Selena_d_alaric
{Once upon a time.......Non loin des Pyrénées...Automne 1463...}
Aubi_darmagnac a écrit:
L'hiver n'était plus très loin mais la douceur de l'automne laissait penser à un peu de répit encore. Il était heureux. Il le croyait en tout cas. Sa famille était belle et vivante. Les premiers gazouillis de sa fille, l'énergie débordante de son fils, la beauté et la fidélité de sa femme. Il les aimait. Bon sang qu'il les aimait !
Il avait suivi de loin les préparatifs des D'Alaric. Pensant les rejoindre plus tard, en Espagne, ou au Portugal.
Mais là, il avait besoin des espaces de la montagne. Ses Pyrénées où il était né.
Sans rien dire il avait pris le nécessaire et avait filé vers les lieux de son enfance. Là où ses parents avaient péri dans l'incendie de leur maison. Il pensait à son passé. Son histoire qui avait fait le Aubi que les gens connaissaient.
La vallée de l'Ossau n'avait pas changé. Belle et dominée par ce pic ressemblant à un volcan. Le « Jean Pierre » comme certains se plaisaient à le nommer.
Demain il en serait au sommet. Si bien sûr la montagne acceptait bien de lui ouvrir ses bras. Car la montagne est une déesse. Elle seule décide de se laisser apprivoiser. Aubi en était respectueux.
Le bivouac de fortune qu'il avait monté non loin des premières pentes ferait l'affaire pour passer la nuit avant l'ascension. Peu de personnes avaient oser défier ce monstre du Béarn.
Nuit agitée. Le vent avait décidé de souffler et d'apporter quelques flocons de neige. Les premiers de l'année.
Et c'est un paysage saupoudré de blanc qu'il découvrit au réveil.
A l'aube, il était prêt. Bien chaussé, emmitouflé et équipé.
Messire Jean Pierre, comte de l'Ossau, à nous deux!
Quelques isards surpris étaient à la recherche de touffes d'herbe cachées sous la pellicule blanchâtre, surpris de voir ici un homme, à cette époque.
L'ascension était aisée sur le départ puis Aubi affronta la première difficulté, une cheminée étroite mais les prises étaient faciles. Puis il poursuivit sa marche vers le sommet. De là haut, il serait le roi. Le temps était clair. Une belle journée.
Mais trop sûr de lui, imprudent et fier, son pied ripa sur cette corniche étroite, une maladresse de la confiance, se croire invincible.
De sa chute, il n'en aura aucun souvenir, sa tête cogna fort la première pierre qui s'opposa à lui.
Aubi sombra. Mais sa vie n'eut pas le temps de défiler dans son esprit.
Son corps inerte quelques centaines de mètres plus bas deviendra un vestige de la vallée.
Messire Aubi d'Armagnac s'en allait.
Il avait suivi de loin les préparatifs des D'Alaric. Pensant les rejoindre plus tard, en Espagne, ou au Portugal.
Mais là, il avait besoin des espaces de la montagne. Ses Pyrénées où il était né.
Sans rien dire il avait pris le nécessaire et avait filé vers les lieux de son enfance. Là où ses parents avaient péri dans l'incendie de leur maison. Il pensait à son passé. Son histoire qui avait fait le Aubi que les gens connaissaient.
La vallée de l'Ossau n'avait pas changé. Belle et dominée par ce pic ressemblant à un volcan. Le « Jean Pierre » comme certains se plaisaient à le nommer.
Demain il en serait au sommet. Si bien sûr la montagne acceptait bien de lui ouvrir ses bras. Car la montagne est une déesse. Elle seule décide de se laisser apprivoiser. Aubi en était respectueux.
Le bivouac de fortune qu'il avait monté non loin des premières pentes ferait l'affaire pour passer la nuit avant l'ascension. Peu de personnes avaient oser défier ce monstre du Béarn.
Nuit agitée. Le vent avait décidé de souffler et d'apporter quelques flocons de neige. Les premiers de l'année.
Et c'est un paysage saupoudré de blanc qu'il découvrit au réveil.
A l'aube, il était prêt. Bien chaussé, emmitouflé et équipé.
Messire Jean Pierre, comte de l'Ossau, à nous deux!
Quelques isards surpris étaient à la recherche de touffes d'herbe cachées sous la pellicule blanchâtre, surpris de voir ici un homme, à cette époque.
L'ascension était aisée sur le départ puis Aubi affronta la première difficulté, une cheminée étroite mais les prises étaient faciles. Puis il poursuivit sa marche vers le sommet. De là haut, il serait le roi. Le temps était clair. Une belle journée.
Mais trop sûr de lui, imprudent et fier, son pied ripa sur cette corniche étroite, une maladresse de la confiance, se croire invincible.
De sa chute, il n'en aura aucun souvenir, sa tête cogna fort la première pierre qui s'opposa à lui.
Aubi sombra. Mais sa vie n'eut pas le temps de défiler dans son esprit.
Son corps inerte quelques centaines de mètres plus bas deviendra un vestige de la vallée.
Messire Aubi d'Armagnac s'en allait.