Aryanna
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La noire se sentait mieux depuis ces deux derniers jours. La fièvre qui l'avait tenue hors du lit avait l'air de passer, doucement mais sûrement. Aussi, en tant que second du Capitaine Pipo, femme de main affectée à la voilure, elle s'amusait comme une folle - ce qui parait logique quand on l'est déjà -.
Toutefois, aujourd'hui, avec cette tempête, ce vent soufflant à forte mesure, hisser les voiles ou réduire la voilure s'avérait être bien plus complexe.
Les jours précédents avaient été une partie de rigolade, alors qu'elle passait d'un mât à l'autre, d'une voile à l'autre en se balançant par les cordages voiliers, mais aujourd'hui c'était bien une autre paire de manche.
Eole ne faiblissait pas, soufflant tant et si bien qu'elle manquait presque de s'envoler à chaque bourrasque. Et elle manquait presque de glisser à chaque pas effectuée sur le bois retenant les voiles.
Arrivant sur le mât de misaine, prête à descendre la voile, ce qui devait arriver arriva, l'oiselle maladroite avait glissé de tout en haut. Mais, fort heureusement, personne sur le pont n'avait pu voir son magnifique rattrapage. Heureusement oui, car sinon ils ne l'auraient jamais laissé remonter là-haut. Le Capitaine Pipo, seul potentiel témoin de la scène, était lui aussi bien trop concentré sur la barre pour pouvoir faire attention.
C'est donc allongée sur la vergue qu'elle commença à pester contre Eole. Car oui ce chenapan prenait, selon elle, un malin plaisir à lui faire de mauvaises surprises.
« Ornithorynque ! »
Ce fut le premier mot qui sorti de sa bouche, alors quelle se mettait à ramper sur le bois trempé afin datteindre le cordage pour le défaire.
« A-t-on pas idée de souffler aussi fort !
Anthropophage ! » - Continuait-elle alors quelle faisait machine arrière pour atteindre le second pour détacher la partie droite de la voile, toujours en évoluant à plat ventre sur ce petit espace.
Et, évidemment, le vent ne faiblissait pas, il redoublait presque alors quelle revenait au centre détacher la dernière corde. Se relevant et se tenant au mât, Aryanna finit par avoir raison du dernier nud de huit quelle avait fait à sa dernière ascension. Attrapant le cordage principal elle entreprit alors de remonter les voiles grâce aux drisses en palans de levages. Ainsi la voile était-elle rangée, pour éviter les intempéries et les potentiels dommages quil pourrait y avoir. Attrapant une corde leste elle glissa jusqu'au bras intermédiaire et telle une funambule releva la seconde voile, sa dextre tenant toujours la corde. Et heureusement quelle se tenait à quelque chose, car, arrivant sur lengin, elle manqua à nouveau de se casser la figure à cause d'un énième souffle trop fort
« En plus vous le faites exprès, bachi-bouzouk ! »
Dernier usage de drisse, sa mission était terminée pour lheure. Attrapant sa corde de descente, elle se lâcha alors dans le vide, pour atterrir sur le pont plein deau, après avoir manqué senvoler. Elle atterrit donc sur le pont principal doù elle glissa évidemment sur deux trois mètres, atterrissant sur les fesses, car elle navait toujours pas changé sa semelle de bottes usées depuis bien longtemps.
Et dans un relevé preste, elle rejoignit le pont supérieur, pour notifier au Capitaine que les voiles seraient relevées dès lors quil le lui demanderait. Nomettant pas un lâché de « Schizophrène ! » à lattention du vent, au passage.
Ensuite, elle regagna lintérieur, parce quil était nécessaire quelle se change, trempée jusquaux os, les cheveux ruisselants, certains collés à son visage. Il nétait pas temps dattraper froid à nouveau. Entrant donc dans la cabine vide, elle se changea entièrement et posa chemise et braies sur un filin quelle avait pris soin de tendre de part et dautre du petit espace. Puis elle avait essoré ses cheveux tout en se recoiffant avant de se passer un linge sec sur le visage.
Senroulant dans une couverture, elle ressortirait un peu plus tard, mais il était dabord nécessaire de voir comment se portait Boulapic. Etait-il réveillé ? Avait-il mangé un peu ?
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Devise - en sanskrit : Véda prasthâna dijvassia.
Le savoir est source de la vie. Ou la source de la vie est celle qui sait, soit : la femme sait