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Info:
Le projet de Samsa révélant finalement qu'il s'agissait de celui de Primha, il n'est pas dit pour autant que les choses se passent tranquillement à huit-clos comme prévu.

[RP] Carottons follement la pucelle.

Primha
“Au fond, c’est ça la solitude : s’envelopper dans le cocon de son âme, se faire chrysalide et attendre la métamorphose, car elle arrive toujours.”
- August Strindberg.


    Le temps stagne lourdement au Louvre. Le sablier tourne, emportant avec lui chaque minute dans un tourbillon las et lent ; oubliant toute fois le fléau Valyrien sur sa route. Les pas dansent, foulent les pavés de façon hasardeuse et déterminé. Folie guette, et Argentée sombre dans l'attente interminable, là, devant le Louvre dans cette accoutrement qui ne la caractérise qu'à Paris. Chemise de soie rouge, poitrine plaquée dans un bandage de lin, Valyria passe pour la plus simple des personnalités fourmillant à Paris. Simple ? Simple dans cette maladie dont personne ne trouve de mot, et de remède. Valyria n'est ainsi jamais seul ; Argentée douce vit, les trois quart du temps avec pour compagnon, Ténèbres. Perfide ce jour, Valyria cherche à comprendre la raison de sa venue ici. Doucette au placard, l'esprit tourne en boucle les noms de ceux dont elle désire vengeance.

      Septimus, Balafré. Balafré, Septimus. Septimus..


    Déjà, Prim sent le tambourin de son cœur s'agacer : comme si de simples noms le faisait vibrer de haine. Où est donc passé Blanchette, délicate, prude et rieuse ? La salive manque tant elle attend et ne cesse de bouger depuis bien trop longtemps. La mine de poupée avait cédé la place au marbre ; carmines torturée par quelques mordillements nerveux, mains aussi moites que la première fois qu'elle avait vu un corps dénudé. Ce qu'elle était agaçante Cerbère, avec ses devinettes ! Primha, j'ai trouvé le plus Gros et le plus Grand POIREAU du monde ! Je DOIS te le montrer ! Pardi !

    Les poireaux. Hormis le fait que secouée de la carotte vouait une haine sans nom à cette gousse verte, cela n'indiquait rien de précis. Le regard abîmé se posa sur l'horizon bien calme. Un poireau.. Était-ce un métaphore pour désigné un homme ? Elle n'était pas sans savoir que la Secrétaire Royale était tournée sur d'autres bords, quoi qu'elle ne devait pas les détester, puisqu'elle avait deux filles. Avait-elle tout simplement, trouvé une nouvelle lubie ? S'était-elle, elle aussi mise en tête de trouver époux à Valyria pour calmer son esprit de vengeance ? Ou même pire.. Quelqu'un ressemblait réellement au poireau détesté ?

      Samsa je te hais !


    Dextre vint se plaquer contre la tempe battante ; déclenchant douleur à l'oeil meurtri des mains du balafré. Et lui, quel serait son retour de flamme ? Septimus avait un chemin tout tracé des griffes draconiennes. Le temps ferait les choses, l'esprit perfide se nourrirait des certitudes s'écroulant à ses pieds. Mais lui, répugnant rats de Paris.. Si seulement, elle savait.
Donatien_alphonse
[ Suite de : "Pssssht extraction réussie, on a l'colis, on vous l'ramène en lieu sur, à vous ! Pssssssht.. ]


Jeannot.. le foutu.. lapin d'pardi..
Fuir la Cour des miracles et la borgne fut alors une nécessité mais victoire ! Le balafré n'était plus entre les mains de la menace Azzurro, bientôt, il s'en irait rire, boire et froisser d'la pucelle à foison mais pas pour l'heure.. c'est qu'il avait une fleur de lys qui lui collait au cul et pour tout avouer, il ne semblait pas vraiment tiré d'affaires pour autant.
Passer d'une main à l'autre, aller de galères en galères, de coups fourrés jusqu'à se retrouver le derrière posé dans une flaque de pisse et entouré par quatre murs épais d'une geôle, ce n'était finalement, qu'une simple question d'habitude pour notre Roi fou. Roi ? L'était-il seulement encore ? Bien entendu mais ça.. vous le comprendrez seulement un peu plus tard, soyez patients voulez-vous.

Pour l'heure, il marche mais n'est pas maître de la destination et son esprit, semble, comme en proie à cette espèce de formule totalement démente et qui tourne en boucle si bien que son sang bouillonne, chacun des mots est décortiqué, bien nombreux sont ceux qui auraient cédé mais lui, non ! Il cherche la faille, le mot de trop ou de moins, le mouton noir dans ce troupeau de moutons blancs au pelage salit par la récente pluie.
Il y a forcément un piège, une piste à suivre, tout ne peut pas être ainsi parfait, elle doit forcément se tromper à un moment donné, ou à un autre. Tout avait un rythme, tout prenait alors un sens en son esprit, une évidence parfaite, Jeannot le lapin, pourrait être une clé, LA clé, unique petite clé, il comprend enfin. Il y avait donc bien.. un destin et ce dernier le menaçait de sa lame. Soit, il comprenait, il devait suivre Jeannot le lapin jusqu'à son terrier.

En placer ne serait-ce qu'une seule fut presque impossible si bien le flot continu de mots constituait une véritable muraille contre toute turbulence ou nuisible éventuel et donc, il s'efforçait enfin à retenir les mots, apprendre par cœur cette formule.. formule qu'il ne manquerait pas de citer à Axelle.. Axelle ! Qui s'en était retournée en la Cour Jussienne, puissent-ils seulement un jour se retrouver.. mais oui, ils se retrouveront.. la particularité d'un pied nu contre le pavé, c'est que l'on peine à le distinguer parfaitement et cette petite trogne chevelue qui s'avance, la rondelle encore toute neuve qui suit le petit duo, n'est autre que.. les Yeux d'Hadès en personne !

Un instant, le regard du balafré se pose sur ses chausses, quelque chose change, le dérange.. cela fait un petit moment qu'ils marchent et les pavés semblent s'être éclaircis. Serait-ce nouvelle sorcellerie ?! Le regard remonte et se pose sur les bâtisses avoisinantes, ici, rien n'est branlant, rien ne penche, nul trace de passage d'une quelconque fumée et.. où sont rangés les mendiants et les soûlards qui vomissent et pissent sans fin comme s'ils étaient payés pour ça ?! La fleur de lys, ce n'était donc pas une ruse ou un simple déguisement pour brouiller les pistes. Et au loin, qu'est-ce donc cet espèce de.. iouf, il en deviendrait presque aveugle le bougre tant la bâtisse lui paraît être immense. Si c'est un bordel, il n'ose imaginer le nombre de catins qui y siègent !

Une voix s'élève dans les airs et vient casser le mécanisme parfait de cette continuité de mots incessants.. mais cette voix, oui cette petite voix ! Les sourcils se froncent et le plat de sa main se porte à hauteur de son front.. Elle ! La folle, la guedin, l'inconsciente, la.. pucelle ! Mais que foutait-elle en ce lieu et pourquoi forçait-on présentement Donatien à marcher, en sa direction ?

« Je.. tu.. pardi.. RAH ! »

D'un coup, il se retourne, ayant arrêté leur progression, qu'elle le taille si bon lui semble, il lui fallait mettre certaines choses au clair.

« J'vois que tu connais heu.. Prr.. Prim c'est ça ? » Ses lèvres entrouvertes laissent apparaître quelques dents alors qu'il affiche une légère grimace au nez et au menton relevés, tout en observant celle qui n'avait pas encore mentionné son nom. « Avant que l'on ne rejoigne la jeune médicastre, laisse-moi te r'mercier.. j'ai bien cru que j'allais y passer tantôt 'vec l'aut' folle ! »

Lentement, il s'avance quelque peu vers l'avant, de ses narines, il renifle celle dont il est la proie alors qu'il se permet enfin d'ajouter.

« Et pour Jeannot.. je crois comprendre le sens caché de tout ceci.. je promets de faire de mon mieux.. pour aider Jeannot à retrouver son chez lui car.. » Chaque mot glissé à l'oreille de la brune et comme un sucre qui fond sur la langue. « Si Jeannot avait bu son vin, il ne se serait pas étouffé avec les œufs.. et.. le goût pour la peinture.. je n'y crois pas un seul instant.. c'est tout bonnement une tentative de diversion.. Jeannot est encore en vie.. il né chaque matin considéré comme étant.. beau ! HM ! »

Et de nouveau, un cri de pucelle alors qu'il se recule, adressant un clin d’œil à son interlocutrice du moment.

« Allons voir notre invitée ! »

Les talons tournent puis, il reprend, écartant les bras, large sourire aux lèvres, comme si les balafres ne suffisaient pas.

« AH AH, ET QU'ON N'VIENNE PAS M'CHIER DANS LES BOTTES QUE LE DESTIN N'EXISTE PAS ! »

L'heure était à la fête enfin.. c'est ce qu'il pensait.
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Henora.
[ Cour des Miracles ]

Il y a un problème, elle le voit, elle l'entend, elle le sent. Ses yeux se lèvent sous la capuche pour observer les alentours, les coins, les rues, les façades et les toits. Il y a un problème oui et cette enflure de Roy était le pion principal du jeu qui se jouait sous son regard innocent.
La silhouette se lève difficilement dans l'ombre de la porte alors qu'une grimace barre le visage de l'Ange qui souffre encore et toujours après le passage à tabac dont elle a été la victime. Le baluchon est passé sur l'épaule, la chevrette est serrée dans les bras et couverte soigneusement par la cape qui englobe les épaules de la jeune fille, cachant à la fois son corps mais également l'état de sa tenue où se mélange sang séché, cendre, terre et poussière.

Ombre parmi les ombres, la Princesse se perd au milieu de la vermine et longe les murs, suivant le duo Fleur de Lys/Balafré, tirant sur ses muscles pour qu'ils lui laissent la possibilité de ne pas les perdre des yeux alors qu'elle est ralentie par ses boitements.
La grande porte est passée et un regard en arrière est jeté alors qu'elle quitte la Cour des Miracles, respirant un air qui semble bien moins vicié que celui de chez elle.
Où allaient-ils ?

[ Louvre ]

Le décor change, les gens aussi et Hénora colle maintenant les murs pour rester dans l'ombre et ne pas se faire remarquer. Où allait le Roy ? Dans quel merdier se faisait-il encore entraîner ? Elle avait des choses à lui dire, une main voir 2 à lui claquer au visage et alors qu'il était là, tout près, on lui emmenait elle ne savait où.
Elle grimace à nouveau, la sueur perlant le long de son dos alors que sa vision se trouble légèrement. La douleur est forte, le poids de sa chevrette se fait sentir et elle n'a pas mangé correctement depuis des jours, de quoi affaiblir sa petite carcasse de Miraculée qui tient encore debout par sa seule volonté.

Koza, toi sage.

Elle titube, se détache de l'ombre et se dirige droit sur le duo, serrant fort sa chevrette contre sa poitrine pour qu'elle ne bouge pas.
Elle tire, force sur ses muscles, les dépasse, dévie en diagonal et finit par arriver à leur hauteur pour venir cogner contre Don.

proshcheniye...

La capuche tombe en arrière, dévoilant un visage laiteux agrémenté d'une lèvre inférieure fendue, d'une pommette droite colorée de violet foncé et d'une arcade gauche semblant avoir connu des jours meilleurs.
La jeune fille s'excuse encore tout en laissant la chevrette s'échapper de ses bras pour rejoindre ceux de Donatien.

Koza..niet..

La voix est plutôt faible et éraillée et de toute façon vu son état, personne ne peut attendre à l'entendre parler d'une voix enjouée. Elle tousse et lève son regard bleu gris vers le Fou qu'elle aimerait tant frapper à ce moment là...
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Samsa
    "J'aurais dû rentrer à la maison;
    Comme il peut être dur de dire non.
    J'aurais dû rentrer à la maison;
    Comme il peut être dur de dire non."*



Un poireau. Elle n'avait pas menti, Donatien en était un et rentrait désormais dans la catégorie des gens pouvant être tués et torturés. Elle savait que c'est lui qui avait touché Primha, une de ses nombreuses protégées et toucher une protégée de Cerbère était bien la pire idée que l'on pouvait avoir. Samsa roule des yeux quand Donatien lui pose la question s'il connait Prim. Évidente évidence ! Elle aurait pu l'engueuler mais il avait dit son premier "pardi", comme le premier mot d'un bébé, et ça, c'était émouvant, alors on pardonnait.
Il quitte le giron de son couteau et elle le laisse faire parce qu'ils ont passé les portes non-gardées du Louvre et se dirigent vers le premier poste de gardes. Elle hausse les sourcils quand il la remercie de l'avoir sorti de la Cour. Mais il est taré lui ! Il a cru qu'elle l'emmenait en visite guidée du Louvre ? "A votre gauche, un mur, et à votre droite, un autre mur. Les deux sont historiques ! Continuons je vous prie." Mouarf ! Il se serait bien plus inquiété s'il avait su la réputation de Samsa.

La Prime Secrétaire Royale rentre le menton et recule la tête quand il commence à la renifler. Il n'a pas intérêt à dire qu'elle sent le poireau, sinon elle lui en met une, assurément. Mais non, il lui murmure des choses -pas obscènes- sur son histoire de Jeannot Lapin qu'il a dû entendre une trentaine de fois sur le trajet, si ce n'est plus. Elle ignore totalement où il est parti mais elle l'a perdu, c'est certain. Ne serait-ce pas le bon moment pour lui en mettre une ? Elle lève un doigt pour contester ses paroles sans queue ni tête, ouvre la bouche, mais il lui coupe la parole et s'en va, prêt à faire un free hug à Primha.

-HÉ ! REVIENS-LA, ESPÈCE DE RATON-RATÉ PARDI !

Cerbère le rattrape et le retourne vers elle pour lui mettre un poing. Elle aura finit par la lui mettre, ça lui pendait au nez. "Tu vas regretter ta Cour toi". Elle le prend au col comme un chiot serait prit par la peau du cou. Ici, c'est son domaine, c'est elle qui dirige, naméoh. Alors qu'ils marchent et que Cerbère grogne que "t'as cru quoi espèce de flamand rose à pois bleus", ce qui ressemble à une gamine leur rentre dedans et Samsa tire brusquement Donatien sur le côté à la vue de la chevrette qui saute dans les bras masculins. Putain ! Elle a cru à un castor !

-Merde pardi ! T'es qui toi pardi ?!

Il ne faut point se méprendre, Samsa parle à la chevrette. Elle la regarde avec ses petits yeux sombres un peu plissés, méfiante, et quand l'animal se met à crier, Cerbère hérisse le poil et gronde, crocs découverts. Elle l'interrompt dans sa mission là ! Merde ! Samsa glisse un bras sous le ventre de la chevrette et la repose par terre.

-Déjà que tu puais pardi... Putain té...

Le regard orgueilleux se pose sur la demoiselle qui est là, en piteux état. Cerbère a toujours eu un faible pour les oisillons tombés du nid. Une paluche s'approche du visage pour l'examiner, l'autre tenant toujours Donatien au col. La jeune fille fuit peut-être la main mais Samsa ne veut que la lui faire tourner, tant mieux si elle le fait d'elle-même, même par crainte.

-Tu devrais prendre aussi soin de toi que de ta chevrette pardi.

La Prime Secrétaire Royale sort de la petite sacoche à sa ceinture un écu d'or qu'elle tend à l'abîmée afin qu'elle puisse se faire soigner et manger à son aise durant un temps. Et puis c'est pas le tout, mais elle, elle a un type a torturer !


* = paroles traduites de Måns Zelmerlöw - Sould have gone home

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Primha
    Là, les pavés changèrent de place, se bousculant les uns contre les autres, avant de ne créer un nouveau puzzle Parisien. Dans la même frénésie, la verdure aspira le bleu du ciel, inversant les deux immensités. Étrange spectacle que voilà, et pourtant si rassurant, apaisant. Une valse sans fin entraîne quelques gardes dans un fracas de fer et de cotte, alors que non loin, les montures montent la garde de cette entrée Louvresque ; sévères et impressionnantes. Argentée tourne sur elle-même, éternel océan pruné suivant le tournis délicat, mélangeant ainsi formes et couleurs. Flou artistique, chaos merveilleux ; folie observe son œuvre. Livides, gardes tournent, et tournent encore sur ce plancher interminable des pavés instables ; alors qu'en haut, paradis étourdissant, nuages fleurissent de formes étonnantes, recréant le monde. Et l'Argentée ? Elle chavire, elle implose. Argenté vit à la mesure battu par la vie déviée. Quel est ce monde ! Qu'importe, puisqu'il est bon, il est beau. L'air est frai autant que chaud, il flotte suavement autour des marionnettes funambules. Et soudain, Lapin Blanc sautille, Carotte en acolyte au milieu de l'horizon vague. Est-elle en pleine paranoïa ? Certainement. Mais elle s'y plait.

    Gras, le rire Balafré fait chuter le monde merveilleux de Prim, replaçant chaque chose à sa place. Terne ce monde.. Au premier coup d'oeil, elle ne réalise pas. Non, il est impossible qu'il soit là, devant elle, bras ouvert comme si, deux amis du passé se retrouvaient. Lui, et son sourire éternel, cet air idiot et pourtant si affiné. Il est là. Un frémissement sauvage traverse l'échine argenté, fronçant les traits du visage de porcelaine.

      Toi..


    Elle mourrait d'envie de lui sauter à la gorge, autant que d'hurler à Samsa à quel point cela n'était pas prudent. Mais déjà.. Le cirque s'installe. Donatien valse entre les mains Cerbère, puis chevrette prend place ! Au sol, l'esprit Esméraldien baragouine, avant de ne connaitre dextre carotté à son tour. Était-ce une nouvelle folie ?

      TOI !


    Doigt accusateur est pointé en direction del rey ; le coeur tambourinant à tout rompre. Maintenant, elle comprenait ce qu'était le poireau en question.. Ah ça, oui. Donatien pouvait en être un. Mais Samsa à cette heure frôlait l'insulte, le secouage de cocotier et la crise d'hystérie. Savait-elle seulement ce qu'elle venait de déclencher, au sein de la Valyria ? Un tornade sombre ravageait la douceur, secouant avec violence les ténèbres.

      Lâche le Samsa.


    Il était sien ; il était redevable. Car si jusqu'à présent, personne n'avait été capable de mettre un nom sur le balafré, il en était uniquement grâce à son silence. Valyria n'avait jamais souhaité mêler autre personne dans cette histoire. Donatien était son arme quand bien même il était son agresseur. Donatien et Primha ; joyeusement surnommé la Belle et le Clochard pour l'extérieur, car jamais Ô grand jamais elle ne pourrait le désirer, quand bien même celui-ci n'avait été capable de contrôler ses envies charnels, jouer par l'attachement au lit de l'auberge. Ce que les hommes pouvaient être faibles.. Océan pruné se heurta au charisme froid du balafré, presque avec douceur.

      Tu avais raison. Nous revoilà face à face. Mais cette fois ci, loin de ton confort.


    L'esprit ne prête pas attention à Samsa qui, digne d'elle, offre bourse à la fillette. Non, car si elle s'y penchait, elle perdrait le fil. Doucette reviendrait, portant attention et prévenance à la noiraude. Non, il n'en est pas question. Bras croisé sur la poitrine bandé, Argentée scrute ce visage qui se noie dans le jour, s'attardant sur ce qu'elle s'était refusée de voir.

      Il est temps d'examiner le poireau.


    Comprendra qui pourra.
Donatien_alphonse
« AOUTCH BORDEL DE.. » La main enveloppe la mâchoire poilue. « AOUH ! J'suis pas certain d'la mériter ! »

Deux semaines enfermé dans les geôles de la milice, deux semaines passées au calme à soigner ses tourments et à profiter d'un repos bien mérité, pas une seule journée n'était passée que déjà, il avait pris un mauvais coup dans les cotes et ce dernier, en plein dans la trogne. Véritable retour à la réalité, le voici de nouveau, chausses contre le pavé, confronté à cet air Parisien néanmoins bien moins suffoquant que celui des basses ruelles de la Cour des miracles et pourtant.. comme si ce doux parfum enivrant lui manquait déjà. Il pourrait griffer les murs, appeler sa propre mère en braillant, danser tout nu pour faire tomber cette foutue réponse concernant la « théorie Jeannot le lapin » mais au fond, il prie pour se trouver être aux côtés de ceux qu'il apprécie désormais.

Bien trop occupé par le réajustement de sa propre mâchoire, lui n'avait pas remarqué la présence nouvelle jusqu'à ce que quelque chose d'encapuchonné ne vienne les percuter de plein fouet. En somme, un foutu joyeux gros bordel, une ambiance qu'il aimait tant et pourtant il fut alors contraint de l'avouer, tout semblait différent de ce que lui avait pu connaître auparavant.
Le regard interrogateur se pose sur cette petite tignasse qui se découvre enfin, un instant, il songe, doute mais comment oublier le visage de celle qu'il considère comme étant sa propre fille. Henora, maintenant qu'il y repense, depuis que sa boutique avait été en proie aux flammes, jamais plus il n'avait eu de nouvelles de cette dernière.. jusqu'à maintenant.

« Qu.. »

Des poils, une odeur qu'il connaît et qu'il affectionne tant alors que l'animal lui saute dans les bras et dans un simple réflexe, il ne tarde pas à rattraper.. la chevrette. Toute une histoire concernant ladite chevrette car si aujourd'hui la jeune Henora à l'accent prononcé pouvait se vanter de pouvoir marcher aux côtés de cette.. bête, ce n'était autre que grâce à Donatien.
Une interruption des enfers un soir en taverne lors d'une péripétie banale, comme un grognement, une apparition, un caprice de la jeunette et « allons Donatien, vas capturer la chose pour ta petite protégée », et voilà où nous en sommes.
Et avec le temps.. c'est qu'il s'était rapproché.. discrètement.. de la chevrette et votre esprit pourra imaginer ce qu'il souhaite à la lecture de ces quelques mots, retenez bien une seule et unique chose, « un trou c'est un trou ! »

Lentement, il pointe les narines en direction de l'animal, inspire et.. voilà que la fleur de lys visiblement plus que nerveuse, ne peut s'empêcher de la lui retirer des bras. De biens tristes retrouvailles mais alors, quelle situation inattendue.. les voici tous confrontés les uns autres, arc de cercle parfait.. d'abord il y a cette brune qui avouons-le à un sacré foutu caractère de brin, vient ensuite, la blanche, Henora accompagnée du trou poilu sur pattes et le meilleur pour la fin et vous l'attendiez toutes et tous.. Donatien Alphonse François de Sade, sur le point – dans son esprit encore – de conquérir le Louvre.

Mais entre des retrouvailles gâchées, une blanche qui semble en avoir gros sur la patate, la fleur de lys qui par ce geste de bonté croit ainsi pouvoir raviver la jeunette, l'homme lui, le mâle de la situation, le dominant.. ne sait pour tout avouer, plus où donner de la tête. Commençons par Prim qui vient tout juste de prendre la parole et qu'il fixe tout en croisant les bras, affichant cet air habituel fier et presque – totalement – agaçant.

« Tu dis ? Loin de mon confort ? Alors que je m'apprête à faire danser ma rondelle dans les draps soyeux du Louvre ? » Il se marre, ne le frappez pas encore.. « Tu n'y es pas, ton jeune âge t'aveugle de nouveau ! »

Un poireau.. examiner un poireau disait-elle..

« Je crois que tu n'es pas prête pour ça.. vraiment.. j'insiste.. quoi que, as-tu déjà vraiment vu ton soit disant tout puissant ? Lui même s'en retournerait dans son taudis crois-moi AH ! »

Mais suite à son dernier mot adressé à la blanche, son regard se pose alors sur Henora.. trogne en vrac, rien de la princesse habituelle. A cet instant alors il comprend qu'il risquerait de s'en prendre une autre. Pourtant, malgré ses airs, cette image nouvelle l'attriste et le fait culpabiliser.. même si ça ne se voit pas sur son visage, au fond de lui croyez-le, il culpabilise.

« Henora, j'ai conscience que nous avons des choses à nous dire mais.. » Il s'abaisse légèrement vers l'avant, posant ses mains sur ses genoux pliés. « Vois-tu, la personne importante que je suis est chaleureusement invitée à souper au Louvre, veux-tu bien m'attendre dans un endroit discret et guetter mon retour ? »

Il pourrait passer sa main dans les cheveux de la jeunette et pourtant à cet instant, il se retient.

« J'ai de quoi justifier mon absence hein, malgré ce que tu pourrais penser, je ne me trouvais pas entre les cuisses d'une pucelle à goûter le nectar des dieux pendant tout c'temps ! »

Lentement, le balafré se redresse, regard porté sur la fleur de lys à qui il adresse une courbette bien maladroite et..

« Je suis prêt, faites-moi entrer dans l'histoire ! »

Large sourire, rangées de dents parfaitement affichées, qu'attendaient-ils alors pour passer à la suite des festivités.
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Henora.
La chevrette s'envole des bras de Donatien et la gamine gronde vers la femme. D'abord sa chèvre ne pue pas, elle est toujours de sa blancheur immaculée même si ok, peut être qu'elle a des puces mais elle en prend soin ! Et puis c'est qui elle d'abord pour Oser mettre la main sur sa Koza ? On touche pas aux affaires des autres surtout quand on y est pas invitée !
Une main s'approche de son visage, non le touche même et oh sacrilège ! Sa tête se tourne pour échapper à cette emprise qui n'a pas été réclamée. Sauvage ? Un peu, surtout après ce qui lui était arrivé et si elle ne s'était pas dépossédé de sa dague pour la laisser sur un corps déchiqueté avant de cramer sa maison, nul doute qu'elle l'aurait sortit pour apprendre (ou pas) à l'inconnue qu'on ne touche pas la Princesse des Miracles !
M'enfin elle n'a pas de lame et ne se fait pas prier pour attraper d'un geste vif la pièce d'or tendue qu'elle vient faire disparaître d'une manière déconcertante dans l'amas de vêtements devenus haillons depuis 3 jours.

Moi pas besoin conseils de toi.

Oh qu'il est beau le petit chaton à cracheter sa colère parce qu'il ne sait pas rugir. C'est mignon tout pleins, sauf que le chaton voit un Don qui parle, qui parle et qui par les Terres de l'Est est entrain de l'ignorer ! Elle, son Ange, sa Princesse, sa protégée, celle a qui il avait fait tant de promesses et pour quoi ? Pour qu'elle se retrouve dans un état lamentable parce qu'il a pas sût être là !
Il se tourne enfin vers elle, elle l'écoute, fulmine, son regard devant sombre et mandieu il se détourne d'elle et sans excuses et sans demander ce qu'elle a !
D'un coup de fesse, elle pousse la brune sur le côté et vient asséner une gifle monstrueuse sur la joue du Roy. Oh celle là il l'a pas démérité et c'est avec une certaine satisfaction qu'elle regarde 5 petits doigts prendre forme sur le visage de Donatien.

Toi avoir comptes à régler avec moi. Toi avoir beaucoup ex..ex..excuses à donner à moi.

Elle est pas contente et tourne la tête vers la brune.

Vous pas galder longtemps loui. Loui devoir parler. Spasibo poul pièce.

Et elle tourne les talons, sifflant sa chevrette qui vient trottiner jusqu'à elle pour disparaître un peu plus loin, là où ses yeux de Miraculée avait repéré un truc louche.
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Samsa
    "Les draps se balancent sur une vieille corde à linge,
    Comme une rangée de fantômes,
    Capturés au dessus d'un vieux gazon mort.
    Cela n'a jamais été énorme,
    Mais nous avons fait de notre mieux.
    Bienvenue à la maison."*



La pièce d'or disparait dans la petite main sale et Samsa sourit, aussi narquoise qu'amusée par la répartie douteuse de la jeunotte qui parle comme Shawie, en "moi" et "toi". Quelque chose de peut-être typiquement étranger ? Absorbée par ses réflexions, c'est sans mal que Samsa se fait pousser d'un coup de cul -un coup de cul quoi !- pour finalement la voir gifler Don d'une très belle manière, et voilà la Prime Secrétaire Royale qui se marre. Elle aimait la violence, c'était son truc, alors elle ne pouvait qu'approuver le geste sauvage de Maîtresse Seguin. Surtout sur Donatien qui sentait maintenant le bouc. Émissaire.

Bref !

Cerbère abaisse la truffe quand la jeunotte s'adresse à elle et lui renvoie son sourire du début. Elle n'a pas le temps de lui dire qu'elle le gardera le temps qu'elle voudra, qu'il pourrait même ne jamais ressortir du Louvre, mais elle n'en pense pas moins. Elle la regarde s'éloigner et se tourne vers le faux-roi qu'elle n'a pas lâché du col.

-Tu ferais mieux de fermer ta gueule pardi.
Tu viens Primha pardi ?

Elle le pousse en avant, le faisant ainsi dépasser Primha. C'est sans le moindre problèmes qu'ils passent tous le premier poste de garde, puis le second. La cour du Louvre s'offrent à leur vue, grandiose et sublime, à la fois militaire et distingué où gardes et dames de compagnie s'y côtoient. Ils ont déjà dépassé les salles officielles mais ils l'ignorent sans doute. Pénétrer dans le donjon est un contrôle plus poussé qui ne s'arrête pas à la seule fleur de lys d'or à la poitrine bordelaise mais lorsqu'ils y parviennent, les tapisseries couvrent la plupart des murs de pierres gris. Cerbère les mène à une porte solidement gardé qui nécessite là aussi un contrôle. Elle se moque totalement de ce que les deux peuvent se dire, tant qu'ils ne s'entretuent pas. Encore.
Les escaliers sont secs au début, et larges. Mais plus ils descendent, plus il fait sombre, et la Prime Secrétaire Royale doit s'emparer d'une torche qu'elle tend à Primha. L'air se raréfie quelque peu à cause d'une ventilation inexistante, l'humidité dégouline sur les murs aux pierres devenues noircies et inégales. Les marches glissent et sont devenues étroites, ça devient facile de glisser et de se casser une cheville. Ils touchent finalement le fond et un grand couloir s'ouvre devant eux. Quelques rares gardes sont là et Cerbère les saluent d'un signe de tête en poussant devant elle le prisonnier à qui elle ne répond plus s'il lui parle. Ils prennent la deuxième à droite puis la première à gauche, et enfin la quatrième à gauche. Les geôles du Louvre sont un petit labyrinthe où il ne fait pas bon de s'y perdre.

La Prime Secrétaire Royale s'arrête devant une cellule vide et pousse Donatien dedans, laissant simplement entrer Prim ensuite. La clé suspendue non loin est prise et Cerbère entre à son tour, les enfermant tout trois dans la cellule à l'odeur peu accommodante.

-La seule histoire dans laquelle tu entreras sera celle de cette cellule pardi. Bienvenue dans les geôles du Louvre pardi !

Cerbère découvre ses dents d'un sourire carnassier. Les festivités vont pouvoir commencer, et l'honneur est laissé à Primha de les commencer.


* = paroles traduites de Deluka - Welcome Home

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Primha
    Donatien parle, mais Argentée n'entends pas. Non, elle s'y refuse car si elle prête attention, elle le sait : troisième gifle serait distribuée. Un peu de tenu voyons, nous sommes devant le Louvre ! Alors elle reste là, plantée tel une statut de marbre devant le Balafré qui ne cesse de se faire secoué de part et d'autre depuis son arrivée. Non, elle ne prête pas attention à la remarque de son jeune âge, sinon quoi elle dirait que ce n'est là qu'une sombre information. Cela se saurait si le temps passé à vivre faisait une personne.. Non plus, elle ignore la remarque sur le Créateur et la prétentieuse allusion à ce qui s’apparente à une masculinité. Oreilles se bouchent de l'intérieur, il est préférable ainsi. L'esprit s'oublia même un instant : effaçant le Louvre, effaçant Esmeralda jolie et chevrette, Cerbère et sa folie. Primha se retrouva face à elle même, dans un gouffre embrumé ; qui devait siéger ce jour ? Qui devait prendre les commandes de ce revers de médaille ? Doucette serait bien trop conciliante, trop humaine même. Le coeur prendrait le dessus, laissant raison au placard, comme à chaque grande décisions à prendre.

    Tu viens Primha pardi ?

    Clignant des yeux, Argentée déglutit, atterrissant lourdement sur les pavés Louvresque. Cerbère poussait Balafré, engageant le petit groupe de choc à défaut de chic vers ce Palais tant adoré de certains. Si Prim n'en connaissait que certaines parties, elle ne pouvait s'empêcher de comparer cette majestueuse architecture à celle de Besançon, autre Palais Princier dans lequel elle évoluait. A défaut d'être Princesse de prédicat, elle en avait quelques avantages, ce qui toute fois, ne faisait pas d'elle une madame proutprout ou comme disait Susi : Marie Pompom. Le frêle corps clos la marche, le regard perdu dans un vide infranchissable. Elle ignore les gardes, les contrôles passé ; elle ignore ce qui est dit, ce qui est fait. L'esprit vagabondai à une seule et même question. Que faire de Donatien ? Il y avait tant de possibilités ; lui arraché un doigt ? Il lui en manquait déjà un, ce n'était pas original. Lui taillader la peau ? Un sourire éternel surplombait déjà le minois, bien plus grave que le petite et ridicule coupe faite pour une saignée improvisée. D'ailleurs, il n'était pas question d'en refaire une, sans quoi Valyria laisserait couler jusqu'à perte de conscience, ce fabuleux nectar de fer. Finalement, tant possibilités pour si peu de faisabilités.

      Hé merde.


    Le pied glisse ; maladroitement sans pour autant se blesser, alors que dextre tenant la torche offerte ne la laisse s'échapper. Senestre s'accroche à la chemise de Donatien, non sans dissimulé son dégoût, barrière à une possible chute. Pourquoi fallait-il que ce soit lui, qui soit là ? La petite stature s'éloigne du balafré, se passant la main sur la chemise comme si, un morceau du fou s'était accroché à elle. Sans prêter garde à « L'homme qui rit »*, Adelys récupère la torche dans un soupire exaspérer. Donatien était le parfait mélange de confusion ; fascinant et dégoûtant. Que se cachait au fond de l'être abject ? Aimait-il ? Peut-être avait-il enfant, ce qui n'était pas une chose sur laquelle douté. Était-il doux, lorsqu'il aimait ? Ou n'était-il qu'un rustre, tout les jours que Dieu faisait ? Obscène, aux phrasés infâmes. Car l'on pouvait dire ce que l'on voulait, un homme restait un homme, faiblissant devant au moins une femme. Qui était la sienne ? Minois se pencha sur le côté, oubliant de faire avancer les pas.

      Attends !


    Dans un râlement, dragonne trottine jusqu'au duol – mix de duo et duel – avant qu'il ne soit trop tard pour elle de ne retrouver son chemin. Le silence bas son plein, bottes et cliquetis de cotte troublant seulement cette partie reculée du Louvre. Joyeusement ténébreuses, et pourtant si apaisante. Enfin, une cellule s'ouvre, quand bien même le problème de Donatien n'est pas régler. Sage, elle entre à la suite, épaule venant s'appuyer contre la pierre humide. A cet instant, oublié le confort des richesses Valyriennes ; il y a plus beau à faire.

      Je te dirais bien de ne pas tenter quoi que ce soit de stupide, mais tu ne me prendrais pas au sérieux. En faite, à tord, comme beaucoup de monde. Tu me penses.. stupide, naïve, et pucelle ! Ah, ce point les hommes l'adore, le chérisse ! Pucelle. Vous semblez parfois oublié que l'esprit ne l'est pas lui. Alors dis moi. Roy Fou.Machinalement, dextre vint jouer avec la cordelette, le regard se posant sur le balafré avant attention.Que penses-tu que je ferais de toi?


* L'homme qui rit - Fabuleuse de Victor Hugo
Donatien_alphonse
Et c'est une autre gifle, parfaite, clinquante et bien placée qui vint s'écraser contre la joue du fou qui comprenait alors seulement à cet instant que cette journée n'était pas la sienne. Le plat de sa main se porte alors sur cette zone de sa propre trogne qui se met alors à bouillonner sous l'effet de la claque alors que du coin de l’œil, il fixe la fleur de lys à qui il s'adresse très brièvement.

« Celle-ci j'l'ai mérité ! »

La jeune brunette reprend la parole et à la vue de l'état physique de cette dernière, il ne faisait aucun doute que tous deux auraient bien des choses à se dire, au risque même qu'il s'en prenne une autre du revers de sa « petite protégée ». Avait-il seulement eu l'occasion de pouvoir s'expliquer concernant sa récent absence des quartiers de la Cour ? Pour tout avouer, oui, il en avait eu l'occasion et pourtant, il n'en avait rien fait. Non, cette conversation à venir – à condition qu'il quitte le Louvre un jour – se devait de rester entre Henora et Donatien lui même.. Donatien lui même, le seul, l'unique, prosternez-vous sur son passage, CREVEZ bande de chiens !
Perdu dans ses pensées nouvelles, toujours en quête d'une gloire qui n'avait de cesse de se pointer pour ensuite, repartir d'où elle était venue, c'est qu'il n'avait qu'à peine remarqué le départ de la jeunette et de sa bestiole à l'office généreux..

Une proie, un morceau de viande jeté au beau milieu de ces deux donzelles, une brune, et une blanche, était-il foutu ? Bien entendu que non voyons, comment pourrait-il donc ainsi être résigné à périr par la main de quelconques femmes ? Mais calmons ces pensées de matchos sale fou que tu tes, ne vois-tu pas que les hommes ont toujours tord dans ce monde en proie à la perversion ? Perversion.. bordel.. vin chaud comme la pisse.. catins.. « AAAARG, c'mieux dehors que d'dans ! ».. il y était oui.. de nouveau perdu dans ses pensées alors que le retour à la réalité se fait suite à une légère bousculade de la brune.
Ainsi donc, il ouvrait la marche, se laissant guider jusqu'en l'intérieur de cette cour du Louvre et déjà, le regard scrute alors qu'il marche fièrement, jouant des épaules et toisant de haut, chacun des gardes qu'il croise.

« Il faudra me faire pousser un échafaud ici ! » L'index désigne un emplacement précis de cette cour extérieure. « Et par ici, je veux voir des tablées par dizaines ! » Le doigt pointe vers une toute autre position.

« Et changez ces armures, trop scintillantes à mon goût, comment peuvent-ils seulement pisser 'vec toute cette ferraille sur les épaules ?! »

Puis enfin, un donjon, un nouveau contrôle et lui semble ne pas vouloir comprendre le fait que l'accès ne leur soit pas tout simplement autorisé dès leur arrivée. Ouhou, vous captez que l'Rey des miracles est ici haut parmi vous ? Faites place et alignez vos femmes, qu'elles soient heureuses au moins une fois dans leur vie si rangée !
Mais enfin, ils passent et s'engouffrent en l'intérieur du bâtiment, la visite peut commencer et déjà ici, tout lui plaît, les murs, l'humidité présente plus ils s'enfoncent, cette atmosphère pesante, exactement comme à la maison, ça n'en faisait aucun doute. Le Roi de nouveau, observe, concentré comme jamais quand soudain, c'est une jeunette blanche qui semble décidée à venir lécher le sol.. ou ses chausses qui sait, fait qu'il comprendrait parfaitement en réalité, elle devait en mourir d'envie.
Une main l'agrippe et vient tirer sur sa propre chemise dont quelques rares coutures ne manquent pas de céder alors que lui, s'est arrêté pour admirer, large sourire de satisfaction sur les lèvres. Poings fermés posés sur ses hanches, laissant Prim se remettre de ses émotions, c'est alors qu'il se permit un petit..

« Elles finissent toutes par s'accrocher à leur seul et unique repère que je représente à leur yeux. »

Il soupire, de nouveau contraint de reprendre l'avancée un peu plus dans les profondeurs. Bien des couloirs et autres virages à lui tourner la tête plus loin puis enfin.. la porte d'une cellule ouverte dans laquelle il entre sans pour autant qu'il n'en est la moindre envie.. quitter une geôle pour en rejoindre une autre et ici, rien de bien chaleureux, pas même une bouteille de gnôle coupée à l'eau, rien du tout, c'est à peine si ses narines peuvent capter la moindre odeur de pisse. Une geôle ? Simplement en apparence visiblement, il se pourrait que le vice lui soit bien plus poussé encore.
Porte est fermée dans son dos alors qu'il s'avance jusqu'à se trouve être au milieu de cet espace qui leur est offert, se retournant sur lui même, main qui claque dans l'autre d'un air de dire « Bon, j'froisse laquelle en premier ? » mais la lys finit bien vite par annoncer la couleur.. avec toujours ses foutus « pardi » qui ont le don de paralyser ses expressions faciales.

En ce jour, il n'y aura donc aucune jouissance, aucun foutre balancé à la volée sur des cuisses fragiles, il n'y aura aucune main au fessier de l'une des deux face à lui, rien de tout ça, non.. Rien de tout ça, juste une Prim qui prend la parole avec ce qui pourrait s'apparenter à de l'assurance.. aurait-elle seulement l'envie de mouiller ses braies face au Roi des fous ? Cela viendra, il lui suffira d'être patient et sage..
Donatien, en piste PARDI !

« Que faire de moi.. »

Le balafré se laisse tomber à genoux au sol, mains jointes entre elles et portées à hauteur de son visage alors qu'il fixe la blanche, les yeux grands ouverts, comme s'il suppliait pour que l'on ne tue pas ses enfants.. enfin si, tuez donc ses enfants.. heu.. ah, voilà, comme s'il suppliait qu'on ne lui retire par son godet des mains sous prétexte qu'il est déjà bien trop bu !

« Prim, je suis trop jeune pour mouriiiir, regarde-moi, REGARDE-MOI ! … Paris a encore besoin de moi, je.. » La tête tombe, les yeux clos et les mains sont relâchées. « Mais.. si je dois partir ici et maintenant alors.. »

D'un coup d'un seul, il se redresse, index pointant vers le plafond alors qu'il les regarde chacune leur tour, faisant d'ores et déjà quelques pas de côtés avant de revenir.. pour repartir ensuite dans l'autre sens.. et ainsi de suite.. puis encore.. oui, c'est ça ! Il réalisait tout bonnement des allés et venus sous leur nez tout en s'expliquant sur le fond de ses pensées.

« Vous n'pouvez pas m'tuer, pourquoi ? Et bien.. car c'est une évidence ! De plus.. » Et c'est qu'il commençait à énumérer le tout sur chacun de ses doigts. « Je suis plein de ressources, ça déborde par tous mes orifices, je pourrai vous être utile AH mais ça vous nan, vous n'y songez pas ! Vous vous dites Tiens, et si l'on foutait l'Roi des fous, le seul, L'UNIQUE dans cette geôle humide et si suite à cela, nous le menassions, le torturions puis si on lui f'sait la peau avant de profiter de son corps divin et sans vie ? Mais à aucun moment non vous n'pensez à servir vos propres intérêts qu'ils soient communs ou non et ce.. » Il s'arrête, se retournant vers les deux donzelles. « En demandant à notre ami qui LUI est bien commun à vous deux car oui, avouons-le, nous sommes désormais intimes.. liés corps et âmes hm.. donc en lui demandant si ce dernier ne serait pas en mesure de vous apporter son aide ? Le Rey des thunes au Louvre.. ça n'peut être que pour une proposition de ce genre car s'il en avait été autrement, j'me s'rai contenté des pavés crasseux des miracles pour y déverser mon propre sang ! »

Et nous retrouvons un Donatien Alphonse François de Sade dans toute sa splendeur, orateur comme on fait plus mais surtout.. toujours l'esprit traquant la moindre occasion de se tirer d'affaire !
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Primha
    Et Argentée soupira. Qu'est-ce qu'elle n'avait pas demandé là ? C'était comme proposer plusieurs options à un condamné à mort. Sauf que là, le mort était bien vivant, et même un peu trop. Balafré tournait en rond, bouchant les cents pas qui auraient pu être ceux d'Argentée, avant de ne se laisser tomber au sol dans un geste théâtral. Épaule ne quitte pas le mur, regard se posant sur le minois unique en son genre ; spectacle étrange pourtant si prévisible. Oui, elle le regardait, sans pour autant étirer un sourire ou même un soupire. Elle le regardait, comme un chien regardait le boucher en attendant qu'un morceau de viande ne tombe ; attendant sagement une ouverture, un espoir de s'approprier l'esprit fou.
    L'autre canidé, Cerbère, a les bras croisés et hausse les sourcils à son discours. Scenette. Elle lui aurait bien fait goûter sa botte au visage quand il était à genoux mais elle a dit que c'était Primha qui ouvrait les hostilités. Les petits yeux sombres se tournent vers la Blanchette.

    -Dépêche-toi pardi, sinon c'est moi qui commence té.
      Samsa !


    Un râlement, quoi qu'amusé s'envola en direction de Cerbère. La folie avait tout son temps, et plus encore lorsque trois dérangés étaient dans la même pièce. Il n'était pas question pour elle d'offrir une énième claque, pas question de retoucher à nouveau - même avec violence - cet être étrange. Alors, en silence, elle écoute le semblant de plaidoirie du Balafré. Le tuer ? A quoi bon. Cela ferait du sang, un corps à décharger en plus.. Non. Elle laissait cela aux Azzurro qui voulaient sa peau. Toutefois, elle tiqua au reste : plein de ressources, être utile. Il n'était donc pas si stupide. Quoi que. Mais passons. | Pardi.
    Il en est une qui ne sait pas être patiente en revanche, trop amatrice de violence. Samsa roule des yeux avec un soupire exaspéré et s'approche de Donatien. Elle fait mine de le juger de haut en bas avec un sourire en coin méprisant. Le poing finit par voler de nouveau au visage masculin et Samsa se retourne avec le même air exaspéré qu'il y a quelques secondes.

    -Dépêcheuh-toi-que-je-te-dis-pardi. Le couteau me démange là té.

    La main se plaque au milieu du minois de porcelaine, incapable de bouger tant la violence de Samsa la dépasse. Soupirant, elle se redresse mollement, comme pour venir examiner el rey. Ce qu'elle était bornée la Cerbère !

      Samsa, diplomatie !

    -Je conchie la diplomatie pardi.

    Plantée devant l'ignoble, Argentée penche la tête d'un côté et de l'autre, tant pour son amie que pour le captif. Bien sûr il pouvait lui servir, mais quand ? Rien n'était certain, rien n'était préécrit, rien n'était stable. Bienvenu dans le monde Valyrien.

      Tu apprendras déjà à te taire, si j'avais voulu pareil spectacle, je ne me serais pas dérangée jusqu'au Louvre, le Béarn compte assez de boufons comme ça. Je ne t'ai pas posé une colle, mais une question. M'enfin, ça doit aller de paire avec toi : la folie des grandeurs ! Soit, je laisse la main à la douce Samsa dès maintenant, soit, on reste di-plo-ma-tes ! Parce que figure-toi, que tu me dois un oeil. Enfin la moitié.


    Et dans son coin, Samsa affiche un sourire carnassier en remuant les doigts qui ont déjà hâte de venir rappeler leur existence au visage de Donatien. Ou à n'importe quoi d'autre. C'était très amusant de briser des côtes, on en parlait pas assez, mais ce n'était pas négligable.
    Excuses parmi tant d'autres, et pourtant la plus recevable à l'instant. Regard pruné s'était vu abîmé du poing du Balafré, la marquant ainsi à jamais de cette rencontre, malheureuse malchance. Délicatement, le bout des doigts vint s'approcher du visage détesté, contournant à distance ses formes. Il lui devait un oeil, mais il était également le déclencheur de ce nouvel air qui sonnait au loin ; savoureux parfum de vengeance. Déjà, un sourcil se haussa, alors qu'un doigt curieux vint s'appliquer contre cette couture au cou ; trâce d'une saignée improvisée. Elle le savait, si son travail avait été propre, Donatien ne sentirait rien. Mais pour elle, il était exultant de savoir qu'ici, un peu d'elle était passé. Comme quoi, même le plus fou et le plus lumineux esprit pouvait se faire prendre à son propre jeu.

      Le soleil n'est pas assez haut dans le ciel pour tuer des princes, n'est-ce pas ?


    Et quel Prince : Donatien avait remplacé Lucifer, autant que ses compères. | "Bienvenue en Enfers" suivrait bientôt le "bienvenue dans le monde Valyrien". Les petits yeux sombres se posent sur Prim', sur cette façon qu'elle a de préparer sa victime et Samsa ne peut s'empêcher de se demander comment elle torture, si tant est qu'elle en soit véritablement capable. Combien de temps tiendrait-elle ? Une minute ? Trente ? Une heure ?

    -N'oublie pas de m'en laisser un peu pardi. Je veux bien remettre sa vie entre tes mains, mais fais pas l'égoïste té.

    La Prime Secrétaire Royale s'étire largement, transpirant la tranquilité, et va s'adosser au mur en recroisant les bras.

    Putain elle a oublié de prendre le pop-corn.


RP à quatre mains avec Jidé Samsa ♥
Donatien_alphonse
Le public face auquel se trouvait notre balafré n'était pas des plus simples à amadouer, loin de là même. Une blanche qu'il avait déjà bien amoché par le passé et cette fleur de lys visiblement plus qu'impatiente mais il en fallait bien plus encore pour le décourager, lui, qui bien trop souvent déjà avait échappé à la mort.
Alors deux donzelles n'allaient pas le faire faillir, c'est qu'il n'avait pas froid aux yeux, même sur un territoire tel que celui-ci, qui n'était pas le sien et qui ne ressemblait en rien à ce que lui avait pour habitude de côtoyer. Mais une geôle reste une geôle ce qui nous rapproche alors de l'une de ses pensées récentes et qui est – un trou c't'un trou ! –

Flot de blabla incessant à peine achevé que déjà, un poing vient s'abattre contre sa trogne et cette fois-ci, ça n'a rien de comparable avec une simple claque qui a ce don sans cesse de lui rappeler à quel point il a merdé mais que voulez-vous, c'est du grand Donatien, il n'y en a pas deux comme lui et d'ailleurs.. comment se fait-il que vous soyez encore étonné ?!
Mais là, ce qui vient de rencontrer ses lèvres, c'est un parfait poing aux phalanges dures comme la pierre si bien que déjà, le sang coule et lui, se voit contraint de reculer d'un pas, posant machinalement le plat de sa main contre son visage. Pour sûr, elle doit avoir une paire de baloches fortement accrochée sous ces quelques couches la lys, ça n'en fait aucun doute et il serait même prêt à parier qu'elle pisse debout.

Lentement, le fou se redresse, préférant rester digne et ce, en toute circonstance, main toujours posée contre sa propre bouche, il ne put s'empêcher de laisser s'échapper ces quelques mots certes un peu trop hâtifs et maladroits.

« 'TAIN.. elle cogne fort ta compagne Prim ! »

La tête se détourne et c'est un parfait cracha ensanglanté qui valse au travers de la geôle. Nul besoin de masquer la lèvre ouverte. Et la blanche prend la parole, il s'agit donc là d'une simple vengeance, comme on en fait plus. Un œil, un œil, c'est vite dit, si seulement elle avait vu la trogne de la Matriarche Azzurro, alors effectivement, l'on peut dire qu'il est redevable d'un œil mais pour son cas présent.. hm, cet air de trogne ayant pas mal dégusté lui va comme un gant en réalité, elle ne devrait pas se plaindre et prendre plutôt conscience du fait que c'est une main divine qui par le passé, est venue rencontrer sa chair.

Ils sont l'un face à l'autre, un Roi fou et une jeunette innocente et pourtant non, elle ne l'est pas, elle ne peut l'être. Qui dont pourrait ainsi oser tendre la main à un homme en proie à des tourments certains, lui proposer son aide jusqu'à le conduire en une chambrée à l'étage d'une auberge, qui donc pourrait imposer une saignée à celui qui aurait pu faire de cette dernière.. un simple souvenir, une flaque de plus contre le pavé, une âme errante.. un corps nu et souillé que l'on se contenterait de balancer dans un faussé.

Lui ne bouge pas d'un poil alors qu'un doigt est tendu en sa direction avant que ce dernier ne vienne se poser contre cet endroit précis, exactement là où la saignée – parfaitement inutile soit dit en passant – avait été apposée. Douleur, légère mais vive, instinctivement, il ferme les yeux et sert les dents.
Un visage lui revient alors et ce n'est autre que celui d'Axelle, comme s'il cherchait à apaiser cette nouvelle sensation plus que désagréable.. Non, la Prim ne représente rien d'innocent, elle qui alors pourrait être sur le point de faire plier le Roi fou en personne.. et si seulement une larme se dessinait alors au coin de son œil.. « Hm, oui continue ouh ouh.. » Il souffle et un nouveau sourire prend forme sur ses lèvres. « Continue comme ça Prim hmm.. » Les yeux s'ouvrent puis se posent sur la jeunette face à lui, est-elle donc complètement en proie à une folie qui n'aurait de cesse de lui balancer de la poudre aux yeux ?

Qui croit-elle être et que croit-elle faire ainsi ? Elle joue dans le cour des grands actuellement et tout semble la dépasser quelque peu malheureusement pour cette blanche.. elle se trouve être enfermée dans le même espace clos et restreint que celui qui pourrait faire de sa vie, un véritable enfer dans lequel on y froisse à foison et où la boisson coule comme vache qui pisse !
Léger mouvement du visage pour se débarrasser du doigt adverse un peu trop entreprenant puis, ce rire gras, oui oui, celui qui vous agace et pourtant, ce dernier n'est autre qu'un nuage de lait au creux de vos oreilles.

« Mais dis-moi Prim, notre dernière rencontre aurait-elle faite pousser des bourses en tes braies ? »

Mais pour tout avouer, lui n'attend aucune réponse de la jeunette que déjà, la main se saisit de la tignasse blanche pour la tirer en sa direction tout en faisant se retourner l'enveloppe de chair. Plaquer de force le corps soit disant innocent et saint contre lui pour « l'enlacer » tout en fixant la lys face à eux. Le risque était bien trop grand certes et pourtant, comment pourrait-il se vanter d'être un Roi si en ce jour, lui, ne défend pas son nouveau territoire qu'est le Louvre.

« TOI ! Heu.. » C'est qu'elle n'avait même pas prit la peine de se présenter la gueuse. « Je veux ! Sortir d'ici, un godet d'vin et l'meilleur qu'il y est en c'Louvre, une monture et j'veux pioncer dans des draps soyeux dans lesquels j'pourrai m'vider toute une nuit durant AHAHAH ! »

L'autre main se plaque contre la gorge de la jeunette.

« S.. SINON J'PLANTE MES DENTS EN C'TE CHAIR ! »

De nouveau, il rit à gorge déployée contre la trogne à la peau lisse, comment lui ne pouvait-il pas prendre au sérieux tout ceci.. mais retournement de situation, alors qu'il fait mine de vouloir planter ses crocs, il finit par relâcher la captive, allant même jusqu'à lui donner un coup de pied au derrière pour la faire avancer.
Bras croisés, regard des plus sérieux et lèvre toujours ouverte qui lui donne un de ces airs de castagneur professionnel.

« Bon ! Vous m'ram'nez ici sans explications alors maint'nant soyez clairs 'vec moi mes jolies. Vous voulez quoi ?! »

Le taureau est dans l'arène, seul, face à deux adversaires et pour sûr que les prochaines attaques se verront automatiquement – ou presque – servies par ce que certains appellent communément une contre attaque.
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Primha
    Le doigt s'applique, appuie et adsorbe la douleur vivace ; alors que l'océan pruné se perd sur le minois balafré. Elle ne s'attend pas à ce qu'il râle, mais plutôt à ce qu'il joue une comédie purement Donatienne. Ce qui ne manque pas d'arriver. D'un air de dégoût presque avec l'aide del Rey, la main se retire de ce corps aussi imposant qu'anodin ; il ne s’arrêtait donc jamais. Comme beaucoup, Donatien était de ceux qui pensaient Prim stupide, petite et faible. Mais elle se plaisait à dire que la force ne résidait pas dans les bras, et moins encore aux nombres d'actions et folies passées. Lasse, elle ignore la remarque quant aux bourses imaginaire lui ayant étant trouvée. Dans le fond, il n'avait pas si tord que cela, toute fois, il était de question d'avouer à un fou qu'il est belle et bien l'élément déclencheur de tout un changement en elle. Ce serait lui faire bien trop d'honneur pour tout ce mal qu'il avait aussi causé. Car de cette rencontre, l'oeil droit ne se remettait pas : migraine, vertige et flou intempestif. Mais lui, qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Ce n'était pas lui qui était dévisager comme une bête de foire : cheveux blancs, teint de porcelaine, petite taille et pourtant hanche large – pour ne pas dire autre chose – et s'ajoute.. Une pupille dilaté au milieu de cet océan bleuté/violine. Emmenez la dans ces artistes des routes, elle serait sans nul doute la pièce phare de la tribu !

    Déjà, main masculine agrippe les cheveux qui tire un râlement plus de surprise que de douleur vive, obligeant à la petite de se hisser sur la pointe des pieds pour ne pas se voir quelques cheveux en moins. Plaquée de force contre le balafrée, Prim perd pied ; elle s'enfonce dans ses propres ténèbres. Les corps se touchaient, quand bien même leurs chemises respective, quand bien même cette étreinte qui n'en est pas réellement une. L'ouïe ignore ce que crache Donatien, l'esprit percutant brutalement le contact qui les maintenant l'un à l'autre. L'autre main masculine se plaque à la gorge fine : électrochoc dorée qui envoie le coude dans les reins du balafré, au moment même où il la délivrait. Le fessier accueil le coup de pied, alors que de rage, Blanchette se retourne pour se lancer contre Donatien, mains se heurtant à la dernière seconde contre le torse. Voilà, elle était folle. Sans attendre, le doigt se replace à la saignée sans ménagement, - consciente malgré les fourberies dont il avait fait preuve qu'une agitation lui avait prit à la mâchoire – alors que l'autre main vient claquer la joue balafrée ; de celle qui sans élan fourmille quand même.

      Retouches moi encore une fois..


    Et quoi ? Elle ne pouvait rien. Elle non, mais elle pouvait toute fois demander à Samsa de s'en charger. Car à ne pas en douter, Cerbère à perdu son sang froid au moment même où le Fou s'est agrippé à Argentée. Le coeur bat d'un rythme agacé, battant dans les tempes blanches, alors que la porcelaine reprend un air calme, comme si jamais, cet écart avait eût lieu.

      Elle, elle attends juste que je te laisse entre ses mains. Moi, j'attends de toi une alliance.


    Les festivités étaient lancées dans cette geôles Louvresque, humide, puante et répugnante. Loin de tout et de tous, Primha lançait le feu sous les diverses vengeance qui pendaient au bout de nombreux nez. Donatien accepterait-il seulement, rien était moins sûr. Elle avait pourtant besoin de lui, de cette façon d'être ingrate, de cette folie et pourtant prestance. Fallait-il seulement qu'ils s'en sortent vivant tout trois. Il n'est pas question pour elle de jouer de torture, pas maintenant. Elle pourrait ! Elle en mourrait d'envie. Restée face à l'ignoble, les prunelles se plissent, alors que la dextre, elle force le Maudit à tourner la tête. Ainsi, elle observe rapidement le sang que Samsa avait joyeusement libérée. Les doigts se glissent sous le menton, faisant revenir le minois dans l'axe, avant de ne lui tapoter la joue.

      Mais pour ça, il nous faut tomber d'accord, n'est-ce pas ?


    Était-ce seulement possible..
Axelle
Le môme avait confirmé le récit de la petite russe, et c'était avec un sourire travaillé à se fondre dans les normes et des yeux de biche que la gitane glissait ses pas de danseuse dans les salles du Louvre, saluant la cour qui s'y agglutinait, piaffant sur les dernières tenues en vogue ou les rumeurs les plus fantoches. Elle avançait, le pas tranquille, l'air affable de la noble provinciale qu'elle était accroché sur la trogne quand elle n'avait qu'envie que de cracher sur les tapis. Pour le moment, les pièces publiques étaient d'une simplicité enfantine à traverser pour qui avait traîné ses bottes en ces lieux à de si nombreuses reprises, n'ayant à faire que d'observer les habitudes et les attitudes. Le plus délicat restait à venir. Pourtant dans sa manche, la manouche avait un atout qu'elle espérait bien pouvoir sortir. Si jamais ses pas n'avaient foulé ces parquets vêtue d'une robe de soie rose pale et les cheveux soigneusement nattés et enrubannés de rubans, elle en connaissait chaque recoin pour les avoir hanté à l'ombre de ses uniformes de lieutenant de la Garde Royale puis de prévôt de Paris. Et dès qu'elle le put, elle coupa par des chemins bien plus méconnus du tout venant.

Sa respiration s’accéléra devant le poste de garde se dressant devant elle. Tout se jouerai ici. Du moins dans un premier temps. Ne lui restait qu'à croiser les doigts. Et si elle se refusait à être superstitieuse, le visage qui se tourna vers elle lui prouva que peut-être elle avait tort. Sous le casque nasal, le sourire qu'elle lut était bien connu, et ce fut d'un pas bien plus assuré qu'elle s'avança, n'ayant aucun effort à fournir pour que son regard pétille de joie.

Jules ! Efface-moi ce sourire goguenard tu veux !

Le garde, à la peau tannée par les année de service, rit, bon enfant, avant de rétorquer.

Ben t'avoueras que ça te change de l'uniforme hein ! Puis secouant la tête et reprenant son sérieux. Bon, j'sais que tu m'adores Casas, mais qu'que chose me dit que t'es pas là pour mon charme légendaire.

Le manouche soupira profondément avant de s'expliquer.

Tu vois juste. J'ai besoin de savoir si tu as vu un homme et deux femmes passer par là. L'homme à des cicatrices sur les joues, comme.... Les yeux noirs se plissèrent alors qu'elle cherchait la description la plus juste. Comme un sourire. Et certainement ne venait-il pas de son plein gré.

Le garde hocha la tête.

Oui, j'ai vu ton gars. Avec la Prime Secrétaire Royale et une petite blondine. Ils allaient vers les geôles. Le regard de l'homme se plissa. Mais Casas, tu sais que je ne peux pas te laisser y aller, tu ne fais plus partie de la maison.

Un fin sourire étira le coin de la bouche manouche. Jules, ta gamine, elle est toujours malade n'est-ce pas ? Et ta solde ne suffit pas à payer son traitement. L'homme grimaça, de toute évidence touché là où il ne fallait pas.

Tu l'sais bien.

Oui, je le sais Jules, je sais quelle misère tu gagnes ici et le peu de considération que tu récoltes. Viens travailler chez moi. À la Jussienne. T'auras plus ce genre de souci et ce foutu apothicaire n'aura plus qu'à ranger ses sourires hypocritement condescendants quand il te faut lui mendier un crédit. Lentement elle tira de sa ceinture une bourse gonflée et prenant la main du garde la déposa dans sa large paume avant de refermer avec douceur ses doigts sur le cuir brun. Voilà qui comblera tes dettes et te permettra d'acheter les potions pour au moins un mois. Escorte-moi jusqu'aux geôles, que j'y parvienne sans être embarrassée de questions auxquelles je n'ai aucune envie de répondre.

Le regard posé sur la bourse pesant dans sa main, l'homme hocha la tête avec lenteur. Si la Bosse t'a suivi, je dois bien pouvoir y trouver mon compte aussi. Il soupira profondément. Suis-moi. Troublés de temps à autres par la voix du garde lachant des explications que la manouche n'écoutait pas, seuls les pas résonnaient dans les méandres puant d'humidité où la gitane naviguait comme un poisson dans l'eau malgré sa tenue. Les caves du Louvre pouvaient être infectes, jamais elles n'égaleraient la puanteur et le morbide du Châtelet.

J'sais pas dans laquelle ils sont. Annonça le garde devant la ribambelle de portes s’étalant devant leurs yeux, mais tu sauras bien faire le reste sans moi.

La gitane hocha la tête. Jules, si dans une heure, tu ne me vois pas ressortir, elle tendit une lettre méticuleusement cachetée, transmets ça à la Jussienne s'il te plaît. Merci à toi, et réfléchis à ma proposition, tu sais que je ne suis pas juste opportuniste.

Je sais Casas. Remonte de là vite fait, qu'on en reparle. Un signe de main et déjà l'homme remontait vers des airs plus respirables, la gitane, elle, laissait glisser son regard au hasard, droite et concentrée. La représentation commençait. Puis serrant ses yeux, les frottant de ses poings pour les rougir, se mit soudainement à hurler jusqu'à ce que l’écho de ses mains sur les murs lui réponde.

DONATIEN... MON ROI. JE VOUS EN PRIE, RENDEZ LE MOI ! RENDEZ-LE-MOI OU VOUS AUREZ MA MORT SUR LA CONSCIENCE ! MON TENDRE, MON CHER AMOUR, REPONDS MOI !

Ouais, au sein du Louvre, elle faisait avec les moyens du bord.
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Samsa
    "Dis-moi comment il te regarde, dis-moi.
    Dis-moi comment il te regarde, dis-moi;
    Je sais qu'il ne le fait pas, je sais qu'il ne le fait pas."*



Samsa ricane à la remarque de Donatien. Évidemment qu'elle frappe fort. Sa carrure trapue et charpentée ne parle-t-elle déjà pas assez pour elle ? Son passé parlerait encore mieux s'il savait. Cerbère roule des épaules quand il balance son cracha de sang, indifférente à ce détail, simplement supérieure. Primha prend son tour et Samsa se recule quelque peu dans l'obscurité de la pièce, simple Cerbère veillant dans l'ombre.
L'homme prend soudainement la Blanchette en otage mais Samsa ne bouge pas, se contentant de hausser les sourcils. Elle avait parfois des attitudes totalement contradictoires, le sang passant de chaud à froid en moins de cinq secondes. Elle l'écoute déblatérer ses conditions puériles, avec sa menace puérile à laquelle elle ne croit pas. Et lui non plus visiblement, puisqu'il rit et la lâche. Peut-être aurait-il mieux fait de la garder en fait car Primha déploie un semblant de violence à base de coups et de gifle, et la menace fuse elle aussi, incomplète cependant.

"Prim Prim Prim... Je t'apprendrai."

Les bras croisés, Samsa l'écoute la traiter comme une vulgaire femme de main. Une association qui est loin de la déranger puisqu'elle est Cerbère et que c'est de cela que sa vie est faite, de violence et de défense, de la patience des autres aussi. Il y a quelque chose chez Primha, quelque chose qui fait que Samsa n'est effectivement pas sa garde du corps mais sa femme de main dans cette geôle royale; peut-être est-ce le sang-froid, le machiavélisme dont la jeune noble fait preuve; ce côté un peu fou et provocant que la Prime Secrétaire Royale connait bien.

C'est un grand cri soudain qui la sort violemment de sa vague réflexion. La main droite vient aussitôt trouver la garde de l'épée à sa hanche gauche alors que Samsa s'approche de la petite grille de la porte pour regarder. Dans le couloir, une lumière se profile. Cerbère n'aime pas ça. Elle dégaine le couteau à la droite de sa ceinture et le met dans la main de Primha.

-S'il bouge, tu le plantes pardi. Si tu veux t'amuser, vise les yeux et l'entrejambe té.

Samsa, les bons conseils.
Elle dégaine l'épée bâtarde forgée par elle-même pour elle-même et déverrouille la porte de la cellule pour sortir. La clé vient aussitôt retrouver la serrure et deux tours y sont donnés avant que le précieux ne soit glissé dans la botte gauche. Samsa avance vers la lumière, pointe d'arme vers le sol. Lorsque la femme tourne afin d'emprunter son couloir, elle peut trouver la Prime Secrétaire Royale, encore tout de noir vêtue -tenue d'exfiltration !- avec cette seule fleur de lys dorée arborée à sa poitrine.
Samsa plisse légèrement ses petits yeux sombres, abrités par des arcades sourcilières marquées. Putain de bordel de merde, elle la reconnait ! C'est Axelle, elle travaillait à la Prévôté de Paris. Samsa y a assez trainé les bottes quand rien n'allait sous Zelha pour le savoir, prévenant ici et là de futures invasions, surveillant sans cesse les sergents du guet et compagnie pour s'assurer qu'ils faisaient bien leur travail. Comment allait Albin d'ailleurs ? Elle avait suivi les pérégrinations de Neyco mais pas de ce gentil petit homme.

Note pour plus tard : se renseigner.

-Pardonnez-moi pardi, mais je ne crois pas que vous ayez le droit d'être ici pardi. Qui vous a laissé entrer té ?

Oui non parce que Samsa savait bien qu'Axelle n'était plus Prévôt de Paris, il suffisait de parler avec les vieux de la vieille pour le savoir. Il suffisait juste de lire les annonces, chose que Samsa s'employait à faire chaque matin ou presque -parce que c'est relou quand même-. Et puis même si elle avait tout ignoré de l'identité et de l'ancienne fonction de celle qui se tenait devant elle, plus loin, c'était une intruse -de un- et elle clamait que Donatien était son... Son quoi déjà ? Ah oui, "mon teeeeeennnndre et cheeeer amûûûûûûûr !"; oui, ça avait raisonné comme ça dans la tête bordelaise. Bref, ça suffisait pour ne pas la laisser s'approcher. Et puis si elle pouvait avoir, au passage, le nom du ou des incompétents qui l'avait/ent laissé passer, la potentielle future Capitaine des Gardes du Louvre se ferait un plaisir de le -les !- décapiter elle-même; on ne plaisantait pas avec la loyauté de Samsa.

-Je vais devoir vous raccompagner dehors pardi.

"Sinon ? Sinon je te charge."
Tout était toujours simple et radical avec Cerbère qui exprime sa pensée en tapotant légèrement les pierres au sol de la pointe de son épée. Son épaule gauche où est sanglé son indéfectible bouclier est légèrement mis en avant, prêt à charger ou à parer un coup. Samsa, Prime Secrétaire Royale, mais sans déconner quoi... Elle n'avait rien de la grâce ou de la distinction attribués aux clichés du poste ! Même si elle adorait son travail, elle n'en était pas moins juste une bourrine sanguinaire qui ne tergiversait pas.
Elle ne doute pas qu'il doit y avoir du grabuge dans la cellule fermée mais elle a confiance en Primha pour se défendre et puis elle doit se concentrer sur l'intruse. Et puis de toute façon, si ça dérape, elle les tue tous les deux et terminé.

Radicale, on a dit.

Cerbère, gardienne de ce couloir et de cette cellule pour aujourd'hui, commence à s'approcher doucement, s'arrêtant encore à bonne distance d'Axelle. Ses petits yeux sombres sont miroirs de la flamme de la torche et fixent presque durement l'ex-Prévôt de Paris. Le visage a des traits très mobiles, mais certains sont figés dans une immobilité martiale qui n'a rien à voir avec la situation présente; ils sont simplement renforcés par les autres. La voix légèrement plus grave que la majorité des femmes se fait entendre, se répercute légèrement contre les murs du profond sous-sol.

-Demi-tour pardi.


* = paroles traduites de Alvaro Soler - Sofia

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