Bettym
Arrivée à Montbrisson
Elle venait darriver à Montbrisson. Un sourire sur les lèvres. La ville était paisible, un peu trop à son goût mais cela nétait pas bien grave. Elle devait se reposer et bien sûr, le calme régnant navait rien pour lui déplaire. Elle chercha des yeux une auberge qui pourrait prendre soin de Mistral, son camarguais, le temps quelle puisse avoir un sommeil réparateur. Le choix ne fut pas difficile. Il ny en avait quune qui avait une écurie et ce fut tout naturellement quelle sy rendit. Une fois à lintérieur, elle put constater que létablissement était bien tenu ce qui eut le don de la soulager vu les bouges quelle avait jusquà présent eu loccasion de voir. Un homme dune carrure assez imposante vint à sa rencontre.
Que puis-je faire pour vous ma petite dame ?
La bonhomie du tavernier la fit sourire et elle lui expliqua ce quelle voulait : une chambre et un peu davoine pour son cheval qui avait été laissé aux écuries.
- Je vous remercie Mon Sieur et pourriez-vous avoir la gentillesse également de me servir votre spécialité ?
- Mais bien sûr ! Installez-vous et jarrive de suite.
Alors quelle prit place à une table, une voix quelle connaissait bien, la fit se retourner. Inracien discuter avec une jeune femme et à sa vue il sétait exclamé dun « oh ! Bettym » et était venu lui faire la bise avant de présenter son amie Fridhilde. La discussion allait bon train. Bettym en profitait pour se mettre au courant de tout ce qui sétait passé lors de son absence.
Le tavernier arriva sur ces entre-faits pour lui apporter son repas quelle attendait avec beaucoup dimpatience quand il sarrêta net face à elle.
- Vous êtes Bettym ?
- Oui pourquoi ?
- Jai une lettre pour vous. Un messager a bien dit que cétait urgent. Je vais vous la chercher immédiatement.
Le tavernier posa le plat et séloigna. Quant à Bettym, elle se demandait bien qui avait pu lui écrire. Peu de personnes étaient au courant de sa venue excepté Laubergiste tendit le pli scellé. Le cachet ne faisait aucun doute mais pourquoi lui avait-elle écrit ? Elle savait à peu près quand elle arriverait. Doù pouvait venir lurgence ? Curieuse, elle passa une lame pour briser la cire et lut
Elle devint livide. Les mots dansaient devant ses yeux
Elle venait darriver à Montbrisson. Un sourire sur les lèvres. La ville était paisible, un peu trop à son goût mais cela nétait pas bien grave. Elle devait se reposer et bien sûr, le calme régnant navait rien pour lui déplaire. Elle chercha des yeux une auberge qui pourrait prendre soin de Mistral, son camarguais, le temps quelle puisse avoir un sommeil réparateur. Le choix ne fut pas difficile. Il ny en avait quune qui avait une écurie et ce fut tout naturellement quelle sy rendit. Une fois à lintérieur, elle put constater que létablissement était bien tenu ce qui eut le don de la soulager vu les bouges quelle avait jusquà présent eu loccasion de voir. Un homme dune carrure assez imposante vint à sa rencontre.
Que puis-je faire pour vous ma petite dame ?
La bonhomie du tavernier la fit sourire et elle lui expliqua ce quelle voulait : une chambre et un peu davoine pour son cheval qui avait été laissé aux écuries.
- Je vous remercie Mon Sieur et pourriez-vous avoir la gentillesse également de me servir votre spécialité ?
- Mais bien sûr ! Installez-vous et jarrive de suite.
Alors quelle prit place à une table, une voix quelle connaissait bien, la fit se retourner. Inracien discuter avec une jeune femme et à sa vue il sétait exclamé dun « oh ! Bettym » et était venu lui faire la bise avant de présenter son amie Fridhilde. La discussion allait bon train. Bettym en profitait pour se mettre au courant de tout ce qui sétait passé lors de son absence.
Le tavernier arriva sur ces entre-faits pour lui apporter son repas quelle attendait avec beaucoup dimpatience quand il sarrêta net face à elle.
- Vous êtes Bettym ?
- Oui pourquoi ?
- Jai une lettre pour vous. Un messager a bien dit que cétait urgent. Je vais vous la chercher immédiatement.
Le tavernier posa le plat et séloigna. Quant à Bettym, elle se demandait bien qui avait pu lui écrire. Peu de personnes étaient au courant de sa venue excepté Laubergiste tendit le pli scellé. Le cachet ne faisait aucun doute mais pourquoi lui avait-elle écrit ? Elle savait à peu près quand elle arriverait. Doù pouvait venir lurgence ? Curieuse, elle passa une lame pour briser la cire et lut
Elle devint livide. Les mots dansaient devant ses yeux
Citation:
Je suis triste et heureuse à la fois, et ce voyage que ton filleul, mon époux, le père de l'enfant que je portais ...
Lenfant quelle portait ? Mais le cur battant la chamade, elle se leva dun coup.
Pouvez-vous faire préparer mon cheval je vous prie ? Le regard embué vers le tavernier puis se tournant vers les deux personnes qui lavaient accueillie. Il faut que je vous laisse. Je suis désolée. Jessayerai de repasser mais je ne vous promets rien.
La famille avant tout !
Elle salua les deux personnes prit le bagage qui laccompagnait sans même avoir eu le temps de monter se reposer. Elle alla vers le comptoir du tavernier et lui laissa une bourse conséquente pour le dérangement et sortit en trombe.
Tout un tas de souvenirs affluaient. Marty et la perte de sa petite famille et Beths, sa sur de cur qui venait de perdre son enfant. Mais pourquoi le sort sacharnait-il sur eux ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas être heureux comme tout un chacun ?
Plus vite Mistral ! Criait-elle à son étalon tout en le talonnant.
Et la voilà qui continuait à gamberger Elle était enceinte et ne lui avait rien dit ? Mais à quoi pensait-elle ? "Je suis sûre quelle a travaillé darrache pied !" Se dit-elle. La colère et limpuissance étaient les seuls sentiments qui lhabitaient pendant tout le trajet. Le doute et l'inquiétude... Et si cela lui arrivait à elle ? Comment réagirait-elle ? Elle n'osait même pas y penser. Un enfant serait inconcevable et encore moins dans la situation où elle se trouvait. Elle chassa l'image de son amant à ce moment précis même si elle n'aspirait qu'à l'entendre la rassurer, qu'à sentir la force qui émanait de lui lorsqu'il la prenait dans ses bras, qu'à se noyer dans le lac grisé de ses prunelles.
La campagne défilait devant ses yeux mais le paysage navait aucun effet pour calmer son inquiétude. Tout ce quelle voulait cétait voir les grilles de Gondole
Après plusieurs heures, enfin le domaine du couple ducal se dressait, plus que quelques mètres Et quand elle arriva sur le perron, elle se jeta à terre et sans se faire annoncer, elle entra comme une furie et cria le nom de Beths et Marty à sépoumoner. Un des serviteurs lavait suivi et gentiment lui avait indiqué où se trouvait le couple. Confuse, face à la situation, elle essaya de se calmer et remercia le valet avant de se diriger vers le petit salon.
Quand elle se retrouva dans la pièce, elle marqua une pause. Beths était là debout devant elle, Marty à ces côtés et un homme quelle connaissait. Un homme qui avait eu la gentillesse de lui trouver un cadeau rare pour la naissance du petit dAiguemarine « Le petit », Sa gorge se noua, son regard se posa sur son amie qui était encore pâle malgré ses yeux pétillants. Comment avait-elle la force de supporter une telle perte ? Elle ladmirait. Elle alla embrasser furtivement Marty, lui susurrant quelques mots de réconfort. Elle salua de la tête le marchand ambulant avant denlacer Beths.
Elle ne put néanmoins la sermonner mais le regard implorant quelle lui lança il nen fallut pas plus pour quelle arrête. Tout ce qui lui importait était quelle soit encore vivante et puis une vie de perdue cétait dix de retrouver. Dailleurs, Beths en avait déjà recouvré une !
Quoi ? Sieur Curtius est ton frère ? Si javais su se tournant vers le jeune homme tout sourire Soyez le bienvenu dans cette grande famille de cur.
Et elle leur raconta comment ils avaient fait connaissance, Moulins, la recherche dun objet et le dévouement de ce dernier pour lui faire plaisir, le voyage jusquà Montpensier
La joie de vivre recommençait à faire surface malgré le malheur qui les auréolait. Elle profita du peu de temps quils leur restaient avant le départ loin de tout ce tumulte pendant un petit moment. Cétait tout naturellement quelle fit partie du convoi au moins jusquà Moulins. Ainsi ils auraient tout à loisir de parler de leur avenir
Une fois arrivé dans la ville natale de la plupart des protagonistes, Bettym avait le cur déchiré de laisser ainsi ses amis partir à laventure mais elle était attendue et ne pouvait pas faire autrement. Elle les accompagna jusquaux murailles de Moulins, la larme à lil
Prenez garde à vous ! Leur avait-elle crié avant de voir disparaître le carrosse qui prenait la direction de Bourbon.
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La Confrérie de la Source