Cira
Alençon soit. Cira ne demandera pas pourquoi, ne demandera pas quelle ville là bas ni ce que Samsa a à y faire. Sa nature curieuse est endormie comme le reste et ne s'exprimera pas ce soir, pas pour des détails trop futiles ou personnels.
Affamée elle a presque engloutie tout son repas alors que Samsa n'en est encore qu'à la moitié. Un bout de pain traine sur la table et elle s'en empare, coupant des morceaux pour racler le reste de son bouillon au fond de son bol. La privation, la faim, la famine, elle a connue, elle sait ce que c'est que de se plier en deux parce la faim est trop présente, de rêver de nourriture tellement le manque est grand et depuis cela elle met un point d'honneur à ne jamais gaspiller.
La Cerbère reprend la parole et Cira écoute. Combien de fois avait t-elle fait la même chose ? Elle avait fuit, on l'avait récupéré, elle était repartit et on l'avait à nouveau rejoint, prenant également des risques pour elle ou à cause d'elle tellement ses crises de désespoir pouvaient être impulsives. N'avait t-elle pas manqué se faire écraser par son cheval une fois partit lors d'un affreux déluge ? Une forêt devait être traversée et si son escorte n'était pas apparut elle ne serait sans doute plus de ce monde. Son escorte...c'est elle qui avait toujours était là et ce depuis des années. Ses pensées tournées vers le garde font écho aux paroles de Samsa et sans réellement s'en rendre compte, la jeune fille s'affaisse dans son siège, s'assombrissant de plus en plus. Par tout les Saints qu'est ce qu'il pouvait lui manquer. Il avait toujours été là, avait tout traversé avec elle, lui avait tenu la tête hors de l'eau à chaque épreuve. Il avait sût la faire sourire alors qu'elle voulait pleurer. Il lui avait redonner l'espoir que tout pouvait s'arranger et qu'il serait là, toujours, quoi qu'il advienne, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle décide. Et il était où maintenant ?
Sournoisement son coeur s'emballe alors que tous les souvenirs, tout les mots viennent rebondir sans son esprit. Sa respiration se fait courte, elle halète, tremble et finit par serrer ses doigts sur le bord de la table. Ça recommence, encore. Ses lèvres closes tremblent jusqu'à ce que ce soit tout ses muscles qui prennent le même chemin. Elle suffoque et ouvre grand la bouche pour reprendre de l'air. Elle va craquer elle le sait, ce n'est pas la première fois que ça arrive, ça c'est déjà produit dans son manoir mais pas en public, jamais en public.
Ses yeux apeurés balaient la pièce du regard alors qu'elle tente en vain de se calmer. Pas en public, sauver les apparences, rester calme.
Les choses sont souvent plus facile à dire qu'à faire et c'est brusquement qu'elle se lève de table pour sortir en vitesse de l'auberge. Tant pis pour la fin du bouillon, tant pis pour Samsa.
Le froid de l'hiver s'engouffre violemment dans ses vêtements et elle resserre les pans de sa cape autour d'elle tout en tournant à la droite de l'auberge. Là, dans un coin, loin des fenêtres de la bâtisse et de tous regards indiscrets elle tombe à genoux dans la neige, hurlant à nouveau sa douleur tel un animal blessé. Les cris sont puissants, aigus, violents, désespérés, meurtris, fou. Des larmes viennent ravager ses joues avant de tomber sur la neige qui trempent maintenant ses vêtements et font rougir ses mains sans qu'elle s'en rende compte. Ce qu'elle veut, là maintenant, c'est que tout s'arrête, que la douleur s'en aille, qu'on lui arrache le coeur pour ne plus rien ressentir.
_________________
Affamée elle a presque engloutie tout son repas alors que Samsa n'en est encore qu'à la moitié. Un bout de pain traine sur la table et elle s'en empare, coupant des morceaux pour racler le reste de son bouillon au fond de son bol. La privation, la faim, la famine, elle a connue, elle sait ce que c'est que de se plier en deux parce la faim est trop présente, de rêver de nourriture tellement le manque est grand et depuis cela elle met un point d'honneur à ne jamais gaspiller.
La Cerbère reprend la parole et Cira écoute. Combien de fois avait t-elle fait la même chose ? Elle avait fuit, on l'avait récupéré, elle était repartit et on l'avait à nouveau rejoint, prenant également des risques pour elle ou à cause d'elle tellement ses crises de désespoir pouvaient être impulsives. N'avait t-elle pas manqué se faire écraser par son cheval une fois partit lors d'un affreux déluge ? Une forêt devait être traversée et si son escorte n'était pas apparut elle ne serait sans doute plus de ce monde. Son escorte...c'est elle qui avait toujours était là et ce depuis des années. Ses pensées tournées vers le garde font écho aux paroles de Samsa et sans réellement s'en rendre compte, la jeune fille s'affaisse dans son siège, s'assombrissant de plus en plus. Par tout les Saints qu'est ce qu'il pouvait lui manquer. Il avait toujours été là, avait tout traversé avec elle, lui avait tenu la tête hors de l'eau à chaque épreuve. Il avait sût la faire sourire alors qu'elle voulait pleurer. Il lui avait redonner l'espoir que tout pouvait s'arranger et qu'il serait là, toujours, quoi qu'il advienne, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle décide. Et il était où maintenant ?
Sournoisement son coeur s'emballe alors que tous les souvenirs, tout les mots viennent rebondir sans son esprit. Sa respiration se fait courte, elle halète, tremble et finit par serrer ses doigts sur le bord de la table. Ça recommence, encore. Ses lèvres closes tremblent jusqu'à ce que ce soit tout ses muscles qui prennent le même chemin. Elle suffoque et ouvre grand la bouche pour reprendre de l'air. Elle va craquer elle le sait, ce n'est pas la première fois que ça arrive, ça c'est déjà produit dans son manoir mais pas en public, jamais en public.
Ses yeux apeurés balaient la pièce du regard alors qu'elle tente en vain de se calmer. Pas en public, sauver les apparences, rester calme.
Les choses sont souvent plus facile à dire qu'à faire et c'est brusquement qu'elle se lève de table pour sortir en vitesse de l'auberge. Tant pis pour la fin du bouillon, tant pis pour Samsa.
Le froid de l'hiver s'engouffre violemment dans ses vêtements et elle resserre les pans de sa cape autour d'elle tout en tournant à la droite de l'auberge. Là, dans un coin, loin des fenêtres de la bâtisse et de tous regards indiscrets elle tombe à genoux dans la neige, hurlant à nouveau sa douleur tel un animal blessé. Les cris sont puissants, aigus, violents, désespérés, meurtris, fou. Des larmes viennent ravager ses joues avant de tomber sur la neige qui trempent maintenant ses vêtements et font rougir ses mains sans qu'elle s'en rende compte. Ce qu'elle veut, là maintenant, c'est que tout s'arrête, que la douleur s'en aille, qu'on lui arrache le coeur pour ne plus rien ressentir.
_________________