porterait mieux.
Elle avait commencé à boire vers le début d'après-midi, avec des voyageurs de passage. La fatigue et le jeûne aidant, elle avait commencé à l'avoir mauvais, l'alcool. Sa pupille n'avait fait qu'ajouter à sa sombre humeur, lui rabâchant les oreilles de cet homme qui la courtisait. L'idiote n'y voyait aucun mal. Ellya enrageait. Elle voulait faire de cette enfant la religieuse parfaite et commençait déjà à perdre la partie.
A croire que certains ne sont simplement pas faits pour les victoires.
C'est alors qu'elle était allée fouiller dans le placard-réservé-aux-produits-de-luxe-dont-il-ne-fallait-pas-toucher-pour-les-revendre-en-faisant-plein-de-profits. Elle y avait déniché une bouteille d'Armagnac, cachée dans le fond, que Bardieu souhaitait sans doute se réserver pour une grande occasion.
Il ne faut pas croire que la Cistercienne avait une quelconque affection pour les alcools forts. Elle désirait seulement brouiller encore davantage les idées pernicieuses qui l'étouffaient d'amertume et de culpabilité. Enfermée dans sa cellule minuscule, elle comptait bien toutes les noyer.
Elle sortit une timbale de cuivre de son coffre, se servit une rasade et l'avala comme une ivrogne. En toussant un peu. Et se resservit. Son il se posa sur sa commode où étaient étalées, pèle-mêle, les dizaines de courriers reçus récemment. Des condoléances, pour la plupart, des prises de nouvelles pour d'autres. Et cette fichue lettre d'adieu qui lui avait fait grincer des dents. Elle s'était jurée de ne pas répondre.
Même que depuis deux jours, elle n'y pensait plus. Elle avala le liquide d'une gorgée, se resservit et, de l'autre main, attrapa une feuille. Elle n'avait pas d'écritoire, mais se servit de son volume du Livre des Vertus comme support. Elle attrapa également au passage une plume, un pot d'encre.
Oubliée la promesse.
Ce ne serait pas la première fois qu'elle serait parjure...
Idiot! Imbécile! Faible d'esprit! Ignare!
Heureusement que nous ne sommes pas amis. Vous seriez le pire des pires! J'en ai eu des insensibles, des trop sensibles, des foutus chercheurs de vérité à la noix, des bien pensants, même des incapables qui n'avaient jamais pris la peine d'aller à l'église. Je ne vous parle pas de ceux qui ne cherchaient que le bien, qui luttaient naïvement contre le mal et qui ne prêchaient que Liberté! comme des pigeons mal lunés. Mais un monstre d'hérétique *phrase barrée tant bien que mal*. Mais un fichu Réformé! Avez-vous seulement lu cet abruti d'Averroës?
Je vous méprise.
Elle considéra le début de sa lettre avec satisfaction avant de la barrer rageusement d'une croix malhabile. Sa timbale se trouva de nouveau vidée, puis remplie.
Warenghien
Pauvre petit Lorrain.
A peine vous laissé-je seul que vous tournez le dos à notre aristotélisme? Seriez-vous si désespéré que vous cherchez dans les écrits d'un imposteur ce que vous ne trouvez pas dans les autres? Allons. J'aurais pu vous écrire une religion, s'il n'y avait que cela. Une parfaite pour vous et votre ego. Mince. Il pleut et les bures sont à sécher dehors.
Elle se releva vivement, se dirigea maladroitement vers la porte, manquant de se prendre les pieds dans son coffre. Changement de programme. Les bures seront mouillées. Elle revint à son écriture, barra ce qu'elle venait d'écrire.
Qu'est-ce qu'il dirait, Uriel?
Dîtes-moi, Ersinn... Qu'est-ce qu'il dirait?
Saviez-vous que je ne pourrais m'en empêcher, de vous écrire, en m'avouant avoir cédé à la facilité de cette religion sans carcan? Peut-être vous imaginé-je plus intelligent que vous ne l'êtes puisque je crois que oui. J'ai peut-être tort. J'ai souvent tort.
Mais que dirait-il?
La déception qu'il éprouverait n'est rien face à celle que je ressens. Vous ne me devez rien, mais j'ai l'impression d'avoir échoué. J'aurais dû vous aider.
Je vous imagine en train de vous complaire dans cette erreur de foy et j'en frémis. Que de gâchis... Si c'est vraiment le Créateur qui m'a mis sur votre chemin, c'est ma faute, n'est-ce pas, d'avoir ignoré Sa demande? Mais pourquoi diantre aurais-je aidé un menteur? Malgré toutes les années passées à vous écrire ou à vous côtoyer, je suis incapable, INCAPABLE, de dire qui vous êtes. Je déteste cela. Je vous déteste, vous et votre orgueil. Si vous aviez été un peu moins... un peu moins Lorrain, nous aurions pu nous aider mutuellement, espère d'hérétique sourd et aveugle et...
Elle barra les trois dernières phrases d'une énième croix.
Je n'ai pas de faux-ami.
Enfin, non, j'en ai plein. Ceux à qui l'on écrit régulièrement. A qui l'on sourit. A qui l'on raconte suffisamment de choses pour entretenir une bonne amitié, sans jamais entrer dans les détails ni dans la vérité, dérangeante.
Les vrais amis sont une plaie. Je laisse cela aux autres. A ceux qui ont le luxe de la confiance.
Mais non, je n'ai pas de faux-ami réformé. Ni vous, ni un autre. Pourquoi écriviez-vous cela? M'inventez-vous des connaissances que je ne connais pas? Quand je parle de connaissances, je parle de gens, pas de culture. J'apprends l'arabe. Je n'y comprends rien.
Elle avala le contenu de sa timbale et la reposa, vide, près d'elle.
C'est pour Alexandrie. Je vais sauter, Ersinn, je vais sauter. Je Le verrai, moi, et je Lui demanderai. Je Lui demanderai si vous avez tort. Si je me réveille, je vous dirai. Je me réveillerai et je vous dirai. Tant pis pour les adieux. Je vous écrirai. Une seule fois. Cette fois-là. Je vous dirai comme vous vous trompez. Vous ne m'écouterez pas et vous continuerez sur ce chemin sans chandelle. C'est une métaphore. La chandelle, la lumière... Bref. Vous ne comprendrez pas et ma lettre n'aura servi à rien, mais je vous l'écrirai quand même. En arabe. Ça vous forcera à apprendre, vous aussi. Vous verrez comme c'est difficile.
La bouteille se déversa une nouvelle fois dans la timbale. Mais Ellya laissa la timbale, pleine, et but de longues gorgées à même la bouteille.
Je ne vous pardonne plus. A partir d'aujourd'hui, je ne vous pardonne plus. Vous vous en moquez, nous ne nous reverrons jamais. Mais quand même! Vous pouvez bien m'envoyer vos confessions à l'heure de votre mort, car c'est ce que vous prévoyez, n'est-ce pas, et bien je ne pardonnerai rien. Rien! Rien. Tout se mérite. Vous ne méritez pas. On n'écrit pas des confessions, on les hurle. Vous ne hurlez pas. Vous ne souffrez pas...?
Elle s'enquilla la timbale. Sa tête bourdonnait. L'écriture devint plus brouillon, les lettres plus penchées.
Je vous disais. La confiance. C'est là que ça coince. On ne se fait pas confiance. Moi, je ne vous fait pas confiance car je sais que vous utiliseriez la moindre information à votre avantage, si vous en aviez besoin. Vous, vous ne me faites pas confiance car vous êtes trop habitué à agir comme vous le faites pour imaginer que d'autres seraient plus... Mince. J'ai oublié le début de ma phrase. Bon. Je me relis, attendez... Voilà. Car d'autres seraient plus honnêtes. Je sais que vous mentez. Vous savez que je mens. Non seulement nous n'avons pas ce luxe de la confiance, mais en plus nous sommes trop ... Clairvoyants?
Voilà. J'ai résolu la question. Je n'en suis pas peu fière.
Je fêterai cela. Je fête cela. Et le reste.
Les nouveaux départs à la noix.
Ersinn... Soyons amis? Nous nous aiderions mutuellement, comme le font les simplets. Nous serions aimables. De loin! Je ne voudrai pas vous faire manquer votre parole.
Ou non. Ne soyons rien de cela. Soyons mieux. Soyons réalistes.
Soyons des amis au-dessus de l'amitié. Soyez
Marde. La feuille n'était pas plus longue. Son temps était épuisé. La religieuse aussi. Elle posa la lettre sur sa commode. La relirait le lendemain. Puis la jetterait comme on le fait des écrits imbibés d'alcool.
La Prieuse s'endormit dans ces sommeils hachés que provoquent les mauvais rêves.
Le lendemain, à son réveil, la bouche pâteuse et un orchestre sous le crâne, le ventre en vrac et les membres engourdis, elle se rendit au réfectoire. Y croisa le religieux de la veille.
Z'avez une sal' têt'!
...
J'a emprunté vot' Livr' c'matin. Z'aviez dit qu'j'ava j'l'droit.
Mmh.
J'a envoyé vot' lett' au passag'. M'dit' pas merci.
Quelle lettre?
Cell' qu' y était posée d'ssus, Pardi!
Je n'avais rien pos... Bordel. Une longue lettre?
J'pas fait attention.
%!@#! de moine à la @^!