Veneny "Grumpf, je n'aurais pas du boire autant de pálinka hier soir..."
C'est avec une légère migraine que le Vicaire se présenta à la Cathédrale. Il avait manqué de s'étouffer avec son vin en apprenant par un certain Hamelin que le Monseigneur Cathelineau l'attendait dans la Sacristie. Et quand le Primat demande, on ne le fait pas attendre !
Il ne put s'empêcher d'admirer les bûchers à l'entrée de la Cathédrale. Ils étaient si imposant et massif ! Ça ne donnait pas envie d'être dessus.
Habillé avec, comme d'habitude, des habits très sombres et longs, il se cogna le pied droit gauche dans un des bancs et se retint de lâcher un énorme juron. Il arriva finalement à la Sacristie, en un seul morceau, et y aperçut le Primat. Après s'être courbé respectueusement, il prit la parole.
Salutations, mon Frère. Je suis venu aussi vite que j'ai pu lorsque j'ai appris que vous souhaitiez me voir. C'est un plaisir de pouvoir vous revoir, et en aussi bonne forme ! Je dois dire que je n'ai encore jamais assister à une exécution mais... il sourit. Je ferais de mon mieux.
Il posa son sac contenant quelques bouteilles de pálinka et de chouchen dans un coin de la sacristie et alla se préparer pour ce grand événement. Il s'était mis à boire de plus en plus depuis qu'il était devenu prêtre. L'angoisse et la peur de ne pas pouvoir satisfaire les ordres de son supérieur en étaient surement les raisons.
Veneny Le Vicaire sortit prestement de la Cathédrale. Il ne s'attendait pas à ce que les condamnés arrivent aussi vite. Il fut tout de même surpris que le clerc réclama ses ordres et non ceux de Monseigneur Cathelineau. N'ayant pas trouvé le Primat dans la Cathédrale, il décida de prendre les commandes pour le moment.
Un léger soleil l'éblouissait et la température était agréable, ce qui était plutôt étrange et s'opposait avec les bûchers. Ils étaient d'ailleurs terminé et opérationnel. De peu. Un des servant venait de mettre la dernière bûche lorsque cortège arriva. Une légère brise vint caresser son visage. Il sourit, oubliant l'espace d'un instant qu'il s'agit d'une exécution.
Son sourire cessa en voyant la charrette ou les trois femmes y étaient enfermés. Elles étaient hideuses et semblaient malveillante. D'un rapide geste de la main, il donna les ordres.
Emmenez ces diabolique sorcières sur l'échafaud et attachez les aux bûchers. Il serait fort dommage qu'elles puissent s'enfuir ou lancer je ne sais quelle sorcellerie sur notre belle ville. La cérémonie va bientôt commencer.
L'une des femmes semblait le dévisager, l'autre le massacrer du regard et la dernière le supplier. Impassible, il tourna le dos aux condamnés et se rendit près d'une petite place ou deux sièges, une pour le Primat et une autre pour lui-même, étaient installés pour la cérémonie.
--Daltus
Après que les sorcières aient été emmené à l'échafaud, le bourreau Daltus se frotta les mains. Il attacha les sorcières une à une à un bûcher et attendit les ordres. Il savait qu'avant de pouvoir allumer les bûchers, il fallait attendre qu'un des "curetons" disent un grand blabla inutile dont tout le monde se moquait bien. Y'en a marre des heures supplémentaires ! Fatigué par une courte nuit pour d'obscure raison, il s'adossa contre une poutre et bailla de toute ses forces. Un regard noir de la part du Vicaire et il se redressa aussitôt. Qui faisait le plus peur entre les sorcières ou le Hongrois ?
Veneny Un ricanement et le Vicaire s'avança près de l'échafaud. Il ne riait sûrement pas pour les exécutions mais pour ce que Lyn avait pu dire la veille. Il faut dire que Lyn était effrayante et avait tout pour être une sorcière. Et pourtant, il s'y était attaché. En amitié bien sûr. Il fut d'ailleurs surpris de ne pas la voir dans la foule. Peut-être n'avait-elle pas voulu venir pour la "barbarie" de ces exécutions ? Ces pensées le tourmentait. Il monta les quelques marches en bois et s'approcha du bûcher.
Ouille ! Un mal de crâne lui vint en s'approchant des sorcières. Une de personnes dans le public serait-elle mécontente de venir ici, défendrait les sorcières ou s'adresserait à des divinités paienne ? Ou était-ce une sorcellerie de la part d'une de ces vieilles dames ? Un sourire pour le Primat qui était assis sur un des deux siège avec toujours sa fameuse gourde remplie d'un liquide mystérieux et le Vicaire poursuivit la cérémonie. Il fit un signe à la foule de se taire. Il regarda discrètement sur un parchemin le noms des condamnés et s'approcha du premier bûcher. La sorcière était la plus imposante et la plus effrayante.
La prisonnière Graguemona a été déclaré coupable du crime de Sorcellerie.
Daltus continuais de vérifier si le bûcher était fonctionnelle.
La sentence est... la mort ! La foule s'agita.
Il s'approcha de la sorcière.
Repens-toi sorcière, et l'Eglise pourra t'accorder le Retentum. Il n'est pas encore trop tard.
La première sorcière le fixait du regard tandis que les deux autres le dévisageait, d'un air serein et malicieux. Périr par les flammes n'était donc pas une inquiétude pour elles ?
--Daltus
Le Primat choisit, le bourreau obéit.
Il se marra en voyant le Vicaire s'essuyer le visage mais s'arrêta aussi net lorsqu'il eut fini.
D'un air neutre, il prit le fer rouge et commença son oeuvre sur Graguemona ainsi que les deux autres sorcières après que le Vicaire ait prononcé les deux dernières sentences. Les cris déchiraient la place de la Cathédrale, les larmes coulaient, les plaintes volaient, les gémissements pleuvaient.
Et encore, z'avez de la chance de pas finir sur le Berceau de Judas ma bonne dame ! marmonna le bourreau. Il connaissait les procédés de l'Inquisition par cur, mais il n'avait pas eu l'occasion de pratiquer. "La fourche d'hérétique", "La vierge de fer", "La scie et le pieu", ou encore la fameuse "torture par l'eau", c'est qu'ils manquent pas d'imagination à l'Inquisition !
Une fois les tortures terminés, il s'écarta et commença à allumer les torches en attendant le "blablabla" du Vicaire alors que le Primat était légèrement en retrait.